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Poésie

En direction du moulin Cécillon

Le ruisseau chantonne sous un grand soleil frais. Reflet du firmament, c'est comme un beau nuage bleu traversant l'éternité, sereinement. A son bord, un large éventail de roseaux dorés, dansant dans un léger souffle de vent. Il y a aussi le champ de tournesol, qui comme à son habitude est endormi dans la rosée verte. C'est un petit carré de campagne paisible, comme il en existe des millions sur Terre. Un peu plus loin, dans un minuscule sous-bois sombre, il y a une myriade de feuilles mortes tapissant le sol humide et froid. A l'ombre du monde de poussière, il y a encore le ruisseau, bordé par un petit siège de terre, très étroit, parsemé de feuilles vermillon. Assis sans bruit, songeur, il y a un homme comme il en existe aussi des millions. C'est un homme banal, un promeneur des lieux semblable à tout le monde. C'est un élément éphémère du paysage comme tant d'autre avant lui, comme tant d'autre après lui. Pour cet endroit c'est un homme parmi les hommes. Et pour cet homme par mi les hommes, c'est un endroit comme il en existe partout ailleurs : enfin , jusqu'à ce beau matin d'automne... En effet, c'est lors d'un chaleureux matin d'automne, au bord d'un ruisseau, en direction du moulin Céillon, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs allait assister à la naissance du "poète du ruisseau". C'est au bord d'un ruisseau, qu'un endroit comme il en existe partout ailleurs, allait devenir la première grande muse poétique, jusqu'à l'ultime automne (et peut-être bien plus) d'un homme parmi les hommes...

04/2022

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Témoignages

Le diable sur mon épaule. Les ravages de l'alcoolisme

Je suis à Québec pour deux jours pour une importante négociation. L'abus d'alcool me frappe encore une fois de plein fouet. Je finalise rapidement un contrat pour une personnalité que je représente. Deux rencontres étant remises à plus tard, je termine ma journée de travail au bar d'un restaurant, avec mes notes, mon ordi et l'alcool. Il est 11 h du matin. Je travaille un peu. Je bois beaucoup jusqu'en fin de journée. Avant de reprendre le chemin de la maison, sur la Rive-sud de Montréal, je m'arrête pour faire le plein et m'acheter quelques bières que je consommerai en route. J'en suis à ma dernière cannette lorsque ma fille de dix ans m'appelle en vidéo. Je réponds en tenant le téléphone d'une main et le volant de l'autre, ma dernière consommation entre les jambes. Je suis défoncé. " Papa, tu as bu ? Tu conduis, papa ? Je ne veux pas que tu meures, arrête-toi et ne reviens que demain, je t'en supplie. " Elle pleure à chaudes larmes. Je lui mens encore une fois : " Tout va bien, je serai bientôt à la maison. " Je ne rentrerai pas à la maison, car je m'arrête à un restaurant à quelques kilomètres de chez moi. Je me réveille à l'aurore, paniqué, assis au volant de ma voiture dont le moteur tourne toujours. Epouvantable, ce que je viens de faire subir à ma famille. J'aurais pu me tuer au volant, tuer des gens ! Je suis détruit, je n'en peux plus. Je veux maintenant faire tomber le diable qui se tient sur mon épaule depuis toujours. Le 5 juillet 2018, après trente ans de consommation, j'entrerai à la Maison Jean-Lapointe pour y suivre une thérapie de vingt et un jours. Ma vie sera changée à jamais...

05/2022

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Littérature française

La comédie humaine. Ursule Mirouët

" En entrant à Nemours du côté de Paris, on passe sur le canal du Loing, dont les berges forment à la fois de champêtres remparts et de pittoresques promenades à cette jolie petite ville. Depuis 1830, on a malheureusement bâti plusieurs maisons en deçà du pont. Si cette espèce de faubourg s'augmente, la physionomie de la ville y perdra sa gracieuse originalité. Mais, en 1829, les côtés de la route étant libres, le maître de poste, grand et gros homme d'environ soixante ans, assis au point culminant de ce pont, pouvait, par une belle matinée, parfaitement embrasser ce qu'en termes de son art on nomme un ruban de queue. Le mois de septembre déployait ses trésors, l'atmosphère flambait au-dessus des herbes et des cailloux, aucun nuage n'altérait le bleu de l'éther dont la pureté partout vive, et même à l'horizon, indiquait l'excessive raréfaction de l'air. Aussi, Minoret-Le- vrault, ainsi se nommait le maître de poste, était-il obligé de se faire un garde-vue avec une de ses mains pour ne pas être ébloui. En homme impatienté d'attendre, il regardait tan- tôt les charmantes prairies qui s'étalent à droite de la route et où ses regains poussaient, tantôt la colline chargée de bois qui, sur la gauche, s'étend de Nemours à Bouron. Il en- tendait dans la vallée du Loing, où retentissaient les bruits du chemin repoussés par la colline, le galop de ses propres chevaux et les claquements de fouet de ses postillons. Ne faut-il pas être bien maître de poste pour s'impatienter devant une prairie où se trouvaient des bestiaux comme en fait Paul Potter, sous un ciel de Raphaël, sur un canal ombragé d'arbres dans la manière d'Hobbéma ? . . ".

02/2023

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Littérature étrangère

Harmonia caelestis

" Combien de fois le vagabond, assis au creux des vieux saules conteurs, a-t-il vu en rêve mon vieux père saupoudrant de sel, blanc comme neige, la grand-route qui s'étendait à l'infini devant lui, à seule fin de conduire Marie-Thérèse, même en plein cœur de l'été, de Vienne à Kismarton sur son traîneau moscovite attelé à des rennes ! Combien de fois le voyageur transdanubien, déjà prédisposé à la rêvasserie, a-t-il écarquillé les yeux en se retournant lorsque le cocher lui dévoilait, d'un claquement de fouet, de féeriques châteaux ; de gigantesques parcs sommeillant sous les caresses du soleil ; des lacs ondoyant à l'infini dans l'argent, où sautillait parfois un poisson rouge ; des réserves de chasse d'où les biches risquaient un regard craintif, comme dans les livres d'images... et le cocher de grommeler sous sa moustache rougeassante : Cela aussi appartient à, ici apparaissait le nom de mon père. " Le destin de sa propre famille, une des plus anciennes et plus puissantes d'Europe, sert ici de canevas à Péter Esterhazy pour un imposant projet romanesque. Dans une première partie fourmillant d'anecdotes tour à tour drôles ou graves - qui reprennent les morceaux réels ou fictifs d'une histoire familiale qui se confond avec l'Histoire d'un empire - il crée un puzzle fascinant, un abrégé de toutes les passions humaines. La seconde partie se présente comme un récit biographique et autobiographique retraçant l'histoire des Esterhazy depuis la prise de pouvoir par les communistes en 1919. Le ton du livre est iconoclaste, drôle, insolent, mais l'enjeu du romancier est clairement lisible : retrouver son identité sous le poids de l'Histoire, en l'occurrence celle de ses ancêtres et de son pays.

12/2001

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Autres collections (6 à 9 ans)

En route vers Madagascar!. Le fabuleux voyage de Grisette

"En route vers Madagascar ! " est un cadeau original à mettre dans les mains de tous les enfants pour les faire rêver, leur donner le goût de la lecture, stimuler leur curiosité, leur apporter une ouverture sur le monde et leur transmettre des valeurs, le tout en prenant du plaisir et en créant une complicité entre l'adulte et l'enfant. Grisette, une petite chèvre recueillie par Madame Séraphine, part à la découverte de la forêt voisine en compagnie de son ami Casse-Noisettes, un écureuil espiègle. Ils y rencontrent de nombreux animaux, parfois au péril de leur vie. Ayant mis en fuite des hommes qui voulaient raser le bois, ils se font capturer par des brigands. Commence alors un périple haletant qui nous fait voyager à travers l'Europe et l'Afrique jusqu'à l'île de Madagascar. Un road trip tendre et plein d'humour qui apporte une ouverture à la fois sur le monde et sur la langue française. Pour les enfants de moins de huit ans, une lecture accompagnée, épisode par épisode, leur permettra de gambader joyeusement dans un univers extraordinaire avant de faire de beaux rêves. "Papa, raconte-moi une histoire dans ta tête ! " Bernard Fusulier est papa de deux filles : Amelia et Elise. Le soir venu, il leur inventait des histoires merveilleuses assis sur le bord de leur lit. Directeur de recherches du FNRS (Fonds National de la recherche Scientifique) et Professeur d'université (UCLouvain), il prend ici la plume pour livrer un roman d'aventure à hauteur d'enfant et récolter des fonds pour soutenir la recherche scientifique dans sa lutte contre le cancer et la leucémie, chez l'enfant et chez l'adulte.

