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Brian Azzarello, Eduardo Risso

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Littérature étrangère

Petits papiers au gré du vent

Alejandro, dit "le Singe", vient de mourir. Son frère et ses amis d'enfance se donnent à peine le temps du deuil qu'ils se soucient déjà de Guadalupe, sa fille. Ils souhaitent l'entourer de leur amour, lui transmettre leur passion pour les Rojos du club Independiente, lui assurer un futur… Mais sans contrepartie, la mère de la petite leur refuse le droit de garde. Or les caisses sont vides, le Singe ayant investi tout son argent dans l'achat d'un jeune footballeur prometteur, Pittilanga. Du championnat international des moins de 17 ans, celui-ci a dégringolé dans un club miteux de province. Et les trois cent mille dollars qu'il a coûtés sont sur le point de s'évaporer. Comment vendre un attaquant qui ne marque pas de buts ? Comment se mouvoir dans un monde dont on ne connaît pas les règles ? Comment poursuivre une amitié quand les échecs viennent fissurer les anciennes loyautés ? Les souvenirs du Singe s'entrechoquent avec émotion et dérision au récit des manoeuvres du Russe, de Fernando et Mauricio, qui se lancent dans une série de magouilles à la fois géniales, maladroites et confuses, pour atteindre leur objectif. Eduardo Sacheri démontre sa capacité à construire des personnages profonds et des histoires qui touchent le lecteur de plein fouet. Petits papiers au gré du vent est un chant à l'amitié et une preuve que l'amour et l'humour sont plus forts que la mélancolie.

03/2014

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Littérature étrangère

Trois vies de saints

A l'occasion du Congrès eucharistique de 1952, un évêque latino-américain au passé trouble est hébergé dans une famille catalane ; un coup d'Etat dans son pays l'entraîne dans de rocambolesques péripéties à travers les rues de Barcelone. Le fils d'une célèbre ophtalmologue soudain décédée rentre précipitamment d'Afrique pour recevoir à Bruxelles un prix prestigieux au nom de sa mère, et prononce une diatribe contre le milieu scientifique. Un criminel incarcéré s'initie à la littérature grâce à une professeur qui enseigne dans les prisons, et devient un auteur de best-sellers. Dans ces trois récits, les saints, comme on peut s'y attendre, ne sont ni des martyrs ni des anachorètes, mais des fous ou des génies prêts à renoncer à tout pour une idée. Le lecteur retrouvera dans ces histoires l'humour inimitable d'Eduardo Mendoza, ainsi que sa tendresse et sa réflexion profonde sur notre société.

02/2014

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Littérature étrangère

A l'orée de ténèbres

Toute l'oeuvre narrative de Mallea tente d'identifier et de définir cet "homme argentin" qui domine toute la vie de la grande cité, "la métropole babylonienne" selon ses propres termes, par opposition à l'homme fermement ancré à la terre et qui la travaille, la maîtrise et l'exalte. Mais il ne s'agit pas d'opposer l'homme de la ville à celui de la plaine, de la montagne ou de la forêt. Pour lui, il s'agit bien de traits de caractère qui peuvent exister n'importe où, même si en Argentine, cet "Argentin visible" est prédominant dans la capitale : Buenos Aires. Mais Barboza, le personnage principal de "A l'orée des ténèbres", bien qu'habitant un bourg perdu réunit toutes les caractéristiques de l'homme extérieur à son environnement, transplanté dans un milieu dont le mode de pensée et les sentiments lui sont totalement étrangers. Au-delà de l'Argentine, au-delà de l'Argentin, Mallea nous parle de l'Homme.

05/2014

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Littérature française (poches)

La Conquistadora

Miguel de Erauso n'a qu'une obsession: retrouver Catalina, soeur et assassin de son père. Guidé par le récit de ses Mémoires, il part à la recherche de cette femme rebelle et mystérieuse: nonne, soldat de l'armée espagnole, elle s'est illustrée par ses exploits dans le Nouveau Monde, et semble être devenue une véritable légende. Une seule question subsiste: est-elle encore en vie?

09/2009

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Ethnologie

LES VEINES OUVERTES DE L'AMERIQUE LATINE. Une contre-histoire

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle par siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers. On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l'enfoncent dans l'échec politico-économique et une plus profonde misère. Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l'Eglise, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d'espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécutés. Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des Etats-Unis : l'Amérique centrale et du Sud.

