Recherche

truffaut

Extraits

ActuaLitté

Cinéma

Les années Cahiers (1950 à 1959)

Durant ses études d'anthropologie à la Sorbonne, Jean-Luc Godard fréquente assidûment les ciné-clubs de la capitale. Il noue des relations d'amitié avec André Bazin, Claude Chabrol, François Truffaut, Jacques Rivette et Eric Rohmer. Godard est l'une des premières signatures du magazine la Gazette du cinéma fondée par Rohmer. Lorsque André Bazin fonde les Cahiers du cinéma en 1951, Godard, Rivette et Rohmer sont parmi les premiers à y écrire. Les Cahiers du Cinéma dans les années 50, "c'était notre seul foyer, affirmait Godard, et moi j'y étais presque plus que les autres. A partir de deux heures on allait aux Cahiers, puis au cinéma, et on revenait le soir. Pendant très longtemps, j'ai fait des paquets d'expédition aux abonnés... " . De 1950 à 1959, Jean-Luc Godard écrit dans les Cahiers du cinéma, apprenant à aimer et faisant aimer de nombreux cinéastes, de Bergman à Nicholas Ray. La notion de cinéma d'auteur était née. En 1959, Godard tournait A bout de souffle, son premier long-métrage. Ce livre regroupe la plupart de ces articles, pour certains de véritables manifestes de la "Nouvelle Vague" .

03/2007

ActuaLitté

Littérature française

Mufle

Le narrateur découvre la jalousie et la trahison en lisant un sms sur le portable de la femme de sa vie. A plus de cinquante ans, deux divorces et de grands enfants, il se retrouve en pleine confusion sentimentale, animé de sentiments violents et contraires, alternant passion, colère, souffrance, doute, tristesse, regret, panique. L'insomnie redouble sa fixation sur Charlotte, jolie blonde fantasque dont il n'a jamais su capter le mystère et qui le renvoie à ses ruptures précédentes. Anatomie d'une déliaison, portrait d'un homme qui rêve d'une idole qui se comporterait en femme fidèle, ce sont tous les sentiments, jérémiades, déni, impuissance, complaisance, avec lesquels il faut bien vivre. Eric Neuhoff a déjà évoqués la jalousie, la passion la séparation, et la solitude dans "Un bien fou" et "Pension alimentaire". Comme l'Antoine Doisnel de Truffaut, il en suit les méandres de livre en livre, aux différents âges de la vie, avec cette même mélancolie, cette musique douce amère, cet effroi poli devant l'éphémère des sentiments et la répétition des comportements, l'autodérision qui mêle lucidité, cruauté, tendresse et obsession.

01/2012

ActuaLitté

Acteurs

Jeanne Moreau. L'impertinente

Une gifle de cinéma l'a propulsée sous les projecteurs avec Touchez pas au grisbi. Deux ans après, son rôle dans Ascenseur pour l'échafaud, sous les auspices de Louis Malle et Miles Davis, a fait d'elle une icône. "La plus grande amoureuse du cinéma" , selon Franc ois Truffaut. Cent vingt films, des séries culte (Les Rois maudits de Jose e Dayan), plus de trente pièces de théâtre au léger parfum de scandale... Jeanne Moreau aura travaillé avec les plus grands : Antonioni, Welles, Bun uel, Losey, Ozon, Agne s Varda, Marguerite Duras, mais aussi Peter Brook et Jean Vilar. Elle a joué avec les monstres sacrés Ge rard Philipe, Delon, Depardieu, Bardot, n'hésitant pas, au soir de sa vie, a partager la scène avec E tienne Daho. "Elle avait des bagues a chaque doigt" et chantait d'une voix que nul n'a oublié. Elle s'éteint le 31 juillet 2017, laissant l'image d'une star anticonformiste, autoritaire, courageuse, sulfureuse, pétrie de désirs. Mais qui était vraiment Jeanne Moreau ? JOCELYNE SAUVARD Avec ce portrait fidèle, sensible, nourri de témoignages inédits, Jocelyne Sauvard nous entraîne dans le tourbillon de la vie d'une femme libre.

06/2019

ActuaLitté

Acteurs

Jeanne Moreau. 2e édition revue et augmentée

Star essentielle du cinéma français depuis un demi-siècle, célébrée dans le monde entier, Jeanne Moreau a toujours vécu et choisi ses rôles sans concessions. Voici la réédition de sa première biographie " à l'anglo-saxonne ", puisée aux meilleures sources, résultat d'une enquête de plusieurs années, de très nombreux entretiens avec Jeanne Moreau elle-même et avec ses proches. Pour la première fois, elle se révèle dans toutes les contradictions de ses nombreuses facettes : la femme volatile, énergique, fragile, passionnée ; l'amie des artistes et écrivains, tels Gide, Picasso, Henry Miller, Anaïs Nin, Genet, Cocteau ; l'actrice à la fois " cérébrale " et sensuelle de Malle, Truffaut, Renoir, Welles, mais aussi l'alliée des jeunes réalisateurs, celle qui n'hésite pas à soutenir des projets difficiles et à se mettre en danger ; à la ville, l'égérie du couturier Pierre Cardin et l'épouse du réalisateur de L'Exorciste, William Friedkin, ou l'amante émancipée de quelques autres. Voici enfin le portrait cinéphile, à la fois intime et pudique, d'une très grande dame du cinéma qui ne cache rien de ses bonheurs comme de ses blessures.