11/2022

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Littérature française

Cette grenade dans la main du jeune nègre est-elle une arme ou un fruit ?

" La Blonde est un être à part. Premier principe : elle le sait Deuxième principe : si tu sais cela, tu sais tout, frère. Je l'analyse minutieusement parce qu'elle est un des phantasmes les plus puissants de l'Amérique. Quelque chose qui se trouve au cœur de nos rêves les plus fous. Cet objet du désir reste quand même l'être le plus proche de la lumière. Cette lumière qui semble l'éclairer de l'intérieur. La peau diaphane. L'odeur du lait de vache. C'est ce qui attire le Nègre (l'odeur du lait). Pour ma part, je dirais que ce genre de femme (blonde, jambes longues et fines et sourire légèrement méprisant) constitue l'échec personnel de ma vie. " Après le succès mondial de son premier roman, Comment faire l'amour avec un nègre sans se fatiguer, Dany Laferrière, héros de son " Autobiographie américaine " sillonne les routes de l'Amérique pour les besoins d'un reportage... Avalant des kilomètres d'autoroutes, des hectolitres de Coca, assis sur des sièges d'autocars, des banquettes de taxis, des bancs publics, à la terrasse des fast-foods ; pénétrant les foyers des Américains moyens, les campus des universités pour gosses de riches, traversant les ghettos noirs et les banlieues dorées, notre héros rapporte de ce périple foison d'anecdotes, de dialogues savoureux, de récits de rencontres, de références littéraires, d'évocations de souvenirs... et met à l'épreuve à chaque coin de rue la réalité des mythes américains. Comment ça, le rêve américain ne serait pas pour tous ? A en croire l'œil sombre que la Blonde - mythe entre tous - jette au jeune Nègre qui l'aborde avec un inoffensif fruit, il y a peut-être de quoi douter un peu...

02/2022

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Récits de voyage

Revue bouts du monde 49. carnets de voyageurs

Inventer l'automobile, une fois que la roue et le moteur furent mis au point, a semblé couler de source. Mais inventer la bicyclette, alors là, ce fut autre chose ! Il a fallu se lancer, la présence de deux roues n'étant la garantie de rien du tout. Chaque jour, j'enfourche ma bicyclette pour me rendre au travail, devisant sur l'équilibre. Trois kilomètres à peine perturbés pas un léger faux plat qui présente peu de difficulté. Parfois, je me dis qu'au bout du boulevard, s'il me venait à l'idée de continuer tout droit au lieu de tourner, j'irais vers l'est tout simplement... Oh bien sûr, pour voyager loin, il faudrait accrocher quelques sacoches et alourdir la monture, mais une chose semble certaine et partagée par tous les voyageurs à vélo : l'aventure est à portée de chemin. Pour beaucoup de voyageurs à deux roues, elle a peut-être commencé comme ça : assis autour d'une table, ils ont déplié une carte et regardé de plus près où les routes pouvaient les mener. Sophie Planque n'a pas lésiné sur ses rêves, en parcourant du doigt le fin tracé qui parcourait l'Amérique de l'Alaska jusqu'à la Terre de Feu. Et puis elle s'est mise en route avec son compagnon Jérémie. Le premier coup de pédale est compliqué. Grand plateau, petit pignon. Tous ont maudit le vent de face et le mal aux fesses, les jambes dures et les coups de fringale ; pour autant, à la petite reine ils ne trouvent que des vertus. Le vélo est un bel outil pour devenir un aventurier. C'est aussi un pied de nez à l'époque.

01/2022

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Shonen/garçon

Akane banashi Tome 3

La nouvelle étoile du manga entre en scène ! Pour la jeune Akane, son père Toru est doté d'un incroyable pouvoir : assis seul sur scène, il est capable de donner vie à une multitude de personnages différents, armé uniquement d'un éventail et d'un carré de tissu ! Toru pratique le rakugo, une forme de spectacle humoristique populaire née il y a des centaines d'années, mais toujours vivante. Malgré les moqueries de son entourage, il rêve d'accéder au rang de maître. La pression est d'autant plus forte qu'il ne veut pas décevoir sa femme, soutien de toujours, ni surtout sa fille Akane... Elle l'admire au point de l'imiter, répétant les scènes de rakugo en cachette ! Le jour de l'examen de passage vers le grade ultime, la barre est placée haut : ce n'est rien moins que le célèbre Issho Arakawa, maître incontesté de la discipline, qui joue le rôle de juré. Toru donne une performance remarquable, la salle se tord de rire ! Et pourtant, Issho le déclare indigne du titre... Pire, il le bannit à vie du monde du rakugo, sans aucune explication ! La carrière d'artiste de Toru est brisée, sans que personne n'en comprenne la raison... mais Akane reprend le flambeau, bien décidée à réaliser son rêve et à découvrir la vérité derrière ce scandale ! Acclamé par les plus grands noms du manga et de l'animation, tels qu'Eiichiro Oda (One Piece) ou Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion), Akane-banashi est un véritable phénomène dès le début de sa publication dans le mythique Shonen Jump (My Hero Academia, Jujutsu Kaisen...) ! Nul ne peut rester insensible à l'énergie communicative d'Akane, cette héroïne ultra-moderne adepte d'un art ancestral !

12/2023

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Histoire de France

Le pape et le roi. 7 septembre 1303

Ce samedi, à l'aube, la paisible ville d'Anagni, où le pape Boniface VIII séjourne dans son palais pontifical, est investie par des centaines d'hommes armés, conduits par un émissaire de Philippe le Bel. Ils ont ordre de se saisir de la personne du souverain pontife et de lui signifier sa mise en accusation pour hérésie. Violences, pillages, des morts, des blessés, et voici le vicaire du Christ, assis face à ses agresseurs, coiffé de la tiare et serrant dans ses mains un crucifix taillé dans le bois du Golgotha. Bientôt le peuple s'émeut, se révolte et fait libérer le pape captif. Que signifie la présence du confident d'un roi de France à la tête d'une meute de soudards ? Que cherche Philippe le Bel ? Pourquoi ce procès en hérésie intenté au chef de la chrétienté ? Comment le pape et le roi en sont-ils venus à cette extrémité ? Telles sont les questions que tente d'élucider cet ouvrage. Il reconstitue les termes et les enjeux d'une controverse inséparablement théologique et politique, brosse le portrait des deux figures exceptionnelles qui dominent ce théâtre éclatant, interroge les théories et les arguments mobilisés par les deux camps, avant de décrire le cheminement qui a conduit fatalement à cette guerre des principes. Le pape entendait exercer une autorité directe sur les princes temporels. Le roi affirmait détenir son pouvoir de Dieu seul. C'est cette autonomie sacrale qui donnera plus tard sa physionomie à la nation France. L'épreuve d'Anagni porte déjà en germe ce qu'on appellera plus tard le gallicanisme. C'est alors également que sont réunis pour la première fois les Etats généraux du royaume. La France entre dans une nouvelle ère.

