Recherche

IRD Orstom

Extraits

ActuaLitté

Droit pénal

Cheminer avec Delmas-Marty. Mélanges Ouverts

Professeur des Universités, puis Professeur au Collège de France, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, Docteur honoris causa de nombreuses universités étrangères, Mireille Delmas-Marty, tout au long d'une carrière de plus de cinquante ans, a constamment, dans une démarche visionnaire, ouvert des chemins nouveaux, explorant des champs juridiques encore en friche et des domaines à peine émergents. Du droit pénal des affaires aux droits de l'homme, du Corpus juris européen à la recherche d'un Jus commune universalisable, elle s'est toujours attachée à penser un droit qui n'existe pas, ou pas encore, et dont l'actualité, qu'elle soit politique, économique, sanitaire ou écologique, rappelle brutalement la nécessité. Mettant en mouvement "les forces imaginantes du droit" , après avoir proposé une nouvelle procédure pénale, puis un parquet européen, elle a lancé les "réseaux ID" (Internationalisation du droit mais aussi Imagination et Droit) pour étudier, avec des universitaires et des praticiens notamment européens, brésiliens, chinois, états-uniens, les processus transformateurs et les équilibres dynamiques qui résultent d'une mondialisation désormais inéluctable. Tour à tour poète, sculptrice, paysagiste, navigatrice, météorologue, Mireille Delmas-Marty s'est mise en quête de métaphores (nuages, vents, boussole) pour décrire ces processus et équilibres, en ouvrant la pensée juridique à l'apprentissage de la complexité, et en "ré-imaginant" une nouvelle façon de raconter l'avenir dans le "grand récit-aventure de la mondialité" . Cet ouvrage rend compte de la singularité de cette oeuvre. Chaque auteur a été invité à interagir avec tout ou partie de l'oeuvre, pour dialoguer avec elle et continuer à inventer de possibles chemins juridiques pour tenter de faire face aux défis actuels et plus encore à ceux de demain.

01/2023

ActuaLitté

Histoire et Philosophiesophie

La belle histoire du cerveau

Des premières observations faites par l'homme préhistorique, aux développements actuels de l'intelligence artificielle, cet ouvrage, rédigé par un neuroscientifique rigoureux et passionné de vulgarisation scientifique, offre un panorama complet de la recherche cérébrale à travers l'histoire, en rendant compte des découvertes les plus récentes. Le style choisi, évitant toute formalisation, divertira et intéressera tout lecteur fasciné par la complexité de cet organe encore méconnu. Sommaire Première partie. Du Big-bang à l'homo sapiens (23 fiches) Donner des repères concernant l'évolution de la vie, du système nerveux et plus particulièrement du cerveau (phylogénèse et ontogénèse) tout en posant les définitions nécessaires à la compréhension de l'ouvrage. L'origine de la vie. La classification des êtres vivants. Les vertébrés. Les mammifères. Les singes. Le vocabulaire : le cerveau, le cervelet, la moelle épinière et les nerfs. L'évolution du système nerveux dans le règne animal. Evolution du cerveau des hominidés. Techniques de mesure du cerveau. Modifications structurelles du cerveau. L'australopithèque chasse en s'attaquant à la tête et utilise des outils. Les premières trépanations. Modification du cerveau entre l'australopithèque et l'homo sapiens. Le cerveau du foetus à la naissance. Le cortex de l'homme. Les structures sous corticales. Les structures cérébrales gérant le sommeil, la vigilance et les attentions. Les structures cérébrales en charge des perceptions. Le cerveau et la motricité. Les modifications cérébrales déterminées par les apprentissages. Les structures cérébrales où sont stockées les mémoires. Cerveau et langages. Motivations, émotions et cerveau. Deuxième partie. Des conceptions du cerveau de l'australopithèque à la cartographie cérébrale (31 fiches) Dans l'Egypte ancienne, l'âme est dans le coeur, dans la Grèce antique, le cerveau devient le centre des sensations, dans la Rome Antique les fonctions cérébrales sont associées aux cavités du cerveau, la Renaissance assimile le cerveau à une machine tandis qu'au siècle des lumières on découvre l'électricité cérébrale. Dans l'ancienne Egypte le corps est assimilé au Nil (-1000 à -500 av JC). Le coeur est le centre de l'âme. Premières dissections de blessés à la tête. Dans la Grèce antique (-800 à -500 av JC) le coeur reste le centre de l'âme. Le bâton d'Asclépios (esculape romain) caducée. Serment d'Hippocrate, le cerveau est le centre des sensations. Hippocrate et la théorie des humeurs. La Rome Antique et les premières localisations cérébrales (Ier au IVe siècle). Précis d'anatomie de Galien, les commandes motrices partent des ventricules. Les nerfs sensitifs émergent du cerveau, les moteurs émergent du cervelet. Description de la chaine sympathique et des ganglions afférents. Le siège de l'âme et de l'intelligence n'est plus le coeur mais le cerveau. Cartographies cérébrales. Au Moyen Age pas d'évolution : l'église interdit les dissections. Les écritures saintes contiennent ce qui est nécessaire à la compréhension de la vie. A la renaissance, approche mécaniste du cerveau et plus généralement de l'homme (XIIIe- XVIIe). Mise en cause de l'enseignement de Galien. Dissection de cadavres par Léonard de Vinci. Dessins d'anatomie proposés par Léonard de Vinci. Les esprits animaux circulent le long des nerfs en partant des ventricules. Descartes : le cerveau est une machine qui permet de percevoir, de se souvenir et de se déplacer. Descartes décrit les actions réflexes qui se déclenchent sans intervention de l'esprit. Le sommeil correspond à un état sans circulation des esprits animaux. Développement de l'étude anatomique du cerveau. Mise en correspondances entre les lésions cérébrales et les pertes de mémoire. Au siècle des Lumières, découverte de l'électricité animale et développement de la cartographie cérébrale (XVIIIe- XIXe). Jusqu'au milieu du XVIIIe siècle les esprits animaux circulent le long des nerfs, pour Willis, les nerfs secrètent un mélange de sang et de fluides nerveux tandis que selon Newton, l'influx nerveux se propage par vibrations. Développement de l'électrothérapie pour soigner les maux de tête ou la goutte. Mise en évidence de la conduction électrique des nerfs expérience de Galvani. L'électricité circule même dans le cerveau. Mesure de l'électricité par le galvanomètre de Dubois-Reymond. Gall estime que le volume du cerveau est un indicateur des capacités mentales. Discussion entre les partisans des localisations et ceux de l'unité du cerveau. Troisième partie. Des localisations cérébrales à l'intelligence artificielle (64 fiches) De la fin du XIXe siècle au XXIe siècle, développement de la cartographie cérébrale, de la mise au point du microscope permettant la description des neurones, de la transmission synaptique, de l'imagerie cérébrale et de ses conséquences en terminant par l'intelligence artificielle. A la fin du XIXe siècle, l'autopsie de patient aphasiques permet de localiser les zones du langage. Découverte de l'hétérogénéité des hémisphères cérébraux. Rôle de chacun des hémisphères. Distinction entre système sympathique et parasympathique. Développement des localisations cérébrales. Analyse et description du cortex moteur et pré moteur. Analyse et description des sensations motrices. Rôle du cortex frontal. Développement de la neurochirurgie. Mise en correspondance entre pathologie et lésions du cerveau. Charcot développe l'hypnose. Freud assiste aux séances d'hypnoses de Charcot. La fondation de la psychanalyse. Les successeurs de Freud. Publication d'un Atlas des centres cérébraux et de leurs fonctions. Mise au point du microscope. Les systèmes de coloration. Description du neurone. Chronologie de l'étude des neurones. Découverte des cellules gliales. La transmission neuronale se fait par étincelles. Au début du XXe siècle, découverte des synapses et de la transmission chimique. Description des synapses. Découvertes des neuromédiateurs. L'acétylcholine. Les catécholamines. Les types de transmissions : activation, inhibition, modulations. Neuromodulateurs. Implications des neurotransmetteurs dans les troubles psychiatriques. Cartes précises des cortex et de leurs fonctions. Cartes des structures sous corticales et de leurs fonctions. A la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, développement de l'imagerie cérébrale. Scanner. IRMf. Utilisation permettant de suivre l'activité cérébrale durant la réalisation d'une tâche. Les IRM de demain. Apport de l'IRM à la connaissance du cerveau. Découverte de la neurogénèse. Lieux où se développe la neurogénèse. Découverte et localisation des neurones miroirs. Le génie génétique. Neurosciences cognitives. Intelligence artificielle, principe. Les neurones formels. Organisation des couches neuronales. Intelligence artificielle, applications. Développement de l'Intelligence artificielle. Les limites de l'intelligence artificielle. Cerveau et intelligence artificielle.

10/2020

ActuaLitté

Actualité politique France

Islamophobie, mon oeil !

" Le terme islamophobie est mal choisi s'il doit désigner la haine que certains tarés ont des musulmans. Il n'est pas seulement mal choisi, il est dangereux. " Charb Rachid, Mourad et Younès se sont rencontrés dans un forum de discussion sur internet. Un jour, ils ont fait le choix de rompre avec l'emprise de leurs milieux et de couper avec leurs idéologies nauséabondes. C'est là que leurs ennuis ont commencé. Aujourd'hui, ils mènent une double vie, n'osant point afficher leurs convictions. La noble tâche d'enseigner dans une école à discrimination positive au coeur de Bruxelles vire au cauchemar. Dans cette institution, l'écrasante majorité des enseignantes musulmanes y sont voilées et celles qui ne le sont pas cheminent avec mille et une contraintes. Les enseignants qui ne sont pas musulmans sont systématiquement taxés de racistes s'ils émettent la moindre réserve sur le voile ou sur l'islam. A Bruxelles, il est plus facile pour un salafiste de déambuler dans la ville, affichant sans gêne les symboles de son orthodoxie, que pour un laïque musulman de boire un café en plein mois de ramadan dans certains quartiers fort communautarisés. Comment en est-on arrivé là ? Pourquoi n'aurait-on pas la possibilité d'avoir des sentiments personnels, une trajectoire personnelle, des choix personnels, de croire ou ne pas croire en Dieu, d'embrasser l'être désiré, dès lors qu'on est né musulman ? C'est cette histoire que Djemila Benhabib souhaite vous raconter, à travers les témoignages de laïques ayant un héritage musulman. Le constat que ces témoins directs dressent de la poussée de l'islam politique est plus que préoccupant. Dans notre pays comme ailleurs en Europe, l'islamisme avance à bas bruit, dévoilant au grand jour la fragilité de nos démocraties. Du point de vue d'une certaine gauche identitaire, critiquer l'islam revient à stigmatiser les musulmans (considérés comme un bloc homogène), et le facteur culturel invoqué incite à moduler les droits et libertés pour les rendre " compatibles " avec l'idée qu'on se fait de " l'identité musulmane " . De l'autre côté, l'extrême-droite a trouvé un boulevard pour s'emparer de ces sujets " chauds " et démontrer l'échec de l'intégration musulmane. Une voix manque cependant à l'appel : celle des laïques musulmans. Rien n'est fait pour accueillir leur parole dans l'espace public. Bien au contraire, tout est mis en place pour les dissuader de s'exprimer. La marche arrière est enclenchée. Jusqu'où ira-t-on dans nos compromissions, dans nos " accommodements raisonnables " , face à ce qu'on pourrait, désormais, appeler " le droit de ne pas être dérangé " ? La critique de l'islam politique ne relève pas du racisme. Il faut résister à cette imposture pour sortir de la confusion. " Djemila Benhabib " Un nouveau mot a été inventé pour permettre aux aveugles de rester aveugles : l'islamophobie. " Salman Rushdie

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Le sens de l'orientation

Ferdinand est chirurgien du coeur. Il aime la moto, le foot et la montagne. Eléonore, sa femme, le quitte. Pour une histoire professionnelle, un juge le poursuit. Dans un Paris imaginaire, au café l'Etoile du Nord, il rencontre Paola, solaire, providentielle, énigmatique. S'il est parfaitement concentré sur son activité de chirurgien, il est désorienté dans sa vie amoureuse. Il consulte plusieurs fois par semaine Valentin, médecin des âmes. Valentin, quant à lui, dilue ses émotions dans le jeu. S'étant fait interdire en France, il ira assouvir ses pulsions destructrices dans les salles de jeu de Belgique puis à Monte Carlo où il vérifiera qu'il n'y a pas pour lui de martingale heureuse. Ayant reçu une convocation au Tribunal de Bobigny, Ferdinand suit les conseils de Jules, son avocat, et répond aux questions du policier qui s'interroge sur les liens entre l'industrie médicale et son métier de chirurgien. Quels gestes, quels risques, quelles responsabilités, quels financements ? Ferdinand partage son goût pour la montagne avec Pascal, son ami du Massif des aiguilles rouges. Il leur arrive d'affronter des situations délicates parfois liées à la distraction de l'un ou de l'autre. Au-delà des sommets, le rêve de Ferdinand est de trouver un refuge hors de la maison, une chambre avec vue sur les toits pour jouir de la solitude, quitter cette pesanteur, cette plainte continuelle. Paola lui présente Samir, un jeune couturier dont elle montre les créations et organise des défilés. Mystérieuse et séductrice, Ferdinand va bientôt succomber à son charme de sorcière. Jules et Ferdinand partent en Italie pour un procès qui lui est intenté à la suite d'une opération qui a mal fini. Tout se passait bien mais la patiente n'a pas survécu. Erreur médicale ? Négligence post opératoires ? Telles sont les questions des juges. Ferdinand rentre à Paris, retrouver Paola qui a promis de l'attendre à Orly. Mais elle n'y est pas. Elle ne viendra pas, Ferdinand comprendra plus tard qu'elle a rejoint Valentin. S'il avait eu le sens de l'orientation, Ferdinand aurait remarqué certains signes annonciateurs de ce qu'il prendra pour une trahison : certains silences de Valentin, mais surtout, le vol balancé des mésanges de la volière de Valentin à la terrasse de Paola, et de la terrasse à la volière. Le destin de Ferdinand semble alors se tracer dans la neige : il fera l'expérience de l'impesanteur. Comme T E Lawrence sur sa moto, au début du récit qui glissera sur une route sinueuse de la campagne anglaise, Ferdinand disparaît en montagne sans que l'on sache qui, du désir de s'évanouir ou du hasard - ou de la conjonction des deux, va marquer son sort. Le Sens de l'orientation est le roman d'un chirurgien qui applique à la démarche romanesque l'extrême précision que requiert sa profession.

