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Psychologie, psychanalyse

La domination masculine n'existe pas

L'homme (avec un petit h et un pénis de taille variable) est une pourriture : c'est lui qui vole, viole, tape, tue, refuse de laver ses slips et préférerait crever plutôt que de vivre dans un monde où des bonniches ont le droit de devenir PDG. Voici la « version officielle » de notre histoire. L'histoire humaine est, dit-on, l'histoire d'une domination masculine, faite par et pour des hommes prêts à tout pour tenir les faibles femmes à leur botte. Sauf que cette histoire est fausse. Du moins en partie. Si les hommes ont le pouvoir, c'est parce que les femmes l'ont bien voulu, tout au long des 99,98 % de l'histoire de notre espèce. Et ces millions d'années qui nous ont vus devenir lentement ce que nous sommes, elles les ont passés à frétiller du derche au moindre indice de force, de puissance et de brutalité. Pourquoi ? Parce lorsque votre organisme renferme des ovaires et un utérus, que votre reproduction vous fait courir un danger vital aussi extrême qu'indispensable, et que vous vivez dans un environnement hostile, de tels attributs sont encore les meilleurs pour vous protéger, vous et le fruit de vos entrailles, et vous aider à transmettre vos gènes aux générations suivantes. En d'autres termes, il n'y a pas de domination masculine. Un tel système oppresseur, vertical et unilatéral n'existe pas. Ce qui existe, c'est une histoire évolutive qui aura poussé les deux sexes à des stratégies reproductives distinctes. En décortiquant les principaux territoires de la « domination masculine » – les inégalités scolaires et professionnelles, le harcèlement, les violences familiales et conjugales, le viol et les violences sexuelles, la culture de l'honneur, l'agressivité, la guerre et le terrorisme –, cet ouvrage non seulement les éclaire d'une lumière radicalement nouvelle dans notre paysage intellectuel, mais il permet surtout de mieux les comprendre et de les expliquer, quitte à risquer de saisir, au passage, que les femmes ne s'en sortent vraiment pas si mal…

10/2015

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Critique littéraire

Transfuge N° 119

Laszlo Krasznahorkai n'interrompt jamais celui qui lui parle. Il sourit, écoute, hoche la tête, répond. Il ne hausse pas la voix. Il parle d'une constante tonalité sourde et lente, portée par la tendresse de ses yeux. Il parle au même rythme qu'il écrit, en marathonien ou danseur, sans perdre son souffle. Lorsqu'il entame une phrase, on ne sait où celle-ci nous mènera, elle semble partir de rien, un détail, une anecdote, une blague, et s'amplifie petit à petit, charriant une pensée limpide, dépourvue de grandiose mais pas de magnétisme. Le génie de sa phrase a valu depuis trente ans à l'écrivain hongrois, depuis Le Tango de Satan paru en Hongrie en 1985 et surtout La Mélancolie de la résistance, au début des années quatre-vingt-dix, d'être saluée par les meilleurs lecteurs d'Europe et des Etats-Unis. Susan Sontag évoquait un "maître de l'apocalypse" , Sebald disait de sa prose qu'elle pouvait "entrer en rivalité avec Les âmes mortes" . Et l'on saisit ce que l'auteur d'Austerlitz trouvait en Krasznahorkai : une réponse à son propre sens du désastre, une variation sur la même esthétique de la déshérence qui était la sienne. Le Hongrois comme l'Allemand s'inscrivent contre le romantisme, le mysticisme, et toute forme de littérature qui se gorgerait d'un lyrisme qui les effraie. Tous deux sont les fils spirituels d'un Adorno qui croit au langage, tout en s'effrayant de ses débordements. Tous deux sont des écrivains du XXe siècle, et de ses échos, l'un de la Shoah, l'autre de l'URSS. Tous deux enfin sont des hommes dans l'histoire, et dans l'Europe, des hommes, qui cherchent à dire une forme "d'universalité" , de cerner un ordre dans le désordre. Aussi marquée par la catastrophe soit-il. Mais là où Sebald pour faire entendre cette apocalypse historique, choisissait le fragment et plaçait le silence au coeur du texte, Krasznahorkai use du procédé inverse : une plénitude sature ses livres, une recherche ininterrompue de sens, qui, si elle admet le mystère et ne cesse même de nous renvoyer à notre ignorance, ne s'y résout pas et appelle à la connaissance. Krasznahorkai appartient à la lignée des Hermann Broch, des Thomas Mann, d'une langue qui scande une pensée de la fin du monde, mais aussi qui porte le désir d'une humanité pensante. Cette gravité réflexive de l'écrivain, on la retrouvait dans les films de son ami Bela Tarr, qu'il écrivait avec lui. "Je suis du côté des hommes" me dit-il assez vite, "c'est à dire de ceux qui ne comprennent pas" .

04/2018

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Critique littéraire

Cher Pierre Larousse... 26 lettres à Pierre Larousse

Il y a peu de livres sur cet homme et pourtant il passa sa vie en leur compagnie, Larousse qui meuble nos bibliothèques. Une vie de passions et de combats Pierre Larousse, l'autodidacte qui dévore les livres et les études, suit à Paris les cours qui s'offrent à lui et le soir, noircit ses carnets de notes. Rien n'arrête sa soif d'apprendre et bientôt de transmettre, quitte à se tuer à la tâche pour nous offrir des manuels destinés à enseigner l'orthographe, mais aussi l'art de s'exprimer à l'écrit comme à l'oral. La lexicologie des écoles primaires, en 1849, fut son premier ouvrage. Suivirent en 1856 le Nouveau dictionnaire de la langue française, ancêtre du Petit Larousse, puis, en 1863, le Grand dictionnaire universel du xixe siècle, un rêve d'encyclopédiste : de quoi "instruire tout le monde sur toutes choses". Des mots dans lesquels on reconnaît le défenseur d'une école gratuite et obligatoire et des valeurs de la République. 2017 : l'année du bicentenaire Nous entrons dans l'année du bicentenaire de la naissance de Larousse (1817-1875) et, dans la suite des Cher Corbu, Cher Matisse, Cher Nicéphore et Chère Camille Claudel, ce Cher Pierre Larousse est une déclaration libre de ton à l'infatigable homme de progrès, à l'heure où chacun considère avec inquiétude les questions de l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, de l'orthographe en danger, de l'illettrisme en hausse, de l'évolution de la langue, de la réforme de l'orthographe et enfin, à l'heure des tweets et des textos, d'un nouveau vocabulaire. Les contributeurs se sont replongés de bonne grâce dans les souvenirs de leur premier dictionnaire et du Larousse que l'on se passait de mains en mains, que l'on feuilletait avidement ou que l'on affectait à quelque contre-emploi, mêlant roman familial et Histoire. Ils se sont plu à évoquer le mot que l'on cherche ou que l'on déforme, le mot de l'année, le mot à bannir et celui qui reste à inventer, des mots, toujours des mots et enfin : être ou ne pas être - dans le Larousse… La collection "Cher…" sous la direction de Sylvie Andreu Chaque titre est constitué d'une série de lettres qui s'adres-sent à un (une) artiste disparu(e) dont le génie créatif, laissé en héritage au monde des arts, est reconnu de tous. Cette collection est la rencontre d'artistes vivants avec celui ou celle qui aura marqué les esprits et son temps et dont l'influence et la trace sont, de près ou de loin, au coeur de leur propre création ; la liberté de ton est totale.