06/2010

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Mémoires d'une savonnette indocile

Je suis le frère d'un génie de la musique aléatoire, le père d'une belle astronome qui choisit sa voie à 5 ans, le cousin au 11e degré d'un mec qui tua le maire, la mairesse et le garde champêtre (lequel avait déplacé sa chèvre de 8 mètres) de son village, le mari d'une femme équilibrée et séduisante qui me supporte depuis 52 ans. Je suis un highbrow et un Lenny (Des souris et des hommes). Grâce à Truffaut, j'ai écrit sur le cinéma pendant 65 ans, et, lancé par Godard, j'ai fait durant 54 ans des films qui font rire sur des sujets sérieux, marxisme et taylorisme, vagin et clitoris. J'ai bossé dans tous les genres filmiques. Ce qui restera de moi, c'est une formule : LA MORALE EST AFFAIRE DE TRA¬VELLINGS. On me situe entre Brecht et Courteline, entre Bunuel et Tati. Je suis un maverick issu de ploucs préalpins, un marathonien capable de monter en vélo à 5390 mètres, mais qui ne sait pas skier, ni danser, ni nager, ni conduire. Puisse ce livre m'aider à me définir. Connais-toi toi-même, disait Socrate. Luc Moullet

06/2021

ActuaLitté

Littérature française

On ne peut plus dormir tranquille lorsqu'on a une fois ouvert les yeux

C'est le mercredi 24 janvier 1962 que Jules et Jim, dans lequel Bernard Appelbaum avait fait de la figuration, sortit sur les écrans, et c'est le vendredi soir qu'avec sa mère, il est allé le voir au cinéma Vendôme, avenue de l'Opéra. Après la séance, malgré le froid, sa mère lui donnant le bras, ils sont rentrés à pied jusqu'à leur domicile, au 7 de la rue Oberkampf, tout près du Cirque d'Hiver. "As-tu lu le livre d'où a été tiré le film?" Non, il ne l'avait pas lu."J'aimerais bien le lire", lui,a-t-elle dit, et ce fut le commencement de ce qu'il allait apprendre de ses parents. Cette histoire de Jules et Jim et Catherine - un pur amour à trois, avait dit François Truffaut - était comme l'écho de ce que sa mère avait vécu. Ainsi, il avait fallu un film pour que cette histoire - un peu de son histoire - lui parvienne enfin. "Si la vie est éphémère, disait Vladimir Jankélévitch, le fait d'avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel."

08/2010

ActuaLitté

Littérature française

Ashby suivi de Sur un cheval

Ashby (1964) est un roman qui, dans son absolue singularité, tient à la fois de Henry James et de Sade, porté par un élan juvénile doublé d'une audacieuse maîtrise narrative, dans un dispositif libertin qui dit aussi une certaine mélancolie, et une souffrance extasiée devant l'être aimé qui se perd. Angus et Drusilla se sont trouvés enfants, ils se marient, expérimentent une liberté qui touche au mal et finit dans la destruction de soi, comme un sacrifice. Sur un cheval (1961) est un récit polyphonique " d'apprentissage " qui recompose l'itinéraire d'un jeune orphelin de mère, Roger, en proie au désir, souvent au bord du gouffre, dont celui de la virginité préservée n'est peut-être pas le moindre : il n'est pas compris, ce qui le condamne à une forme d'abandon et de solitude. " Aux jeunes gens vraiment épris, l'audace est parfois refusée, pas l'imagination. L'imagination devance l'audace, la rend inutile ". On pourrait penser au Truffaut des débuts, mais aussi à Nerval. Jean Cayrol, qui publia le texte dans sa collection " Écrire ", sut d'emblée comprendre l'importance d'une œuvre alors en train de naître.

04/2005

ActuaLitté

Cinéma

La "Méthode Renoir". Pleins feux sur Parties de campagne (1936) et La Grande Illusion (1937)

Pourquoi Jean Renoir, La Grande Illusion, La Règle du jeu et Partie de campagne occupent-ils, au Panthéon du cinéma français, la première place ? Pourquoi Truffaut, Godard ou Rivette avaient-ils surnommé Renoir le "Patron" ? Et qu'est ce que la "méthode Renoir", un art classique porté à son plus haut point de perfection ou un signe avant-coureur de la "modernité" filmique ? C'est à ces questions, et à bien d'autres, que ce nouveau livre tente de répondre en prenant pour pièces à conviction deux chefs-d'oeuvre réalisés au temps du Front populaire, Partie de campagne et La Grande Illusion, analysés ici à la loupe. Les plus jeunes, qui découvrent les films de Renoir au XXIe siècle dans de magnifiques versions restaurées, verront pourquoi ce cinéaste fut "peut-être le plus grand de tous" (Orson Welles). Ils trouveront aussi dans ce livre une méthode de recherche, à la croisée de plusieurs champs d'étude (historiques et esthétiques), leur révélant qui était Renoir au travail. Ils liront même un inédit, le tout premier synopsis de La Grande Illusion, présenté en postface par Martin O'Shaughnessy.

