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BD tout public

Les petites gens

Une ville, une rue, deux immeubles qui se font face et quelques personnages comme on en croise tous les jours. Ils sont emportés par leur vie, de la maison au bureau, de la crèche au cimetière. Parmi ces gens, certains fonctionnent moins bien que d'autres. Des petites gens. Ils sont là mais on ne les voit pas. La seule chose qui importe, c'est qu'ils fassent ce qu‘on attend d'eux : travailler puis mourir sans bruit. Mais parmi ces petites gens, quelques-uns ont l'air d'encore aimer la vie. Ils l'aiment assez pour essayer de lui donner un sens, d'y trouver le bonheur. On dirait des révolutionnaires. Silencieux et pacifiques. Il y a par exemple ce petit fonctionnaire des chemins de fer, préposé aux objets trouvés. Ce qui l'éveille la nuit, c'est le sourire de son vieux collègue ! Comment un type qui a une vie aussi banale, aussi ennuyeuse que la sienne peut-il afficher perpétuellement un sourire de bonheur ? Une question qui trouvera une réponse qui pourrait bien tout changer. Il y a aussi cette technicienne de surface à la passion bien étrange, cette vieille danseuse qui, même à la retraite, perpétue la magie du spectacle. Et ce père qui ne sait plus comment vivre avec son fils depuis que sa femme est morte ? Leur voisin, un vieil original qui donne ses livres comme autant de caresses, de remèdes, tentera de briser le grand silence qui s'est établi entre eux. Les petites gens ont des petites vies, si petites qu'on devrait les oublier, mais c'est pourtant elles que l'on va vous raconter.

10/2012

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Littérature française

Le corps perdu de Suzanne Thover

" Et à présent je fais comment ? " Suzanne Thover est seule dans son appartement parisien, enlisée depuis des mois dans une profonde dépression. Elle se lève à peine, ne sort plus, ne travaille plus, elle a perdu tout contact avec l'extérieur. Seuls vivent à ses côtés ses deux enfants, Frédérique et Pierre, adolescents désemparés. Elle tente de se faire comprendre de ses amis, des soignants, mais ils ne parlent plus le même langage. Ce matin-là, elle a appelé les urgences en se heurtant, là encore, à un mur. Non, elle n'a pas d'idées noires, elle ne demande même pas qu'on l'aide, elle veut seulement qu'on lui dise que faire de ce corps fatigué, souffrant qu'elle traîne depuis si longtemps. Alors Suzanne se tait. Les mots sont douloureux. Parler la briserait. Que dire de ce corps inhabité qui regarde l'asphalte au bas de l'immeuble ? Des années plus tard, assise à son bureau, devant la mer, enfin sereine et calme, Suzanne se souvient de cet enlisement progressif, de l'éloignement de tous, du désarroi de ses enfants, de ses journées si lentes, si douloureuses, elle se souvient aussi de ces phrases, toujours les mêmes : tu pourrais faire un effort...tu n'as qu'à... Enfin elle nous dit comment elle a, grâce à une aide totalement inattendue, repris pied, lentement, douloureusement, dans une autre forme de vie. A petits pas fragiles, avec des pointes d'humour pince sans rire qui rendent le récit plus fort, plus humain, Marie Le Drian nous livre des fragments, des détails, des noyaux épars de la souffrance d'une femme fatiguée. Elle s'attarde aux choses simples d'un quotidien qui dévaste. Et c'est en s'appuyant sur ces détails qu'elle nous mène vers cette nouvelle Suzanne, enfin sortie de l'anonymat, qui s'approche lentement de ce que l'on appelle la beauté, dans l'harmonie des jours. Cette description de la dépression, qui évite la psychologie introspective, a quelque chose de singulier, à commencer par un humour que l'on n'attendrait pas sur un tel sujet.

09/2013

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Science-fiction

Scorpi Tome 1 : Ceux qui marchent dans les ombres

Trempée par l'orage d'été qui s'est abattu sur Paris, Charlotte Laroche, 23 ans, jolie fille culminant à 1m50, découvre un petit garçon de 10 ans sur le perron de son immeuble. Blotti contre la porte, ses cheveux sombres dégoulinants, son T-shirt plaqué par la pluie, il essaie en vain de s'abriter. Il faut savoir que Charlotte est la gentillesse même. Alors que rôde depuis des jours dans Paris un tueur en série insaisissable, elle se dit qu'elle ne peut pas laisser cet enfant dehors. Elle lui propose de se réfugier chez elle, et d'appeler ses parents. L'enfant la suit sans un mot. Et quand il ôte son t-shirt pour se sécher, Charlotte découvre horrifiée un torse entièrement zébré de cicatrices. " Qui t'a fait ça ? " " Oh, ça ? C'est ma mère ", dit-il indifférent. Charlotte va vite découvrir que cet enfant est bizarre. Il s'appelle Elias. Il parle très peu, mais quand il parle c'est pour dire des choses ahurissantes : ses parents et son grand frère, Adam, seraient des tueurs à gages, appelés les Scorpi. Lui-même est en apprentissage pour devenir une " créature de l'ombre ", et doit vivre seul pendant un an pour faire ses preuves. Et sa phrase fétiche semble être " Tu veux que je le tue ? " Charlotte n'en croit pas un mot, d'abord. Mais une succession d'événements se charge de la convaincre : d'abord, un certain inspecteur Balard vient l'interroger sur une organisation criminelle menée par la famille Scorpi. Ensuite, Elias se débarrasse en un tournemain de deux brutes qui les agressent dans la rue. Enfin, dans son salon, elle trouve un jour une version 25 ans d'Elias, un grand brun aux yeux bleus outremer. Adam vient d'entrer dans sa vie, et celle-ci va tourner à la cavalcade. Charlotte en sortira moins naïve, moins seule, et beaucoup plus forte et plus heureuse ! Quand Bridget Jones rencontre Léon le tueur à gages... : De l'action, de l'humour et une belle histoire d'amour dans un monde de brutes sanguinaires.

