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Histoire de France

Le livre de mémoire. Traces de l'enfer

Entre 1939 et 1945, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76 000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2 500 en sont revenus. . Depuis la fin de la guerre, le Centre de documentation juive contemporaine, intégré au Mémorial de la Shoah à Paris, collecte et rassemble des millions de documents, des textes de loi, des circulaires officielles, des lettres ainsi que des milliers de photographies qui retracent les contours monstrueux de la Shoah en France. Ils montrent la virulence de l’antisémitisme, l’organisation implacable du crime nazi, l’horreur des rafles et des arrestations et le fonctionnement des camps qui, de Drancy, Gurs, Les Milles, conduisit des milliers de Juifs à Auschwitz. Mais ces archives racontent aussi le courage d’hommes et de femmes qui, résistants au joug nazi, ont soutenu, aidé et parfois sauvé une population persécutée et spoliée. Chacun avec leurs mots, Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia évoquent l’enfer de ces années, de l’exclusion dont ils furent les victimes innocentes à la douleur incommensurable de la déportation, de la perte des leurs aux difficultés du retour. C’est leur voix que des centaines de documents et de fac-similés passionnants et bouleversants, pour la plupart inédits, éclairent, parmi lesquels le Statut des Juifs annoté par le maréchal Pétain, des notes de service de Drancy, des lettres de dénonciation, des télégrammes relatant le départ d’un convoi, les consignes données aux forces de police avant la rafle du Vél’d’Hiv, un acte de disparition, soulignant ainsi les rouages idéologiques, administratifs et économiques de la destruction des Juifs d’Europe.

10/2015

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Archéologie

Catalogue des ostraca hiératiques non littéraires de Deîr el-Médînéh. Tome 13,n°s 10406-10557

Le livre comprend la publication, la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca hiératiques documentaires de l'époque ramesside provenant de Deîr el-Medîna. Ces documents appartiennent aux diverses catégories représentées par les ostraca provenant du site dans les domaines institutionnel et privé : livraison ou distribution d'objets et de denrées d'une part, ainsi que des journaux institutionnels ; mémoires de paiement d'objets ou de prestations, fragments de dépositions et de lettres d'autre part, pour ne citer que les catégories les plus marquantes. Cette treizième livraison du Catalogue des ostraca hiératiques non-littéraires de Deîr el-Médînéh comprend la publication (en photographie et fac-similé), la transcription et la traduction commentée de 151 ostraca. Cet ensemble est composé de documents appartenant aux différentes catégories représentées dans les précédents volumes du catalogue. Parmi les documents institutionnels, on rencontre ainsi des listes d'ouvriers, des documents relatifs à la livraison, à la réception et à la distribution de denrées ou de produits divers (dont les habituelles rations de grain), sans oublier des fragments de journaux. Au titre des documents privés, un grand nombre de textes concernent le paiement d'objets ou de prestations, mais on rencontre aussi des inventaires d'objets, des documents relatifs à la location d'ânes ou d'autres, enregistrant les contributions matérielles de groupes de personnes à des événements sociaux. Des documents de nature juridiques, comme des plaintes ou des dépositions devant la qenbet prennent également place dans cette catégorie, que complètent de nombreux fragments de lettres ou de messages. Le volume comprend enfin quelques documents ne trouvant leur place dans aucune des catégories habituelles ou trop peu nombreux pour former à eux seuls des catégories à part, notamment des ostraca portant des séries de chiffres.

11/2023

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Policiers

Quand la neige danse

2014. L'hiver est le plus froid que Crystal Lake ait jamais connu. Cette petite ville paisible proche de Chicago semble pétrifiée, mais la neige et le blizzard ne sont pas les seuls coupables. Depuis un mois, quatre fillettes se sont volatilisées. Les habitants sont sous le choc. Ce matin-là, Joe Lasko s'équipe pour une énième battue dans les bois gelés lorsqu'on lui dépose un paquet. Dedans repose une poupée, une magnifique poupée aux cheveux longs et roux, comme sa fille Lieserl disparue. Comble de l'horreur : la poupée est vêtue exactement comme Lieserl le jour où elle s'est volatilisée. Ce matin de février 2014, toutes les familles des fillettes vont recevoir une poupée... C'en est trop pour Joe. Ce jeune divorcé n'a plus que Lieserl dans sa vie. Il décide de mener sa propre enquête, aidé par Eva Sportis, une détective privée dont il était secrètement amoureux des années plus tôt. Eva comprend très vite que l'affaire la dépasse et appelle à l'aide Hanah Baxter, son ancienne prof de fac, la célèbre et charismatique profileuse et son inséparable pendule. Hanah réalise au fil de l'enquête que quelque part, dans Crystal Lake, quelqu'un s'en prend aux enfants depuis très longtemps. Les détient-il prisonniers ? Sont-ils encore en vie ? Un criminel maintes fois condamné semble être le coupable tout indiqué, pourtant Hanah, Eva et Joe sont persuadés que la police se trompe de coupable. Dans un décor impressionnant de froid et de glace, Sonja Delzongle mène de main de maître une histoire trépidante dont les rebondissements et les fausses pistes trouvent leur sens dans le passé et nous mènent inexorablement vers un final terrifiant.

04/2016

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Littérature française

Confessions d'un homosexuel à Emile Zola

[...] mes lèvres brûlent de la volupté qu'on y a bu, ma poitrine est livide de baisers qui sont presque des morsures, dans mon corps a coulé tant de sève humaine qu'elle suffirait pour créer en peu de temps un peuple nombreux ! [...] l'idée qu'en goûtant le fruit défendu nous jetons dans le néant et la mort des êtres qui un jour seraient légion ne suffit-elle pas d décupler la joie des voluptés qui furent la gloire de Sodome ? [...] Pour ma part j'y contribue et n'en veux ressentir aucun remords ! C'est avec cette défense audacieuse du droit à la différence et à l'amour homosexuel que se terminent les parties inédites des Confessions qu'un jeune aristocrate homosexuel italien anonyme a envoyées d'abord à Emile Zola en 1889, puis une suite au docteur Saint-Paul en 1896. Quel cheminement intérieur parcouru par celui qui se disait atteint, dans les premières pages, d'une "affreuse maladie de l'âme" ! La découverte exceptionnelle du manuscrit de la longue lettre adressée au médecin et des parties censurées de la lettre à Zola révèle que les éditions successives sont non seulement amputées de près de la moitié du récit de l'Italien, mais qu'il a aussi été. remanié. Le sens des Confessions en a été changé pour le conformer aux théories du premier à les publier, le docteur Saint-Paul. Cette censure des propos les plus audacieux et les plus originaux désamorce l'intention de l'auteur de ces Confessions et leur portée politique et poétique - leur force agissante. Cette édition, enrichie de nombreux documents inconnus et du fac-similé de la lettre, présente pour la première fois le texte.dans son intégrité et son intégralité, un inédit. Ainsi rétabli, son éloquent et passionnant témoignage fait rayonner une vision singulière et heureuse de l'humanité.