01/2015

ActuaLitté

Religion

Y a-t-il des Africains au ciel ? Essai d'eschatologie afro-kame

Un Africain authentique est un être éternel. Il vit dans l'espoir d'une rencontre réelle avec les nombreux morts de sa famille (grands pères, tantes, etc) qu'il ira retrouver dans l'au-delà et, par la suite, avec d'autres membres défunts de la communauté nègre dont il est issu. Il ne pense pas spontanément à une représentation du ciel qui structure l'imaginaire de bon nombre de personnes qui fréquentent les rues subsahariennes et les églises. Il serait un non sens de l'inviter à adorer la "Très Sainte Vierge Marie" à l'occasion d'un deuil. Une action de louange en ce sens n'est pas à l'ordre du jour comme en témoignent certaines familles africaines éprouvées et parfois révoltées. Au vu de ce qui précède, notre approche eschatologique afro-kame est un effort de recadrage et une invitation à prendre la mesure de l'enjeu de l'Eternité. Celle-ci est, dans une large mesure, un au-delà de la vie. Elle permet de comprendre que le muntu est un être destinal. Il ne lui suffit pas de faire du bien, de pratiquer la justice. Il lui importe également d'assumer sa vocation destinale, où le sens se définit au-delà de l'histoire. Ainsi perçue, l'idée d'Eternité donne un ultime sens à la vie d'ici-bas. La vie du muntu se joue sur la terre. Mais elle a une dimension de destinée divine qui ne l'arrache pas à ses tâches sociales. Ce n'est pas pour rien que l'Afrique des profondeurs attire l'attention de l'humanité sur le sens de l'Eternité. Il y a un temps fondamental dans lequel nous rendrons compte à l'Absolu de nos attitudes face à la vie, à la terre, aux humains et à l'au-delà. Il nous faut reconnaître l'esprit de Dieu dans notre intelligence des réalités humaines. Ce n'est pas une idée bête. Ce n'est pas un discours insensé, mais, dirait-on sous d'autres cieux, "un existential possible de notre être" . Et un élément constitutif et primordial de l'imaginaire des sociétés humaines, le lieu même où l'on apprend à l'homme qu'il ne peut s'épuiser dans sa dimension spacio-temporelle. L'imaginaire d'un peuple fait partie de ce qui donne sens à la vie. Il est celui de ses traditions ancestrales, faite de mythes, de contes, de proverbes, de devinettes, de généalogies, etc. Il est aussi celui de ses rêves, de ses confidences, de sa sensibilité, de ses émotions, de ses affects... , de toutes ces histoires qu'on nous impose ou nous raconte et dont nous faisons nous-mêmes le récit. Les grands peuples ont toujours su se composer de ce mythe fondateur, se construire une origine, l'inventer et décider de s'engager à correspondre à ses exigences.

05/2011

ActuaLitté

Littérature française

Rhett

Un jour ou l'autre, puis, un jour après l'autre, un auteur, son héroïne et ses personnages vivent ensemble. Dorment ensemble, se réveillent ensemble puis dans des pages poussiéreuses finissent ensemble pour l'éternité, au fond d'un grenier... Qui des uns ou des autres apprend la vie ?? Qui des uns ou des autres n'arrivent pas à exprimer les sentiments ?? Qui anéantira l'autre qui ne peut y répondre ?? L'auteur Bess bien que protégée par l'amour fou de son mari Rhett, ira au bout de son roman comme au bout de ce combat qu'elle livre sans merci à Flora, surnommée "la tempête ? ". Sous les doigts de Bess, la tendresse, la jalousie, la vanité, la folie, la mort... , la vie, trop effleurées se vengent... Derrière la porte qu'il a volontairement claquée un peu plus fort que d'habitude, Rhett entend Bess frapper à nouveau sur son clavier avec acharnement et hardiesse car une quelconque défaillance de sa part déclencherait maintenant un déraillement du train, un dérèglement de ce roman en route. Flora... Ah... Oui ! C'est joli, ça, Flora ! Elle aurait pu aussi s'appeler "Epi de blé" , car elle aime ondoyer au gré du vent. Mais elle espère son souffle comme un comédien sans mémoire. Puis, soudain, un sentiment bizarre, entre l'effroi et une solide obstination à rester bien blottie, s'empare d'elle. La parcourt, puis, peu à peu, l'enveloppe d'un voile invisible prétendu protéger délibérément sa pudeur comme si elle allait être mise à mal. Plus que cela, la prémunit d'une sorte de carapace. Ainsi baptisée, cuirassée, Flora va quitter un lieu dans lequel elle ne redoute rien, pour un autre sûrement redoutable... Jusque-là, quelque part, impalpable, elle va prendre corps. Frêle et sauvage, elle se sent curieusement, tout de suite, gonflée de hardiesse et de courage. Bess est là tout près d'elle. Elle l'entend respirer. Ses yeux brillants la transpercent. Ses mains très longues aux ongles affûtés ondulent devant elle comme des tentacules et l'effarouchent. Au bout de celles-ci ses doigts s'agitent en petites pressions décidées et rythmées sur le clavier. Les mots, les phrases qu'ils expulsent sur l'écran de Bess donnent naissance à ses personnages. D'abord un peu floue aux lignes incertaines puis de plus en plus nette, une femme jaillit comme une sirène hors de la mer. Bess, éclaboussée, mouillée, est ravie de son accouchement. Flora est née, elle est maintenant la créature de Bess. Son évolution n'appartient qu'à Bess. Sa mutation se fera sous les doigts de Bess qui va veiller de près à ce que celle qui va incarner l'héroïne de son ouvrage, contribue à faire, de cette évolution, un succès de plus, au titre prometteur qui porte son prénom "Une tempête nommée Flora" .

05/2017

ActuaLitté

Economie

L'économie politique de la Banque mondiale. Les premières années

Ce livre traite des premières années de la Banque internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), que l’on appelle communément la Banque mondiale1, c’est-à-dire lorsqu’elle eut, pour la première fois, à aborder le problème du développement, qui est maintenant au coeur de sa mission. Ce livre met l’accent sur la façon dont la Banque a conçu sa mission et, plus particulièrement, sur la façon dont elle s’est forgée une identité : les événements qui ont été déterminants à cet égard, la culture d’entreprise et l’idéologie qu’elle a véhiculée et son contexte historique. Aujourd’hui, la Banque mondiale a une conception globale du développement. Il peut être très éclairant d’étudier comment cette conception s’est élaborée, à une époque où l’on croyait encore que la croissance économique était non seulement une condition nécessaire, mais également suffisante du développement d’un pays. Cela nous aide à comprendre pourquoi cette conception a fait long feu. Certes, comme Paul Streeten nous le rappelle à juste titre, même dans les années 50, « des économistes et des planificateurs, savaient pertinemment (en dépit de la présentation caricaturale que l’on fait souvent maintenant) que la croissance n’est pas une fin en soi mais un test du succès du développement » (Streeten et autres. 1981, p. 9). Le fait qu’ils en fussent conscients n’a cependant pas eu d’incidence sur la politique de développement ou amené une extension du changement social et culturel inhérent au processus de développement. Ce livre, donc, apporte sa pierre à l’édifice de l’étude de la « préhistoire » du développement à la fois dans sa dimension sociale et culturelle. A cet égard, l’étude des premières années de la Banque mondiale fournit un excellent terrain d’observation pour trois raisons. En premier lieu, au cours de son histoire il y a eu une délimitation nette entre la phase de la « croissance »économique et la phase des « objectifs sociaux ». En second lieu, on perçoit déjà, pendant ses premières années d’existence, des voix discordantes. Finalement, il se produisit un brusque changement dans le mandat de l’institution : après avoir soutenu la reconstruction de l’Europe d’après-guerre, elle apportait de l’aide aux pays en développement. La transition d’une phase à l’autre a été formatrice et a permis à l’institution de se redéfinir. C’est donc un terrain très fertile pour explorer les signes de conflit entre différentes conceptions du développement. Mon but est d’aider à comprendre comment la Banque a opéré ses choix de politique économique pour les pays émergents lorsque la question du développement figura pour la première fois à son ordre du jour et, en analysant les débats qui ont éclaté au sein de l’institution, de mieux comprendre son action dans le contexte nouveau de la science naissante de l’économie du développement.

09/2011

ActuaLitté

Entreprise en difficulté, proc

Le refinancement d'entreprises en difficulté. L'optimisation juridique du concept de capital-retournement

Le refinancement d'entreprises en difficulté est entouré d'une grande part de mystification. Aux yeux du grand public, il s'agit avant tout d'un moyen efficace de faire fortune pour les investisseurs s'y aventurant. Cette activité, connue également sous le nom de capital-retournement, est pourtant le domaine d'exercice exclusif de hauts techniciens de la finance et du droit exploitant pour cela le droit de l'ingénierie financière. Plongeant le lecteur au coeur de la haute finance d'entreprise, ce livre démystifie le capital-retournement tout en voulant améliorer sa pratique. Pour cela, l'aspect juridique de la levée des fonds fait l'objet d'une profonde analyse. A partir de celle-ci et de l'inspiration du droit étranger, un nouveau type de fonds est élaboré : la Société de Libre Partenariat Simplifiée (SLPS). Il s'agit d'un limited partnership capable de rivaliser avec ses plus rudes concurrents anglo-saxons et luxembourgeois. L'investissement des fonds levés fait également l'objet de propositions concrètes. Une procédure de mandat séquestre complète un droit des entreprises en difficulté largement revisité au regard des exigences européennes. De nouveaux mécanismes financiers sont proposés tels que le gage croisé ou encore le cramdown ainsi que la fonction de président-contrôleur au sein des procédures de traitement judiciaire des difficultés. Le mécanisme de cotation de la Banque de France est repensé pour permettre l'évaluation financière précise des entreprises bénéficiant d'un plan de restructuration validé. Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIBI) et ses entités locales s'y voient confier un rôle actif. Le refinancement participatif d'entreprises en difficulté est également au coeur de la réflexion. Un nouveau régime fiscal incitatif conforme aux règles européennes est proposé : l'IR-PME en difficulté. Cet ouvrage montre le rôle prépondérant du droit de l'ingénierie financière dans le sauvetage d'emplois en France.