03/2017

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Généralités

L'Empire des Habsbourg. Une histoire inédite

La première grande synthèse sur l'Empire des Habsbourg, par un des meilleurs historiens européens. En se livrant à un véritable réexamen d'ensemble, Pieter Judson montre pourquoi et comment l'empire des Habsbourg a pesé d'un tel poids, et sur une si longue période, du XVIe au XXe siècle, dans l'existence de millions d'Européens du centre du continent. Au-delà des divisions linguistiques, religieuses, régionales et historiques, des femmes et des hommes, citoyens ordinaires, ont tous éprouvé un attachement commun à " leur empire", tandis que des administrateurs, des soldats, des politiques et des universitaires élaboraient des solutions inventives aux défis de la gouvernance du deuxième Etat d'Europe. Au cours des décennies antérieures et postérieures à sa dissolution, certains observateurs ont pu dénigrer l'Empire des Habsbourg, y voyant un patchwork dysfonctionnel de groupes ethniques hostiles les uns envers les autres et une sorte de vestige impérial, une relique anachronique. Judson passe au crible leurs motivations et explique à quel point ces critiques d'arrière-garde se sont trompés. En rejetant cette conception qui réduisait l'empire à une série de chroniques fragmentaires de nations en devenir, cette révision audacieuse se penche sur les institutions communes qui ont réussi à combler ces différences et ces distances en apportant de la stabilité et du sens à cet empire tentaculaire. En soutenant la création de nouvelles écoles, de palais de justice, et de chemins de fer, ainsi que les progrès scientifiques et artistiques, les monarques de la dynastie ds Habsbourg ont cherché à ancrer leur autorité dans les cultures et les économies d'Europe centrale. La hausse du niveau de vie dans l'ensemble de l'empire a renforcé la légitimité du régime, les citoyens apprenant à utiliser les mécanismes administratifs en vigueur à leur avantage, au plan local. Les nationalistes ont pu développer des conceptions originales à partir de leurs différences culturelles dans le contexte des institutions impériales, mais tous ont revendiqué l'Etat des Habsbourg comme leur maison commune. Les alternatives adoptées pour gouverner un territoire mosaïque - ; ainsi que les problèmes insolubles qu'il n'a pu résoudre - ; ont laissé une empreinte durable sur ses Etats successeurs en Europe centrale. Ses leçons n'en restent pas moins importantes aujourd'hui à l'heure de la construction européenne. " Avec L'Empire des Habsbourg, Judson tente une grande histoire unifiée de l'Autriche-Hongrie, destinée à notre époque. Après la lecture de ce livre, l'histoire des Habsbourg n'est plus la même". Natasha Wheatley, London Review of Books "Indispensable dans toute bibliothèque digne de ce nom". Simon Heffer, The Daily Telegraph " cet ouvrage doit être vivement recommandé à quiconque s'intéresse à l'histoire européenne moderne. " Tim Blanning, The Wall Street Journal

09/2021

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Sociologie

Inflexions N°13 Transmettre Janvier 2010

Avec pour thème "Transmettre" , la revue Inflexions pourrait paraître aborder un sujet relativement neutre. En effet, stricto sensu et de prime abord, du point de vue du militaire, s'il s'agit de transmettre des connaissances, un savoir-faire, voire une culture, on pourra penser que c'est affaire de pédagogie au sens le plus large. Transmettre une expérience est plus problématique, mais nous restons là face à des difficultés, précisément, pédagogiques. Quant à la transmission des valeurs, elle relève pour une large part de la "tradition" , dont la connotation reste, dans les armées, résolument positive : il s'agit bien de transmettre, mais, en l'occurrence, plus qu'un savoir, un savoir-être. Voilà donc un numéro d'Inflexions qui échapperait à la mise en évidence de problématiques aiguës, touchant au coeur de la conscience individuelle ou de la condition humaine, dont cette revue, en croisant les regards du soldat et de l'intellectuel, s'est fait en quelque sorte une spécialité ? Il n'en est rien, car si l'on va aux contributions "civiles" , tout se passe comme si l'on traitait d'un autre sujet. En effet, que ce soit pour le professeur Jean-Pierre Rioux ou pour la présidente Hélène Waysbord, la transmission est abordée sensiblement sous le même angle, celui du "devoir de mémoire" sur lequel s'interroge le premier, celui d'un "impératif catégorique" que met en évidence la seconde, l'un et l'autre se référant à la Shoah comme point focal... "02. Défendons à tous nos sujets, de quelque état et qualité qu'ils soient, d'en renouveler la mémoire, s'attaquer, ressentir, injurier ni provoquer l'un l'autre par reproche de ce qui s'est passé, pour quelque cause et prétexte que ce soit, en disputer, contester, quereller ni s'outrager ou s'offenser de fait ou de parole, mais se contenir et vivre paisiblement ensemble comme frères, amis et citoyens, sur peine aux contrevenants d'être punis comme infracteurs de paix et perturbateurs du repos public". Mais depuis Auschwitz, peut-il y avoir "repos public" ? Pour autant, au nom même de la mémoire, il y a des "frères, amis et citoyens" , dont le soldat est le délégataire pour user de la force des armes qui lui sont confiées, sans succomber à la barbarie. Se souvenir d'Auschwitz, sans se perdre dans le champ gravitationnel du "trou noir" de la Shoah, mais faire que ce soldat soit haussé au-delà de lui-même par l'appropriation des valeurs résolument positives qui lui sont transmises, tel est le défi. N'éclaire-t-il pas quelque peu celui du "devoir de mémoire" caractérisé par le professeur Rioux ? Si tel est le cas, à travers ce thème, la revue Inflexions est bien dans sa vocation.

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Fantasy

Le septième guerrier-mage

Prix Imaginales des lycéens 2016 J'ai pillé, brûlé, tué. Puis j'ai déserté l'armée la plus puissante du monde. Je voulais être libre, vivre la belle vie loin de cette foutue guerre... Mais voilà que je dois défendre un village de paysans contre cette même armée dont je portais les couleurs. Des milliers de soldats sont en marche. Former des combattants, monter des fortifications, trouver des armes... Ces culs-terreux croient dur comme fer que je porte le pouvoir d'un Guerrier-Mage. Moi, je ne donne pas cher de nos peaux. Mais il y a au moins une personne dans cette vallée que je ne pourrai jamais abandonner, alors j'irai jusqu'au bout. Mon nom, c'est moi qui l'ai choisi : je suis Jal, celui-qui-ose. " Un roman passionnant qui arrive à vous accrocher dès la première page. Original, bien rythmé, bien écrit, au style simple, limpide - on tombe sous le charme des personnages. " Gamalive " Imaginez les Sept Samouraïs de Kurosawa, le tout revisité à la sauce western avec un déserteur bad ass qui n'a rien d'un enfant de choeur. " Jean-Sébastien Guillermou, auteur des Pirates de l'Escroc-Griffe Court extrait : Sache, dit-elle, que je suis le seigneur de ces lieux. Je défends la vallée de Thorkel, depuis la tête d'elfe taillée dans le roc jusqu'au col de l'aigle. La moindre brindille, le moindre caillou, est sous ma protection, ainsi que tous ceux qui vivent ici. Je l'écoute à peine, car elle vient de glisser un brin d'herbe-de-prince dans ma bouche et je suis bien trop occupé à essayer de l'avaler. Sa douce brûlure épicée envahit mon corps, et la douleur de mes blessures s'estompe peu à peu. S'il vous plaît... protégez Gloutonne... Dame Rikken se penche sur moi. Que dis-tu, Sudien ? Ses yeux d'un bleu glacial me ramènent à la réalité. La douleur a reflué, je flotte comme sur un nuage. Où sont... mes deux compagnons ? Morts. Chienne de guerre. Et les cavaliers du roi... , dis-je dans un murmure. Eux aussi, ils sont... ? Plus que morts. Ils sont démembrés, déchiquetés, en miettes, répond-elle avec un étrange sourire de connivence. Quoi ? C'est vous ? Qui... qui les avez tués ? Le sourire disparaît. Elle me jette un regard étonné. Bien sûr que non. Qui, alors ? C'est toi. Tous les quinze. Tu ne t'en souviens pas ? Hein ? Moi ? Elle hausse les épaules. Maintenant, joli coeur, je vais arracher la lance d'un coup sec. Je te préviens, ce sera douloureux. " Il n'y a pas de combat sans souffrance ", disait Maître Hokoun. © Bragelonne 2015

05/2022

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Histoire internationale

Le syndrome Foccart. La politique africaine de la France, de 1959 à nos jours

Jacques Foccart a été, dans la République gaulliste de 1959 à 1974, le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches. « Monsieur Afrique » incarne encore aujourd’hui dans les esprits la « Françafrique » néocoloniale, avec tout ce que cela peut impliquer d’interventions politique et militaire, de corruption des dirigeants, de rôle trouble d’intermédiaires ou de coups tordus de mercenaires. Après son départ, ses successeurs ont marché dans ses pas, mélange subtil d’héritage des cadres tracés par les accords bilatéraux et de volonté personnelle de chaque président. Depuis les indépendances, l’Afrique a ainsi constitué un prolongement de la politique hexagonale. La pensée fondatrice de Foccart n’a, sur ce point, que peu évolué avec ses successeurs : « Les relations franco-africaines ne se situent pas seulement en effet sur le plan des relations diplomatiques, elles revêtent un caractère de coopération entre la France et ces États dans les secteurs les plus importants de leurs activités. De plus, elles se situent sur un plan de liens amicaux et personnels ». L’Afrique constitue donc bel et bien le coeur de l’influence française, dans le concert des nations et la sécurité mondiale, pendant la Guerre froide comme après. Pourtant, au lendemain de la chute de la menace communiste, la France a de moins en moins maîtrisé les événements sur le continent, et semblent avoir éprouvé de plus en plus de peine à offrir une ligne claire et continue de son action. La « méthode Foccart », pour être convenablement comprise, doit être réinscrite dans une logique générationnelle : celle des classes politiques qui ont préparé puis orchestré la décolonisation de l’Empire français des années 1940 aux années 1980. Trop souvent sortie de son cadre chronologique pour être analysée comme une recette politique des relations francoafricaines, la « méthode Foccart » a laissé place au « syndrôme Foccart », à l'idée qu’il y aurait eu une politique africaine unifiée, tant dans ses objectifs que dans ses moyens, pour l'ériger en socle du grand dessein national imaginé par de Gaulle. Une idée fausse qui pourtant est restée, consciemment ou inconsciemment, l’horizon des relations franco-africaines pour tous ses successeurs au cours du demi-siècle qui succède aux indépendances.

