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Le monde colonial. XIXe-XXe siècle

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Histoire internationale

Une grande famille russe : les Gunzburg. Paris/Saint-Pétersbourg XIXe-XXe siècle

La dynastie russe des barons de Gunzburg a tenu une place considérable dans l'Europe du xixe et de la première moitié du xxe siècle tant par ses entreprises économiques que ses activités philanthropiques, son mécénat et ses engagements politiques. En mêlant approche intime et grande histoire, Lorraine de Meaux fait surgir de l'oubli l'une après l'autre les figures emblématiques de cette famille qui joua un rôle de chef de file au sein de la communauté juive de Russie : le rabbin et le banquier, le propriétaire de mines d'or et le chasseur émérite, le savant orientaliste et l'aventurier, le peintre et l'impresario des Ballets russes, le comédien à Hollywood et le résistant de premier plan... Dès le Second Empire, les Gunzburg s'installent dans un fastueux hôtel particulier de la place de l'Etoile et choisissent la France pour seconde patrie. Chacune à sa manière, les générations successives viennent enrichir cette saga entre Russie et France. Et si la fortune leur sourit souvent, elles n'échappent pas à la tragédie, subissant faillite, pogroms et antisémitisme. Des somptueux palais de Saint-Pétersbourg à la Seconde Guerre mondiale, de la révolution de 1917 à la Shoah, succès et épreuves ressuscitent un monde disparu, où se croisent grands-ducs et talmudistes du shtetl, peintres et hommes politiques, écrivains et artistes... Ce livre rend ainsi pour la première fois aux Gunzburg la dimension qui leur revient aux côtés des grandes familles juives telles que les Ephrussi, les Camondo, les Warburg ou les Rothschild. Agrégée et docteur en histoire, Lorraine de Meaux est spécialiste de la Russie. Elle a notamment publié La Russie et la tentation de l'Orient, Saint-Pétersbourg. Histoire, promenades, anthologie et dictionnaire et, en 2017, avec Patrice Gueniffey, Les Couples illustres de l'histoire de France.

03/2018

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Sciences historiques

Les courants historiques en France. XIXe-XXe siècle, Edition revue et augmentée

L'histoire, depuis quelques décennies, fait retour sur elle-même. Elle s'interroge sur les notions en usage, ce qui implique que l'auteur comme le lecteur d'histoire comprennent plus exactement ce que faire de l'histoire veut dire. Restituer les courants historiques au cours des deux derniers siècles, c'est révéler les trois dimensions théorique, professionnelle et institutionnelle de la discipline. Celle-ci est d'abord le produit du lien social inédit qui, avec la Révolution française, s'est légitimé en distinguant l'Ancien Régime du Nouveau, et en mobilisant le récit historique. Elle est ensuite un savoir qui médiatise auprès du public ses travaux et résultats par une technique, des règles de recherche et des procédures d'enquête et d'analyse qui lui sont propres. Elle est, enfin, écriture, mise en récit, ce qui implique qu'attention soit prêtée aux règles d'énonciation, à l'usage discursif des sources comme aux effets de langage, autant qu'aux pressions du pouvoir ou des groupes sociaux qui toujours chercheront à l'enrégimenter.

09/2007

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Histoire internationale

Histoire de Fribourg - Tome 3. Ancrages traditionnels et renouveaux (XIXe-XXe siècle)

Le 25 octobre 1848, à 2 h du matin, l'évêque Etienne Marilley est arrêté à Fribourg sur ordre du gouvernement radical. Il est emprisonné à Chillon jusqu'au 13 décembre puis exilé en France d'où il dirigera son diocèse jusqu'à son retour après la victoire des conservateurs en décembre 1856. Pour la population catholique de Fribourg, bastion traditionnel de l'Eglise, c'est un choc qui va laisser des traces immédiates et durables. C'est un tournant dans les conflits qui opposent clergé et conservateurs aux libéraux lors de cette lente sortie de l'Ancien Régime qui dure de 1798 à 1848. S'ensuivra une longue période de domination conservatrice marquée par un souci de défense de l'identité confessionnelle du canton. Elle culmine dans cette "République chrétienne" qui atteint son apogée entre 1871 et 1921, non sans progrès économiques et culturels. Mais la base rurale souffre après la Première Guerre mondiale et le canton voit partir sa jeunesse peu formée. Un revirement stratégique pousse à l'industrialisation après 1950 mais ses effets se font attendre. Le dernier quart du XXe siècle recueille enfin les fruits d'une ouverture qui transforme profondément la société fribourgeoise.

