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Edmond Jaloux

Extraits

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Critique littéraire

La Muse des jardin : Jardins de l'Europe littéraire (1580-1700)

Prix triennal de l'essai Léopold Rosy. Académie Royale de Langue et de Littérature françaises (Belgique). Finaliste du Prix du Parlement de la Communauté française de Belgique, 2003. La Bible a fait de l'Eden un jardin. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que cet endroit ait été, pendant des siècles, la cible d'un regret obsédant, qu'on le dépeigne d'habitude comme un lieu de délices et que le thème ait mis au défi une myriade d'écrivains, d'Homère à nos jours. Entre le Moyen âge et le XVIIIe siècle en particulier, nombreux furent ceux qui, stimulés par la redécouverte de l'Antiquité et la science nouvelle, ont entrepris de décrire des jardins, vues de l'esprit comme chez le Tasse et Edmund Spenser, du Bartas, Vondel et Milton, ou lieux réels qu'ont admirés Madeleine de Scudéry, La Fontaine, Martin Opitz, Constantijn Huygens, Louis XIV et Andrew Marvell. Ces pages invitent à visiter quelques-uns des sites les plus prestigieux d'Europe, de l'Italie à l'Angleterre, de la France à l'Allemagne et aux Pays-Bas. En cours de route, on abordera une série de problèmes capitaux de notre passé, lointain ou récent : le rapport de l'art à la nature, l'émergence des genres littéraires, l'influence de la science sur les belles lettres, son mariage parfois malheureux avec la religion ainsi que la persistance de formes et d'idées surannées.

01/2002

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Littérature étrangère

Les règles du consentement

A négliger les règles du consentement à l'amour, on risque bien de se perdre soi-même. Deux fillettes prénommées Elizabeth et nées la même année, en 1948, se rencontrent sur les bancs de l'école. Pour faciliter la tâche de l'institutrice, Elizabeth, une enfant bien née et sûre d'elle, est autorisée à conserver son prénom quand son amie, une orpheline en mal d'amour et élevée par une modeste tante, accepte de devenir Betsy. Vient l'âge adulte et les deux jeunes femmes partent pour Paris : Elizabeth s'y perd en de longues promenades méditatives quand Betsy connaît la bohème estudiantine d'après Mai 68. De retour à Londres, Elizabeth fait un mariage de raison en épousant un homme plus âgé qu'elle. Betsy rentre bientôt elle aussi et tente de se remettre d'une déception amoureuse. Toutes deux, chacune à son tour, prennent pour amant Edmund Fairlie, bel homme et parfait goujat. Mais alors qu'Elizabeth, bientôt veuve, se désengage prudemment de cette liaison, Betsy, ignorant les règles qui gouvernent ce genre de relations, sombre dans un désarroi sans issue, sous le regard consterné et dédaigneux de son amie. A ces deux femmes, spectatrices fascinées de la libération sexuelle, l'observation ou le mépris des règles du consentement ne sauraient apporter qu'un maigre réconfort, quand l'une et l'autre, comme tant de femmes de leur génération, sont condamnées à une indéfectible solitude.

09/2004

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Critique littéraire

Liane de Pougy. Courtisane, princesse et sainte

Courtisane, princesse puis sainte, Liane de Pougy a vécu trois déstins en un seul. C'est pour expliquer ce triple itinéraire que j'ai écrit sa biographie, la première... Considérée par Edmont de Goncourt comme "la plus jolie femme de son siècle", Liane de Pougy qui naît en 1869 et meurt en 1950, traverse l'Europe en suscitant de folles passions. Cette courtisane a pour adorateurs Charles de Mac Mahon, Roman Potocki, Maurice de Rotschild, tant d'autres encore qui portaient des noms illustres. Mais Liane ne saurait se contenter d'exploits galants avec les hommes, ou avec les femmes : elle est également l'auteur de romans comme Idylle saphique ou de remarquables mémoires comme Mes cahiers bleus, ouvrages qui sont autant de reflets de sa parfaite bisexualité. Reine du demi-monde, Liane devient par son mariage, en 1910, avec le prince roumain Georges Ghika, une authentique princesse. Elle se consacre alors aux petits jeux de la tendresse avec, par exemple, Nathalie Barney, et au grand jeu de l'amitié avec Jean Cocteau, Max Jacob, Reynaldo Hahn, Marcel Proust (qui prête à son Odette certaines manies de Liane) et Colette (Léa, dans Chéri, doit beaucoup à Liane). A la mort de son époux, en 1945, Liane de Pougy trouve enfin une conquête à sa mesure : Dieu. Son confesseur, le Père Rzewuski m'avait assuré que sa patiente, entrée dans le Tiers Ordre de saint Dominique, était très proche de la sainteté".

12/1993

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Faits de société

Le plus bel âge. Rencontres avec des octogénaires affranchis

Depuis quelques mois, les octogénaires monopolisent les médias. Tel Stephane Hessel, ils s'indignent ! Electrons libres, ces super-seniors échappent à la course contre le temps dans laquelle se consument leurs cadets quadragénaires happés par les gourous du bien-être et de l'anti-âge. Loin des monstres sacrés d'hier et des héros de la longévité asiatique, ils semblent inclassables, aussi solitaires qu'entourés, francs-tireurs d'une époque malade de son jeunisme, condamnée à se distraire dans les parcs d'attractions culturels pour fuir ses démons. Ce livre est écrit sous la forme d'un récit personnel, autobiographique, enrichi par les témoignages inédits de personnalités issues du monde de la culture. Les démons d'Irina Ionesco y frôlent les souvenirs d'Hubert de Givenchy, les rêves de René de Obaldia rencontrent les cauchemars de Marceline Loridan, les tailleurs d'Edmonde Charles-Roux dansent avec l'étoile Claude Bessy. Mais l'autre face de la vieillesse existe aussi : la vie silencieuse du service de gériatrie accompagne la défaite quotidienne des proches à l'hôpital. Dans la bataille contre le temps qui passe, contre la mort, les Affranchis n'ont plus rien à perdre et tout à transmettre. Comment vivent-ils ? Quels sont leurs rythmes ? Qu'ont-ils appris ? Quel rapport entretiennent-ils avec leur corps ? Comment pensent-ils la mort ? Soumis à leur passion, ils défient le temps du déclin obligatoire.