10/2012

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Littérature française

Les eaux troubles du mojito. Et autres belles raisons d'habiter sur terre

Sans doute, ce nouveau recueil est-il particulièrement "solaire", invités que nous sommes à goûter au plaisir transgressif du mojito, à se faire surprendre par une averse, à tremper nos lèvres dans la perfection transparente de la pastèque... Mais chez Philippe Delerm, le soleil ne va jamais sans pluie, et le bonheur sans mélancolie. Grand lecteur de Jules Renard, l'auteur le cite en exergue : "Le vrai bonheur serait de se souvenir du présent". Ce présent qui ne cesse de s'échapper, bien sûr, et dont nous avons déjà la nostalgie alors même que nous le vivons. Voici quelques exemples de ces textes. "Tendre est la vie cruelle" : sur l'amour fragile de deux personnes qui, à près de 60 ans, ont plus de passé que d'avenir à vivre ensemble, mais qu'un baiser volé va rappeler à leur adolescence. "On ne peut pas être plus près, plus chauds, plus confondus. Et pourtant c'est le fragile qu'on sent." Le bonheur de "Danser sans savoir danser" : on n'a jamais été de ceux qui fréquentent les boîtes de nuit. On admirait ceux qui, sur les pistes de danse, évoluaient si facilement. Mais un jour, à un mariage, "on choisit de danser. Danser, c'est un grand mot. On bouge comme un ours. Mais ce n'est pas grave. On a passé l'âge des susceptibilités. Chance, ça commence par un twist. On peut jouer son insuffisance au deuxième degré, en pliant les genoux, avec un mouvement de bras qui ne donne pas le change, mais semble se moquer de toute une époque - la nôtre. "Le mensonge de la pastèque" : "Elle est trop belle. Etrange. Est-ce qu'on la boit, est-ce qu'on la mange ? Elle est comme une fausse piste du désir. (...) La mangue et la goyave ont goût de mangue et de goyave. La pastèque n'a goût de rien et c'est donc elle qu'on désire en vain. Elle est la perfection de son mensonge (...) Elle n'est qu'un mirage de la chaleur et de l'été. "

08/2015

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Littérature française

Fugato

Collaborateur des plus célèbres metteurs en scène d'opéra, Carlo s'éloigne de Milan, exaspéré par les mondanités de son milieu. Il accepte avec plaisir de donner des cours de dramaturgie, à Lecce, au sud de l'Italie. Il y rencontre Giovanna, membre de l'orchestre du Teatro Paisiello. D'abord réservé à l'égard de son professeur, Giovanna cherche à se lier avec Carlo. Lui se rapproche de plus en plus de cette violoniste étrange, douée, mystérieuse, aux grands yeux noirs, et se laisse séduire par elle. Lors d'un bel après-midi ensoleillé, Giovanna perd sa virginité. S'est-elle éprise de Carlo dont le tact, la maturité la rassuraient contre toute violence au cours de l'acte ? Pour l'ancien jeune homme, cet amour est comme une révélation, un éblouissement, une aventure régressive unique et ultime. En apparence maître de son désir, il devient en réalité désespérément soumis à cette fille. A ce stade de son histoire, le couple ne peut pas se retrouver régulièrement, Carlo habite un studio mis à sa disposition à l'Archevêché, et Giovanna, logée dans le palais du duc de Capraja, n'a pas le droit de recevoir des visiteurs chez elle. Des amis compatissants mettent leurs appartements à la disposition des amants. La galerie des personnages complices – un producteur de films érotiques, un fou des îles de la Méditerranée, gourmet d'anatomie féminine intime, un professeur ascète qui allume la première fois le chauffage pour accueillir son collègue et sa petite amie, apporte des notes pittoresques au récit.   Giovanna, dont les yeux se révulsent quand Carlo la pénètre, recherche le plaisir quelque part "au-delà des mers", dans une autre hémisphère que la nôtre. Elle l'accueille dans son intimité, mais aux soubresauts de l'âme ne correspondent pas ceux de son corps. Carlo s'efforce en vain d'accorder le rythme de leurs corps à celle de la musique qu'ils écoutent.   Fugato vise à explorer ces zones obscures, sans fausse pudeur. Grâce aux interventions du romancier et aux confidences des personnages, leur terrible passé se révèle alors aux lecteurs.

02/2017

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Littérature anglo-saxonne

La garden-party

Sans doute le plus célèbre des recueils de Katherine Mansfield, l'une des plus grandes nouvellistes du xxe siècle, morte à 33 ans il y a tout juste cent ans, contenant notamment l'emblématique Sur la baie. Le recueil le plus célèbre de Katherine Mansfield Katherine Mansfield a vécu une enfance assez solitaire, envoyée à 13 ans parfaire son éducation au Queen's College de Londres, dans un certain dénuement. Un premier mariage malheureux, une fausse couche et, à 23 ans, un premier recueil de nouvelles, Pension allemande. Suivront, en quelques années d'une vie aussi brève que vagabonde, Félicité, La Garden-Party et Le Nid de colombes. Ils confirment un talent singulier, mélange de gravité et d'" humour un peu meurtri " (Marcel Arland). Sens de l'ellipse et de l'anecdote infime, finesse de touche impressionniste, fraîcheur et sincérité des sentiments, apprentissage de la douleur physique et morale : autant d'expressions d'une sensibilité extrême et d'une conscience du mal qui la portent aussi bien à l'hédonisme qu'à l'ascèse dans l'orbe de Georges Gurdjieff, dont elle reçoit l'enseignement théosophique au prieuré d'Avon, où elle mourra de tuberculose le 9 janvier 1923, à l'âge de 33 ans. Dernier recueil publié de son vivant, en février 1922, La Garden-Party est peuplé de petites gens, domestiques, ouvriers, vieilles filles, petits enfants. Composé en quelques mois, à Menton et à Montana, en Suisse, il contient l'une de ses plus célèbres et plus longues nouvelles, Sur la baie. L'English Review salua " une Maupassant au féminin ", la critique rapprochant son art de celui de Tchekhov, mélange d'ironie et de compassion. Dans une préface, en 1929, Edmond Jaloux a évoqué ces " lambeaux de réalité arrachés à la douleur ", " tendres et délicates merveilles " que l'on " chérit avec son coeur et non avec son esprit ". Inclut les nouvelles : Sur la baie - La garden-party - Les filles de feu le colonel - Mr et Mrs Colombe - Jeune fille - Vie de Maman Parker - Mariage à la mode - Le voyage - Miss Brill - Son premier bal - La leçon de chant - L'étranger - Jour férié - Une famille idéale - La femme de chambre.