11/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Métamorphoses d'Audiberti. Une biographie 1899-1965

Il était temps de faire connaître Audiberti (1899-1965). Né au crépuscule du XIXe siècle et mort au milieu du XXe, il a poursuivi la lancée des réformateurs de la poésie (Hugo, Mallarmé) et de la littérature tout entière. Mais, à part Le Mal court et Le Maître de Milan, qui a lu ses vingt-six pièces, vingt-trois romans et quinze recueils de poèmes ? Son oeuvre, qu'on dit baroque, est riche, forte, essentielle, déroutante parfois, détonante toujours ; elle ne se laisse que peu enfermer dans les codes, dans les cadres. Mais c'est un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Sa "pensée est bousculée, harcelée, précipitée sans cesse par des sautes de verbe d'une brusquerie incomparable" selon André Pieyre de Mandiargues. Audiberti est aussi peintre, dessinateur. Journaliste, c'est un chroniqueur qui croque la vie, les gens et la langue. Ce "troubadour naturalisé", selon Georges Perros, fut l'ami de Leonor Fini, François Truffaut, André Parinaud, Jean Paulhan, Claude Nougaro, Jean Follain, Jacques Baratier et Maurice Chapelan. Il est urgent de faire lire cet auteur inclassable, dont toute l'oeuvre est un poème épique. Tout part d'un éblouissement à Antibes. Tout revient dans les rues de Paris. Mais Audiberti ne fait pas de littérature. Il écrit.

01/2020

ActuaLitté

Littérature française

La ballade du mauvais garçon

J'étais sorti de prison depuis cinq ans. J'avais déjà quatre livres publiés et je venais de terminer mon premier courtmétrage, tourné avec l'équipe de La Bande du Rex, dont j'avais coécrit le scénario. J'avais vachement souffert parce qu'on était tenus pour la rédaction des séquences à un cahier des charges qui ne me plaisait pas du tout, mais bon, mon fils venait de naître, j'avais besoin de fric, alors j'avais signé. Pendant les préparations du film, le producteur, qui nous avait invités à manger chez lui, s'est fait cambrioler. "Ça serait pas Nan ?" qu'il a demandé. Encore une fois mon passé me poursuivait. J'ai haussé les épaules et j'ai continué ma route. » Nan Aurousseau poursuit la narration de ses souvenirs entamée avec Quartier charogne. Dans ce récit où la gravité et l'émotion côtoient le comique et le burlesque, on retrouve le monde de la prison, de la démerde, mais on croise aussi François Truffaut, on dîne avec Claude Berri, on boit du Ricard avec Gainsbourg, dans cette autre vie d'Aurousseau, moins connue que celles du taulard et de l'écrivain, celle d'un cinéaste atypique et déterminé.

09/2014

ActuaLitté

Littérature française

L'histoire de la grande Marie

Marie Dedieu, figure des luttes féministes de l'après-68, a été enlevée en octobre 2011 dans l'archipel de Lamu au Kenya où elle séjournait la moitié de l'année. Elle meurt captive en Somalie deux semaines plus tard – dans des conditions non élucidées. Son corps n'a pas été retrouvé. L'enlèvement a été revendiqué par des pirates somaliens – affiliés aux Shebabs d'Al-Qaïda – qui avaient demandé une rançon. L'Histoire de la grande Marie est un hommage à l'amitié au long cours. C'est la trajectoire d'une femme remarquable, empoignée une première fois par le destin, dans l'élan de sa jeunesse. Marie Dedieu est actrice dans Domicile conjugal de son ami François Truffaut lorsque Mona Thomas la rencontre au printemps 1971. Elles ont 20 ans et font le N°1 du Torchon Brûle, journal de femmes en lutte. En juin, à cause d'un grave accident de la route, Marie perd l'usage de ses jambes. Contre tout diagnostic médical, elle allait se battre pour vivre debout parmi les gens debout. Ce livre n'est ni hommage ni tombeau mais une façon par la littérature, de défier la mort en ne cessant d'aimer celle qu'on a un jour aimée.

10/2017

ActuaLitté

Littérature française

L'ourson

Paris, 1984. Le lendemain de la mort de François Truffaut, Anne, responsable d'une importante photothèque cinématographique, débordée par les médias qui demandent des photos du réalisateur de la nouvelle vague, est de façon inattendue invitée à déjeuner par... Orson Welles. L'artiste mythique, bien que vieillissant et en butte à des échecs répétés, n'a rien perdu de son élégance, de son charisme et de son appétit légendaires. Minuscule face à lui, troublée et impressionnée, la jeune femme a du mal à comprendre pourquoi il s'adresse à elle et quels repérages il lui demande pour son nouveau projet de film. Il y a dans ce roman un ogre et une petite fille perdue. Ils se rencontrent à l'époque où les écrans triomphent une fois pour toutes grâce aux magnétoscopes et aux vidéoclubs. L'ogre s'appelle Orson Welles, la petite fille est une trentenaire accidentée de la vie, mais il arrive que les jeunes femmes voient clair dans le comportement de leurs idoles et les transforment en jouets de compagnie. Un face-à-face tendu qui raconte à la fois les triomphes et les égarements d'un grand cinéaste et la solitude consentie d'une jeune femme singulière sauvée par la joie du cinéma.

