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Ernest Hemingway

Extraits

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Histoire de la philosophie

Vaincre l'abstraction. Théorie de la connaissance au début du XXe siècle (Husserl, Bergson, Cassirer, Heidegger)

Que la raison, cette cloche marquant l'heure de la vie intérieure et dictant la marche de la pensée, puisse en arriver à se dérégler et à égarer dans son sillage la pensée qui se règle sur elle : voici une inquiétude qui ne colore pas de manière importante les fondements de la pensée moderne dans la philosophie de Descartes ni le rationalisme des Lumières. Mais elle gagnera avec le temps une ampleur et une insistance croissantes sous la surface d'une foi régnante dans les principes rationnels, et sera diversement portée en pleine lumière à partir des successeurs de Kant, du début du XIXe siècle et jusqu'au milieu du XXe, se déployant en un thème fondamental et travaillant nombre de pensées de manière centrale. Ce à quoi l'on attribue le dérèglement de la pensée pourra varier d'un auteur à l'autre. La vérité, la raison, la théorie, l'idéalisme ou la métaphysique sont autant d'idéaux philosophiques, jugés désormais obsolètes, illusoires ou sources d'égarement, dont on tentera tour à tour de se défaire, dont on cherchera en quelque sorte à expurger la pensée. Les quatre auteurs convoqués par notre étude, Edmund Husserl (1859 1938), Henri Bergson (1859 1941), Ernst Cassirer (1874 1945) et Martin Heidegger (1889 1976), se sont confrontés, au début du XXe siècle, à cette question, et c'est leur lutte que nous prendrons pour objet de réflexion.

06/2022

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Sciences politiques

La cage d'acier. Max Weber et le marxisme wébérien

On oppose volontiers Max Weber à Karl Marx. Certes, le grand sociologue allemand était un libéral, hostile au communisme. Mais c'était aussi, nous rappelle Michael Löwy, textes à l'appui, un analyste très critique du capitalisme et de sa course effrénée au profit qui enferme l'humanité moderne dans un système implacable. Relisant la célèbre étude sur les « affinités électives » entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme, Michael Löwy prolonge l'analyse. Il explore ainsi les « affinités négatives » entre l'éthique catholique et l'esprit du capitalisme et en retrouve la trace dans divers courants catholiques de gauche en Europe comme dans la théologie de la liberté en Amérique latine aujourd'hui. Il suit également les autres filiations anticapitalistes du sociologue de Heidelberg. D'une part celle du marxisme wébérien qui va de Georg Lukàcs à Maurice Merleau-Ponty, en passant par les premiers théoriciens de l'École de Francfort. D'autre part, celle d'un courant socialiste/romantique, essentiellement promu par des auteurs juifs allemands de la République de Weimar, tels Ernst Bloch ou Walter Benjamin. Cette postérité, Michaël Löwy, qui est à la fois un wébérien érudit et un marxiste engagé, l'incarne à sa manière. Et il entend montrer combien le courant critique du marxisme wébérien reste d'actualité alors que la toute puissance des marchés emprisonne, plus que jamais, les peuples dans la cage d'acier du calcul égoïste.

03/2013

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Littérature française

Cortèges

Mike, la quarantaine en crise, tourmenté par une hypocondrie inspiratrice, décide de consulter un éminent virologue. Cette rencontre singulière bouleverse le cours de son existence et le précipite dans l'univers déjanté du couple formé par le docteur Ernst Richmond et sa femme Charlène, succube incarnée. Une danse macabre effrénée l'entraîne alors de San Francisco à Roscanvel, en Bretagne. Emporté dans ce noir tourbillon, il devra abandonner le regard détaché qu'il portait sur sa vie et le monde pour se jeter à corps perdus dans la violence et la cruauté de l'époque contemporaine. Perdre jusqu'à son identité, son âme, ses amours, ses amis, même en voyageant dans les paradis artificiels, croire tout perdre pour répondre à une vocation d'écrivain. Mais accepter avant tout l'intrusion des spectres. Thriller fantastique, "Cortèges" explore nos obsessions de la mort, des morts, de leur présence fantomatique. Sur un rythme haletant, c'est le parcours d'un homme enraciné dans son passé qui se voit poursuivi par une suite de processions dont les meneurs ont le visage d'un père, d'une ancienne petite amie, d'une mystérieuse Fang Fang, d'un énigmatique Victor qui le pourchassera jusqu'à l'issue extraordinaire de ce récit. Lire un roman d'Olivier Sourisse c'est s'affranchir des frontières de l'inimaginable sans s'en rendre compte, comme on succomberait à la vie, à l'amour, à l'amitié sous fond d'illusions mortelles.

01/2016

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Décoration

Commissaire-priseur

Simon de Pury a connu et travaillé auprès de Ernst Beyeler qui passait pour le meilleur marchand et connaisseur d'art du XXe siècle. Il a été conservateur de la plus grande collection privée du monde, celle du Baron Thyssen-Bornemisza, à Lugano. Son livre fourmille d'anecdotes et d'histoires de tous genres sur le monde des grands collectionneurs, des grands marchands et de ceux qui les entourent. Des millionnaires asiatiques à ceux de Wall Street, de la guerre ancestrale que se livre Christie et Sotheby's, à la façon de lancer un artiste. Sa carrière proprement dite de commissaire-priseur ne commencera qu'en 1987, à Genève, avec la vente des bijoux de la duchesse de Windsor. Il organisera la première vente aux enchères à Moscou en 1988 et cela avant les oligarques ; une grande publicité pour Sotheby's qui fut "première en Russie, première dans le monde, de quoi enfoncer Christie's" ! A partir de là, son marteau sera son passeport. Il est le premier commissaire-priseur à opérer aussi bien à Londres, qu'à New-York. Il inventera des ventes aux enchères cocasses comme celle de la montre Swatch. En 1988, il arrachera à Christie's la vente des bijoux d'Albina de Boisrouvray née Patino qui rapportera 100 millions de dollars, pulvérisant ainsi tous les records. Un livre passionnant qui éclaire un monde qui n'étale pas ses secrets.