11/2017

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Beaux arts

Valérie Favre. La première nuit du monde

Valérie Favre interroge les possibilités et les limites de la peinture, développant une oeuvre qui inclut aussi bien la figuration que l’abstraction, de grands formats panoramiques et de nombreuses variations aux formats intimes. Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi les toiles de l’artiste qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art, tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, où les formes émergent de la matière et de la couleur. Son oeuvre se développe essentiellement en séries, qu’elle nourrit pendant de nombreuses années, parfois des décennies. Absente depuis près de six ans de la scène publique française, Valérie Favre retourne à Strasbourg avec une exposition pensée autour de sa dernière oeuvre, hommage à Maurice Blanchot inspiré de la lecture deThomas l’obscur. Fascinée par ce récit étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à l’encre et à l’aquarelle. Le catalogue en a été influencé également : non seulement son format est celui des pages recopiées par l’artiste, mais il présente un fac-similé de 48 pages de l’oeuvre. Autour de Thomas l’Obscur se déploient, à la fois dans l’exposition et dans le catalogue, six séries représentatives des multiples voies explorées par l’artiste : les « Fragments », proches des dessins à l’encre de Victor Hugo, les « Ghosts », inspirés par L’Envol des sorcières de Goya, les « Balls and Tunnels », véritable ode au hasard, ainsi que « Les Petits Théâtres de la vie », collages et dessins à l’encre où se rencontrent les multiples références à l’histoire de l’art et de la littérature mais aussi au monde contemporain qui nourrissent l’univers artistique de Valérie Favre.

11/2015

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Ouvrages généraux

Au coeur de la nature blessée. Apprendre à voir les paysages du XXIe siècle

A l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? Cet essai est un remède à l'éco-anxiété. Voilà un geste que nous avons tous fait : nous nous apprêtons à prendre une photographie d'un paysage, mais il y a un pylône. Qu'importe, nous cadrons de fac ? on à ce que ce détail gênant n'apparaisse pas sur l'image. Le véritable panorama qui nous entoure - avec ses routes, ses lotissements, ses traces multiples de la civilisation industrielle -, nous refusons de le voir. La littérature écologique, qui chante les grands espaces et la rencontre avec les animaux sauvages, contribue largement à nous maintenir dans l'illusion que nous vivons au coeur d'une nature vierge. Mais ce monde-là n'existe plus, ou seulement dans des zones circonscrites par l'humain, les réserves naturelles. Bien des paysages de notre enfance n'existent déjà plus. Cet essai ose affronter les questions qui dérangent, et qu'il n'est plus possible d'esquiver : à l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? En nous faisant voyager de la mer Baltique au lac Titicaca, en passant par les collines de Bourgogne, Tai ? wan ou la passe de Tiputa, ce livre nous ouvre les yeux sur la nature abîmée. Une lucidité d'autant plus urgente qu'elle ne conduit ni à l'apathie, ni à la tristesse, mais à l'engagement.

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Littérature étrangère

Il est interdit de nourrir les pélicans

Andrei, professeur de littérature et véritable névrosé urbain, toujours aussi malchanceux en amour, débarque à Londres pour retrouver sa copine, une chanteuse bien en chair, mais aussi en silicone, et bascule sans le vouloir dans une intrigue policière tout aussi farfelue qu'improbable ! Evidemment, il n'est en aucun cas lié à cette affaire mais, de fil en aiguille, il se retrouve contraint de fuir, de se cacher, et même de devenir trafiquant de drogue ! Avec sa candeur habituelle, son air benêt et son éternel cortège de casseroles, Andrei invite le lecteur dans son univers d'éternel perdant, à la fois pathétique et sympathique. Une fois retourné à Saint-Pétersbourg, Andrei nous plonge dans son quotidien de professeur d'université, décrivant son entourage et son environnement à la manière d'un aventurier étudiant la faune et la flore sauvages. Ce patchwork de personnages donne au roman un caractère marquant et inoubliable : entre l'éminent professeur dont le cadavre est retrouvé dans un bordel, le recteur de l'université, dont la seule mission est de déboucher les toilettes de sa fac, la serveuse qui endort le personnel enseignant de son " délicieux café " alcoolisé, on ne s'ennuie jamais... Le roman est construit de manière enchâssée, non linéaire, faisant se succéder des flash-backs, des souvenirs et des moments de réflexion intérieure, comme des monologues ou les notes éparses d'un philosophe un peu fou, entrecoupés d'épisodes érotiques vains, le tout constituant une pensée fluide et imagée. On se déplace dans les méandres de cette histoire en zigzaguant. C'est souvent drôle, la plupart du temps aux dépens du narrateur, mais c'est beau aussi, comme le vol d'un oiseau.

01/2021

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Littérature française

L'ami des beaux jours

"En attendant le grand voyage que nous ne manquerions pas d'accomplir après nos études, nous menions la vie tambour battant avec la conviction que seules comptaient les idées, le rêve et notre guéguerre contre les syndicats étudiants dans une ambiance enfumée de café remplis de gars qui pensent pareil, un verre à la main". Toulouse, 1991. Le narrateur, Sébastien, rencontre Frédéric sur les bancs de la fac de droit. Ils sont jeunes, arrogants, fous de littérature et de politique. Ils rêvent de la "vraie" vie, de l'aventure, d'être des héros dans une époque qui leur propose des stages en entreprise. Pendant ce temps, la Yougoslavie se disloque dans les guerres. C'est le moment : les deux garçons font des projets de fuite et de gloire. L'arrivée de Sophie, un peu plus âgée, enflamme leur amitié par un amour intense, jaloux, à trois. Le temps se suspend à la croisée des chemins. Jusqu'au jour où Frédéric disparaît sans laisser de trace. Est-il parti rejoindre l'armée croate alors que se profile l'ombre des massacres ? Après une vie d'errances, Sébastien arrive en Turquie mais garde cette blessure au coeur. Poussé par un acteur turc à qui il raconte cette jeunesse brûlée, il décide de partir, trente ans plus tard, sur les traces de l'ami disparu. Frédéric est-il vivant ? Est-il mort en héros ? en meurtrier ? Rêver, aimer et courir vite : Sébastien de Courtois livre un roman sur le désir et le fantasme de la violence, sur la lâcheté, en amour comme en amitié, mais aussi sur la confusion des sentiments, et le prix accordé à la vie et au monde quand ils semblent si étriqués.

04/2022

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Biographies

Souvenirs sur Gustave Flaubert

Tous les lecteurs de la Correspondance de Flaubert connaissent Caroline Commanville, la nièce de l'écrivain, sa "chère Caro" . Fille de la soeur de Flaubert morte quelques jours après l'avoir mise au monde, et délaissée presque aussitôt par son père, elle fut élevée par sa grand-mère et par son oncle. Mariée à 17 ans à un riche négociant de Dieppe, Ernest Commanville, elle resta toujours pour Gustave Flaubert la fille qu'il n'avait jamais eue. La ruine d'Ernest Commanville en 1875 entraîna celle de Flaubert lui-même, qui vendit tous ses biens pour solder les dettes et sauver sa nièce du déshonneur. Après la mort subite de Flaubert en 1880, Caroline devint la dépositaire de tous ses manuscrits. Ce fut elle qui entreprit la première édition de sa Correspondance en 1887. Elle rédigea pour le premier volume de cet ensemble des Souvenirs intimes qui demeurent un témoignage unique sur son oncle. De ce texte souvent cité mais très peu lu, Caroline Commanville, qui était peintre, publia en 1895 à tirage très restreint une édition pour bibliophiles illustrée par ses soins. C'est ce joyau typographique que nous réimprimons en fac-similé à l'occasion du bicentenaire de la naissance de Flaubert. Ces dessins d'une artiste douée ont le grand mérite de nous conserver le souvenir de Croisset, la propriété de Flaubert rasée en 1882 et dont ne subsiste aujourd'hui qu'un simple pavillon. On y voit la bibliothèque de l'écrivain - son célèbre "gueuloir" - et différents aspects de la maison, ainsi que l'Hôtel-Dieu de Rouen où naquit Flaubert. Le témoignage de Caroline Commanville sur Flaubert est une source essentielle pour la connaissance de sa biographie. La présente réimpression s'accompagne de quelques notes discrètes placées en fin de volume, que le lecteur pourra consulter pour préciser certaines allusions.