05/2013

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Philosophie

Sixième méditation cartésienne. Première partie, L'idée d'une théorie transcendentale de la méthode

Méditation à maints égards fulgurante, mais précisément difficile du fait de sa densité native, la Sixième Méditation cartésienne d'Eugen Fink est longtemps demeurée inconnue de la très grande majorité des phénoménologues. Rares furent ceux qui purent y avoir accès après la deuxième guerre mondiale : on sait seulement qu'elle circula notamment parmi Gaston Berger, Dorion Cairns, Alfred Schutz, Tran Duc Tao et Maurice Merleau-Ponty, lequel la mentionne à deux reprises dans sa Préface à la Phénoménologie de la Perception. Sa publication récente aux éditions Kluwer, ainsi que la présente traduction permettent enfin de restituer l'importance méthodologique du travail phénoménologique précoce d'Eugen Fink, situé à la croisée de la recherche inaugurale d'Edmund Husserl et de l'ontologie fondamentale de Martin Heidegger. Elle révèle également une médiation décisive, un chaînon resté jusqu'alors manquant entre l'élaboration du fondateur de la phénoménologie et le travail de Merleau-Ponty, voire de Sartre ou de Ricoeur. Par la systématisation des analyses phénoménologiques qu'elle propose, la radicalisation de la réduction qu'elle met en œuvre, son interrogation concernant la possibilité d'une langue transcendantale ainsi que la mise au jour thématique de l'instance du spectateur phénoménologisant et de la mondanéisation énigmatique qui l'accompagne, cette Méditation ouvre la voie d'une recompréhension en profondeur du sens tout à la fois rigoureux et original de la démarche phénoménologique. Elle s'offre ainsi comme une contribution sans pareille à son renouvellement contemporain.

02/1994

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Esthétique

Au prisme du readymade. Incises sur l'identité équivoque de l'objet

Dans sa lettre de 1907 au poète Hofmannsthal, le philosophe Edmund Husserl écrit : "plus l'uvre d'art résonne du monde de l'existence ou tire de lui sa vie, plus elle réclame par elle-même une prise de position existentielle (…) et moins alors l'uvre est esthétiquement pure" . Six ans avant son invention, ne lit-on pas ici une définition fidèle du readymade ? Voici la chose exposée sans fioriture, sans projet, pour elle-même, sans apprêt, sans manière ; la chose de nos besoins les plus grossiers, voici qu'on lui accorde une exposition dans un haut lieu réservé à l'élite des choses : la "Galerie d'Art" . Dans ce royaume des choses représentées, scénographiées, la chose triviale est, comme on dit, "nature" . C'est ainsi que le readymade sait être touchant. Le readymade est la résultante d'entités consubstantielles. L'une est relative à l'utilitarisme habituel de la chose, nous le baptiserons "Ordinaire" et l'autre à la capacité à offrir une contre-option à l'art conventionnel, nous reprendrons un terme duchampien, "An-art" . Ces deux entités partagent la même nature matérielle et formelle, l'Ordinaire et l'An-art ont en commun le même substrat. Si elles s'opposent nettement quant à leurs vocations respectives (permettre un usage trivial et faire uvre), elles sont en communion dans le readymade sans s'effacer l'une l'autre et habitent toutes deux la galerie. Et alors le regard entre en jeu.

01/2023

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Psychopathologie

Les phénomènes télépathiques. Phénomènes Psychiques et Extrasensoriels

La télépathie (du grec ????, tele (distance, loin) et ??????, patheia (sentiment : ???o?, ce que l'on éprouve) désigne un hypothétique échange d'informations entre deux personnes n'impliquant aucune interaction sensorielle connue. En parapsychologie, la télépathie fait partie des perceptions extra-sensorielles, comme précurseur de la précognition et de la clairvoyance1 ; un des protocoles utilisés pour l'étudier est le ganzfeld. La psychologie naissante s'est intéressée à la télépathie, avec Myers donc, mais aussi Léon Marillier, Charles Richet, Pierre Janet, Alfred Binet, Théodore Flournoy, Ambroise-Auguste Liébeault, Henry Sidgwick, Camille Flammarion, Henri Piéron, Nicolas Vaschide, William James, Edmund Gurney (en), Albert von Schrenck-Notzing, Enrico Morselli (en), Hugo Münsterberg ; la communauté scientifique des psychologues fit une place à cette thématique dans le 1er congrès de psychologie physiologique, dans les débats de la Société de psychologie physiologique, dès 1884 et dans les congrès internationaux de psychologie de 1889, 1892 et 1896. Sigmund Freud s'est, de son côté, intéressé à la transmission de pensée, en cherchant à lui donner une interprétation psychanalytique. Les psychologues cliniciens Thomas Rabeyron et Renaud Evrard relèvent dans la correspondance de Freud et Ferenczi, qui s'étend de 1908 à 1933, les " questionnements récurrents [...] concernant la réalité objective de la télépathie. Sans preuve expérimentale de cette dernière, semblent-ils se demander comment prendre en compte son éventuelle influence en psychanalyse ? Cette interrogation les conduit à étudier et à écarter plusieurs explications, en particulier l'hyperesthésie, la fraude et la cryptomnésie. "