10/2016

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Romans historiques

Les vengeurs. Un même geste désespéré

Samuel Schwartzbard, Herschel Grynszpan : un même geste, deux destinées. Juifs, ils ont tué pour venger les leurs, victimes de persécutions. Révoltés, prisonniers de lois sourdes et d'un monde indifférent, ils ont braqué leur arme pour dire " non " à l'injustice et à l'horreur absolues : les pogroms d'Ukraine au début du XXe siècle, l'enfer nazi. Le 25 mai 1926, à Paris, en pleine rue, Samuel Schwarztbard, ancien combattant de la Grande Guerre, anarchiste convaincu, abat de plusieurs coups de feu l'ataman Simon Petlioura. Douze ans plus tard, le 7 novembre 1938, dans un bureau de l'ambassade parisienne d'Allemagne, Herschel Grynszpan, âgé de dix-sept ans à peine, fait feu sur un obscur secrétaire, Ernst von Rath. Son acte servira de prétexte à Goebbels pour déclencher la tragique " Nuit de cristal ". Un homme mûr, un enfant. Le premier a choisi sa cible, mûri sa vengeance. L'affaire Dreyfus est encore dans tous les esprits : Samuel sera acquitté au terme du spectaculaire " procès des pogroms ", magistralement conduit par le héraut des prétoires, Me Henry Torrès, l'homme à la voix d'airain. Herschel, en revanche, ne sera jamais jugé. On le laissera pourrir plusieurs années en cellule avant de le déporter. Jean Nainchrik, saisi par leur désespoir, superpose les époques. Avec, pour trait d'union, Me Henry Torrès, figure emblématique de la liberté. Parce qu'il fallait rappeler, aujourd'hui, dans quelle tourmente ont été emportés ces hommes qui ont résisté.

10/2004

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Religion

Eléments grecs du christianisme

Les Chrétiens sont convaincus que leur religion constitue une sim­ple variante du judaïsme. Et il en est de même pour les Juifs qui considèrent que le christianisme a emprunté ses dogmes, ses pratiques cultuelles, et sa morale à leur religion. A première vue cette assertion semble vraie. Une étude approfondie démontre en effet qu'il ne s'agit que d'une apparence. Selon la thèse du grand historien Ernest Renan, les Grecs étaient tellement attachés à leur religion ancestrale qu'ils ne sont jamais devenus véritablement chrétiens. Aussi, malgré ses efforts, l'Eglise n'a réussi qu'à appliquer sur eux une légère couche de peinture chrétienne. Ses recherches ont révélé que l'ancienne religion greco-latine n'avait aucun rapport avec les fables enseignées aux écoles grecques et lui ont fait découvrir l'insondable ineptie des textes hébraïques sur lesquels est censée être fondée la religion chrétienne. Il a en outre constaté que le christianisme - "religion de l'amour et la non-violence" - avait été imposé aux peuples par la force, au prix d'effroyables persécutions et d'un nombre incalculable de massacres, que son instauration avait entraîné une régression de la civilisation et que (pour complaire à l'Eglise) personne n'avait jamais tenté de faire connaître la vérité au grand public. La vérité historique est dans ce domaine tellement éloignée des idées reçues que toute tentative de la rétablir dans sa plénitude est immanquablement vouée à paraître comme une entreprise douteuse. D'autant que l'application de la critique scientifique à la théologie chrétienne met en cause le dogme de son infaillibilité. Ainsi, tous ceux qui ont tenté de le faire dans le passé se sont efforcés d'atténuer leurs déductions afin que celles-ci ne contrastent pas trop avec les thèses de l'Eglise. De plus leurs ouvrages qui n'ont paru que dans un petit nom­bre de pays, n'ont pas été connus en dehors d'un cercle restreint de spécialistes. L'évolution des mentalités a rendu aujourd'hui possible le rétablissement sans détours, de la vérité. C'est l'objet du présent ouvrage. Mais sa compréhension requiert une étude succincte de l'ancienne religion grecque.

