Recherche

Alfred Métraux

Extraits

ActuaLitté

Musées français

Musée Fabre. Guide des collections, 2e édition revue et augmentée

Initié par la Société des beaux-arts à la fin du XVIIIe siècle, le musée de Montpellier vit le jour en 1795, à la faveur de la Révolution française qui fit émerger l'idée du musée public fondé sur l'humanisme des Lumières. Mais c'est en 1825, avec le don par François-Xavier Fabre de sa collection, que le musée prit toute son ampleur. Ce peintre montpelliérain, élève de David et lauréat du prix de Rome, vécut durant près de trente ans en Italie où il se constitua une vaste collection de peintures et de sculptures avant d'en faire don à sa ville natale. Cet ensemble d'oeuvres de l'école française et italienne, de la Renaissance au XVIIIe siècle, fut complété en 1836 par le legs d'Antoine Valedau de tableaux du Siècle d'or flamand et hollandais. En 1868 puis 1877, Alfred Bruyas amateur montpelliérain passionné par l'art de son temps, offrit au musée près de deux cents peintures et dessins réalisés par les plus grands artistes du XIXe siècle, Delacroix et Courbet au premier chef. La donation par Pierre et Colette Soulages en 2005 d'un riche ensemble de toiles représentatives de sa carrière est le point d'orgue de cette tradition de dons illustres. Ce guide a pour ambition de proposer une approche renouvelée de ce fonds, grâce à la présentation, aux côtés des peintures les plus célèbres, d'oeuvres nouvelles, acquises depuis les années 2000. Il invite à suivre un parcours dans cette foisonnante collection, à la découverte de l'histoire de l'art européen, de la Renaissance à nos jours, grâce à un florilège d'oeuvres de Véronèse, Rubens, Poussin, Zurbarán, Greuze, Houdon, David, Ingres, Delacroix, Courbet, De Staël, Soulages et des représentants du groupe Supports/Surfaces, tout en mettant à l'honneur un bel ensemble d'artistes natifs de Montpellier : Bourdon, Ranc, Raoux, Vien, Cabanel, Bazille. Bioulès, et bien d'autres.

07/2021

ActuaLitté

Histoire régionale

Dictionnaire familier d'Occitanie

Connaissez-vous l'Occitanie ? Entre Rhône et Garonne, du Massif central à la Méditerranée, des vignobles languedociens aux Pyrénées, cette région du sud est l'une des plus grandes des régions françaises, avec près de six millions d'habitants. Pour mieux faire partager ce territoire multiple et contrasté, une trentaine de spécialistes ont établi ce Dictionnaire aux 157 entrées. On y trouve aussi bien le Pic du Midi que le Port de Sète, des portraits du peintre Pierre Soulages ou des chanteurs Georges Brassens, Charles Trenet, Juliette Gréco ou Claude Nougaro. Un regard est porté sur les villes de Toulouse et de Montpellier, de Nîmes et de Perpignan, mais aussi de Castres, de Cahors, d'Alès, de Montauban ou encore de Carcassonne et de Lourdes... Les Ovinpiades, concours des jeunes bergers, y côtoient le CEA de Marcoule ainsi que de nombreux laboratoires de recherche. D'Auch au Larzac, on y rencontre D'Artagnan comme José Bové, de Pézenas à Carmaux, Boby Lapointe comme Jean Jaurès. L'Occitanie est une terre de résistances. Des Cathares de Montségur aux Camisards cévenols jusqu'aux Maquisards de la Seconde Guerre mondiale. L'Occitanie, c'est également un patrimoine naturel. Du pont du Gard aux Chemins de Compostelle, des garrigues languedociennes au Canal du Midi et au Cirque de Navacelles. Un patrimoine culturel aussi, du Festival de Radio-France Occitanie jusqu'aux cinémathèques et aux nombreux lieux de tournage pour le 7e art. Territoire en transition, résultat de la fusion entre Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, l'Occitanie s'adapte au changement climatique, fait face aux risques de submersion marine, expérimente la ville intelligente. Patrie d'Olympes de Gouges et de la première femme médecin Madeleine Brès, adopté par l'écrivaine Lydie Salvayre, c'est aussi le pays d'Alfred Nakache, le nageur d'Auschwitz. Terre de vins et de gastronomie, aussi illustre par le roquefort que par le porc noir de Bigorre, l'Occitanie incite au tourisme, stimule la curiosité et invite à la découverte. C'est l'objet de ce livre.

07/2022

ActuaLitté

Littérature Allemande

Les égarements de l’élève Törless

Soixante-trois ans après celle qu'en donna Philippe Jaccottet en 1960, ce roman considérable est ici proposé dans une nouvelle traduction de Dominique Tassel (traducteur - notamment de Freud, Thomas Mann, Stefan Zweig, ou encore de Franz Kafka...), rendant toute sa vérité au texte original, à son écriture souvent rugueuse et d'une extrême brutalité, noir sur blanc pourrait-on dire, au contenu sexuel traité franchement, et politique - en rapport "avec les tortionnaires sexuels que Musil qualifiera plus tard, après la naissance du nazisme, de "dictateurs in nucleo" . Présentation du roman : Salué dès sa parution en 1906 par un des plus grands critiques allemands de l'époque, Alfred Kerr, "Les égarements de l'élève Törless" fut le seul succès littéraire de Musil de son vivant. Ce roman philosophique, autrement qualifié de "roman d'apprentissage" , débute avec l'entrée du jeune Törless dans une école privée huppée de la fin de la monarchie en Autriche-Hongrie. Jusqu'au moment où un événement majeur se produit au sein de l'école : un vol d'argent, soit un acte hors des normes d'une idéologie aristocratique régissant l'éducation de ces jeunes gens destinés aux plus hautes fonctions... Ce qui intéresse Musil dans son livre, c'est la nature des troubles auxquels la sensibilité littéralement hors du commun de Törless est exposée. Opposition de ce fait mise à l'épreuve par une connivence de l'élève avec des congénères mus par une double ambition, politique pour l'un et philosophique orientaliste pour l'autre. Cette ambition a besoin d'une victime, laquelle sera précisément l'auteur du vol, Basini, qui, identifié comme tel, va faire l'objet de sévices sexuels. Törless ne s'identifiera quant à lui jamais ni à cette double ambition ni aux souffrances de la victime ; cependant ce que les tortionnaires sexuels ressentent en torturant et ce qu'éprouve la victime l'interrogent...