10/2022

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Troisième République

Clémenceau

L'édition de prestige du centenaire. Il y a cent ans, le président de la République Raymond Poincaré nommait son vieil adversaire Georges Clemenceau à la présidence du Conseil. La Révolution russe privait la France de son principal allié sur fond de mutineries et de rupture de l'" union sacrée ". Avec son célèbre mot d'ordre, " Je fais la guerre ", le Tigre allait jouer un rôle majeur pour renverser une situation qui conduirait un an plus tard à l'armistice puis à la paix victorieuse contre l'Allemagne. Ce sacre éphémère couronne une carrière exceptionnelle, longue d'un demi-siècle, qui voit le " tombeur de ministères " chuter avec Panama pour se redresser avec l'affaire Dreyfus avant de devenir le " premier flic de France " et parachever sa métamorphose en " Père la Victoire ". Clemenceau incarne plus largement les évolutions de la gauche, de l'opposition radicale à la culture de gouvernement, réconciliant la Révolution avec l'exercice du pouvoir. Il fallait à ce républicain capital une biographie d'exception. Michel Winock a relevé le gant en conjuguant la fluidité du style avec la finesse de l'analyse. Couronnée par le prix Aujourd'hui, unanimement saluée par la critique et plébiscitée par le public, elle a été revue, actualisée et augmentée pour cette édition de luxe, reliée et enrichie d'un cahier iconographique supplémentaire. " Tout est époustouflant dans ce livre qui fait revivre bien des aspects oubliés d'un parcours politique unique en son genre. " Edmonde Charles-Roux.

10/2017

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Histoire militaire

Combattants français en Palestine. 1917-1918

La France a toujours tourné ses regards vers la Terre Sainte et n'a pas hésité à y engager ses armes lorsqu'elle l'estimait nécessaire, y compris après que la Révolution a remis en question les raisons religieuses intimes et profondes de ses liens avec ce berceau de la Foi. La guerre de 1914-1918 n'allait pas manquer d'entraîner des changements importants dans cette région puisque les Ottomans, alliés des puissances de l'Axe, dénoncèrent dès le début du conflit les Capitulations qui, depuis François Ier, permettaient à la France d'exercer sur cette région une forte influence et de protéger les chrétiens d'Orient. Présente en Egypte, sur laquelle elle exerçait un protectorat depuis 1882, la Grande-Bretagne profita du contexte pour y ouvrir un front destiné à renforcer ses intérêts, et à y retenir les troupes turques, que renforçaient des contingents allemands et autrichiens. Ainsi fut constitué le corps expéA¬ditionnaire britannique, dont le commandement fut confié au général Edmund Allenby. Davantage préoccupé par le front occidental et le front d'Orient, le gouvernement français décida, malgré tout, en 1917, d'engager des troupes en Palestine. Elles furent intégrées dans le corps expéditionnaire anglais. C'est l'histoire de ce détachement français, commandé par le colonel Jean Philpin de Piépape, qui est retracée dans cet ouvrage pour en conserver le souvenir et rendre à ses hommes un légitime hommage.

05/2022

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Histoire de la médecine

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure

Résultats de l'application de la méthode pour prévenir la rage après morsure / par M. Louis Pasteur ; suivis des observations de MM. Jurien de La Gravière, Vulpian et de Freycinet Date de l'édition originale : 1886 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2021

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Art africain

Trésors royaux du Bénin. Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui, de la restitution à la révélation

Cent vingt-neuf ans après leur pillage, et au terme de deux ans de négociation, vingt-six trésors royaux ont été restitués en novembre 2021 par la France au Bénin. Présenté par le président de la République du Bénin, Patrice Talon, cet ouvrage est la première partie du catalogue d'une exposition historique au palais présidentiel à Cotonou : " Art du Bénin d'hier et d'aujourd'hui, de la restitution à la révélation " . Retraçant l'histoire des objets, leur importance artistique et leur poids symbolique, ce premier volet de l'exposition prend le temps de nous offrir l'ensemble des vingt-six pièces restituées, l'occasion de redécouvrir l'art béninois et son patrimoine dans toute leur majesté.

09/2022

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Sociologie

La force des différents. Changer de regard sur le handicap

12 millions de personnes méritent bien un livre... Sophie Cluzel, la secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées, a interrogé, pendant un an, des personnalités autour d'un thème méconnu lie au handicap. Claude Chirac parle pour la première fois de son rôle auprès de sa famille, et de l'interrogation que génère ce soutien : qui aide les aidants ? Le chef Yannick Alleno se confronte à la question du recrutement des personnes handicapées. L'athlète Marie-Amélie Le Fur raconte la féminité lorsque le corps porte la trace d'un accident. Gilbert Montagne rit de la technologie, qui complique parfois la vie au lieu de la simplifier. Le philosophe Alexandre Jollien interroge le rejet que suscite trop souvent le handicap. Dominique Farrugia tempête contre la galère d'un fauteuil roulant dans une ville. Le rappeur Cringe évoque la fratrie face à la différence. Marc-Olivier Fogiel répond au reproche concernant la faible présence des personnes handicapées dans les médias. Eleonore Laloux révèle son quotidien de première élue trisomique de France, à Arras. Damien Seguin, 6e au Vendée Globe, démontre que l'impossible se réalise avec une seule main. Tahar Ben Jelloun aborde le lien père-fils qui se réinvente lorsque l'enfant a des besoins spécifiques. Face-à-face ou tête-à-tête, débat ou confidence, Sophie Cluzel mène ces entretiens avec la conviction que le collectif gagnera à inclure le particulier. Un autre visage du handicap se dessine. Celui de la force.

01/2022

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Physique, chimie

Techniques expérimentales en chimie. 3e édition

Conçu sous forme de fiches détaillées cet ouvrage décrit de façon simple et pratique les techniques de la chimie expérimentale (organique et générale) employées en travaux pratiques. Chaque fiche commence par une courte partie théorique qui permet de comprendre les fondements physico-chimiques de la technique abordée. La mise en oeuvre pratique à la paillasse est ensuite détaillée pas à pas. Un exemple concret illustre l'application de la technique au laboratoire et permet une interprétation des résultats obtenus. Des commentaires en marge et des encadrés offrent la possibilité d'approfondir des points historiques, théoriques ou pratiques.