12/2019

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Sociologie

Genres urbains. Autour d'Annie Fourcaut

Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Les différentes contributions proposent un état actuel de la recherche en histoire urbaine, un retour sur l'évolution de cette discipline et les pistes de recherche en cours. Genres urbains est un ouvrage collectif de recherche en histoire urbaine dédié à une figure majeure de la discipline, Annie Fourcaut. Historienne du fait urbain, elle a tracé un parcours exemplaire d'enseignante et de chercheure en histoire. Après Femmes à l'usine (1981) puis Bobigny, banlieue rouge (1986) elle a publié chez Créaphis La banlieue en morceaux (2000). Ces trois ouvrages ouvrent des voies qui conduisent de l'histoire sociale et politique - telle qu'on la pratiquait dans les années 1970 dans le sillage de l'histoire économique " labroussienne " (Ernest Labrousse) -, à une nouvelle histoire urbaine enrichie des recherches dans le domaine culturel et notamment des études visuelles (photo et cinéma). Le livre propose un retour sur cette évolution et une exploration des pistes de recherches qui la prolongent dans autant de " genres " de l'histoire urbaine. Le titre est un clin d'oeil à une librairie parisienne (qui porte ce nom au singulier) dont l'engagement en direction de la valorisation des études urbaines est déterminant depuis des années. Les textes rassemblés ont des statuts divers - synthèses de travaux accomplis, témoignages ou projets nouveaux - qui portent eux aussi la marque de sa dédicataire. Ils émanent de personnalités académiques ou professionnelles de l'urbain, d'anciens étudiants, de chercheurs. Les auteurs sont pour la plupart des historiens mais des contributions d'urbanistes, de sociologues, de politistes et de géographes, d'architectes, d'acteurs et de décideurs de la ville (élargie aux métropoles comme le Grand Paris) apportent à l'ouvrage une dimension pluridisciplinaire. Ainsi, chaque partie se clôt sur un texte plus sensible, témoignage de l'influence d'Annie Fourcaut sur la pensée de leur auteur ou manifestation d'un compagnonnage intellectuel ou institutionnel. Genres urbains s'adresse ainsi à un public diversifié d'observateurs du changement urbain et social.

06/2019

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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BD tout public

Les enfants fichus

A pour Amy tombée au bas des escaliers B pour Basil surpris par des ours affamés C pour Clara lassée, décharnée et malade D pour Desmond jeté d'un traîneau en balade E pour Ernest gobant un noyau malvenu F pour Fanny vidée d'un baiser de sangsue Et ainsi de suite. Ecrit et dessiné en 1963, Les Enfants fichus (The Gashlycrumb Tinies) est une ouvre somptueuse où se retrouve tout l'art d'Edward Gorey. Cet abécédaire lugubre de morts d'enfants a eu une influence considérable aux Etats-Unis ; il fut notamment une source d'inspiration directe du fameux livre de Tim Burton La Triste fin du petit enfant huître et autres histoires (édition 10|18). Construit comme une comptine de vers de 10 pieds rimés deux à deux, ce recueil passait pour presque intraduisible : Ludovic Flamant a démontré le contraire par l'alexandrin. Cette nouvelle édition, dans un format plus grand et relié, reprend l'original de l'édition américaine. Edward Gorey (1925 -2000) est un dessinateur singulier. Ne nous attardons pas sur sa vie sentimentale ou le nombre de ses bagues, et retenons l'essentiel. Certains se souviennent de lui comme de l'étrange individu, portant jeans et manteau de fourrure, qui assista pendant un quart de siècle à toutes les représentations du New York City Ballet. D'autres savent que sa belle-mère chantait la Marseillaise dans le film Casablanca ou qu'il vivait avec en moyenne sept chats dans un petit appartement new-yorkais. Les plus érudits le connaissent pour son générique de la série Mystery ! , les plus âgés se rappellent son décor renversant pour le Dracula donné à Broadway en 1977. Le plus étonnant, c'est le nombre d'Américains qui ont eu, un jour ou l'autre, un livre d'Edward Gorey entre les mains. Extravagantes, inclassables, souvent d'inspiration surréaliste, toujours brèves et délicieuses à parcourir, ces ouvres farfelues font la joie des amateurs de livres décalés. Les recueils de Gorey sont aujourd'hui rassemblés dans des anthologies. Sa maison de campagne - Elephant House - a été transformée en musée. Plusieurs essais explorent son univers. Tim Burton le revendique comme maître. L'ouvre d'Edward Gorey comprend plus d'une centaine de livres.

10/2014

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Sociologie

L'appel du texte. Sociologie du savoir bibliste

Livre le plus traduit dans le monde, la Bible est aussi un recueil d'écritures saintes dont le long commentaire jusqu'à nos jours a rencontré les sciences humaines. Le questionnement de Spinoza sur l'origine, la forme et la finalité des textes transmis a suscité une aventure intellectuelle singulière qui se poursuit aujourd'hui dans les cercles transatlantiques d'exégèse. Un espace savant en a résulté au carrefour de la théologie, de la philologie, de l'histoire, et plus récemment de la narratologie et de l'anthropologie. Son inscription dans le système universitaire n'en est pas moins variable suivant les pays. En France, la séparation entre facultés de théologie et de lettres ne lui a pas permis d'acquérir l'autorité académique qu'il a dans d'autres pays occidentaux. Quelques érudits s'y distinguent cependant, tels Ernest Renan, Alfred Loisy ou Marie-Joseph Lagrange, dont les successeurs ont vu leur énergie critique libérée après la Seconde Guerre mondiale. Que reste-t-il aujourd'hui de ce savoir au moment où les Eglises se replient sur la défense de leurs traditions, où les humanités déclinent, mais où en même temps la curiosité publique pour l'histoire des religions gagne les médias ? Sans qu'ils se définissent par une discipline ou une profession particulière, les "biblistes" qui font le succès de certaines séries télévisées témoignent-ils d'une compétence ou d'un métier spécifiques ? Peut-on parler d'eux comme d'un "collège invisible" qui actualiserait le programme de recherche spinozien ? L'enquête ethnographique tente d'y répondre en délimitant le noyau cognitif de l'exégèse critique, en explorant ses réseaux de sociabilité intellectuelle, en retraçant ses parcours individuels, en décryptant ses épreuves publiques. Se dessine de proche en proche un milieu fragile mais au savoir substantiel qui partage à l'échelle mondiale un commun "appel du texte". Cet appel se manifeste au fil d'années d'études des langues et des traditions ; il se traduit par l'acquisition définitive du sentiment de la pluralité irréductible des symboles et des significations d'une parole qui se veut pourtant unique.