10/2016

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 32 : Escampobar

Octobre 1965. Louis et Pauline quittent enfin Grenoble, et emménagent dans leur villa des environs de Grasse, dont Vanda et Mario, des anciens du domaine, sont les gardiens depuis près de quatre ans. Ils emmènent avec eux Augusta, leur cuisinière, et leurs meilleurs amis, les Trolin père et fille, leurs voisins immédiats du 10 boulevard Foch, avec qui ils vivent en quasi-symbiose. S'ils laissent les frimas de la capitale alpine pour le soleil de la Côte d'Azur, ils abandonnent aussi un appartement ultraconfortable pour un Escampobar en chantier, au milieu d'un ballet incessant d'ouvriers. Le tout orchestré par Adeline, décoratrice d'intérieur et femme de Coucke - cet ami avocat à qui ils doivent d'avoir sorti Oliver de prison. Car ils ont décidé de transformer leur nouvelle demeure, depuis la décoration jusqu'au gros-oeuvre. S'ajoute l'implantation d'un cabinet dentaire au premier étage du Florida, un immeuble grassois tout neuf. Mais il y a plus grave que ces aléas matériels : l'état de Trolin, que les préparatifs du déménagement ont épuisé, lui qu'avait déjà fortement ébranlé la perte de sa femme, après 45 ans de mariage. Heureusement, Juju et Léja, ses soeurs, viennent à la rescousse de Josette, la fille, pour aménager l'appartement qu'ils ont loué dans ce même Florida. Trolin semble perdu, on lui a diagnostiqué un cancer du poumon - jusqu'à récemment il fumait encore comme un pompier -, qui a métastasé au foie. Et le pronostic pessimiste se vérifie, il meurt bientôt, entouré de sa nombreuse famille de pieds-noirs, accourue, et de Louis et Pauline, atterrés, mais Louis également soulagé de sortir de ce long cauchemar. Les travaux terminés, ils peuvent enfin jouir du luxe et de la beauté des lieux. Mais à quel prix ! Louis a commis l'imprudence de laisser carte blanche à Adeline ! Bientôt le milieu de la bourgeoisie locale s'ouvre à Louis - Grasse est une ville de retraités souvent aisés, et oisifs -, particulièrement en la personne de Consuelo de Saint Exupéry, la veuve de l'illustre auteur du Petit Prince, et de la comtesse Zalewska, la châtelaine de Gourdon, ce village nid d'aigle à proximité de Grasse...

10/2023

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Littérature sud-américaine

La Tante Julia et le scribouillard

Lorsque la table du déjeuner familial est desservie et que s'annonce un après-midi sans surprise et sans sorties, que faire ? En Amérique latine, des millions d'hommes et surtout de femmes attendent alors le moment de tourner le bouton de la radio pour absorber leur dose quotidienne de rire, de larmes et de rêve. C'est derrière les feux de cette rampe-là, faussement clinquante, que le grand romancier péruvien nous mène : acteurs vieillis dont seule la voix séduit encore, tâcherons de l'écriture dévorés par le halo d'une gloire illusoire, requins de l'audio-visuel artisans de la misère de leurs "créateurs". Pedro Camacho, un as du feuilleton radio, arrive alors à Lima. Il n'a d'autre vie que celle de ses personnages et de leurs intrigues. Enfermé jour et nuit dans la loge de l'immeuble de la radio, il manipule les destinées de ces êtres imaginaires qui font battre le coeur des auditeurs. Mais voilà que, au comble de la gloire, son esprit s'embrume : comme des chevaux fous, ses héros franchissent les barrières, font irruption dans des histoires qui ne sont pas les leurs et engendrent une avalanche de catastrophes : les auditeurs affolés portent plainte... En contrepoint, nous est contée l'histoire de "Varguitas" : à dix-huit ans, il poursuit, mollement, des études de droit, comme l'exige son père. Installé dans un cagibi, il gagne quelques sous en rédigeant les bulletins de nouvelles pour la radio de Lima et rêve de faire publier les nouvelles qu'il écrit à ses (nombreux) moments perdus. Pour la première fois, Mario Vargas Llosa parle ici à la première personne et raconte son histoire : "Varguitas" n'est autre que lui et la tante Julia, fraîchement divorcée, de quinze ans son aînée, a bien existé. Malgré l'opprobre familial et le rocambolesque bureaucratique, il finira par l'épouser. Il est difficile de mieux conjuguer le rétro, le kitsch et le mélo que Mario Vargas Llosa le fait dans ce livre, l'un des plus éblouissants témoignages sur ce qu'est aujourd'hui le vécu, le ressenti, le rêvé de l'homme moyen en Amérique latine.

01/1980

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Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1972. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

Outre les échos ou réactions suscités par l'affaire du Watergate, l'attentat aux Jeux olympiques de Munich, la signature du " traité fondamental " entre les deux Allemagne, la France est directement concernée par différents dossiers. Ce sont les protestations contre les essais atomiques, les rapports avec l'Afrique subsaharienne, sa politique asiatique, enfin et surtout le rôle qu'elle entend jouer dans une Europe élargie. Aux Nations unies, le débat qui s'ouvre en novembre met la France en difficulté puisque le projet de résolution affirmant l'urgence à mettre fin aux essais nucléaires recueille 105 voix contre 4. C'est un vrai revers pour la diplomatie française. On est en pleine transformation des rapports avec les anciennes colonies françaises, qui avaient été établis à la suite des indépendances de 1960. Le Congo-Brazza, le Niger, la Mauritanie sont les premiers à réclamer une révision des accords de coopération. Bientôt, tous s'y mettent, même le Gabon et la Côte d'Ivoire. La France ne s'y refuse pas, mais Georges Pompidou répète comme pour s'en convaincre : " la coopération franco-africaine n'est pas en crise ". En tant qu'ancienne puissance coloniale en Asie du Sud-est, la France est directement concernée par l'évolution de l'ex-Indochine et par la guerre du Vietnam qui se poursuit malgré les négociations de Paris et s'étend au Cambodge. Les bombardements américains qui s'intensifient ont alors une conséquence tragique pour la France puisque, le 11 octobre 1972, l'immeuble de la Délégation générale à Hanoï est touché de plein fouet par une bombe américaine. Pierre Susini (délégué général depuis décembre 1970) y trouve la mort. Du côté des affaires européennes, c'est la mobilisation après le choc de la dévaluation du dollar en 1971 : il s'agit pour la Communauté économique européenne d'affirmer sa cohésion face au déséquilibre des relations monétaires internationales en manifestant la solidarité monétaire des pays européens par une Conférence au sommet qui se tient à Paris les 19 et 20 octobre 1972, dont le résultat le plus important est la détermination affichée de réaliser une union économique et monétaire.

10/2017

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Littérature française

Quand passe l'éternité

Une façon ludique et romanesque d'aborder les thèmes liés au transhumanisme. Voilà ce que propose l'auteur de cette tétralogie dont ce premier tome regroupe deux romans : La Mystification du Bouddha et ma cougar à Kangaroo Island. Dans le premier, Claude, écrivain confidentiel, vit dans un immeuble collectif dans lequel chacun possède son appartement, tout en partageant des locaux communs leur permettant d'organiser des repas, des fêtes et des jeux. Arrive Ibrahim, un jeune célibataire homosexuel qui passe avec succès l'examen d'entrée dans la communauté. Son ami Patrick, qui partage son temps entre la Silicon Valley et la France, est passionné par la singularité (moment où les ordinateurs vont prendre le pouvoir sur l'homme) et le transhumanisme (amélioration physique et mentale de l'être humain). Patrick persuade Claude d'écrire un livre sur une expérience secrète qu'il souhaite mener au sein de l'association. Le romancier est alors pris dans un tourbillon d'événements qu'il ne pourra plus contrôler tout en assistant à des phénomènes de psychologie de groupe tout à fait surprenants. Claude sera-t-il un témoin privilégié ou un acteur malgré lui ? L'ordinateur sera-t-il plus fort que l'homme ? Qui expérimente quoi ? Dans le second, Nicolas Baudin, jeune Français débarque à Kangaroo Island, île située au sud de l'Australie, près de la ville d'Adélaïde. Serveur dans un restaurant, il fait la connaissance de Kate, romancière à succès qui lui propose d'occuper un petit studio attenant à la maison qu'elle occupe. Elle lui apprend que l'explorateur qui a découvert l'île porte le même nom que lui. Le jeune homme va alors être entraîné dans une spirale qui va se jouer du temps, entremêlant les aventures des deux hommes, chapitre après chapitre, à trois siècles d'intervalle. Un des mystères entourant la vie de l'explorateur va revenir à la surface, plongeant le récit dans une modernité qui va résonner avec les notions de la transhumanité. Le passé et le futur entrent alors dans une danse où la passion humaine va aussi jouer un rôle fédérateur.