05/2018

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Autres langues

Dictionnaire des parlers de l'Aunis et de la Saintonge. Tome 3, N-Z

Cet ouvrage comprend environ vingt-deux mille mots, recueillis, pour la plupart, depuis une longue période de temps, par ses auteurs dans leurs contacts journaliers avec les habitants des campagnes et les populations ouvrières des villes et de leurs faubourgs, qui proviennent bien souvent des émigrations de la campagne. Il s'est accru, en outre, de toutes les recherches faites par les philologues patoisants régionaux, tels que Burgaud des Marets, Billaud, l'abbé Doublet, Eveillé, Fabre, Gilliéron et Edmont, Jônain, Lacurie, Marchadier, Meyer, Rainguet, et bien d'autres encore ; des cueillettes faites dans les vieux textes aunisiens et saintongeais, et aussi dans les listes de noms de lieux conservés dans les matrices cadastrales, les actes judiciaires ou de notaires et ailleurs. Le but visé est surtout de sauver de l'oubli une multitude de termes que l'instruction moderne tend de plus en plus à faire disparaître. On trouvera donc là un groupement de tous ces mots populaires rappelant l'ancienne langue française mais aussi les termes purs de patois locaux [...] (Extrait de l'Avertissement, édition de 1929). Publié initialement, entre 1929 et 1948, en cinq tomes, au milieu des pires vicissitudes dont le décès de l'auteur — et de plusieurs de ses continuateurs — n'est pas la moindre, republié en reprint en 1977, ce monument à la gloire des parlers de l'Aunis et de la Saintonge (étendue aux parlers saintongeais de l'Angoumois) restait difficilement accessible. Le voici à nouveau disponible, présenté dans une version entièrement recomposée qui permet de le proposer en seulement 3 tomes.

09/2019

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BD tout public

La machine écureuil

Une bourgade de la nouvelle Angleterre, au XIXe siècle. Edmund et William Torpor sont deux jeunes frères, l'un inventeur et l'autre musicien. Grâce à des technologies étranges et forces carcasses animales, ils parviennent à créer de surprenants instruments de musique, qui vont s'avérer ne pas être du goût des villageois. Contraints de se dissimuler pour poursuivre leurs recherches, les deux garçons vont faire une découverte effrayante. Peut-être même devineront-ils le mystère de la machine écureuil... Hans Rickheit nous offre ici un roman graphique des plus étranges. Avec un trait sombre et précis, il crée un univers aussi beau et envoûtant que dérangeant. L'attention qu'il porte aux détails est surprenante, évoquant les grands maîtres du noir et blanc. Nul doute que ses images sauront se nicher durablement dans un recoin de votre mémoire. Ce conte noir défie toute tentative de classification. Chez Rickheit, la frontière entre réalisme et fantasmes est toujours floue, insaisissable. Si on est sans conteste plongé au coeur du fantastique, la profusion de machines délirantes, la complexité des créations qui vrombissent et suintent hors de chaque page évoquent une forme de steampunk biotechnologique. La machine écureuil, au final, explore l'esprit. Elle fouille l'imagination, déterre les craintes, évoque le sexe et la répression, suggère la rédemption. Voici un roman graphique à l'imaginaire débordant, déroutant mais jamais ennuyeux, une sorte de boîte à mystères énigmatiques, surréalistes et magnifiques. Un livre qui ressemble à un rêve éveillé, à lire juste avant de s'endormir.

04/2014

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Récits de voyage

Anthologie des écrivains de Gulliver

Nicolas Bouvier, Bruce Chatwin, James Crumley, Jim Harrison, Jacques Lacarrière, Jacques Meunier, Redmond O'Hanlon, Hervé Prudon, Salman Rushdie... Quelques noms parmi tant d'autres, pour un exceptionnel panorama de la littérature voyageuse. Quelques noms et une formidable aventure initiée par Michel Le Bris en 1990, avec la création du festival " Etonnants Voyageurs ", à Saint-Malo, puis de la revue Gulliver. " Un jour, parce que j'étouffais dans les modes de l'époque, qu'il me fallait un autre espace, où respirer un peu plus large, je décidai que c'était trop, et qu'il fallait se battre, pour une littérature plus aventureuse, plus voyageuse, ouverte sur le monde, soucieuse de le dire. En rassemblant les petits enfants de Stevenson et de Conrad partout, de par le monde. " Tout grand livre, écrivait Stevenson, est quelque part un récit de voyage. " Nulle école, nul dogme, nulle forme obligée, mais la conviction affirmée que c'est l'épreuve de l'autre, de l'ailleurs, du monde, qui, seule, peut empêcher la littérature de se scléroser en modes, en formes vides. La quête de cette parole vive, portée à incandescence par les artistes, les poètes et les écrivains, en nommant le monde, nous le donne à voir et l'invente, le revivifie. Un lieu, un texte, et le regard croisé d'un(e) inconnu(e) au bout du monde dans le voyage se joue peut-être le retour à une vérité un peu trop oubliée de la littérature : écrire, c'est toujours s'en aller.