10/2011

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Littérature française

Combien de royaumes nous ignorent. Éphémérides

Une herméneutique de Johnny Halliday ; Voltaire à propos d'une culbute ; L'Histoire de Gil Blas de Santillane de Le Sage ; Les souvenirs d'enfance et La Morale au cours élémentaire, de L. Lévesque et H. Leclercq, inspecteurs de l'enseignement primaire ; Les Souvenirs d'enfance et de jeunesse d'Ernest Renan ; L'Histoire de ma vie de Casanova, l'étoile liberté, et Dante "Au milieu du chemin de notre vie" ; Les coiffeurs et la prison ; Les envies de Guido Ceronetti ; La gymnastique artistique féminine, les Bacchanales et les Panathe ? ne ? es ; Pierre Girard dans la rue ; Castor et Pollux interchangeables ; Ge ? rard de Nerval et l'ignorance des lecteurs ; Les idées battues en brèche par les sentiments, les impressions, les souvenirs, les croyances ; L'écrivain et le psychokine ? siste ; Le temps de la lecture ; De l'influence des romans sur leurs lectrices, leurs lecteurs... et leurs auteurs ; Le rêve de Primo Levi ; Pourquoi écrivez-vous ? ; Mademoiselle Rachel et d'autres messagères du destin ; Du rat avec des herbes amères ; In memoriam Joseph Bialot ; La musique des aurores boréales ; L'art des Inuits au Muse ? e des beaux-arts de Montre ? al ; Autoportrait de l'auteur en lecteur ; Des pas sur des graviers... Thierry Laget nous propose de nouvelles éphémérides dont la variété des thèmes, l'élégance du style intéresseront aussi pour l'érudition de l'auteur nourrissant la justesse de son propos, la richesse de son art . Comme dans son premier volume paru en 2016, (Le ciel est un grand timide, Fario, collection Théodore Balmoral), Thierry Laget excelle à mesurer ce qui rapproche encore notre époque du passé, ce qui nous en éloigne, et propose ainsi une conception de la littérature inséparable du legs de nos lectures. Thierry Laget est né à Clermont-Ferrand en 1959. Il est l'auteur d'une vingtaine de livres parmi lesquels le très remarqué Proust, prix Goncourt, Une émeute littéraire (Gallimard, 2019). Les éditions Fario ont publié en 2016, dans la collection Théodore Balmoral, un premier volume de ses éphémérides, Le ciel est un grand timide. Thierry Laget a choisi, annoté et préfacé les chroniques (1934-1954) de l'écrivain suisse Pierre Girard Les Sentiments du voyageur suivi d'Anges américains, paru dans la même collection.

04/2022

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Art contemporain

Art contemporain africain. Histoire(s) d'une notion par celles et ceux qui l'ont faite

Une histoire de l'art contemporain africain ? Non. Une histoire performative de cette notion si longtemps polémique ! Tel est le sujet de cette anthologie conçue et introduite par Cédric Vincent, chercheur en anthropologie sociale et spécialiste des festivals panafricains. Articulant les réflexions de figures fondatrices (Ulli Beier, Michel Leiris, Pierre Lods, Frank McEwen), d'artistes (Aina Onabolu, Eddie Chambers, Ben Enwonwu, Ernest Mancoba, Hassan Musa, Everlyn Nicodemus), de commissaires d'expositions (Clémentine Deliss, Okwui Enwezor, Jean-Hubert Martin, Simon Njami) et de chercheuses et chercheurs (Salah M. Hassan, Sidney L. Kasfir, Kobena Mercer, Olu Oguibe), cet ouvrage rend compte de la pluralité des points de vue, de la vigueur des controverses, des avancées contrariées d'un champ théorique en perpétuelle évolution. Mettant en valeur les débats récurrents que suscitèrent les concepts d'authenticité, de transmission, de modernité, d'identité et de colonisation culturelle, les 27 textes réunis se déploient des années 1920 à l'Age des Indépendances, des débuts de la globalisation artistique au contexte mondialisé actuel, aussi bien au Nigéria, en Afrique du Sud, en Ethiopie et au Sénégal qu'en France, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Comment ouvrir, définir et défendre le périmètre de l'art contemporain africain ? Comment analyser la succession de ces expositions panoramas, initiées en 1989 par Magiciens de la terre (Paris) et The Other Story (Londres), qui provoquèrent désaccords curatoriaux et processus d'inclusion ? Comment articuler la création endogène des pays du continent africain et celle de leurs diasporas, ainsi que leurs appréhensions mutuelles ? Loin d'aborder l'art contemporain africain comme une catégorie stabilisée, cet ouvrage en propose une généalogie polyphonique pour élucider le cheminement séculaire d'une notion esthétique au plus près des batailles sémantiques, des affrontements institutionnels et des enjeux géopolitiques. Donnant la parole aux actrices et acteurs ayant animé l'un des champs artistiques les plus polémiques qu'il soit, cette anthologie offre un parcours heuristique, par rebonds successifs, pour appréhender une notion qui demeure, aujourd'hui encore, un lieu de débats idéologiques. Introduite par Cédric Vincent, cette anthologie est enrichie d'une "expologie de l'art contemporain africain" et d'études sur la présence de l'Afrique à la Biennale de Venise et les biennales d'art contemporain en Afrique.