05/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

High School Bad Boy. La romance New Adult pour les fans de la thématique Campus !

Il ne lui attirera que des ennuis... mais il en faudra plus pour la faire fuir. Hope n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Et ça ne risque pas de changer, même si elle est la petite nouvelle du lycée Archer. Après tout, elle n'y peut rien si Jace, ce mec canon dont le corps tatoué fait rêver tout le campus, s'intéresse à elle. Alors pas question d'ignorer ses regards en coin uniquement pour satisfaire celles qui la jalousent. Et tant pis si elle devient la cible numéro un de leurs coups bas, ça ne lui fait pas peur... Non, la seule chose qui pourrait l'éloigner de Jace, c'est cette part d'ombre. Celle qu'il tente de dissimuler aux autres, mais qui ne lui a pas échappé à elle. Hope sait que se rapprocher d'un bad boy pourrait être un jeu dangereux, mais elle est prête à prendre le risque. Quelles que soient les conséquences... "C'est un livre que j'ai trouvé très addictif et prenant (...) Je recommande totalement cette histoire pour les fans de romances qui se passent sur les campus, fac, lycée... vous aimerez sans doute ! " LadiesColocBlog "C'est le premier roman de cette auteure que je lisais et j'ai tout simplement adoré ! L'histoire se lit très vite et on entre dedans dès le premier chapitre. Une romance que je vous conseille ! " MarionLibro A propos de l'autrice Passionnée de lecture et amoureuse des mots, Julie Perry affectionne particulièrement la romance contemporaine. Des héros charismatiques au tempérament de feu, une bonne dose de sensualité, un zeste d'humour et le tour est joué ! Son objectif ? Vous faire vibrer autant qu'elle.

04/2022

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Ouvrages généraux

Au coeur de la nature blessée. Apprendre à voir les paysages du XXIe siècle

A l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? Cet essai est un remède à l'éco-anxiété. Voilà un geste que nous avons tous fait : nous nous apprêtons à prendre une photographie d'un paysage, mais il y a un pylône. Qu'importe, nous cadrons de fac ? on à ce que ce détail gênant n'apparaisse pas sur l'image. Le véritable panorama qui nous entoure - avec ses routes, ses lotissements, ses traces multiples de la civilisation industrielle -, nous refusons de le voir. La littérature écologique, qui chante les grands espaces et la rencontre avec les animaux sauvages, contribue largement à nous maintenir dans l'illusion que nous vivons au coeur d'une nature vierge. Mais ce monde-là n'existe plus, ou seulement dans des zones circonscrites par l'humain, les réserves naturelles. Bien des paysages de notre enfance n'existent déjà plus. Cet essai ose affronter les questions qui dérangent, et qu'il n'est plus possible d'esquiver : à l'heure du réchauffement climatique et de l'Anthropocène, quels liens sensoriels et émotionnels pouvons-nous tisser avec notre environnement ? Quel type de plaisir et d'émerveillement pouvons-nous encore y trouver ? Pourra-t-on ressusciter les paysages disparus ? En nous faisant voyager de la mer Baltique au lac Titicaca, en passant par les collines de Bourgogne, Tai ? wan ou la passe de Tiputa, ce livre nous ouvre les yeux sur la nature abîmée. Une lucidité d'autant plus urgente qu'elle ne conduit ni à l'apathie, ni à la tristesse, mais à l'engagement.

01/2024

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Romance sexy

The lesson. Delta Phi Kappa

A trente ans, le quotidien de Joshua Campbell se résume à sa famille, son cabinet d'avocat et quelques filles de passage. Dans son besoin absolu de contrôle, Josh a juste oublié un détail : les dommages collatéraux de ses actions de sauvetage. Belle, fille de millionnaire et étudiante en fashion-design, Lila Sincler a tout pour être heureuse. Du moins, en apparence. Parce que la réalité est tout autre. Il y a ce secret qui pèse sur son coeur, mais aussi Ethan, cet ami d'enfance qu'elle n'arrive pas a séduire. Pour le rendre jaloux, Lila est prête a tout. Et pourquoi pas à partager une nuit avec le troublant, ténébreux et autoritaire Joshua Campbell qui lui a porté secours lors d'une soirée trop arrosée. Depuis qu'il l'a goûtée lors de ce bal mémorable, Joshua rêve de mordre à nouveau dans le fruit défendu. Elle. Trop jeune, elle est surtout la petite soeur des jumeaux Sincler, ses anciens potes de la fac. Pour maîtriser son fantasme, Joshua ne voit qu'une solution : s'éloigner d'elle. Cependant, quand ses amis lui demandent de veiller sur leur cadette, Joshua n'est pas en mesure de refuser. Entre membres des Delta Phi Kappa la parole donnée est sacrée. C'est d'ailleurs à cause d'une de ces promesses qu'il se retrouve a enseigner dans l'école de mode de Lila. Si la voir tous les jours est son chemin de croix, résister à ses courbes devient un véritable calvaire. Il ne devait s'agir que d'une nuit. Pourtant, le désir insolent qui les lie, malgré leur différence d'âge, les pousse indubitablement l'un vers l'autre. Les dés sont jetés... reste à savoir qui craquera le premier ?

04/2024

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Développement durable-Ecologie

Recherche prospective sur le financement interne du développement

L'objectif général de cette recherche est de faire une étude prospective sur les possibilités de financement interne du développement au Sénégal et de formuler des recommandations pour améliorer la mobilisation des ressources fiscales. De façon spécifique, il s'est agi, par une démarche empirique, d'identifier les principales sources de pertes de recettes tout en suggérant des mesures allant dans le sens de les neutraliser. L'effort de mobilisation des ressources publiques pour financer le développement est constant. Depuis 2012, le Gouvernement du Sénégal développe une stratégie de reconquête de sa souveraineté budgétaire qui suppose que les projets de développement soient financés par les ressources domestiques. A l'analyse, on peut en déduire que l'Etat du Sénégal tente donc de financer son développement par ses propres ressources même si celles d'origine externe ne sont pas négligeables. En effet, les dépenses en capital sur ressources internes sont estimées à 822,5 milliards de FCFA contre 517 milliards de FCFA pour les dépenses en capital sur ressources externes dans le budget de 2018. Le ratio investissement interne / recettes fi scales évolue dans le sens de l'augmentation. Estimé à 34,3% en 2014, il est projeté à 38,9% en 2019, soit 6,3 du PIB. Cependant, les insuffisances des mécanismes de financement interne du développement sont réelles. Tous les organismes gestionnaires de finances publiques sont confrontés à des pertes de recettes importantes. Les enquêtes menées auprès des acteurs de la gouvernance financière (secteur public, secteur privé et société civile), les rapports de de l'Inspection générale d'Etat (IGE) et de l'Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) ainsi que les études du Ministère de l'Economie, des Finances et du Plan (MEFP) confirment ces analyses. Certaines pertes de recettes se rattachent à l'assiette (flux financiers illicites, secteur agricole faiblement fiscales, secteur informel exorbitant, de fortes exonérations fiscales, etc.) des impositions. On note dans le même ordre d'idées des écarts importants entre les émissions et le recouvrement. Selon la Cour des Comptes, le montant cumulé des Restes à recouvrer entre 2012 et 2016 atteint 1153,13 milliards de FCFA.