09/2023

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Wolf ; Retour en terre

" Jim Harrison est un écrivain qui porte l'immortalité en lui. " The Times Wolf Un séjour en forêt, des souvenirs d'enfance qui obsèdent, et une dérive à travers les Etats-Unis composent la trame complexe du récit de Swanson, vagabond littéraire habitué des hôtels à deux dollars, amateur pêle-mêle de sauternes et de whisky, de jolies serveuses de coffee-shop, d'Arthur Miller et d'Arthur Rimbaud... Retour en terre Donald, un métis chipewa-finnois de la péninsule nord du Michigan, souffre d'une sclérose en plaques. Pendant ses derniers jours de répit, il dicte à sa femme, Cynthia, une longue confession pour transmettre à ses enfants l'histoire de sa famille. L'occasion pour lui de retrouver son héritage chippewa, ainsi que de renouer avec la spiritualité de ses ancêtres. A ses côtés, sa famille l'accompagne pour son dernier voyage qu'il vit avec dignité. Pendant la nuit qui suit la mort de Donald, ses proches cherchent un sens à ce deuil cruel. Avec une extrême finesse et les mots justes, Big Jim sonde les profondeurs de la mort mêlée à la sensualité de la vie sauvage. Un requiem bouleversant qui se transforme en hymne à la vie. PRESSE : Wolf : " On ressort pantelant de ces Mémoires fictifs... Jim Harrison écrit au corps à corps. Il empoigne les mots avec la même rage que met son héros à saisir un cran d'arrêt. " Télérama " Le miracle d'une écriture vigoureuse. " Alfred Eibel, Le Quotidien de Paris Retour en terre : " Ces mots sont sans doute un autoportrait de Jim Harrison, qui signe un roman déchirant mais fabuleusement charnel, où se mêlent la sensibilité et la mort, les tourments des coeurs et les jouvences de la vie sauvage. " André Clavel, L'Express " Un récit où le deuil et la sensualité, les ténèbres et la lumière, la terre des vivants et celle des gisants se mêlent dans la même musique, un oratorio d'outre-tombe où Big Jim explore les mystères de l'au-delà en chantant l'ici-bas. " Lire

11/2021

ActuaLitté

Monographies

Bonnard

Japoniste obsessionnel, intimiste espiègle, impressionniste tardif, nudiste voluptueux, greffier mélancolique du quotidien et de la fuite du temps... Les tentatives visant à résumer Pierre Bonnard (1867-1947) d'un mot ou d'une formule ont toutes échoué. On croit aussi le grandir en faisant de Matisse et de Mark Rothko, peintres de l'ivresse solaire, ses héritiers directs. Il y a du vrai dans toutes ces approches, l'erreur est de les opposer ou de réduire cet artiste génial à l'évidente séduction de ses tableaux. Bonnard fut bien plus que l'observateur malicieux ou sensuel des moeurs bourgeoises, cultivant un hédonisme confortable, apte à fidéliser une clientèle vite internationale. Sans ignorer le charme que lui reconnaissait Renoir, ce livre fait le pari d'un artiste autrement ambitieux et plus profondément ancré aux deux siècles qui furent les siens. Voilà un peintre, un photographe, et très vite un décorateur aux mille prouesses, qui s'élance au temps des attentats anarchistes, devient un des piliers de la Revue blanche et un acteur de l'Affaire Dreyfus au côté d'Alfred Jarry, avant de se lier à Ambroise Vollard et à la galerie Bernheim-Jeune, et traverser, en triomphe, les folles années 1920, le Front populaire et l'Occupation. Suivre sa carrière, c'est aussi communier avec le bocage normand et les pentes du Cannet, se pencher sur ses liens avec le monde politique, observer le flux des commandes, et le cours de ses tableaux. Sa vie elle-même, au-delà des femmes qu'il a tant aimées et si bien glissées dans ses toiles, méritait un examen plus approfondi. L'homme et l'oeuvre, au terme d'une enquête qui ne les sépare jamais, justifient pleinement la thèse de l'ouvrage : n'en déplaise à Picasso, Bonnard, soucieux de la beauté du monde, fut l'un des grands inventeurs de l'art français.

11/2023

ActuaLitté

Poésie

Comme un cri d'os, Jacques Simonomis

L'aventure de la revue "Le Cri d'os" s'est achevée en mai 2003, avec la parution d'un ultime numéro double, après avoir publié en dix ans, plus de neuf cents notes de lecture, trois cents auteurs différents, quatre-vingts illustrateurs et réalisé de nombreux numéros spéciaux (Max Jacob, L'école la poésie, François Jacqmin, L'Homme et l'oeuvre, Jean Cassou, Le surréalisme américain, Norbert Lelubre, Théodore Koenig, Luc Decaunes, L'Erotisme...). Moins de deux ans plus tard, le 15 février 2005, le fondateur et directeur du "Cri d'os" , Jacques Simonomis, disparaissait à l'âge de soixante-quatre ans. "Le Cri d'os" renaît de ses cendres, en 2015, l'espace d'un "ultime dernier" numéro. "Comme un cri d'os, Jacques Simonomis" est un essai, suivi d'un choix de textes, qui a paru initialement en 2001, sous le titre de "Jacques Simonomis, l'imaginaire comme une plaie à vif" , et qui reparaît en 2015, dans une édition revue et augmentée à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de Jacques Simonomis. Dans la lignée d'un Tristan Corbière, d'un Alfred Jarry ou d'un Paul Vincensini, Jacques Simonomis, irrité par la bêtise bien-pensante de ses contemporains, a toujours pris fait et cause pour ce qui sort de la norme. Aucune trace du "politiquement correct" chez lui ; mais plutôt de l'humour d'attaque, de la dérision. Son oeuvre est taillée d'un seul tenant dans les méandres mystérieux de la vie, avec son ton, son style, ses différents registres (qui savent aussi parfaitement s'imbriquer les uns dans les autres), ses images, son vocabulaire ; le tout inséparable de la vie collective ; de la vie en société. Cette vie qui, tour à tour, mènera le poète du désarroi à la révolte ; de la douleur à l'amour ; de la dérision à l'imaginaire ; de l'humour au merveilleux burlesque et déchiré.

04/2015

ActuaLitté

Littérature Allemande

Joseph Kerkhoven. L'affaire Maurizius

Le docteur Kerkhoven, spécialiste des " troubles de l'âme ", poursuit ses travaux sur la folie. Il suggère à l'écrivain Alexander Herzog, dépressif, d'écrire l'histoire de sa liaison passionnelle avec Ganna. Ultime volet de sa trilogie L'affaire Maurizius, le dernier roman de Wassermann, paru en 1934 peu après sa mort en exil. Le roman d'une quête spirituelle Ebranlé par une déception amoureuse, en quête d'une nouvelle vie, le docteur Kerkhoven, psychiatre spécialiste des " troubles de l'âme ", poursuit ses travaux sur les symptômes de la folie. C'est ainsi qu'il rencontre l'écrivain Alexander Herzog, à qui il propose d'écrire son histoire d'amour avec Ganna pour surmonter une profonde dépression. Roman dans le roman, le lecteur est convié à suivre l'histoire de Herzog, en plein " délire humain "... Grâce à de longues conversations, les troubles de Herzog finiront par se dissiper. Une thérapie qui ouvre sur les questions de caractère spirituel qui ont toujours agité Kerkhoven, athée tourmenté. C'est en Sicile, où il passe le printemps de 1932, que Jakob Wassermann commence Joseph Kerkhoven, suite d'Etzel Andergast et oeuvre testamentaire, largement inspirée de ses propres déboires (son divorce d'avec Julia, soupçonnée de folie). Roman d'un homme traqué, il paraîtra en 1934 en Hollande, et non en Allemagne, peu après la mort de l'auteur exilé en Autriche. Troisième et dernier volet d'une trilogie commencée avec L'Affaire Maurizius (1928), il présente un tableau panoramique de la société allemande, dans une volonté délibérée de rassembler dans un livre tous les problèmes et toutes les questions de son époque. " Ce roman, qui exprime toute l'amertume et tout le bonheur d'une existence humaine, est l'achèvement d'une vie littéraire. " (Joseph Roth) " Un livre qui dépasse le cadre d'un roman et possède l'authenticité d'une confession. " (Alfred Döblin)

07/2023

ActuaLitté

Littérature française

Oeuvres complètes. Tome 18, De l'Affaire aux Quatre Evangiles (1897-1901)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre : elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Émile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume, l'évolution de sa carrière et de son œuvre, et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes ; elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres, les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, on trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Ce volume couvre une période qui commence avec la fin de l'année 1897, lorsque Zola fait le choix de s'engager en faveur d'Alfred Dreyfus, et se termine au début de l'année 1901, quand l'écrivain rassemble, dans le recueil de La Vérité en marche, l'essentiel de ses interventions publiques. La fiction romanesque y tient une place importante, avec Fécondité, le premier tome du cycle des Quatre Évangiles, qu'accompagne une courte nouvelle écrite pendant cette période, Angeline. Le discours critique est représenté par La Vérité en marche (qui comprend le célèbre " J'accuse ") ainsi que par le corpus des notes que l'écrivain a laissées sur l'affaire Dreyfus (notamment les " Impressions d'audiences " et les " Pages d'exil "). Cet ensemble se termine par une série de vingt-huit interviews, regroupées sous le titre de " Discours et entretiens " - dont une quinzaine de textes, retrouvés dans la presse de la fin du XIXe siècle, et qui sont édités ici pour la première fois en librairie.