05/1999

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Philosophie

Phénoménologie de l'intuition et de l'expression. Théorie de la formation des concepts philosophiques

Prononcé au semestre d'été 1920, ce cours témoigne de la façon dont Heidegger s'approprie la phénoménologie dans les débuts de son enseignement à Fribourg. C'est au nom de la vie qu'il la fait sienne, scellant ainsi d'entrée de jeu une divergence fondamentale avec le projet transcendantal de son fondateur Edmund Husserl. Tout converge dans cette phénoménologie de l'intuition et de l'expression vers l'unique " phénomène originaire " de la vie, et en premier lieu la méthode inventée pour s'en saisir : la " Destruktion phénoménologique ", qui s'y trouve exposée pour la première fois. Elle est aussitôt mise en oeuvre par le jeune Heidegger à l'égard des deux grands cadres d'interrogation qui occultent à ses yeux le phénomène de la vie, le problème de l'a priori et celui du " vécu ". L'examen critique du premier est l'occasion d'un démantèlement minutieux de la signification théorique et épistémologique du concept d'histoire au profit de son sens comme dimension immanente et constitutive de la vie même. Le second est le théâtre d'une confrontation inédite avec deux grandes psychologies philosophiques contemporaines, celles de Paul Natorp et de Wilhelm Dilthey. L'enjeu en est, indissociablement, l'appréhension non objectivante du soi et la détermination du sens de la philosophie elle-même. Le cours de 1920 apparaît ainsi tout à la fois comme une pièce maîtresse de la phénoménologie de la vie des premières années fribourgeoises de Heidegger et comme un jalon majeur sur le chemin de la future " analytique existentiale ".

10/2014

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Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

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Poésie

Corps rassemblé

CorpsCNL – Esther Tellermann, dans ce texte écrit suite à plusieurs visites de l'atelier du peintre Claude Garache, opère une remontée vers les origines, plonge les mains dans la première argile des hommes, pour faire surgir une matière des corps. Les poèmes remontent le temps comme une embarcation discrète, s'affranchissent du cadre, et reprennent l'histoire à sa source ; les époques tissées sous le sommeil des hommes, l'incarnation répétée, vers un visage individuel issu de la masse informe des visages. Vers une soeur : toutes les femmes. Esther Tellermann vient habiter le corps, lui rendre sa pesanteur, sa surface terrestre et son épaisseur.

Elle invoque dans un même geste, solitaire et rouge, "le visible et l'absence" . Les symboles oui, les ors et les martres, les archipels et les églantiers, mais surtout les reins et cuisses, genoux, seins, nuques, paumes : comment le corps s'extrait des ombres, des silences, jusqu'à la brûlure et la blessure, celle de "la vie ouverte" . Les rouges, les bleus, les gris et les verts sont ici des vapeurs antiques, des brumes entourant la question irrésolue de notre présence sur la terre, formes et âmes à demi transparentes, à peine esquissés déjà disparues, mortelles dans la lumière. Ce corps rassemblé s'écrit contre la solitude, notre inquiétude et notre évanescence. C'est une traversée, fragile, à travers les nuits et les âges, à travers les murmures et les peurs, les mers et les hivers, de "la respiration d'un seul monde" .

Pour fixer la présence du corps, rassembler son poids dans une lente incantation, dans la répétition de formules égrenées comme des prières, comme pour préserver au creux de la paume la fragile incarnation de l'homme au milieu de l'univers, que menace aussi sa propre folie. Esther Tellermann, après Yves Bonnefoy, Edmond Jabès ou Philippe Jaccottet, s'empare à son tour dans ce livre à la fois doux et tumultueux, de ce corps jamais figé, toujours à naître qui est au centre de l'oeuvre de Claude Garache, pour inventer une Ariane dont on suit le fil, guide inconscient suspendu entre la chair et le ciel, du premier mouvement jusqu'à l'incertitude de la limite.

10/2020

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Critique littéraire

Correspondance de la famille de Chazal 1767-1879

"A l'île Maurice, il y a deux types de gens : les Mauriciens et les Chazal". Tout est dit dans cette sentence qui, dit-on, a cours aussi à Paris. Les Chazal sont à part, toujours à contre-courant, toujours là où on les attend le moins. Peu de familles peuvent se prévaloir d'avoir enfanté des caractères aussi forts, des tempéraments de feu capables de toutes les audaces. La Correspondance rend compte de ces destins, à la fois ordinaires et exceptionnels, d'un milieu, la noblesse, d'une aspiration sans cesse en mouvement vers le progrès : les Chazal sont résolument des modernes même s'ils cultivent volontiers la tradition. La figure de Malcolm de Chazal, le mage de l'île Maurice, incarne bien cette propension familiale à vouloir déchirer des habits traditionnels trop étroits pour ceux qui les portent. Malcolm le flamboyant n'est finalement qu'un rameau parmi d'autres de cette luxuriante maison. Il cache par son aura bien d'autres excentriques : Pierre, le juge charitable de la cour des aides, François, le Rose-Croix alchimiste, Toussaint, le novateur, Charles, le royaliste, Edmond, le réformateur apostat, Evenor, l'aventurier de Madagascar, Lucien, le médecin au grand coeur. Comme il y a un esprit Mortemart, il existe un esprit Chazal que les initiés appellent "le moutouc-Chazal". Etre Chazal, c'est en effet accepter de ne pas être comme tout le monde, d'être parfois incompris, d'être en permanence en avance sur son temps. En un mot, être moderne. La correspondance, véritable roman épistolaire, permet en outre de comprendre par l'exemple une époque, une classe sociale, une aventure humaine - celle de la colonisation - l'histoire même de la France et de l'île Maurice. A travers les personnes dont on suit la trajectoire, à travers la somme des destins individuels, les naissances, les mariages, les héritages, les drames, elle met en lumière les grandes scansions d'une aventure collective : l'Ancien régime, la Révolution française, le développement et la valorisation des terres coloniales, les débuts de l'aventure industrielle sucrière.