02/2023

ActuaLitté

Communication - Médias

Derrière l'écran. 40 ans au coeur des médias

12 années à la radio, 28ans à la télévision, dont 25 au journal de 13h de TF1, et quelques dizainesd'émissions de divertissement le vendredi ou le samedi soir : Jacques Legrosconnaît bien la machine médiatique, avec ses joies, ses fantasmes et seslimites. Il côtoie les célébrités : journalistes, animateurs, producteurs, directeurs, acteurs, artistes ou responsables politiques. Dans cet ouvrage, illivre les bons moments et les moins bons de ces 40 ans de carrière, lesrencontres, les paris et les ressorts de ce milieu, exigeant, dur parfois, maispassionnant. Ce livre nous faitpartager le regard que Jacques Legros porte chaque jour sur notre époque et surces métiers qui changent très vite. Il est aussi une immersion dans les studios : plateaux, micros et caméras. Un moyen original de découvrir le monde del'information, des coulisses. Depuis 25 ans, JacquesLegros présente le JT de 13 heures de TF1 en alternance avec Jean-PierrePernaut puis avec Marie-Sophie Lacarrau. Il a participé au lancement de FranceInfo en 1987 et de LCI en 1994. Il a travaillé pendant 7 ans pour RTL, maisaussi pour France Inter, TMC et présenté plusieurs émissions de prime time, notamment Plein les yeux. Il a déjà publié Les secrets de Monsieur Truffaut(Tallandier, 2004) et Le vin vu par Jacques Legros (Hugo, 2010).

10/2022

ActuaLitté

Acteurs

Delphine Seyrig. Une vie

Actrice, réalisatrice, femme engagée, Delphine Seyrig (1932-1990) refuse toute sa vie de se laisser enfermer dans un rôle ou une image. S'inventer, se trouver, se réinventer fut sa raison de vivre. Egérie de Resnais, reine du théâtre parisien dans les années soixante, admirée de Truffaut comme de Duras, fée des Lila dans Peau d'âne de Demy ou Jeanne Dielman d'Akerman, Delphine Seyrig a un parcours hors du commun. Au faîte de sa gloire, elle s'engage dans les luttes féministes. Digne d'une héroïne de Stendhal, prête à toutes les aventures, son goût de la liberté, son audace, son refus du tiède, son exigence et son élégance donnent à sa vie tout son romanesque. C'est cette vie riche et inspirante que retrace, pour la première fois, cette biographie passionnante et richement documentée, qui a pour fond la vie sociale, intellectuelle, théâtrale et cinématographique de son époque. Un très beau portrait de femme, par la plume tout en finesse de Mireille Brangé. Ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure, Mireille Brangé enseigne la littérature générale et comparée à l'Université Paris 13. Spécialiste des rapports entre les écrivains et le cinéma, elle a publié sur le sujet La Séduction du cinéma.

10/2023

ActuaLitté

Cinéma

Les enfants du cinéma

Que sont-ils devenus ?Petit Gibus et ses copains de "La Guerre des Boutons", la Zazie de Louis Malle, le garçon amoureux de Brigitte Fossey dans "Jeux Interdits", l'enfant sauvage de Truffaut, le jeune cavalier de "Crin-Blanc", l'héroïne de "Diabolo Menthe"...Ces visages que nous connaissons tous, ces voix que nous n'oublierons jamais, ces regards que nous avons tant aimés font partie de notre histoire, et pourtant ils ont disparu.A côté des Jean-Pierre Léaud, des Sophie Marceau ou des Charlotte Gainsbourg, qui ont tenu leurs promesses à l'âge adulte, beaucoup de petits prodiges, éphémères têtes d'affiches, ont manqué le virage à l'adolescence. Après une ou deux expériences devant la caméra, ils sont retournés à l'anonymat.Spécialiste du cinéma, François-Guillaume Lorrain s'est passionné pour ces destins hors du commun, et a enquêté dans la France entière sur les traces de ces étoiles filantes. Il en a retrouvé une vingtaine, dont il reconstitue le parcours — le tournage qui les a révélés, la célébrité si fugace, le regard des autres parfois lourd à supporter, la nostalgie, le choix de la "normalité".Un livre passionnant sur les royaumes de l'enfance et du cinéma.

10/2011

ActuaLitté

Cinéma

Serrer sa chance

Cinéphile, assistant pour Robert Bresson, Jean-Luc Godard ou Jacques Demy, directeur de production de François Truffaut et enfin réalisateur, Claude Miller a toujours fait partie du monde du cinéma. Rencontre de deux monstres sacrés du cinéma français - Michel Serrault et Lino Ventura -, Garde à vue (1981) demeure son plus grand succès public. On le connaît également pour L'Effrontée ou La Classe de neige, couronné d'un Prix spécial du jury au festival de Cannes en 1998. Ces entretiens permettent de revisiter plusieurs décennies du cinéma français souvent délaissées par ses historiens et théoriciens. Ils offrent surtout une plongée dans l'univers singulier d'un créateur dont l'obsession de mettre à nu les ambiguïtés de la nature humaine a donné naissance à des films aussi différents que La Meilleure Façon de marcher, Mortelle randonnée, La Petite Voleuse ou Le Sourire. Comment naît le désir d'être cinéaste? Comment trace-t-on son parcours dans l'industrie du cinéma français? Comment surgit l'envie de raconter une histoire? Comment l'incarne-t-on sur un écran? Comment vit-on avec ses convictions et ses doutes? Comment "serre-t-on sa chance"? Alors que sort Un secret, son treizième long métrage, Claude Miller évoque chacun de ses films et nous livre son expérience de cinéaste.