10/2008

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

ActuaLitté

Droit

Le moment républicain en France

Le modèle républicain en France appartient-il au passé? La réponse à cette question ne semble plus faire de doute aujourd'hui. Pour les libéraux, le modèle jacobin fantasme l'égalité abstraite de tous les citoyens mais il ne réussit, au nom de cet idéal, qu'à étouffer la société civile sous le poids de la bureaucratie et à paralyser les initiatives et la liberté des individus. Les partisans déclarés de la république tiennent, pour leur part, que le projet d'autogouvernement est une arme de résistance à la marchandisation et à la transformation de la société politique en servante de la production et des échanges. Si les libéraux ne veulent voir que l'économie, ils ne veulent voir que le politique, et demeurent convaincus qu'une société d'individus sans projet politique commun est vouée à la dévitalisation. Or le républicanisme français a toujours été autre. Etudié dans son moment le plus aigu, lors de l'affaire Dreyfus, quand ses grands philosophes (Henry Michel, Alfred Fouillée, Léon Bourgeois, Emile Durkheim et Célestin Bouglé) le définirent face à ses adversaires, il révèle une philosophie politique originale. Profondément individualiste, elle pose que l'aspiration centrale de l'homme moderne - le bien être - est un objectif créateur de lien social pour autant qu'il est poursuivi dans des conditions d'égalité des chances. Cette égalité, qui légitime aux yeux de tous la quête individuelle du bien être, seule la présence de la puissance publique dans le jeu social la rend possible. Les sociétés modernes sont cimentées par la représentation de l'égalité de leurs membres. Or cette égalité trouve sa réalité non pas dans l'activité abstraite des citoyens débattant les uns avec les autres de ce qu'ils veulent faire ensemble, mais dans la construction d'un mode de répartition qui assure à chacun la même chance de vouloir et de faire par lui-même. Le fondement de l'être ensemble n'est pas l'action commune mais la justice de son objet. Inactuel, le républicanisme ?

10/2005

ActuaLitté

Musique, danse

Demain, je t'écrirai en majeur

Le compositeur Emile Goué (1904-1946) laisse derrière lui une cinquantaine d'oeuvres ainsi que plusieurs ouvrages théoriques sur l'écriture musicale. Après avoir reçu les conseils et encouragements d'Albert Roussel dans les années 1930, il devient l'un des élèves particuliers de Charles Koechlin. Mobilisé au début de la Deuxième Guerre mondiale, le compositeur prometteur est fait prisonnier : sa captivité à l'Oflag XB dure de juillet 1940 à avril 1945. Cet internement éprouvant ne ralentit toutefois pas sa production artistique, Goué transcendant sa souffrance dans ses écrits et ses oeuvres. Il affronte cette terrible épreuve avec courage, mais aussi avec un dévouement exemplaire : pendant cinq ans, il sensibilise ses camarades à l'art musical en dispensant de nombreux cours mais surtout en dirigeant un orchestre de prisonniers. Libéré en avril 1945, il retourne à la vie civile ; fragilisé par les conditions de détention, il décède moins d'un an et demi après sa libération des suites d'un mal contracté au camp. La correspondance d'Emile Goué est constituée très majoritairement de lettres qu'il écrivit à son épouse Yvonne durant sa captivité, mais contient également des missives de personnalités importantes de l'époque (Charles Koechlin, Alfred Cortot, etc.). Son intérêt est triple : elle permet tout d'abord de pénétrer la vie de Goué et de découvrir l'homme qu'il était, à savoir un homme profondément attaché à la musique (omniprésente dans ses lettres comme dans son quotidien), à sa famille et à son métier d'enseignant ; elle offre ensuite une description précise de ses activités artistiques mais aussi de la vie musicale durant cette période troublée ; elle est enfin un témoignage remarquable sur la vie dans les camps de prisonniers et sur les innombrables épreuves que dut traverser Goué. Cette correspondance démontre également de manière cruelle à quel point son début de carrière fut fulgurant, et la perte que constitua sa disparition : Emile Goué compterait probablement parmi les noms reconnus de l'Ecole française du XXe siècle si son destin ne s'était pas brisé en pleine ascension.

09/2016

ActuaLitté

Sciences historiques

Les grandes affaires criminelles de l'Essonne

En 1824, un certain Léger étrangle et mutile une fillette dans les bois de Cerny. Cent quarante ans plus tard, un garçonnet est retrouvé dans la forêt de Verrières, étranglé et mutilé. Son assassin s'appelle Léger, lui aussi. Outre ces deux tragédies similaires et qui demeurent certainement les faits divers locaux les plus célèbres, l'Essonne, terre de contrastes humains et géographiques, entre mégalopole au nord et campagne de Beauce au sud, a eu, bien des fois, le redoutable honneur de voir " ses " criminels à la une des journaux... Sylvain Larue et Nathalie Michau vous emmènent sur les traces du passé judiciaire de ce département, à une époque où Étampes avait son bourreau, où la justice régnait à Versailles avant de s'installer à Évry, où la guillotine ensanglantait le pavé des places publiques, et où Fleury-Mérogis n'était pas encore le plus grand centre pénitentiaire d'Europe. Au fil des pages de ces Grandes Affaires Criminelles de l'Essonne, de la mort du maire d'Étampes, en 1791, à l'affaire du tueur Alfredo Stranieri en passant par l'attaque d'un train postal à la Belle Époque, le procès d'un aveugle durant l'entre-deux-guerres, ou encore le jugement de la dépeceuse de Savigny-sur-Orge, revivez une trentaine de causes célèbres d'autrefois. Deux siècles d'histoires à découvrir et à savourer, comme autant de nouvelles policières...