04/2018

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Littérature comparée

Le Monde imaginaire des cathédrales dans les littératures russe et française des XIXe et XXe siècles

Privilégiant une approche comparatiste, cet ouvrage est consacré à l'imaginaire de la cathédrale médiévale dans les littératures russe et française des xixe et xxe siècles. Au centre de l'essai, les images classiques de la cathédrale-livre, de la cathédrale-être animé et de la cathédrale-végétal révèlent de nombreuses similitudes entre les oeuvres poétiques et en prose d'auteurs russes et français, en dépit de leurs apparentes divergences. La cathédrale concrète se dématérialise progressivement pour se transformer en mystérieuse cathédrale engloutie ou en précaire cathédrale de brume. Réhabilité par les romantiques, l'édifice médiéval sert lui-même de modèle de comparaison, ce qui engendre un renversement des métaphores habituelles. Symbole du sacré, lieu de culte, l'édifice religieux se métamorphose ainsi sous la plume des écrivains pour constituer un véritable kaléidoscope dont les images surprennent par leur originalité et leur profondeur, et parviennent à rapprocher les deux cultures.

12/2022

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Généralités médicales

Expériences de la folie. Criminels, soldats, patients en psychiatrie (XIXe-XXe siècles)

Comment écrire aujourd'hui l'histoire de la folie ? Longtemps assimilée au seul discours de la médecine psychiatrique, celle-ci prend désormais de nouveaux chemins. Inscrite dans un champ social plus large, explorant la période méconnue du XXe siècle, et plaçant les individus au premier plan, l'histoire proposée dans ce volume s'applique à renouveler la description de l'"expérience psychiatrique" sous ses diverses formes. A partir de trois situations institutionnelles différentes - judiciaire, militaire, hospitalière - exposées dans leur contexte historique des XIXe et XXe siècles, les auteurs de ce volume s'appliquent à saisir les trajectoires singulières des patients dans leurs interactions avec les configurations institutionnelles de la psychiatrie et les catégories médicales qui définissent la maladie mentale. Comment émerge la figure "limite" du fou dangereux au point de contact de la justice et de la psychiatrie ? Comment les troubles psychiques de la Grande guerre ont-ils été pensés et pris en charge ? Quelle l'ut la place des patients dans l'hôpital psychiatrique du XXe siècle ? A partir de ces trois questions se dessine une autre histoire de la folie dans laquelle les médecins sont acteurs au même titre que les juges, les militaires ou les patients.

02/2013

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Pédagogie

Nouveaux pédagogues. Tome 1, Pédagogues de la modernité XVIIIe-XIXe-XXe siècles

Des pédagogues à découvrir. Des pédagogues à considérer. Des pédagogues pour nous changer. Des pédagogues pour dialoguer. Des pédagogues de la modernité. C'est-à-dire des pédagogues qui, après ceux de l'Antiquité, du Moyen Age, de la Renaissance, vont reprendre le flambeau des idées pédagogiques et des changements éducatifs à une époque, les XIXe et XXe siècles, où l'éducation s'impose comme la condition indispensable de la conduite de la société et de l'épanouissement de la civilisation. Ils ont exercé une influence indéniable en éducation sur leur temps et ils sont capables de nous interpeller aujourd'hui. Qui sont ces pédagogues ? Quels ont été leurs apports dans le domaine de la pédagogie ? Comment s'inscrivent-ils dans leur siècle ? Qu'ont-ils encore à nous dire ? C'est ce que s'attachent à nous exposer les auteurs de cet ouvrage, spécialistes internationaux des questions de pédagogie et d'éducation. Chaque pédagogue est présenté en le resituant dans son époque et en synthétisant sa pensée. Pour chacun, ensuite, des extraits de ses textes majeurs sont publiés, avec, en écho, les questions principales qu'ils posent et qui donnent au lecteur la possibilité de prolonger la réflexion.