02/1993

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Littérature étrangère

Le dernier voyage d'Horatio II

En raison de sa paresse, de son incompétence absolue et de son âge proche de la retraite, le commandant Horatio II a été chargé d'une mission intergalactique improbable : conduire vers une destination inconnue un groupe de marginaux composé de Délinquants, de Femmes Dévoyées et de Vieillards Imprévoyants. A bord du vaisseau spatial règne un indescriptible chaos : le médecin de bord est alcoolique, il n'y a plus ni vivres ni eau potable, les installations sont insalubres et le matériel obsolète. Chaque soir, pendant le voyage et lors de quelques haltes dans des stations spatiales démantibulées pour faire provision d'aliments, de boissons et de médicaments, le commandant consigne scrupuleusement dans son journal de bord les invraisemblables et désopilantes mésaventures de son équipage et de ses passagers dont il est à la fois le jouet et le souffre-douleur. Dans ce roman burlesque et déjanté, Eduardo Mendoza renoue avec son art de la parodie et de la satire de mœurs pour décrire un monde du futur livré, comme le nôtre, à la violence, au chantage, à la corruption et à l'hypocrisie.

05/2004

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Poches Littérature internation

L'enfant qui devint fou d'amour. suivi de Pauvre laid !

L'enfant qui devint fou d'amour est le journal intime d'un enfant que sa passion pour une femme, la belle Angelica, mène à la folie. Publié en 1915, ce court roman, d'une rare sensibilité et d'une grande tendresse, décrit de façon implacable les étapes de la démence qui s'empare de cet enfant : les insomnies, l'apathie, la douleur physique, les hallucinations et l'hystérie. On retrouve l'univers de Barrios dans Pauvre laid !, la chronique épistolaire - plus amère que douce - des amours impossibles d'un jeune homme disgracié.

09/2004

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Littérature étrangère

Appelle-moi Brooklyn

Néstor Oliver-Chapman, journaliste new-yorkais, enterre son ami, Gal Ackerman, écrivain torturé et alcoolique notoire, qui n'a jamais réussi à terminer son roman, Brooklyn, éparpillé dans des centaines de notes et de carnets. Il décide alors de le finir à sa place et de reconstituer son histoire éclatée : sa biographie complexe liée à la guerre civile espagnole et son histoire d'amour avec la jeune Nadia Orlov - car ce roman est aussi une déclaration d'amour à Brooklyn, la fille qu'ils n'auront jamais. Eduardo Lago met ici en scène un couple excentrique, celui de l'écrivain et de son biographe, et ressuscite avec sensualité la mémoire, tant individuelle que collective.

04/2009

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Littérature française

Maestro ! [édition en gros caractères

Dans ce roman librement inspiré de la vie d'un grand violoniste cubain noir, Brindis de Salas, de la fin du XIXe siècle, Eduardo Manet brosse le portrait émouvant d'un être d'exception aux prises avec son génie et déchiré entre ses différentes identités. Il renoue avec les thèmes qui lui sont chers et qui ont fait le succès de ses précédents ouvrages : l'exil, les mystères de l'amour et de la création.

01/2003

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Littérature étrangère

Voleur de cartes

" Improbable lecteur, Maintenant que mon texte est apparu sur ton écran, je te demande de m'accorder quelques minutes. Ce ne sera pas long. C'est un pacte, le même depuis toujours. Les règles du jeu sont claires depuis la nuit des temps. Il est impossible de comprendre l'acte de lire autrement. Sophie revient vivre à Paris après des années d'absence. Perdue, elle furète sur Internet et tombe sur le message d'un mystérieux écrivain. Intriguée, elle se met à dévorer ses textes, sans imaginer qu'ils vont la conduire à Trieste et qu'elle fera en chemin la connaissance d'un séduisant voleur de cartes... À la manière de Jostein Gaarder dans Le monde de Sophie, Eduardo Lago nous invite à un apprentissage du monde fantasmé de la fiction, un monde hanté par les histoires et les personnages, laissant le lecteur mener l'enquête et plonger avec lui dans le réseau qu'est la littérature.

05/2010

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Littérature étrangère

Mémoire du feu. Les naissances ; Les visages et les masques ; Le siècle du vent

Publiés ici pour la première fois en un seul volume, les trois tomes de Mémoire du feu sont composés de fragments, aussi méticuleusement documentés que poétiques, qui forment une vaste et tumultueuse mosaïque de l'histoire du continent et des peuples latino-américains, de l'époque précolombienne jusqu'à 1985.