04/2021

ActuaLitté

Islam

Lumière sur la possibilité de voir le Prophète et les anges

Le Tanwîr al-halak fî imkân ru'at al-nabî wa al-malak (Lumière sur la possibilité de voir le Prophète et les anges) est extrait d'un livre plus dense Hawii li-l fatawí fi al-fiqh wa-'ulum al-tafsir wa al-hadith wa al-usul wa-al-nahw wa al-i'rab wa-sa'ir al-'ulum. Dans le chapitre qui nous intéresse ici, Suyúti traite de la délicate question concernant la possibilité de voir le Prophète r', en rêve et/ou en état de veille, de même que les anges. Il y mentionne de nombreuses traditions authentiques qui confirment cette possibilité ainsi que les avis des plus grands savants, exégètes et maîtres du hadith en la matière. A titre d'exemple, Suyúxi rappelle les propos du Shaykh Akmal al-Din al-Bábarti al-Hanafi, dans son Shark al-Mashdriq au sujet de la parole du Prophète : "Quiconque me voit en rêve me verra en état d'éveil, car Satan ne peut pas revêtir ma forme" (al-Boukhari). Al-Babarti commente de la manière suivante : "La rencontre entre deux personnes à l'état de veille ou en rêve est due à des facteurs qui les unissent, des facteurs qui reposent sur cinq principes universels : le partage d'une même essence, d'un ou de plusieurs attributs, d'un ou de plusieurs états, des actions ou des degrés. Toutes les relations concevables entre deux ou plusieurs choses reviennent sans exception à ces cinq principes. Plus les caractéristiques qui les unissent sont plus fortes que celles qui les différencient, plus leurs rencontres seront nombreuses. Une caractéristique peut dominer son contraire : ainsi, l'amour peut être si fort que deux personnes deviennent presque inséparables, ou le contraire. Et si quelqu'un réalise les cinq facteurs fondamentaux concernant les esprits des individus parfaits du passé, sa relation avec eux se confirme et il peut les rencontrer quand il le souhaite."

05/2023

ActuaLitté

Littérature française

Théa et les portes du soir

Suivez Théa, une jeune femme désabusée, dans une aventure onirique étourdissante au-delà de la Porte des Fées !C'est une révoltée, Une désabuséeElle a des convictions, Des rêves et des passionsMais croit que le mondeNe mérite pas ses idéesElle les garde pour elleEt s'invente un mondeDans lequel, elle s'enfermeEt aimerait vivre toute sa vieMais c'est impossible. C'est pourquoi elle erre, Parmi vous, parmi tousAu cour de ce monde, De futilités et d'hypocrisiePoursuivant sa quête, Sa recherche de la véritéEt priant pour découvrirAu tournant d'une rueAu bout d'un cheminUn passant comme elleQui lui tendra la main. Pour Théa, inventer est devenu une nécessité. Immergez-vous pleinement dans ce roman fantastique où les rêves prennent le pas sur la réalité pour mieux avancer vers la vérité !EXTRAITSacré conseil, me dis-je, ironique. Les créatures de ce monde étaient douées pour déclamer des discours ombrageux et philosophique. Je me rappelai les centaures de la Forêt interdite dans Harry Potter et riais sous cape, en me disant qu'à ce rythme-là, je ne retrouverai jamais le Génie. Dans un dernier sourire, je pressai mes talons contre le flanc de Calypso et elle bondit en avant. Un cri m'arrêta et je coupai net Calypso dans son élan. Je me retournais et vis la Babouchka qui me faisait de grands signes. Je reviens vers elle.- Théa ! Attends ! Ne bouge pas !Inquiète, je regardais les alentours m'attendant à un danger quelconque, tandis que la Babouchka prenait son panier de baies et rentrait le poser chez elle. Quelques minutes plus tard, elle ressortit, ferma à clé sa chaumière et se dirigea à l'arrière de sa maison. Elle revient un tenant une mule par la bride.- C'est très gentil, dis-je, gênée, mais l'Enchanteresse m'a prêté sa licorne.- Cette mule n'est pas pour toi ! Elle ne rivalise pas avec la monture de l'Enchanteresse. C'est la mienne. Elle se mit en selle à ma plus grande surprise.- Eh oui, Théa, je pars avec toi. Allons ensemble voir dans quel camp joue la Dame Blanche, et dans quel état d'esprit elle se trouve !- Vous devez rester, certains ont besoin de vous ici !- Qu'ils attendent ! Tu es bien plus importante. Si tu réussis, tout ira pour le mieux. Je préfère venir avec toi, plutôt qu'attendre seule ici. Tu es devenue ma priorité, et je dois m'assurer que tu arrives saine et sauve. Alors, je t'accompagne jusqu'au château. Après je verrai si je te suis ou si je fais demi-tour.- Merci, c'est vraiment adorable. Êtes-vous certaine que votre mule arrivera à tenir la cadence de Calypso ?À PROPOS DE L'AUTEURLaëtitia Creysson aime lire et écrire depuis toujours. Elle vit dans le Gard, en pleine campagne, entourée de ses livres chéris. Parfois, une lumière brille encore à sa fenêtre en pleine nuit. C'est l'auteure qui couche sur papiers d'autres mondes, d'autres histoires, dans lesquels elle espère vous plonger.

04/2019

ActuaLitté

Littérature française

Le Blé en herbe et autres écrits

Claudine à l'école est le grand succès de mars 1900. Le livre est signé Willy. On sait généralement qu'il s'agit du pseudonyme d'Henry Gauthier-Villars, qui l'utilise pour signer les productions de l'atelier qui lui écrit ses ouvrages. Cette fois, pourtant, le texte sort du lot. Il ne ressemble à rien de connu, la langue est nouvelle, le ton insolent, le propos scandaleux. C'est qu'il n'est pas de la plume d'un des scribes habituels de Willy : il est de sa jeune femme, Sidonie-Gabrielle, née Colette. Colette : il faudra attendre 1923 et Le Blé en herbe pour que ce nom apparaisse seul sur la couverture d'un livre. Avant cela, il y aura eu d'autres "Willy" , des "Colette Willy" et même des "Colette (Colette Willy)" . Mais on a vite compris. Catulle Mendès écrit à Colette : "vous avez créé un type" . Claudine en effet est un type, et elle deviendra un mythe. Colette en créera d'autres : celui de Sido, sa mère, "le personnage principal de toute [s]a vie" ; celui de Gigi, jeune fille élevée pour devenir une femme entretenue et qui échappe à ce destin ; et celui de Colette elle-même, qui se construit au fil de plusieurs vies - elle fut danseuse, mime, actrice, journaliste, directrice d'un institut de beauté, publicitaire... comme si la littérature ne pouvait suffire à lui assurer l'indépendance et la liberté qui sont, avec l'aptitude au plaisir, ses valeurs les plus hautes. Des tenues succinctes portées sur la scène du Moulin Rouge à la croix de grand-officier de la Légion d'honneur reçue en 1953, la ligne droite n'est pas le chemin le plus court. Mais l'oeuvre de Colette s'est nourrie de ce sinueux parcours. Colette appelle "littérature" tout ce qu'elle n'ai me pas : l'emphase, la "ciselure" et les idées générales, qui lui vont aussi mal, dit-elle, que les chapeaux empanachés. L'année du Blé en herbe, elle déclare à Simenon : "Supprimez toute la littérature, et ça ira". "C'est le conseil qui m'a le plus servi dans ma vie" , dira le romancier. C'est aussi ce qui préserve l'oeuvre de Colette du vieillissement. L'ouverture de Chéri, en 1920, a époustouflé les lecteurs. Cent ans plus tard, on l'admire toujours. Mais le style ne serait rien s'il n'était au service d'un regard d'une extraordinaire sensibilité. Colette, nous dit Antoine Compagnon, rend présents "le monde de l'enfance, l'étoffe de la sensation, l'émotion de la mémoire" . On la crédite aussi d'avoir été "la première femme qui ait vraiment écrit en femme" (A. Maurois), la première à explorer ainsi les amours adolescentes (Le Blé en herbe), à entretenir une réelle connivence avec la nature et "les bêtes" , à poser ce qu'on appellera la question du "genre" (dans Le Pur et l'Impur, en 1941), etc. Mais ce sont ces trois domaines - l'enfance, la sensation, la mémoire - qu'il faut retenir si l'on veut lui rendre justice. Elle les partage avec Proust, dont elle admira

02/2023

ActuaLitté

Dessin

Degas en noir et blanc. Dessins, estampes, photographies

Le catalogue de l'exposition " Degas en noir et blanc ", qui se tiendra du 31 mai au 3 septembre 2023, à la Bibliothèque nationale de France, propose une approche inédite de l'oeuvre de l'artiste, peintre, graveur, photographe, à travers sa passion pour le noir et blanc qui lui fit affirmer en 1906 : " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc. " " Si j'avais à refaire ma vie, je ne ferais que du noir et blanc ", aurait déclaré Degas à Georges Villa en 1906. Déclaration paradoxale de la part d'un artiste qui doit alors principalement sa gloire aux féeries colorées de ses pastels. Mise à l'honneur en 2023 à la Bibliothèque nationale de France, cette inlassable passion de Degas pour le noir et blanc ne se limite pas à son activité de graveur mais s'exprime à travers l'ensemble des moyens d'expression qu'il pratique : dessins à la mine graphite, au crayon, au fusain, eau-forte, lithographie, monotypes mais aussi peinture et photographie. Comme le souligne Henri Loyrette, commissaire général de l'exposition, cet intérêt se vérifie sur toute l'amplitude de sa longue carrière, du milieu des années 1850 au début du xxe siècle. Le catalogue révèle la continuité de cette ligne mélodique, aisément perceptible dans tout l'oeuvre de Degas, qui tient autant à la revisitation des mêmes thèmes (instantanés de la vie moderne saisis à l'Opéra ou dans les cafés-concerts, intimité des intérieurs bourgeois ou des maisons closes) qu'à leur résonance d'une technique à l'autre. L'essai de Valérie Sueur-Hermel consacré à " Degas, maître de l'estampe impressionniste " montre précisément son insatiable curiosité technique, son goût pour les " cuisines " de graveur, qu'il partage avec Camille Pissarro et Mary Cassatt. Marcellin Desboutin, à l'été 1876, ira même jusqu'à écrire que Degas est devenu une " plaque de zinc ou de cuivre noircie à l'encre d'imprimerie ". Le goût de l'épreuve unique conduira Degas à réinventer le monotype, qui se situe aux confins de l'estampe et de la peinture, et dont il devient un maître inégalé. " Le soir je digère et je photographie au crépuscule ", écrit Degas à Henri Rouart le 12 août 1895. En pratiquant passionnément la photographie pendant quelques mois, en 1895, alors qu'il a 61 ans, Degas cède là encore à son désir dévorant d'expérimentation et prolonge, comme le décrit Flora Triebel, ses recherches sur les effets de clair-obscur entreprises dès ses débuts par le dessin et l'estampe : " l'atmosphère de lampe, ou lunaire ". Sylvie Aubenas rappelle que Degas est lui-même entouré d'amateurs, comme ses amis, les Halévy : leurs albums rassemblent des photographies de Degas A travers une large sélection de pièces issues de la riche collection de la BNF et de grandes institutions françaises et étrangères, le catalogue propose une approche inédite de l'oeuvre d'Edgar Degas à travers son intérêt constant pour le noir et blanc qui lui confère une place singulière parmi les artistes impressionnistes.

06/2023

ActuaLitté

Pléiades

Jean Santeuil précédé de Les plaisirs et les jours

"Pourquoi m'a-t-il demandé d'offrir son livre aux esprits curieux ? Et pourquoi lui ai-je promis de prendre ce soin fort agréable, mais bien inutile ? Son livre est comme un jeune visage plein de charme rare et de grâce fine. Il se recommande tout seul, parle de lui-même et s'offre malgré lui. Sans doute il est jeune. Il est jeune de la jeunesse de l'auteur. Mais il est vieux de la vieillesse du monde. C'est le printemps des feuilles sur les rameaux antiques, dans la forêt séculaire. On dirait que les pousses nouvelles sont attristées du passé profond des bois et portent le deuil de tant de printemps morts. Le grave Hésiode a dit aux chevriers de l'Hélicon Les Travaux et les jours. Il est plus mélancolique de dire à nos mondains et à nos mondaines Les Plaisirs et les jours, si, comme le prétend cet homme d'Etat anglais, la vie serait supportable sans les plaisirs. Aussi le livre de notre jeune ami a-t-il des sourires lassés, des attitudes de fatigue qui ne sont ni sans beauté ni sans noblesse. Sa tristesse même, on la trouvera plaisante et bien variée, conduite comme elle est et soutenue par un merveilleux esprit d'observation, par une intelligence souple, pénétrante et vraiment subtile. Ce calendrier des Plaisirs et des Jours marque et les heures de la nature par d'harmonieux tableaux du ciel, de la mer, des bois, et les heures humaines par des portraits fidèles et des peintures de genre, d'un fini merveilleux. Marcel Proust se plaît également à décrire la splendeur désolée du soleil couchant et les vanités agitées d'une âme snob. Il excelle à conter les douleurs élégantes, les souffrances artificielles, qui égalent pour le moins en cruauté celles que la nature nous accorde avec une prodigalité maternelle. J'avoue que ces souffrances inventées, ces douleurs trouvées par génie humain, ces douleurs d'art me semblent infiniment intéressantes et précieuses, et je sais gré à Marcel Proust d'en avoir étudié et décrit quelques exemplaires choisis. Il nous attire, il nous retient dans une atmosphère de serre chaude, parmi des orchidées savantes qui ne nourrissent pas en terre leur étrange et maladive beauté. Soudain, dans l'air lourd et délicieux, passe une flèche lumineuse, un éclair qui, comme le rayon du docteur allemand, traverse les corps. D'un trait le poète a pénétré la pensée secrète, le désir inavoué. C'est sa manière et son art. Il y montre une sûreté qui surprend en un si jeune archer. Il n'est pas du tout innocent. Mais il est si sincère et si vrai qu'il en devient naïf et plaît ainsi. Il y a en lui du Bernardin de Saint-Pierre dépravé et du Pétrone ingénu. Heureux livre que le sien ! Il ira par la ville tout orné, tout parfumé des fleurs dont Madeleine Lemaire l'a jonché de cette main divine qui répand les roses avec leur rosée". Anatole France, Paris, le 21 avril 1896.