04/2014

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Histoire de l'art

Très chères baronnes de Rothschild

Si le nom est célèbre et évoque immédiatement des générations de banquiers, les baronnes de Rothschild ont elles aussi marqué leur époque. Souvent dotées d'une forte personnalité, elles ont connu des destins hors du commun. Modèles de philanthropie et collectionneuses au même titre que les hommes de la famille, elles se sont également illustrées par des passions plus personnelles, comme le ski, le golf, l'architecture, la danse, le théâtre ou le vin... A travers douze portraits, l'ouvrage fait revivre des femmes qui ont su tracer leur route, avec fantaisie, panache, esprit et toujours un grand sens du devoir, rendant cette famille de Rothschild encore plus fascinante et attachante. De Béatrice, célèbre pour sa villa du Cap Ferrat, à Miriam qui a consacré sa vie à l'étude des puces, en passant par Noémie, fondatrice de la station de sports d'hiver de Megève, Cécile, amie de Greta Garbo et grande golfeuse, ou Bethsabée, protectrice de la danseuse Martha Graham. Faut-il encore présenter Nadine de Rothschild ? Starlette dans les années 1950, elle épouse en 1963 le baron Edmond de Rothschild. Un changement de vie radical qu'elle assume avec zèle et esprit. Elle se transforme en maîtresse de maison exemplaire et écrit un guide de savoir-vivre qui devient un best-seller. D'autres ouvrages sur sa vie et les célébrités qu'elle a rencontrées connaîtront le même succès. Convertie au judaïsme, elle poursuit avec enthousiasme l'engagement de la famille en Israël. Elle fait aussi sienne la passion de son mari pour le vin et devient l'ambassadrice de Megève. Son franc-parler et son humour font merveille sur les plateaux de télévision. Après avoir vécu au château de Pregny, elle s'est retirée dans la campagne suisse. E ? ric Jansen est journaliste et photographe. La de ? coration, les jardins, le marche ? de l'art, les collectionneurs sont ses domaines de pre ? dilection. Il est l'auteur de Louis Benech, douze jardins en France (Gourcuff-Gradenigo), Louis Benech, douze jardins ailleurs (Gourcuff-Gradenigo), Nouveaux Cabinets d'amateur (Gourcuff-Gradenigo) et de Jean-Louis Deniot Destinations (Rizzoli).

01/2023

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Mouvements artistiques

Qu'est-ce que l'art?. Une phénoménologie de la réception artistique

Au soir de sa vie, on doit à Léon Tolstoï (1828 - 1910) quelques textes relativement courts et encore peu connus mais qui nous renseignent sur la fascination tardive du célèbre auteur et moraliste pour l'ontologie du rapport de ses contemporains à l'art. Ce thème taraudait le célèbre écrivain russe. En 1898, paraît ainsi un essai sobrement intitulé Qu'est-ce que l'art ? et qui emporte immédiatement l'adhésion des cercles et salons parisiens dès l'année de sa parution française. On trouve dans cet opuscule une critique des impostures doctrinales et du pouvoir des institutions cléricales, mais aussi la critique socialiste et morale, courante fin XIXe chez les intellectuels européens, de ce que l'on nommera plus tard le syndrome de "l'art pour l'art" . Enfin, et de manière plus surprenante, Qu'est-ce que l'art ? nous propose un point de vue assez nouveau pour l'époque sur le consumérisme artistique des classes bourgeoises qui fait écho à l'intérêt similaire manifesté au même moment, de l'autre côté de l'Atlantique, par l'américain Veblen, alors en train de mettre un point final à sa célèbre Théorie de la classe de loisir qui paraîtra l'année suivante, en 1899. Tolstoï tout comme Veblen analysent le capitalisme non pas sous le prisme de la production, comme a pu le faire Marx, mais bien sous celui de la consommation, s'arrêtant sur les classes supérieures, cible de nos deux auteurs et, plus tard, de leurs célèbres continuateurs Edmond Goblot (La barrière et le niveau) et Pierre Bourdieu (La distinction). On l'aura compris, cet essai méconnu de Léon Tolstoï ne mérite pas sa relégation au rang des oeuvres "mineures" de l'écrivain russe. L'art doit-il être "beau" ? Comment comprendre l'art sans croire en la beauté ? Comment formuler une théorie de l'art dans classer les publics qui s'y adonnent ? Présenté lors de sa rééditions aux PUF comme un "texte précurseur de l'esthétique moderne" , Qu'est-ce que l'art ? pose, plus d'un siècle après sa parution, des questions de perception artistique qui restent d'une vibrante actualité.

09/2021

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Histoire de France

La duchesse de Dino. Princesse de Courlande, Egérie de Talleyrand (1793-1862)

Dorothée, princesse de Courlande, venait d'avoir quinze ans quand, en 1808, sous la pression conjuguée du tsar Alexandre 1er et de Talleyrand, la duchesee de Courlande accorda la main de sa fille au comte Edmond de Talleyrand-Périgord, neveu du ministre de Napoléon, et futur duc de Dino par la grâce du roi de Naples. Talleyrand, devenu ministre des Affaires étrangères de Louis XVIII, emmena sa nièce au congrès de Vienne. Souverains et diplomates furent conquis par la beauté, le charme, l'intelligence et la culture de la jeune femme. La fierté et l'affection que Talleyrand ne cessa de manifester à l'égard de sa nièce, de quarante ans sa cadette, firent croire qu'il en était l'amant, alors qu'il fut celui de la duchesse de Courlande, sans doute la seule femme qu'il aima. Il est vrai, que séparée définitivement de son mari en 1818, Dorothée, séduisante et volage comme sa mère, prêtait aux commérages. De nouveaux documents inédits provenant des archives de Riga - capitale de la Lettonie dont le duché de Courlande faisait partie -, de Pologne, de la République tchèque, de l'Université d'Iéna, proche de la propriété où grandit Dorothée, permettent à l'auteur de démentir formellement certaines légendes passant pour vérités historiques. Ils éclairent d'un jour nouveau l'histoire de celle qui exerça une influence bénéfique sur les vingt-cinq dernières années de la vie politique, diplomatique et mondaine de Talleyrand. Après la mort de son oncle, la duchesse de Dino vécut une ultime, magnifique, mais tragique histoire d'amour avec le jeune prince Félix Lichnowsky, assassiné lors de la révolution allemande de 1848. Elle passa ensuite les dernières années de sa vie en Silésie pour se consacrer à son château de Sagan où elle mourut en 1862. Contrairement à la plupart des égéries, Dorothée de Talleyrand-Périgord, princesse de Courlande, duchesse de Dino, duchesse de Sagan, n'était pas une intrigante. L'histoire de sa vie, sa fabuleuse ascendance, l'épopée de son grand-père, Ernst-Johan von Biron, duc de Courlande, font partie de l'histoire de l'Europe des XVIIIe et XIXe siècles.