09/2007

ActuaLitté

Sociologie

Les jours obscurs de Gérard Lebovici

Le 5 mars 1984, Gérard Lebovici quitte précipitamment son bureau après un étrange coup de téléphone. Il est retrouvé deux jours plus tard dans sa voiture, stationnée dans le parking souterrain de l'avenue Foch, exécuté de quatre balles dans la nuque. Son meurtrier n'a jamais été identifié. Vingt ans après, le mystère plane toujours sur cette mort brutale qui alimenta toutes sortes de rumeurs. Le journaliste Jean-Luc Douin a mené l'enquête pour comprendre le parcours d'un homme singulier, à la personnalité complexe, qui n'a cessé d'intriguer. Personnage public, Gérard Lebovici est le créateur d'Artmedia, la plus puissante agence artistique de France, qui géra les intérêts de Jean-Paul Belmondo, Catherine Deneuve, François Truffaut. Mais il est aussi le fondateur des éditions Champ Libre, qui publièrent Debord, Bakounine, Clausewitz, Simon Leys, George Orwell, nombre d'écrits révolutionnaires et situationnistes. Qui était réellement Gérard Lebovici, fasciné par Jacques Mesrine et ami de Guy Debord ? Un individu au destin exceptionnel, doté d'un pouvoir occulte et de vies parallèles ? Ou l'homme de l'ombre dont cette biographie traque les secrets, cet incorruptible résolu à vivre à l'écart des récupérations, cet insoumis acharné à confondre les apparences, orchestrer ses révoltes, déjouer les pièges sociaux ?

10/2004

ActuaLitté

Cinéma

Recherche jeune homme aimant le cinéma. Souvenirs

Pierre Grimblat semble avoir passé un pacte avec la chance : d'origine modeste, autodidacte d'un naturel charmeur et fantaisiste, il débute à Saint-Germain-des-Prés en disant ses poèmes aux terrasses des cafés. Remarqué par Boris Vian et Raymond Queneau, il entre à la radio, puis gravit rapidement tous les échelons des métiers du spectacle. D'abord dans le disque avec Jacques Canetti, ensuite dans la publicité près de Marcel Bleustein-Blanchet, puis au cinéma comme réalisateur - c'est dans Slogan que Serge Gainsbourg rencontre Jane Birkin - enfin à la télévision où avec un flair infaillible, il crée et produit la plupart des célèbres "séries" qui font les grands soirs du petit écran. Au fil de sa carrière, menée avec une désinvolture légendaire, il privilégie l'amitié, l'amour du public et les femmes. Ecrits dans une langue verte, qui fait parfois songer aux dialogues de son ami Audiard, ses "souvenirs" rassemblent un prodigieux casting. On y retrouve ses copains (de Truffaut à Eddie Constantine et Maurice Ronet, son "frère"), ses conquêtes féminines (innombrables, pittoresques, et dispersées entre Beverly Hills et Saint-Tropez) et ses émotions de jeune enfant d'émigrés ébloui par Paris. Des mémoires ? Oui. Mais inattendues. Et d'où l'on ressort avec une furieuse envie de vivre.

01/2008

ActuaLitté

Cinéma

Hitchcock par Hitchcock

" Je ne suis pas un écrivain ", déclarait Alfred Hitchcock. Moins pour affirmer qu'il était un homme d'images, comme le présumait François Truffaut, que pour établir la souveraineté qu'il entendait exercer sur son langage. Sans complexe vis-à-vis de la littérature et sans vénération pour l'image. La sensation de liberté qui continue d'animer ses films est le fruit de cet usage souverain qu'Alfred Hitchcock a fait de la parole. Les écrits rassemblés ici pour la première fois en français en apportent la preuve éclatante. De " Gaz hilarant " à " Survivre ", en passant par " La femme qui en sait trop ", " L'élégance au-dessus du sexe ", " L'écran de mes souvenirs " et " Ferme les yeux et vois ! ", l'humour supérieur d'Alfred Hitchcock fait son oeuvre de ravage et de rédemption. Ravage sanglant des illusions communautaires que l'industrie du cinéma ne cesse de recycler. Rédemption comique, donc érotique, de quelques rares femmes (toutes gauchères, si vous regardez bien) et de certains hommes (plus rares encore). Au fil de ces écrits, dans ce mouvement de l'un à l'autre, Hitchcock ne cesse de penser aux raisons de tuer toute concurrence et aux moyens de sauver, un par un, ses films du déluge.