04/2019

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Pléiades

Histoire de ma vie. Coffret en 2 volume : Tome 2 ; Tome 3

Respecter une oeuvre longtemps malmenée, et par là renouveler l'image de Casanova ; faire en sorte que l'on considère l'écrivain et non plus seulement l'aventurier, et pour cela établir enfin une édition respectueuse du manuscrit avec lequel se confond l'Histoire de ma vie : tel est le projet de cette entreprise, aujourd'hui achevée. Le texte est scrupuleusement transcrit ; la langue propre à Casanova, respectée en tout point ; les repentirs de l'écrivain, lisibles au bas des pages, comme les notes qui fournissent la "traduction" des mots ou des passages susceptibles de faire difficulté. Au texte d'Histoire de ma vie s'ajoutent d'importants appendices, qui proposent pour l'essentiel des écrits de l'auteur, mais aussi le témoignage de quelques-uns de ses contemporains, qui l'ont connu, lu, aimé, ou qu'il a marqués, durablement. Le premier volume de cette édition retraçait la jeunesse vénitienne, le "bel âge", jusqu'à l'évasion de la prison des Plombs. Voici Casanova exilé. Il a trente-deux ans. On le retrouve à Paris, "en devoir de faire fortune". Les années 1757-1763 (t. II de notre édition) sont fastes. Naviguant dans les coulisses du pouvoir, opulent, éblouissant, Casanova roule carrosse. Mais une fabrique de toiles peintes le ruine. Son goût pour la magie, la cabale, l'alchimie lui vaut des succès qui tourneront à l'aigre. Affaires, plaisirs, fuites parfois : il voyage dans l'Europe de la guerre de Sept Ans, manque être enrôlé comme soldat, se jette dans un couvent, aspire un temps à une vie retirée, puis s'élance à la poursuite d'une belle amazone. Les longues fiançailles avec Manon Balletti restent sans suite. Le mariage est "le tombeau de l'amour". Casanova commence à se déclarer "libertin". En 1763 (t. III de notre édition), il est à Londres. Une syphilis le met en danger de mort. Vient le temps des longs voyages : Allemagne, Russie, Pologne, Espagne. La politique européenne le passionne. Il tente en vain de plaire aux souverains. Déceptions, errances, dettes. Quelques jolies passions encore, mais aussi de vilaines "galanteries". A mesure que le récit avance, le passage du temps se fait plus sensible. L'heure des bilans est venue. La maturité dépossède Casanova de sa véritable nature. Il a quarante-sept ans déjà, un "âge méprisé de la fortune". Il se rapproche de Venise. L'Histoire de ma vie s'interrompt à la date de 1774, à la veille de son retour. Inachèvement accidentel, ou volonté de ne pas raconter la fin ? A Venise, désormais, Casanova est un indicateur aux services des inquisiteurs. Pouvait-il investir les années 1774-1798 (date de sa mort) d'un désir qui était lié à l'énergie et à la séduction ? Il revient sur l'ensemble de son histoire, lui donne un nouveau titre, Histoire de ma vie jusqu'à l'an 1797, mais n'en prolonge pas le récit. Dans la préface qu'il écrit alors, c'est de ses "folies de jeunesse" que le lecteur est invité à se réjouir avec lui.

05/2015

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Littérature hébraïque

Au pays des mensonges

Etgar Keret continue de réinventer la nouvelle en lui tordant le cou. Trente-huit histoires inracontables par un autre que lui, fidèles à son approche quasi-cubiste de la narration, mais qui marquent chez l’auteur l’accession à une maturité nouvelle. Un passage de cap salué dans son pays par une unanimité critique et un succès public sans précédent. Dans la première nouvelle du nouveau livre d’Etgar Keret quelqu’un frappe à la porte, et surgit un homme qui, sous la menace d’un revolver, enjoint l’auteur de lui raconter une histoire. Dans la dernière, une réalisatrice de la télévision publique allemande fort inspirée lui demande d’écrire pour la caméra, tout en insistant pour qu’il ait l’air naturel, qu’il ne fasse surtout pas “semblant”. C’est à la fois drôle et terrifiant, et en ce sens, c’est typiquement Keret. Pourtant, l’enfant terrible des lettres israéliennes ne limite pas son exploration à la difficile voire dangereuse condition de l’écrivain. Ce qui le turlupine, c’est plutôt la place de l’homme dans un monde écrasant et implosif, au cœur duquel il a une nette tendance (l’homme) à faire preuve d’un certain chic pour s’enfoncer dans les situations les plus inextricables. Dans Au pays des mensonges, la nouvelle qui donne son titre au recueil, un homme est transporté dans un monde parallèle où il rencontre en chair et en os tous les mensonges qu’il a un jour inventés pour se tirer d’un mauvais pas – ou simplement par habitude. Jusqu’à ce qu’il fasse la connaissance des mensonges d’autres menteurs. Dans Univers parallèles, un autre homme, coincé dans ce monde-ci, rêve à d’autres réalités où il ne se viderait pas de son sang, où la mort qu’il se donne ne serait qu’un profond et agréable endormissement. Ailleurs encore (Surprise party), un certain personnage récalcitrant fait preuve d’une “malveillante lucidité” : comme si voir – et reconnaître – la réalité en face n’augurait jamais rien de bon. Cette question du réel et de sa perception, Keret la renouvelle en permanence. Invité récemment au festival Words without borders à New York, il confiait : “Je crois qu’il y a une vérité. Je crois qu’il est très difficile d’articuler cette vérité. C’est dans cette direction que j’essaie d’aller, mais je ne prétends pas que je vais l’atteindre.” Les histoires de Keret ne se racontent pas. Leurs chutes sont imprévisibles – spectaculaires ou pas. Il bouscule le genre, où la banalité de notre monde moderne n’est toujours qu’une façade, sous-tendue d’un système en gigognes qui empile les dimensions inconnues, inédites. Un peu comme Picasso, quand il interroge le visage, le corps, l’objet dans l’espace et qu’il les distord pour nous en révéler une autre lecture possible. Mais ce qui caractérise aussi la moindre de ses fantaisies littéraires, au-delà d’une gravité chronique et d’une mélancolie pudique, c’est le sourire que sans faillir elles accrochent, flottant, aux lèvres du lecteur – et dans d’infinies variétés : inquiet, tendre, amusé, sarcastique, triomphal, complice, coupable, penaud, séduit… Car la singulière fabrique de métaphysique portative qu’alimente Etgar Keret à coups d’histoires faussement “petites” demeure aussi, toujours, une irrésistible expérience du plaisir.

06/2022

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Monographies

Hans Emmenegger (1866-1940)