11/2016

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Thèmes photo

PORTRAITS CROISÉS

La série de photographies en couleur et en noir & blanc, Portraits Croisés, nous offre une vision de la culture à la fois positive et réjouissante dans laquelle se mêlent les grands classiques des siècles derniers (Molière, Victor Hugo, Beethoven...) aux contemporains (Wonder Woman, Pac Man, Dallas...). Portées par des artistes en tous genres (David Abiker, Irène Frain, Bartabas, Joann Sfar et tant d'autres) et grâce au travail méticuleux de mise en scène de Sacha Goldberger et de son équipe, ces figures emblématiques du monde de l'Art semblent avoir traversé les époques pour nous réconforter dans l'idée d'une culture universelle qui se moque des lois et des frontières, mais surtout dans l'espoir qu'elle demeure essentielle et qu'elle continue à donner du sens. A travers Portraits Croisés le photographe rend hommage à tout ce qui nous fait vibrer : des Arts nobles à la Pop Culture en passant par le cinéma, les jeux vidéo, la musique, la bande dessinée, etc. : tout ce qui nous enrichit et nous rend meilleurs, ou comme le disait encore Malraux, "La culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur la terre" . Mais portraits croisés n'est pas seulement une série de photos, c'est aussi l'engagement de la plupart des artistes qui ont posé pour ce projet et qui, au travers de textes et de dessins originaux, ont participé à enrichir ces portraits complètement dingues, tel Eric-Emmanuel Schmitt qui signe la préface de ce livre. Après avoir été révélé en France avec sa série sur sa grand-mère "Mamika" et celle sur les "Super Flemish" , Sacha Goldberger réalise depuis plus de 10 ans de nombreuses séries de photos dignes de productions cinématographiques. Le photographe navigue dans les époques à travers des costumes et des décors chargés d'Histoire. Il a publié plusieurs ouvrages et a été exposé dans de nombreuses villes, de Paris à Londres, en passant par Rio de Janeiro, New Delhi et Los Angeles. En 2021, Sacha a remporté le prix du Ministère de la Culture, "1 immeuble, 1 oeuvre" avec son projet "Les Compagnons Renaissance" . Il est aujourd'hui l'ambassadeur de la marque Leica®.

02/2023

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Poésie

LA PART DE L'OMBRE. Proses 1937-1967

"La poésie de Jean Tardieu étonne par sa transparence. A quoi tient cette transparence ? D'abord, à la familiarité du fond unie à la singularité des formes qui l'expriment. Comme, le plus souvent, chez les fantaisistes, on entend ici un écho de la poésie populaire qui est devenue en France une poésie de la ville : les grilles et balcons, le Tintoret dans la cour de l'immeuble, l'intérieur bourgeois avec, encore, son tube acoustique, ou petit-bourgeois avec ses poufs, pompons et falbalas, le "simple bistrot de banlieue, où mangeaient deux plâtriers couverts de triangles de soleil, et une vieille femme en fichu rayé rouge, noir et or". Les sentiments - émerveillement de l'enfance, crainte de l'inconnu - chacun de nous les a éprouvés. Et qui ne s'est pas interrogé sur l'espace, le temps, le soleil, la vie, la mort, le langage ? Oui, au fond, rien que de commun à tous les hommes. Et pourtant, sur ces lieux communs, Jean Tardieu étonne - au sens où Diaghilev disait : Etonnez-moi ! - par l'ingéniosité de ses mises en scène. [...] En prêtant l'oreille, on "entend apparaître", selon l'admirable formule de Jean Tardieu. Tout est transparence en ce style qui donne à entendre ce qu'il donne à voir et à voir ce qu'il faut entendre ; qui fait de nous, à la lecture, des comédiens, des imagiers, des penseurs et des musiciens ; qui, prenant le langage dans toute son ampleur, lui rend la créativité du verbe. Enfin, la transparence est celle d'une prose qui ne s'approfondit en poésie qu'en maintenant l'écart entre la signification et le sens. Que nous enseigne par là Jean Tardieu ? Il n'y a pas de transparence en soi, elle est un relatif, le rapport à un fond ; en poésie, il n'y a de simplicité que multivoque et elle n'est réelle que si elle singularise la complexité inépuisable du langage, du ciel, de l'espace, du temps, - que si une voix sans personne peut être la voix de chacun. Un poète nous parle de nous. " Yvon Belaval.

03/1972

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Actualité politique internatio

Nos Vérités. Mon rêve américain

La vice-présidente Kamala Harris, l'une des femmes politiques les plus inspirantes, raconte son parcours, ses combats et ses vérités. Elle fut la première femme noire et la première femme d'origine indienne à concourir pour le poste de vice-présidente. Et à peine élue aux côtés de Joe Biden en novembre dernier, Kamala Harris est déjà pressentie pour prendre la tête des Etats-Unis en 2024. Face au machisme et à l'entre-soi des campagnes présidentielles menées par des hommes blancs de la génération du baby-boom, Kamala HarrisA ("A fleur de lotusA " en indien) incarne une nouvelle génération de femmes politiques. Son charisme, son naturel, sa franchise et sa volonté implacable sont les qualités qui l'ont faite élire. Fille d'un économiste jamaïcain et d'une chercheuse en oncologie indienne activistes au sein du mouvement pour les droits civiques durant leurs études à Berkeley, Kamala Harris a de qui tenir sa forte inclination pour la justice sociale. Elle a toujours voulu changer la société, défendre la vérité et l'égalité. A 13 ans, elle manifestait déjà contre l'interdiction de jouer sur la pelouse de son immeuble... Cette passion pour la justice, elle la développe durant ses études en science politique et en droit. Entre 2011 et 2017, elle est une procureure générale de Californie intraitable, qui apprend à se faire respecter. En 2017, elle prête serment en tant que sénatrice des Etats-Unis, et apparaît comme l'une des opposantes démocrates les plus déterminées contre Trump et son administration. Dans ce livre, Nos Vérités, Kamala Harris raconte sa famille, son éducation, son parcours, ses engagements, son mariage, et son besoin de vérités. Elle parle ouvertement de tous ces thèmes qui divisent son paysA : le racisme, l'antisémitisme, le sexisme et l'homophobie toujours présentsA ; les inégalités économiques qui ôtent dignité et décence à des millions de travailleursA ; elle s'insurge contre le coût de la santé, contre les brutalités policières et judiciaires... Et clame son désir, puissant, de refaire de son pays une grande nation, unie, une famille.