11/2012

ActuaLitté

Cinéma

Tout va bien, m'man ! Souvenirs rock'n'rôles

Il a traversé un demi-siècle de cinéma français, tournant avec Godard, Barbet Schroeder, Rivette ou encore Lelouch, Truffaut et Chabrol. Après des débuts au théâtre, Jean-Pierre Kalfon a fait le choix d'un cinéma exigeant et éclectique, loin des sentiers battus. Pourtant, rien ne le destinait à une carrière aussi détonante : il a été enfant de choeur, ses parents n'avaient ni télévision ni tourne-disques. Adolescent, il fugue pour découvrir les caves du Quartier Latin : Le Tabou, Le Caveau de la Huchette, Les Trois Mailletz... Bientôt naît son goût pour la scène : il sera le premier à repérer l'inoubliable Pierre Clémenti. Nombreux sont ceux dont il croisera la route : Pierre Brasseur, Jacques Brel, Annie Girardot, Romain Gary, Alain Delon, Lauren Bacall... A la télévision, on le verra dans des téléfilms et séries à succès (Maigret, Navarro, La Rivière Espérance, Mafiosa...) Le théâtre et le cinéma ne sont pas ses seules passions. Ce fou d'Elvis et des Doors a fondé le "Kalfon Roc Chaud" et "Black Minestrone", collaborant avec Bob Marley, les New York Dolls, Serge Gainsbourg... A quatre fois vingt ans, Jean-Pierre Kalfon ne se prend toujours pas au sérieux : il signe des souvenirs filousophiques d'un humour et d'une vivacité réjouissants !

10/2018

ActuaLitté

Cinéma

Catherine Deneuve film par film

Connaît-on vraiment Catherine Deneuve ? Celle que la presse américaine a proclamée "la femme la plus belle du monde" ? Celle qui, âgée de vingt-neuf ans à peine, avait déjà tourné avec les plus grands : Demy, Bunuel, Polanski, Ferreri, choisissant avec régularité les rôles les plus audacieux, novateurs ou scandaleux. Dans ce livre, pas de révélation sur le "mystère Deneuve", ni sur une vie privée jalousement gardée, mais un fil conducteur qui éclaire et réunit une pléiade de personnages : Geneviève dans Les Parapluies de Cherbourg, Delphine dans les Demoiselles de Rochefort, Carole dans Répulsion, la princesse dans Peau d'Ane, ou bien l'étrange Tristana, la bien nommée Belle detour, Marion dans Le Dernier Métro, ou encore Eliane dans Indochine : tous ces personnages dessinent les contours de femmes qui nous ressemblent un peu, offrent un miroir sur un monde en marche, témoin d'un talent aux mille facettes. Un livre pour comprendre ce que dit la beauté de ce visage à l'ovale parfait, derrière lequel se lit aussi la mélancolie et les non-dits. Celui d'une grande comédienne qui a fasciné Truffaut, Aldrich, Téchiné, Ozon, Bercot et tant d'autres. Un voyage en images avec une grande actrice française, et aussi, au fil des pages, un bout de chemin avec nous-mêmes.

10/2018

ActuaLitté

Littérature française

Des mains et des lèvres

Françoise est devenue sourde à l'âge de 6 ans. Dans ce monde où l'on entend avec les yeux, elle a dû apprendre à combler le silence dans lequel elle a été brutalement plongée. La confrontation avec l'autre monde, le monde entendant, est difficile au début. Elle est désorientée par toutes ces bouches qui s'agitent autour d'elle sans émettre aucun son. Après avoir essayé de vivre comme toutes les filles de son âge, elle fait un choix qui déterminera toute sa vie : s'assumer en tant que Sourde. Au fur et à mesure des pages, l'auteure nous relate son parcours, et nous entraîne dans l'ambiance des associations, là où la communauté des Sourds est vivante et combative, ainsi que dans les salles de classe spécialisée où elle enseigne aux jeunes Sourds. Nous la retrouverons ensuite au premier stage américain au Gallaudet College à Washington. Avec bon nombre d'anecdotes, comme par exemple le titre de ce livre suggéré par le célèbre cinéaste François Truffaut lui-même, l'art de vivre sourd, dans une famille mixte, se dévoile. La communication entre enfants entendants et parents sourds est toujours présente, et la plume de l'auteure nous dépeint des scènes émouvantes, teintées d'humour, qui nous font découvrir un monde attachant.

04/2017

ActuaLitté

Revues de cinéma

1895 n 98 (automne 2022). histoire et critique

Le dernier numéro de 1895 revue d'histoire du cinéma (n°98) est centré sur les discours de la critique – critique historique (S. Kracauer, U. Barbaro, G. Oldrini) et critique d'actualité (Bazin, Sadoul, Lo Duca). Il s'ouvre sur un Point de vue de Guillaume Vernet qui revient sur une notion structurante du discours critique français celle de " cinéma de qualité " devenue dans la polémique instruite par François Truffaut en 1954 " qualité française ". Il en examine l'origine et l'institutionnalisation. Dans les Etudes, Laurent Le Forestier analyse l'accueil du livre de Kracauer De Caligari à Hitler aux Etats-Unis en 1947, en particulier dans les milieux des sciences humaines. Enrico Gheller met en lumière la réception critique plus nuancée qu'on ne le croit de nos jours du néo-réalisme en France. Enfin, Virgilio Mortari expose la démarche du philosophe marxiste Guido Oldrini en matière d'historiographie du cinéma. Dans la rubrique Archives, outre la réédition de textes devenus introuvables en lien avec les Etudes, Claude Gauteur rétablit dans son intégralité un texte d'Edmond T. Gréville " politiquement incorrect " ainsi que d'autres non réédités. Les Chroniques recensent, analysent et commentent les nouveaux ouvrages, le Cinema ritrovato de Bologne et les expositions ayant trait au cinéma.