01/2023

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Poésie

L'horizon d'un instant

" Tout dépend de l'instant. C'est lui qui détermine la vie. " C'est sous le signe de cette phrase fulgurante de Franz Kafka, le " Loup de Bohème " comme il le nomme, que se place L'Horizon d'un instant de Pierre Cendors. Cela dit une volonté d'intensifier chaque instant de notre vie errante à travers les bruissements cosmiques : " Ne cherchons pas à quitter l'instant avant que n'advienne son incandescence. Laissons en nous son gisement continûment s'accroître. " L'horizon d'un instant témoigne d'une grande attention aux présences terrestres, et d'un acte poétique incarné, jour après jour, durant plusieurs mois, dans un site montagneux, au contact des forces muettes du vivant. Muettes, bien que parlantes à qui se laisse traverser de leurs murmures sauvages. Cela demande un décentrement du regard et de l'écoute : " Prêter une intense écoute aux présences non humaines : celle des hordes nuageuses au-dessus des terres, celles des pierres, des sources et des forêts massées au sol, que cingle inépuisablement l'averse des lumières. " Pour laisser passer ces hordes nuageuses, ces averses lumineuses, ces nuits anciennes entre les lignes, Pierre Cendors joue avec l'étendue blanche des pages, qui devient une image de l'immensité silencieuse. Comme une lueur dans ces espaces vierges, un dialogue entre deux voix intérieures se noue. L'une murmure par exemple : " Une montagne blanchie par la nouvelle neige. L'ombre d'un nuage glissant sur un versant. Des vents errants s'entrecroisant sur la lande embrumée. " Et l'autre répond : " Seul nous parle ce qui est sans parole. " Pour saisir quelque chose des paroles sans paroles soufflées dans les espaces sauvages, la prose poétique de Pierre Cendors suit une ligne tremblante, errante, spiralée. Elle nous enseigne à ne rien attendre, ne rien prévoir, à tourbillonner, s'élever avec chaque instant libéré des logiques temporelles ordinaires : " Nous n'irons plus loin sans d'abord nous arrêter au pied des cimes de cet instant. Laissons l'instant, tout instant, se hausser à son altitude d'astre dans l'immobilité respirante d'une présence. "

09/2023

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Mordu par protection

Quand la dernière chose que vous voulez est tout ce dont vous avez besoin... Seb Calloway n'est pas intéressé par les métamorphes. Après que son meilleur ami s'est lié avec l'un d'entre eux, il s'abstient de s'impliquer avec eux - même s'ils sont très sexy - afin d'éviter que la même chose lui arrive. Pourquoi prendre ce risque pour quelques heures de plaisir ? Tim Walters est le médecin de la meute. Considéré comme discret et non menaçant selon les normes de la meute, il se félicite d'être capable de rester calme et en contrôle à tout moment. Désespérant de se lier à quelqu'un, il sait que son intérêt pour Seb est futile, mais il ne semble pas pouvoir s'en empêcher. Alors que la sécurité de Seb est menacée, Tim et lui doivent feindre une relation afin d'assurer la sécurité de Seb. Malgré le refus de ce dernier d'être autre chose qu'un ami avec des bénéfices, ce qui commence par une fausse relation devient rapidement plus - pour Tim en tout cas. Si Tim ne veut pas finir le coeur brisé, il doit prouver à Seb qu'aimer un métamorphe ne signifie pas se perdre lui-même. "Une rock star sans rythme est un homme sans âme" - Stone Lockhart En tant que chanteur d'un des groupes les plus en vogue de la scène rock, les baises sont gratuites, les drogues sont faciles et la musique est essentielle. D'aussi loin que Stone s'en souvienne, Willow a toujours été sa mélodie - les notes qui tissent son âme. Son rythme. Jusqu'à ce qu'il la rejette. Il ne lui reste qu'une poignée de pilules et quelques lignes de poudre pour l'oublier. Et il essaie, encore et encore. Sobre et prêt à arranger les choses, il est confronté au fait que Willow est passée à autre chose. Ce n'est plus la même fille qu'il a quittée. Willow est une femme sûre d'elle et de ce qu'elle veut dans la vie. Certaine de savoir qui elle est censée aimer. Stone est peut-être perdu sans son rythme, mais Willow en est sortie gagnante.

11/2021

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Espionnage

Complots Toxiques - Manipulations secrètes et Pouvoir

Un ouvrage qui plonge dans les milieux les plus étranges d'un vécu d'espion. Basée sur une réalité underground du Renseignement et de jeux d'influence et, de manipulation à une échelle où la planète ressemble à un immense jeu d'échecs, cet ouvrage met en scène l'auteur lui-même. Lorsqu'il vivait à Riga en Lettonie, il reçut d'un général russe des documents dont la fiche d'un Officier de l'Ex KGB, vivant sous une fausse identité au Québec par floutage. Cet agent va nager dans les eaux troubles des intrigues politiques financières et économiques. A travers lui apparaît l'influence déshumanisée de l'après-guerre froide où se mélangent les intérêts d'Etat et les intérêts privés. Dans un monde fracturé, à l'heure d'une mondialisation qui rend tout opaque, des hommes déstabilisent et trafiquent dans une course au Pouvoir, aux côtés des datas et des algorithmes. Cet ouvrage montre une réalité méconnue et par définition secrète. Et l'auteur s'y connaît. Grâce à des intrigues haletantes et sa connaissance pointue du milieu du renseignement, Patrick de Friberg (1964) construit depuis deux décennies une oeuvre floutée et donc romanesque unique en son genre. Sa capacité à traiter des sujets d'actualité a suscité auprès du public un regain d'intérêt pour le roman d'espionnage, et fait de lui une figure de proue du thriller en France et au Canada. Français né en 1964, Patrick de Friberg a choisi la carrière militaire. Devenu financier dans le milieu bancaire puis dans l'industrie, il a vécu de l'intérieur l'effondrement du bloc soviétique. Tous ses ouvrages s'appuient sur une réalité historique, des enquêtes fidèles, par exemple sous la forme du roman. Il a écrit depuis trente ans, pour lui et d'autres, une quarantaine de romans, qui le feront devenir Officier des Arts et Lettres en 2020 et qui lui permettent de rejoindre le jury du Prix Cyber en 2021. Parmi les ouvrages de l'auteur, on trouve sans être exhaustif : Nous étions une frontière, Le Dossier Rodina, Genetik Corp, Le Codex des Espions ou encore La Doctrine Guerrassimov. Son premier ouvrage aux éditions Code9 inaugure une série de livres à ne pas douter à succès.

01/2023

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Religion

DOZULE. Un témoignage au service de la vérité

Le 28 mars 1972 à 4 h 35 du matin, Madeleine Aumont, couturière à Dozuié, petit bourg du Calvados, aperçoit dans la nuit une grande lumière et voit se former dans le ciel une croix immense. Elle entend une voix lui dire " Ecce Crucem Domini " (voici la croix du Seigneur), ce qu'elle ne comprend pas, ne connaissant pas le latin. Par la suite, elle verra de nombreuses fois le Christ qui lui donnera un message en lui demandant de le faire connaître d'abord aux prêtres et à l'Eglise. Les apparitions de Dozulé sont certainement les plus décriées de toutes celles qui sont actuellement discutées. Elles sont pourtant les plus méconnues. Jamais condamnées sur le fond mais volontairement étouffées et couvertes de sarcasmes, la mémoire en est restée vivante depuis plus de 20 ans. Cependant, parce qu'il était abandonné par la hiérarchie responsable, le phénomène de Dozulé a très rapidement été enfermé dans le zèle parfois intempestif et abusif, souvent très maladroit de certains de ceux qui s'en sont faits les défenseurs. Exagérations, erreurs, affabulations sur les faits eux-mêmes, ont profondément brouillé l'image de ces apparitions et faussé le sens véritable du message. Très tôt, et contrairement aux apparences, Madeleine Aumont elle-même fut écartée et ignorée par ceux qui voulaient à tout prix imposer leur version des faits. Ce livre s'adresse aux personnes de bonne volonté qui veulent s'informer pour connaître et comprendre. Dans une première partie, il relate, d'après les documents authentiques, le déroulement des apparitions et donne les messages reçus. Dans une deuxième partie, il retrace le cheminement obscur de la vérité au milieu des embûches multiples et contradictoires, suscitées par les partisans comme par les adversaires. Il montre comment se manifeste peu à peu, et malgré tout, cette Force silencieuse de la Vérité. Enfin, et pour la première fois, hors quelques brefs articles de presse, il donne la parole à Madeleine qui raconte elle-même les merveilles qu'elle a vues, témoigne des immenses grâces reçues et fait justice avec sérénité des erreurs et des mensonges largement répandus.

03/1994

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Histoire de France

Journal de Cléry

Jean-Baptiste Cléry était le valet de Louis XVI. Son célèbre journal retrace "de l'intérieur" le récit des événements survenus au Temple, et se veut un complément utile pour ceux qui cherchent des éclaircissements historiques à diverses zones d'ombre entourant encore la captivité de la famille royale. Après la mort du roi, le journal de Cléry connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions en français. Afin de discréditer ces mémoires, le Directoire fit publier une fausse édition intitulée "Mémoires de Monsieur de Cléry sur la détention de Louis XVI". Dès que Cléry en eut connaissance, il porta plainte en juillet 1801 et signa une tribune dénonçant la manoeuvre dans le journal Le Spectateur du Nord. Après la mort de Cléry, un de ses frères, Pierre-Louis Hanet, publie à Paris en 1825 des Mémoires où il s'efforce de justifier ses actions au service de la Première République, et tente de montrer que Cléry resta fidèle à la royauté. Jean-Baptiste Cant Hanet, dit Cléry (1759-1809), est le dernier valet de Louis XVI à la prison du Temple. Après la mort du roi, sans ressources, il trouve un emploi dans les bureaux des subsistances de la ville de Paris, puis il quitte la France et rejoint Madame Royale en Autriche où il entreprend la rédaction de son Journal. Il tente de publier son Journal à Vienne, mais n'en obtient pas l'autorisation et le fait imprimer à Londres, en 1798. Le livre connait un grand succès et comporte pour la seule année 1798 sept éditions londoniennes en français. Autorisé à rentrer en France, il n'y revient qu'en 1803. Napoléon Bonaparte, qui cherche à s'attacher d'anciens serviteurs de la Couronne, lui fait proposer le poste de premier chambellan de Joséphine de Beauharnais, mais Cléry refuse et s'exile à nouveau. Il rejoint Marie-Thérèse de France, à Varsovie puis à Vienne où il meurt en 1809. Réédition 2020 en hommage à l'Ami des Livres, bouquiniste en exercice depuis près de soixante ans au 13 Rue des Lois, à Toulouse.