05/2021

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Policiers

Tokyo année zéro

Août 1945. Tokyo n'est plus que ruines. Les immeubles sont éventrés, les canalisations ont explosé, les habitants se sont réfugiés dans des abris de fortune, l'empereur va signer la capitulation. Dans cette atmosphère de fin du monde, l'arrivée d'une dépêche au bureau de la Première Division criminelle passe presque inaperçue. Qui s'intéresse à la présence d'un corps de femme dans un dépôt de vêtements de l'armée ? L'inspecteur Minami se charge de l'enlèvement du cadavre. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que cette macabre découverte n'est qu'un prélude. Un an plus tard, les jeeps des Vainqueurs sillonnent la capitale d'un pays toujours exsangue. Le 15 août 46, un cadavre de femme est signalé dans le parc de Shiba. Au cœur d'une clairière, gît une jeune fille âgée d'une vingtaine d'années ; un morceau de tissu rouge lui enserre le cou. Dépêché sur les lieux, Minami fait les premières constatations et ne tarde pas à découvrir un second corps, presque réduit à l'état de squelette. C'est le début d'une affaire qui, pour l'inspecteur, prend aussi la forme d'une quête de sa propre identité, perdue dans le désastre de la guerre. Premier volume d'un cycle consacré à la ville de Tokyo après la Seconde Guerre mondiale, ce roman s'inspire d'un fait divers criminel. Pour David Peace, c'est le point de départ d'un thriller palpitant, saisissant, où l'on croise les pas d'un homme hanté par la mort et la culpabilité. Cette " année zéro ", c'est aussi celle de la défaite, la table rase à partir de laquelle il faudra tout reconstruire. En ce sens, David Peace, plus ambitieux et visionnaire que jamais, nous propose une superbe fresque sur la naissance du Japon moderne.

01/2008

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Droit

Traité pratique de sécurité incendie. 15e édition

CNPP est un acteur international de référence en prévention et maîtrise des risques dans les domaines suivants : sécurité incendie & explosion, sûreté & malveillance, atteintes à l'environnement, risques professionnels. Partenaires de confiance en gestion de risque, nos 350 collaborateurs vous accompagnent avec une offre globale et diversifiée : conseil et assistance technique, expérimentation et R&D, formation, essais de conformité, certification, édition et presse. L'ouvrage de référence pour l'exercice des missions de sécurité incendie. Toutes les thématiques de l'incendie organisées en 24 chapitres pour : S'informer sur les statistiques récentes, les retours d'expérience, le vocabulaire "métier" et les acteurs publics de la sécurité auprès desquels le lecteur peut trouver informations et conseils ; S'initier aux principes de l'assurance et optimiser l'organisation de la sécurité avec des outils pour la maîtrise du risque incendie, la mise en place d'une équipe d'intervention, la formation et l'information du personnel l'évacuation, la sécurité des travaux et des interventions. Approfondir les connaissances générales sur les phénomènes de la combustion, de l'incendie et de l'explosion, les produits dangereux ; Maîtriser les techniques et technologies de sécurité des matériels et installations (protection passive. désenfumage. détection et mise en sécurité, agents extincteurs. extincteur. moyens hydrauliques, systèmes fixes d'extinction(retrouver la réglementation applicable pour les habitations. les lieux de travail. les établissements recevant du public, les immeubles de grande hauteur et les installations classées, ainsi que les principales dispositions qui s'appliquent en termes de comportement au feu, de conception des bâtiments, de moyens de secours. Cet ouvrage est référencé dans les annexes pédagogiques de l'arrêté relatif aux missions, à l'emploi et à la qualification du personnel permanent des services de sécurité des ERP et des IGH.

01/2021

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Littérature étrangère

Docteur Sax

Docteur Sax, c'est l'histoire d'un jeune garçon qui s'éveille à la vie dans une ville ouvrière grise et morne de la Nouvelle-Angleterre. C'est l'histoire de Jack Duluoz, canadien français comme Jack Kerouac lui-même, qui grandit sous les porches obscurs et parmi les immeubles bruns de Lowell, Massachusetts. Et avant tout, c'est l'aventure empreinte de mystère et de terreur vécue avec intensité par un adolescent. Toujours tapie dans un repli de l'âme de Jack, se trouve l'ombre du Docteur Sax, avec sa cape qui flotte au vent et son chapeau mou dissimulant à demi un regard chargé de haine. Il fait partie d'une horde de fantômes, de monstres et de démons qui peuplent ce monde fantastique. Souvenir et rêve se mêlent dans un univers démentiel qui occupe une place grandissante dans l'esprit de Jack jusqu'au point de s'imposer avec une violence effroyable dans une véritable vision d'apocalypse. Mais la réincarnation du mal sera finalement anéantie et, avec elle, les fantômes et les démons qui hantaient l'âme du héros. Un critique américain, J. Donald Adams, a dit de Kerouac qu'«il était capable de décrire le monde de l'expérience physique beaucoup mieux que quiconque depuis Hemingway». La description des odeurs, des bruits dans la petite ville de Lowell est parfois empreinte d'une telle fantaisie bouffonne qu'elle témoigne d'une invention verbale inépuisable. L'auteur a transcrit des passages entiers en canadien français, ce patois savoureux que parlent Jack et ses parents ainsi que la joyeuse bande qui gravite autour d'eux et dont la verve truculente anime des scènes d'une vigueur rabelaisienne.

11/1962

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Littérature française

La Tour ou un chien à Chinatown

Les Olympiades. C'est là, autour de la dalle de béton de cet ensemble d'immeubles du Chinatown parisien que s'est installée la famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon. Victor Truong chérit l'imparfait du subjonctif et les poésies de Vic-to-Lou-Go (Victor Hugo). Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber mais déteste Mitterrand, ce maudit " communiste " élu président l'année où est née leur fille Anne-Maï, laquelle, après une enfance passée à rêver d'être blonde comme une vraie Française, se retrouve célibataire à 40 ans, au désespoir de ses parents. Cette tour de Babel de bric et de broc, où bruisse le murmure de mille langues, est une cour des miracles aux personnages hauts en couleurs. Voilà Ileana, la pianiste roumaine, désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papier sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking et gagne sa vie comme arnaqueur. On y croise aussi Clément, le sarthois obsédé du Grand Remplacement, persuadé d'être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins se croisent, dans une fresque picaresque, faite d'amours, de deuils, de séparations et d'exils. La Vie mode d'emploi de Perec est paru en 1978, quand les Olympiades sortaient de terre. Comment Perec raconterait-il le Paris d'aujourd'hui ? Ce premier roman de Doan Bui tente d'y répondre, en se livrant lui aussi à une topographie minutieuse d'un lieu et de ses habitants. L'auteure y décrit la France d'aujourd'hui, de la coupe du Monde 98 aux attentats de 2015 dans un roman choral d'une drôlerie grinçante.