03/2021

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Généralités

La capitale de l'humanité

Ce récit puissant, issu d'une longue enquête, nous révèle l'aventure des pionniers d'une capitale du monde. Collaborateur au Monde diplomatique et à L'Humanité, Jean-Baptiste Malet, lauréat du prix Albert-Londres, est l'un des auteurs de non-fiction les plus singuliers de sa génération. 1913. Une étonnante cité idéale fait la une des journaux et rencontre un engouement planétaire : le Centre mondial de communication. Selon ses théoriciens, cette capitale du monde doit permettre l'avènement de la paix perpétuelle et conduire à l'écriture d'une nouvelle page de l'histoire de l'humanité. Promue par une organisation internationale rassemblant des Prix Nobel de la paix, des philanthropes américains, et d'illustres scientifiques et artistes parmi lesquels le sculpteur Auguste Rodin et l'architecte Otto Wagner, cette cité idéale reçoit le soutien de monarques européens et de dirigeants politiques de premier plan. Un siècle plus tard, le journaliste d'investigation Jean-Baptiste Malet découvre à Rome un livre rare dans une bibliothèque de fonds ancien. Intitulé Création d'un Centre mondial de communication, cet ouvrage richement illustré recèle les plans d'une énigmatique capitale du monde. L'enquêteur part alors à la recherche de cette cité idéale et rassemble des indices disséminés dans le monde entier afin d'en retracer l'histoire. Au fil de ses pérégrinations, Jean-Baptiste Malet nous raconte les aventures de trois personnages éblouissants : le sculpteur américain Hendrik Andersen, idéaliste passionné prêt à tout pour s'imposer comme le nouveau Michel- Ange ; la dramaturge Olivia Cushing, veuve inconsolable férue de spiritualité, convaincue que le développement sans précédent des moyens de communication conduit inéluctablement à l'unification de l'humanité ; l'architecte français Ernest Hébrard, Prix de Rome d'architecture 1904 et archéologue réputé, qui souhaite s'imposer comme l'un des plus grands urbanistes de sa génération. Entre ces deux quêtes qu'un siècle sépare, une mise en abyme se structure : les utopistes se lancent à la poursuite d'une ville impossible ; le journaliste mène une enquête si audacieuse que l'on s'interroge : arrivera-t-il à la mener à bien ?

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Ouvrages généraux

Les acteurs de la décolonisation

Si tout le monde a en tête le Je vous ai compris de De Gaulle, le Un rideau de fer s'est abattu à travers le continent européen de Churchill ou le Ich bin ein Berliner de Kennedy, peu en revanche connaissent vraiment le reste des discours d'où proviennent ces fameuses paroles et encore moins les contextes historiques. Les 5 ouvrages de la collection Les grands discours de l'histoire offrent la possibilité d'aller au-delà de ces " phrases choc " en permettant la lecture des différents discours dans leur entièreté, tout en resituant chacun d'entre eux dans son époque. Ces prises de parole les plus célèbres du vingtième siècle ont, à l'époque, choqué, ému ou tout simplement touché le plus grand nombre, et résonnent encore aujourd'hui avec la même vivacité qu'hier. Sont rassemblés dans ce quatrième volume dis discours prononcés dans le cadre de la décolonisation. 1. MAHATMA GANDHI, le 23 mars 1922 Sur la non-violence 2. HO CHI MINH, le 2 septembre 1945 Déclaration d'indépendance de la République démocratique du Vietam 3. PIERRE MENDES FRANCE, le 19 octobre 1950 Premier discours sur la politique de la France en Indochine 4. NEHRU, le 24 avril 1955 Discours à la conférence de Bandong 5. GAMAL A. NASSER, le 26 juillet 1956 Annonce de la nationalisation du canal de Suez 6. GENERAL DE GAULLE, le 4 juin 1958 Discours du Forum d'Alger 7. BAUDOUIN I°, le 30 juin 1960 L'indépendance du Congo 8. PATRICE LUMUMBA. le 30 juin 1960 Adresse au peuple congolais 9. ERNESTO CHE GUEVARA, le 10 juillet 1960Cuba si. Yankee no 10. LEOPOLD SEDAR SENGHOR, le 30 mars

03/2024

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Histoire internationale

COMPANERO. Vie et mort de Che Guevara

En 1967, lorsque l'armée bolivienne capture le Che, c'est un révolutionnaire exténué, un homme aux abois, furieux et désespéré. Transporté à l'hôpital Notre-Dame-de-Malte, il y est exécuté, lavé, coiffé, sa barbe est taillée pour que ne subsiste aucun doute sur son identité. La métamorphose est complète : le Christ de Vallegrande est né, symbole éblouissant de la vie après la mort. Ses bourreaux venaient de donner un visage, un corps et une âme au mythe qui allait courir le monde... Toute une génération s'est identifiée avec ce personnage, bien au-delà des cercles qui ont adhéré à sa politique ou à son idéologie, et bien au-delà des régions où il a vécu. Qui était vraiment Ernesto Che Guevara ? Et que représente-t-il ? Toutes les périodes de la vie du Che, celle où il étudie en Argentine, où il voyage en Amérique latine, puis celle de l'exil révolutionnaire au Guatemala et au Mexique, suivies par les années cubaines, et enfin les dernières années, en Afrique et en Bolivie, sont analysées sous l'angle de la vie privée, les passions du Che, ses haines, sa famille; de l'Histoire, notamment le lien entre l'Union soviétique et la révolution cubaine, les vraies raisons du départ du Che de Cuba; et du mythe, comment Guevara est allé au-delà de son message politique et comment il est devenu le héros de la contre-culture. Jorge G. Castañeda, pour établir cette biographie définitive de Che Guevara, remarquable et accessible, a rencontré les amis et la famille, et a eu accès à toutes les archives, cubaines, soviétiques et britanniques.

