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Odile Cavalier

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Animaux, nature

Savoir écouter les chevaux. Une expérience sensible de la nature

Journaliste italienne installée à Paris, Alessandra est envoyée dans les Alpes italiennes faire un reportage sur le centre équestre Silverado. A 1 500 mètres d'altitude, cet univers préservé, aux antipodes de la frénésie urbaine, lui dévoile soudain de nouveaux horizons. Le propriétaire, Renato Riccardi, est un "chuchoteur" ; il a acquis l'essentiel de sa connaissance subtile des chevaux et de lois de la nature auprès des Amérindiens, qui comptent parmi les peuples cavaliers mythiques. Il s'agit d'une pratique équestre consciente, instinctive, non-violente, qui intègre un travail sur soi, par une écoute attentive de la nature, une relation harmonieuse avec le cheval, qui l'invitent à grandir en humanité. Alessandra est bouleversée par cette rencontre, par les mots qu'elle entend et les sensations nouvelles qu'elle éprouve. Renato l'emmène en randonnée à cheval sur les sentiers, lui permettant d'appréhender directement sa manière si particulière d'entrer en contact avec les chevaux et de vivre l'expérience d'un étonnant voyage intérieur. Dans cette communication "d'âme à âme", s'immergeant peu à peu dans la beauté et le silence de la montagne, elle affine sa compréhension du lien entre l'humain et la nature. Elle sent alors combien ce puissant sentiment d'unité peut changer en chacun d'entre nous le regard que nous portons sur le monde. Ce témoignage généreux et plein de sensibilité, aux portes de "l'équitation intérieure" , de l'éthologie et de l'écologie profonde, inspirera les amoureux de la nature, les pratiquants orientés vers une approche "douce" du cheval, et aussi tous ceux qui rêvent tout simplement de monter un jour à cheval.

03/2019

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Littérature française

LES NAUFRAGÉS DU JONATHAN. Tome 2

C'était un gracieux animal, le cou long et d'une courbure élégante, la croupe arrondie, les jambes nerveuses et effilées, les flancs effacés, la robe d'un roux fauve tacheté de blanc, la queue courte, en panache, très fournie de poils. Son nom dans le pays : guanaco ; en français : guanaque. Vus de loin, ces ruminants ont souvent donné l'illusion de chevaux montés, et plus d'un voyageur, trompé par cette apparence, a pris pour une bande de cavaliers un de leurs troupeaux passant au galop à l'horizon. Seule créature visible dans cette région déserte, ce guanaque vint s'arrêter sur la crête d'un monticule, au milieu d'une vaste prairie où les joncs se frôlaient bruyamment et dardaient leurs pointes aiguës entre des touffes de plantes épineuses. Le museau tourné au vent, il aspirait les émanations qu'une légère brise apportait de l'Est. L'oeil attentif, l'oreille dressée, pivotante, il écoutait, prêt à prendre la fuite au moindre bruit suspect. La plaine ne présentait pas une surface uniformément plate. Cà et là, elle était vallonnée de bosses que les grandes pluies orageuses, en ravinant la terre, avaient laissées après elles. Abrité par un de ces épaulements, à faible distance du monticule, rampait un indigène, un Indien, que le guanaque ne pouvait apercevoir. Aux trois quarts nu, n'ayant pour tout vêtement que les lambeaux d'une peau de bête, il avançait sans bruit, se faufilant dans l'herbe, de manière à se rapprocher du gibier convoité sans l'effaroucher. Celui-ci, cependant, avait la notion d'un péril imminent et commençait à donner des signes d'inquiétude.

02/2023

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Littérature française

LES NAUFRAGÉS DU JONATHAN. Tome 1

C'était un gracieux animal, le cou long et d'une courbure élégante, la croupe arrondie, les jambes nerveuses et effilées, les flancs effacés, la robe d'un roux fauve tacheté de blanc, la queue courte, en panache, très fournie de poils. Son nom dans le pays : guanaco ; en français : guanaque. Vus de loin, ces ruminants ont souvent donné l'illusion de chevaux montés, et plus d'un voyageur, trompé par cette apparence, a pris pour une bande de cavaliers un de leurs troupeaux passant au galop à l'horizon. Seule créature visible dans cette région déserte, ce guanaque vint s'arrêter sur la crête d'un monticule, au milieu d'une vaste prairie où les joncs se frôlaient bruyamment et dardaient leurs pointes aiguës entre des touffes de plantes épineuses. Le museau tourné au vent, il aspirait les émanations qu'une légère brise apportait de l'Est. L'oeil attentif, l'oreille dressée, pivotante, il écoutait, prêt à prendre la fuite au moindre bruit suspect. La plaine ne présentait pas une surface uniformément plate. Cà et là, elle était vallonnée de bosses que les grandes pluies orageuses, en ravinant la terre, avaient laissées après elles. Abrité par un de ces épaulements, à faible distance du monticule, rampait un indigène, un Indien, que le guanaque ne pouvait apercevoir. Aux trois quarts nu, n'ayant pour tout vêtement que les lambeaux d'une peau de bête, il avançait sans bruit, se faufilant dans l'herbe, de manière à se rapprocher du gibier convoité sans l'effaroucher. Celui-ci, cependant, avait la notion d'un péril imminent et commençait à donner des signes d'inquiétude.

02/2023

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Histoire antique

La guerre antique

Quarante siècles de conflits armés. Ramsès II, Nabuchodonosor, Alexandre le Grand, Hannibal, César, Attila : qui ne connaît ces grands conquérants de l'Antiquité ? Comment faisaient-ils la guerre, comment assiégeaient-ils les villes, comment nourrissaient-ils leurs soldats, où trouvaient-ils le fer pour leurs armes, les chevaux pour leurs chars et le bois pour leurs vaisseaux ? Il manquait aux premiers millénaires de l'Histoire leur fresque guerrière, nourrie des dernières découvertes de l'archéologie et éclairée par les commentaires d'historiens d'exception. Voici une histoire militaire de l'Antiquité sans précédent, dont la matrice est forgée d'articles parus dans Guerres & Histoire, augmentés de nombreuses contributions inédites. Quand la guerre apparaît-elle dans l'histoire de l'humanité ? Pourquoi devient-elle, dès l'époque sumérienne, le mode usuel de régulation des conflits ? Pour quelles raisons les Assyriens ont-ils autant valorisé l'agression, la conquête, l'usage de la terreur, et, les premiers, rêvé à la domination du monde ? Pourquoi la construction d'Assurbanipal ou celle d'Alexandre n'ont pas duré quand l'empire de Rome a semblé s'éterniser ? Comment les invincibles légions ont-elles pu se faire étriller par les cavaliers virevoltants, surgis des steppes, ou par des cohues de Germains ? Comment ne pas s'étonner qu'en dépit d'une économie de stricte subsistance, l'Antiquité n'ait cessé de lever des armées, d'édifier des remparts, d'inventer des machines pour les faire tomber, d'exécuter les vaincus ou de les réduire en esclavage ? Autant de questions, parmi beaucoup d'autres, auxquelles répondent les meilleurs spécialistes dans cet ouvrage sans équivalent. Une somme incontournable sur les armées antiques. Un classique.