01/2022

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Théâtre

Pour deux francs. 1900, le massacre des ouvriers de la canne au François

A l'heure où les paysages de cannes à sucre ont laissé la place aux champs de bananes, ou aux immeubles, combien parmi nous ont entendu parler de la grève de 1900 ? Combien savent que contre des hommes se battant pour donner de quoi manger à leurs enfants, "pour deux francs", des soldats ont tiré à bout portant ? Cela s'est passé chez nous en février 1900, et en février 1974, à nouveau des hommes sont tombés. Le mérite de cette pièce en deux parties est de se souvenir de ces luttes qui ont jalonné le XXe siècle. La grève de février 1900 s'inscrit dans un contexte économique dur marqué par la baisse des cours du sucre et du rhum. La prospérité de la Martinique n'était pas factice, mais elle était fragile non seulement parce ce qu'elle n'émit fondée que sur la culture de la canne, mais surtout parce que les façons culturales, un demi-siècle après l'abolition de l'esclavage étaient restées rudimentaires. Une main-d'oeuvre nombreuse et mal payée, des habitations sucreries dépendant des Usines centrales, dans ce contexte, les mots d'ordre des organisations ouvrières trouvèrent un écho favorable chez les travailleurs de la canne. Pour nous faire comprendre tour cela, le théâtre devient alors pour l'auteure un outil précieux. Dans une pièce en six marches et quatre stations, elle parvient à établir un échange émotionnel si puissant que l'on se surprend à entonner les refrains avec les comédiens ! Sans pour autant reprendre les techniques du théâtre de l'opprimé, Francine Narèce nous entraîne dans les pas de ceux qui donnèrent leur vie pour lutter contre l'injustice, on a presque envie de se lever avec eux et de reprendre leur slogan "Yo armé, nou pa armé". S'agit-il des Armes Miraculeuses promises jadis par le Poète ?

03/2019

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Beaux arts

De la construction à l'architecture. Les structures en portiques

Dans cet ouvrage novateur d'histoire des formes, l'architecture est expliquée par les impératifs de la construction, schémas, photos et dessins à l'appui. Les édifices dont le système constructif est celui de structures en portiques figurent de longue date dans presque toutes les familles d'ouvrages : l'une, très courante, est celle des marchés de plein air et des manifestations éphémères. Une autre s'incarne dans les installations traditionnelles de production (ateliers d'artisans, petites fabriques, entrepôts ou bâtiments agricoles). Le monde de l'industrie et du commerce a engendré des manufactures et des marchés couverts, des serres et des halles d'exposition et aussi les bâtiments de transport - gares et aéroports - qui furent précédés par... les caravansérails. Le sport ne fait pas exception avec ses stades ou, plus modestement, les salles fermées et les piscines municipales. Du côté de l'enseignement, écoles, collèges, lycées et universités ont également adopté les structures en portiques, quoique plus tardivement Après les immeubles de bureaux, les logements y viennent aussi à la faveur de panneaux d'habillage capables de gérer naturellement l'énergie, même si l'antériorité des colombages en avait ouvert la porte. Dans le domaine des ouvrages conçus pour traverser les siècles, là où les châteaux et palais n'avaient guère adopté les portiques que pour leurs galeries et leurs loggias, la plupart des édifices religieux témoignent de ce système constructif : temples de l'Antiquité et temples en bois des pays d'Asie, cathédrales et mosquées. On a qualifié cette architecture de transparente, de légère - au sens esthétique du mot - laissant voir du dedans vers le dehors et inversement, car les murs se sont évidés pour laisser entrer la lumière, la nature puis la ville, et les planchers sont devenus acteurs essentiels de la stabilité des bâtiments.

04/2016

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Littérature étrangère

Voleurs et témoins

Quatre exilés, quatre destins en mouvement se croisent et se répondent dans une société slovaque elle-même en pleine mutation. Comment s'adapter à un environnement étranger ? Que reste-t-il des ancrages de chacun ? Comment accéder au bonheur dans des conditions d'instabilité parfois totale ? Voleurs et témoins est un roman de voix et de vies qui met en scène la compétition parfois cruelle qui se joue entre ceux qui ont décidé de rester au pays et ceux qui l'ont quitté dans l'espoir de trouver ailleurs liberté et prospérité : " J'erre. Je cherche le calme qui m'échappe. C'est ce que je me suis dit quand je suis monté dans la voiture et que Nina s'éloignait dans le rétroviseur. C'était comme il y a vingt ans ; elle avait juste vingt ans de plus. Je n'osais pas imaginer que nous ne nous reverrions plus jamais. Ni lui proposer de la ramener chez elle. Je fuis les endroits l'un après l'autre et j'amène toujours mon moi avec moi. Sans me fatiguer, comme une plante qui se tourne vers la lumière. Sur une tige fragile jusqu'à épuisement. Je poursuis le bonheur aux quatre coins du monde. En vain, comme quelqu'un qui collectionne des timbres. Le bonheur qui était présent dans l'appartement de Vera. Dans l'appartement dont je ne possédais pas les clés. Mais où je pouvais appeler. Je me suis garé devant le bloc d'immeubles et j'ai cherché de l'argent dans mon sac. Dehors, il faisait déjà nuit et des lampadaires clignotaient au-dessus de ma tête. Comme des chatons qui viennent de naître et qui ont du mal à garder les yeux ouverts. Et qui crient comme des corbeaux. "

03/2019

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Code civil

Code civil annoté. Edition 2021

Une édition majeure, à jour notamment des textes sur les violences conjugales, la copropriété, la réforme de la justice, le divorce, le Covid-19... Les + de l'édition 2021 du Code civil : - Edition enrichie de plusieurs centaines de nouveaux arrêts - Création d'un appendice COVID-19 - Plus de 30 000 décisions citées - Une jurisprudence profondément remaniée RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement - Inclus : mise à jour mensuelle par lettre d'actualité Le Code civil Dalloz comprend le Code civil proprement dit et des centaines de textes complémentaires indispensables et rigoureusement mis à jour. Le code est complété d'annotations de jurisprudence indispensables à l'application des textes, constamment enrichies, avec plus de 30 000 décisions citées. Et toujours, pour la RDO : table des renvois des articles portant sur la RDO, renvois systématiques entre les anciens et nouveaux articles, et inversement. Le Code civil 2021 Edition limitée est à jour de : - La loi du 19 juillet 2019 de simplification, de clarification et d'actualisation du droit des sociétés et l'ordonnance du 21 octobre 2019 modifiant les dispositions relatives aux offres au public de titres - L'ordonnance du 30 octobre 2019 portant réforme du droit de la copropriété des immeubles bâtis Le décret du 30 décembre 2019 relatif à la nationalité française - Les décrets des 11, 17 et 20 décembre 2019 réformant la procédure civile et le divorce - La loi du 28 décembre 2019 visant à agir contre les violences au sein de la famille - L'ordonnance du 11 mars 2020 relative au régime des décisions prises à l'égard des personnes majeures faisant l'objet d'une mesure de protection juridique. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