09/2020

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Littérature érotique et sentim

Madame Connasse. Romance

Succomber à cette attirance inattendue pourrait briser son équilibre déjà fragile... Agathe, cousine de Corentin Connard, reprend les affaires de Separagence. Après une année en Espagne à se remettre d'une fausse couche dans l'alcool et l'allégresse, elle revient affronter ses vieux démons : un ex-fiancé trompé, une famille abandonnée sans un mot. Et... comme si tout cela n'était pas suffisant, il fallait aussi que cette chère Ella, alias Miss Parfaite, alias la fiancée de son frère, débarque dans sa vie pour mieux la chambouler... Madame Connasse sera-t-elle la digne héritière de Monsieur Connard ? Entre amour et raison, venez découvrir ce nouveau triangle amoureux plein de surprises ! EXTRAIT Nous sommes en plein été, pourtant, j'ai des frissons. Passée la colère des derniers jours, me voilà toute chose face à Ella, une midinette de vingt ans. Sa beauté éblouit, son calme me sidère et la façon dont elle me regarde me rend fébrile. Ella est tout ça à la fois, douce, apaisante, hors du commun. Et j'ai peur de ce qu'elle va me dire. J'ai la trouille de l'entendre me parler de Tobias. Je tremble de la voir se fermer, me rejeter ou me dire que notre amitié n'a plus lieu d'être maintenant qu'elle l'a récupéré. - Je ne veux pas te perdre, Agathe, commence-t-elle d'un ton décidé. En réalité, elle m'a déjà perdue. Je ne suis plus la même depuis que la révélation du siècle m'a frappée de plein fouet. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Une histoire qui m'a happée, une écriture agréable mélangeant amour et humour à la perfection. Oui, j'ai ri et j'ai été émue. - carinesanchez, Babelio Un récit qui, sous couverture de légèreté, aborde des thèmes puissants qui ne laisseront pas indifférents. - Maanilee, Babelio A PROPOS DE L'AUTEURE Sonia Miot a vécu une vraie romance dans la vie : elle s'est mariée à son amour de collège ! Dans la vie de tous les jours, elle est conseillère clientèle, mais sa tête déborde d'histoires d'amour et de bonshommes qui s'agitent, l'obligeant à prendre la plume pour écrire leurs aventures.

09/2019

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Littérature étrangère

Franz Schubert Express, Prague-Vienne. Suivi de Gustav Mahler Express, Vienne-Prague

A bord du train qui la conduit de Prague à Vienne, l'excentrique Maya Ney, psychologue à la retraite et aspirante détective, fait des rencontres un peu inhabituelles à bord du Franz Schubert Express, train qui assure la liaison entre Prague et Vienne, et, un an plus tard, à bord du Gustav Mahler Express, qui relie Vienne à Prague. Dans le premier trajet, elle fait la rencontre d'une femme intrigante. Assise à ses côtés, l'élégante Clara Blau l'émeut par les larmes qu'elle verse à la lecture des lettres d'Apollinaire. Lettres d'amour mais aussi lettres de tromperie, puisque le poète écrivit au mime moment de sa vie à sa promise et à sa maîtresse. Sa voisine de train se confie alors : se qualifiant elle-même de "veuve-divorcée", elle nourrit une haine viscérale à l'égard de celle qui fut l'épouse de son mari durant les trois dernières années de sa vie, ancienne femme de compagnie de sa propre belle-mère, Elfriede. Cette Ingrid tant haïe écrivit après la mort de son mari les mémoires d'Elfriede, ancienne danseuse qui entretint sa vie durant une relation secrète avec le père de son fils. De confidence en verre de cognac, Maya Ney devient peu à peu fascinée par l'histoire de Clara. Qui est cette Ingrid, fausse femme de chambre devenue écrivain ? L'histoire de la famille Blau est-elle l'expression de ce sentiment étrange qui l'étreint dans les rues de Vienne, sorte de mélange inextricable de raffinement et de cruauté ? Et un an plus tard, à bord du Gustav Mahler Express, Maya Ney prend une place, en première classe pour avoir la paix mais deux personnes étranges entrent dans son compartiment et Maya, malgré elle, devient témoin de leurs échanges intimes et bizarres. On apprendra qu'ils se sont échappés d'un hôpital psychiatrique et ils se prennent pour le couple Gustav Mahler et sa femme Alma ! La passivité de Maya avait eu des conséquences dévastatrices dans Prague Schubert Express, mais les événements tragiques qui surviendront dans le Gustav Mailer Express la forceront Maya à agir.

09/2013

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Droit

La protection internationale de l'enfant en droit congolais. Présentation du cadre familial et analyse de la pratique judiciaire et administrative de la République Démocratique du Congo en matière d'adoption internationale et d'enlèvement international d'

Cette étude est consacrée à l'examen des mécanismes de protection internationale au bénéfice de l'enfant prévus par le droit congolais. Pour ce faire, elle a choisi deux exemples en guise d'illustration : l'adoption internationale et l'enlèvement international d'enfants. Elle part de l'idée que la place de l'enfant dans la tradition africaine influe fortement sur son degré de protection dans le droit moderne, car l'autorité croit que l'enfant est déjà pris en charge par la famille élargie et le clan en application du principe de solidarité clanique, et qu'il ne peut donc tomber dans le besoin et l'abandon. Malheureusement, cette croyance est fausse. L'étude analyse le système de l'adoption en RDC où le Code de la famille de 1987 organise une adoption simple, à l'exclusion de l'adoption plénière. Elle analyse aussi le système de la garde d'enfants en cas de séparation parentale ou de divorce. Ici, la garde de l'enfant est automatiquement attribuée à l'un des parents, (souvent le père) et à son clan; et ce clan est déterminé à l'avance avant la naissance de l'enfant. Par ailleurs, le droit congolais fait la part belle aux règles coutumières bantoues d'après lesquelles l'enfant n'est pas un sujet de droit à part entière au même titre que les adultes et ne peut prétendre aux mêmes droits. Il appartient au contraire à sa famille et à son clan dont il doit assurer la survie. Et ce but de l'enfant se confond avec celui du mariage dans sa triple dimension d'alliance, de contrat et d'institution de protection. Dans ce contexte, l'Etat doit s'attaquer au dualisme juridique et donner un sens à son appartenance à la famille moniste pour permettre à l'enfant de bénéficier de la protection prévue par la CDE et le droit moderne en général. Ainsi posé, le problème dépasse le seul cadre de la RDC pour embrasser l'ensemble des pays subsahariens. Un premier regard cursif sur la situation dans les autres pays des Grands lacs africains (le Rwanda et le Burundi) a confirmé cette impression.