02/2024

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Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 2e année A1-A2 El nuevo A mi me encanta ! Livre de l'élève, Edition 2013, avec 1 CD audio MP3

Ton CD audio mp3 inclus, pour t'entraîner à la maison : la majorité des documents audio étudiés dans le manuel ; les autoévaluations.

04/2013

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Ouvrages généraux

D'artagnan et les mousquetaires du roi : aux sources du mythe.

D'Artagnan et les mousquetaires occupent une place à part dans la culture populaire. Ils ont acquis le statut de mythe planétaire grâce au génie littéraire d'Alexandre Dumas et aux innombrables adaptations, notamment cinématographiques, des Trois Mousquetaires. Si leurs aventures doivent beaucoup à l'imagination et à la plume d'Alexandre Dumas, d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis sont inspirés d'hommes ayant réellement existé et dont les archives gardent la trace. C'est à l'histoire du véritable d'Artagnan et à celle des mousquetaires du roi - de leur création en 1622 à leur première suppression en 1775 puis à leur disparition définitive en 1815 - qu'est consacré le présent ouvrage. Il retrace le parcours de Charles de Batz de Castelmore, comte d'Artagnan, jeune cadet de Gascogne devenu homme de confiance du cardinal Mazarin puis de Louis XIV, qui trouva la mort en 1673 au cours du siège de Maastricht. Il remet également en contexte l'évolution du corps des mousquetaires du roi et analyse leur rôle au combat, particulièrement lors des sièges, au cours des assauts où ces soldats d'élite étaient l'image et l'instrument par excellence de la violence martiale du roi de guerre. Ce livre richement illustré invite ainsi à redécouvrir la vie de ces hommes dont les péripéties n'ont rien à envier à celles traversées par leurs doubles de fiction.

10/2023

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Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 2e année. Cahier d'activités

Ton cahier d'activités en couleurs, pour t'accompagner tout au long de l'année : des activités à faire en classe (en vert) pour t'aider à comprendre les documents audio et les textes du manuel ; des activités à faire à la maison (en bleu) pour réviser ce que tu as appris : exercices de grammaire, jeux de vocabulaire et trois grands jeux. Ton CD audio mp3 inclus, pour t'entraîner à la maison : la majorité des documents audio étudiés dans le manuel ;les autoévaluations.

04/2013

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Littérature française

Le voyageur sur la terre

Nul n'est jamais vraiment ce qu'il prétendrait être ni tel qu'on se l'imagine. En chacun de nous vit un autre que l'on s'obstine à étouffer ; mais certains êtres dérangent parfois l'ordre établi et présentent au monde leur image cachée que celui-ci refuse toujours de voir. Alors commence l'étrange voyage à la découverte du Je. C'est ce qui pousse Daniel O'Donovan, le Voyageur sur la terre, à se dédoubler jusqu'à perdre son identité première, sans réussir cependant à imposer aux autres celui dans lequel il se projette. Il semble fou, il est hanté. Odille, la petite visionnaire des Clefs de la mort, Christine muette, et le passager de la Traversée inutile sont autant de personnages qui refusent la vie et ne se libèrent que par la possession de cette petite clef leur ouvrant les portes de l'au-delà. Ordinaire, c'est-à-dire étrange, la vie de Miss Eddlestone. L'amour sous aucune forme ne lui sera propice, et Maggie Moonshine, l'enfant qui lui sera donné, l'amour le lui enlèvera. Tous ces voyageurs sur la terre disparaissent plutôt qu'ils ne meurent, comme s'ils passaient à travers la glace du visible pour retrouver de l'autre côté le monde qu'on dit imaginaire et qui, pour eux, est celui où ils se meuvent avec le plus de bonheur. Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? Et si la réponse était : nous sommes autres, nous venons d'un rêve, nous allons ailleurs... E.J. " Je considère qu'aucune époque ne possède des romans de sujet aussi admirable que le Tour d'écrou, n le Procès ou le Voyageur sur la terre. " Jorge Luis Borges.

05/1989

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Littérature française

La disparue du viaduc

L' auteur Pierre GENTES nous propose une fiction dans laquelle une jeune femme, connue pour sa beauté et son opiniâtreté, affronte la problématique de l' entrée de la drogue dans les lycées. Cette ancienne professeure de mathématique, devenue inspectrice, fait de ce sujet son combat. Cette femme de conviction et de caractère sera enlevée par des malfrats rétribués par un réseau de trafiquants de drogue et à la marge dans le sexe. Le juge d' instruction parviendra à la libération de la disparue détenue pendant vingt-huit jours dans un immeuble de Firminy. En revanche, l' institution judiciaire ne parviendra pas à lever totalement le doute sur le fait que cette femme ait pu être victime de harcèlement sexuel de la part du maire du Puy-en-Velay. En effet, il avait eu un flirt dans la période lycéenne, et a gardé du béguin pour elle. Ce qui est plus désagréable encore pour cet édile, c' est que cette femme est devenue, l' épouse du chef de l' opposition municipale de la cité ponote. Quelques jours après sa libération, cette femme, qui effraye et inquiète des affairistes, sera victime d' un attentat par arme à feu, mais elle survivra. Quant aux enquêteurs, ils cherchent encore qui, entre le maire du Puy-en-Velay ou le milieu de la pègre, aurait voulu se venger sur cette femme qui venait d' être libérée sans que la rançon demandée ne soit payée. L' histoire se déroule en grande partie en Haute-Loire sur les communes du Monastier-sur-Gazeille et du Puy en Velay, sans oublier le village de Crouziols qui est au point de départ de cette affaire. Les enquêteurs ont été amenés à diligenter des recherches sur les secteurs