Du 25 juin au 31 octobre 2021, la Fondation de l'Hermitage consacrera une importante rétrospective au peintre lucernois Hans Emmenegger (1866-1940) – une première en Suisse romande. A travers une centaine de tableaux, l'exposition dévoilera l'oeuvre de cet artiste qui, malgré un fort engagement au sein de la communauté culturelle suisse alémanique, reste méconnu du grand public. Fin observateur et amoureux de la nature, Emmenegger est un peintre d'une originalité frappante, tant dans le choix de sujets insolites que dans l'audace de ses compositions, qui compte parmi les artistes suisses les plus importants de sa génération. Formation artistique Emmenegger commence sa formation à l'école des arts appliqués de Lucerne (1883-1884). Il la poursuit à Paris, à l'Académie Julian auprès de Jules Lefèbre et Gustave Boulanger, puis dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Dans cette effervescence artistique, il se lie d'amitié avec Cuno Amiet et Giovanni Giacometti. En hiver 1885-1886, il séjourne à Munich, où il rencontre Max Buri, avec qui il voyagera en Afrique du Nord en 1891. En 1893, Emmenegger hérite du domaine de son père à Emmen, près de Lucerne, où il vivra et travaillera jusqu'à sa mort. En 1895-1896, il passe un second hiver à Munich. Il y pratique la gravure avec Albert Welti et s'initie à la peinture de plein air avec Bernhard Buttersack. Fasciné par le travail d'Arnold Böcklin, il séjourne à plusieurs reprises au Tessin et en Italie entre 1897 et 1903. Un artiste singulier Au début du 20e siècle, Emmenegger s'affranchit de l'influence de Böcklin et développe son propre langage artistique en s'attardant sur des thèmes d'une étonnante modernité – intérieurs obscurs de forêt, fonte des neiges, ombres portées ou reflets à la surface de l'eau. Son style réaliste, qui plonge le spectateur dans des décors au cadrage serré, parfois sans horizon, génère une atmosphère aussi étrange que mélancolique. Grâce à de subtils agencements d'aplats de couleur et à la fragmentation de l'espace pictural par de puissants contrastes d'ombres et de lumière, une grande tension se dégage de ses compositions. Dès les années 1910, Emmenegger se passionne pour la question de la représentation du mouvement et livre des toiles, inspirées de la chronophotographie, qui ne sont pas sans rappeler les expérimentations des artistes futuristes. Engagement dans le milieu artistique Emmenegger était notamment Président de la section lucernoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses (1902 à 1913 et 1928 à 1930) et membre du comité de la Société des beaux-arts de Lucerne (1904- 1926). Philatéliste et collectionneur averti, il possédait, entre autres, des oeuvres de Ferdinand Hodler, Cuno Amiet, Max Buri, Giovanni Giacometti et Albert Trachsel ainsi qu'un ensemble de photographies, de minéraux et de fossiles. Il exposait régulièrement ses tableaux en Suisse et à l'étranger. En dialogue avec d'autres artistes L'époustouflante modernité de l'oeuvre d'Emmenegger sera mise en évidence par une sélection exceptionnelle d'une centaine de tableaux, qui dialogueront avec des peintures de ses mentors, amis et contemporains tels que Cuno Amiet, Arnold Böcklin, Giovanni Giacometti, Ferdinand Hodler, Félix Vallotton et Robert Zünd. Le parcours sera également ponctué d'oeuvres d'artistes contemporains inspirés par son travail : Albrecht Schnider, Silvia Bächli, Nicolas Party, Alois Lichtsteiner, Stefan Banz et Caroline Bachmann. Une carte blanche sera confiée à l'Ecole cantonale d'art de Lausanne (ECAL), pour mettre en résonance l'oeuvre d'Emmenegger avec la nouvelle génération.

07/2021

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Autres éditeurs (A à E)

Un Livre de nonsense

Lorsque Patrick Reumaux nous a fait, sans trop y croire, la proposition de publier les poèmes-comptines (limericks) d'Edward Lear en nous confiant son édition du xixe, l'idée de redonner vie, pour la première fois en français, à ce somptueux album pour enfant, publié conjointement à Londres et à New York, avec ses dessins rehaussés en couleurs, a aussitôt suscité notre enthousiasme. Il faut dire que nous venions de redécouvrir le genre grâce au Journal du poète Georges Séféris, lui- même tellement amateur de limericks qu'il en était venu à collectionner les vues de Grèce d'Edward Lear, qui était aussi un paysagiste et écrivain voyageur talentueux. Et que cette découverte ne faisait que raviver un goût ancien éprouvé dès l'adolescence, à un moment où nous lisions avec enchantement les poèmes d'un autre admirateur d'Edward Lear, Français celui-ci : Jean Tardieu (qui reproduit un dessin de l'album dans son Obscurité du jour). Le plaisir que procurent ces poèmes-comptines, tous construits sur le même modèle, - avec une image qui, comme l'écrit Patrick Reumaux, "fait boiter et rougir le texte en avouant tout ce qu'il tait" - est si délectable qu'il incite à en inventer d'autres, et si évident qu'il n'a guère besoin d'être commenté. Le traducteur en décrit néanmoins très bien l'effet disruptif : "Lear a dans sa trousse à dessins toute une série de pinces-monseigneur, les limericks, plus redoutables que les pinces d'un crabe pour forcer le coffre du sens. L'effet de surprise, l'apparente absurdité qui en résulte, provoque un irrésistible éclat de rire, mais il est trop tard : le fric-frac a eu lieu, le coffre est forcé, le corset victorien délacé, le cambrioleur, hilare d'avoir réussi son coup, se promène l'air de rien dans la chambre à coucher". Mais il sait y voir aussi un simple retour à l'esprit (parfois cruel) de l'enfance, n'oubliant pas que c'est pour les enfants du comte de Derby que Lear les a écrits. Dans le poème que lui consacre W. H. Auden, un autre de nos auteurs, Lear est devenu un pays où des essaims d'enfants rêvent de s'établir. Un Nonsenseland qui est, en Angleterre au moins, aussi connu aujourd'hui encore que le Wonderland de son contemporain Lewis Carroll.

10/2022

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BD tout public

Sur les pistes du Marsupilami. De la case à l’écran : rencontre entre deux créateurs. Artbook du film "Sur la piste du Marsupilami" réalisé par Alain Chabat

Ce somptueux album, fruit de longs entretiens de Dugomier avec Alain Chabat, est la rencontre rêvée de deux grands créateurs. Tout au long de ce voyage dans leur imaginaire respectif, les visions du Marsu de Chabat et de Franquin se croisent, s’interrogent, se répondent et se complètent. Au fil des pages, découvrez le parcours presque initiatique emprunté par Alain Chabat dans sa quête du Graal franquinien : la mythique créature jaune tachetée, seigneur des jungles palombiennes. Une véritable épopée cinématographique, dans laquelle Chabat confie ses rêves, ses doutes et expose l’ambition qui sous-tend tout le film : comment adapter à l’écran la perfection du trait de Franquin et faire du Marsupilami un être de chair et de poil ? Et aussi... comment animer sa longue queue ? Comment le faire bouger ? Comment ? Comment ?... Et puis où c’est la Palombie ? Les réponses à ses questions (et tellement plus encore...) se trouvent dans ce livre qui restera sans doute un ouvrage essentiel pour tous les amoureux de l’oeuvre de Franquin et de Chabat. Car, en s’appropriant l’animal, Chabat en fournit une interprétation aussi personnelle que respectueuse. C’est l’histoire d’une recréation, d’une trahison fidèle... bref, d’un pari insensé et parfaitement réussi qui est ici contée. Au terme d’années de recherches, d’essais divers, de travail acharné et d’un tournage aussi exaltant qu’épuisant, la preuve est désormais faite : le Marsupilami qu’on croyait qui n’existe pas mais qui n’existe! La preuve, comme Franquin avant lui, Alain Chabat l’a rencontré ! Ah ! Vous retrouverez dans ce magnifique Artbook de 144 pages, toute l’exigence de qualité habituelle de la collection VO. Des dizaines de photographies du tournage, des costumes, des croquis préparatoires à couper le souffle, les dessins d’artistes renommés (comme Liberatore et Hausman) et bien sûr de Franquin. Le tout reproduit en qualité « fac-similé ». Houbaaaaaaa !