02/2013

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Humour

Chroniques de La Montagne 1962-1971

" Je n'ai jamais le temps de dégorger le vingtième de ce que j'accumule, et plus tard, ce sera trop tard. " Pour répondre à cette urgence, Alexandre Vialatte (1901-1971) a créé un genre littéraire qu'il a poussé à la perfection : la chronique. Depuis sa vingt et unième année et jusqu'à sa mort, il en a composé par centaines, pour La Revue rhénane, Le Crapouillot, L'Intransigeant, Le Moniteur, L'Epoque, La Nouvelle Revue française, La Revue hebdomadaire, Marie-Claire, Le Journal de l'Est, Le Petit Dauphinois et, pendant les dix-huit dernières années de sa vie, pour le grand quotidien auvergnat La Montagne. Ce quotidien lui offre toutes les semaines une demi-colonne ou une colonne entière et lui laisse une totale liberté de parler de ce qu'il veut, à l'exception de la politique. Ainsi, tous les dimanches soir, Vialatte porte sa copie à la gare de Lyon, la dépose au wagon postal du train de vingt-trois heures quinze. En dix-huit ans, ce n'est que deux ou trois fois qu'il a manqué son rendez-vous. Et de quoi parle-t-il semaine après semaine ? De tout, de rien. Tantôt il aborde un roman, tantôt une pièce de théâtre ou un recueil de poèmes, parfois il parle d'une rencontre, évoque un film, se gausse d'une vérité première, approfondit un lieu commun, commente un proverbe. La chronique est l'œuvre d'un promeneur, d'un flâneur, d'un curieux d'un philosophe. " Nous sommes allés cherchant des hommes, comme Diogène, pour leur demander des maximes ou des fenêtres sur l'horizon. " C'est un genre essentiellement poétique, qui peut attraper n'importe quel sujet au vol. Même le plus éphémère se trouvera, par la grâce du style, chargé de sens. " Une chronique, il faudrait la faire pousser comme une herbe dans les fentes d'un mur, dans les pierres de l'emploi du temps. " Vialatte, à sa manière, nous restitue le temps perdu. Il appartient à la famille des Saint-Simon et des Proust.

10/2000

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Poches Littérature internation

Tirana blues

Au départ, une scène banale de la vie quotidienne : un homme prend un bain. Il est professeur d’histoire, change sans arrêt de numéro de téléphone et trompe sa femme. Il va être victime d’un attentat. Qui a voulu le tuer ? Première question, et qui nous laisse légitimement penser que l’on vient d’ouvrir un roman policier. Il y a un flic, une victime, il y a même une femme superbe ; fausse route pourtant.La suite du récit est prise en charge par trois narrateurs bourrés d’états d’âme et dont le seul lien est d’être concernés par l’attentat : le professeur lui-même, un des responsables de l’attentat et l’inspecteur qui mène l’enquête.Le professeur d’histoire est dans le coma suite à l’explosion de sa voiture. Convaincu qu’il est devenu un fœtus génétiquement modifié, il erre entre la vie et la mort, dans un univers mi-fictionnel, mi-réel, revivant d’une manière fantasmée ses escapades adultérines dans un hôtel de bord de mer pour couples illégitimes. Rien n’est dit de plus.L’un des responsables est un tout jeune homme. Il est caché pour échapper à la police et en attente de nouveaux papiers pour quitter le territoire. Dans sa planque, il entame une confession où il relate son existence morose depuis son échec à l’école de médecine – il n’avait pas suffisamment d’argent pour payer les pots de vin. Après avoir connu la glande, l’exil et l’immigration clandestine, il commence à travailler pour la mafia. Rien n’est dit sur les raisons de l’attentat.Dernier narrateur : l’inspecteur de la DGBC Zabit Kurti, personnage à la limite du burlesque flanqué de deux assistants « l’analyste » et « l’amuseur » ; il tente de résoudre l’enquête. Grâce à lui, l’intérieur du système politique albanais est autopsié et l’on découvre que les hauts fonctionnaires eux-mêmes font partie du Milieu.Tirana blues est un roman contemporain comique qui se moque avec intelligence du pourrissement d’une société gangrenée par la mafia et dont les personnages eux-mêmes acceptent le jeu des faux semblants.

10/2011

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Beaux arts

Bordeaux, les formes du désir. Un abécédaire pour voir la ville autrement

Il suffit d'un regard pour que, de manière inexpliquée, presque magique, un fragment remarquable ou insolite de notre environnement le plus quotidien, qui nous avait jusqu'ici échappé, se révèle avec la force de l'évidence. Comme un secret enfoui dans les arcanes de la mémoire, dans les volutes de l'inconscient, qui refait surface. Et nous parle. Infatigable explorateur urbain, Marc Saboya, historien de l'architecture, offre ici un recueil de notes de promenades à travers Bordeaux, telle que la cité se présente à nous aujourd'hui, c'est-à-dire dans toute la plénitude de son décor retrouvé, dans toute son infinie diversité. Insatiable chasseur de ces détails (une corniche tronquée, une cariatide sectionnée) ou de ces caractéristiques (le "Bordeaux classique", le gothique vintage de Sainte-Croix ou de Charles-Perrens) qui "font sens" à condition qu'on sache les reconnaître, il recrée, dans ce dictionnaire sensible et réjouissant, le récit d'une ville au visage intemporel et pourtant toujours changeant. Voyages dans l'espace de la ville et dans le temps de l'humanité, ces parcours qui épousent la fausse fantaisie d'un abécédaire - de A comme "Alchimie" à Z comme " Ziggourat " - entraînent le lecteur dans l'imaginaire merveilleux d'un Bordeaux réenchanté par la force du regard, tout en proposant des correspondances rimbaldiennes à destination de Venise, Cordoue, New York ou Le Caire, ainsi que des escapades "régionales" à Hendaye ou chez Montaigne... Sait-on tout ce que doit la munificente place de la Bourse au théâtre de Vicence ? En quoi le port de Bordeaux a-t-il pu évoquer la baie de Constantinople à Saint-Simon ? Ouel message porte ce soulier abandonné sur une corniche de maison rue Condillac ? Ouel dialogue s'instaure-t-il entre les flèches gothiques de la cathédrale Saint-André et le signal Art déco du Mama Shelter ? Oue deviennent les visions urbaines du futur lorsque celui-ci est dépassé, tel le Mériadeck de Chaban ou le quartier de La Bastide jadis rêvé par Ricardo Bofill ? Bordeaux bruit de mille et une images qui murmurent à l'oreille de qui plonge dans le décor mouvant de son architecture comme dans un miroir d'eau.

04/2018

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Récits de voyage

Maewan, l'aventure arctique. Marins et alpinistes autour du monde

Erwan Le Lann a aimé passionnément la montagne sous toutes ses formes : il a été grimpeur, alpiniste globe-trotter, base jumper, organisateur d'événements pour un grand fabricant français de matériel de ski. Un jour, il s'est souvenu de ses racines bretonnes et a rêvé un grand voyage autour du monde, à la recherche des montagnes accessibles seulement par la mer. Il a acheté et restauré un bateau auquel il a donné le nom du dériveur de son enfance : le projet Maewan Adventure Base était né, un voyage de quatre ans, auquel tous ses amis aventuriers sont invités à participer. En février 2015, Maewan a descendu l'Aber Wrac'h et mis le cap sur l'Islande pour une navigation initiatique en plein hiver dans l'Atlantique nord. Le bateau s'est couvert de glace pendant les tempêtes, puis les marins alpinistes ont débarqué, chaussé leurs crampons et empoigné leurs piolets pour remonter des lignes de glace sur les falaises d'Islande. Sous les aurores boréales, Maewan est reparti vers d'autres tempêtes, toujours plus au nord. Il a exploré pendant deux printemps et deux étés les côtes sauvages du Groenland, à la recherche de pentes vierges à skier ou à escalader. Puis, en juillet 2016, dans le jour sans fin de l'été arctique, il a mis le cap sur les glaces du Passage du Nord-Ouest, toujours plus loin vers l'inconnu. Au fil des étapes, Erwan Le Lann se découvre et se raconte. Les réminiscences du passé entrent en phase avec la découverte de nouvelles terres et de ceux qui les habitent, l'exploration d'une nature vierge. Il raconte son voyage au bout du monde et au bout de la fatigue, l'attachement au bateau, la tension de l'aventure et la tension plus grande encore des retours à terre... Maewan, l'aventure arctique retrace les deux premières années de cette très longue circumnavigation, de la Bretagne au Kamtchatka. L'un des " invités ", le skipper Eric Loizeau, summiter de l'Everest, raconte le quotidien de Maewan à travers son journal de bord. Erwan Le Lann, lui, est déjà reparti vers le Pacifique.