09/2023

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Littérature française

Une histoire des trente glorieuses

C'est l'histoire éternelle des pères et des fils, des familles magnifiques, compliquées, parfois défaites. C'est l'histoire de Christian, son père, qu'entreprend aujourd'hui Didier Pourquery ; et aussi le destin de leurs proches, d'une région à part - le Bordelais - et d'une époque. Avant d'être père, Christian est fils. Sa mère meurt très jeune, il est élevé par sa famille maternelle, et par un père rude et lointain. Très vite, Christian est mis en apprentissage et apprend un métier " moderne " : radio-électricien. Ce jeune homme est un héros des Trente Glorieuses, inventées et racontées par l'économiste Jean Fourastié, décennies inédites pleines d'espoir, de progrès et d'allant. Christian veut réussir. Son rêve est simple : accéder à la bourgeoisie. C'est une utopie programmée, qui lui teint le coeur et l'esprit, et aussi une lutte contre le destin et la mort, qui vient trop vite. Christian se marie jeune, devient technicien, informaticien, puis cadre, reprend ses études, lit des classiques et des livres de management : le voici chef d'entreprise. " Trente années de croissance pour le pays et pour mon père " , écrit son fils Didier. Avant que le père ne se tue au volant, filant vers un rendez-vous sur une Nationale, la nuit... " Du projet paternel initial, une famille sur plan, sans passé, un père, une mère, deux fils, il ne reste que moi, Odipe des années cinquante, pour raconter " . Avec pudeur et talent, et une grande liberté, Didier Pourquery se livre, hésite, raconte. Son frère difficile. Son grand-père aux halles des Capucins. Le parler bordeluche, ses voix et ses mots. Ce pays bientôt couvert de lignes téléphoniques, de grands ensembles, de rubans de bitume, et où ne cesse d'irradier le paysage doux et changeant de l'enfance.

10/2023

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Cinéma

Filmer l'artiste au travail

Le rapport entre le cinéma et les autres arts a suscité un nombre considérable d'écrits, inaugurés par les premières tentatives pour définir le cinéma comme un art, fondées notamment sur des comparaisons avec la peinture et la musique. Les textes qui constituent cet essai se situent donc dans la continuité d'une histoire déjà longue, avec cependant le parti pris affirmé de prendre quelques distances avec d'une part cette dimension comparatiste et d'autre part l'affirmation du cinéma comme possible "synthèse des arts" ou manifestation d'une mythique "oeuvre d'art totale". Plus modestement, ces contributions proposent d'analyser des rencontres possibles entre le cinéma et la création artistique en prenant comme entrée les séquences de fictions ou de documentaires qui tentent de montrer l'artiste au travail. Cette approche très ouverte permet de parcourir l'histoire du cinéma, des danses serpentines des premiers temps aux autoportraits de Jean-Luc Godard, Agnès Varda ou Alain Cavalier, des critofilms de Carlo L Ragghiani aux mises en abyme complexes d'Abbas Kiarostami ou de Nuri Bilge Ceylan, tout en mêlant dans un même mouvement de pensée des films dont le projet est de donner à voir la genèse d'une oeuvre picturale (La Belle Noiseuse de Jacques Rivette) ou théâtrale (Elvire Jouvet 40 de Brigitte Jacques et Benoît Jacquot) et des films où la création est envisagée de manière moins frontale ou plus métaphorique, telles les figures d'écrivains en panne d'inspiration dans les films de Win Wenders ou encore la confusion entre acteurs et personnages dans les performances de Louis Jouvet et Sacha Guitry, "monstres sacrés" du cinéma français. Une telle pluralité de propositions n'aurait guère de sens si elle n'était envisagée dans un projet de recherche fermement bâti autour d'une étude des potentialités du cinéma à démythifier l'acte de création en considérant l'oeuvre non comme une réalité achevée mais comme un processus. Chacune des études présentées dans cet ouvrage travaille ainsi une tension entre le geste créateur comme recherche incertaine et une hypothèse selon laquelle tout oeuvre garde la trace des conditions de son élaboration.

09/2013

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Critique littéraire

L'APPRENTISSAGE DU ROMAN

Ce livre est l'édition critique du journal intime de Benjamin Jordane, ou plus précisément des pages de ce journal consacrées à ses relations avec Pierre-Alain Delancourt, le grand auteur qui l'a guidé dans son apprentissage. Benjamin Jordane a vingt ans, à la fin des années soixante, lorsqu'il écrit à P.-A. Delancourt, l'auteur de L'Indiscret, de Cavalier seul, de Mirage des sources, pour lui faire part de son admiration passionnée. Leur rencontre à Paris est bientôt suivie de nombreux séjours dans la maison de campagne de l'écrivain, de conversations à bâtons rompus sur la levée qui domine la Loire ou devant la cheminée des Charmes, Anecdotes biographiques et commentaires de lectures cèdent progressivement la place à des échanges plus exigeants sur les thèmes communs aux livres de l'écrivain et à la vie de son lecteur : rapports du langage et de la réalité qui le ruine, de la fabulation immédiate et de la fiction réfléchie qui nous en libère, de l'œuvre et de la biographie qu'elle invalide ou qu'elle anticipe. Mais ces conversations n'ont jamais rien d'abstrait ni de doctoral, ce sont souvent des digressions à partir des événements les plus ordinaires de la vie quotidienne. Au fil du temps, le jeune amateur découvre la genèse d'une œuvre rare et toute une vie littéraire plus secrète mais moins intellectuelle qu'il ne l'imaginait. Comme Benjamin a magnifié l'auteur de l'œuvre qu'il admire, et même le silence dans lequel Delancourt est resté muré pendant des années avant de revenir à la littérature, il doit se délivrer de ses illusions. Non pas tuer le père quand il n'est plus conforme à l'image enfantine du saint ou du héros, mais se déprendre d'un modèle idéal de l'Auteur et de l'Œuvre. Il apprend le travail du deuil et de la langue. Il entend à la fin, dans la Bibliothèque, le dialogue animé des mortels et des maîtres auquel il ne pourra jamais participer s'il ne transforme pas son journal en roman.