05/2002

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Romans historiques

La poudrière d'Orient Tome 1 : L'enfer des Dardanelles

Marseille, février 1915 : Sur la Canebière, Paul Raynal essaie de se frayer un chemin jusqu'à son campement. Le petit gars de Septfonds en Quercy ignore tout de son avenir. Il imagine au pis un embarquement pour le .Maghreb. Comment pourrait-il deviner -- avec son drôle de casque colonial fabriqué par son chapelier de père - qu'il est en route pour l'enfer des Dardanelles, embringué dans la sanglante expédition navale décidée par Churchill contre les Turcs ? Quand il monte à bord du Biên Hoa, il ignore également que son sort est désormais lié à celui de trois compagnons de souffrance : Edmond Vigouroux, natif de Limoux, intégré dans les zouaves ; André Broennec, de la presqu'île de Morgat, radio du cuirassé Bouvet ; le sergent-chef Émile Duguet, niçois et artilleur. Tous quatre ont des visages d'enfants : quatre gamins de la France rurale, quatre fils de la république, quatre garçons attachés au pays natal. Ils n'ont rien de guerrier mais ils vont à la guerre. Ils s'apprêtent à découvrir, d'un coup, la beauté des déserts et la fureur des combats, le rêve oriental et la soif sous des ciels de feu, l'amour, la malaria, le naufrage en mer, la peur. C'est un corps expéditionnaire à bout de forces qui rejoint la Royal Navy à Lemnos puis à Alexandrie. Au Caire, tenus à l'écart de la stratégie conçue par sir fan Hamilton, les officiers français tentent en vain d'obtenir des informations et se laissent envoûter par les délices de la vie nocturne. Le dancing du Sheperd's Hotel voit défiler le ban et l'arrière-ban : Rockfeller qui a l'œil sur la manne pétrolière, les marchands d'armes de tout poil, les négociants de coton venus vendre leur récolte aux Allemands pour fabriquer la poudre à canon, la sublime cantatrice Lucia Signorelli espionne à ses heures, Richard Barlett arrogant reporter pour le Sunday Times, ou Lawrence d'Arabie. Les dés ont roulé, pour Paul Raynal et ses copains, et la guerre d'Orient aura bien lieu : une barbarie moderne où ces enfants qu'on dit soldats n'ont plus qu'à tomber sous la bataille, sans savoir pourquoi ni sous quel drapeau.

02/2004

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 3 : La Faute de l'Abbé Mouret ; Son Excellence Eugène Rougon

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 3 : "La Faute de l'Abbé Mouret", 5ème roman. Faisant suite à la Conquête de Plassans, c'est le second ouvrage de la saga qui traite du catholicisme. Le thème en est la vie d'un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l'amour d'une femme. "Son Excellence Eugène Rougon" : 6ème roman. Zola pénètre les " coulisses politiques " du Second Empire. Les personnages sont des proches du pouvoir : ministres, députés, hauts fonctionnaires. L'action se déroule de 1856 à 1861.

09/2020

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Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Mystère Monk

Un livre illustré de photos et de dessins originaux qui propose une approche collective, multiple, textet et image, pour percer le fameux mystère Monk. Dans l'histoire du jazz, il a une place unique. C'est un génie, et un musicien inclassable qui dépasse le genre où il s'est illustré. C'est aussi un personnage énigmatique dont on n'a jamais fini de faire le tour... Il y a quarante ans, le 17 février 1982, disparaissait l'une des figures essentielles du jazz : Thelonious Sphere Monk. Poète de l'essentiel, il a écrit quelques unes de plus belles pages du jazz moderne avec Charlie Parker, Miles Davis, Sonny Rollins et John Coltrane. Le pianiste est singulier, le compositeur, auteur du célèbre standard " Around Midnight ", est l'un des plus prolifiques de l'histoire du jazz. L'homme est fantasque, mutique, mystérieux. Dans Mystère Monk, Franck Médioni a rassemblé plus de cent-vingt contributions de par le monde. Ils sont musiciens (Sonny Rollins, Herbie Hancock, Chick Corea, Martial Solal, Archie Shepp, Bill Frisell, Joe Lovano, John McLaughlin, Laurent de Wilde, Yaron Herman, Henri Texier, Bernard Lubat, Jean-Claude Vannier, Alain Planès, Pascal Dusapin...), journalistes (Michel Contat, François-René Simon, Guy Darol, Edouard Launet...), musicologues (Leila Olivesi, Lewis Porter, Philippe Baudoin), écrivains (Jacques Réda, Yannick Haenel, Philippe Sollers, Jean Echenoz, Yves Buin, Zéno Bianu, Allen Ginsberg, Christian Bobin, Sylvie Kandé, Jack Kerouac, Thomas Vinau, Esther Tellermann, John Edgar Wideman, Julio Cortázar, Roberto Bolano, Nimrod, Eric Sarner, Marcuse Malte, Pacôme Thiellement...), photographes (Jean-Pierre Leloir, Guy Le Querrec, Bob Parent, Roberto Polillo, Marcel Fleiss, Christian Rose...), dessinateurs (Enki Bilal, José Munoz, Cabu, Serguei, Willem, Blutch, Youssef Daoudi, Edmond Baudoin, Louis Joos, Jacques Loustal, Jacques Ferrandez, Serge Bloch, Jochen Gerner, Charles Berberian, Christophe Chapouté, Albin de la Simone...), peintres (Victor Brauner, Willem de Kooning, Miquel Barceló, Ben Vautier, Ernest Pignon-Ernest, Charlélie Couture...) ou réalisateurs (Bertrand Tavernier, Clint Eastwood). Cet ouvrage collectif est kaléidoscopique. Il multiplie les angles (témoignages, analyses, récits, fictions, poésies, photographies, dessins, peintures). Un livre polyphonique qui est à la fois chronologique et thématique. Ecritures variées, rythmes éclatés, images et couleurs démultipliées, un portrait saisissant de Monk s'esquisse.