01/1987

ActuaLitté

Non classé

ESSAIS Philosophiques et ésotériques

Antoine Rougier (1877-1927), ami de Marc Haven (le docteur Emmanuel Lalande, gendre de maître Philippe), est une figure à part dans le domaine qui nous intéresse : en effet, il possédait un double doctorat en Droit et avait rempli une carrière de professeur dans différentes universités, en particulier celle de Lausanne, dont il fut doyen. Et ses qualités d'éminent juriste ont apporté une assise et un poids considérables aux études entreprises hors des voies officielles : au fil de notre lecture, nous avons peu à peu compris que la compagne de la Justice vraie ne saurait être que la vraie Sagesse... Malgré les attributs "philosophiques" et "ésotériques" trop vagues des Essais, nous avons conservé le titre de l'édition originale, donné par Paul Derain, dans l'impossibilité de qualifier de manière appropriée l'essence même de ces études ; leur lecture réitérée nous a convaincu qu'elles symbolisaient les différentes pièces d'une puissante armure qu'il était nécessaire et avantageux de revêtir, afin de mieux se situer dans notre époque si troublée... Car la pensée d'A. Rougier se situe à des années-lumière de la pensée "moderne" ambiante, des actuels discours de ces "nullités encombrantes et prétentieuses dont le verbiage emplit aujourd'hui le monde. "... Le volume que nous vous pré­sentons contient 24 essais tous aussi instructifs et enrichissants les uns que les autres ; citons quelques titres : Le Hasard, L'Expansion de l'Unité, Le Royaume du Silence, Les Arcanes majeurs du Tarot, La Porte de l'Amphithéâtre [de Khunrath], Le Pôle magnétique, La Viole d'amour, La Légende de la Tarasque... Lors de ses obsèques, ses pairs de l'Université de Lausanne ont rendu à A. Rougier un hommage particulièrement appuyé : cinq discours ont été publiés dans une plaquette d'où a été extraite la photo de l'auteur ; saurons-nous, dans les domaines qui nous sont chers, lui dispenser les mêmes éloges ? Nous y convions donc "ceux qui savent labourer profondément leur nature humaine sous les rayons du soleil divin ". 1. Extrait de l'essai d'A. Rougier, Les Tests de l'Intelligence. 2. Id. , Les trois Degrés du Temple.

01/2017

ActuaLitté

Critique littéraire

Correspondance Alexandre Vialatte - Henri Pourrat (1916-1959). Tome 7, Les temps noirs Volume 2 (janvier 1943 - décembre 1946)

Les Presses Universitaires Blaise Pascal poursuivent la publication de la Correspondance Alexandre Vialatte-Henri Pourrat, ensemble épistolaire inédit échangé entre Alexandre Vialatte (1901-1971) et Henri Pourrat (1887-1959), de 1916 à 1959. Après les Lettres de collège (1916-1921), 2001 ; Lettres de Rhénanie 1(1922-1924), 2003 ; Lettres de Rhénanie H (1924-1927), 2004 ; Les Grandes Espérances (1928-1934), 2006 ; De Paris ir Héliopolis (1935-1939), 2008, viennent deux volumes complémentaires qui ont pour arrière-plan des périodes dramatiques : Guerre et Occupation pour Les Temps noirs I (,1939-1942) publiés en 2011, Résistance, Epuration, après-guerre pour Les Temps noirs 11 (1942-1946) présentés ici. Les lettres de 1943 à 1945 permettent de préciser les relations encore mal connues entre Pourrat et le Régime de Vichy au moment où l'Occupation se radicalise. Toujours fidèle à Pétain, entretenant de bonnes relations avec l'entourage du "chef français", Pourrat accomplit avec exactitude sa tâche de subdélégué du Secours National pour la région d'Ambert, un travail de terrain qui le conduit à voir de près certains événements de la Résistance (Affaire d'Arlanc, etc.) puis de l'Epura­tion. Certes les lettres ne fournissent que des indices souvent discrets, mais l'appareil critique important qui les éclaire fournit une véritable base de données pour l'histoire du Livradois-Forez. Les lettres de 1945-1946, quant à elles, permettent de suivre le périple de Vialatte, "correspondant de guerre" envoyé par le journal L'Epoque en Allemagne pour couvrir les procès de Lunebourg (jugement des criminels nazis du camp de Bergen-Belsen), puis de Hambourg. A l'intérêt que présentent les lettres pour l'histoire d'une époque complexe et trouble, s'ajoute l'intérêt littéraire de celles-ci. Pourrat continue à se consacrer avec constance à l'écriture, resserrant son inspiration autour de trois domaines majeurs : l'Auvergne, la tradition et les contes ainsi que l'inspiration chrétienne avec La Bienheureuse Passion. Vialatte pour sa part hésite entre journalisme et littérature, la seule voie que Pourrat, mentor exigeant, l'exhorte à suivre. En proie aux affres de la création, il s'essaie à plusieurs romans qui demeureront inachevés mais constituent cependant un banc d'essai pour Les Fruits du Congo, dont ils révèlent la genèse.

04/2015

ActuaLitté

Tourisme étranger

Pistas de Marruecos volumen 11. El djebel sagho

El jebel Sagho es la prolongación oriental del Anti-Atlas, una montana volcánica con mamelones graníticos, órganos basálticos, caos de pizarra negra, arenisca rosa... a las puertas del Sahara. Hasta donde alcanza la vista, grandes espacios salvajes y áridos. Una tierra desolada hecha para el solitario DPM. Y durante mil kilómetros a la redonda, el silencio es el único companero. Plenitud absoluta y ganas de salir a la pista. De las extensiones planas a las colinas onduladas, de los relieves pronunciados a los canones escarpados : naturaleza pura y original. El carácter es fuerte, rústico, pero el corazón es blando. Los colores son suaves y delicados. Ocre, rosa, marrón, violeta, la carta de colores se extiende en una gradación de pasteles brillantes, a veces acompanados de un calor abrumador. Eldorado en el corazón del desierto, raros son los oasis ; modestas manchas verdes en lo infinitamente grande, son los recordatorios de que estamos en suelo africano. El encanto salvaje del Sagho se debe a su excepcional geología : altos acantilados y picos escarpados, escarpes tabulares y profundos canones por los que circulan caravanas de camellos y mulas. Al llegar a estas inmensas mesetas, el horizonte lunar es tan vasto que dan ganas de ir a todas partes a la vez para ver si realmente es tan bello en otros lugares. El Sagho también sorprende por la riqueza de sus luces : límpidas como las del cercano Sáhara, o a veces en medio tono, como en el vecino valle del Dades. El Sagho es también el Marruecos de los últimos nómadas bereberes, descendientes de los antiguos senores Aït Atta. En otono, tras dejar las nieves del Alto Atlas, instalan sus tiendas de lana oscura en las laderas del jebel hasta la primavera. No saben leer ni escribir, pero están seguros de su camino a través de las montanas del Atlas y el desierto marroquí. En el Sagho, han construido casas de piedra sin cocer, han cavado pozos, han plantado almendros, han cultivado trigo, cebada y diversas hortalizas. Otros construyeron rebanos de cabras y ovejas, y caravanas de camellos. Hoy en día la mayoría son sedentarios, seminómadas o nómadas...

08/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Argan et Chastel. L'historien de l'art, savant et politique, Textes en français et en italien

Le savant peut-il s'engager en politique ? Giulio Carlo Argan (1909-1992) et André Chastel (1912-1990) en étaient convaincus. Dans l'Europe ravagée de l'après-guerre, ils comprirent que le patrimoine artistique ne survivrait qu'au prix d'une politique volontariste, soutenue par l'opinion publique éclairée. C'est pour porter ce combat qu'ils consentirent à descendre dans l'arène publique, Argon comme maire de Rome et sénateur et Chastel avec sa fameuse tribune dans Le Monde. Les textes réunis id sont issus du colloque accueilli à Rome en mars 2012 par la Villa Médicis et l'Accademia dei Lincei. Inscrits dans le sillage de Max Weber, ils explorent un aspect méconnu du rôle politique joué par les historiens de l'art au cours du XXe siècle. Outre Argan et Chastel, l'évocation de Venturi, Malraux, Ragghianti, Picon, Zeri, Girard et Spadolini, a fait ressurgir cette période où l'art occupait une place centrale dans le débat public. Loin d'apparaître comme un supplément d'âme relevant du divertissement, la culture artistique était alors considérée comme l'une des conditions de la pensée, éclairant la compréhension sensible du monde, la conscience critique et, in fine, l'exercice de la citoyenneté. Aujourd'hui en quête d'un nouveau souffle, notre politique culturelle peut certainement s'inspirer du combat mené par ces savants. Elle retrouvera ainsi le fil de ce qui, naguère, désignait l'olium, le "riposo attivo" des Anciens. Il permettait aux hommes libres d'établir avec la connaissance et l'art, une relation empreinte de patience, de profondeur, de gratuité, de contemplation, où la recherche du plaisir s'accordait avec la construction de soi. Dans une époque qui parait entièrement dédiée au technicisme, à l'économie et à l'immédiateté, h démocratisation de l'accès au savoir sur l'art, notamment grâce à l'éducation, offre donc une résistance précieuse. Exhumer l'atium peut nous aider à redonner sens à la culture en sollicitant des valeurs inséparables de la conscience humaine comme de la démocratie. La publication de ces actes a reçu le soutien de l'Institut national d'histoire de l'art, de l'EPHE (Histara EA 4115) ainsi que de l'Académie de France à Rome.

03/2014

ActuaLitté

Droit des biens

Patrimoine privé. Edition 2023

Pour orienter et optimiser l'épargne individuelle ! Cet outil documentaire d'aide à la gestion de patrimoine, pluridisciplinaire et exhaustif, couvre tous les domaines du patrimoine privé des personnes physiques. Il a été conçu pour les professionnels les plus exigeants qui souhaitent accompagner leurs clients particuliers dans leur stratégie patrimoniale et leur apporter un conseil de qualité. A jour des lois de finances, cette 37e édition intègre et explicite également les autres changements d'ordre législatif, réglementaire ou jurisprudentiel. Les fondamentaux de la gestion de patrimoine A jour des lois de finances, cette 37e édition intègre et explicite également les autres changements d'ordre législatif, réglementaire ou jurisprudentiel et permet de répondre à toutes les questions que se posent les professionnels de la gestion de patrimoine dans un environnement souvent complexe, toujours concurrentiel : PER, réduction " IR-PME " (ou " Madelin "), taxation des logements vacants, démarchage téléphonique, plus-values sur valeurs mobilières, investissements immobiliers " Pinel ", encadrement des loyers locatifs... Cet outil documentaire d'aide à la gestion de patrimoine, pluridisciplinaire et exhaustif, couvre tous les domaines du patrimoine privé des personnes physiques : leurs capitaux, leurs avoirs, leurs emprunts, les interactions entre tous ces éléments, leur fiscalité, les modalités d'acquisition et de transmission de leurs placements et autres biens familiaux, les moyens de prévention et de protection... Il a été conçu pour les professionnels les plus exigeants qui souhaitent accompagner leurs clients particuliers dans leur stratégie patrimoniale et leur apporter un conseil de qualité. Il est indispensable pour comprendre leurs attentes et leurs besoins, les aider à réaliser les meilleurs choix en fonction des objectifs personnels poursuivis et leur proposer des conseils et des pistes de solution adaptées et justifiées. Retrouvez dans cet outil indispensable : - Une approche pluridisciplinaire et exhaustive. - Une analyse méthodique de chaque grand sujet. - Des explications claires, fiables, immédiatement exploitables. - L'illustration des points importants par des tableaux, données chiffrées, exemples, remarques... - Une consultation facile de la version papier : encoches, renvois, recherche par le sommaire ou l'index, - La version numérique : un contenu actualisé chaque trimestre pour conseiller en toute sécurité et ses fonctionnalités pratiques (moteur de recherche, notes, marque-page, favoris...).