02/1993

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Essais

Le film en devenir

Après Presque une conception du monde publié en poche chez Créaphis (2007), l'écrivain de cinéma Gérard Leblanc, essayiste, poète et cinéaste interroge ici le devenir du film : qu'en a-t-on fait, qu'en fait-on, que pourrait-on en faire ? Le questionnement revêt une double dimension, historique et prospective. Il s'agit de saisir le film en devenir à travers les transformations du cinéma qui, moins que jamais, ne saurait se réduire à un seul mode de production et de circulation. à partir d'une réflexion menée autour des transformations liées aux pratiques et aux usages nouveaux du film, Gérard Leblanc invite à une lecture critique et poétique de certaines oeuvres de cinéastes et d'écrivains (Alain Cavalier, Marcel Pagnol, Alexandre Dumas...), mais aussi sur ses propres films documentaires. Cette écriture audacieuse, documentée et critique, témoigne de la subjectivité d'un auteur dont la pensée féconde et foisonnante interroge constamment le réel du cinéma. Toujours plus proche de la vie, le film est le lieu d'une double métamorphose : celle des subjectivités et celle de toutes les réalités. Deux pôles qu'on ne peut séparer. De ce point de vue le livre ouvre des pistes nouvelles et en réactive quelques unes plus anciennes trop vite abandonnées. Douze textes devenus introuvables et deux autres inédits forment la matière de l'ouvrage. Le ton très personnel est celui d'un penseur libre de toute contrainte ou de toute chapelle. Comme dans son travail important surs les cinéastes Fritz Lang ou Georges Franju, Gérard Leblanc a l'habitude d'inviter le lecteur, y compris non spécialiste, à un travail de réflexion sur le film aujourd'hui et en devenir, ses dispositifs, sa matière et ses composantes, son imaginaire, ses relations à la science et à la technique, son idéologie et plus largement aux rapports entre vie et cinéma. Gérard Leblanc, dans ce nouvel opus, s'affirme comme un écrivain fécond – certes inclassable – dont la vivacité et l'oeil critique sont appréciés bien au-delà des lieux où il a enseigné, à l'université ou à l'école nationale supérieure Louis Lumière.

03/2023

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Littérature française

L'HORTUS DELICIARUM le manuscrit retrouvé tome 1 Herrade de Landsberg

Le célèbre manuscrit alsacien du XIIème siècle, rédigé au Mont Sainte-Odile, l'Hortus Deliciarum, contrairement à la déclaration officielle, n'a pas brûlé dans l'incendie du Temple-Neuf à Strasbourg en 1870. Un libraire régional, Lionel de Sandner, prépare un catalogue de livres destinés à une vente aux enchères à Entzheim, dont l'incunable constitue la pièce majeure. Pourquoi une secte, les Herratiques, veut-elle s'emparer de cet ouvrage mystique ? Quel crédit peut-on accorder à une prédiction vieille de près de mille ans ? Les investigations du CERN vont-elles corroborer la menace annoncée par un message issu de la nuit des temps ? Que se passe-t-il au château de Pourtalès ? Qui est réellement Charles de Maîstre, le mentor de Lionel ? Comment Lionel arrivera-t-il à mener à bien sa mission ? Avec l'aide de qui ? De Christine son amie ? De la jeune Iranienne Samira ? De l'abbesse Herrade de Landsberg au sommet de l'Otan de Strasbourg, de la Mère supérieure Hildegarde von Bingen à Tomi Ungerer, du tournage de "Sherlock Holmes II" aux souterrains du château de Pourtalès en passant par les crêtes vosgiennes, la vedette de ce livre est avant tout : l'Alsace.
Sectes, francs-maçons, ésotérisme, érotisme, raisons d'Etat, service de police parallèle, gastronomie, actualité locale, amitié, amour et sensibilité sont les ingrédients de ce roman policier historique régional. Au fil des pages, nous rencontrerons Tomi Ungerer, Germain Muller, le rayon vert de la cathédrale de Strasbourg et assisterons à la naissance du drapeau européen ; la première mise sur le marché du foie gras de Strasbourg aux environs de 1784 ; un repas vigneron typique des années d'après-guerre, mais aussi quelques richesses de la table alsacienne ; le sommet de l'OTAN et ses tracas au quotidien, les élans amoureux d'une adolescente Iranienne, la complicité amicale d'une jeune Espagnole, l'aide d'un ami gitan (l'Alsace n'a-t-elle pas été de tout temps une terre d'accueil ? ) et bien entendu Michèle et Charles, véritables parents adoptifs de mon héros.
Et puis, nous découvrirons des personnages éminents du XIIème siècle, tel Théophilus Presbyter, auteur d'une encyclopédie du savoir technique du Moyen Age dans le domaine de l'art et de l'artisanat, l'archevêque Malachie d'Armagh, proche de Saint Bernard de Clairvaux et une correspondance épistolaire entre Hildegarde von Bingen et Herrade de Landsberg. Enfin, il s'agit de ne pas oublier qu'une prédiction...
mais chut, n'en dévoilons pas de trop !

08/2010

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Littérature française

Le chêne de Rhodes

Un cavaliere, un chevalier tel est le titre qui vient spontanément aux lèvres à la lecture des mémoires de Vittorio Alhadeff. De Rhodes – l’île des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem – où il est né en 1904 à l’Argentine, en passant par Paris et Milan, il aura traversé le XXe siècle avec la grâce et l’aisance, le panache et la flamboyance de ceux qui ont vécu une enfance heureuse au sein d’une illustre famille. La dynastie des Alhadeff, de grands banquiers et commerçants juifs, remonte au légendaire Hadji Bohor né en 1793. De génération en génération, la famille étendra son champ d’activité profitant de la tutelle italienne à Rhodes, puis quittant les rives de l’Orient pour les métropoles de l’Occident. Vittorio Alhadeff, formé chez les Frères des écoles chrétiennes, part à la conquête de l’Europe avec une culture classique digne des marchands lettrés du Quattrocento. Sans fausse modestie, il nous fait partager ses rencontres avec le maestro Arturo Toscanini, le Duce Benito Mussolini – auquel il refuse un poste dans la diplomatie – Benedetto Croce qui l’incite à quitter l’Italie fasciste. Ce sera l’occasion d’un nouveau départ à Buenos Aires où, grâce à ses heureuses initiatives, le centre de gravité financier de la famille se déplace. Mais quelque chose s’était brisé entre-temps. De même que Vittorio nous fait partager le ressort intime de l’ascension d’une grande famille, il nous en confie la décadence lorsque s’installe la discorde entre ses membres. On n’aurait pas tout dit si l’on ne soulignait pas l’importance des femmes dans ce récit. On sera tenté de voir dans ces beaux portraits féminins, un reste ineffable de la culture méditerranéenne qui imprègne tout le livre.

06/2019

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Critique littéraire

Patron de droit divin...