01/2007

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Histoire internationale

Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles). Sociétés, cultures, politiques

La première partie de l'ouvrage, "Construire l'Empire" , s'intéresse d'abord aux divers efforts de mobilisation, notamment culturelle, et aux mécanismes de propagande engagés par les régimes européens lors de leurs progressives "entrées en Empire" . Cette partie a aussi pour ambition d'éclairer, au travers d'expériences très dissemblables, la nature de ces mêmes entrées et de ce qu'elles racontent sur les débuts des colonisations européennes contemporaines. La deuxième, "Acteurs et pratiques des colonisations européennes" , s'arrête ensuite sur quelques expériences, individuelles ou collectives, d'acteurs, d'actrices et de groupes sociaux confrontés au fait colonial, et sur l'intersection des trajectoires entre populations colonisatrices et colonisées. Elle s'efforce également de mettre au jour la circulation des pratiques, l'échange des expériences et la concurrence des "modèles" de colonisation entre les espaces impériaux européens. Enfin, la troisième partie de l'ouvrage, "Violences en situation coloniale" , est consacrée aux formes particulières et spécifiques de violences, souvent extrêmes, exercées dans divers contextes coloniaux tout au long de la période.

08/2013

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Histoire internationale

Penser l'Allemagne. Littératures et politiques aux XIXe et XXe siècles

L'Allemagne pose question. Pays aux frontières mal définies, sans véritable capitale, traversé de toutes sortes de conflits, confessionnels, politiques, sociaux, constitutionnels, elle échappe aux idées cartésiennes. « Un corps irrégulier, semblable à quelque chose de monstrueux », disait le juriste Samuel Pufendorf au XVIIe siècle à propos de la constitution de l'Empire. Le mot est précieux. Habiter un corps monstrueux, c'est la formule du tourment des Allemands face à la réalité politique des Temps modernes, bien avant la catastrophe hitlérienne. A travers l'analyse de textes d'auteurs littéraires du XIXe et du XXe siècle, de Goethe à Brecht, de Fontane à Rainald Goetz, en passant par Heidegger, le présent ouvrage dévoile le tourment identitaire des Allemands face à leur propre pays. Comment trouver accès à la modernité étatique ? Comment définir la « nation » ? Au lieu de présenter une vision générale, j'ai opté pour l'analyse de « cas ». Il s'agit de poser la question de l'identité allemande à partir du texte allemand lui-même. Que s'est-il passé sur la scène intérieure de l'Allemagne ? C. P.

09/2009

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Sciences historiques

L'ennui, Histoire d'un état d'âme. XIXe-XXe siècles

" Car l'ennui, et c'est peut-être bien la principale leçon " : forts de cette conviction plaisamment affirmée dans l'introduction du volume collectif qu'ils ont dirigé, les quatre coordinateurs ont entrepris de restituer cette impalpable émotion à son historicité. Du spleen romantique au début du XIXe qualifié de siècle de l'ennui jusqu'à la " Sarcellite " et la déprime des grands ensembles à la fin du XXe siècle, le livre ne fait pas que jalonner les scènes de l'ennui - la guerre, les gares, l'usine, l'entreprise. Il explore aussi la tension entre le dit et le ressenti, étant entendu que cet état d'âme dont il est question parvient à l'historien en même temps que sa théorisation par la médecine, la philosophie morale ou la théorie politique. C'est donc un grand chantier d'histoire des émotions qui est ici ouvert.