06/2011

ActuaLitté

Décoration

La révolution de l'emballage. Première période, L'émergence de nouvelles solutions

Fabrice Peltier aime relever les défis. Tous les défis ! Mettre en perspective les profondes révolutions qui attendent les professionnels de l'emballage et du conditionnement relève aujourd'hui de la profession de foi. Armé de sa connaissance intime des ressorts du packaging, Fabrice Peltier a rassemblé une somme impressionnante d'innovations qui illustrent les mutations en cours et a venir. Révolution des matériaux tout d'abord. Avec des remises en cause des chasses gardées des plastiques et de la cellulose mais aussi des métaux, du verre et du bois. Le recyclage chimique des plastiques ouvre notamment de nouvelles perspectives pour l'incorporation de matières recyclées. Révolution des usages ensuite avec le retour en force de pratiques anciennes tels que le vrac et la consigne. La lutte contre le gaspillage doit demeurer toutefois la pierre angulaire de toutes les initiatives. Révolution réglementaire également avec le "plastic bashing" et la fin de règne de l'usage unique. La France met en oeuvre ces objectifs avec sa loi dite Anti-gaspillage pour une économie circulaire (Agec). Révolution de la grande consommation enfin. Marques et distributeurs intègrent a marche forcée les attentes parfois contradictoires de consommateurs de plus en plus exigeants. Avec les réseaux sociaux comme puissante caisse de résonance. La Convention citoyenne pour le climat donne le ton avec ses conclusions très ambitieuses. Si la pandémie a démontré, enfin ? ; le caractère essentiel de l'emballage, il serait vain d'imaginer que la transition écologique marque le pas. Bien au contraire ! Le plan de relance de 100 milliards d'euros déroulé par le gouvernement intégra un volet de 30 milliards pour l'économie circulaire. La prise de conscience opérée par l'Union européenne ne saurait toutefois masquer les graves manquements en matière de gestion des déchets en Asie, Afrique et Amérique du sud. La pollution des océans invite a privilégier la même approche partout dans le monde : pas d'emballage sans sa filière de recyclage ou de réemploi. Fabrice Peltier prépare déjà la suite de ce premier tome. Avec en toile de fond l'histoire de citadelles industrielles et de bastions technologiques défaits ou victorieux. Toute révolution a un début. Elle commence ici. Vous qui allez lire ce livre, vous en êtes un maillon essentiel.

11/2020

ActuaLitté

Policiers

Les fils de Judas

Le 17 novembre 1465 au Liban, le grand Ma-Eddin fonde une secte religieuse qui réunit Musulmans et Chrétiens. Persécuté par les Ottomans, trahi par un de ses premiers disciples, Judasich, fils de Judas, il doit fuir. La parole du prophète s'enfonce alors dans la nuit. Veillée par quelques élus qui se transmettent son secret au fil des années, elle sera dissimulée pendant quatre siècles, dans l'attente de temps plus propices à sa révélation. Le moment est venu. Paris, 1865: au milieu de la nuit, alors que la ville disparaît sous un violent orage, le chimiste Callebrand travaille dans le silence de son laboratoire; seule la lumière rougeoyante du fourneau retient son attention. Ce soir, au cours de cette nuit d'apocalypse, il va enfin trouver la formule qu'il cherche depuis maintenant près de vingt ans. Oui, c'est bien cela: le secret de la malléabilité à froid des métaux. Quelques semaines plus tard, Raymond de Mahédin, dernier descendant du grand Ma-Eddin, revient d'un mystérieux voyage au Liban. A la tombée du soir, il emprunte le chemin malfamé de la chaussée de Clignancourt et se dirige discrètement vers une maison isolée située de l'autre côté des buttes Montmartre. Alors qu'il marche dans l'obscurité, Sir Archibald, l'accoste vivement et le provoque en duel. Il faudra attendre l'aube pour régler ce différend. Raymond a un rendez-vous auquel il ne peut se soustraire; s'il le souhaite, l'Anglais peut l'accompagner... Mais les héritiers de l'apôtre maudit, les fils de Judas, sont toujours là. Le dénouement approche. Au sommet de son art, Ponson du Terrail emporte ici ses personnages dans un tourbillon d'aventures étourdissantes, prodigieuses, pleines de rebondissements, rocambolesques pour tout dire. Les fils de Judas paraissent en 1867 en deux tomes (Un conte des mille et une nuits et Lamour fatal ) chez Edmond Dentu. Considérés par Claude Mesplède dans son Dictionnaire des littératures policières comme le ," chef d'oeuvre incontestable " de Ponson du Terrail, Les fils de Judas n'avaient pas été republiés depuis 1874.

03/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

La naissance de l'industrie à Paris. Entre sueurs et vapeurs : 1780-1930

Pour devenir capitale industrielle de l'Europe continentale, Paris développe entre 1780 et 1830 deux révolutions techniques. La première, biochimique, se déploie grâce à l'humidité ambiante et à la fermentation des matières organiques qui imbibent le sous-sol et la nappe phréatique : la capitale est la principale productrice de salpêtre et assure ainsi près du tiers des besoins en poudre. Peaux, graisses, os, sang, grains, chiffons, poils, verre, ferraille, cendres, ces matières brutes sont collectées, triées et transformées en atelier pour devenir des matières premières de haute valeur travaillées par le corroyeur, le hongroyeur, le chandelier, l'amidonnier ou le boyaudier, le fondeur, l'étameur, le plombier. Parallèlement à cette révolution artisanale qui tire parti d'un milieu particulièrement riche, une révolution chimique s'enclenche à l'initiative de l'Etat et des scientifiques qui s'impliquent pour rendre le royaume, la république, l'empire, moins dépendants des importations de soude, d'acide, de céruse, de cuivre, de fonte, d'or. Les manufactures - start-up dirions-nous aujourd'hui - prolifèrent dans les proches faubourgs, Grenelle, Vaugirard, La Gare, et aux portes, Saint-Martin, Saint-Denis, Temple, Saint-Antoine, engendrant de nouveaux métiers - blanchisseurs, cérusiers, raffineurs, laveurs de cendres - et de nouveaux produits - colle forte, bleu de Prusse, noir animal, platine, zinc, eau de Javel, soude - qui font du département de la Seine la première technopole. Enfin, dans les années 1820, la mécanique se déploie, comme en Grande-Bretagne. L'atmosphère séquanaise évolue dangereusement. La nappe souterraine est très saline. L'air devient nauséeux. Aux pollutions organiques dégagées par l'artisanat et la putréfaction de matières résiduaires - boues, eaux usées - s'ajoutent les pollutions minérales provenant de l'industrie consommatrice de houille, de la métallurgie et de l'orfèvrerie qui diluent des vapeurs chargées de métaux, de la chapellerie qui exhale du mercure. Les hôpitaux sont débordés ; les citadins rentiers se plaignent ; des épidémies couvent, malgré les mesures prises par la préfecture de Police pour enrayer les maux du progrès. Ambiance noire que quelques lumières éclairent avec peine. Cette histoire saisit l'ambiance ouvrière des arts industriels, elle décape une époque et une économie qu'on croyait bien connaître. C'est une histoire des techniques dans leur milieu.