02/2023

ActuaLitté

Policiers

Au bon beur

Les Batignolles, un coin de Paname qui fleure bon le titi parisien, mais dont la mutation des commerces notamment font de ce quartier mi-bourgeois mi-populaire une zone cosmopolite. Entre autres, à côté du bar-tabac repris par un couple chinois, le cordonnier Zapata a cédé son commerce à un fils de Médine, Monsieur Raymond son salon de coiffure pour dames à deux congolaises habiles à la tresse et la vieille épicerie reprise et ouverte sept jours sur sept est tenue par deux frères marocains, Ahmed et Mouloud. Un jour la petite Yasmina, le trésor de papa Mouloud, ne revient pas de l'école. L'émotion est d'autant plus vive dans le quartier qu'un commerce, la mercerie de la vieille Hochard qui résistait tant bien que mal à la cessation d'activité vient de flamber. Des sauvageons hantent parfois le quartier, mettant à mal la quiétude des Batignolles. Incendie provoqué ou accidentel, enlèvement ou fugue de la petite Yasmina, l'inspecteur François du commissariat de la rue Truffaut doit conduire ses investigations... C'est sans compter sur Sosthène de Mérignac, détective de l'agence Lampion, sise rue des Dames, qui lui aussi, aidée de son assistante, Eglantine, va mener l'enquête.

02/2019

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Une histoire du cinéma français (5. 1970-1979)

Un café parisien embrumé de fumées de cigarettes, une bande de quadragénaires, entre rires et disputes... Dans l'inconscient collectif, les films de Claude Sautet sont ceux qui représentent le mieux le cinéma français des années 70. Mais les images emblématiques ne manquent pas, dessinant une période riche et contrastée. Des oeuvres qui recherchent gaiement le scandale (Le Souffle au coeur, La Grande Bouffe, Les Valseuses...), d'autres qui revisitent gravement les heures sombres du passé (L'Aveu, R. A. S, Lacombe Lucien, Monsieur Klein...) ou dénoncent avec véhémence les dérives du présent (Dupont Lajoie, Le Dossier 51, L'Argent des autres...), le cinéma des années 70 navigue entre l'utopie héritée de l'après-68 et la désillusion née de la crise économique. La décennie voit surtout l'émergence d'une nouvelle génération de cinéastes (Bertrand Blier, Bertrand Tavernier, André Téchiné, Alain Corneau, Jacques Doillon...) d'acteurs et d'actrices (Gérard Depardieu, Patrick Dewaere, Miou-Miou, Isabelle Adjani...), totalement en phase avec leur époque. Et puis, il y a Truffaut, il y a Pialat, il y a Chabrol et tant d'autres qui font définitivement de ces années 70 un nouvel âge d'or du cinéma français, entre cinéma populaire et 7e art exigeant. 180 photos NB et couleur

10/2023

ActuaLitté

Sociologie

La déviance de l'adolescent et de l'adulte dans la société pluriculturelle québécoise. Fin du XXe siècle

Quels sont les divers aspects qui portent à la déviance ? S'agit-il de constitution personnelle ? S'agit-il d'ambiance ? Et dans quelle proportion ? L'adolescence n'est-elle pas une période transitoire à risque devant être supervisée davantage, car bien que tout se joue avant six ans, il reste impossible de se refuser l'idée que la fragilité de l'adolescence est une réalité évidente et qu'une période d'observation intelligente de prévention s'avère obligatoire de la part des parents. L'examen du contexte environnemental, ainsi que de celui des prédispositions génétiques, jalonne cet essai. Est-ce la qualité prudente d'un caractère ou plutôt les probabilités de chances ou de malchances qu'il trouve sur son parcours qui fera qu'un adolescent évitera des sanctions majeures, des défaites, des difficultés d'insertions sociales ? Les Quatre Cents Coups du cinéaste François Truffaut illustrent dans les grandes lignes une étape de ce parcours. Autant de questions qui se posent mais qui sont appliquées à une époque déjà révolue, celle qui a vu le crépuscule de l'école sélective et l'aube de la psychologie de l'inclusion dans les institutions scolaires, soit les trente dernières années du XXe siècle.