10/1998

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Histoire internationale

Avec Fidel et le Che. Ceux qui luttent et ceux qui pleurent

C'était un révolutionnaire, un vrai. Mort les armes à la main à 34 ans, dissous dans la jungle argentine. Le témoignage de Jorge Ricardo Masetti, le "commandant Segundo", compagnon de route et ami d'Ernesto Che Guevara et de Fidel Castro était resté inédit en France. Mémoires d'une guerre qui enflamma une génération et s'achève trois ans après sa mort : le 9 octobre 1967, il y a tout juste cinquante ans, le corps du Che est exposé, criblé de balles, à l'hôpital de Vallegrande, de l'autre côté de la frontière, en Bolivie. C'est lui qui avait envoyé Jorge Ricardo Masetti allumer la révolution si loin de Cuba. Les deux hommes sont morts pour elle. Le jeune journaliste argentin débarque dans la dictature sanguinaire de Batista en mars 1958. Il parvient, au terme d'un périple épique dans les montagnes cubaines à y décrocher la première interview radiophonique de Fidel Castro, chef du Mouvement du 26 juillet et de son fidèle adjoint, le Che. Bouleversé par la répression aveugle de la dictature, il bascule dans le camp révolutionnaire dont il devient un personnage incontournable. Dans Ceux qui luttent et ceux qui pleurent, Jorge Ricardo Masetti livre un témoignage capital sur l'épopée castriste. Un récit saisi sur le vif, une chronique nerveuse de la révolution. Fondateur et directeur de l'agence de presse internationale Prensa Latina, le missionnaire de la révolution, artisan du rapprochement avec le FLN en Algérie, prend les armes en 1964, pour ouvrir le second front choisi par le Che. C'est la fin de l'aventure. Son corps n'a jamais été retrouvé.

09/2017

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Sciences de la terre et de la

Souvenirs entomologiques. Etudes sur l'instinct et les moeurs des insectes Tome 1

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J.-H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques. Yves Delange (Maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle)

11/1996

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Sociologie

Notre Bibliothèque Verte (vol.2)

40 notices (en deux volumes) associées deux par deux ; des philosophes, des écrivains, des peintres, des cinéastes qui, de l'Antiquité à nos jours, d'Epicure à Gébé, défendent la nature et la liberté. La tradition théorique, littéraire et artistique des écologistes radicaux, anti-industriels, naturiens, etc. Ce que l'on désigne du mot d'écologie, forgé ; au XIXe siècle par Ernst Haeckel, est à la fois notre façon native d'être au monde, un sentiment et une pensée, illustrés depuis Hésiode et Epicure par une infinie chaîne d'auteurs et d'artistes ; et la seule idée neuve apparue en politique depuis plus d'un demi-siècle - en France, grâce à Pierre Fournier et Alexandre Grothendieck parmi tant d'autres. Cette défense indissociable de la nature et de la liberté est le bien commun de tous ceux qu'anime l'instinct de vie ; écologistes radicaux, anti-industriels et anti-autoritaires, luddites, "décroissants" , primitivistes, naturiens, etc. Pour renverser l'actuel déferlement de biophobie chez les hommes-machines, il nous faut d'abord restaurer notre histoire, notre culture, notre corpus théorique, littéraire et artistique : les vies et les oeuvres de tous les vieux amis de la Terre. Et l'on verra alors que nous disposons d'un héritage d'une richesse et d'une ancienneté merveilleuses au regard des misérables courants industrialistes et saint- simoniens. Notices du volume 2 : George Orwell & Terry Gilliam Pierre Fournier & Gébé Karel Capek & Saint Exupéry Günther Anders & Hannah Arendt Walt Whitman & les Amérindiens Alexandre Grothendieck & Survivre et vivre Maurice Genevoix & René Barjavel François d'Assise & les poètes de la reverdie

02/2022

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Sociologie

Sectes et démocratie

Dans toute l'Europe, et au-delà, on a assisté ces dernières années à un grand débat sur les sectes, leur nature, leur nombre, leur influence, leur rôle. Des événements tragiques comme les suicides collectifs ont confirmé dans leurs convictions ceux qui pensent que les sectes sont un fléau pour la société qui les tolère et pour les individus qui s'y engagent. D'autres, au contraire, mettent en garde contre la nouvelle " chasse aux sorcières " qu'on risque de déclencher et en appellent au respect du droit à la liberté religieuse. Ne faut-il pas compléter les analyses classiques de Max Weber et d'Ernst Troeltsch, qui distinguent entre le type " Église " et le type " Secte " ? Plusieurs études sur des groupes controversés (le tristement célèbre Ordre du Temple Solaire, les Témoins de Jéhovah, la Soka Gakkaï, les Loubavitch... ou des mouvances accusées de dérives sectaires) illustrent les évolutions contrastées du paysage religieux aujourd'hui. On assiste d'ailleurs à une mondialisation de ces phénomènes. Les auteurs reviennent longuement sur le débat de société autour des sectes, sur leur nocivité réelle ou supposée, sur leur stigmatisation légitime ou irraisonnée dans les médias et l'opinion publique. Les sectes interrogent la laïcité de l'Etat et le droit : entrent-elles dans le droit commun des religions ou faut-il créer une législation " anti-sectes " spécifique ? Toutes ces questions très actuelles sont abordées dans un langage clair et précis par des spécialistes européens, sous la direction de Françoise Champion et Martine Cohen.