02/2007

ActuaLitté

Histoire des arts décoratifs

Regards sur le métal. Mise en valeur des savoirs et des savoir-faire

Etirer, laminer, rétreindre, ciseler, planer, couler, ce ne sont que quelques exemples de la richesse de notre langue pour désigner le travail du métal que l'artisan travaille à froid et/ou à chaud. Depuis la nuit des temps, l'homme et le métal sont intimement liés. L'âge du bronze, l'âge du fer et l'aspiration à l'âge d'or sont là pour en témoigner. Les expositions sur l'orfèvrerie, et les catalogues qui y sont corrélés, tel celui sur Les Trésors des cathédrales, aussi prestigieux et remarquables soient-ils, n'abordent qu'une facette de ce vaste domaine qui en compone tant et que cet ouvrage souhaite appréhender. Si l'orfèvrerie y a sa place, elle reste modeste en comparaison des autres sujets qui y sont explorés. Ainsi, les métaux tels le cuivre, le fer, la fonte de fer, le bronze ou encore le zinc gagnent-ils leurs lettres de noblesse au regard des techniques étudiées, des moyens mis en oeuvre afin de répondre au mieux aux besoins des commanditaires et aux aspirations d'une époque. Et que dire de ce XIXe siècle malmené car trop vite embrassé au travers du filtre déprécié de l'industrialisation ? On y décèle des productions de qualité qui, si elles puisent dans le creuset de l'Histoire, n'en sont pas moins particulièrement inventives tant sur le plan technique qu'esthétique. Il y est aussi question de ces statues rescapées de la flèche de Notre-Dame de Paris qui, sous le coup de projecteur de l'actualité, prennent un sens nouveau où l'émotion a sa part. Du Moyen Age au XXe siècle, ces regards croisés entre des conservateurs des antiquités et objets d'art, des conservateurs des monuments historiques, des chercheurs à l'Inventaire général et des historiens de l'art nous livrent un champ d'exploration qui fournira une base de réflexion sur l'évolution des protections au titre des monuments historiques. Actes du colloque de l'Association des conservateurs des antiquités et objets d'art de France, tenu à Granville (Manche), du 30 septembre au 2 octobre 2021.

09/2021

ActuaLitté

Economie internationale

Le capital et le travail dans les chaines mondiales de valeur. strate gies de profit et conditions d

La difficulté d'approvisionnement en équipements médicaux de base et en denrées alimentaires dans plusieurs pays au début de la pandémie du COVID-19 a montré une fois de plus la forte intégration et interdépendance de nos économies où les chaînes mondiales de valeur (CMV) constituent une forme d'organisation industrielle dominante. Grâce à celles-ci, les firmes leaders, le plus souvent des multinationales des pays riches, organisent la production à travers la soumission des firmes et des travailleur·euse·s du monde entier en contrôlant les ressources stratégiques et le travail dans les CMV en obtenant ainsi la part du lion des profits. La littérature dominante et les organisations internationales affirment que la participation des entreprises aux CMV permet d'élever les compétences, la valeur ajoutée de la production et les profits et, de surcroît, d'améliorer la croissance économique et le bien-être des travailleur·euse·s. Une récente littérature critique a remis en cause cette vision en montrant comment les firmes leaders recherchent une main-d'oeuvre précaire et à faible coût. Cependant, ces différentes études se focalisent sur les secteurs à forte intensité de main-d'oeuvre dans le Sud et sur une seule composante des CMV : le capital ou le travail. Cet ouvrage vise à combler cette lacune en étudiant l'effet des CMV sur les firmes et les travailleur·euse·s dans l'industrie suisse des machines, des équipements électriques et des métaux (MEM). Sur la base d'une analyse documentaire et de soixante entretiens approfondis avec des dirigeants et des salariées de deux firmes leaders suisses et de trois soustraitants, ainsi que des syndicats et des associations patronales, l'auteur met en évidence une dynamique de double divergence par rapport aux effets étudiés dans la littérature : la participation aux CMV dominées par les firmes leaders implique une détérioration de la performance des firmes subordonnées, de l'emploi et du travail dans l'industrie MEM. L'auteur dévoile les mécanismes sous-jacents à cette dynamique et identifie des pistes pour les surmonter, ce qui permet d'envisager les CMV comme une organisation favorisante un développement économique au service du travail.

05/2023

ActuaLitté

Thèmes photo

Congo. Une lutte sublime, Edition bilingue français-anglais

Créé en 2009 par la Fondation Carmignac, le Prix Carmignac du photojournalisme a pour mission de soutenir, chaque année, la production d'un reportage photographique et journalistique d'investigation dans une région où "les libertés et droits fondamentaux sont menacés" . En 2020, le 11e Prix a été remis au photojournaliste canadien Finbarr O'Reilly pour son projet de reportage en République démocratique du Congo. Entamé en 2020 mais vite interrompu par l'irruption de la pandémie du coronavirus, le reportage a repris au premier semestre 2021. Le projet soutenu se propose d'explorer les défis humains, sociaux et écologiques que le Congo affronte aujourd'hui, en documentant les dures réalités et les immenses défis qui freinent l'essor d'un pays exploité depuis des générations. Grand comme quatre fois la France, la RDC est un pays-continent irrigué par le fleuve Congo. Il concentre d'immenses richesses naturelles et minérales : plus grande forêt pluviale après l'Amazonie, premier producteur de cobalt et de coltan (métaux stratégiques de nos équipements électroniques), deuxième producteur de diamants... Mais le pays, déchiré par des conflits intercommunautaires et politiques récurrents, accumule misères, épidémies et affrontements sanglants. La République démocratique du Congo présente l'un des indices de développement humain (IDH) les plus faibles au monde. Son alphabétisation est en hausse mais sa santé publique à l'abandon, et les violences faites aux femmes et aux enfants y sont endémiques. Le pays possède les plus grandes ressources en eau douce d'Afrique mais a le plus faible taux d'accès à l'eau potable. C'est aussi le moins bien loti en matière d'infrastructures de transport de la planète et un des tristes champions de la déforestation et de l'accaparement des terres et des matières premières. Ce projet fait également entrevoir des raisons d'espérer pour les 90 millions d'habitants de la République démocratique du Congo, dont 60 % ont moins de 20 ans : initiatives dans l'éducation et la santé, actions de préservation de la faune, et luttes contre les trafics, la corruption et la mainmise de quelques individus et des multinationales sur les exploitations minières.

06/2022

ActuaLitté

Gestion

Rien n'est joué d'avance

"Ce livre n'est pas une autobiographie, pas davantage des Mémoires. C'est seulement un humble témoignage, le récit d'un parcours improbable que le passage du temps m'a donné envie de partager. Mon histoire a commencé dans des conditions tragiques et s'est poursuivie dans la barbarie. J'ai connu l'indigence, la brutalité de parents malades, la désespérance sociale. La misère a nourri mon enfance et mon adolescence. Elle a aussi fait de moi un homme. J'ai grandi dans une cabane sans eau ni électricité, au fond de la forêt landaise, partageant mon quotidien avec ma mère alcoolique et ses compagnons violents. Pour me sauver, j'ai dû quitter cet enfer, seul. J'ai commencé à travailler très jeune, d'abord comme balayeur, puis comme ouvrier mécanicien, avant de gravir un à un tous les échelons. Ma réussite, ce n'est pas d'être devenu PDG. C'est de n'avoir jamais renoncé, d'avoir continué à apprendre et à me construire malgré l'adversité, puis d'avoir aidé les autres à s'accomplir. C'est aussi d'avoir eu l'intuition, justement à cause de ma candeur, d'un projet innovant : certains métaux radioactifs de l'usine dans laquelle je travaillais pouvaient permettre de lutter contre le cancer. Cette idée, que personne n'avait eue avant moi, est peut-être sur le point de révolutionner ce qu'on appelle la radio-immunothérapie, une thérapie ciblée très prometteuse pour combattre la maladie. Je passe parfois pour un idéaliste, mais le fait est que certains de mes rêves se réalisent. Et puisque rien n'est jamais joué d'avance, peut-être cette histoire ne fait-elle que commencer." P. B. Patrick Bourdet sait qu'il doit beaucoup à tous ceux qui ont cru en lui et lui ont permis de quitter l'enfer de la cabane. Mais ce qui frappe dans son récit, c'est son audace et sa capacité jamais entamée à rêver. L'histoire d'une incroyable ascension hors de tout parcours scolaire, telle que la France en connaît trop peu.