03/2010

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Contes et nouvelles

La cour d'ecole

Mercredi matin, 11 h 20... " L'homme se croit libre parce qu'il ignore les forces qui le déterminent. " Cette phrase de Spinoza était écrite au centre du tableau et en gros caractères. L'homme était-il libre ou était-il déterminé ? La liberté semblait avoir des recoins insaisissables. La liberté était hantée, elle était limitée, voire définie par les déterminismes - les déterminismes familiaux ou sociétaux, donnant ainsi à chaque homme, à chaque citoyen une liberté totalement différente selon la famille dans laquelle il naissait, et la cité, la société dans laquelle il venait. Après que l'élève eut fini la phrase de Spinoza, Jean Malonga lui dicta celle de Jean de la Fontaine. " Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. " Assis à l'angle de son bureau, regardant ses apprenants, il expliqua... Selon Spinoza, dit-il, l'univers suivait un ordre des choses, cet ordre était déterminé, et l'homme qui vivait dans cet univers était aussi déterminé. Partant du principe de causalité, toute action, tout acte était engendré par une cause ; dans cette logique, la liberté des choix semblait être, sinon était une totale illusion... Quelle serait la part du vouloir de soi, du hasard, dans ce que l'on fait, dans ce que l'on vit et dans ce que l'on devient ? Péa, Eva et Anna, trois amies du lycée, eurent et firent des choix qui changèrent le cours de leurs vies... Dans la cour d'école, la vie d'un écolier, d'une écolière peut en cacher une autre, avec des actes, des choix, des propos... toujours avec un lendemain. Un choix, un acte ou une rencontre peut être un fil, un fil qui peut sauver, sauver d'une chute, mais aussi, un fil qui peut se rompre, pour se laisser fracasser au fond d'un gouffre...

01/2022

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Romance sexy

Ethan Frost Tome 3 : Terrassée

Entre colère et soif de vengeance, l'amour en péril Je ne sais pas comment aimer Ethan alors qu'il a un tel désir de vengeance. Mon passé me fait honte. J'ai réussi à survivre ces dernières années en le tenant à distance. En me construisant une nouvelle vie, loin de ma famille. De tout ce qui m'est arrivé. Grâce à leur amour, Ethan et Chloe ont surmonté bien des épreuves. La principale menace qui pèse sur leur couple est Brandon, le frère d'Ethan qui, après avoir brisé la vie de Chloe, s'apprête à devenir sénateur. Alors que Chloe voudrait tourner définitivement la page, Ethan est prêt à tout pour la venger. Lors d'un mariage à Las Vegas, il retrouve son vieil ami Sebastian. Ce détective privé va lui révéler des informations pour le moins compromettantes : Brandon est impliqué dans la mafia de Las Vegas et il est endetté jusqu'au cou. Cela suffira-t-il à mettre un terme à sa carrière politique ? Aveuglé par sa soif de vengeance, Ethan ne risque-t-il pas de passer à côté de l'essentiel ? " Ethan Frost élève la sensualité au rang de discipline olympique ! " Scandalicious " Le roman le plus torride de la série... et aussi celui que je préfère. " One Book a Day " Cette histoire vous retourne le cerveau et vous interroge : et vous, que feriez-vous dans de telles circonstances ? " Fresh Fiction " Entrer dans la tête d'Ethan donne une nouvelle dynamique à la série. " Aya M. Productions " Wolff m'a aspirée dans son monde encore une fois, et je ne voulais pas que ça se termine. " Naomi's Reading Palace " Je n'ai pas réussi à lâcher ce livre. Ethan Frost est le mâle alpha par excellence. " Cassia Leo

11/2023

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Contes et nouvelles

Recueil de tracts. 69 histoires cataphiles

Hé ! Quelqu'un a laissé un papier par terre ! C'est un tract, me répondit mon guide, qui m'emmenait pour la première fois dans les "catacombes" de Paris. Je découvris une feuille de papier ramollie par l'humidité ambiante, comportant un dessin. D'autres comportaient des histoires, chacun dessinait ou écrivait ce qu'il voulait, sans norme ni contrainte. C'était cela, un tract. Je m'y suis mis aussi, découvrant le plaisir de se laisser aller à écrire ce qui me passait par la tête. C'était ma première descente. La première d'une longue série d'explorations d'anciennes carrières souterraines, à Paris, en banlieue, en province. Calcaire, gypse, craie : chaque roche offre des sensations différentes, de l'ambiance chaleureuse au sentiment d'être en harmonie avec le monde minéral. Chaque cataphile vit les carrières à sa façon : l'exploration, les copains, la fête, l'exutoire, la fuite, le jardin secret... Mais nous finissons un jour ou l'autre par y faire une rencontre inattendue qui, simultanément, confirme et remet en cause ce que nous connaissions déjà. Car, tout au bout d'une galerie, assis au creux de la roche dans une obscurité totale et un silence parfait quasi inexistants en surface, nous nous rendons compte que c'est aussi nous-même que nous sommes venus chercher. Claustrophile est l'auteur d'environ 150 tracts dont le plus important a conduit à la publication du roman "la fille des carrières". Les autres sont restés des tracts diffusés dans le milieu cataphile. Le présent recueil est une sélection de 69 d'entre eux, les plus représentatifs. La fille de Novembre, Charlotte, Unlimited girl, Volute, Mélanie, Alicia, Léa, Margaux et bien d'autres vous guideront dans un voyage onirique teinté d'émotions que ces lieux magiques arrivent à créer si intensément.

06/2022

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Art japonais

Un bestiaire japonais. Vivre avec les animaux à Edo-Tokyo ( XVIIIe et XIXe siècles)

Pendant plus de deux cent ans, à partir de l'ordonnance de fermeture du pays de 1639, le Japon de l'époque Edo (1603-1868) restreint drastiquement les échanges avec le monde extérieur. Après la signature de traités commerciaux avec les Etats-Unis et l'Europe en 1858 mais surtout à partir de la restauration de Meiji (1868), le gouvernement adopte une politique d'industrialisation du pays et promeut l'introduction des idées occidentales. Les étrangers qui se rendent alors au Japon ont laissé des descriptions détaillées du pays et de ses habitants. Le naturaliste américain Edward S. Morse note dans Japan Day by Day que les citadins contournent ou enjambent les chiens et chats se prélassant au milieu de la route pour ne pas les déranger, et utilisent pour les appeler le suffixe honorifique "san" (équivalant à "Monsieur" ou "Madame"). Le peintre et dessinateur français Georges Bigot (1860-1927), qui séjourne au Japon à partir de 1882 a laissé un grand nombre d'oeuvres pleines d'humour, d'animaux et de gens. Une longue période de paix et de stabilité donne aux habitants de Tokyo le loisir de profiter de la vie et se divertir. On s'entoure volontiers d'animaux de compagnie : petits chiens et chats, de petits oiseaux tels les rossignols et les cailles, ou encore des insectes dont on apprécie le chant, comme les grillons et les criquets. Les habitants d'Edo, ville à la topographie riche en collines, rivières, et ouverte sur la mer, vivent en lien avec la nature et des rites saisonniers marquent le déroulement de l'année alors que les changements de saison offrent de nombreuses occasions d'admirer de superbes paysages naturels tout proches. D'abord figurines d'argile de sangliers ou autres, sous l'influence de la civilisation chinoise, les animaux sont ensuite représentés sous des formes fantastiques venus du continent comme les phénix et les dragons font leur apparition de même que des animaux que l'on ne trouvait pas au Japon, tels les tigres et les paons. L'épanouissement d'une civilisation raffinée basée sur une esthétique proprement japonaise se démarque de la culture et de l'art chinois : les animaux se mettent alors à représenter l'esprit d'une saison ou à symboliser des récits traditionnels japonais. Avec le développement, en littérature, de jeux de mots basés sur les sons et le sens de la langue japonaise, on apprécie les dessins d'animaux synonymes de bon augure en raison de leurs noms ou de la façon de les écrire. Ainsi, à l'époque Edo, la puissance financière nouvelle de la classe commerçante stimule la naissance d'une véritable culture citadine et le raffinement de divers objets de la vie quotidienne : les motifs décoratifs représentant des animaux évoluent vers une plus grande liberté de conception et des variation plus riches.