07/2020

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Littérature française

Infinis graffiti

C'était en 2018. Au mois d'août. Dès 8 heures du matin, le thermomètre était déjà à plus de 30 degrés. C'était le 11 du mois d'août dans le calendrier international et le jour choisi par les rebelles- justiciers pour L'attaque globale. Ils allaient tout faire sauter : l'électricité de Kaboul, toutes les infrastructures informatiques, les caches d'armes qu'ils avaient méticuleusement repérées : celles des Moudjahidines de nombreuses factions, des talibans et de Daech ; les immeubles sordides qui leur servaient de planques et de prison pour les otages, les véhicules 4x4 que les terroristes avaient volés et récupérés pour leur usage personnel. On va faire "Le grand ménage" pour changer un peu, disaient les militaires rebelles en parlant de leur Mission... Soigneusement, ils avaient chargé des drones de bombinettes pas trop lourdes mais très méchantes qui allaient cibler les extérieurs. Soigneusement, ils avaient préparé des attaques virales numériques qui taperaient à la même heure tous les sites et toutes les infrastructures informatiques qu'ils avaient visés. Soigneusement, ils avaient positionné des bâtons de dynamite avec des détonateurs à chaîne électrique télécommandée dans tous les dépôts d'explosifs localisés autour de Kaboul. Le chronomètre à rebours venait d'être réglé, il restait 35 minutes avant le lancement de l'opération. Dans peu de temps, chacun des quatre justiciers allait déclencher sa partie du feu d'artifices de la cyber-guerre. Une joie sereine illuminait leurs yeux, ils ne disaient rien car ils étaient habitués au silence productif d'énergie. Qui les aurait vus à ce moment-là, aurait pensé qu'ils étaient en pleine méditation transcendantale, dans la paix et le bien-être des grands Sages...

01/2022

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Littérature étrangère

Calcutta. Deux ans dans la ville

Né en 1962 dans une Calcutta figée dans le souvenir de son époque glorieuse, quand elle était la capitale de l'Inde, Amit Chaudhuri l'avait quittée enfant pour n'y revenir qu'à l'occasion des vacances, avant d'aller poursuivre ses études en Angleterre, et de s'y installer. Mais on n'échappe pas à soi-même, et il avait éprouvé le besoin d'y retourner. Non sans inquiétude : " sa " Calcutta, celle de Satyajit Ray, de Rabindranath Tagore, existait-elle encore ? Ou n'était-elle plus que la ville de mère Teresa, l'image de la misère ? Ou quelque chose d'autre encore, en train de naître? D'ailleurs, avait-il envie de le savoir ? C'était sans compter sur la ville, sa puissance envahissante, ce qui naît et croît de cet apparent chaos, et la manière dont elle allait s'insinuer en lui. Et c'est seulement alors qu'il se lance dans l'aventure d'un livre sur Calcutta. Disons-le tout net : une totale réussite. Qui vient précisément du sentiment qu'à travers cette plongée (le récit court sur les deux premières années de son retour dans la ville), c'est à sa propre recherche que se lance Chaudhuri, des artères surpeuplées débordantes d'activité aux ruelles étroites et silencieuses, des trains de banlieue précipitant chaque matin des millions de pauvres gens dans le cratère brûlant de la ville aux immeubles ultramodernes poussant littéralement sur l'entassement des bidonvilles. Au fil de rencontres avec des personnages toujours surprenants, campés avec l'oeil sûr du romancier, c'est la Calcutta d'aujourd'hui qui prend vie devant nous, animée d'une sourde volonté d'inventer une vie possible.

09/2014

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Jardinage

Jardiniers des villes. Portraits croqués sur le vif

Au jardin, Marie-Laure aime méditer en regardant pousser les plantes aromatiques. Abdel, lui, se passionne pour l'art de la greffe et arrange entre les plantes des mariages insolites. Quant à Patrick, il revient chaque jour du jardin avec un bouquet de fleurs pour sa femme, Liliane... Raphaèle Bernard-Bacot est une artiste "butineuse" : pendant deux ans, elle a parcouru Paris et sa région à la rencontre des jardiniers urbains. Des anciens potagers ouvriers de Garches ou de Saint-Cloud, aux fermes urbaines de Versailles ou de Saint-Denis, en passant par les jardins associatifs qui poussent aux pieds et aux sommets des immeubles de Paris... elle a croqué sur le vif les fleurs, les fruits, les légumes, et celles et ceux qui les cultivent. Le résultat : 54 planches de croquis impressionnistes, fourmillantes de détails et d'anecdotes potagères, agrémentées de textes courts et poétiques qui tissent avec humour et tendresse les portraits de ces cultivateurs de la ville. Car chaque jardin a son caractère propre : ordonné, bucolique, écolo, balbutiant ou chevronné, il est avant tout le reflet de son jardinier. A travers ses mots et ses coups de crayon, Raphaèle Bernard-Bacot saisit l'instant présent du jardin, tout en présentant la richesse et la diversité des plantes aux noms étranges et chatoyants. Elle met également en lumière les techniques culturales et les usages des jardiniers : renouer avec les pratiques ancestrales, s'initier à la permaculture, partager des traditions venues d'ailleurs. Qu'il soit nourricier ou d'expérimentation, lieu-refuge, d'apaisement, de rencontre ou de "faire ensemble" , le jardin demeure un formidable espace d'exploration du lien qui continue d'unir, même en ville, l'homme à la terre.

06/2020

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Littérature française

La Maison de l'Ame

Qu'est-ce qui sépare une journaliste radio à Paris, spécialiste des conflits en Afrique, et un jeune ethnologue roumain ? Suffisamment de choses pour que Claire, dans un premier temps, décline poliment l'invitation de l'énigmatique Stefan M. à venir réaliser un reportage sur la Roumanie de l'après Ceausescu. Et qu'est-ce qui, mystérieusement, les relie pour qu'elle se ravise et rejoigne l'ethnologue qui ne la connaissait jusque là que par sa voix ? La voix, c'est tout le thème de ce roman que l'on sent de bout en bout adressé. Dans le petit village de Snagov, Claire découvre la chape de silence par-dessus les tensions, amertumes et violences d'autant plus sensibles un an à peine après la révolution de 1989 qu'au bord de ce lac renommé les victimes du pouvoir côtoient encore leurs bourreaux. Peu à peu elle donne la parole à ceux qui se désignent eux-mêmes comme " démolis " de l'ancien régime, victimes d'un Plan parmi d'autres, où ils ont été forcés de détruire leur maison et d'habiter des immeubles construits par le pouvoir. Son intention pourtant n'est pas de réaliser un reportage... Dans ce village meurtri, la journaliste et l'ethnologue s'attendent, se cherchent et se perdent, chacun prisonnier de ses hantises. Ils n'ont que quelques jours pour accomplir le rituel qui seul peut les sauver... A la fois livre de l'intime et livre d'enquête, ce roman clôture une trilogie commencée par l'auteur avec La Plus que Mère et La Cérémonie des Poupées, tous deux parus chez maelström et traversés par cette même obsession du non-dit et de la prise de parole, du rituel et de la catharsis.