10/2017

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Critique littéraire

Souvenirs

Tigy fut la première épouse de Georges Simenon. Elève à l'Académie royale des beaux-arts de Liège, elle rencontra en 1922 le jeune et fougueux journaliste de La Gazette de Liège... qui devint, l'année suivante, son écrivain de mari. Suivirent plus de trente ans d'une vie commune nomade et exaltante, souvent aventureuse, qui les mena du Paris de Joséphine Baker à la Floride des années cinquante, de Porquerolles à Tahiti, des canaux de France aux fjords de la Laponie scandinave, de la forêt d'Orléans aux propriétés charentaises de La Richardière et de Nieul... Ces voyages, croisières, déménagements et emménagements incessants - avec force basses-cours et domesticité -, loin de perturber le romancier, constituèrent le décor changeant auquel aspirait sa puissance créatrice. Et la singulière Tigy fut bien cette " femme en pierre de taille " qui, par son intelligence pratique, sa sensibilité artistique et sa constance, accompagna et rassura Simenon durant ces années d'entre-deux-guerres où s'épanouit son talent. Tigy entreprit d'écrire ses Souvenirs en 1938, peu avant la naissance de son fils, Marc Simenon ; elle les lui destinait. Elle en prolongera la rédaction après-guerre, pour fixer les premières années américaines puis européennes de son petit boy. Mais le couple Simenon, six ans après la naissance de cet unique enfant, s'était irrémédiablement désuni. Le romancier avait tourné la page. Vive et distanciée dans ses traits, Tigy prend un plaisir évident à mettre en scène son quotidien, évoquant avec humour et pittoresque, sans user de vitriol, les fantaisies et caprices d'un mari d'exception : charme et force, obsessions et fragilités... Mais qui espérerait découvrir ici de sordides détails conjugaux et autres liaisons ancillaires ferait fausse route ; là-dessus, tout a été dit et écrit. La pudeur de Tigy, elle, force le respect. Car l'épouse trompée se refuse à exhiber sa blessure sous les yeux de son fils. La tendresse maternelle est plus forte que le ressentiment ; et peut-être aussi le souvenir de ces années de lumière, qui semblent bien avoir été celles du bonheur, de la confiance et de la plus moderne insouciance.

11/2004

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Critique littéraire

Journal 1954

A la mort de Staline, Leopold Tyrmand, 32 ans, travaillait comme chroniqueur au sein la dernière revue jouissant d'une certaine liberté d'expression dans la Pologne communiste, le Tygodnik Powszechny. Il était heureux, il était aimé, il faisait des papiers sur le sport, le théâtre et, surtout, le jazz, dont il était un peu l'apôtre. Ayant refusé de pleurer en une la disparition du "Petit Père des Peuples", toute la rédaction fut limogée, la revue confisquée, et Tyrmand se retrouva sur le carreau. Quelques mois plus tard, alors qu'il fait déjà figure de perdant pathétique ou de parasite sournois, il amorce la rédaction d'un journal intime – qu'il poursuivra pendant à peine trois mois. Au final, plus de six cents pages qui nous révèlent, comme peu de documents, le quotidien d'une démocratie populaire, les aspirations de la jeunesse, les souffrances du peuple, la "fausse parole" omniprésente, les contorsions de la mauvaise foi, en particulier chez les intellectuels, mais aussi le sexe et les sentiments (sa petite amie, Bogna, est une lycéenne de 18 ans), le dandysme conçu comme une protestation (Tyrmand, avec ses chaussettes de couleur et ses cravates issues du marché noir, est un modèle pour les zazous varsoviens, les "bikiniarz")... Le lecteur familier de la culture polonaise y croisera une foule de visages connus ; pour les autres, les portraits psychologiques brossés par Tyrmand auront d'emblée une valeur universelle (et peu importe que les noms soient difficiles à prononcer). S'il vit dans une chambre de neuf mètres carrés et ne mange pas tous les jours à sa faim, Tyrmand a conservé ses entrées dans les lieux à la mode, là où se mêlent et s'encanaillent les détenteurs de toutes les formes de pouvoir, y compris celui de faire rire ou de séduire. Mais plus encore, il est attentif à ce qui se joue et se dit aux arrêts de tram, dans les réunions de locataires, dans la queue pour le beurre, avec les artistes aux abois, les ouvriers, les ménagères, les agents de la police politique, les voyous et les demi-mondaines.

01/2019

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Football

Derrière la porte verte. Histoires secrètes de l'ASSE (2000-2020)

Dans l'intimité du vestiaire, Patrick Guillou avoue avoir tué le président Kennedy. Alex s'enfuit à la suite d'une attaque au couteau. Bernard Caïazzo, le co-président du club, est menacé par un maître-chanteur se faisant passer pour un agent secret. Roland Romeyer, son alter ego, reçoit des lettres d'un mystérieux corbeau et empêche l'entraîneur Christophe Galtier de monter dans un jet privé, direction l'Angleterre. Christophe Landrin livre enfin la vérité sur la légende urbaine le reliant à Pascal Feindouno. Que cache le coup de tête de Dimitri Payet à Blaise Matuidi en plein match ? Pourquoi Claude Puel est-il arrivé sous escorte policière et quelles sont les véritables raisons du licenciement de Stéphane Ruffier ? Vous le découvrirez en lisant cette enquête fleuve de Bernard Lions. Derrière la porte verte relate toutes les histoires incroyables mais pourtant parfaitement authentiques s'étant produites à l'ASSE lors des deux dernières décennies. Une plongée inédite dans la coulisse de l'AS Saint-Etienne, un club décidément pas comme les autres. Revivez les vingt dernières années de l'AS Saint-Etienne comme si vous étiez dans le vestiaire des joueurs ! L'AS Saint-Etienne compte parmi les clubs préférés des Français. Et si, au XXIe siècle, le club n'a plus le lustre de sa grandeur passée (le club le plus titré en championnat de France) et ne compte qu'une Coupe de la Ligue (2013) et une finale de Coupe de France (2020) à son palmarès, ses tribulations continuent de passionner les supporters. Pour eux, Bernard Lions, qui ne passe pas une semaine sans se rendre dans le Forez, a enquêté sur plus de 70 histoires, connues ou non, qui ont défrayé la chronique de l'ASSE : la mise à l'écart soudaine de Stéphane Ruffier, son gardien vedette ; le transfert record de Wesley Fofana ; les frasques de Pascal Feindouno et sa vraie-fausse paternité de l'enfant de son coéquipier ; la fin de carrière terrible de Loïc Perrin, l'enfant du club exclu en finale de la Coupe de France... Au plus près des sources, Bernard Lions chronique dans le détail les années récentes des Verts, une équipe qui ne laisse jamais indifférent.

03/2021

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Essais médicaux

Pour en finir avec Pasteur. Un siècle de mystification scientifique, 5e édition revue et augmentée

Chercheurs, médecins, thérapeutes, éducateurs, enseignants, parents, responsables de la santé des générations présentes et futures. La vaccinologie, fer de lance de la médecine préventive, connaît actuellement une crise décisive. Avec elle, c'est toute la médecine moderne, issue des dogmes pasteuriens, qui se trouve confrontée à ses paradoxes et dès lors remise en question. Au départ du présent ouvrage, une question maintes fois posée, maintes fois éludée, et dont il nous faut à présent oser toutes les implications : Pasteur s'est-il trompé? Si ce n'est pas le cas, comment expliquer l'effondrement généralisé de l'immunité, les allergies, les pathologies auto-immunes, le sida, les nouveaux virus, les nouvelles épidémies ... ? Aurions-nous fait fausse route ? A l'âge de 46 ans, Louis Pasteur est victime d'une attaque cérébrale qui le rend hémiplégique pour le restant de ses jours. Il a 55 ans lorsqu'il commence ses recherches sur les "microbes", qu'il jugera seuls responsables des maladies humaines et animales. S'il s'avère que la vaccination systématique et obligatoire n'a pu et ne pourra jamais atteindre son objectif officiel de santé pour tous, alors peut-être devons-nous revoir humblement notre copie et porter sur la vaccination un nouveau regard. Que signifie vacciner, sur le plan biologique mais aussi sur les plans politique, économique et social ? Quel est le prix à payer pour l'illusion d'une protection ? Quelle est au juste la fonction des microbes dans l'écologie planétaire ? Sont-ils nécessaires à l'évolution de la vie sur terre ? La véritable immunité consiste-t-elle seulement à se défendre ? Plus fondamentalement, avons-nous la moindre idée de ce qu'est la santé? Quel peut-être le sens de la maladie dans une biographie humaine ? Quel est le sens d'une vraie guérison ? Autant de questions auxquelles nous devons répondre d'urgence ! S'appuyant notamment sur l'histoire, l'épistémologie, la philosophie des sciences, la génétique et l'immunologie, sur les travaux méconnus d'Antoine Béchamp, Rudolf Steiner, Louis-Claude Vincent, Georg Groddeck, Jean Elmiger, Michel Odent, Ryke Geerd Hamer... le présent essai dresse un bilan lucide de cent ans de biologie pasteurienne avant de proposer quelques pistes pour construire ensemble un avenir vivable.