11/2022

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Revues de psychologie

Enfances & psy N° 96/2023 : Silences

De nombreuses expressions incluant le mot silence jalonnent la langue française. Celles-ci résonnent dans des domaines divers tels que la musique, la loi, la religion, le scolaire, ou tout simplement au coeur de notre quotidien. "Silence, on tourne" , "la loi du silence" , "silence, s'il vous plaît" , "rompre le silence" . "Le silence est d'or" ou encore "un silence de mort" ... , ces deux expressions marquent les extrêmes des deux valences du silence : son côté positif, structurant et son côté néfaste, mortifère. Le silence n'est pas le vide, il est "une forme particulière de langage qui permet d'exprimer des choses inexprimables par les mots" (Lewis, 1977). Il y a des silences pleins, ceux qui vont donner tout leur sens aux propos qui les précèdent ou les suivent, des silences qui en disent long et des silences qui signent une fermeture. On distingue le silence imposé, le silence consenti et le silence voulu. Sauf circonstances particulières où le silence est requis, en démocratie l'adulte est libre de parler ou de se taire. L'enfant, lui, est sous la dépendance de ses parents ou des adultes qui s'occupent de lui, qui régulent plus ou moins sa parole et son silence. L'enfant apprend à les maîtriser : ne pas tout dire, savoir garder des choses pour soi, savoir taire ce qui peut blesser l'autre, savoir se taire pour écouter. Dans ce siècle de l'hyper-communication souvent futile, de la stimulation et du bruit permanent, quelle place pour le silence, la respiration ? Quels effets sur la construction psychique des enfants et des adolescents. On associe davantage le bruit à l'adolescence mais le tapage de celle-ci s'accompagne souvent d'un silence symétrique aux désirs de communiquer des parents... Comment considérer le silence de l'enfant ou de l'adolescent sommé de parler : à l'école, au collège, ou autre occurrence, au tribunal pour enfant ? Et le silence des adultes face aux questions de l'enfant ? Qu'en est-il du silence lorsqu'il fait partie de la symptomatologie, de la clinique ? Qu'en est-il également du silence dans le groupe thérapeutique ? Rester silencieux dans un groupe de parole... et pourquoi pas ? Dans les synthèses cliniques ou institutionnelles, quelquefois un ange ou un convoi d'anges passent, que signifie ce silence qui s'installe ? Quels conflits sous-jacents ? Comment dépasser ce symptôme institutionnel ? "Accueillir, accepter, consentir ; écouter le silence et scruter l'invisible - tels sont les plus hauts actes de l'attention et de la conscience que doivent accomplir les vivants" (Sylvie Germain). Les vivants sont soignants, parents, enseignants, magistrats, éducateurs, intervenants du monde de l'enfance. Ce silence, nous ne le percevons pas tous avec le même filtre auditif. C'est pourquoi, dans ce numéro d'enfance&psy, nous nous interrogeons sur les différentes formes de silence qui jalonnent la vie des enfants.

06/2023

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Sciences politiques

Sur ces pierres tu bâtiras écoles. Des livres plutôt que des bombes, pour la paix en Afghanistan et au Pakistan

Tout comme Trois Tasses de thé racontait l'histoire d'une promesse, celle de construire une école dans un village pakistanais au pied du K2, le deuxième plus haut sommet du monde, la suite de l'épopée humanitaire de Greg Mortenson débute par la promesse d'une école dans un lieu tout aussi reculé : le corridor du Wakhan, enclave afghane au cœur des monts du Pamir. Cette promesse-là, l'Américain a eu bien des difficultés à la tenir, même si, depuis seize ans, le Central Asia Institute a bâti 130 établissements dans l'Ouest himalayen. Les attentats du n septembre, la guerre qui perdure en Afghanistan, le séisme qui a dévasté l'Azad Cachemire au Pakistan en zoos, toutes ces tragédies ont aggravé le dénuement des populations, compliqué les interventions des ONG et multiplié les urgences. C'est pourtant vers les plus isolés, les plus démunis que le CAI oriente son action. L'instruction des filles est sa priorité, car avec elle la mortalité infantile recule, le niveau de vie des familles augmente et le fanatisme meurtrier régresse. Sur ces pierres, tu bâtiras des écoles retrace les aventures de cette équipe qui mène de façon peu conventionnelle le combat de l'éducation contre l'obscurantisme et la misère, avec des livres plutôt que des bombes. Une douzaine de " renégats héroïques " emmenés par l'incroyable Sarfraz Khan épaulent Mortenson en Afghanistan et au Pakistan. Sans des hommes de cette trempe, " les Douze Salopards ", comme lui-même les surnomme, les enfants kirghiz du corridor du Wakhan n'auraient pas d'école et Shakila Khan ne serait pas la première femme médecin originaire du Baltistan.

10/2010

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Humour

Mon petit DIRELICON. Petit dictionnaire des idées reçues sur la littérature contemporaine (mais quand même un peu à la manière de Flaubert)

Sous prétexte de disséquer les idées reçues - ce prêt-à-penser que tout un chacun, un jour ou l'autre, assène avec la même conviction enthousiaste des Bouvard et Pécuchet - sur la littérature contemporaine, Philippe Annocque nous offre un florilège d'observations et de réflexions enjouées et assurément très personnelles quand il s'agit d'évoquer ce qu'il est universellement admis. Le petit monde du livre est mis sens dessus dessous, voire à nu une fois percé à jour l'entregent qui régit le savoir-écrire, le savoir-éditer, le savoir-lire et, bientôt, grâce à Mon petit DIRELICON, le savoir-dire. Car Philippe Annocque a puisé dans sa vie de lecteur avisé autant que dans son expérience d'écrivain avéré ("Personne qui écrit des livres. Hésiter sur le féminin. Préférer auteur. (Voir Auteur)"), pour concocter avec facétie et érudition ce "Petit Dictionnaire des Idées REçues sur la Littérature CONtemporaine (mais quand même un peu à la manière de Flaubert)" . On avait deviné depuis Rien (qu'une affaire de regard) que l'ombre de Flaubert planait sur le travail de Philippe Annocque ; c'est désormais assumé. Chez Lunatique et dans un genre bien différent, il est l'auteur de Mon jeune grand-père.