Patron de droit divin constitue un document exceptionnel. Autant les Mémoires d'hommes politiques abondent, autant ceux des grands industriels sont rares. Secret des grandes affaires. C'est aVf : K : une tradition de silence que rompt Roger Martin. Un grand patron, un seigneur à tous les sens du mot, dont les trente ans d'activité à la tête d'une grande entreprise française, Pont-à-Mousson - directeur général adjoint en 1954, directeur général en 1959, président de 1964 à 1980 -, se confondent avec les Trente Glorieuses de l'expansion industrielle française. Période unique et déjà légendaire, qui commence, dans les ruines de l'après-guerre, avec l'enracinement nancéien et la rencontre avec la tradition familiale créée par Camille Cavallier, un capitaine d'industrie à l'ancienne, et s'achève avec la crise pétrolière et les incertitudes politiques qui débouchent sur la nationalisation. Entre-temps : la naissance de la fonte ductile et des matières plastiques, Sidelor et Sacilor, le changement d'échelle de Pont-à-Mousson, le grand choix du désengagement sidérurgique, la fusion en 1970 avec Saint-Gobain, le développement organique de ce grand ensemble et le pari majeur de la diversification électronique. Entre-temps, surtout, le passage - vécu au jour le jour et, pour la première fois, raconté par le haut - du monde économique ancien au monde moderne, dominé par les affaires sociales, les mutations techniques, les relations avec l'environnement et l'information, en étroite interdépendance avec les économies et les politiques nationales et internationales. Histoire d'une époque, histoire d'une entreprise, Patron de droit divin est aussi l'histoire d'un homme d'une espèce en voie de disparition qui, conscient, comme Chateaubriand, d'avoir vu naître et mourir un monde, se bat encore pour que la responsabilité des hommes l'emporte sur la fausse vertu des systèmes.

05/1984

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Science-fiction

Solaris N° 205, Hiver 2018

Le numéro d'hiver 2018 de Solaris débute par la nouvelle qui s'est méritée le prix Joël-Champetier (deuxième édition), " Le Contrat d'Antonov-201 " de Feldrik Rivat. Cet auteur belge qui a publié six romans aux éditions de L'Homme sans nom, propose une incursion unique dans le monde des mystérieux Cuprifères qui hantent Paris-Capitale. De son côté, l'auteur Hugues Lictevout pose la question : quelle influence possède " La Force des Huit " sur les communications entre les colonies ? Il faut lire sa nouvelle de science-fiction pour découvrir la réponse pour le moins surprenante... " Ici ou là-bas ", de Jérémie Bourdages-Duclot, vous glissera dans l'esprit d'un personnage qui se réveille à différentes époques, dans différents lieux, sans son consentement. Où est-il ? Quand est-il ? Et vous, parviendrez-vous à retrouver votre chemin ? Tu dors, Chercheuse des Songes, et moi, Veilleur de Vague, je ne dors pas. Intriguant, n'est-ce pas ? C'est ainsi que débute la nouvelle " L'Orthographe de la crique " de Julien Chauffour. " Les Réalités aléatoires " de Samuel Lapierre, une discussions qui a pourtant commencé de banière bien banale... alors pourquoi en est-on rendu là ? Et nous terminons le numéro d'hiver avec " Mise à jour " d'Enola Deil... Gageons qu'après la lecture, vous ne verrez plus jamais les quatre cavaliers de l'apocalypse du même oeil ! Du côte des articles, Mario Tessier, futurible, nous éclaire sur " Omni, l'étrange et scandaleuse histoire d'une revue " fondée par nul autre que Bob Guccione, également éditeur de la célèbre revue érotique Penthouse. Qui a dit que la science-fiction n'était pas sexy ? Pour terminer ce numéro d'hiver en beauté, notre équipe de critiques spécialisés vous propose de nombreuses suggestions de lecture (pour réchauffer votre imaginaire en plein coeur de l'hiver !)

04/2018

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Sculpture

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l’oeuvre sculpté

Henri Désiré Gauquié. Catalogue raisonné de l'oeuvre sculpté. Henri Gauquié naît à Flers-lez-Lille en 1858. Très jeune, alors qu'il habite Valenciennes , il est remarqué pour ses dons de modelage et de sculpteur sur bois, et rentre aux Académies de la ville où il suit l'enseignement du sculpteur René Fache de 1872 à 1878. De 1878 à 1888, il étudie à l'Ecole nationale des Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Jules Cavelier. L'exposition universelle de 1900 est une aubaine pour le jeune sculpteur, qui se voit sollicité pour plusieurs oeuvres : ses rondes de petits Amours, sur les candélabres historiés du pont Alexandre III à Paris, sont connues de tous les touristes qui visitent la capitale, et de tous les amoureux qui, ignorant la valeur de ces bronze anciens, n'hésitent pas à y accrocher des cadenas... Henri Gauquié, dont les figures en marbre ou en bronze sont inspirées des sculptures italiennes ou françaises des 16e, 17e et 18e siècles, se revendique "sculpteur décorateur" , et offre un oeuvre sculpté riche et varié, prisé, qui plus est, des collectionneurs. Ce catalogue présente 159 oeuvres sans compter les études préparatoires ou différentes versions reprises par le sculpteur lui-même ou rééditées après sa mort. Henri Gauquié est un modeleur de talent. On lui connaît peu de dessins, mais il interprète avec bonheur les dessins proposés par les architectes avec lesquels il travaille tout au long de sa carrière et en particulier l'architecte Henri Guillaume (Paris, 1868-Paris, 1929). Ses oeuvres monumentales étudiées dans le catalogue sont situées dans de nombreuses régions de France. La région des Hauts-de-France en conserve le plus grand nombre avec dix-neuf monuments réalisés, tels L'Abreuvoir, Monument à la 58e division britannique à Chipilly, dans la Somme, et son Monument au maréchal de Villars à Denain.

07/2023

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Equitation

Le carnet de santé de mon cheval de sport

Ce carnet de suivi s'adresse à tous les cavaliers (terme employé au sens large), jeunes ou moins jeunes, débutants ou expérimentés, qui souhaitent noter en un seul endroit tous les évènements de la vie de leur cheval de sport, aussi bien au niveau de sa santé, son alimentation, son équipement/matériel, que de son entraînement et de ses performances. Il a été conçu pour servir environ un an. Il ne comporte cependant aucune indication de date et peut être commencé à n'importe quelle période. En plus des tableaux ou cadres permettant de noter les informations (ils sont nombreux, mais il n'y a aucune obligation à remplir toutes les rubriques : le lecteur piochera en fonction de ce qui le concerne ou l'intéresse), il prodigue quelques conseils. L'ouvrage Les premiers soins aux chevaux - Que faire en cas d'urgence ? (mêmes auteures, même éditeur) est indiqué comme référence pour plus de détails. I. Acheter un cheval de sport : Les 8 étapes de l'achat ; L'arrivée du cheval II. Mon cheval : Son identité ; Son bien-être, mes engagements et ma responsabilité ; Son assurance III. L'environnement de mon cheval : Son hébergement ; Son matériel et son équipement ; Son alimentation IV. La santé de mon cheval : Mémo du cheval en bonne santé : La pharmacie idéale ; Attention au dopage ! ; Les soins d'entretien et de prévention de mon cheval ; L'entraînement aux soins (medical training) ; Ses blessures ; Ses maladies IV. Les activités sportives de mon cheval : Le cheval de sport ; Eléments déterminant les performances sportives du cheval ; Construire un entraînement ; Engagements et résultats ; Bilan de fin de saison VI. Mon budget "cheval" VII. Le "départ" de mon cheval : Quelques conseils ; Mise à la retraite ; Vente ; Décès