ActuaLitté

Littérature française (poches)

La fin de Bartleby

L'écrivain B. va mourir. Le narrateur, ami de l'écrivain B. , se rend à son chevet où l'attend, entre autres, l'étrangeté du personnage inventé en 1853 par l'américain Herman Melville et que tout le monde connaît, Bartleby, scribe de son état. On sait que l'énigmatique formule du copiste, "I would prefer not to" , continue de hanter les esprits longtemps après son invention, sa répétition à l'envi. Au-delà de sa fonction performative et quelle qu'en soit la traduction, elle est devenue pour certains, plus qu'un miroir, comme une raison d'être. Le tour a été réussi à la perfection, qui s'accompagne d'un curieux scotome, ou de l'oubli récurrent d'un détail pourtant hautement significatif : la fin de la nouvelle et le sort funeste de Bartleby qui semblait pourtant, si l'on veut bien l'examiner, inéluctablement arrimé à sa formule. Ce récit-essai qui tisse la lecture de Melville et la fin d'un fictif "écrivain de la disparition" , a pour objet, entre autres, la lecture, ce qu'il en reste, une réflexion sur l'écriture et ce qu'elle implique de renoncement au monde, la publication, l'édition, l'amitié littéraire, les bibliothèques, les écrivains, les rapports qu'ils entretiennent parfois entre eux, les rêves. Ce qui alors prend fin ici - pour renaître aussi de ses cendres ? - c'est une certaine époque de la littérature, idéale, avec ses "lecteurs pénétrants" , ses affinités électives, ses bibliothèques hantées, sa mystérieuse collection de paperolles, mais aussi son autotélisme, ses manies byzantines, ses gloires plus ou moins frelatées, ses calculs, ses impasses. On verra bien où ça nous mène. "J'y racontais comment j'avais appris à lire dans une version pour enfant de Moby Dick aux illustrations colorées d'éloquence. La grande baleine blanche, dans sa douceur monstrueuse, son horrible beauté avait bientôt représenté à mes yeux le processus secret de l'écriture sans que je sache vraiment en expliquer les raisons, en identifier les ressorts. Prisonnier du doute, il fallait pourtant que je parte à sa recherche sur le libre élément et que j'y exerce une patience insensée au milieu de ses sillons invisibles. Puis, au sortir d'une nuit étoilée d'écume, pailletée de doublons équatoriaux, je repérais enfin le souffle fabuleux du cachalot qui aspergeait le ciel de hiéroglyphes. Je devais alors poursuivre le grand corps laiteux à la surface d'un océan de formules dans lesquelles abondait du vertige noyé de vérités encore trop profondément immergées pour être lues. Le plus grand animal m'imposait d'attendre peut-être en pure perte qu'il rapportât aux yeux du monde dans le surgissement grandiose de son corps au-dessus d'une houle hyperbolique des messages compliqués, les énigmes inouïes des profondeurs. Mais je finirais, espérais-je, par faire gicler de sa tête en de longues phrases séminales un spermaceti inépuisable de sens. Je percerais ainsi dans ces vagues d'huile éjaculées les mystères de la création. Et pour ces apothéoses exégétiques, cet engendrement littéraire, je serais couronné de gloire et de goémon". Th. B. Thierry Bouchard : il a fondé et dirigé trente années durant la revue Théodore Balmoral et dirige aujourd'hui une collection éponyme aux éditions Fario. Il a publié : Tous ceux qui passent, Deyrolle, 1996, Où les emportes-tu ? , Deyrolle, 1997, Blue Bird's Corner, Fario, 2014.

02/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Lettres familières : Rerum familiarium. Tome 6, Livres XX à XXIV, Edition bilingue français-latin

Ce volume, dernier des Lettres familières de Pétrarque, clôture, après la publication des cinq volumes des Lettres de la vieillesse, advenue en décembre 2013, l'immense correspondance de Pétrarque dont la publication a été entreprise en l'année 2002 sous la direction de Pierre Laurens. Le texte est celui de Vittorio Rossi comme dans tous les autres volumes de la série, André Longpré a donné la traduction, révisée par Pierre Laurens, Ugo Dotti, auteur de la Vita di Petrarca, traduite en français et récemment rééditée et augmentée, et à l'heure actuelle le meilleur connaisseur de la biographie du poète, est, comme dans les précédents volumes, responsable des Notices et des Notes, mises en français par Frank La Brasca. Ecrites entre 1358-59 (Pétrarque est alors à Milan) et 1366 (il est depuis 1362 installé à Venise), ces lettres, comme celles des périodes précédentes se partagent entre les deux registres, public et privé. Au premier appartiennent notamment les lettres du vingtième livre où l'auteur, qui lance au même moment les sévères Sine nomine, dénonce la corruption galopante de l'Eglise, représentée à cette date par Innocent VI ; ou les lettres du même livre et du suivant, adressées à l'empereur, à l'impératrice, aux dignitaires laïques et ecclésiastiques, où le poète, qui s'est acquis une remarquable faveur auprès de la très prestigieuse cour de Prague, se réjouit de voir l'humanisme franchir les Alpes, mais ne cache pas sa désillusion, causée par la fuite de Charles IV après son couronnement à Rome qui avait suscité tant d'espérances et, avec force et autorité, exerçant la mission du nouvel intellectuel, rappelle inlassablement à César à ses devoirs. Même si elles ne sont pas politiques au sens strict du terme, ces missives tendent, dans l'économie particulière du recueil, à promouvoir l'auteur - l'intellectuel nouveau de l'humanisme - à une position plus élevée au regard des cercles politiques eux-mêmes, sinon toujours comme un conseiller entendu, du moins comme un maître écouté. - En contrepoint et relevant du registre privé les lettres qui traduisent très librement les dispositions du poète vieillissant, telle la lettre adressée à Jean Boccace au début de l'été 1359, dans laquelle Pétrarque, que son ami soupçonne de nourrir de la jalousie à l'endroit de Dante, se défend contre ce reproche tout en défendant sa conviction que seul le latin et non la langue vernaculaire est la langue par excellence qui convient à toute oeuvre de grande volée. Mais le trait qui distingue ce dernier volume des précédents et met le sceau ultime sur ce monumental recueil, est ; le caractère du vingt-quatrième livre, adressé Antiquis illustribus. Dans ce livre, préfacé par la lettre à l'ami de jeunesse, Philippe de Cabassolles, Pétrarque dialogue, message suprême délivré par l'humaniste à l'antiquité reconquise, avec les plus illustres des Anciens : Varron, Cicéron, Quintilien, Tite Live, Asinius Pollion, Horace, Virgile, Socrate. Particulièrement remarquables sont les deux lettres à Cicéron, la première, écrite après sa découverte des Lettres à Atticus, dans laquelle, ira dictante, il reproche sévèrement à son auteur préféré d'avoir été infidèle à son message philosophique, et la deuxième, où il lui dit sa dévotion et lui restitue son estime et les deux lettres, à Horace et à Virgile, l'une en mètre lyrique, l'autre en hexamètres, double hommage poétique et déclaration d'amour à ses deux poètes de prédilection.

07/2015

ActuaLitté

Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

ActuaLitté

Histoires à écouter

La Belle au bois dormant

Il était une fois un roi et une reine qui rêvaient d'avoir un enfant. Lorsque la reine mit au monde une fille, une grande fête fut organisée en son honneur. Mais une méchante fée lui jeta un mauvais sort et lui prédit qu'elle mourrait en se piquant le doigt sur un rouet. Heureusement, une bonne fée changea le sortilège : "La jeune princesse ne mourra pas mais s'endormira pour cent ans". Un conte intemporel "La Belle au bois dormant" est une histoire indémodable, connue de tous les parents. Une collection avec une fabrication solide qui résistera aux manipulations de l'enfant, avec un papier indéchirable. Une collection à petit prix Des histoires d'hier et d'aujourd'hui à petit prix. Une collection à lire et à relire pour une première découverte des contes classiques.

11/2023

ActuaLitté

Littérature étrangère

Un été sans les hommes

Lorsque, après trente ans de mariage, Boris prononce le tant redouté mot pause, Mia, poétesse en mal de reconnaissance, bascule dans la folie, le temps d’une fulgurante “bouffée délirante” qui lui vaut un torpide séjour en hôpital psychiatrique. Car cette pause recouvre une réalité douloureuse : elle s’incarne en la personne d’une jeune et fraîche neuroscientifique à la poitrine éloquente, collègue de Boris devenue sa maîtresse. Privée de la maîtrise des événements puisqu’elle subit l’infidélité de son mari et sa volonté de “faire une pause”, le coeur à vif, d’autant plus accablée que l’harmonie et l’amour avaient toujours régné dans leur couple, et incapable de rester un instant de plus dans un appartement imprégné de leur vie à deux, Mia quitte New York pour aller passer l’été dans son village natal du Minnesota profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la mort du père. Mia rejoint donc Bonden comme on part en convalescence. Cette coupure est l’occasion pour elle, au-delà du simple fait de s’éloigner de l’épicentre du tremblement de terre qui a ravagé sa vie, de se retrouver avec elle-même, de prendre le temps de la réflexion et, chose inattendue, d’aller de découverte en découverte. Ainsi fait-elle la connaissance de sa voisine, Lola, jeune mère de deux enfants fréquemment délaissée par un mari colérique et pour le moins instable, et lie avec elle une amitié sincère, née d’une solidarité féminine tacite et qui représente pour toutes deux autant d’occasions de dépasser leur peine, de rire et de se libérer. Un deuxième cercle féminin se dessine autour de Mia et des sept adolescentes inscrites à l’atelier de poésie qu’elle a accepté d’animer pendant l’été. Au fil des séances, ces jeunes filles, peu coutumières de l’exercice poétique et davantage préoccupées par les garçons, à l’heure des premiers émois amoureux, se mettent à jouer le jeu des mots et se livrent peu à peu, laissant entrevoir les classiques questionnements, conflits et rivalités de l’adolescence. Emue par ce qui ressemble fort à une persécution de l’une des filles du groupe par les six autres, Mia va tenter une forme de médiation par l’écrit, autour d’un jeu de rôles et d’écriture qui mènera chacune à repenser son attitude, sa place, et à s’interroger sur l’identité et l’altérité. A l’autre bout du fil de l’existence, Mia gravite dans la sphère du pétillant quintette d’octogénaires qui a pris ses quartiers à la maison de retraite de Bonden et dont fait bien entendu partie sa mère. Bien que menacées, comme toute personne âgée qui se respecte, par les chutes et l’Alzheimer, ces joyeuses veuves ont en commun une force de caractère qui les démarque des autres. Elles ont un regard différent sur la vie, elles sont libres, rayonnantes, savourent chaque instant et ont appris à vivre heureuses sans leur mari. Mia se régale de leurs histoires, resserre les liens avec sa mère et devient la confidente de la plus espiègle des cinq, Abigail, qui ira jusqu’à lui confier ses plus grands secrets. A un tournant de son existence, à la croisée des chemins, en observatrice attentive de tous les âges de la vie, Mia, nourrie de poésie et de philosophie, interroge son parcours de femme, pose un regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé et se livre à une véritable introspection. Grâce à cette parenthèse féminine et féministe, Mia s’ouvre à une nouvelle vision des choses et se découvre. Un moment d’intimité avec ces femmes, articulé autour d’une réflexion dont l’érudition nourrit le plaisir que prendront toutes les générations à la lecture de ce roman solaire.