03/2013

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Critique littéraire

Une vie écrite

Depuis plus de soixante ans, Eduardo Lourenço marque de son empreinte le paysage intellectuel portugais et européen. Tout au long de son oeuvre, il s'est inlassablement interrogé sur la question de l'Europe, sur la possibilité d'une conscience européenne, sur le devenir de la culture dans cet espace bouleversé. Observateur du monde, il est également l'un des meilleurs connaisseurs de ce qui fonde l'identité portugaise, et notamment de l'un de ses trésors : sa poésie. Les textes présentés dans cet ouvrage sont autant de jalons de cette vie passée à écrire, à débattre, à mettre en doute, à questionner le monde. Ils retracent également une certaine histoire littéraire du Portugal e de l'Europe, de Montaigne à Pessoa.

10/2015

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Littérature française

Un Français au coeur de l'ouragan cubain

Tous les romans d'Eduardo Manet ont pour cadre Cuba, dont il est originaire. Celui-ci n'échappe pas à la règle, en inversant toutefois la perspective. Il s'agit toujours là de Cuba, mais vu par les yeux d'un Français. Et si ce dernier se trouve pris dans un "ouragan", c'est qu'il arrive sur l'île en 1951-1952, au moment où le régime démocratique de l'avocat Prio Socarras va être renversé par le général Batista, qui le sera lui-même plus tard par un certain Fidel Castro...Henri Granvilliers, antiquaire d'une quarantaine d'années, exerçant à Tours, ne connaît rien de Cuba quand des circonstances dramatiques l'obligent à s'y rendre. Son frère cadet, journaliste indépendant, y a disparu sans que l'on sache s'il est mort ou passé à la clandestinité. Il enquêtait sur les réseaux mafieux préparant le coup d'état militaire.

09/2006

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Sciences politiques

L'Europe introuvable. Jalons pour une mythologie européenne

L'économie est impuissante à faire surgir une conscience européenne et, sans une culture qui croit en elle-même, l'Europe ne sera qu'un jeu sans enjeux historico-spirituels, une forme brillante mais creuse. Venu des marges du Sud, l'auteur porte sur ses voisins du Nord le regard d'une Europe que l'histoire a tournée vers d'autres espaces, ce qui lui permet de poser les questions qui feront peut-être avancer dans la voie de cette recherche d'une Europe culturelle médiatrice et ouverte sur le monde parce que maîtresse chez elle.

03/2010

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Littérature française

La Mauresque

Le 19 juin 1927, un tremblement de terre secoue à Cuba la ville de Santiago. Le narrateur est sur le point de naître : on transporte dans la rue le lit où sa mère, dite la Mauresque, accouchera de son fils au milieu de l'affolement et des cris. Un début de vie aussi exaltant ne peut annoncer que la plus riche, la plus pittoresque et la plus bariolée des enfances. Ainsi apprend-on que la Mauresque, espagnole d'origine, est devenue la concubine d'un puissant sénateur cubain, qui la délaissera ensuite pour d'autres queridas (bien-aimées). Mais la vitalité de cette superbe femme est telle qu'elle saura élever son fils dans la passion de la joie, de la liberté, de l'indépendance, malgré les pires vicissitudes politiques et sociales. La dictature de Machado suivie de sa chute, l'exil à La Havane n'entameront en rien l'humour du narrateur qui semble exister comme un prolongement toujours charnel de sa mère. La mémoire de celle-ci devient la sienne propre. Deux vies en une, tel est le spectacle de leur intimité en compagnie des deux servantes Senta et Dulce María : grouillement lumineux des fêtes, danses de possession, chants de sorcellerie, et surtout initiation sexuelle du jeune homme. Le récit, qui se termine en 1940, est comme le prélude encore heureux mais déjà dramatiquement bouleversé des événements qu'on sait, à travers une réalité qui se fait roman et un roman qui se fait réalité.

04/1982

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Littérature française

Eux ou la Prise du pouvoir

Un vieux couple, M. et Mme Arthur, tente mais en vain de retourner en arrière, de retrouver le sens d'un monde fraternel et simple, bref le paradis perdu. La pièce est faite de leurs sentiments et de leurs états d'âme dont la moindre nuance est exprimée à travers des scènes cocasses et burlesques.