07/2020

ActuaLitté

Littérature française

Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive

Qui se souvient de cette folle ambition : le cinéma va changer le monde ? Démiurges au centre de l'intrigue, un trio de meilleurs amis qui vont devenir les beaux-frères ennemis : Jean-Pierre Rassam, Claude Berri, Maurice Pialat. La soeur du premier, Anne-Marie, épouse le deuxième, dont la soeur, Arlette, vit avec le troisième. Ils ne vieilliront pas ensemble. Autour d'eux, Christophe Donner fait tourner la ronde non autorisée des seventies : Raoul Lévy, Brigitte Bardot, Jean Yanne, Macha Méril, Jean-Louis Trintignant, Eric Rohmer, Sami Frey... La grande histoire crève le grand écran : Mai 68 terrorisant le festival de Cannes ; Rassam et Berri à bord de la Mercedes de Truffaut allant sauver les enfants de Milos Forman dans une Prague envahie par les chars soviétiques ; l'improbable épopée de Godard dans les camps d'entraînement palestiniens. Et puis, gueule de bois : après la grande bouffe des utopies, tous y en ont vouloir des sous ! Cinéastes grandioses, producteurs têtes brûlées, alcool à haute dose, parties de poker, de sexe et de drogue : des vies qui sont des films, des films qui mettent la vie en danger. Car on se tue beaucoup en ce temps-là, quand on joue encore vraiment sa peau avec l'art... Orson Welles peut lâcher sa malédiction ironique : "Quiconque exerce ce métier stupide mérite tout ce qui lui arrive".

08/2014

ActuaLitté

Cinéma

Ca tourne mal ! L'histoire méconnue et tumultueuse du cinéma français

Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, disait Jean Yanne. Mais dans le milieu du cinéma français, ce n'est pas tout à fait vrai. De Belmondo balançant une droite à Jean-Pierre Melville sur le plateau de L'Aîné des Ferchaux à Maurice Pialat hurlant sur ses acteurs, les tournages de films sont parfois un peu chaotiques... Certains ne vont même pas jusqu'au bout. On ne verra ainsi jamais Marco Polo avec Alain Delon et Don Camillo et les contestataires avec Fernandel, interrompus en cours de route. On ne verra pas non plus des projets alléchants comme l'adaptation du Voyage au bout de la nuit écrite par Michel Audiard et réalisée par Jean-Luc Godard ou ce western comique avec les Charlots et John Wayne ! Ca tourne mal ! donnera un éclairage étonnant, voire inédit, en tout cas amusant, des coulisses du cinéma populaire français, et vous apprendrez des choses qui vous permettront de briller dans les dîners en ville. Vous saurez tout sur les débuts honteux et reniés de Richard Anconina, les coups de gueule de Jean-Pierre Mocky, les relations d'Alain Delon avec le milieu marseillais, l'engueulade d'anthologie entre Godard et Truffaut, la campagne de presse menée par "la critique française" contre L'As des as, etc. Moteur... Action !

11/2019

ActuaLitté

Indépendants

Saturnine

Un couffin, porté par les vagues du Pacifique, vient s'échouer sur une île. Là, des singes au pelage rouge recueille la toute petite fille et vont alors l'élever comme l'une des leurs. Les années passent, et la jeune fille à la tignasse rousse grandit, consciente quelque part de sa différence. Par un concours de circonstances qui doit autant à l'accident qu'au coup du sort, elle se retrouvera à nouveau portée par les flots, jusqu'à rencontrer un navire, qui sera pour elle une première confrontation avec "les hommes" et la civilisation... C'est en s'intéressant à Tarzan que Baladi va découvrir un prédécesseur français et méconnu au "seigneur de la jungle" , à savoir Saturnin Farandoul, créé en 1879 par Albert Robida. Puis c'est en jouant mentalement avec l'idée d'adapter le livre que Baladi aura l'idée de transformer Saturnin en Saturnine et de placer l'action sur l'île aux singes qui servait déjà de décor à son Robinson Suisse. Et tout comme dans Robinson Suisse, Baladi va dans Saturnine multiplier les techniques (crayon, peinture, collage) mais également jouer avec le genre (ici dans tous les sens du terme) pour créer une bande dessinée d'aventure ouvertement politique, qui évoque aussi bien Edgar Rice Burroughs que le Francois Truffaut de L'Enfant sauvage.

08/2022

ActuaLitté

Cinéma

La séance du mercredi à 14 heures

Comme rien ne m'arrivait, mon adolescence se confondit avec le cinéma. Je ne m'en suis pas remis. J'avais quinze ans et la vie n'existait que sur l'écran. J'ai vu trop de films. J'ai été Antoine Doinel et le Robert Redford de Nos plus belles années. En tout cas, j'étais persuadé que l'avenir ressemblerait à ça. C'étaient les années 70. Truffaut était encore vivant. Sautet tournait de bons films. Woody Allen débutait. Pascal Jardin adaptait Simenon. Toutes les femmes imitaient Romy Schneider. Le cinéma fut sans doute ma plus grande passion. Cette passion était féroce, exclusive, ridicule. A côté des films, les livres ne valaient rien. Tout mon argent de poche y passait. J'écoutais Le Masque et la Plume. J'apprenais par cœur les critique de Jean Louis Bory. Il est mort le même jour que John Wayne, en 1979. Il n'est pas interdit de voir là comme un symbole, la fin de quelque chose. A Paris, les salles fermaient une par une. La télévision s'infiltrait partout. Le cinéma que nous aimions était en train de mourir. Mais c'était peut-être moi qui vieillissais. Je ne suis pas sûr que ça soit aussi simple. Aujourd'hui, je vais voir les films en projections privées et ma femme m'a abonné au câble. Nous sommes en 1998.

05/1998