12/2012

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Sciences historiques

Africains et Européens dans le monde atlantique. XVe-XIXe siècles

Cet ouvrage se veut une contribution innovante à l'histoire du monde atlantique dans une large modernité allant du XVe au XIXe siècle, en se centrant sur les transformations internes des anciens mondes africain et européen suite à leur insertion dans un système d'échanges de première importance. En privilégiant l'impact de l'effet-retour, la démarche prétend montrer comment l'entrée atlantique permet de renouveler deux historiographies encore trop séparées. Au coeur du bilan demeure la question de la nature du système d'échanges établi entre l'Europe et l'Afrique. L'époque moderne précoloniale est-elle déjà celle d'un cercle vicieux, fruit d'un déséquilibre engendré par un rapport de domination européenne, ou l'Afrique garde-t-elle le contrôle de sa réponse aux sollicitations européennes commandées par la construction du monde atlantique ? L'ouvrage défend la thèse d'un maintien long de l'équilibre dans les relations entre l'Afrique et l'Europe avec une dégradation qui ne devient pas significative avant le basculement dans la colonisation intégrale de la fin du XIXe siècle. Cela se vérifie clans un essor mutuel non contraint des échanges, avec une interaction positive des commerces extérieurs et intérieurs, où l'initiative de la demande européenne reste modulée par la réponse africaine, dans le partage des tensions politiques et militaires où les causes internes demeurent prépondérantes et les manipulations partagées et dans la même déstabilisation de l'économie politique dans les tensions entre monopoles et initiatives privées, commerce légal et illégal, économie dirigée et liberté d'action. L'essor du monde atlantique a réuni les anciens mondes africain et européen dans une même logique esclavagiste, sans que les perceptions et les conséquences ne soient les mêmes dans ces deux espaces. Construire une société esclavagiste au loin pour la satisfaction des besoins de son marché de consommation en expansion est autre chose que de renforcer une institution traditionnelle au coeur même de son oekoumène. La construction de l'idéologie libérale en Europe s'est réalisée en articulation profonde avec la justification de l'esclavage dans les mondes extérieurs.

05/2014

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Sociologie

Les Occidents des mondes arabes et musulmans. Afrique du Nord, XIXe-XXIe siècles

Ni les mondes arabes et musulmans ni les mondes occidentaux ne constituent des totalités intemporelles et immuables, des blocs monolithiques et irréductibles. Ces deux espaces historiques aux délimitations fluctuantes entretiennent en outre, depuis des siècles, d'innombrables relations, si bien que leur histoire se présente comme une série continue d'échanges multiples et réciproques au sein d'un continuum-monde de plus en plus globalisé. Dans cette trame commune, l'expédition d'Egypte et la rencontre des inondes arabes et musulmans avec la "modernité" européenne au début du XIXe siècle ouvrirent une nouvelle séquence. Les influences européennes dans les domaines économiques, politiques, techniques, culturels et scientifiques s'imposèrent progressivement et furent très souvent discutées. Cet ouvrage pluridisciplinaire, réunissant des chercheurs maghrébins et européens et croisant études littéraires, sciences humaines et sciences sociales, porte sur les différentes manières dont les acteurs des mondes musulmans d'Afrique du nord ont perçu, expliqué, construit, voire "créé" "l'Occident" depuis ce moment décisif. Les contributions des différents auteurs permettent de comprendre à quel point ces discours et perceptions ne sont pas univoques, les " occidentalismes " des mondes arabes et musulmans variant selon les contextes historiques, géographiques et sociopolitiques, mais aussi selon le genre des acteurs, leurs conceptions idéologiques, leurs parcours de vie individuels et l'importance de leurs interactions avec les mondes occidentaux. En décrivant la diversité des modes de perception et d'explication des mondes occidentaux depuis les mondes arabes et musulmans, au travers de l'analyse de textes et de données produites par des enquêtes de terrain au long court, cet ouvrage collectif est aussi une critique de la sombre vision huntingtonienne du "Choc des civilisations". Avec les contributions de Ridha Boulaâbi, Thomas Brisson, Dominique Casajus, Maxime Del Fiol, Touriya Fili-Tullon, Richard Jacquemond, Daniel Lançon, Claire Cécile Mitatre, Sonia Zlitni-Fitouri, Josephine van den Bent, Lidwien van de Wijngaert et de Robbert Woltering.