05/2021

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Préhistoire

Paléorient N° 47.1/2021

In Memoriam Geneviève Dollfus (1938-2020) par A. -M. Tillier, B. Vandermeersch et V. de Castéja Ofer Bar-Yosef (1937-2020) par B. Vandermeersch, L. Meignen, A. -M. Tillier et F. Valla Paul Sanlaville (1933-2021) by B. Geyer, R. Dalongeville, S. Muhesen, M. Traboulsi et E. Coqueugniot Dossier thématique/Thematic issuecoordonné par/coordinated by F. Le Mort and A. -M. Tillier Les populations du Proche-Orient et des régions voisines : évolution du régime alimentaire et de l'état de santé de la néolithisation au Bronze ancien The populations of the Near East and nearby regions : evolution of diet and health status from the Neolithization to the Early Bronze Age J. Guilaine, Préface A. -M. Tillier, Aspects of health status in Pre-Sedentism Populations of Southwestern Asia. Evidence from Qafzeh Site, Lower Galilee J. Stutz, F. Bocquentin, B. Chamel and M. Anton, The Effects of Early Childhood Stress on Mortality under Neolithization in the Levant : New Perspectives on Health Disparities in the Transition to Agriculture Hershkovitz, R. Sarig and H. May, Trends in Ancient Populations' Osteobiography during the Holocene : the Levantine Perspective Chamel, Dental health status changes during the Neolithisation in Syria : a diachronic perspective (9, 820-6, 000 cal. BC)J. O. Baker, B. Chamel and O. Dutour, New paleopathological evidence of the presence of tuberculosis in immature skeletal remains from Tell Aswad (8, 730-8, 290 BC cal. , Southern Syria) F. Le Mort and H. Duday, Probable Diffuse Idiopathic Skeletal Hyperostosis (DISH) in Pre-Pottery Neolithic Cyprus : Evidence from Khirokitia Y. S. Erdal, Tooth as a Tool : Activity Induced Dental Abrasion in Prehistoric Anatolia E. Herrscher, M. Poulmarc'h, G. Palumbi, S. Paz, E. Rova, G. Gogochuri, C. Longford, M. Jalabadze, L. Bitadze, N. Vanishvili, F. Le Mort, C. Chataigner, R. Badalyan and G. André, Dietary practices, cultural and social identity in the Early Bronze Age Southern Caucasus : The case of the Kura-Araxes culture F. Le Mort et A. -M. Tillier, Conclusion Recensions Nakamura S. , Adachi T. et Abe M. (éd.) 2019. Decades in Deserts. Essays on Near Eastern Archaeology in honour of Sumio Fujii. Tokyo : Rokuichi Syobou. 362 p. Par W. Abu-Azizeh Becker J. A. , von Wickeded A. (éd.) 2018. Cavi Tarlasi : Identität und Kontakt am Beispiel eines spätneolithischen Fundplatzes der ? alaf-Zeit, I-II. Berlin : Ex oriente (Bibiliotheca Neolithica Asiae meridionalis et occidentalis). 615 p. Par E. Baudouin Major J. 2018. Wadi Hammeh 27, Jordan Valley. Natufian Art items, a Contextual Analysis. Berlin : Ex oriente (Bibliotheca neolithica Asiae meridionalis et occidentalis). 372 p. By A. Belfer-Cohen Levy J. 2020. The Genesis of the Textile Industry from Adorned Nudity to Ritual Regalia. The Changing Role of Fibre Crafts and their Evolving Techniques of Manufacture in the Ancient Near East from the Natufian to the Ghassulian. Oxford : Archaeopress Publishing Ltd. 322 p. Par C. Breniquet Baumer C. et Novák M. (éd.). 2019. Urban Cultures of Central Asia from the Bronze Age to the Karakhanids. Learnings and conclusions from new archaeological investigations and discoveries. Proceedings of the First International Congress on Central Asian Archaeology held at the University of Bern, 4-6 February 2016. Wiesbaden : Harrassowitz Verlag (Schriften zur vorderasiatischen Archäologie 12). 463 p. Par H. -P. Francfort Schachner A. 2020. Ausgrabungen in Giricano II : Die chalkolithische Siedlung von Giricano am Oberen Tigris. Turnhout : Brepols (Subartu XLIV). XX + 202 p. By B. Helwing Becker J. , Beuger C. et Müller-Neuhof B. (éd.) 2019. Human iconography and symbolic meaning in Near Eastern Prehistory. Proceedings of the workshop held at 10th ICAANE in Vienna, April 2016. Vienne : Austrian Academy of Sciences (Oriental and European Archaeology 11). 246 p. Par A. Le Brun Sauvage M. (éd.) 2020. Atlas historique du Proche-Orient ancien. Beirut and Paris : Institut Français du Proche- Orient and Les Belles Lettres. XVII + 208 p. By D. T. Potts

10/2021

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Sports

Je ne suis pas un saint

Il est des personnages au destin atypique, dont la vie est une succession de chapitres aussi aventureux que dissemblables, portant avant tout la marque de la liberté. Max Guazzini est de ceux-ci. Dans son parcours, rien d'attendu, de stable, une réinvention permanente au contraire, la traversée d'univers singuliers, une quantité de rencontres exaltantes, et toujours l'audace, le goût du risque, une certaine vision, une certaine foi même qui ont apporté à tout ce qu'il a entrepris le bonheur de la réussite, le sens de la fête, un éclat particulier, une folie. S'il n'est pas un saint, Max Guazzini, qui a grandi à Marseille, dans une famille d'origine italienne, a été marqué dans son enfance par le catholicisme ; il s'en est même fallu de peu qu'il suive la vocation religieuse. Cet élan continuera de l'inspirer, donnant à toutes ses actions, même les plus décalées, la forme d'un engagement. « Monté » à Paris, étudiant en droit et en philosophie au début des années 1970, Max rêve de devenir chanteur et enregistre deux disques. Il rencontre surtout Dalida, dont il deviendra l'un des intimes, et l'attaché de presse après avoir renoncé à son espoir de percer dans le show business. Il se réinvente en avocat pénaliste et, plongé au cœur de grandes affaires, passe son temps en prison, avant de devenir l'un des fondateurs de NRJ dont il fera, dans la fièvre des radios libres naissantes, la fréquence la plus innovante, la plus excitante, la plus populaire de la bande FM et finalement la plus écoutée des radios, vivant à sa tête de passionnantes années de succès et de rencontres. La saga d'NRJ culminera dans la grande manifestation de 1984 rassemblant 300 000 personnes pour empêcher une fermeture décidée par le pouvoir. Cette passion, Max Guazzini la retrouvera dans ce qui sera la deuxième grande aventure de sa vie : le Stade français. Appliquant à la présidence d'un club de rugby le même esprit d'innovation et de fête, le même enthousiasme et la même spontanéité que ceux déployés à NRJ, il va transformer une équipe de quatrième division en plus grand club français, et changer la face du rugby sinon du sport par son goût de la grandeur et son sens du spectacle. Max Guazzini nous entraîne ici dans les coulisses du monde de la musique, dans les vestiaires, sur les terrains et dans les troisièmes mi-temps du rugby, dans les studios de radio, auprès des artistes, des sportifs, des hommes de médias, des politiques. Madonna, Alain Delon, Johnny Hallyday, David Bowie, Mick Jagger, Paul McCartney, François Mitterrand, Jacques Attali, Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy, Bernard Laporte, Fabien Galthié, Christophe Dominici et encore Jacques Morali, ou la fameuse Denise, figure du club libertin le 41, sont ainsi quelques-uns des héros de son histoire, à côté de Dalida. Le récit de sa vie, sensible, passionné, drôle, mouvementé, offre un festival de portraits et une singulière traversée de notre temps, des années 1950 à nos jours, faisant vivre sous un nouveau jour des personnages et des événements familiers.

03/2017

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Sciences politiques

Le complexe de Suez. Le vrai déclin français (et du continent européen)

La crise de Suez de 1956 marque le renversement de la supériorité européenne sans partage, inédite dans l'histoire. La France et le Royaume-Uni, deux des nations de ce continent qui ont su imposer leur modèle au reste du monde, doivent pour la première fois se soumettre au nouvel ordre dominé par les États-Unis. En ce début du XXIe siècle où la globalisation, pourtant fille de l'Europe, semble lui échapper, le complexe de Suez atteint son point culminant. Les Européens, les français en particulier, se sentent en état de siège, expropriés et humiliés : appel au réveil des peuples, rejet de l'étranger, angoisse de l'effacement identitaire dont témoigne le fantasme de l'islamisation et les débats récurrents sur la défense des identités nationales. Les classes politiques de plus en plus cyniques semblent abandonner tout programme crédible. En lieu et place, des politiques de défense des souverainetés nationales sont adoptées. On multiplie les mesures de purification identitaire. Les grands principes comme la laïcité, la liberté ou même le progrès, sont mis au service d'un racisme devenu culturel. Les libertés publiques sont bafouées au nom de la sécurité. La dégradation des liens sociaux accentue la suspicion mutuelle des communautés. Les humoristes ne font plus rires. L'antisémitisme fait système avec l'islamophobie. Certains déclarent la guerre identitaire générale, tandis que de nouveaux hooligans se revendiquant de l'islam proclament le jihad contre la société. Le véritable déclin du continent européen n'est pourtant pas l'effondrement des nations face à des hordes d'étrangers, face à la globalisation, l'islamisation, l'immigration, mais l'enfermement, la crispation collective, le dévoiement de nos propres principes, la fermeture des frontières géographiques et mentales. Les nations européennes, France en tête, ressemblent à une flotte de navires fantômes errant à la recherche de leur passé, avec des équipages persuadés que le naufrage est imminent, aveugles aux enjeux réels. Pendant que les Européens se perdent à défendre leur identité, les Américains, eux, défendent le dollar. Cet ouvrage prend le contre-pied de cette conception dominante de la non-participation électorale et affirme que l'abstention n'est pas la maladie des électeurs mais une pathologie de nos institutions. « Si les citoyens doutent de notre probité, pourquoi ne vont-ils pas voir ailleurs ? », peuvent répondre les partisans des partis de gouvernement. Si l'on considère le peu de place dont disposent les partis « antisystèmes » ou aux politiques alternatives, l'abstention peut sembler être le choix le plus raisonnable. Cette place leur est perpétuellement confisquée par un système politique fermé et cloisonné qui ne laisse aucune chance aux idées nouvelles. Plutôt que de culpabiliser les citoyens, cet ouvrage accorde du crédit aux préjugés populaires concernant les dérives de la classe politique et lance une critique de fond de l'incapacité de nos institutions et de nos élus à agir pour l'intérêt général, mais propose aussi quelques mesures pour sortir de cette impasse où nos représentants ne sont plus qu'élus par une minorité aisée de la population, ce qui nous mène tout droit vers une crise politique sans précédent.