12/2023

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Histoire internationale

Manger le pouvoir au Burkina Faso. La noblesse mossi à l'épreuve de l'Histoire

Les monarchies africaines sont-elles solubles dans la modernité républicaine de l'Etat-nation ? Depuis que des groupes de cavaliers ont fondé les premiers royaumes mossi vers la fin du XVe siècle, des souverains n'ont cessé de se succéder sur le trône. Cependant, leur histoire est loin d'avoir été immobile. L'ensemble de leurs formations politiques, qu'ils nomment le "Moogo" ou le "Monde", n'a pas été l'espace parfaitement isolé que s'est longtemps plu à rappeler toute une littérature coloniale. En réalisant l'une des premières histoires synthétiques de ces royaumes sur la longue durée, Benoit Beucher montre comment ceux "qui ont mangé le pouvoir", les nobles mossi, ainsi que leurs sujets, ont fait face à des transformations dépassant de très loin les frontières de leurs seuls royaumes. L'expansion de l'islam, du christianisme, l'irruption des troupes coloniales françaises, deux conflits mondiaux, la tenue des premières élections, l'indépendance et l'instabilité des régimes postcoloniaux ne se sont pas soldés par la dissolution des royautés dans la durée, mais par la coexistence de systèmes monarchiques de droit divin et d'un régime républicain. Benoit Beucher invite précisément à se départir d'une vision "exotique" du politique au sud du Sahara qui pousserait à n'y voir qu'une anomalie. S'appuyant sur une importante collecte de sources écrites, audiovisuelles et orales, il montre comment se sont entremêlées des trajectoires européennes et africaines de l'empire, de l'Etat, de l'ethnicité et de la nation bien souvent sur le mode du malentendu et du conflit dont la compréhension des effets peut seule permettre de saisir la complexité de l'histoire présente du Burkina Faso.

01/2017

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Histoire de France

Tenir son rang, servir le roi, vénérer Dieu. Correspondance d'une famille de hobereaux du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises, pendant les guerres de Louis XV (1741-1770)

Pour l'histoire de la vie quotidienne, la lettre, genre de document qui s'est généralisé avec les progrès de la poste depuis moins de quatre siècles, nous paraît d'autant plus précieux que la concurrence des nouveaux moyens de communication vient de le raréfier sous nos yeux. C'est ainsi qu'un corpus d'environ 275 lettres, s'échelonnant de 1741 à 1770, conservé aux Archives départementales de l'Aude, mérite notre attention. Il concerne essentiellement l'échange de nouvelles entre une famille de petits seigneurs du Pays de Sault dans les Pyrénées audoises et leur fils, lieutenant de cavalerie dans les armées de Louis XV, pendant les guerres de Succession d'Autriche et de Sept ans. Ces lettres évoquent une société aux ressources limitées Elles évoquent aussi la vie des officiers subalternes avec leurs équipages et leurs brillants uniformes, les parades, et en contrepartie les privations et la misère des jours ordinaires. La dure discipline qu'ils imposent, nuit au recrutement des simples cavaliers et incite même à la désertion. Ils ont ainsi toujours besoin d'hommes mais aussi d'argent, de chevaux et de mulets. Ces lettres reflètent d'autre part les manières de pensée et les soucis de leurs auteurs et de leurs relations : un père qui veille à ce que sa famille tienne son rang grâce au métier des armes, un fils aîné qui obtient, après force dangers, fatigues et privations, la croix de Saint-Louis, une mère aimante et angoissée inculquant à ses fils le sens de leur devoir, l'amour et la crainte de Dieu, les autres enfants, dont une vocation forcée ; et au-delà combien de parents, de seigneurs voisins, de militaires, de prêtres, de domestiques et d'amis. Mine de renseignements, cette publication devrait servir de pierre d'attente pour d'autres travaux.

07/2020

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Philosophie

Vivre la fin des temps

Aucun doute n'est plus permis : le système capitaliste global entre à toute vitesse dans sa phase terminale. Crise écologique mondiale, révolution biogénétique, marchandisation effrénée et croissance explosive des divisions sociales sont, selon Zizek, les quatre cavaliers de l'apocalypse à venir. Mais la mort du capitalisme doit-elle entraîner, comme le croient beaucoup, la fin du monde ? Non. Il y a un espoir. Nos réponses collectives à la catastrophe correspondent précisément aux étapes du deuil décrites par la psychologue Elisabeth Kübler-Ross : déni, explosion de colère, tentatives de marchandage, puis dépression et, enfin, acceptation. C'est après avoir atteint le point zéro, après avoir traversé le traumatisme absolu que l'individu, devenu sujet, pourra discerner dans la crise l'occasion d'un nouveau commencement. Mais la vérité traumatique doit faire l'objet d'une acceptation et se vivre pleinement pour qu'ait lieu ce tournant émancipateur. Notre salut viendra d'une réaction à l'idéologie multiculturaliste hégémonique qui entrave notre prise de conscience politique, mais aussi par la lutte. La lutte contre l'autorité de ceux qui sont au pouvoir ; contre l'ordre global et la mystification qui l'étaye, contre nos propres mécanismes d'évitement et d'aveuglement qui nous conduisent à inventer des remèdes ne faisant qu'aggraver la crise. Dans une analyse magistrale, où la géopolitique tient une place de choix, Zizek nous engage, au vu de l'inéluctable prolétarisation qui entraîne la subjectivité contemporaine vers le chaos, à repenser radicalement le concept d'exploitation. Et il détecte en même temps les indices d'une culture communiste possible dans des utopies comme le " peuple des souris " de Kafka, ou dans celles que suggère le collectif des surdoués déjantés des Plus qu'humains de Theodore Sturgeon ou le groupe de rock Rammstein.