05/2011

ActuaLitté

Histoire ancienne

Paléorient N° 46-2/2020

Paléorient 46. 1-2 - 2020 Sommaire / Contents In Memoriam Henri de Contenson (1926-2019) par E. Coqueugniot... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 5-7 Robert H. Dyson Jr. (1927-2020) by C. P. Thornton and M. M. Voigt... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 9-11 Olivier Nieuwenhuyse (1966-2020) by R. Bernbeck... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 13-14 Articles K. Bretzke, E. Yousif, S. Jasim, K. Raith, A. Parton and A. Parker, On the diversity of the Palaeolithic record and patterns of Pleistocene palaeoenvironmental conditions in Southeast Arabia ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 15-30 G. Haklay and A. Gopher, Geometry, a measurement unit and rectangular architecture at early Neolithic Jerf el-Ahmar, Syria... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 31-42 M. Birkenfeld, U. Avner, D. E. Bar-Yosef Mayer, L. Scott Cummings, F. Natalio, F. H. Neumann, N. Porat, L. Scott, T. Simmons, M. B. Toffolo and L. K. Horwitz, Hunting in the skies : Dating, paleoenvironment and archaeology at the late Pre-Pottery Neolithic B site of Na ? al Roded 110, Eilat Mountains, Israel ... ... ... ... ... ... ... ... ... 43-68 C. A. Makarewicz and H. M. Mahasneh, Animal exploitation at a large late Pre-Pottery Neolithic settlement : The zooarchaeological record from es-Sifiya, Jordan ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 69-82 L. Peyronel and A. Vacca, Socio-economic complexity at the Late Chalcolithic site of Tell Helawa, Kurdistan Region of Iraq... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 83-107 S. Renette and S. Mohammadi Ghasrian, The central and northern Zagros during the Late Chalcolithic : An updated ceramic chronology based on recent fieldwork results in western Iran... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 109-132 K. Abu Jayyab, A. Glasser, M. Albesso, E. Gibbon, I. Schwartz, A. Taraqji and S. Razzaz Late Chalcolithic occupation at Tell er-Ramadi (Syria) : Results of the 2004-2006 salvage excavations... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 133-160 G. E. Ludvik, J. M. Kenoyer and M. Pieniazek, New evidence for interregional interaction in the 3rd millennium BCE Aegean : Indus-style carnelian beads at Aegina-Kolonna, Greece... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 161-177 O. Barge, W. Abu-Azizeh, J. E. Brochier, R. Crassard, E. Régagnon et C. Noûs, Desert kites et constructions apparentées : découvertes récentes et mise à jour de l'extension géographique... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 179-200 Recensions Squitieri A. and Eitam D. (eds.) 2019. Stone tools in the Ancient Near East and Egypt. Ground stone tools, rock-cut installations andstone vessels from Prehistory to Late Antiquity. Oxford : Archaeopress (Ancient Near Eastern Archaeology 4). 360 p. By C. Hamon... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 201-203 Rose J. I. , Hilbert Y. H. , Marks A. E. and Usik V. I. 2019. The first peoples of Oman. Palaeolithic archaeology of the Nejd plateau. Oxford : Archaeopress and Ministry of Heritage and Culture, Sultanate of Oman (The Archaeological Heritage of Oman 5). 196 p. By H. S. Groucutt... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 203-208 Venditti F. 2019. Understanding lithic recycling at the Late Lower Palaeolithic Qesem Cave, Israel. A functional and chemical investigation of small flakes. Oxford : Archaeopress. 188 p. Par S. Bonilauri... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 208-210 Purschwitz C. 2017. Die lithische Ökonomie von Feuerstein im Frühneolithikum der Größeren Petra Region. Berlin : ex Oriente (Studies in Early Near Eastern Production, Subsistence, and Environment 19). 620 p. By E. Ghasidian... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . 210-211 Birkenfeld M. 2018. Changing systems : Pre-Pottery Neolithic B settlement patterns in the Lower Galilee, Israel. Berlin : exOriente (Studies in Early Near Eastern Production, Subsistence, and Environment 21). 334 p. By E. B. Banning... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... 212-214 Schwall C. 2018. Cukuriçi Höyük 2. Das 5. und 4. Jahrtausend v. Chr. im Westanatolien und der Ostägäis (mit einem Beitrag von Barbara Horejs). Vienna : Austrian Academy of Sciences (Oriental and European Archaeology 7). 820 p. Par J. -P. Demoule ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 214-217 Gernez G. and Giraud J. (eds.) 2019. Taming the Great Desert : Adam in the Prehistory of Oman. Oxford : Archaeopress, Ministry of Heritage and Culture, Sultanate of Oman (The Archaeological Heritage of Oman 3). 128 p. By P. A. Yule 218-220 Hausleiter A. , Eichmann R. et al-Najem M. (dir.) 2018. Tayma' I. Archaeological exploration, palaeoenvironment, cultural contacts. Oxford : Archaeopress, Deutsches Archäologisches Institut Orient-Abteilung et Saudi Commission for Tourism and National Heritage. 267 p. Par G. Charloux... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... . . 221-226

12/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Histoire de la poésie française. Tome 3, La poésie du XVIIe siècle

La tentation formelle déjà apparente chez Sponde, Chassignet ou La Ceppède s'affirme avec Malherbe. Il crée la première vraie chapelle. Près de lui Racan, et surtout Maynard qui, par sa valeur propre, sa diversité se situe à la hauteur du nouveau maître. Les opposants, Mathurin Régnier et les satiriques, retrouvent la verdeur médiévale. Des poètes indépendants défendent la liberté; ce sont les "romantiques Louis XIII" : Théophile de Viau, libertin, quasi-surréaliste ; Saint-Amant, poète biberon et contemplateur fantastique ; Cyrano de Bergerac, pèlerin de l'imaginaire ; Tristan L'Hermite, précieux, solitaire, et comme Maynard, déjà baudelairien. Temps des salons précieux : Voiture, Benserade, les batailles de sonnets, Brébeuf étincelant et Chapelain décoiffé, Godeau, Segrais, Pavillon, Malleville, Du Bois Hus, Boisrobert, petits-maîtres. On visite, on décrit. Critique de la préciosité par sa caricature : les burlesques, Scarron, Sarazin, Conrart, Linières, Charleval, Saint-Pavin... et, si proches, les poètes de cabaret : Faret, Montmaur, Marigny, Colletet père et fils, l'artisan Adam Billant, et puis Des Barreaux et Claude Le Petit, Chauvigny et Vauquelin des Yveteaux, la surprise au détour d'une page. La Mort selon Pierre Mathieu, Marbeuf ou Drelincourt. La Religion avec les pères Joseph, Gody, Vitré, Labadie, Surin, Cyprien. Et Fénelon, et Bossuet, aussi poètes en vers. Les Amoureux et les Bergers qu'influencent Ronsard et Urfé. Ces mouvements divers sont les composantes du classicisme. Corneille, Molière, La Fontaine, Racine, Boileau : une entreprise de dépoussiérage s'impose. Rejoignons-les sur les lieux de la vie quotidienne, de la création. Tentons de les montrer dans leur jeunesse, leur enthousiasme, leurs luttes. Corneille et l'incessant travail du vers. Le Cid, Cinna, Horace, Polyeucte, oui, mais aussi des oeuvres de circonstance, l'Imitation, chef-d'oeuvre méconnu, les stances, les vers de Psyché dignes de Valéry. Le panache, l'orgueil, la générosité, la confiance en l'homme. Jeune Corneille ! De Rousseau à Eluard, on conteste La Fontaine. Il reste à découvrir. Du Chénier dans les Nymphes de Vaux, du Valéry dans Adonis. Qui connaît son utilisation de l'impair cher à Verlaine, son Dies Irae, sa critique de la tragédie, sa publicité pharmaceutique du Quinquina ? Et les Contes, modèles pour Voltaire, et les fables dépassant les modèles anciens ? Le bonhomme ? Pas toujours sympathique. "Il ira plus loin que nous !" dit Molière. Ce dernier décourage toute réserve. On suit son théâtre, on s'arrête au Plafond du Val-de-Grâce, critique d'art en vers ou à une Consolation toute malherbienne. Classique ? Moins que tout autre. Il modèle sa langue, se sert des jargons, des termes de métiers, arts et jeux, des provincialismes comme du langage savant. Il cherche sa poésie jusque dans l'anti-poétique comme le voudra Ramuz. Pour Racine, rencontrer Andromaque, Britannicus, Bajazet, Mithridate, les Plaideurs, Iphigénie, Phèdre, avant Esther et Athalie, n'empêche un arrêt devant des odes, des stances. Sens de la nature, du décor. Multiples sensations lourdes ou légères. Nuits angoissées. Jours éblouissants. Ames à nu. Variations de formes, sons, couleurs. Métamorphoses. Exorcismes. Boileau : le prendre dans son temps, avec son côté Mathurin Régnier. Trahi par ses disciples, toujours mal abordé. Mesureur, théoricien comme Rapin et Bouhours, législateur ou fossoyeur ? Il éloigne la tiédeur des opinions. Il se trompe dans le détail, pas dans l'essentiel. Tous ceux-là, nous les retrouverons en plus petit chez maints poètes à redécouvrir. On le tente. On rencontre les épopées, les dames et les fées, la veine populaire, mazarinades et chansons, les permanences provinciales, les tentatives secrètes. Et c'est le temps de Saint-Evremont, Piron, La Fare, Dufresny. Le déclin. En 1715, Louis XIV meurt. Un jeune homme piaffe d'impatience : il se nomme François-Marie Arouet, plus connu sous le nom de Voltaire. Heureuse ou malheureuse, l'histoire de la poésie continue...

10/1990

ActuaLitté

Actualité et médias

Barbaresques. Tome 1, Algéropholies françaises : Dessous de la guerre en Lybie et au Mali ; Coup d'Etat en Algérie ; De la religion en politique

Algéropholies françaises. On sait que l'on approche la vérité à mesure qu'on s'éloigne des versions officielles ; on " brûle " dès que les " intellectuels faussaires " sortent du bois pour dénoncer les thèses " abracadabrantesques " qui contrarient les jeux malsains de leurs commanditaires. Pourtant, on a beau être avisé, on ne manque pas d'être surpris en lisant cet ouvrage. Non que les faits qui y sont dépeints paraissent irréels : la démonstration est implacable, les faits irréfutables, les sources irréprochables. Le malaise vient de ce qu'on est soudain saisi par la gravité de la situation : les peuples (du Nord et du Sud) sont les belligérants désarmés d'une guerre féroce que leur mènent leurs propres gouvernants. Une fresque abominable, l'oeuvre de nouveaux barbaresques : assassinat des moines de Tibhirine, implantation d'Aqmi au Sahel, chute du régime de Kadhafi, opération Serval, attaque de Tiguentourine, crash du Vol AH5017 terrorisme sous fausse barbe, attentats de janvier 2015 à Paris, etc. Les turpitudes franco-algériennes décryptées ici sont innombrables et soulèvent le coeur. Côté Algérie, on retrouve la trace sanglante et macabre de l'une des dictatures les plus répugnantes de la planète. Outre-Méditerranée, Sarkozy a mené une aventure coloniale échevelée et brutale ; François Hollande est quant à lui passé un cran au-dessus : il s'est lancé dans un inconcevable coup d'Etat en Algérie. En fait, les attentats et les barbaries que l'élite présente comme aveugles sont pour une large part la riposte chirurgicale de ceux que la France a tenté de " détruire " - non pas dans l'Adrar des Ifoghas, mais au coeur du système politique algérien. Non pas pour aider le peuple à s'affranchir, mais pour mettre le grappin sur sa souveraineté. Ce que relate cet ouvrage, pire que dans un roman, c'est aussi l'impitoyable rapt des richesses des " pauvres africains ". Dassault, Bolloré, Total, Areva, BP, EDF-GDF, Vinci, Bouygues, Albert Frère, Paul Desmarais, des prédateurs qui cultivent la discrétion. Bernard-Henri Lévy, Alain Minc, deux redoutables entremetteurs, qui n'aiment la lumière que quand elle n'éclaire pas leur profil ingrat. La classe politique ? Des VRP à la solde des vautours. Bruguière, Sifaoui, Jacquard, Guidère, Calvi ? Des mercenaires chargés de cantonner le débat dans le périmètre islamiste. Il n'y a jamais eu autant d'islamistes en France, autant de femmes voilées, de barbes ostentatoires, que depuis que ces " intellectuels négatifs " - dont c'est le seul fonds de commerce - ont accaparé le débat, à la télé, à la radio, dans les journaux, de façon totalitaire. Des médias qui appartiennent à qui ? Et on reprend à zéro. Les " terroristes islamistes ", dans cette distribution ? Les " idiots utiles " à toutes les opérations hégémoniques du globe... Tous ces conglomérats d'intérêts oligarques et leurs élites initiées se prétendent évidemment les ultimes remparts contre l'effondrement de la démocratie ; ils en sont ses plus redoutables ennemis. Le cercle est aussi vicieux que les acteurs qui l'animent... Les USA et leur puissant Pentagone sont évidemment là, à l'affût, omniprésents, receleurs de toutes les dynamiques infâmes. L'armée française, partie pour lui damer leur pion dans son pré carré colonial, en arrive à solliciter leur assistance. Elle a une voilure trop faible et la bataille contre l'" Empire du chaos " était perdue d'avance. Alors François Hollande se console en portant à leur pinacle les réseaux françalgériens de la bande à François Mitterrand. Tout ceci peut être si effrayant pour le citoyen honnête qu'il préfère se réfugier dans le confort des illusions... Et croire que tout ira bien tant qu'il soutient les décisions attentatoires à ses libertés, ses acquis, son intimité, sa sécurité. Mais gare aux réveils tardifs ! La chute risque d'être vertigineuse.