10/2015

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Actualité politique France

La destruction de l'Etat

Maroun Eddé, qui a subi dans son pays, le Liban, les conséquences d'un Etat détruit, dénonce le démantèlement des institutions publiques. Une dérive voulue et concertée, qu'il analyse dans cette enquête solidement argumentée. " L'Etat n'est pas la solution au problème, l'Etat est le problème ". C'est avec ces mots que Ronald Reagan entame, en 1981, son premier mandat, portant la promesse d'en finir enfin avec la prétendue lourdeur de l'administration américaine. Les dépenses fédérales subissent alors une baisse drastique, une large partie des services publics est supprimée, la protection sociale est réduite à peau de chagrin et les inégalités explosent. Peu importe que la dette publique augmente du fait de l'explosion des dépenses militaires : le reaganisme triomphant impose durablement l'utopie néolibérale aux Etats-Unis. Celle-ci ne sera remise en question que quarante ans plus tard, lorsque le pays se heurtera durement au mur de la crise sanitaire. Alors que les critiques du néolibéralisme se multiplient outre-Manche et outre-Atlantique, la France décide désormais d'appliquer son programme économique. Formés dans les années 1990, émerveillés par le dynamisme anglo-saxon face à la prétendue rigidité française, héritiers de la " fin de l'Histoire " et de la croyance dans la rationalité des chiffres, de nombreux politiciens et hauts fonctionnaires arrivent à la tête de notre pays. A l'heure où les enjeux vitaux se nomment " réindustrialisation ", " transition écologique et énergétique ", " résorption de la fracture sociale et territoriale ", ils accélèrent le démantèlement de l'Etat et la réduction de ses services au profit d'un secteur privé érigé en panacée. Fermeture de services publics, suppression de fonctionnaires dans l'éducation et la santé, disparition des corps d'ingénieurs et de l'Ena : à l'heure où, face aux grands défis du siècle, les Etats-Unis et le Royaume-Uni cherchent à reconstruire leurs capacités d'action politique et à relancer les plans d'investissements étatiques, la France, qui possédait encore un système fonctionnel jusqu'à peu, s'évertue à le détricoter. Comme sous Reagan, la justification financière de ces réformes est un trompe-l'oeil. Les dépenses de l'Etat n'ont cessé d'augmenter et les impôts n'ont pas baissé, avec un taux de prélèvements obligatoires record, en hausse constante depuis 2007. Pourtant, la baisse de niveau des services publics, de l'école, de l'hôpital et des administrations locales est réelle : les citoyens paient toujours plus cher des services dont la qualité est en chute libre. Où passe l'argent de l'Etat ? Pourquoi le niveau et les capacités de ses services ne cessent de reculer alors même que ses dépenses augmentent ? Pourquoi les élites françaises rejettent-elles à ce point leur propre système ? De quoi un Etat a-t-il réellement besoin pour fonctionner ? Et quels sont les coûts et les conséquences concrètes de cette politique de démantèlement qui s'accélère depuis l'accession d'Emmanuel Macron au pouvoir ? Ces questions, aux apparences souvent techniques, sont en réalité éminemment politiques et concernent notre vie à tous

10/2023

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Littérature française

Enfant de salaud

Depuis l'enfance, une question torture le narrateur : - Qu'as-tu fait sous l'occupation ? Mais il n'a jamais osé la poser à son père. Parce qu'il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu'au jour où le grand-père de l'enfant s'est emporté : "Ton père portait l'uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! " En mai 1987, alors que s'ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux archives départementales du Nord. Trois ans de la vie d'un " collabo " , racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation. Le narrateur croyait tomber sur la piteuse histoire d'un " Lacombe Lucien " mais il se retrouve face à l'épopée d'un Zelig. L'aventure rocambolesque d'un gamin de 18 ans, sans instruction ni conviction, menteur, faussaire et manipulateur, qui a traversé la guerre comme on joue au petit soldat. Un sale gosse, inconscient du danger, qui a porté cinq uniformes en quatre ans. Quatre fois déserteur de quatre armées différentes. Traître un jour, portant le brassard à croix gammée, puis patriote le lendemain, arborant fièrement la croix de Lorraine. En décembre 1944, recherché par tous les camps, il a continué de berner la terre entière. Mais aussi son propre fils, devenu journaliste. Lorsque Klaus Barbie entre dans le box, ce fils est assis dans les rangs de la presse et son père, attentif au milieu du public. Ce n'est pas un procès qui vient de s'ouvrir, mais deux. Barbie va devoir répondre de ses crimes. Le père va devoir s'expliquer sur ses mensonges. Ce roman raconte ces guerres en parallèle. L'une rapportée par le journaliste, l'autre débusquée par l'enfant de salaud.

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Policiers

Dernier tramway pour les Champs-Elysées

Par une soirée pluvieuse en cette fin d'été, Dave Robicheaux se sent d'humeur morose. Même s'il ne boit plus, il cherche à retrouver la chaleur et l'ambiance des bars qui le renvoient à la Louisiane de son enfance. Assis au comptoir chez Goldie Bierbaum, il voit entrer un jeune homme au crâne rasé. Un petit dealer qui joue aussi dans des pornos, un type pas regardant sur les besognes qu'on le charge d'exécuter. Qui lui a ordonné d'aller tabasser sauvagement le père Jimmie Dolan, prêtre à la réputation sulfureuse et ami de Robicheaux ? L'agression perpétrée contre le père Dolan va emmener Dave Robicheaux sur des chemins imprévus, à la rencontre du fantôme de Junior Crudup, un bluesman incarcéré à Angola dans les années trente. Un mystère plane toujours sur le destin de ce musicien génial, jamais ressorti de la prison où il purgeait sa peine. Qu'est-il devenu ? Enigme d'autant plus troublante que la petite-fille du chanteur est aujourd'hui sur le point d'être dépossédée de sa ferme par une société qui gère les résidus toxiques de l'industrie pétrolière. Robicheaux se sait en terrain mouvant lorsqu'il s'aperçoit que le propriétaire de cette société n'est autre que Merchie Flannigan. Un nom qu'il connaît. Flannigan a en effet épousé Theodosha LeJeune, issue d'une riche famille, et... ancien amour de Dave Robicheaux. Dans ce beau roman crépusculaire, marqué par l'absence et la mort, James Lee Burke confronte son alter ego Robicheaux à une descente aux Enfers. Sur les Champs-Elysées de La Nouvelle-Orléans, pas de félicité mais une ligne de tramway désaffectée, à l'image du terrible destin de Junior Crudup. Le grand styliste qu'est Burke n'a rien perdu de son lyrisme pour évoquer les maux du Sud américain à travers une intrigue magistralement construite.