06/2010

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Technologies

Bâtiment et environnement. Bâtir pour préserver la santé, gérer l'environnement et reconstruire la ville, Actes du colloque du 28 octobre 1999

1re table ronde : Bâtiment et santé publique. Un bâtiment brûle de l'énergie, utilise des flux (eaux, gaz, déchets...), et peut mettre en danger la vie de ses occupants (amiante, plomb...). De ce constat est née la notion de HQE : Haute Qualité Environnementale. Qu'il s'agisse de bâtiments publics, d'immeubles collectifs ou de maisons individuelles, chaque élément d'un bâtiment : les matériaux utilisés, les équipements (chauffage, isolation, ventilation, électricité, éclairage...), tout comme sa conception, influent sur la santé des occupants. Construire et rénover autrement est devenu un enjeu pour allier modernité, protection de la santé des habitants et environnement. 2e table ronde : Bâtiment et traitement des déchets. Les déchets de chantiers représentent chaque année 31 millions de tonnes soit à peu près l'équivalent du volume de la collecte des ordures ménagères. Une nouvelle circulaire est attendue, qui organise la collecte et le traitement des déchets du BTP. La fermeture progressive des décharges va obliger les professionnels du bâtiment à gérer autrement leurs déchets. La fin des décharges " brutes " comme le prévoit la loi en juillet 2002 : utopie ou réalité ? Un dossier complexe qui aura un coût élevé. 3e table ronde : Repenser et reconstruire la ville. Quartiers en difficultés, copropriétés dégradées, parc social privé de fait obsolète... Fracture économique et sociale, insécurité... La politique de la ville ne peut se résumer à des actions isolées. Il faut renouveler l'urbain dans son approche environnementale et reconstruire la ville sur la ville en privilégiant des approches novatrices. Démolition/reconstruction, construction d'équipements publics, réappropriation foncière, accueil d'activités... Repenser quartiers et villes, un enjeu pour le troisième millénaire pour lequel tous les partenaires (État, collectivités territoriales, acteurs économiques et sociaux...) doivent se mobiliser.

01/2000

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Littérature française (poches)

L'Embâcle

Paul Valadon a deux amours : les bêtes et les restes. Il dorlote les unes et empile les autres dans une bicoque que le compactage effréné de tous les détritus a mué en déchèterie d'Ali Baba, en écomusée de l'ordure domestique. Ce que Paul, habitant de cette ville encerclée par les eaux rapides d'un fleuve ombrageux, contrarie, c'est le flux du fric et des affaires, le prurit de rénovation qui veut changer le vieux quartier de la Fuye, frère du populaire la Varenne, en un boboland juteux pour ses promoteurs et décontracté pour ses nouveaux habitants. Après les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, on avait construit à la hâte des immeubles bon marché qui ceinturaient la ville. Etonnamment ce quartier à côté de la gare avait été épargné des obus. Près du centre, il présentait des avantages qui enthousiasmaient son patron. On pouvait créer un endroit moderne et vivant, et non plus ce lieu triste avec ces vieux qui longeaient les murs. Si on offrait quelque gaieté, de jeunes couples viendraient plus facilement, les prix grimperaient. Du Creusot, Sylvie Dazy s'envole très tôt pour migrer vers Lannion et le Trégor. De cette enfance naît un amour inconditionnel pour la Bretagne. Mais la vie a plus d'un tour dans son sac et l'envoie, à vingt-deux ans, aux prisons de Fleury-Mérogis et de la Santé. Elle devient éducatrice, chargée de réinsertion et dit y avoir tout appris des relations humaines. Dilettante n. (mot ital.). Personne qui s'adonne à une occupation, à un art en amateur, pour son seul plaisir. Personne qui ne se fie qu'aux impulsions de ses goûts. (Le Petit Larousse.)

03/2019

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Littérature française

Occupation

"Occuper, tel était leur impératif à tous, occuper les places, les rues, les immeubles vides, les peupler de leurs corps encore robustes, de leur vie incoercible. Occuper était une urgence des corps convertie dans l'acte politique le plus corrosif, contre la résignation des sereins. Occuper, ne serait-ce que pour être parmi tant d'autres, pour revivre l'expérience du collectif". Lorsque Sebastián, le narrateur d'Occupation et double de l'auteur, entreprend d'écrire un livre sur ceux qui ont investi l'hôtel Cambridge, dans le centre-ville de São Paulo, il n'a de cesse de questionner sa démarche d'écrivain. En donnant la parole au Syrien Najati à qui on dénie le statut de réfugié, à la pétulante Brésilienne Rosa qui a abandonné la misère de son quotidien pour devenir la femme forte qui lui fait face, ou encore à l'infatigable Demetrio dont les mains ne quittent jamais sa machine à coudre, il interroge la place qui est la leur au sein de son pays et de ses mots à lui. Mais dans ce processus d'écriture, sa propre vie le rattrape et se superpose à une réalité brésilienne de plus en plus précaire. Le désir de parentalité qui se dérobe et la peur de perdre son propre géniteur sans avoir tout à fait réussi à connaître son histoire sont autant de vides que Julián Fuks tente de remplir, d'occuper, avec les destins des autres. Alors que tout autour de lui semble n'être plus que ruine, Julián Fuks livre, avec Occupation, un récit en train de s'écrire. En tissant ensemble l'intime et le politique, les trajectoires individuelles et le collectif, il se fait témoin de la violence, des contradictions et des injustices de notre temps. Traduit du portugais (Brésil) par Marine Duval

05/2023

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Littérature française

Mon île ado Ré

Enfant des années 70, Hervé Tamé grandit à la lueur du petit écran en chérissant tous ses héros de feuilletons, de séries et de dessins animés. Il passe son temps libre dehors, avec Mourad l'Algérien, Abdel le Marocain, Driss le Turc, Jean-Pierre le Vendée... Ensemble, ils jouent dans la gadoue des chantiers du quartier populaire de Mireuil en pleine expansion. Ils s'affrontent entre bandes rivales dans un dédale de matériaux servant à la construction de tours et de barres d'immeubles. L'auteur passe ses vacances d'été à l'Ile de Ré - terre d'accueil des banlieusards rochelais -, sur une propriété privée, un terrain familial qui jouxte le bord de mer. Cette île le voit grandir d'année en année, le séduit, le forge. A chaque rentrée scolaire, c'est pour lui un déchirement de la quitter. Une décennie plus tard, une loi décrétant la protection du littoral et de l'environnement entre en vigueur, et le chasse de ce coin de paradis. Il avait cette terre en cathéter, mais ce jour-là, on la lui a débranchée. C'est maintenant un exilé, un déraciné. En mêlant passé et présent, l'écrivain ravive des souvenirs de jeunesse, célèbre sa passion du terroir et les saveurs de l'enfance, tout en éveillant les consciences. Né à Saintes, Hervé Tamé a grandi à La Rochelle dans un quartier populaire en pleine expansion. Il entre dans la vie active en enchaînant des missions intérimaires. Passionné par le parachutisme, il passe un Brevet d'Etat d'éducateur sportif dans cette discipline. Moniteur durant quelques saisons, il crée ensuite un bar à Châtelaillon-Plage. Depuis vingt ans, il travaille pour la communauté d'agglomération de la ville de La Rochelle. L'écriture est pour lui un exutoire qui l'aide à affronter les injustices et les abus de pouvoir.