04/2014

ActuaLitté

Fantasy

Les Chroniques de Midgard Tome 2 : Yggdrasil. La Révélation

Le pouvoir de Myrddin s'étend. Freyja nage dans le bassin du chagrin d'avoir entraîné des êtres chers et des innocents vers la mort. Le peuple de Bapaume en est d'ailleurs paralysé. Le deuil de ses familles décimées par la grande bataille alourdit l'atmosphère au chateau comme à la ville. A mesure que les charniers sont creusés et remplis des dépouilles des malheureux guerriers tombés au combat, chacun se rend à l'évidence : la reine du ciel a besoin d'aide... Sa magie s'éteint. Elle étouffe dans le donjon de sa peine. Sans l'aide de ses voisins ou de la chance, elle ne pourra venir à bout de la menace qui plane sur le monde. Ces jeux politiques ne rassurent pas d'avantage Malfred qu'Ester qui oscillent entre peine, peur, colère, courage, affection et apprentissage. Pourtant, alors que tout espoir semble perdu, une aide providentielle frappe à la porte de Frey, un homme qui semble en savoir plus sur elle qu'elle-même. Mais qui est-il ? Quel était son lien avec Björn ? Quel but cache-t-il derrière ses facéties ? Quel sera son rôle dans le combat épique qui se prépare ? Comment a lui-seul, va-t-il rallier le peuple et le frère Tobias à sa cause en gagnant leur confiance jour après jour ? Dans ce second et dernier tome des Chroniques de Midgard, vous découvrirez la vraie nature de nos héros, du plus maléfique au plus bienveillant d'entre eux.

03/2022

ActuaLitté

Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

ActuaLitté

Littérature française

Végâneries

Alain PAUCARD : Le féminisme ne suffit plus Jacques ABOUCAYA : Comment je suis devenu végan Jean BERTEAULT : Prescription de véganine Arnaud BORDES : Délivrance Michel BOUVIER : Le boeuf clandestin François CERESA : Robert le Végan Philippe DUMAS [sans titre] Jean DUTOURD : Cheval Alfred EIBEL : Vegane : à l'arbordage Charles-Henri D'ELLOY : Parigot, tête de veau ! Bertrand FOSSAT : El Extasio, sonnet vegan Alain GERBER : [sans titre] Olivier GRIETTE : La morale, une et indivisible Pierre GUINGAMP : J'exagère ? Philippe LACOCHE : La grosse carpe vegan qui pue la vase Bruno LAFOURCADE : La nouvelle arche Bernard LECONTE : Supervegan Bernard LE SAUX : Les enfants de William Kramps Boris MOISSARD : Le Cu Cul Clan Alain PAUCARD : Fake news David PERINI : Le général Vegan s'en va-t-en guerre ! Jean-Jacques PERONI : Au nom du pâté, du figatelli et du saint-nectaire Xavier RAUFER : Vegans, végétariens en peau de lapin (si j'ose dire...) Ivan RIOUFOL : Mangez un vegan ! Philippe de SAINT-ROBERT : Malthus, nous voilà ! Olivier SARRADE-LOUCHEUR : Le protocole de Panurge Gérald SIBLEYRAS : Vegan en pot Trez : [sans titre] Jean TULARD, de l'Institut : Napoléon végan ? & Pensées ronchons AUTEUR Alain Paucard est né et ne vit qu'à Paris. Après avoir publié des polars sous le pseudonyme d'Humphrey Paucard, il entame une oeuvre sous son nom, de quarante livres à ce jour, qui traitent aussi bien de son intérêt pour Paris que de sa lutte contre la Modernité (Les Criminels du béton ; Manuel de résistance à l'art contemporain,...). Il écrit également des romans (huit, dont Tirez sur l'architecte) et des souvenirs parisiens (Paris c'est foutu). Chroniqueur du Guide des films de Jean Tulard, il a également traité du cinéma, en évoquant Michel Audiard, Jean Gabin, Sacha Guitry et la Série B. Enfin, il ne néglige pas un certain penchant pour les questions plus intimes (Eloge du cocu). Il fonde en 1986 le Club des Ronchons, dont le président d'honneur sera Jean Dutourd (1920-2011). Le règlement intérieur stipule que les réunions sont interdites "aux femmes, aux enfants, aux animaux et aux plantes vertes" , ce dernier ajout à la demande de Jean Tulard. Le Club des Ronchons est fondamentalement opposé à l'idée totalitaire du Bonheur.

11/2020

ActuaLitté

Religion

Sommes-nous sortis de la crise du modernisme ? Enquête sur le XXe siècle catholique et l'après-concile Vatican II

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, face à l'effervescence intellectuelle et sociale du monde européen, l'Eglise catholique vit repliée sur elle-même. Se sentant menacée par les remises en cause de la culture moderne, elle campe sur sa doctrine déclarée immuable. De l'intérieur cependant et en France notamment, des chrétiens prennent l'initiative de repenser le christianisme dans les domaines historique, biblique, philosophique, théologique et social. Leur objectif, c'est de faire entrer l'Eglise catholique dans la modernité afin d'actualiser l'Evangile en leur temps. L'historien Louis Duchesne, le bibliste Alfred Loisy, les philosophes et théologiens Maurice Blondel et Lucien Laberthonnière, le scientifique Edouard Le Roy, le militant social Marc Sangnier sont les grandes figures de ce mouvement. Rome prend peur. Les acteurs de cette renaissance prometteuse, que leurs adversaires nomment "les modernistes", sont condamnés, voire excommuniés. Le pape Pie X (1904-1914) met en place dans toute l'Eglise un système de contrôle pour couper court à la résurgence possible du péril "moderniste". Pendant cinquante ans (1914-1960), le catholicisme sera ainsi soumis à une chape de plomb sous les pontificats de Benoît XV, de Pie XI et surtout de Pie XII. La pensée officielle s'impose avec une redoutable fermeté. Les novateurs, notamment les membres des célèbres Ecoles dominicaine du Saulchoir et jésuite de Fourvière, sont les cibles de la nouvelle inquisition. Les théologiens Chenu, Féret, Congar, De Lubac, Fessard, Teilhard sont ainsi destitués et même exilés. La traversée est rude pour tous ceux qui s'essaient à revivifier le catholicisme. Arrive le concile Vatican II initié par Jean XXIII. En dépit d'ouvertures et d'innovations, la doctrine dogmatique et morale sous-jacente demeure en très grande partie traditionnelle. Les questions posées par "la crise moderniste" restent sans réponse. Peu d'années après la clôture du concile, une régression s'opère sous Paul VI et va s'accentuer sous Jean-Paul II et Benoît XVI. Face à cette situation verrouillée et qui le demeure sous le pape François, de pensée classique bien que soucieux d'ouverture aux personnes marginalisées, la nécessaire mutation du catholicisme reste-t-elle possible ? A quelles conditions, les questions des "modernistes" pourraient-elle être prises en considération ?