02/1971

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Littérature étrangère

Le Chasseur d'histoires

Une fois de plus, la dernière de sa vie, Eduardo Galeano s'est engagé dans la jungle du monde pour y chasser les petites histoires qui font la grande, éclats de terre et d'humanité qu'il a disposés avec amour et humour dans ce livre-testament. Ce qu'il a vu du long siècle qui fut le sien et qui est encore le nôtre, admet-il, c'est certes l'exacerbation des inégalités, de la violence, de l'injustice. Mais c'est aussi une extension de la résistance et du rêve. Et pour la première fois, cet infatigable porteur des voix de ses semblables a ajouté à sa mosaïque des fragments de sa propre histoire. Avec ces petites confessions, il explique pourquoi il a tant chéri la vie malgré tout, et pourquoi il a écrit, lui qui aurait tellement souhaité être footballeur. Ici, Galeano s'ouvre comme il ne l'avait jamais fait auparavant, entouré des gens qu'il a aimés, de ses lecteurs et de ses contemporains de tous les continents et de toutes les époques.

04/2017

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Poésie

L'ivresse sans fin des portes tournantes & autres "greguerias"

Les greguerías, des petites bulles littéraires alliant humour et poésie ! - La greguería est une figure littéraire inventée par l'écrivain espagnol Ramón Gómez de la Serna (1888-1936). Il s'agit de sentences brèves émanant d'un choc entre la pensée et la réalité. Selon Ramón Gómez de la Serna, ces " petites bulles " sont le fruit d'un mélange d'humour et de métaphore poétique. - Dans ce livre, on retrouve quelques greguerías traduites par Saint-Lu, mais surtout une série de greguerías inédites écrites en français ou traduites par Eduardo Berti ainsi que quelques unes " trouvées ici et là " et écrites par de nombreux écrivains. - Clémentine Méloi a quant à elle proposé une série de collages qui illustrent ce procédé littéraire, en assemblant des images plastiques.

10/2019

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Littérature étrangère

La tortue à l'envers s'épanouit au soleil

Lisa Vogel a mis toute son énergie dans l'organisation d'un événement pour la grande marque qui l'emploie, mais catastrophe, la conférence tourne au scandale et Lisa, déprimée, s'enferme chez elle. C'est alors qu'elle reçoit une incroyable nouvelle : elle hérite d'une charmante maison à Santa Caterina en Sicile ! Lisa saisit aussitôt cette chance de changer de vie. Elle quitte l'Allemagne pour le soleil, la mer et la délicieuse gastronomie de l'ile, et décide d'enseigner le yoga aux habitants hauts en couleur du village. Entre amour naissant et secrets de famille qui surgissent, Lisa trouvera-t-elle dans cette discipline épanouissante le secret du bonheur ?

04/2019

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Littérature étrangère

Le ciel comme drapeau

" J'examinais l'enveloppe avant de l'ouvrir. C'était une époque de paranoïa ! " En découvrant le contenu de la lettre qui lui a été mystérieusement transmise, des vers gribouillés sur des bouts de papier maculés, João va revivre l'amitié qui le liait à Pedro, son ami disparu dans les geôles du régime militaire brésilien. C'est la trajectoire de jeunes gens à la fin des années 1960 au Brésil, un pays en pleine dictature militaire, une période convulsive et d'une grande effervescence culturelle où musique et football ont aussi des couleurs politiques. Une galerie de personnages, un trio amoureux, Rio de Janeiro, Bahia, le Nordeste, le récit nous plonge dans une époque pas si lointaine dont les répercussions se font toujours sentir.

12/2017

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Poches Littérature internation

Monastère

Epuisés par quinze heures de vol depuis le Guatemala, Eduardo et son frère attendent leurs bagages à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv. Ils viennent pour assister au mariage de leur soeur cadette avec un juif orthodoxe originaire de Brooklyn, et la perspective ne les réjouit guère. Car si certains se rendent en Israël pour se rapprocher de la Terre promise, Eduardo n'a fait le voyage que par devoir familial, et la visite de Jérusalem provoque en lui un malaise croissant. Les jours passent sous une torpeur étouffante jusqu'à ce matin où Tamara, une Israélienne rencontrée des années plus tôt, le contraint, le temps d'une excursion au bord de la mer Morte, à affronter les fantômes de son histoire familiale, ces légendes que transportent avec eux les survivants.

04/2018

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Littérature étrangère

Le bonheur, c'était ça [EDITION EN GROS CARACTERES

Elle a débarqué un beau jour sur le pas de sa porte et, du haut de ses quatorze ans, lui a annoncé qu'il était son père. Lucas en est resté sidéré, comme frappé par la foudre. Y a-t-il une place dans sa vie pour Sofía, cette adolescente dont la mère vient de disparaître ? Parviendra-t-il à tisser des liens avec cette enfant arrivée de nulle part ? Dialogues percutants, situations irrésistiblement décalées, Eduardo Sacheri signe un roman aussi insolite qu'émouvant sur la relation père-fille. Au fil de cette histoire d'amour inespérée, il capte l'essence du bonheur arrivé par surprise.