05/2018

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Essais psychiatrie

L'enfant et la médecine. Une histoire de la pédopsychiatrie (XIXe-XXe siècle)

La pédopsychiatrie est une spécialité médicale relativement récente. Georges Heuyer (1884-1977) est à juste titre considéré comme le fondateur de la discipline en France et même en Europe. IL en a dessiné les contours dans l'entre-deux-guerres et l'a réellement construite durant La seconde. Son champ d'intervention, réduit au départ aux arriérations et à La délinquance, s'est largement étendu après la Libération sous l'impulsion des grandes transformations sociétales que la psychanalyse a accompagnées. Mais la pédopsychiatrie a dû composer avec tous les autres acteurs de l'enfance pour parvenir à s'imposer, car la Justice ou l'Education nationale entendaient, elles aussi, avoir la prérogative quant à La protection et au bien-être des enfants. Ce sont ces Luttes d'influence, avec Leurs revirements constants, qui ont finalement permis à la pédopsychiatrie de délimiter son propre champ d'intervention et de nouer des partenariats avec les autres. A l'heure où cette spécialité médicale est menacée par le faible nombre de médecins qui choisissent de l'exercer et où elle voit son champ d'intervention se réduire sous la montée du handicap avec l'extension des troubles neuro-développementaux, il était nécessaire de refaire le parcours de ceux qui nous ont précédés afin d'en tirer Les enseignements. Plusieurs de ceux qui ont écrit une partie de cette histoire en étant professeurs de pédopsychiatrie ou chefs de service en hôpital psychiatrique ont accepté de témoigner, à La fin de l'ouvrage, de l'évolution de leur discipline.

05/2021

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Histoire internationale

Histoire du monde au XIXe siecle

En Europe et dans les Amériques, le XIXe siècle a longtemps été défini comme l'époque de la " modernité " , quand le rêve du progrès se mêlait à l'idée de révolution, et le désir de nouveauté à l'angoisse de l'accélération. Mais qu'en est-il lorsque, abandonnant l'étalon de l'Occident et optant pour l'échelle du monde, on change de point de vue ? Ce livre, " monstrueux et discordant " , pour reprendre les mots par lesquels Michelet désignait sa propre Histoire du XIXe siècle, veut faire entendre les voix d'un passé pluriel. Car le monde est avant tout l'objet d'expériences contrastées pour ceux qui y vivent, et auxquelles cette somme convie le lecteur. Elle le guide à travers les circulations de cette ère nouvelle, des migrations à l'expansion coloniale, conséquences des mutations rapides des transports, de l'industrie ou des sciences. Et à y regarder de près, on s'aperçoit que la mondialisation ne fut pas un processus univoque d'occidentalisation. Elle le conduit au fil des " temps du monde " scandés par des événements qui résonnèrent à l'échelle globale, de l'indépendance d'Haïti (1804) à la révolution chinoise (1911), de l'épidémie de choléra (1817) à la révolte des cipayes (1857). Elle l'entraîne au coeur d'un " magasin du monde " qu'approvisionnent bibelots, cartes, tatouages, fez, ivoire, opium, dévoilant des processus historiques qui affectent le monde entier, tout en installant le lointain dans l'intime et le quotidien. Elle le transporte dans les " provinces du monde " indienne, sud-américaine, ottomane, européenne, etc. , ces laboratoires qui permettent de décentrer notre regard, et révèlent tout autant la grande diversité de la planète que l'existence de " modernités " alternatives. Attestant à la fois les dynamiques d'intégration mondiale et une exacerbation des identités, cette Histoire du monde au XIXe siècle, qui réunit les contributions de près de cent historiennes et historiens, nous laisse une certitude : celle d'être alors devenus, ensemble, et pour la première fois, contemporains.

09/2017

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Edition

Relire les revues québécoises. Histoire, formes et pratiques (XXe-XXIe siècle)

Résolument multidisciplinaire, cet ouvrage cherche à mettre en lumière la pluralité des rôles qu'ont joués les revues culturelles, reconnues ou marginales, dans l'histoire du Québec. D'un certain "canon revuiste" à des périodiques qui, sans être de "petites revues" ou de "petites feuilles", sont moins étudiés, il entreprend une traversée intellectuelle et littéraire des années 1940 à l'époque contemporaine. On trouvera ici des analyses autant sur La Relève que sur la Conspiration dépressionniste, en passant par la presse gaie et féministe, les revues de cinéma ou la Revue Le Quartanier, Mainmise et même Croc. Ce collectif rend non seulement compte de la diversité de l'"objet revue", mais il offre aussi des contributions très fouillées, au croisement de l'étude de cas et de la réflexion globale sur la revue comme pratique et comme "institution", mais aussi comme sujet incontournable pour les études littéraires et culturelles.