11/2016

ActuaLitté

Historique

Viktor Frankl. Un héritage pour l'humanité

Viktor Frankl (1905 - 1997) est un célèbre professeur autrichien de neurologie et de psychiatrie à la faculté de Vienne en Autiche. Il est le créateur d'une nouvelle thérapie qu'il baptise : logothérapie. Dès l'âge de 15 ans, il correspond avec Freud. Très en avance sur son temps, il donne sa première conférence sur le thème : "A propos du sens de la vie" . En 1925, étudiant en médecine, il rencontre Freud tout en se rapprochant du cercle d'influence d'un autre éminent professeur Alfred Adler. Mars 1938, les troupes allemandes pénètrent en Autriche. Frankl sabote alors les ordres reçus par les nazis et refuse de livrer des malades et handicapés mentaux pour le programme d'essai d'euthanasie baptisée "Aktion T4" ayant pour projet d'assassiner les Juifs à grande échelle au moyen de chambres à gaz. Pour avoir refusé de collaborer, Viktor Frankl et toute sa famille sont envoyés dans le camp de concentration Theresienstadt, puis déportés au camp de la mort Auschwitz. Toute sa famille est assassinée. Durant sa déportation, Frankl observe minutieusement tous les déportés et se rend compte avec étonnement que les plus robustes, ceux qui sont dans l'action et qui mangent bien sont les premiers à mourir très vite, alors que les plus faibles résistent plus longtemps. "Face à l'absurde, les plus fragiles avaient développé une vie intérieure qui leur laissait une place pour garder l'espoir et questionner le sens". . A la libération en 1945, son expérience des camps lui permet de comprendre l'importance de trouver un sens à sa vie pour avoir l'envie et le courage de continuer. Il décide alors de créer sa propre conception qu'il appelle logothérapie : DONNER UN SENS A SA VIE, une forme d'analyse existentielle sur le sens de la vie. La logothérapie prend après-guerre une ampleur considérable et révolutionne la pratique thérapeutique en tant que science qui "se penche tant sur les raisons de vivre de l'homme que sur ses efforts pour les découvrir" . Viktor Frankl est l'auteur d'un best-seller vendu à plus de 16 millions dans le monde.

11/2023

ActuaLitté

Référence

Henry Moore - Reclining Figure: Arch Leg 1969-70. Photographié par/Photographed by Laura Benedetti Klein

Laura Benedetti Klein a découvert 'Reclining Figure : Arch Leg (LH610)' sur le chemin qui la menait à son travail. Elle traversait la Promenade de l'Observatoire à Genève, pour échapper au trafic et chercher l'ombre bienfaisante d'un hêtre pourpre centenaire. Elle aperçut ensuite cette sculpture monumentale d'Henry Moore près de l'arbre. Le feuillage se reflétait sur le bronze luisant. A cette période, en 2003, elle avait acheté un appareil moyen format analogique pour apprendre à photographier de manière lente et précise. La sculpture lui a semblé être le sujet idéal ... car elle ne bougeait pas ! elle n'avait ainsi aucune pression à trouver "l'instant décisif" si cher à Henri Cartier-Bresson. Elle se sentait inspirée par la méthode dite "Straight Photography" , celle de la photographie pure, une technique appréciée des photographes américains Alfred Stieglitz et Edward Weston. La photographie pure exige une composition rigoureuse qui transcrit la réalité. Toute modification ou intervention sur le négatif est évitée. Elle a photographié cette sculpture monumentale de 2005 à 2013, en tournant autour d'elle, encore et encore, de manière presque obsessionnelle, capturant et mémorisant ses formes sous toutes les lumières du jour, en toutes saisons et durant certaines nuits. Elle possédait une trentaine de bonnes photographies quand elle a décidé de les montrer à Luca Notari, éditeur qui lui a suggéré de les montrer au galeriste et éditeur Patrick Cramer, qui a une galerie contemporaine à Genève et une collection unique de gravures de Henry Moore, parmi d'autres très grands artistes d'art moderne, telle que Miro, Picasso et Chagall. Dans les années septante, son père, Gérald Cramer, avait été l'intermédiaire de la vente de 'Reclining Figure : Arch Leg' au Musée d'art et d'histoire à Genève. Le collectionneur a regardé attentivement les photos et lui dit franchement que le livre, ainsi, serait un peu "plat" . Il lui a par contre suggéré de photographier toutes les éditions de la sculpture, s'agissant d'un multiple. Textes en français + traductions anglaises et autres, selon le pays où chaque multiple de la statue a été photographié.

06/2022

ActuaLitté

Sociologie

L'appel du texte. Sociologie du savoir bibliste

Livre le plus traduit dans le monde, la Bible est aussi un recueil d'écritures saintes dont le long commentaire jusqu'à nos jours a rencontré les sciences humaines. Le questionnement de Spinoza sur l'origine, la forme et la finalité des textes transmis a suscité une aventure intellectuelle singulière qui se poursuit aujourd'hui dans les cercles transatlantiques d'exégèse. Un espace savant en a résulté au carrefour de la théologie, de la philologie, de l'histoire, et plus récemment de la narratologie et de l'anthropologie. Son inscription dans le système universitaire n'en est pas moins variable suivant les pays. En France, la séparation entre facultés de théologie et de lettres ne lui a pas permis d'acquérir l'autorité académique qu'il a dans d'autres pays occidentaux. Quelques érudits s'y distinguent cependant, tels Ernest Renan, Alfred Loisy ou Marie-Joseph Lagrange, dont les successeurs ont vu leur énergie critique libérée après la Seconde Guerre mondiale. Que reste-t-il aujourd'hui de ce savoir au moment où les Eglises se replient sur la défense de leurs traditions, où les humanités déclinent, mais où en même temps la curiosité publique pour l'histoire des religions gagne les médias ? Sans qu'ils se définissent par une discipline ou une profession particulière, les "biblistes" qui font le succès de certaines séries télévisées témoignent-ils d'une compétence ou d'un métier spécifiques ? Peut-on parler d'eux comme d'un "collège invisible" qui actualiserait le programme de recherche spinozien ? L'enquête ethnographique tente d'y répondre en délimitant le noyau cognitif de l'exégèse critique, en explorant ses réseaux de sociabilité intellectuelle, en retraçant ses parcours individuels, en décryptant ses épreuves publiques. Se dessine de proche en proche un milieu fragile mais au savoir substantiel qui partage à l'échelle mondiale un commun "appel du texte". Cet appel se manifeste au fil d'années d'études des langues et des traditions ; il se traduit par l'acquisition définitive du sentiment de la pluralité irréductible des symboles et des significations d'une parole qui se veut pourtant unique.

10/2011

ActuaLitté

Photographie

Le primitivisme dans la photographie. L'impact des arts extra-européens sur la modernité photographique de 1918 à nos jours, Edition bilingue français-anglais

Les arts dits « premiers » ont eu, on le sait, un impact important sur la peinture et la sculpture du XXe siècle. Mais qu’en est-il pour la photographie ? Ce médium a joué un rôle essentiel dans la transformation de l’objet ethnographique en objet esthétique. De plus, nombre des plus grands artistes-photographes des XXe et XXIe siècles ont mis en scène des sculptures « primitives » dans leurs oeuvres : Alfred Stieglitz, Man Ray, mais aussi, dans d’autres styles, Hannah Höch, Brassaï et, plus près de nous, Orlan, Hughes Dubois et Nicolas Bruant. Ces apparitions sont-elles des phénomènes isolés ou bien font-elles partie d’une tendance de fond qui se serait développée dans l’univers photographique ? Quelles inspirations les photographes ont-ils puisées dans les arts extra-européens ? De quels sens les ont-ils investis, que leur ont-ils permis d’exprimer ? Et dans quelle mesure leurs images ont-elles changé notre regard sur les cultures non occidentales ? Valentine Plisnier a rassemblé une vaste iconographie, qui s’avère d’une très grande ampleur esthétique et historique : dès la fin de la Première Guerre mondiale et jusqu’à aujourd’hui, de l’Europe aux Amériques du Nord et du Sud en passant par l’Asie, les objets « primitifs » ont été utilisés dans des contextes différents et au sein de moments constitutifs de la modernité photographique, en particulier par les avant-gardes qui ont fait de la photographie un support de création. Aussi variées soient-elles, les démarches artistiques qui se les approprient se ramènent à trois grandes tendances, liées chacune à un traité photographique. Dans les photomontages, des images fragmentaires d’objets « primitifs » sont introduites pour créer une distanciation visant à remettre en question les valeurs de la culture occidentale et leur suprématie. Dans les photographies, la mise scène de la rencontre entre l’homme et l’objet cultuel figure une humanité qui s’interroge sur elle-même et se cherche de nouveaux repères. Enfin, à travers l’exploration d’autres techniques et traitements photographiques (grattage, photogrammes…), se distinguent des artistes qui restituent ou rivalisent avec la puissance visuelle des arts « primitifs ».