04/2012

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Littérature étrangère

Demain à Santa Cecilia

A 45 ans, Blanca Perea s'est construit une existence qu'elle croit solide : un mariage qui dure depuis plus de vingt-cinq ans et une carrière universitaire honorable. Lorsque son mari la quitte pour une femme plus jeune, elle ne sait plus quel sens donner à sa vie. Dévastée, Blanca décide de partir le plus loin possible, et accepte un emploi d'archiviste à Santa Cecilia, une modeste université de Californie. Elle devra classer les papiers légués à la fac par Andrès Fontana, un professeur mort depuis trente ans. Heureuse surprise : le travail n'est pas du tout fastidieux. À travers les souvenirs du professeur exilé du franquisme, Blanca, bouleversée, apprend à connaître l'Espagne des années 1930, mais aussi l'Espagne rêvée des écrivains de la diaspora. La vie du campus se révèle aussi intéressante, agitée par un mouvement de lutte contre le projet de construction d'un immense centre commercial. Et Blanca fait la connaissance du très séduisant Daniel Carter, professeur de renom et ancien élève de Fontana, qui manifeste un vif intérêt pour ses recherches... Peu à peu, Blanca constate que les écrits de Fontana s'éloignent de la littérature de l'exil pour se focaliser sur les missions espagnoles franciscaines du Camino Real en Californie. Pourquoi ce revirement de la part de Fontana ? Elle s'interroge également sur l'intérêt soudain de l'Université pour ces archives enfouies et abandonnées jusqu'alors. La concomitance entre sa mission et le mouvement contre les travaux de construction du centre commercial, dans lequel Carter semble très impliqué, est-elle une simple coïncidence ? En se penchant sur le passé, Blanca espère découvrir les secrets qui ébranlent le présent. Un roman sur la seconde chance et la possibilité de se reconstruire. Héroïne contemporaine, Blanca, après une trahison qui la laisse exsangue, refuse le rôle de victime passive et s'ouvre à l'inconnu.

05/2014

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Littérature française

Belgrade-Paris : l'itinéraire d'une intégration réussie

Paris, 1967. Une petite fille de 11 ans, Gordana, débarque dans la capitale sans parler un mot de français. Accompagnée de sa mère et sa tante, elle vient d'arriver de Belgrade (Yougoslavie). Du haut de la butte de Belleville, elle est désireuse de découvrir la France, son histoire, sa langue. Débute alors un apprentissage parfois périlleux mais souvent heureux : celui de l'intégration dans un nouveau pays, une nouvelle culture. Quinze ans plus tard, elle trouve sa voie. Elle souhaite enseigner la langue et la littérature françaises dont elle s'est éprise, et donner aux élèves la chance qu'elle a eue durant son cursus, du collège à la fac. Récit autobiographique et intime d'un chemin où rien n'est écrit d'avance, Belgrade-Paris : l'itinéraire d'une intégration réussie raconte le chemin d'une immigrée devenue française et professeure, et qui ne cesse de questionner les mots de Montaigne : "Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage". Gordana Damotte est arrivée en France en 1967, accompagnée de sa mère et de sa tante. Avant leur départ de Yougoslavie, sa mère a d'abord été institutrice. C'est donc comme Marcel Pagnol, assise au fond de la classe, que l'auteure apprend à lire. Très vite, elle se passionne pour la lecture, ce qui la pousse à devenir professeure de français : elle passe un baccalauréat littéraire et poursuit des études de lettres à la Sorbonne. Quinze ans après son arrivée en France, elle devient maîtresse auxiliaire. Ensuite, elle passe le CAPES et finalement, à plus de 40 ans, devient agrégée. Elle exerce le métier d'enseignante avec enthousiasme et offre à ses élèves tout ce dont elle a bénéficié par le passé : sorties au théâtre, à l'opéra, au musée et voyages scolaires propices aux découvertes et à l'enrichissement culturel. Elle rencontre des élèves merveilleux avec lesquels elle est toujours en contact et quitte l'école en 2020, avec le sentiment d'avoir exercé un métier passionnant.

06/2021

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Critique littéraire

Cahiers d'Ivry Fevrier 1947 Mars 1948. Tome 2, Cahiers 310 à 406

Enfermé à l’asile psychiatrique de Rodez, Antonin Artaud remplit presque tous les jours, à partir de février 1945, des petits cahiers de brouillon, les Cahiers de Rodez, où il accumule notes, dessins, exercices respiratoires ou exorcismes, fragments d’écriture inventée, brouillons et variantes de textes qu’il élabore peu à peu. Sorti de Rodez en 1946, installé dans une maison de santé à Ivry, où il est libre d’aller et de venir, Antonin Artaud poursuit cet exercice d’écriture quotidienne. Ces Cahiers d’Ivry sont ici retranscrits en respectant leur structure, sans remise en ordre des pages. Les lignes de texte disposées transversalement dans les marges des cahiers sont reproduites telles quelles. Dans ces cahiers manuscrits, Antonin Artaud met rarement les apostrophes, néglige la plupart des accents. La ponctuation, souvent absente, est parfois remplacée par de petits traits horizontaux séparant les phrases disposées en courts paragraphes. Tantôt il met un point mais pas de majuscules, tantôt l’inverse. Parfois encore, il utilise un point-tiret, pour ponctuer la fin d’une phrase. Ces usages ont été respectés, de même que les déformations ou inventions orthographiques qui lui sont propres (athmosphère pour atmosphère, anté pour enté…). Le petit format des cahiers oblige Antonin Artaud à de fréquents retours à la ligne, faisant éclater l’écriture linéaire, les lignes ordonnées de la perspective. De très nombreux fac-simile donnent à voir et à lire en même temps cette mise en scène des signes (dessin, écriture) qui caractérise la mise en espace théâtrale, graphique et rythmée des derniers textes d’Artaud. Les mots redeviennent vivants et vibrants, matière sonore et visuelle, ils se déploient comme des gestes physiques et concrets dans toutes les dimensions de la scène, suggérant la diction que l’écrivain-acteur imprime au langage. L’écrit se mue alors en vibrations, échos de bruits, modulation des voix, « efficacité envoûtante » des rythmes incantatoires.

10/2011

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Littérature française

Les sources de l'ancien état civil parisien : répertoire critique (Éd.1898)

1871. Alors que la Commune fait rage à Paris, l'Hôtel de Ville, la préfecture de police et le Palais de justice prennent feu. Tout l'état civil parisien antérieur à 1860 - soit huit millions d'actes du XVIe au XIXe siècle ! - part en fumée. Une catastrophe pour tous les Parisiens et leurs descendants. Dès l'année suivante, il est entrepris de " reconstituer " l'état civil disparu mais l'opération, interrompue faute de crédits, ne permet de pallier qu'un tiers des lacunes, et souvent les plus récentes (i. e. postérieures à 1820). Faut-il en conclure que toute recherche généalogique à Paris est condamnée ? Evidemment non. Une multitude d'archives de toute nature sont à notre disposition pour contourner cet obstacle majeur. Mais encore s'agit-il d'en avoir connaissance... C'est précisément l'objet de cet ouvrage que de nous les faire découvrir. Son auteur, Marius Barroux, qui n'est autre que l'archiviste-adjoint de la Seine, nous livre en 1898 un guide incontournable pour entreprendre des recherches généalogiques à Paris, à travers son " répertoire critique " des sources de l'ancien état civil parisien. Il y dresse, par le menu détail, un inventaire complet de chaque source et de son étendue, son contenu, son lieu de conservation et son intérêt. Registres de catholicité, registres d'ordres religieux et hospitaliers, archives de l'enregistrement, fonds Andriveau, fonds Laborde, manuscrits français de la Bibliothèque nationale de France, procès-verbaux d'apposition de scellés, journaux anciens, archives des pompes funèbres et des cimetières, épitaphiers et obituaires, papiers de famille, publications généalogiques... Tout y est merveilleusement décrit avec la précision et la nuance caractéristiques des experts. Ce guide intemporel constitue une véritable pépite pour les chercheurs et les généalogistes ! Préface de Tony Neulat. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1898 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