11/2023

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Photographes

Paolo Roversi par Christian Caujolle

Si on le connaît surtout pour ses photographies dans le domaine de la mode, Paolo Roversi n'est surtout pas photographe "de" mode. Ce grand connaisseur de la photographie - qu'il collectionne avec un goût très sûr -, cet amateur, au plus beau sens du terme, de livres qui, dès sa jeunesse l'ont familiarisé avec les classiques comme avec les auteurs de sa génération, est photographe, tout simplement. Il considère chaque photo comme un "portrait", qu'il s'agisse d'un visage, d'une robe, d'un paysage ou d'une cafetière, et affirme sa passion pour August Sander, Diane Arbus ou Richard Avedon. Et évidemment Robert Frank dont il fut proche. Simplement parce qu'il cherche à "placer au centre du monde" ce qu'il photographie, qu'il s'efface pour pouvoir éliminer et épurer au maximum. Avec une grande élégance. Au début, cela n'a pas été facile. Le COVID 19 nous a empêchés de nous voir en face à face et nous avons dialogué par écrans interposés, ce que ni l'un ni l'autre n'aimons et qui ne se prête guère au type d'échange qui est la règle, la base et le fondement de ces discussions. Dès la première rencontre physique sur la terrasse du Studio Luce et malgré l'intempestif passage d'un hélicoptère, la parole est devenue plus fluide. D'autant que le lieu est accueillant, que le studio, dans un immeuble des années trente au sud de Paris fait cohabiter espaces de vie et de travail. Comme une évidence. Retrouvailles complices, échanges, partage. Et toujours cette bonne humeur élégante, ce sourire qui plisse au coin des yeux, ce rire fréquent et jamais haut, cet humour léger, une façon de ne pas se prendre au sérieux, une forme de prédestination au bonheur comme une décision de vie. On sent à chaque instant une exigence, par nécessité et, tout aussi forte, l'indispensable liberté qui ouvre les portes. Le rythme est souple, musical, à la fois ferme dans ses convictions et jamais arrogant. Français parfait et précis pour le plus italien des parisiens, ou, peut-être, le plus parisien des italiens. Peu importe, d'ailleurs. Oui, une évidente élégance. Comme, plus tard, dans son appartement lumineux au dernier étage d'un bel immeuble. Un univers habité, ni en désordre ni vraiment rangé, surtout pas arrangé. Un monde de livres, dès l'entrée et dans presque toutes les pièces. Des livres de tous types, poésie, roman, philosophie, littérature, photo évidemment, livres d'art et de remarquables exemplaires reliés de belles éditions anciennes - vu une originale de Paul et Virginie, un ouvrage de 1776 sur l'Italie avec des aquarelles magnifiques ou un exemplaire des Œuvres complètes de Jules César - qui viennent de son épouse, Laetitia, ancienne top model descendante des imprimeurs typographes Firmin Didot. Un monde de photographies, partout, dans toutes les pièces, au mur ou sur des rangements en bois à croisillons. Peu de photographies du maître des lieux, finalement, mais beaucoup de pépites, de Robert Franck - beaucoup - à Diane Arbus - dont le si rare autoportrait enceinte - à Kertész - un petit tirage inédit d'une vue de Paris –, plusieurs Shoji Ueda ou Louis Faurer. Et tant d'autres, mêlés à quelques photos de famille. Face à un mur entièrement couvert de photographies, bouleversant, un Lucio Fontana blanc, d'un format inhabituellement grand, très pur d'une seule entaille verticale. On aperçoit, dans une bibliothèque dont les portes vitrées protègent des livres particulièrement précieux, un petit paquet carré, emballage mystérieux des tout débuts de Christo. D'autres peintures au mur, dont une d'un ami. Ici, rien n'est décoration, on vit dans un environnement où l'art trouve tout naturellement sa place pour que l'on vive avec lui. On le respire. Mais il ne s'agit ni d'un musée, ni d'une monstration, encore moins d'une démonstration. Pas de logique, pas de hiérarchie, une manière plutôt d'autoportrait fait de bribes de souvenirs, de moments d'une vie, d'émotions préservées. Nous n'avons, finalement, pas tellement parlé de mode. Sans doute parce que ce n'est pas vraiment le propos, même si celui qui dit avoir été fortement influencé par August Sander est catalogué comme photographe "de mode" et que c'est son activité professionnelle principale. Mais il est évident que pour celui pour qui " tout est portrait " l'enjeu, le seul, est la photographie. Donc la lumière. Et une indispensable liberté que l'on retrouve dans la façon d'évoquer et sa pratique et des souvenirs, de se dire sans toujours se dévoiler, avec une pudeur qui n'est pas un calcul ou une cachotterie. La parole est fluide, les émotions et les souvenirs reviennent, les convictions, les commentaires, sans affectation. On se parle. Juste entre nous.

11/2022

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Droit

Le sort du bail commercial dans les procédures collectives. Sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires, 5e édition

Le sort du bail commercial dans les procédures collectives pose nombre de questions et suscite un contentieux abondant. Cet ouvrage propose une étude approfondie du sort de ce contrat dans les procédures de sauvegarde, redressement et liquidation judiciaires de l'entreprise, qu'il s'agisse de l'entreprise locataire ou de celle du bailleur. Cette cinquième édition a été enrichie de nombreux développements théoriques et pratiques et tient compte de la jurisprudence la plus récente. Elle présente le régime du bail commercial en intégrant les modifications opérées par les ordonnances du 18 décembre 2008 et du 12 mars 2014 réformant les procédures collectives. Elle intègre également la loi dite Pinel du 18 juin 2014, qui a autorisé la cession-despécialisation du bail, et elle est à jour de la loi du 22 mai 2019 relative à la croissance et la transformation des entreprises, dite loi PACTE, qui a neutralisé la clause de solidarité du cessionnaire dans les plans de cession. L'ouvrage répond de manière claire et complète aux questions suivantes : - Quel est le sort du bail commercial en cours à l'ouverture de la procédure collective du preneur ? - Quelles sont les conditions de sa continuation ou de sa résiliation ? - Quels sont les pouvoirs du débiteur et des organes de la procédure en la matière ? - Le bailleur peut-il résilier le bail, notamment sur le fondement d'une clause résolutoire, et obtenir le paiement des loyers et charges ? - Quelles sont les modalités de la déclaration de créance du bailleur ? - Quel sort est réservé au bail lors de l'adoption d'un plan de sauvegarde, de redressement ou de cession de l'entreprise, et que devient-il en phase liquidative ? - Dans l'hypothèse où la procédure collective vise le bailleur, quel est le sort de la créance d'indemnité d'éviction du preneur et celui du bail en cours, et qu'advient-il du droit de préemption légal du locataire en cas de vente de l'immeuble loué ? Cet ouvrage est destiné aussi bien aux praticiens - administrateurs et mandataires judiciaires, avocats, notaires, huissiers de justice, magistrats, juges consulaires et greffiers, juristes d'entreprise, etc. - qu'aux universitaires et aux étudiants. Il contient en annexe l'ensemble des textes cités et une bibliographie fournie. Un index alphabétique très détaillé en facilite la consultation.

08/2019