09/2017

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Littérature étrangère

Signor Hoffman

Un écrivain guatémaltèque se rend en Italie, invité à évoquer la mémoire de son grand-père, rescapé d'Auschwitz. Là, il découvre que le camp de concentration mussolinien n'est pas le vrai camp mais une copie et se rend compte que tout est mascarade et dénaturation, à commencer par son nom, fallacieusement germanisé en Hoffman. L'univers romanesque bascule dans le vertige, que sous-tend l'humour sardonique du narrateur. Puis le voilà sur le chemin d'une plage du Pacifique ; au milieu d'une mare de requins débités en morceaux, une cage en bambou où s'agite un garçon mongolien et épileptique : là aussi, l'enfermement, la souffrance, et la peine coupable du narrateur. Ou encore sur le haut-plateau guatémaltèque, lorsqu'une enquête l'amène à découvrir une plantation de caféiers qui a survécu à l'exploitation capitaliste et au leurre du commerce équitable : dans l'équilibre naturel retrouvé, les oiseaux sont revenus, et le monde est à nouveau rassurant et beau. Seulement les frontières persistent à l'intérieur d'un même pays - le Guatemala des origines amputé du Belize aux sables blancs - et ses barrières policières. Chacune des nouvelles de ce recueil se déroule en somme entre deux pôles ou deux faces, de Senor Halfon à Signor Hoffman. Dans une tonalité mélancolique, douce-amère, et la sonorité d'un air de jazz entendu un soir, à Harlem, la musique des mots apparaît finalement comme la seule voix d'espérance, avec en écho la dérision d'un chant de déportés, "Oh ghetto mon amour", célébrant tout à la fois la grande misère des hommes et leur folle aptitude à survivre.

03/2015

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Théâtre

Potestad suivi de La mort de Marguerite Duras

Un homme nous confie son histoire. Il s'est approprié par le passé la fille d'opposants assassinés. Aujourd'hui on vient lui reprendre cette enfant, qui, lui dit-on, n'est pas la sienne et il ne comprend pas. Potestad écrite vers la fin de la dictature argentine ausculte l'espace parfois infime entre victime et bourreau. La Mort de Marguerite Duras ; une mouche vole, agonise puis meurt, solitaire. Comme la grande solitaire que fut Marguerite Duras. Comme chacun. Comme lui qui parle ; qui réfléchit sur sa vie, ses aléas, ses amours, ses sens... Enfance, adolescence, engagements, joies délires, l'évocation suit le cours de la vie qui est là, éclatante ou cruelle ou barbare. La vie qui sourd et circule. Pavlovsky, l'acteur, l'auteur, le psychanalyste nous livre là deux monologues de forte théâtralité sur la condition humaine et sa relativité.

03/2002

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Littérature étrangère

Le boxeur polonais

Le narrateur, né au Guatemala, est obsédé par les cinq chiffres verts que son grand-père, né à Lodz, en Pologne, porte tatoués sur son avant-bras. Le gosse est curieux, comme tous les enfants. Je n'ai pas de mémoire, lui explique le vieillard, alors je me suis tatoué mon numéro de téléphone. Le temps passe et la question reste en suspens. Jusqu'au jour où le grand-père accepte que son petit-fils le filme. On le retrouvera d'abord au camp de concentration de Sachsenhausen, puis à Auschwitz où, au fameux Bloc Onze qui est l'antichambre de la mort, il parle toute une nuit avec un autre juif de son quartier, un boxeur polonais. Celui-ci n'a la vie sauve que parce que les Allemands aiment le voir boxer. Et ce boxeur va aider son compagnon à éviter la mort en lui répétant ce qu'il doit dire et ne pas dire devant le tribunal qui le jugera le lendemain. Il lui apprend à boxer avec des mots, et c'est ainsi que le grand-père sera sauvé. Quels étaient ces mots ? Le mystère revient dans "L'Allocution de Póvoa" : là, il est demandé au narrateur de plancher sur une proposition énigmatique : "La littérature dérange la réalité." La vision d'un film de Bergman, La Honte, vient donner la clé du récit : nous connaissons la réalité, nous avons les mots au bout de la langue, mais voilà, impossible de se les rappeler. Comme un numéro de téléphone oublié. Nous n'avons que des images qui nous rapprochent de la vérité.