03/2023

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Art contemporain

Lei Saito. Cuisine existentielle, Edition bilingue français-anglais

Très tôt dans sa pratique, Lei Saito développe une série de performances et d'installations culinaires - la "cuisine existentielle" -, qu'elle présente notamment au Centre Pompidou, et lors de collaborations pendant la Biennale de Riga, ou avec l'Ecole des mines, Paris, la Fondation Hartung Bergman, Antibes, le Palais de Tokyo, Paris, au 104, Paris, et aux Abattoirs de Toulouse. Elle crée des pâtisseries "décapitées" habillées de coulis de framboises pour une fête du 14 juillet au Palais de Tokyo, conçoit un paysage comestible de légumes violets et jaunes pour un dîner au Matchesfashion de Londres, et installe une patinoire remplie de jus de clémentine dans la Galerie des multiples de Paris. Mais le monde de l'artiste n'est pas seulement merveilleux, son travail s'articule autour d'un ensemble complexe de références et de significations, puisant dans l'histoire de l'art, la mythologie et la langue, qui s'invente entre le japonais et le français. Les compositions que Lei Saito réalise sont des hybridations entre les traditions culinaires, les époques et les saveurs qui forment ensemble une nouvelle histoire cristallisant une expérience sensuelle, une atmosphère nouvelle et partagée. Son acte artistique a pour objectif de créer une interaction entre les personnes, de faire vivre une expérience sensorielle au public qui dès lors participe à l'activation de l'oeuvre elle-même. La dimension relationnelle est toujours présente dans son travail. Il ne s'agit pourtant pas d'un protocole, mais d'une caractéristique qui vient naturellement s'inscrire au coeur de sa pratique : tout y est question d'interactions et d'équilibre entre les récits qu'elle tisse et les expériences qu'elle propose. Pour accompagner ce récit culinaire fantastique, trois textes, écrits par Alain Kruger, Agnieszka Gratza et Thomas Schlesser, parcourent le livre. La contribution de ces auteurs nous propose une réflexion sur la fac ? on qu'a la cuisine d'interroger notre rapport au monde. A quel moment devient-elle un geste métaphysique ? Autrement dit, ce que signifie la "cuisine existentielle" comme le propose Lei Saito.

04/2022

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Littérature française

Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason

L'héraldique est enveloppée de mystère et de légendes. Elle nous renvoie à l'époque fantasmée du Moyen Age, des chevaliers et des tournois. Son symbolisme intrigue et suscite la curiosité. Ses magnifiques armoiries aquarellées captent inévitablement l'attention. Hélas, l'héraldique est aussi et surtout hermétique. Si la plupart des disciplines disposent irrémédiablement d'un jargon propre, l'héraldique n'est pas en reste. Son univers sémantique, aux multiples termes désuets et improbables, est pour le moins obscur au non-initié. D'où l'intérêt évident de ce Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason publié en 1901. Tout le vocabulaire héraldique y est passé au crible fin. Chaque terme est disséqué et accompagné de sa définition - permettant de se figurer mentalement son dessin -, de son étymologie, de sa symbolique, de son origine attestée dans les documents, sceaux, médailles et monuments. Tout y est, de l'histoire des armoiries de l'Europe au Japon jusqu'aux normes régissant les blasons de la noblesse impériale de Napoléon, en passant par l'origine des couleurs du drapeau allemand. Et pour cause : on ne pouvait rêver meilleur profil pour son auteur, Alphonse O'Kelly de Galway. Comte, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, archiviste et généalogiste, il semblait prédestiné à nous livrer un ouvrage érudit et intemporel, incontournable tant pour les historiens que les généalogistes. Grâce à ce dictionnaire de référence, vous serez bilingue en héraldique et cette description de l'écu des ducs de Lorraine n'aura plus de secrets pour vous : " D'or, à la bande de gueules, chargée de trois alérions d'argent, posés dans le sens de la bande " . Préface de Tony Neulat. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1901 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

03/2023

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Poésie

Tes pieds je les touche dans l'ombre. Edition bilingue français-espagnol

Exhumés des archives de la Fondation Pablo Neruda à Santiago, vingt et un poèmes inédits du prix Nobel chilien font résonner, par-delà le tombeau, cette voix familière à la portée universelle. Quarante ans après sa mort, Pablo Neruda demeure l'une des voix les plus populaires du continent latino-américain et incarne, aux yeux de chacun, une figure immuable de la poésie de combat. Ecrits entre 1956 et 1973, période de maturité du poète, et contemporains de La Centaine d'amour et du Mémorial de l'île noire, les poèmes de ce recueil se présentent de façon modeste, comme des fragments, souvent griffonnés à l'encre verte sur des brochures, des menus, des prospectus (reproduits en fin de recueil dans un carnet de fac-similés de trente pages en couleurs). Les motifs que développe ici Neruda sont ceux qui composent son oeuvre depuis Résidence sur la terre : l'amour pour les femmes (" De pain, de feu, de sang et de vin / est le terrestre amour qui nous embrase ") ; le voyage (" J'ai roulé sous les sabots, les chevaux / sont passés sur moi comme les cyclones ") ; le pays natal livré aux séismes (" Je dis bonjour au ciel / Plus de terre. Elle s'est détachée / hier et cette nuit du navire. / Derrière est resté le Chili "), à l'incertitude politique (" Cordillères / enneigées, / Andes / blanches / parois de ma patrie, / que de silence / tout autour de la volonté, des luttes / de mon peuple. ") ; la poésie (" je dois écrire des lignes / que je ne lis pas, / je dois chanter pour quelqu'un/ que je ne connaîtrai / même pas un jour ") ; les forces telluriques et enfin la nature, toujours féconde et luxuriante (" Alors traversant l'incitation de ta cime son éclair parcourt / sables, coroles, volcans, jasmins, déserts, racines / et porte ton essence aux oeufs de la forêt, à la rose furieuse / des hannetons. ") Les lecteurs, nombreux, de Pablo Neruda ne seront pas déçus par cette dernière moisson de poèmes. Ils sauront y lire cette foi étonnante dans l'amour humain.

03/2022

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Monographies

L'origine des choses

Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. A travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient "? phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement ? ". Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le "? déjà fait ? " (ready-made) et l'inachevé. A celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.

04/2023

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Art contemporain

Art is Magic

Publié à l'occasion de la première rétrospective en France de Jeremy Deller, lauréat du prestigieux Turner Prize en 2004 et représentant de son pays à la Biennale internationale d'art contemporain de Venise en 2013, Art is Magic dresse le panorama le plus complet de son travail des années 1990 à ce jour, à partir d'une quinzaine de projets et d'oeuvres majeures qui ont ponctué son parcours. Jeremy Deller s'intéresse aux cultures populaires et aux contre-cultures. Les questions sociales, l'histoire, mais aussi la musique, sont au centre des investigations de l'artiste. Teintées d'un discours socio-politique assumé, ses oeuvres font un lien entre la culture - vernaculaire ou de masse - et le monde du travail. Ses recherches l'ont mené à explorer l'histoire sociale de son pays et du monde à travers les conflits sociaux de l'ère thatchérienne, le groupe Depeche Mode, le monde du catch, les ferments du Brexit, ou encore l'Acid house et le mouvement rave, avec le souci constant d'impliquer d'autres personnes dans le processus créatif. Art is Magic constitue une tentative de relier les oeuvres clés de la carrière de Jeremy Deller avec l'art, la musique pop, le cinéma, la politique et l'histoire qui ont inspiré son travail. Deller a fait couler beaucoup d'encre au fil des décennies, mais c'est la première fois qu'il rassemble toutes ses sources culturelles. L'ouvrage est divisé en trois sections : un guide visuel de ses oeuvres préférées, des réflexions approfondies sur sa vie et sa pratique artistique et, enfin, un album d'images expliquant ce qui le motive (de Rod Stewart aux chauves-souris, du juke-box parfait aux têtes de hache néolithiques). Le livre présente des oeuvres qui ont jalonné la vie et la carrière de Deller, la plupart inédites. S'y entrecroisent ainsi son installation gonflable pour le festival international de Glasgow, la grève des mineurs (son film sur la bataille d'Orgreave), les chauves-souris (sujet d'au moins trois des oeuvres de Deller), Andy Warhol (qu'il a rencontré en 1986), les liens entre la révolution industrielle et le heavy metal, et les busards cendrés picorant les yeux d'un député conservateur (figurant dans sa fresque contre la chasse au gibier créée pour la Biennale de Venise). Publié à l'occasion de l'exposition Jeremy Deller : Art is Magic au Frac Bretagne, au Musée des beaux-arts et à La Criée, centre d'art contemporain, Rennes, en 2023.