02/2011

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Histoire internationale

Histoire de l'Empire mongol

L'histoire de l'Empire mongol est bien l'épopée la plus prodigieuse et sans doute la plus inexplicable que le monde ait connue. Comment, à la suite de Gengis Khan et de ses successeurs, quelques dizaines de milliers de cavaliers nomades purent-ils installer en trois quarts de siècle un empire sur des terres de grandes civilisations ? Après avoir fait l'unité de ce qui allait devenir la Mongolie, ces peuples de la haute Asie imaginèrent d'établir une monarchie universelle. Pour y parvenir, ils se lancèrent à la conquête du monde, faisant trembler l'Orient et l'Occident. On les vit mener campagne en Sibérie, en Chine, en Corée, en Indochine, en Birmanie, en Iran, en Irak, en Asie Mineure, en Russie, en Pologne, en Hongrie, dans les Balkans. Ils tentèrent même des débarquements au Japon et en Indonésie, et cherchèrent à nouer des relations avec les papes, les rois de France et d'Angleterre. S'ils ne réussirent pas à dominer tous les peuples, leur empire n'en fut pas moins démesuré. Plus stupéfiants encore que leurs succès militaires, les Mongols surent rallier à eux les populations asservies si bien que celles-ci devaient garder de la pax Mongolorum un souvenir presque égal à celui de la pax Romana. Le fracas des armes ne doit pas faire oublier que les Mongols édifièrent les bases d'une civilisation remarquable par sa tolérance religieuse, son sens de l'administration, son souci de promouvoir le commerce et de mettre en relation des cultures jusque-là séparées. Dès la fin du XIIIe siècle et surtout au XVe siècle, il y eut tant en Chine qu'au Proche-Orient un renouveau culturel et un formidable brassage de populations : jamais autant de gens n'avaient traversé l'Asie.

06/1995

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Sciences historiques

En écoutant le Maréchal Foch

Charles Bugnet, officier d'ordonnance de Foch (1851-1929) après l'armistice, offre dans ce livre, inédit depuis sa première publication chez Grasset en 1929, un portrait capital du généralissime des armées alliées pendant la Grande Guerre. Non pas une statue cavalière, mais un portrait vivant. On y trouve tous les éléments biographiques indispensables de la carrière du maréchal dits par lui. L'authenticité se joint à la verdeur. Foch apparaît, plein de vigueur et d'esprit. On le suit sur le champ de bataille de la Marne ("A la Marne ? Oui, ça allait fort, nous n'avons pas trop mal tenu"). On s'amuse avec lui de son absence de vanité ("J'ai plus de vingt grands cordons. Me voyez-vous avec cela ?"). On se répète ses maximes ("On ne réussit que par ce qu'on vaut"). Surtout, on admire "ce pouvoir de produire", intellectuel et pratique, qui frappe à chaque page par sa netteté et son courage. Comme l'écrit dans sa préface inédite celui qui a été l'un des plus grands ministres de la Défense de la Ve République, Jean-Yves Le Drian, aujourd'hui ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, "écouter Foch tel que Bugnet nous le donne à lire, c'est découvrir une admiration sincère, une affection presque filiale que l'officier d'ordonnance éprouve pour le maréchal de France. Ce qu'il admire le plus peut-être, ce qu'il nous révèle à coup sûr, c'est la concentration de toutes les facultés, morales autant qu'intellectuelles, chez cet homme qui assuma les responsabilités historiques les plus écrasantes. Car y a-t-il décisions plus graves que celles dont les conséquences, la victoire ou la défaite, engagent le salut même de la patrie ?".

10/2017

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Histoire de France

La Franche-Comté pendant la Grande Guerre

La Franche-Comté entre prématurément dans la première guerre mondiale : une journée avant que l'Allemagne déclare la guerre à la France, le 2 août 1914, le caporal Jules-André Peugeot, natif d'Etupes, est tué lors d'un affrontement avec une patrouille de cavaliers allemands, à Joncherey, près de Belfort. Il est donc le premier mort français de la Grande Guerre. Ironie du sort, en novembre 1918, c'est un Franc-Comtois natif de Beaucourt, le sergent Pierre Sellier, qui sonne avec son clairon le premier cessez-le-feu annonçant l'armistice. Du caporal Peugeot au sergent Sellier, Jean-Claude Barbeaux nous décrit comment la Franche-Comté a traversé la Grande Guerre. Très vite, les troupes stationnées à Belfort partent à l'offensive en Alsace. Elles enregistrent les premières et brèves victoires françaises. Puis les régiments francs-comtois combattent en première ligne de Verdun à la Somme jusqu'en Orient. Certains formeront la fameuse division des As. A l'arrière, les civils font face. Les femmes participent activement à l'effort de guerre. Des travailleurs arrivent également de Chine ou du Canada pour pallier l'absence des dizaines de milliers d'hommes partis au front. Les grandes entreprises, comme Peugeot ou Japy, qui met au point le casque des Poilus, se convertissent dans l'industrie de guerre. Au front ou à l'arrière, à travers des destins d'hommes célèbres ou d'anonymes, nous entrons dans le quotidien des Francs-Comtois durant cette guerre qui, rappelez-vous, devait être la der des der. Jean-Claude Barbeaux est l'auteur de nombreux ouvrages ou articles sur l'histoire de la Franche-Comté ou de ses spécialités culinaires. En 2013, il a signé Le Doubs en 200 questions aux Editions Sutton.

06/2014

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XVIIe siècle

Bons princes et ministres haïssables aux XVIe XVIIe siècles. Quand la réalité imite la fiction

Des princes en fuite qui se déguisent en valets comme dans les comédies. Des ministres en disgrâce qui savent mourir bravement comme dans les tragédies. Un recueil d'anecdotes méconnues et savoureuses. Des récits de cape et d'épée. Quand l'histoire ressemble aux romans. Le prince de Condé poursuivi par les cavaliers de Mazarin ou le roi Charles II d'Angleterre, traqué par les régiments de Cromwell, se sont retrouvés contraints, pour sauver leur tête, de jouer le rôle de domestiques, comme dans les comédies. Des ministres impopulaires, traînés en justice voire condamnés à mort, ont accepté de se sacrifier dans l'intérêt de leur souverain, égalant les héros de tragédies. Des exploits heureux ou malheureux qui ont été repris dans les romans et sur les planches des théâtres : après tout, la réalité inspire souvent les oeuvres de fiction. Mais plus étrangement, il arrive que les intrigues imaginées par les écrivains passent dans la réalité, comme si les grands personnages venaient à reproduire consciemment les comportements que leur assignent les littérateurs de leur temps. Les récits que rassemble cet ouvrage sont plus éloquents que des exposés méthodiques sur les institutions et les événements. Loin d'exposer les gloires ou les malheurs d'un roman national, ils exhument des anecdotes peu connues ou ignorées. Tous sont empruntés aux chroniques particulières de la France, de l'Espagne, des îles britanniques ou des principautés italiennes des XVIe et XVIIe siècles. En dépit de leur dispersion, ils révèlent les similitudes de styles qui se retrouvaient dans les diverses souverainetés de l'Europe baroque et des Temps modernes. Un tel recueil d'anecdotes comparées est une autre manière d'écrire l'histoire et de la rendre compréhensible.