11/2012

ActuaLitté

Musique, danse

Le destin russe et la musique. Un siècle d'histoire de la Révolution à nos jours

De Boris Godounov à Guerre et Paix, écrivains et musiciens ont illustré le long destin tragique du peuple russe. Après avoir porté tous les espoirs en la démocratie, le progrès et la modernité, le XXe siècle fut très vite celui de tous les malheurs, cumulant guerres et révolutions, pénurie et émigration, censure et oppression. Au même moment, la musique russe connaissait paradoxalement un essor extraordinaire, portée par ses trois plus grands noms - Rachmaninov, Stravinsky et Prokofiev - dans une émigration qu'ils pensaient de courte durée, mais les années passèrent et la musique changea de sens, quittant sa russéité chez Stravinsky, en cherchant un autre, prolétarien d'abord, réaliste et socialiste ensuite chez les musiciens restés en Union soviétique. La valeur de la musique devint celle de son service à l'idéologie et son prix, celui de Staline. Seul Prokofiev pensa qu' un compromis était possible. Le " fils prodigue "" revint et ce fut un désastre. Appartenant à la génération suivante, Dimitri Chostakovitch ne quitta jamais son pays. Passant de l'immense succès à la désapprobation brutale, il écrivit la plus soviétique des symphonies mais son génie en fit la plus jouée du XXe siècle dans le reste du monde. Fils fidèle ou dissident ? Pour Frans C. Lemaire, la réponse se trouve dans la musique, qu'il analyse minutieusement. L'auteur consacre trois chapitres au destin d'hommes et de femmes qui ne sont que tardivement sortis de l'ombre. Après avoir été enfermés cent vingt-cinq ans dans les shtetl de la zone de résidence, des musiciens et pédagogues juifs ont fait la gloire des écoles de violon et de piano. Tenues longtemps à l'écart des développements créateurs, des femmes russes sont devenues de grandes inspiratrices (Anna Akhmatova, Marina Tsvetaïeva) et des compositrices remarquables (Sofia Goubaïdoulina, Elena Firsova). Cet après-Chostakovitch, longtemps repoussé par une organisation hostile à toute modernité, a apporté un étonnant renouveau spirituel auquel sont attachés les noms d'Edison Denisov, Alfred Schnittke, Valentin Silvestrov... Pendant qu'une nouvelle génération prépare la relève dans les conditions difficiles de la Russie d'aujourd'hui, Vladimir Poutine remet le grand prix d'Etat à Tikhon Khrennikov, qui domina durant plus de quarante ans la très soviétique Union des compositeurs.

03/2005

ActuaLitté

Poésie

Fin du monde

Aragon publie en 1922 dans la revue Littérature sa traduction du poème le plus célèbre de Hoddis, Fin du monde. Poème prophétique dont la parution a consacré son auteur de 22 ans comme chef de file de la poésie berlinoise. André Breton salue lui aussi le jeune écrivain : "Nous sommes ici à l'extrême pointe de la poésie allemande, la voix de Van Hoddis nous parvient de la plus haute et la plus fine branche de l'arbre foudroyé". En quelques textes parus entre 1910 et 1914, Jakob van Hoddis (pseudonyme de Hans Davidsohn) est devenu le symbole de l'expressionnisme, aux côtés de ses amis Georg Heym, Hugo Bail et Alfred Lichtenstein. Mouvement essentiel, sans lequel le dadaïsme et le surréalisme seraient incompréhensibles. Il faut revenir au Berlin du Nouveau Club, du Cabaret Néopathétique, des revues Der Sturm et Die Aktion et au geste novateur que représenta, dans un Reich militariste et matérialiste, la publication des textes de Hoddis avant la catastrophe. Hoddis ne tombera pas sur les champs de bataille. Mais la maladie mentale le gardera prisonnier pendant près de trente ans. Comme Hôlderlin chez le menuisier Zimmer, Hoddis partagera à Tübingen la vie de l'aubergiste Julius Dieterle. Diagnostiqué schizophrène en 1927, il ne quittera plus les institutions psychiatriques. En janvier 1933, Hitler accède à la chancellerie. Contrainte par sa situation matérielle, la mère du poète part pour la Palestine et le confie à un établissement de soins israélite, près de Coblence. En juillet 1939, Hitler décide d'incorporer les malades mentaux adultes au programme d'élimination déjà mis en oeuvre pour les enfants handicapés. Près de 250 000 malades mentaux et handicapés seront assassinés. Le 30 avril 1942, l'ensemble des malades et personnels de l'hôpital de Bendorf-Sayn sont déportés et gazés, semble-t-il, au camp de Sobibor. Ainsi Hoddis aura vu le désastre s'accomplir jusqu'au bout : l'hécatombe de la Grande Guerre, la déportation de masse des juifs, la persécution de "l'art dégénéré", l'extermination des êtres "qui ne valent pas de vivre". Quatre fois coupable : poète, pacifiste, juif, schizophrène.

09/2013

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Hombres. Poésie érotique

L'érotisme passionné en vers, où l'homosexualité du poète est affichée.POUR UN PUBLIC AVERTI. Hombres (Hommes) est le vingt-deuxième et dernier recueil poétique de Paul Verlaine, publié à titre posthume et clandestinement. Alors que Les Amies et Femmes traitent respectivement du saphisme et des femmes avec lesquelles le poète a vécu dans ses dernières années, ce recueil-ci aborde ses amants masculins, d'une manière débridée et provocatrice. Longtemps mis à l'index pour leur ton cru et osé, les poèmes qui composent ce recueil ont maintenant leur place parmi les classiques de Paul Verlaine.EXTRAITMes amants n'appartiennent pas aux classes riches : Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,Leurs quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chichesDe force assez brutale et de procédés gros.Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ; Ils ne sentent pas l'ambre et fleurent de santéPure et simple ; leur marche un peu lourde, va prestePourtant, car jeune, et grave en l'élasticité ; Leurs yeux francs et matois crépitent de maliceCordiale et des mots naïvement rusésPartent non sans un gai juron qui les épiceDe leur bouche bien fraîche aux solides baisers.A PROPOS DE L'AUTEUR.Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français, issu de la petite bourgeoisie. A l'âge de 22 ans il publie son premier recueil de poésies, intitulé Poèmes saturniens. Sa vie est marquée par sa liaison tumultueuse avec Arthur Rimbaud, autre illustre poète parnassien. L'ouvre érotique de Verlaine se caractérise par des recueils de poèmes, parmi lesquels Les Amies (1867), Parallèlement (1889), Femmes (1891) et Hombres (1903 ou 1904).A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018