01/1999

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Critique littéraire

Ecrivains en guerre 14-18. "Nous sommes des machines à oublier"

Par son orientation plus littéraire qu'historique, ce catalogue d'exposition propose un transport inédit et original au coeur de la Première Guerre mondiale, notamment lors de la bataille de la Somme (dont on commémore le centenaire), à travers le regard et la voix d'écrivains qui l'ont vécue, de près ou de loin, des premières lignes à " l'arrière ", de la veille du conflit aux lendemains, quand l'expérience inouïe de la guerre continua à mobiliser la littérature. En évoquant les parcours et les oeuvres de grandes figures littéraires de langue française, allemande et anglaise tels que Blaise Cendrars, Ernst Jünger, Guillaume Apollinaire, J. R. R. Tolkien, Siegfried Sassoon, Isaac Rosenberg, August Stramm ou encore Joë Bousquet, Pierre Mac Orlan, Jacques Vaché, on s'intéresse moins à la valeur de témoignage des différents écrits, qu'à la part de création littéraire qui aura surgi du terrible chaos, parfois directement depuis le front pour certains et pour d'autres dans le retrait des années. Ils sont des hommes comme les autres, certes, et qui ont payé un lourd tribut - 560 noms gravés dans les tables de marbre du Panthéon - mais aussi, sous l'uniforme, des écrivains à l'oeuvre pour la mémoire et pour l'oubli, des voix en devenir menacées d'extinction, des hommes constamment travaillés par la condition humaine et soumis à l'expérience d'un feu qui n'avait rien de sacré, un feu absurde, atroce, un feu monstrueux de sang, de boue et d'acier, un feu innommable qu'il aura pourtant aussi fallu réduire en encre.

05/2016

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 3

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 4

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 10

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Littérature française

SOUVENIRS ENTOMOLOGIQUES Livre 9

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J. -H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.

01/2023

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Musicologie

Conflits de l'oreille et de l'oeil dans l'oeuvre musicale. L'écoute intériorisée

Ecouter la musique jouée devant soi va de pair avec le fait inévitable de porter son regard sur ses interprètes. Mais cette évidence, qu'impose la nature même de notre corps récepteur, et que rien a priori ne remettrait en cause, ne nous coupe-t-elle pas progressivement de l'essence profonde de la musique ? Celle-ci relève-t-elle (aussi) de l'ordre du visible ? L'auditeur a-t-il donc besoin de ses deux faces, apparente et inapparente, pour comprendre pleinement l'oeuvre ? A-t-il besoin, par conséquent, de se faire aussi (et autant) spectateur ? Oui s'il faut en croire I. Stravinsky, compositeur obstiné pour qui la vision s'impose comme soutien de l'écoute. Non s'il faut en croire à l'opposé E. Varèse, créateur radical de matière sonore inouïe. Entre ces deux avis tranchés, il faut donc explorer et tracer une troisième voie vers l'intériorité de l'écoute. Il s'agit pour finir de savoir dans quelle mesure la musique ne relèverait pas de ce radical "bonheur d'aveugles" défendu par Ernst Bloch, philosophe et mélomane averti. Est analysée ici la nature de cette interdépendance, de cette interpénétration oreille/oeil, de cette distorsion entre eux. In fine, leurs luttes d'influence montrent qu'en dépit de toute sa matérialité visible, la musique ne saurait se réduire d ce conflit sensoriel. Car elle s'épanouit surtout comme intériorité, intériorisation, sous les auspices desquelles l'auditeur prend connaissance de l'oeuvre au plus intime, au plus haut point.

04/2021

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Musique, danse

Un siècle d'écrits réflexifs sur la composition musicale. Anthologie d'auto-analyses, de Janacek à nos jours

Depuis le XIXe siècle, les compositeurs s'expriment publiquement sur leur travail à travers une pluralité d'écrits (traités, ouvrages didactiques, préfaces aux partitions ou encore notes de programme) et de prises de parole (conférences, entretiens, master-classes). Il existe aussi des textes plus confidentiels, relevant parfois seulement de la sphère intime, dans lesquels il s'agit moins de démontrer ou de convaincre que de s'interroger : qu'ai-je fait ? Quel est mon processus de création ? Comment telle oeuvre, telle idée, a-t-elle pris le visage qui est désormais le sien ? Quels chemins s'offrent à moi ? Un siècle d'écrits réflexifs sur la composition musicale met en lumière une sélection de textes inédits, rares ou inaccessibles en langue française, tirés de journaux personnels, de contributions à des revues, d'entretiens avec des journalistes et des scientifiques, ou encore de travaux académiques. L'ouvrage rend ainsi visible une tradition qui s'est constituée au cours du XXe siècle et qui apparaît plus que jamais d'actualité au moment où nombre d'universités et d'écoles supérieures promeuvent des formes renouvelées de "recherche en art". Leos Janacek, Leonid Sabaneïev, Henry Cowell, Julius Bahle, Ernst Krenek, Hans Pfitzner, Arnold Schoenberg, Charles Koechlin, Pierre Schaeffer, Arthur Honegger, Michael Tippett, Elliott Carter, Franco Donatoni, Henri Pousseur, Luigi Dallapiccola, Bernard Parmegiani, Georges Aperghis, Gerald Bennett, Hans Werner Henze, John A. Sloboda, Roger Reynolds, Friedrich Goldmann, Philippe Leroux, Brian Ferneyhough, John Adams, Steve Reich, Robert Saxton, Jean-Luc Hervé, Jonathan Harvey, Robert H. P. Platz, Chaya Czernowin, Gérard Pesson, Luis Naón.