10/2022

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Troisième République

Lendemains de défaite. 1870-1871 dans l'imaginaire de la IIIe République

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022. Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la "vérité" , vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite. Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche. Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac". Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.

03/2024

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Poésie

La femme chez Don Luis de Gongora. Florilège, Edition bilingue français-espagnol

Luis de Góngora y Argote est né (1561) et mort (1627) à Cordoue. Il a créé une forme de poésie nouvelle, baroque et cultiste, bouleversant la syntaxe castillane, et, de ce fait, se créant plus d'ennemis et de jaloux que d'amis. Ses admirateurs, parmi lesquels Cervantès, surent l'aimer et le comprendre. Homme de religion sincère, il n'en aima pas moins le jeu, les fêtes et les femmes. La génération poétique de 1927 (avec F. G. Lorca) le porta au plus haut. Ses oeuvres se répartissent entre familières (chansons, lettrines, romances) et de haute inspiration (Sonnets ; oeuvres majeures : Fable de Polyphème et Galatée ; Les Solitudes). Né en Belgique en 1942, Michel Host écrit des poèmes depuis l'adolescence. Il n'a jamais cessé d'en écrire, bien que se soient interposés nouvelles et romans, qui masquent parfois cet enracinement dans le verbe premier, la poésie, qu'il définit ainsi : " Elle est mutation, traduction ou translation dans la langue maternelle, selon des cadences très intimes, de la langue des sources, langue du mystère de l'être, des émotions et des intuitions. Il adhère à cet avis de Frédéryck Tristan : "La poésie n'est jamais fictive." Professeur agrégé et heureux dans une autre vie, il a enseigné la langue et la civilisation espagnoles, notamment au lycée Janson de Sailly et au C.N.E.D. Ses recueils poétiques : Déterrages /Villes, Ed. Dumerchez, 1997 ; Graines de pages (sur des photos de Claire Gante), Ed. Eboris (Genève), 1999 ; Alentours (Petites proses), Ed. de l'Escampette, 2001 ; Poème d'Hiroshima, Ed. Rhubarbe, 2005 ; Figuration de l'Amante, Ed. de l'Atlantique, 2010 ; La ville aux hommes, Ed. Encres Vives, 2015. Il traduit de l'espagnol : Luis de Góngora, Fable de Polyphème et Galatée de L de Góngora ; Les 167 Sonnets authentifiés, Ed. Dumerchez, 2002 ; Jorge Manrique, Stances pour la mort de son père, Ed. de l'Atlantique, 2011 ; Federico Garcia Lorca, Romancero gitano, Ed. Alcyon, 2017 ; Trente poèmes d'amour de la tradition mozarabe andalouse (Xile-Xllie siècles), Ihr, traduction française, Ed. de l'Escampette, 2010 ; et volontiers du grec ancien : Aristophane, Lysistrata et Ploutos (traductions nouvelles). Ed. Des Mille & Une Nuits — Fayard, 2008 et 2012.

10/2018

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Critique littéraire

JOURNAL. Tome 2, 1930-1969

Le second tome du journal de Korneï Tchoukovski va de 1930 à sa mort en 1969. On y retrouve l'homme de lettres qui fait d'incessantes relectures en anglais ou en russe, qui traduit Mark Twain pour survivre à l'interdiction de son œuvre en vers pour enfants, connue par cœur dans toute la Russie ; il relit Tolstoï dont il n'aime pas l'exhibitionnisme sexuel, se console avec son cher et pudique Tchekhov, écrit de brillants essais sur l'art de traduire. Les malheurs domestiques remplissent aussi discrètement le Journal, lui arrachant parfois des accents forts. Si le style de Tchoukovski est toujours retenu, l'homme confie pourtant de temps à autre d'étonnants aveux au papier sur le sentiment d'échec qui le ronge. Echec dans l'entreprise littéraire où cet esprit pétri de culture européenne se sent un second violon, échec personnel à vivre héroïquement en un temps qui connut l'apogée du totalitarisme. Aux années de la plus grande terreur, la brièveté des notations du Journal est en soi tragique. Tchoukovski se sent " calme comme la tombe " pendant les grandes purges : et quel tragique implicite lorsque, en 1937, il note son " enthousiasme ", et celui de Pasternak, au retour d'une soirée publique où Staline les a tous dominés, et même rendus jaloux d'une kolkhozienne placée à Ses côtés ! Mais plus tard le courage de Pasternak lui déclarant en 1958 : " Plutôt me faire crucifier que me renier ! " l'étonne et lui inspire de nouveaux doutes cruels sur soi. Akhmatova, Kouprine ou Evtouchenko lui suggèrent des notations administratives, critiques ou hésitantes. Enfin Soljénitsyne, qui, lui, rompt avec la docilité soviétique, et " resplendit " solitairement, renforce la tonalité mélancolique de ce Journal. A soixante-seize ans, Tchoukovski note en anglais : " How stale ans unprofitable ! " (Comme tout est banal et inutile) ! Chronique politique en pointillé, chronique littéraire obnubilante, chronique intime indirecte -ce livre dit toute une vie d'intellectuel russe à travers deux tiers de notre siècle. Le suicide de la littérature en est un des thèmes majeurs, commençant avec celui de Maïakovski, s'achevant avec celui de Fadeïev. L'amuseur-virtuose-érudit qu'est Korneï Tchoukovski, lui, écoute ce glas de la littérature russe mais ne se suicide pas.

07/1998