05/2023

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Théâtre

La cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort. Pièce de théâtre sur l'Iran des Qâjâr, Edition bilingue français-persan

Une curiosité de la littérature française du XIXème siècle : une pièce de théâtre sur la Perse de l'époque Qâjâr. La Cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort Pièce de théâtre sur l'Iran des Qâjâr Ouvrage bilingue français-persan et persan-français Auteur de la pièce : Etienne Gilbert Eugène de Sartiges Texte adjoint : Le Journal de Jules Richard Introduction, traductions et commentaires : Nader Nasiri-Moghaddam On suit ici pas à pas l'enquête littéraire pleine de rebondissements à laquelle s'est livré Nader Nassir-Moghaddam. Découvrant dans un numéro de la Revue des Deux-Mondes la pièce La Cour de Téhéran ou Ne réveillez pas le chat qui dort signée " Haçan Méhémet-Khan ", de toute évidence un pseudonyme, il se livre à toutes sortes d'hypothèses sur son auteur, ce qui le mène vers le premier enseignant du français à l'Ecole Polytechnique de Téhéran, Jules Richard. Celui-ci a écrit un journal intime, malheureusement perdu, et dont on ne possède plus que des fragments dans sa traduction en persan. Dans ce journal, Nasser Nasiri-Moghaddam trouve certaines similitudes avec le contenu de la pièce de théâtre. Persuadé d'avoir résolu l'énigme, il se rend à la Bibliothèque Sainte-Geneviève pour consulter à nouveau le tome VII de la Revue des Deux Mondes contenant la pièce, mais on lui remet par erreur le tome qui contient la table générale de ladite revue pour lé période de 1831 à 1874. Et là, surprise, il découvre que le véritable auteur de la pièce est Etienne Gilbert Eugène de Sartiges. La pièce est donnée en français, en édition commentée, et dans sa traduction en persan. Figure aussi dans l'ouvrage le fac-similé de son édition dans la Revue des Deux-Mondes. Nader Nassiri-Moghaddam complète la vision du lecteur sur l'époque, celle de Mohammad Shah Qâjâr (1783-1849), en lui donnant à lire dans sa traduction en persan, et dans sa version française reconstituée, le Journal de Jules Richard. L'introduction générale de l'ouvrage est aussi traduite en persan, La première partie du livre est consacrée aux textes en français et la seconde (à lire en sens inverse) aux textes en persan.

06/2019

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Hypnose thérapeutique

De la suggestion

Pour Hippolyte Bernheim (1840-1919), la suggestion est la cause principale de nombreux phénomènes, y compris de l'état hypnotique. Il n'y a pas d'hypnotisme, il n'y a que de la suggestion ; c'est-à-dire, il n'y a pas un état spécial, artificiel, anormal ou hystérique qu'on peut qualifier d'hypnose ; il n'y a que des phénomènes de suggestion exaltée qu'on peut produire dans le sommeil, naturel ou provoqué. L'hypnotisme lui-même est un phénomène de suggestion qui peut aboutir ou non comme les autres actes suggérés, mais il n'est pas nécessaire pour obtenir les autres phénomènes. C'est sous l'angle de la suggestion que Bernheim réinterprète les phénomènes qu'il attribuait autrefois à l'état hypnotique : hallucination, amnésie, insensibilité, formes et/ou stades de l'état hypnotique, efficacité des techniques d'induction hypnotique... Toute idée est une suggestion. A la psychothérapie hypnotique, il a ajouté et substitué peu à peu la thérapeutique suggestive à l'état de veille qui est devenue la psychothérapie moderne. Pour qu'une suggestion se réalise, pour qu'elle passe à l'acte, il faut qu'elle soit acceptée par le sujet. Outre le fait que certains sont plus suggestibles que d'autres, ils n'acceptent pas tous les mêmes suggestions. Le phénomène de suggestion est normal et nécessaire à la vie individuelle et sociale. Cette évolution des conceptions de Bernheim qui le conduit finalement à accorder une primauté à la suggestion est aujourd'hui encore d'actualité tant l'idée qu'il existerait des techniques d'influences simples à mettre en œuvre et efficaces dans leurs effets est toujours présente dans le sens commun. Le livre de Bernheim illustre à la fois la puissance de la suggestion, sa complexité et sa dialectique. C'est la réédition en fac-similé de ce livre publié en 1911 sous le titre De la suggestion que nous proposons ici. Ce livre s'adresse aux psychologues, psychothérapeutes, psychiatres, historiens et étudiants, intéressés par la question de l'hypnose et de la suggestion, et désireux de découvrir un des derniers écrits de Bernheim.

06/2007

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Album de films

Les fils de Jean-Pierre et Luc Dardenne

Une question bru^lante est au coeur du film des fre res Dardenne, elle fac ? onne son e ? criture et sa mise en sce ne. Une question qui se re ? pe te sans cesse jusqu'a l'e ? puisement - comme Olivier re ? pe te les gestes bien concrets de l'enseignant qu'il est. Ve ? hicule ? e par l'entrelacs des images et des sons, elle pe ? ne tre peu a peu le spectateur pour bousculer son point de vue, le placer dans l'inconfort du doute, de l'obsession. "Que faire ? Accepter le garc ? on ou se venger de lui ? " Et derrie re cette question une autre plus profonde : si la douleur de la perte le ? gitime la vengeance, le corps, lui, est-il capable de l'accomplir ? Paul Vincent de Lestrade tente dans ce livre de faire e ? merger cette question et de montrer comment par les moyens qui lui sont propres le film y re ? pond. Ce faisant, il esquisse les grandes lignes de l'e ? thique cine ? matographique et, a travers elle, de la conception de l'humain et du monde dont le film est porteur. On trouvera, en fin de volume, un entretien avec Jean-Pierre Duret, inge ? nieur du son sur Le Fils comme sur la majorite ? des films des fre res Dardenne. Avec franc-parler il revient sur la conception de la bande sonore du film et de ? crit un processus de travail dans lequel la "me ? thode" se re ? invente sans cesse dans la collaboration et la confrontation au re ? el. Apre s une licence en cine ? ma et audiovisuel a la Sorbonne, en paralle le de laquelle il travaille comme critique cine ? ma pour divers me ? dias e ? tudiants, Paul Vincent de Lestrade entre a l'INSAS ou il obtient un master en re ? alisation. Ses travaux documentaires comme fictionnels forment une collection de portraits questionnant principalement le rapport des corps aux normes qu'on leur impose et notamment l'impe ? ratif de performance. "Le Fils" de Jean-Pierre et Luc Dardenne est son premier livre.

09/2021