10/2008

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Théâtre

Théâtre. Tome 1

Les Eaux et Forêts : Le chien de Marguerite Victoire Sénéchal a mordu un passant sur le passage clouté. Jeanne Marie Duvivier est témoin. Les deux femmes veulent entraîner le passant et le chien à l'Institut Pasteur. Le passant, pour d'obscures raisons, trouve qu'il est indigne de lui de les suivre à l'Institut. Nous connaissons ces gens. C'est du monde, c'est de la matière humaine qui court les rues, se rassemble, se sépare, trotte sur ses petites jambes de fer, à la Bastille, Champs-Elysées, Concorde et ailleurs. Un passant de mordu, c'est une bonne occasion pour bavarder, changer d'interlocuteur. On est à tout venant ; on est bête mais intelligent, on trouve que la vie est triste mais qu'elle est gaie, on n'est ni pour ni contre aucun des aspects qu'elle peut prendre, on prend la proie pour l'ombre, on prend l'ombre pour la proie, on n'est pas toujours prêt à servir telle cause, autrement dit on est prêt à tout, on est des eaux et des forêts, des deux choses à la fois. Le Square : Il fait beau. La brise se lève et l'on devine à sa tiédeur l'approche de l'été. Il n'est pas loin de quatre heures et demie. Dans un square, sur un banc, un homme et une jeune fille sont assis côte à côte. Ils ne se connaissent pas. L'homme engage la conversation. Ce dialogue fait la matière du livre. Au crépuscule, la jeune fille et l'homme se séparent. Peut-être se retrouveront-ils le samedi suivant. La Musica : Un homme et une femme, qui viennent de divorcer, se retrouvent et se racontent leur histoire dans le hall d'un hôtel à Evreux. Ils sont en train de croire qu'ils sont en train de se dire qu'il leur faut se méfier de la musica des mots et des sentiments, qu'il faut en finir avec la musica.

10/1965

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Littérature française

Dans le spleen et la mémoire

Dès que nous sortons du ventre de notre mère, avec toute notre fragilité, nous sautons dans le vide en cherchant le chemin, tout du moins celui qui peut être n'importe où dans un désir de Brésil ou bien dans un bar de Belleville. Avec toute sa sensibilité, Fabien Sanchez le cherche ce chemin en regardant dans le rétroviseur de l'enfance, assis sur une plage du Sud face aux vagues, qui, quand elles se font de plus en plus ardentes, rappellent la violente beauté de la vie qui nous déshérite de l'enfance ; sans futur, crucifié sur l'autel de la maturité, et les souvenirs s'effacent... "Qu'est devenu le samouraï perdu"... de l'enfance. L'auteur se perd du côté de Pigalle, dans des "cafés invisibles" dans l'attente de trouver, sous la pluie, ce fameux chemin qui n'est pas dans une vie citadine qui fait disparaître les grands espaces et la garrigue, invoqués ici ou là, une ville qui apporte cette tristesse au poète dans les heures ternes et creuses. Heures graves et désespérées. Mots noircis par une inquiétude face à la destinée, qui fait se dissiper l'ardeur de la jeunesse. Parfois, au coeur de la nuit, le Rock'n'Roll tente de barrer la route à ce spleen, et là l'auteur retrouve la fraîcheur de cette adolescence portée, pour un instant, par Lou Reed ou Johnny Thunders. Ceci avant de reprendre un dernier bus en solitaire, comme une ombre, avec ses incertitudes, pour rejoindre la nostalgie de ce qui n'est et ne sera plus, en allant vers demain, cette friche du passé. C'est sur l'un de ces chemins de l'appréhension que j'ai rencontré Fabien Sanchez, qui malgré ses doutes et ses tourments sur sa propre existence, s'est toujours fait passeur de mots... Cela m'a conduit sur une certaine route la nuit qui me permet, aujourd'hui, d'ouvrir celle-ci pour ses propres mots.

10/2016

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Littérature française

Paula Monti. Tome 1

En 1837, le bal de l'Opéra n'était pas encore tout à fait envahi par cette cohue de danseurs frénétiques et échevelés, chicards et chicandards (cela se dit ainsi), qui, de nos jours, ont presque entièrement banni de ces réunions les anciennes traditions de l'intrigue et ce ton de bonne compagnie qui n'ôtait rien au piquant des aventures. Alors, comme aujourd'hui, les gens du monde se rassemblaient autour d'un grand coffre placé dans le corridor des premières loges, entre les deux portes du foyer de l'Opéra. Les privilégiés se faisaient un siège de ce coffre et le partageaient souvent avec quelques dominos égrillards qui n'étaient pas toujours du monde, mais qui le connaissaient assez par ouïdire pour faire assaut de médisance avec les plus médisants. Au dernier bal du mois de janvier 1837, vers deux heures du matin, un assez grand nombre d'hommes se pressaient autour d'un domino féminin assis sur le coffre dont nous avons parlé. De bruyants éclats de rire accueillaient les paroles de cette femme. Elle ne manquait pas d'esprit ; mais certaines expressions vulgaires et le mode de tutoiement qu'elle employait prouvaient qu'elle n'appartenait pas à la très bonne compagnie, quoiqu'elle parût parfaitement instruite de ce qui se passait dans la société la plus choisie, la plus exclusive. On riait encore d'une des dernières saillies de ce domino, lorsque, avisant un jeune homme qui traversait le corridor d'un air affairé pour entrer dans le foyer, cette femme lui dit : Bonsoir, Fierval... où vastu donc ? Tu parais bien occupé ; estce que tu cherches la belle princesse de Hansfeld, à qui tu fais une cour si assidue ? Tu perdras ton temps, je t'en préviens ; elle n'est pas femme à aller au bal de l'Opéra... . C'est une rude vertu ; vous vous brûlerez tous à la chandelle, beaux papillons !

01/2023

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 7/2023 : Notre Péguy

ACTUALITES. - Agendas - Le Mot du droit - L'adresse littéraire par Emmanuel Dockès - Le Portrait de Cécile Guidot - Le Questionnaire de Proust, par Sandra Travers de Faultrier LE THEME : Notre Péguy - Comment peut-on être péguyste ? , entretien avec Eric Thiers - La fraternité selon Péguy, notion anti juridique ? , par Ael xandre de Vitry - Pour "une Justice et une Vérité vivantes" : Péguy saisi à gauche par la presse de son temps, par Sophie Delbrel - Que vient faire "la petite fille Espérance" dans l' "enfer du monde moderne" ? , par Colette Camelin - Charles Péguy et l'enfantillage de la paix par le droit, par Romain Le Boeuf - L'usage particulier de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen par Charles Péguy, par Patrick Charlot - Péguy, le paysan imaginaire, par Nicolas Dissaux et Yves-Edouard Le Bos - De cahier en cahier, de quinzaine en quinzaine - Le droit dans l'oeuvre de Charles Péguy, par Jean-Pol Masson - Péguy : le droit, la vérité, la justice, par Jean-Pierre Sueur - Péguy et la réalité du droit : Réflexions en marge d'un texte intitulé "Bernard-Lazare" , par David Mongoin VARIETES. - Diffuser l'anarchisme par la fiction : La Chasse aux loups (première partie) de Louise Michel, par Romain Broussais - Temps, justice et droit dans l'oeuvre de Walter Benjamin, par Peggy Larrieu - Fonction narrative et fonction mimétique du droit - Les enquêtes du commissaire Adamsberg, par Nicolas Bareït - Le roman dystopique - Les questions posées au juriste par la lecture du possible ? , par Marie-Suzel Tabard - Etude du chicaneur La Brige dans les oeuvres de Georges Courteline, par Eve-Marie Halba UN TEXTE Extrait de V13, par Lou Jedrezac L'ENTRETIEN Vers une personnalisation juridique des éléments de la nature ? , entretien avec Camille de Toled CHRONIQUES : Créations littéraires et droit - Champs croisés, par Michel Vivant - Les oeuvres littéraires, par Jean-Marie Bruguière - Le théâtre de Tiago Rodrigues : la dramaturgie de la démocratie, par Emmanuelle Saulnier-Cassia RECENSIONS