03/2015

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Littérature française

Quatre villes profanes et un paradis

Les cinq récits de ce recueil nous entraînent avec humour et fantaisie dans des villes qu'Eduardo Manet revisite avec sa verve d'écrivain et son regard de cinéaste. Boston, Agadir, Londres, Irun et Hendaye ou ce village indien, perdu dans la jungle, sont plus que le décor d'histoires d'amour, de rupture, de jalousie, de meurtre ou d'initiation. Violence dans le Boston chic ; révélation mystique au-dessus de la Tamise ; passion aux portes du désert ; aventure trouble aux frontières du Pays-basque ; naïveté salutaire des terres indiennes encore vierges. Après un demi-siècle de théâtre et de romans, Eduardo Manet revient aux récits : un pur plaisir.

09/2010

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Sports

Le football, ombre et lumière. Edition revue et augmentée

"Pendant des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j'ai eu l'intention d'écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. C'est de ce défi et de ce besoin d'expiation qu'est né ce livre. Hommage au football, célébration de ses lumières, dénonciation de ses ombres. Je ne sais pas s'il est tel qu'il voulait être, mais je sais qu'il a grandi en moi et qu'il est arrivé à sa dernière page, et que, maintenant qu'il est né, il s'offre à vous. Et je garde l'irrémédiable mélancolie que nous ressentons tous après l'amour et à la fin de la partie."

10/2014

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Littérature française

Demain s'annonce plus calme

Notre écrivain le plus célèbre annonce la sortie de son nouveau livre, qu'il décrit comme un "roman éclaté en forme de journaux" . Le livre présente, en fait, une série de dix éditions différentes d'un même quotidien, dont neuf nouvelles (dans les deux sens du terme : journalistique et littéraire) se déploient et se tissent toujours de manière chronologique, mais avec des ellipses, car les dix numéros ne sont pas consécutifs. "Quelques nouvelles vont du premier au dernier journal, comme un feuilleton ; d'autres sont plus éphémères ou inconstantes, comme dans la vie" , indiquent les éditeurs, et ils ajoutent : "Tout cela installe un univers dans lequel les livres occupent une place inattendue. Un pays sans nom et un temps indéterminé qui pourraient être un miroir déformé de notre époque : entre réel et fiction, comme souvent dans le discours journalistique. Et tandis que les lecteurs se lancent dans des batailles, la météo nous assure que demain s'annonce plus calme".

05/2021

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Littérature française

D'amour et d'exil

A près de cinquante ans, Leonardo Esteban choisit l'exil. Lui le fonctionnaire modèle, lui l'engagé, il quitte Cuba pour ne plus y revenir - alors même que son île s'ouvre aux étrangers. A la faveur d'un voyage officiel, il laisse ses amis, son passé, tout un monde vacillant. Et il choisit pour terre d'accueil le Pays Basque français. Quel secret cherche donc Esteban sur ces reliefs lointains où chante un vent de détresse ? Est-ce la figure aimée d'un parrain ou d'un père ? Et pourquoi abandonne-t-il Berta Maria, son amante depuis onze ans, mulâtresse magnifique et mère de famille dévouée à la révolution ? Berta Maria, envoyée par les services de renseignement cubains essaie d'écouter Leonardo, de le comprendre... et de négocier son retour. Deux semaines sublimes commencent, où se mêlent la passion sensuelle et les impératifs politiques : Leo et Berta s'enlacent, se déchirent. La voix des cœurs perdus nous chante l'amour à sauver, l'exil qui menace...

02/1999

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Littérature étrangère

L'artiste des dames

Mis à la porte de l'asile où il est resté enfermé pendant de longues années, le personnage du Mystère de la crypte ensorcelée et du Labyrinthe aux olives fait un retour fracassant dans une Barcelone transformée. Coiffeur occasionnel, bohème et voyou impénitent, il se voit obligé de mener l'enquête sur l'assassinat d'un homme d'affaires important afin de ne pas être accusé de meurtre. Mais si le personnage est toujours aussi rocambolesque, la ville, elle, a changé : ses règles sont plus complexes, ses affaires plus troubles et moins visibles, et au crime se mêle une corruption effrénée. L'Artiste des dames est un roman délirant, marqué par le contraste entre des péripéties burlesques et une peinture de mœurs sombre et implacable. En respectant scrupuleusement les règles du thriller et en revenant à la parodie de ses premiers textes, Eduardo Mendoza tient son lecteur en haleine jusqu'à la dernière page dans un formidable éclat de rire.

02/2002