01/2019

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Philosophie

Kracauer. Le chiffonnier mélancolique

Le grand penseur de la culture de masse. Une oeuvre aux multiples facettes combinant la sociologie, l'histoire et l'esthétique du cinéma, la théorie de l'architecture, la critique littéraire, le roman, la philosophie. Une réflexion pionnière sur la propagande, les mythes modernes, la ville. Le témoin d'une époque de crise marquée par la mécanisation, la réification, la perte de la communauté, le désenchantement du monde. la montée du national-socialisme. Siegfried Kracauer (1899-19661), l'auteur de Le Roman policier, L'Ornement de la masse, Les Employés, Ginster, Jacques Offenbach, De Caligari à Hitler, Théorie du filin, L'Histoire : des avant-dernières choses, qui fut l'ami de Valser Benjamin ou Ernst Bloch, ne saurait être réduit à un épigone de l'École de Francfort. malgré ses liens avec Adorno. C'est à ce passeur hors pair entre littérature et sciences sociales, exilé en France puis aux États-Unis, et obligé de changer de langue d'écriture, qu'Oliver Agard restitue toute son originalité et sa pertinence dans son approche sensible de la modernité, nourrie par toute une série de courants qui ont marqué les années 1910-1930 (la sociologie de Georg Simmel, la phénoménologie, la philosophie de l'existence, le néo-marxisme, l'histoire de l'art de l'institut Warburg). Une telle approche qui s'oppose à la fois à un certain progressisme moderniste et au pessimisme culturel, mêlant une forme de critique et une observation méticuleuse, l'empathie et l'ironie, ne nous aiderait-elle pas à comprendre les ambivalences de notre modernité ?

02/2010

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Poésie

Poétique N° 169, février 2012 : Le renouvellement des formes

Le cinéma est à plus d'un titre un art des relations : un film ne peut être pleinement compris qu'en tissant le lien avec ce qui le dépasse dans le registre de l'histoire des formes (genre, série, reprise), dans celui de la pensée qu'il engendre chez le spectateur-philosophe (chacun de nous dans nos bons moments), ou encore dans l'étude de la mise en contact d'aires culturelles distinctes (la présence des Européens à Hollywood pour citer l'exemple le plus évident). La poétique historique des films, la "cinéphilosophie" et l'approche du cinéma en termes de transferts culturels apparaissent comme autant de chemins qui aident à explorer ce territoire relationnel. Mais au sein même de ces approches, un film, un texte, un penseur, un cinéaste insistent et franchissent des frontières décidément poreuses, donnant extension et valeur d'égide au procédé filmique qui mêle et relie à la fois les images : le fondu enchaîné. Ainsi font retour au long du livre les accords Blum- Byrnes, le film noir et la comédie américaine, Stanley Cavell et Gilles Deleuze, Albert Laffay et le baudrier du roi dans La Veuve joyeuse d'Ernst Lubitsch, Lettre d'une inconnue de Max Ophuls et Tout ce que le ciel permet de Douglas Sirk, la cinéphilie française et le CinémaScope, Walden de Thoreau et l'expression "ça, c'est du cinéma ! ", ce qui ne doit pas vraiment surprendre car, avec ces Fondus enchaînés, la collection "Poétique" s'ouvre au septième art.

03/2012

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Philosophie

La naturalité des images. Essai sur la représentation iconique

Initialement publié en 1986, ce livre propose une théorie de la "représentation par images" ou dépiction. Flint Schier défend une thèse intrinsèquement iconique, selon laquelle les images épousent les contours des objets qu'elles dépeignent. En cela, il s'oppose à Nelson Goodman, pour qui la relation entre représentation et objet représenté serait entièrement artificielle (le système des images étant assimilé à un langage). A la notion de ressemblance, Flint Schier préfère celle de générativité naturelle : alors que nous ne pouvons pas comprendre un nouveau mot sans qu'on nous dise à quoi il réfère, il nous est, selon lui, possible d'identifier un objet dans une nouvelle image et, partant, de comprendre une nouvelle image, sans que personne ne nous donne la moindre indication. Ce déplacement permet de porter un éclairage nouveau sur la théorie de la représentation, à la faveur d'un changement de paradigme qui voit la philosophie de l'esprit prendre le pas sur la philosophie du langage. Après avoir passé en revue les théories existantes (Ernst Gombrich, Nelson Goodman, mais aussi Richard Wollheim, Kendall Walton ou Jean-Paul Sartre), Schier examine la question de l'interprétation des images dans les conditions de la vie courante. Ce faisant, il renouvelle les concepts de recognition et de référence iconique qui lui permettent d'entrer en dialogue non seulement avec l'esthétique et la philosophie, mais aussi avec la psychologie, ouvrant la voie aux approches cognitivistes de la représentation qui se sont développées par la suite.

01/2019