06/2023

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Critique littéraire

Poésie en ruines. La pensée et la poétique de Yûnus Emre

La langue turque est tard venue dans la littérature du Moyen-Orient et a dû faire sa place à côté des langues dominantes qu'étaient l'arabe et le persan. Elle s'impose d'un coup à travers la poésie de Yûnus Emre (1240-1320). Tout de suite très populaire, elle a subi une distorsion significative en étant interprétée selon une orientation mystique et, en même temps, en se trouvant supplémentée d'une multitude de poèmes apocryphes signés de variantes du même nom. L'édition critique n'a paru qu'en 1997, alors que les éditions populaires en turc simplifié rassemblant pêle-mêle poèmes apocryphes et authentiques étaient largement diffusées. Yûnus Emre, deux surnoms, est cet étrange poète dont le programme poétique s'offre à une trahison permanente, comme il l'annonce lui-même. Sa vie reste un mystère. Elle se réduit essentiellement à sa signature à la fin de ses poèmes et à la mention de son maître, aveugle et musicien qui divulguait un enseignement spirituel sans être affilié à une confrérie. Yûnus Emre représente, à ce titre, la tradition de l'islam anatolien, syncrétiste et hétérodoxe, dont la spiritualité, la pensée ironique et contestataire de toutes les institutions, à commencer par le soufisme, ne peut se déployer que poétiquement. Ses poèmes mettent en oeuvre le désir naïf du lecteur pour la mystique, afin de le conduire à la ruine, à ce champ de ruines qu'est la spiritualité. Le goût de ses poèmes tient à la provocation à jouer avec soi-même, à jouer du double sens du poème, à juxtaposer le sens mystique qu'il déroule longuement pour mieux abuser son lecteur jusqu'au coup fatal des derniers vers — où surgit sa signature — qui ruinent le paisible et satisfaisant paysage mystique où le lecteur s'était assis. La duplicité y est l'essence du poème qui ouvre la spiritualité de l'amour, lequel s'affranchit ainsi de son héritage métaphysique.

03/2020

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Romance sexy

Christmas Ever After

Un Noël à Snowville pour réchauffer les coeurs... Découvrez 4 nouvelles romantiques et sexy sur le thème de Noël. Pour une nuit ou pour la vie " Une femme, passé trente ans, si elle est seule, c'est qu'elle a un problème ! " Pour éviter cette vieille rengaine qu'elle entend chaque année, Sophia a trouvé la solution parfaite : embaucher via un site les services d'un homme pour être son faux petit-ami pour Noël. Quelle est sa surprise lorsque débarque Lorenzo, un baroudeur charmeur et charismatique... tout son opposé ! Noël avec mon pire voisin Jeune institutrice, mère et divorcée, Julia essaie de se reconstruire une vie stable. Un seul hic : l'emmerdeur qui vit à côté de chez elle. Soan, ce père célibataire aussi, l'exaspère au plus haut point. Elle aimerait pouvoir l'ignorer, mais en plus d'être son voisin, c'est aussi le père d'un petit garçon qu'elle a dans sa classe. Que la guerre commence ! Mission séduction pour Noël Blanche adore Noël, mais les vacances qui s'annonçaient reposantes deviennent palpitantes lorsqu'elle découvre que Nicolas, le meilleur ami de son frère, fêtera la fin d'année dans sa famille. Blanche a un coup de coeur secret pour lui depuis des années... Que son frère a réussi à déceler ! Et surprise, il est prêt à lui filer un coup de main. Et si cette année, elle ne le laissait pas filer ? Un cadeau inattendu Le beau mec en costard-cravate qui travaille assis dans le bar n'a rien de la clientèle habituelle de Léna. Sans faire exprès, la jeune barmaid renverse un verre sur son ordinateur, le bousillant et déclenchant la colère de son propriétaire au mauvais caractère. Et comme si ce n'était pas assez, la tempête qui s'abat sur Snowville l'empêche de rejoindre son hôtel ! Se sentant coupable et n'ayant pas le choix, Léna l'invite à passer quelques jours chez elle...

11/2021

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Littérature française

La comédie humaine. L'auberge rouge

" En je ne sais quelle année, un banquier de Paris, qui avait des relations commerciales très étendues en Allemagne, fêtait un de ces amis, longtemps inconnus, que les négociants se font de place en place, par correspondance. Cet ami, chef de je ne sais quelle maison assez importante de Nuremberg, était un bon gros Allemand, homme de goût et d'érudition, homme de pipe surtout, ayant une belle, une large figure nurembergeoise, au front carré, bien découvert, et décoré de quelques cheveux blonds assez rares. Il offrait le type des enfants de cette pure et noble Germanie, si fertile en caractères honorables, et dont les paisibles moeurs ne se sont jamais démenties, même après sept invasions. L'étranger riait avec simplesse, écoutait attentivement, et buvait remarquablement bien, en paraissant aimer le vin de Champagne autant peut-être que les vins paillés du Johannisberg. Il se nommait Hermann, comme presque tous les Allemands mis en scène par les auteurs. En homme qui ne sait rien faire légèrement, il était bien assis à la table du banquier, mangeait avec ce tudesque appétit si célèbre en Europe, et disait un adieu consciencieux à la cuisine du grand CAREME. Pour faire honneur à son hôte, le maître du logis avait convié quelques amis intimes, capitalistes ou commerçants, plusieurs femmes aimables, jolies, dont le gracieux babil et les manières franches étaient en harmonie avec la cordialité germanique. Vraiment, si vous aviez pu voir, comme j'en eus le plaisir, cette joyeuse réunion de gens qui avaient rentré leurs griffes commerciales pour spéculer sur les plaisirs de la vie, il vous eût été difficile de haïr les escomptes usuraires ou de maudire les faillites. L'homme ne peut pas toujours mal faire. Aussi, même dans la société des pirates, doit-il se rencontrer quelques heures douces pendant lesquelles vous croyez être, dans leur sinistre vaisseau, comme sur une escarpolette... ".

02/2023

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Santé, diététique, beauté

Renaître à la vie pour guérir d'un cancer

- J'ai hâte que tous ces traitements soient finis pour enfin pouvoir revivre. - Pourquoi attendre ? La vie, c'est maintenant... - Maintenant ? Avec la fatigue, les nausées, les douleurs ? - Regardez les cellules cancéreuses : elles se multiplient, elles voyagent, elles s'affranchissent des contraintes pour n'en faire qu'à leur tête, elles rejettent les limites auxquelles elles s'étaient liées. Ce qu'elles nous montrent, c'est un désir de vivre ! La cellule mute parce qu'elle veut que quelque chose change. Elle veut que le monde change, mais ne vous méprenez pas: c'est de notre monde intérieur dont il s'agit, de ses poisons émotionnels et de ses guerres ! Le monde extérieur n'en est qu'un reflet avec ses injustices, ses pesticides et ses radiations... C'est d'abord avec nous-mêmes et avec nos blessures que nous avons à faire la paix. - Oui, mais si je ne vois pas de quelle guerre je souffre, comment pourrais-je en guérir ? - La Vie est comme une femme qui s'en va : c'est quand elle nous quitte que nous mesurons combien nous tenons à elle. Allons-nous rester assis là, en nous disant "j'ai mal" et en cherchant à comprendre pourquoi elle nous quitte ? Non, ça c'est le mental qui parle, mais le coeur se lève, il se précipite chez le fleuriste et il court éperdument par tous les chemins possibles pour la retrouver et lui dire combien il l'aime. Alors, en cet instant où elle seule décide, et si l'heure d'un plus grand changement n'est pas encore venue, il se peut qu'elle nous reprenne dans ses bras... Si vous voulez vous réconcilier avec la Vie, c'est maintenant. N'attendez pas, partez de votre coeur et surtout, je vous en prie, n'attendez pas d'être " guéri " pour revivre, car en vérité c'est la Vie elle-même qui vous guérira.

01/2010