12/2015

ActuaLitté

Livres 0-3 ans

Au jardin zoologique

Une image grand format, tel un paravent, 100 x 55 cm, imprimée sur un papier d'art, qui se plie en 3 parties comme un accordéon + un dépliant (8 x 96 cm) contenant quelques détails extraits commentés de l'image pour jouer à les retrouver ! Quand vous passerez la grille d'entrée, gardée par le grand gorille du jardin zoologique d'Audrey Calleja, vous ne verrez ni cages, ni gardiens, ni soigneurs, ni visiteurs mais simplement des animaux venus des quatre coins de la planète. Chaque animal dispose d'un espace correspondant à ses besoins. Une forêt de bambous pour les pandas, un coin de prairie pour les félins, un marécage pour les grenouilles, une mare boueuse pour l'hippopotame, un point d'eau pour les crocodiles, de grands arbres pour les singes ... Tout est aménagé aussi pour que les visiteurs puissent faire une promenade agréable dans les allées du parc en observant les animaux sans les déranger. Dans ce zoo un peu fou, se côtoient de vrais animaux, des espèces disparues et même des animaux imaginaires. Amitiés et cohabitations improbables sont également de la partie. Vous découvrirez des manchots faisant du toboggan sur le cou de la girafe, une crevette géante tentant de suivre des tortues, une pieuvre ayant fabriqué un bateau en papier pour que son ami le bernard-l'ermite puisse suivre les méduses et la baleine. Mais aussi, un paon sur un mur qui toise les dodos, un tout petit escargot qui tente de s'infiltrer dans l'espace des dinosaures et de la murène. Un manchot perché sur un igloo fait office de surveillant, tandis que le lapin se cache dans la forêt fleurie afin que le renard blanc ne le repère pas. Caméléon, biche et zèbre font connaissance. Le singe fait le malin au faîte d'un arbre, le fourmilier nettoie toutes les fourmis, les écureuils volants ou polatouches et les grenouilles boxeuses s'entraînent, les okapis déguisés tentent de passer inaperçus, le gorille suit la leçon de lecture des macaques... Vous verrez aussi des perroquets, des chauves-souris, un éléphant, un rhinocéros, une hyène, un tigre, un léopard, un marcassin, des gorilles, des crocodiles, de gros têtards, des flamants roses, des perruches... Bien sûr, vous découvrirez également certains animaux qui n'existent plus tels que les dodos, les dinosaures, le mammouth et même le ptérodactyle qui se trouve uniquement dans ce zoo ou dans celui de notre imaginaire. www. lamaisonestencarton. com/? ig=675&id=128

10/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

Études germaniques - N°1/2015. Friedrich Heinrich Jacobi

Pierre Jean BRUNEL : Oti et dioti. Les enjeux métaphysiques de l'éthique aristotélicienne dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi While Aristotle's authority is being challenged by modern philosophy, Jacobi quotes from his Nicomachean Ethics in Woldemar. Daniel Jenisch's edition of the Aristotle Ethics proves to be a major source for the understanding of the novel's "philosophical intent" . What is the significance of such a philosophical revival of Aristotle as the result of the novel ?? To what extent does the variance between the "commercial society" and the ancient doctrine of virtue throw light upon ethical and metaphysical stakes ?? How does the novel handle the philosophical question of immediate knowledge ?? The reading of Nicomachean Ethics does provide us with a model of conversion for the crisis of the modern subject. Während die Autorität des Aristoteles von der modernen Philosophie in Frage gestellt wird, bezieht sich Jacobi in Woldemar auf die Nikomachische Ethik. Daniel Jenischs Übersetzung (1791) stellt eine wichtige Quelle dar, um die "philosophische Absicht" dieses Romanes zu verstehen. Was bedeutet diese Rückkehr des Aristoteles dank des Romans ?? Inwieweit hat der Konflikt zwischen der modernen commercial society und der alten Tugendlehre eine ethische und metaphysische Tragweite ?? Wie wird die philosophische Frage nach der unmittelbaren Erkenntnis im Roman behandelt ?? Bedeutet die Lektüre der Ethik ein Bekehrungsmodell für die Krise des modernen Subjektes ?? Ives Radrizzani : La Destination de l'homme - la réponse de Fichte à la Lettre ouverte de Jacobi ?? The Vocation of Man is Fichte's response to Jacobi. Fichte follows a double strategy : he provides us with his system of defense against the accusations made to the Doctrine of Science in the Letter to Fichte (subjectivism, solipsism, nihilism), on the other part, he tries to build a link to the non-knowledge of Jacobi. With the ternary structure of the work, Fichte shows its commitment to the position that was already his at the time of the Quarrel of pantheism : he still holds necessary a mediation of Knowledge between Doubt and Faith and doesn't agree the Jacobian salto mortale. But the Knowledge and the Faith staged in the last two books of the work are precisely calibrated to demonstrate to Jacobi their agreement in these two areas. The reaction of Jacobi shows the discrepancy between the expectations of Fichte and the result. Die Bestimmung des Menschen bringt Fichtes Antwort auf Jacobi. Fichte verfolgt zwei Ziele : es gilt auf der einen Seite für ihn, sein Verteidigungssystem gegen die im Brief an Fichte entgegen der Wissenschaftslehre geäußerten Anschuldigungen (Subjektivismus, Solipsismus, Nihilismus) darzustellen, auf der anderen Seite einen Übergang zum jacobischen Nichtwissen zu ermitteln. Mit der dreiteiligen Struktur der Schrift zeigt Fichte, daß er der Position, die er schon beim Pantheismusstreit vertrat, treu bleibt : er hält eine Vermittlung durch das Wissen zwischen dem Zweifel und dem Glauben für notwendig und setzt sich dem jacobischen salto mortale entgegen. Aber die in den zwei letzten Büchern der Schrift inszenierten Wissen und Glaube sind genau darauf abgezielt, um Jacobi ihre Übereinstimmung in jenen zwei Bereichen unter Beweis zu stellen. Jacobis Reaktion zeigt die ganze Diskrepanz zwischen Fichtes Erwartungen und dem Ergebnis. Patrick Cerutti : Naître à l'existence "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . This paper traces the historical evolution of a metaphor, the one of awakening or birth to being, as it appears in Buffon's, then Rousseau's, Jean Paul's and Jacobi's works. Jacobi, after many modifications of meaning, bases his whole conception of a feeling of existence on it, since it depends on the spirit rather than the senses. "Je me souviens de cet instant plein de joie et de trouble, où je sentis pour la première fois ma singulière existence" . Der vorliegende Artikel gibt die Geschichte der Metapher des Erweckens oder der Geburt zur Existenz wieder, wie sie in Werken Buffons, dann Rousseaus, Jean Pauls und Jacobis erscheint. Durch manche Bedeutungsveränderungen baut Jacobi auf diesem Bild seine ganze Konzeption des Gefühls der Existenz auf, insofern als sie eher von einem Gefühl des Geistes als von der Empfindung abhängt. Alain muzelle : Friedrich Schlegel lecteur critique de Jacobi Jacobis Woldemar is a review Friedrich Schlegel wrote in 1796 from the final version of the novel. With this work, the young writer inaugurates the series of his "Charakteristiken" . Under the influence of Fichte's philosophy, he develops a new form of criticism, a genetic method that explains the poetic works from the point of view of their progressive construction, on the basis that "one can understand a book or a mind only through reconstructing its internal dynamics" . After having showed the weakness of the plot and portrayed Woldemar as a vulgar and selfish immoralist, he refuses to acknowledge the work any specifically philosophical value, arguing that he cannot succeed in finding any consistency in the course of the argument. Finally, the profound unity of the book is to be found, for Schlegel, in the individuality of its creator, whom he defines as a "mystical sophist" . Mit Jacobis Woldemar, einer Rezension, die Friedrich Schlegel 1796 über die endgültige Fassung dieses Romans verfasst, entsteht die erste seiner Charakteristiken. Unter dem Einfluß von Fichtes Philosophie entwickelt Schlegel eine neue Art von Kritik, eine genetische Methode, welche die poetischen Werke aus ihrem Werden erklärt, da man erst "ein Werk, einen Geist [versteht], wenn man den Gang und Gliederbau nachkonstruieren kann". Nachdem er auf die innere Brüchigkeit der Romanhandlung hingewiesen und von der Titelgestalt das Porträt eines immoralistischen groben Egoisten entworfen hat, was ihn dazu führt, Jacobis ethische Lehre in Frage zu stellen, spricht er dem Werk jegliche echt philosophische Dimension ab, da es ihm an einer Kontinuität der philosophischen Gedankenführung fehle. Schlegel erkennt schließlich die eigentliche Grundeinheit des Romans in der Persönlichkeit des Schriftstellers selbst, den er als einen mystischen Sophisten definiert. Sylvie LE MOËL : La traduction française de Woldemar, "roman philosophique et sentimental" - une médiation avortée ?? This study proposes to reassess the only translation in French of the novel Woldemar, published soon after it appeared in Germany but which quickly sank into oblivion. As the first attempt of Franco-German mediation by the publicist Charles Vandenbourg, who, at the time, had emigrated to Germany, it represents an enlightening example of the philological and philosophical stakes specific to the Franco-German intellectual transfer around the 1800s. The current article analyses the initial conditions and the publishing modes of the transfer, the translation strategy of Charles Vandenbourg as well as the revealing role played by the text in resetting the intellectual fields under the Directoire. Although it was a failure, this translation lead up to the penetration of Jacobi's philosophy in France, in a context of the philosophical debates opposing the Idealists and the Ideologists, later echoed by Madame de Staël. Vorliegender Beitrag untersucht die einzige französische Übersetzung von Jacobis Roman Woldemar, die zwar kurz nach der deutschen Originalfassung erschien, dafür aber schnell in Vergessenheit geriet. Als erster Versuch deutsch-französischer Vermittlung durch den nach Deutschland emigrierten französischen Publizisten Charles Vanderbourg stellt sie ein einleuchtendes Beispiel für den philologischen und philosophischen deutsch-französischen Transfer um 1800 dar. Die Studie befasst sich mit den Ausgangsbedingungen und den verlegerischen Modi des Transfers sowie mit Vanderbourgs Übersetzungsstrategien, wobei der französische Text die Neugestaltung des französischen intellektuellen Feldes zur Zeit des Direktoriums erkennen lässt. Dieser scheinbar gescheiterte Transfer nimmt also doch die Einführung von Jacobis Philosophie in Frankreich vorweg, und zwar im Kontext von Debatten zwischen Idealisten und Ideologen, an die Madame de Staël kurz darauf anknüpft. Norbert WASZEK : La référence à Adam Ferguson dans Woldemar de Friedrich Heinrich Jacobi At the centre of this article is an analysis of the presence of Adam Ferguson, a leading member of the Scottish Enlightenment, in Jacobi's philosophical "novel" Woldemar. Although often neglected by Jacobi scholarship, Ferguson is mentioned and quoted approvingly on several occasions in Woldemar, and his implicit impact might reach even further. Initially, the ground for such an analysis is prepared by recalling the empirical evidence for Jacobi's reading of Ferguson as is to be found in the catalogue of his personal library and in his voluminous correspondence. Then, standing back from details of the reception, the wider question is opened, whether an appropriate appreciation of Jacobi's indebtedness to Ferguson might contribute to a correction of certain older images and clichés of Jacobi's thought. Der Beitrag geht einem noch zu wenig beachteten Bezugspunkt von Jacobis Woldemar nach, dem schottischen Philosophen Adam Ferguson, welcher in Jacobis Buch mehrfach ausdrücklich und zustimmend erwähnt und zitiert wird und dessen Einfluss implizit vermutlich noch weiter reicht. Vor dieser zentralen Analyse werden einleitend noch weitere Belege für Jacobis Beschäftigung mit Ferguson aus seinem Briefwechsel und seinen Bibliotheksbeständen vorgestellt und eine kurze Charakterisierung von Fergusons Werk geboten. Ein Ausblick nimmt ein wenig Abstand von den Einzelheiten der Rezeption und eröffnet die weiterführende Frage, ob eine angemessene Würdigung seiner Lektüre von Ferguson dazu beitragen kann, noch immer verbreitete Klischees über Jacobis Denken zu korrigieren. Niall Bond : Ferdinand Tönnies und seine Wechselwirkungen mit der französischsprachigen Welt Research on the institutional establishment of sociology in Europe has for the most part ignored exchanges between the earliest leading French and German sociologists. Yet our research in Ferdinand Tönnies' estate in Kiel has shown us that there were fruitful exchanges and mutual effects between Tönnies and Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde and other French-speaking sociologists and philosophers. At the same time, constructions and representations of national traits were obstacles to the fluid transfer of scientific interests and knowledge even across the borders of Europe. This becomes particularly clear when we read Tönnies' and Durkheim's writings during the Great War. Nevertheless, the transposing of Tönnies, who had resisted National Socialism, to other cultural contexts such as the French-speaking world made it possible to deal with his thought in a more neutral and objective fashion than was possible in post-war Germany, which had been traumatised by the recuperation of the term "Volksgemeinschaft" by the Nazis. Dans une grande mesure, la recherche sur la mise en place institutionnelle de la sociologie en Europe a fait jusqu'alors abstraction des échanges entre les premiers sociologues français et allemands. En puisant dans les archives de Ferdinand Tönnies à Kiel, nous constatons toutefois des échanges fructueux et des actions réciproques entre Tönnies et Emile Durkheim, René Worms, Gabriel Tarde et d'autres sociologues et philosophes de langue française. En même temps, les constructions et les représentations de traits nationaux représentaient autant d'obstacles à un passage fluide d'interrogations scientifiques et de savoirs même à travers les frontières de l'Europe. Cela devient surtout clair à la lumière des écrits de Tönnies et de Durkheim sous l'influence de la Grande Guerre. Cependant la transposition de Tönnies, résistant au nazisme, à d'autres aires culturelles comme l'aire francophone a permis un traitement davantage neutre et objectif que celui qui a été possible dans une culture allemande de l'après-guerre traumatisée par l'exploitation du terme de "Volksgemeinschaft" par les nazis. Sonja VANDERLINDEN : Journal fictif, vie romancée, roman, mémoires, confession. Le cas de Tine of de dalen waar het leven woont (1987) de Nelleke Noordervliet The central theme of this contribution is the interaction between fiction and reality in Noordervliet's novel about Multatuli's wife. Speaking is Everdine van Wijnbergen during the last months of her life ?; in a fictional diary she looks back on episodes out of her whole life, with or without Douwes Dekker at her side. This fictional (auto)biography of a historical person is also a confession, an introspection, a self-examination. In this novel three "Tines" appear side by side : the real Everdine, Multatuli's and Max Havelaar's idealized Tine, and Noordervliet's Tine. Nelleke Noordervliet gives a voice to this writer's wife ?; she brings her out of the shadows and offers a nuanced and complex image of her personality. De rode draad in deze bijdrage is het spel met fictie en realiteit in Noordervliets roman over de vrouw van Multatuli. De auteur laat Everdine van Wijnbergen aan het woord tijdens haar laatste levensmaanden ?; in een fictief dagboek kijkt zij terug op episodes uit haar gehele leven, met of zonder Douwes Dekker aan haar zij. Deze fictieve (auto)biografie van een historisch personage is tegelijkertijd ook een biecht, een introspectie, een gewetensonderzoek. In deze roman komen drie "Tines" naast elkaar te staan : de werkelijke Everdine, de geïdealiseerde Tine van Multatuli en van Max Havelaar, en de Tine van Noordervliet. Nelleke Noordervliet geeft een stem aan deze schrijversvrouw, haalt haar uit de schaduw en biedt een genuanceerd en complex beeld van haar persoonlijkheid.