05/2023

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Agendas adulte

Agenda Prier. Edition 2023

Cette année encore, l'agenda Prier a été imaginé pour soutenir votre prière au quotidien, dans la paix des sages et des saints.

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Perrault

Contes de Perrault

Les plus beaux et célèbres contes de Perrault sont réunis dans cet ouvrage : "Le petit Chaperon rouge", "Le petit Poucet", "Le Chat botté", "Cendrillon", "Barbe bleue", "La Belle au bois dormant". Les textes originaux de Charles Perrault, avec leur charme d'autrefois, gardent toute leur force et leur justesse aujourd'hui. Des histoires modernes dont la moralité (en fin de conte) fait référence à de nombreux sujets d'actualité. La préface, écrite par une pédopsychologue, nous explique la nécessité de ces contes fondateurs pour la construction émotionnelle des enfants.

10/2021

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Critique littéraire

Europe N° 1082-1083-1084, juin-juillet-août 2019 : Jacques Rivière, Jean Prévost. 1919, le traité de Versailles

Si l'on se souvient aujourd'hui de Jacques Rivière (1886-1925), c'est surtout comme de l'architecte génial de la Nouvelle Revue française qui sut accueillir les voix les plus diverses, les plus contraires parfois, sans éclectisme mais en pleine conscience, attentif, dans leur diversité, à toutes les écritures qui apportaient quelque chose de nouveau et d'essentiel à l'exploration de l'âme et du monde. Mais le beau frère et ami d'Alain Fournier fut bien autre chose que cela. Un homme que l'épreuve décisive de la captivité durant la Première Guerre mondiale poussa à sonder les profondeurs de son être avec une lucidité sans concession, mais aussi à s'ouvrir sans préjugés aux autres. Jacques Rivière fut un écrivain délicat et un critique littéraire et musical subtil, à qui l'on doit des pages essentielles sur Claudel ou Gide, Debussy ou Moussorgski. Celui à qui Proust pouvait écrire en 1914 qu'il avait le sentiment, grâce à lui, d'avoir enfin trouvé un lecteur, et en qui Stravinsky voyait "le premier critique à avoir eu l'intuition" de sa musique mérite sans aucun doute d'être redécouvert aujourd'hui. "C'est après quarante ans que je donnerai ce que j'ai vraiment à donner", avait dit Jean Prévost (1901-1944) à André Chanson. Tombé les armes à la main, celui qui se faisait appeler le capitaine Goderville dans la Résistance laisse une oeuvre inachevée mais passionnante. Parcourant l'existence avec l'insouciance et l'appétit de vivre d'un cavalier de Stendhal (à qui il a consacré des études décisives), Prévost fut aussi un érudit et un analyste lucide de son temps. Pacifiste humaniste, européen, il s'attacha à porter sur la vie intellectuelle et politique un regard sans complaisance. Chez celui qui fut de 1927 à 1929 secrétaire de rédaction d'Europe, la réflexion épousait tout naturellement le "temps" de la revue, ce lieu singulier où se rencontrent l'actualité la plus immédiate et la pensée la plus désintéressée. Mais ses livres méritent, eux aussi, d'être redécouverts. Si le capitaine Goderville est tombé dans les combats du Vercors, pour défendre la liberté, Jean Prévost, lui, est toujours présent et plus actuel que jamais. Le dossier que nous lui consacrons aujourd'hui voudrait en témoigner.

06/2019

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Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français. Tome 4, 1960-1969

Une histoire du cinéma français se présente comme une série d'ouvrages, classés par décennies successives (des années 30 à nos jours) pour offrir au lecteur un panorama complet du cinéma français. Pour chaque année sont mis en avant les films majeurs, un grand réalisateur, une actrice et un acteur, ainsi qu'un grand dossier thématique abordant pour le cinéma les questions essentielles de la période. A travers ces analyses, et la mise en perspective des oeuvres et des artistes dans un contexte historique, social, politique et même technique, ce livre se veut le récit pertinent – et à l'occasion, impertinent ! – de l'histoire, riche mais encore trop méconnue, de notre cinéma. Tome 4 : 1960-1969 Avec les années 60, le cinéma français entre pleinement dans la modernité. A bout de souffle de Jean-Luc Godard et la Nouvelle Vague dans son ensemble sont passés par là, ouvrant la voie vers des approches inédites et personnelles de concevoir le 7e art. Avec le cinéma "en-chanté" de Jacques Demy, la singularité, déjà, d'Alain Cavalier, celle de Georges Franju, et le travail d'expérimentation que poursuit Alain Resnais avec L'Année dernière à Marienbad et Muriel, la formule "cinéma d'auteur" prend plus que jamais tout son sens. Mais cela serait vite oublier, si ce n'est l'essentiel, tout un pan de notre cinéma. Fidèle à sa tradition, la France confirme dans la décennie 60 la vitalité d'un cinéma classique et populaire de qualité : Gérard Oury triomphe avec Le Corniaud et La Grande Vadrouille, Henri Verneuil fait dans le grand spectacle avec Week-end à Zuydcoote et Le Clan des Siciliens, Philippe de Broca immortalise Jean-Paul Belmondo en aventurier charmeur dans L'Homme de Rio. Et puis, il y a Le Trou, le dernier chef-d'oeuvre de Jacques Becker, le retour de Bunuel en France pour Le Journal d'une femme de chambre et Belle de jour, Jean-Pierre Melville à son meilleur... Toute la richesse des années 60 est bel et bien là, dans la coexistence de tous ces cinémas, du plus exigeant au plus populaire. Qui plus est, dans une période en pleine effervescence, coincée entre la fin de la guerre d'Algérie et la déflagration de Mai 68, le cinéma français, plus que jamais, va se faire le témoin de l'évolution des moeurs et des problématiques politiques de l'époque, quitte à prendre position et à s'engager.

06/2022