03/2022

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Indépendants

Un beau voyage

" Ah les voyages ! Aux rivages lointains, aux rêves incertains, que c'est beau les voyages ! " chantait Barbara. Mais il faut bien le dire, durant cette année 2020, les voyageurs, ceux qui se ressourcent auprès de paysages, de senteurs, de saveurs inconnues, ont été bien malmenés. Heureusement, en 2021 " Un beau voyage ", de Delphine Panique, arrive pour leur venir en aide ! Comment faire pour voyager lorsqu'on est bloqués ? Imaginons-nous, en mer, pendant un calme plat : pas de vent, pas de courant. Le navire, telle une souche morte, est immobilisé. Que faire, à part imaginer les îles qu'on pourrait accoster, les terres qu'on souhaiterait aborder ? Que faire, à part évoquer diverses légendes marines et autres monstres aquatiques ? Que faire, à part se raconter des aventures passées, et, pourquoi pas, futures ? Tant que vous resterez calme, tant qu'il vous restera des vivres, tout ira bien... Et après ? Après Orlando, fausse adaptation littéraire, et En temps de guerre, chronique historique douteuse, Delphine Panique revient chez Misma, son éditeur originel, pour s'attaquer au genre du récit de voyage en mer, et, comme à son habitude, le détourner. Son voyage sera donc immobile. Les protagonistes ont beau être sur un bateau à voile, ou quelque chose qui y ressemble, ils sont bloqués. Ils ne peuvent qu'imaginer. Dès lors, Delphine Panique, au travers d'une longue discussion entre le Capitaine et son mousse Béber, développe tout un imaginaire traditionnel et référencé sur le voyage en mer : îles inconnues, naufrages, tempêtes, pêche à la baleine, monstres marins et autres créatures des profondeurs. Mais petit à petit, malgré leurs joyeuses rêveries, les deux protagonistes vont faire face à l'angoisse de la solitude, de l'inconnu, et laisser apparaître leurs faiblesses et leurs peurs devant la force des éléments qui les entourent, devant l'immense et secrète monstruosité de l'océan... Pour ce nouvel album, Delphine Panique accentue brutalement le minimalisme de son dessin et de sa mise en scène. Horizon plat, dessins géométriques tirant vers l'abstraction, pour un récit dénué d'actions mais ponctué de dialogues truculents et de curieux paysages imaginaires qui invitent le lecteur à la rêverie, à la divagation, au voyage.

04/2021

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 28 : Pauline, ou La perle du Dauphiné

Septembre 1958. Au terme d'un véritable chemin de croix de deux semaines à Valberg, Louis rejoint Noëlle, en villégiature chez sa cousine de Grenoble. Noëlle, de 13 ans son aînée, qu'il prétend aimer d'un amour sublime car éloigné de la chair, lui assure le gite et le couvert parisiens depuis qu'il est séparé de Nadine, sa compagne de 16 années. Grenoble sera une diversion pour lui, meurtri au plus profond par cette éblouissante jeune fille de 17 ans qui, depuis un récent tour d'Espagne, hantait ses jours et ses nuits. Mireille s'était pourtant donnée à lui corps et âme, et elle l'avait pressé de venir dans cette station de montagne où elle séjournait avec ses parents. Mais Louis doit se rendre à la raison, ces jeux de l'amour et du hasard ne sont décidément plus de son âge. Exit Mireille, place à Grenoble, une des rares villes de France qu'il ne connait pas. Et place à la cousine, cette Pauline tant vantée, chirurgien-dentiste, en possession de trois cabinets, dans la ville même et en extérieur, et d'un somptueux appartement de dix pièces, riche à millions... Mais Noëlle n'en rajoute-t-elle pas ? Et non, la réalité surpasse le discours ! Quand à la personne même de Pauline, sujet sur lequel Noëlle avait été moins diserte, elle aussi est sans défauts : les traits fins et réguliers sous une lourde chevelure gris perle, un peu plus grande que lui, belle, une distinction naturelle, un calme, une serviabilité et un altruisme sans faille... bref, une grande bourgeoise avec tous ses attributs. Au point que Mireille disparait totalement de son champ, et que, subjugué, il n'a plus désormais en tête et au coeur qu'un objectif : la séduire. Et même l'épouser. Et c'est bien parti pour cela. Seule fausse note dans cette symphonie matrimoniale et un remords pour Louis : Noëlle, qui va perdre à la fois sa cousine germaine, pour trahison, et l'ami sur lequel elle comptait pour lui être une compagnie au seuil de la vieillesse.

05/2022

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Littérature française

Le Contrat

Alice Boucher acceptera-t-elle de signer avec Christophe Lambert, fondateur des éditions Thanatographes, spécialisées dans les derniers textes, ce contrat faustien en diable par lequel elle renonce à écrire après lui avoir confié un ultime manuscrit ? Entière, en quête d'absolu et de sens, elle entretient un rapport vital à l'écriture ; face à elle, Christophe n'est-il qu'un dandy cynique qui fait commerce de la mort ? Jusqu'où ira-t-il pour la convaincre d'écrire ce texte - puis de disparaitre ? Quel rapport ces deux-là entretiennent-ils avec Marie-Madeleine, une vieille dame impudente et truculente, qu'un autre contrat va également bientôt engager avec l'énigmatique et ténébreux réalisateur Achard Lebrument ? "Le Contrat" est un roman à multiples facettes, miroirs, chausse-trappes et faux semblants, qui poursuit la réflexion de son autrice sur le statut du réel et propose, outre l'histoire de ces quatre personnages : - le pitch d'une web série sur la cuisine de l'amour - le programme drolatique d'un Festival du Dernier roman - quelques trésors de l'opérette française - un catalogue jubilatoire de derniers textes encore inédits (réels ou imaginaires) - une playlist de chansons à pleurer - des considérations étymologiques sur l'évolution de quelques mots latins et coquins - mais aussi une réflexion sérieuse sur le chant du cygne : la relation de la Littérature au Temps et à la Mort. Qui signera ? Qui tire les ficelles ? Qui mourra ? Extrait "Depuis que savoir qu'écrire est devenu sa grande question, Colline sèche sur pied. Parler de soi ne l'attire pas, seul est intéressant le réel autour d'elle, la vie des autres, et une vie bien différente, si possible, il te suffisait de si peu, auparavant, t'en souviens-tu seulement ? Tu t'installais dans un café, tu regardais autour de toi et les mots te démangeaient déjà le bout des doigts. Si tu voyais un couple, par exemple, toutes sortes d'histoires ne demandaient aussitôt qu'à se glisser de leurs chaises au carnet que tu gardais toujours ouvert devant toi. Très vite, tu esquissais quelques ébauches de tableaux". E. B.

02/2022

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Littérature française

Le Spleen de Paris. Petits poèmes en prose

Le Spleen de Paris, également connu sous le titre Petits poèmes en prose, est un recueil posthume de poésies en prose de Charles Baudelaire, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. Il a été publié pour la première fois en 1869 dans le quatrième volume des oeuvres complètes de Baudelaire publié par l'éditeur Michel Levy après la mort du poète. Ce recueil fut conçu comme un " pendant " aux Fleurs du Mal. Baudelaire y fait l'expérience d'une " prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ". Le recueil de Baudelaire comprend les poèmes suivants : A Arsène Houssaye I. L'Etranger II. Le Désespoir de la vieille III. Le Confiteor de l'artiste IV. Un plaisant V. La Chambre double VI. Chacun sa chimère VII. Le Fou et la Vénus VIII. Le Chien et le Flacon IX. Le Mauvais Vitrier X. A une heure du matin XI. La Femme sauvage et la Petite-maîtresse XII. Les Foules XIII. Les Veuves XIV. Le Vieux Saltimbanque XV. Le Gâteau XVI. L'Horloge XVII. Un hémisphère dans une chevelure XVIII. L'Invitation au voyage (2e version) XIX. Le Joujou du pauvre XX. Les Dons des fées XXI. Les Tentations ou Eros, Plutus et la Gloire XXII. Le Crépuscule du soir XXIII. La Solitude XXIV. Les Projets XXV. La Belle Dorothée XXVI. Les Yeux des pauvres XXVII. Une mort héroïque XXVIII. La Fausse Monnaie XXIX. Le Joueur généreux XXX. La Corde XXXI. Les Vocations XXXII. Le Thyrse XXXIII. Enivrez-vous XXXIV. Déjà ! XXXV. Les Fenêtres XXXVI. Le Désir de peindre XXXVII. Les Bienfaits de la lune XXXVIII. Laquelle est la vraie ? XXXIX. Un cheval de race XL. Le Miroir XLI. Le Port XLII. Portraits de maîtresses XLIII. Le Galant Tireur XLIV. La Soupe et les Nuages XLV. Le Tir et le Cimetière XLVI. Perte d'auréole XLVII. Mademoiselle Bistouri XLVIII. Anywhere out of the World XLIX. Assommons les Pauvres ! L. Les Bons Chiens Epilogue.

01/1979