09/2015

ActuaLitté

Photographes

Georgia

Georgia, c'est le nom du bateau dans lequel embarqua en 1906 un certain Ljubisa Danilovic, jeune Monténégrin rêvant d'un ailleurs plein de promesses. C'est à Butte, ville minière des Etats- unis, dans le Montana, qu'il débarqua finalement, comme nombre de Monténégrins ou d'Italiens à l'époque. De cet homonyme dont il ne sait rien, à part la mention de son nom sur un document d'époque listant les passagers du Georgia, Ljubisa Danilovic imagine en 2021 le trajet qui le mènera de son Monténégro natal aux Etats- Unis, refaisant ainsi un voyage en tous points comparable à ceux que doivent aujourd'hui entreprendre des milliers de migrants à travers le monde. En mêlant dans cet ouvrage des photographies de la ville de Butte, d'un Monténégro n'offrant pas d'horizon aux jeunes adultes rêvant d'ailleurs, d'un Monténégro nostalgique de son enfance, des migrants rencontrés à Paris, Calais ou Sarajevo, et d'autres yant passé leur vie loin de leur pays de nais- sance... , Ljubisa Danilovic parle d'une même voix de la petite histoire mais bien sûr aussi de la Grande Histoire. fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi aut eicides inus accabo. Xeriae la dese volorum voluptium quam invellab il invent ute nimpore rnatur as evendi untis restem ipsant ullo verchil loresedi doluptaturi omni- mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Aqume, pqeurarummuqsaumi dvoelnoirset rveeincidtai tdeorlalieqvuealieqsusinadpeqrueaimn rqeumasqduoulnotr, iubtuhsdilaipqiutaosmetninduimpis facea quoditius voluptiae explique rerit vellis ut quamus diciisi dolorem suntis re vitiand ucillatiist que il inimilis repelle nderror apiciet dol oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del iepvsealemsuinstniuesnstite, ttaetme entudmoleunpistiasuntovnosleodrehsseintaitheimli qnuoinbeusetremctoiudmoledneimieuamqueastenudmaquos consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi anuimt epiocirdeersniantusr acsceavbeon. dXieurniateislaredsteesme vioplsoarnutmulvlolvueprtcihuiml loqrueasmedindvoellulapbtaitluirnivoemntnui-te mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Am, quamusam venist vendi dolliqu aessin pere in rem quunt, ut hil ipit omni dipis que perrumqui dolore reicitate rae veliqui ad quam quas doloribusda quas et inum fvaitcieaanqduuocdililtaiutisisvtoqlueptiilaieniemxpilisqureprelrleitnvdeellrisrourtaqpuiacimetudsodliciisi dolorem suntis re oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tusci quam et hit quiamusame volo to que nus etur rest eaquaessi cuptat enimost isimuscit quamendel modi odisquiat re officil iquibus, sapero inissint lacerisquis del ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos eveles intiunt et ate et doluptis nonsed essitatem none et mo dolenim eaquatenda consed maiosam soluptas et eiunto ex explatem. Ut molorep uditaqui dit quostios eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fugiatu ribuscil il estrumet repudip- sam, qui si imus consedis ratur aut volupta volupta nonem sed eation num fugitatisi aut eicides inus accabo. Xeriae la dese volorum voluptium quam invellab il invent ute nimpore rnatur as evendi untis restem ipsant ullo verchil loresedi doluptaturi omni- mag niminum quia dignihit ut exeratem facepud iciissinciae adionecatur, cullabora doluptas volum nobitatem hilla cupta sum andus repelliqui aut imilia corionsequi dolorrovid mo milita comni nos et event dist omniet qui di quatur ressunt empores- cid utatur aut aut audis eos velesciet esequunda pratur aut haribus eicitatur si opta as molupti dolorem ilique ad modit quiscimet rehenihitaes ea idit quo disitatat. Am, quamusam venist vendi dolliqu aessin pere in rem quunt, ut hil ipit omni dipis qfauceapeqruroudmitqiusi dvoluopretiraeiceixtpatleiqruaerveerlitqvueilalids uqtuqamuamquassdiociloisriidbuolsodraemqusausnetisinruem vitiand ucillatiist que il inimilis repelle nderror apiciet dol oria aborpos volupis remperu ntibuscid estem hariam quatest, volore ne nobit eos post, officil ipit andiassim doluptae debit reic tetur ? Nos ipsunt occabor aut rem as exerio doluptatet harum id ea estem fu fdsddfdsqsdwSed que net, volupta testiae voluptae sed et qui temporrum volent ut iurerum quatempor asimet lantistectia dolectem res minc tisuismciuqscuiatmqueatmheitnqdueilamoudsaimodeisvqouloiatorequoeffincuilsiqetuirburess, tsaepaqeruoaeinssiissciunpttlatcerniismquoistdel ipsamus nessit, tem numenis aut voloreh enihili quibus rectium dem ium es eumquos ecovenlseesdinmtiauinotsaemt asteoleutpdtoaslueptteisiunotnosexdexspsiltaatteem. Unotnmeoeltomreop duodlietanqimui edaiqt uqautoesntdioas eniet omnim debitem que etur sed ut velliatemo iur aut assedia quiatin velique vo- lupta debist, que core cori disi aut liaerum explibus rem quamus, nobitaquunto elente earibus, ut fuga. Quatur alicilit accume et ma qui dolore volent optatio represt et hitatem oloressum vitas reptate nis et veliquam ratestibus, odigent rations equist, sam fugia niscitatem fugiatio coris ressequas nonsed quas est, volorro blacia nullabore net explate aut laut et labor asi mend antissunt, seriatem rerum ne provid mos ma eum illoreius conse lab ipsandi aspeles sitatectam eristo doluptas simus et qui des eveliquatem fugiae. Ut es sit eo- sant, nemolor maio con pratem resto min pro inctur molupt a tentem re esti sam nempel molorpo remporem fuga. Eri tem velesti stecabo riorest iorent essuntent harum veriatum eaquo comnim fu

07/2022

ActuaLitté

Archéologie

Exploration archéologique de Délos. Tome 46, L'Artémision Tome I, L'histoire des fouilles et le temple hellénistique

Le principal sanctuaire d'Artémis de Délos est associé à celui d'Apollon. Th. Homolle y entreprit des fouilles en 1878 mettant au jour deux temples imbriqués, un autel, un portique coudé et un ensemble de sculptures archaïques comprenant plusieurs korès. Ses travaux furent poursuivis par F. Courby, qui comprit que le temple archaïque était conservé dans le temple hellénistique, et par R. Vallois, qui fut le premier à définir les limites de l'Artémision et à en écarter l'édifice dans lequel fut par la suite reconnu le Pythion. Il découvrit dans le pronaos du temple hellénistique un mobilier exceptionnel daté entre l'époque mycénienne et la seconde moitié du VIIIe s. Les grandes étapes de cette exploration de l'Artémision, qui s'est poursuivie jusqu'à nos jours, sont retracées dans la première partie de l'ouvrage, qui contient aussi le corpus des testimonia littéraires et épigraphiques relatifs au sanctuaire et une présentation de toutes ses composantes. La seconde partie est consacrée au temple hellénistique. Elle commence par une description des fondations et de l'euthyntéria conservées en place et se poursuit par celle des vestiges erratiques qui peuvent être restitués à l'élévation. La krépis, le toichobate, les colonnes, les antes, les murs, l'entablement, les frontons et la couverture sont successivement présentés. Leur analyse fonde la restitution du monument, un édifice hexastyle prostyle ionique dont toute l'élévation était en marbre cycladique. L'intérieur du naos était sans doute orné de colonnes engagées. La construction, qui s'est principalement déroulée entre 190 et 180, fut compliquée à la fois par l'existence de monuments jouxtant le nouveau temple et par la volonté de conserver intact, pendant la première phase du chantier, le naos du temple archaïque, englobé dans la construction hellénistique. L'édifice s'inscrit à la fois dans la lignée des temples athéniens ioniques prostyles hexastyles et dans la koinè hellénistique qui, sans être uniforme, prend le pas au début du IIe s. sur les spécificités du style développé par les Déliens de la fin du IVe et à la fin du IIIe s. av. J. -C. The main sanctuary of Artemis at Delos is associated with that of Apollo. In 1878, Th. Homolle undertook excavations there, unearthing two overlapping temples, an altar, an L-shaped portico and a collection of ancient sculptures including a number of korai. Homolle's work was carried on by F. Courby, who understood that the ancient temple was preserved within the Hellenistic temple, and by R. Vallois, who was the first to outline the boundaries of the Artemision, and to rule out the edifice which was later identified as the Pythion. R. Vallois also discovered exceptional material that dates from between the Mycenian era and the second half of the 8th century in the Hellenistic Temple's Pronaos. This book describes the main phases of the exploration of the Artemision, which continues today, and also contains the corpus of the literary and epigraphic testimonia related to the sanctuary, as well as a presentation of all of its components. The second part is devoted to the Hellenistic Temple. It begins with a description of the foundations and the euthynteria that remain in place, and goes on to describe the various remains that can be attributed to the elevation. The crepidoma, the toichobate, the columns, the antae, the walls, the entablature, the pediments and the roof are all presented one after the other. Their analysis forms the basis for the restitution of the monument, a hexastyle, prostyle, ionic edifice that was built in Cycladic marble. The interior of the naos was most likely decorated with engaged columns. The construction process, which took place mainly between 190 and 180 BC, was hampered by the monuments that adjoined the new temple and by the attempts, during the first phase of the construction process, to preserve the naos of the ancient temple, incorporated into the Hellenistic building. The edifice is very much in line with the Athenian ionic, prostyle, hexastyle temples and the koinè Hellenistic style that emerged at the start of the 2nd century, and to a certain extent, took over from the specific style developed by the Delians that emerged at the end of the 4th and went on until the end of the 3rd century BC.

12/2021