08/2021

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Droit pénal

La paix des ménages. Histoire des violences conjugales, XIXe-XXIe siècle

Si la question des violences conjugales est aujourd'hui présente dans les médias et l'espace public comme un " fait de société ", nommé et condamné, leur lente définition n'avait été écrite. C'est chose faite avec ce livre, contribution majeure à la compréhension du XIXe siècle et à la définition de ces " brutalités domestiques ", et désormais disponible en poche. Devenue un " fait de société ", la question des violences conjugales avance lestée de chiffres, mais aussi d'une " belle " mythologie : nous autres modernes serions les premiers à lutter contre elles, à les juger réprouvables et même à les punir. A l'heure où les historiens s'emploient à revisiter la place de l'Etat dans l'organisation des sociétés, ce livre est une contribution majeure à la compréhension historique de la place du droit et de la justice dans le processus de pacification des mours qui tenaille tant le XIXe siècle. Nourri des centaines d'affaires de violences conjugales dont les tribunaux n'ont pas cessé d'être saisis, il souligne la difficulté de saisir ces violences bien particulières, pour les victimes notamment, il plonge le lecteur dans l'ambiance des tribunaux et il fait le pari de se placer au plus près des magistrats qui traitent ces affaires. Y apportant des arguments solides et historiquement fondés, il permet également d'alimenter les débats citoyens et d'aller à l'encontre de certaines idées reçues : les hommes battus existent aussi, le XIXe siècle ne fut pas que celui du " droit de correction " et peut-être, ayant fait de ces violences un " fait de droit " et non pas un " fait de société ", savait-il mieux les punir qu'aujourd'hui.

12/2023

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Histoire internationale

Faire une nation. Les Italiens et l'unité (XIXe-XXIe siècle)

Il est une question qui demeure récurrente : celle de l'identité de la nation italienne, dont l'unité semble inachevée. A la différence de la France forgée au fil des siècles par un puissant Etat, qu'il fût monarchique ou jacobin, l'Italie est restée confrontée à des forces centrifuges qui ont fait de son histoire contemporaine une longue quête de son unité, ce combat à la fois politique et culturel qu'il est convenu d'appeler le Risorgimento (la "résurrection"). L'héritage de Rome, de l'humanisme de la Renaissance, d'une péninsule qui, à l'orée du XVI ? siècle, s'est imposée à l'Europe, par sa culture artistique, mais aussi par sa culture matérielle, ses marchands, ses réseaux commerciaux et l'habileté de ses hommes d'affaires, constitue, à l'orée du XIX ? siècle, autant d'obstacles à la formation d'un Etat moderne, capable de diffuser une langue commune et d'associer les villes et les campagnes dans un même mouvement de modernisation. Achevée en 1870, l'unité n'est alors qu'une enveloppe ; il reste à faire des Italiens et à leur donner une identité capable de réduire autant de différences entre les régions, les villes et les individus. Elena Musiani inscrit le Risorgimento dans la durée : il devient un processus historique dans lequel les événements qui l'ont créé, transformés en mythe, héroïsés par les générations suivantes, ont constitué jusqu'à nos jours une véritable pédagogie, "la fabrique des Italiens" .

02/2018

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Montagne

Ventoux entre ciel et terre. Histoire des ascensions du Ventoux XIXe siècle-XXe siècle

S'il apparaît invariable et lointain, le Ventoux dévoile de l'intérieur des secrets qu'il faut du temps à découvrir. Plutôt que de revenir sur les explorations mémorables de Pétrarque et de Jean-Henri Fabre, le choix a été fait, dans cet ouvrage, de s'intéresser aux récits d'ascensions inédites ou méconnues aux XIXe et XXe siècles, qui ont permis de révéler toute la richesse de cette montagne, devenue, après 30 ans de discussions, le coeur d'un Parc Naturel Régional.

05/2020

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Religion

Hommes et femmes en mission (XIXe-XXe siècle). Entre partage et confrontation

Si le couple en mission, avec ou sans enfants, – pasteur/femme de pasteur, religieux/religieuse – est bien connu pour son travail de concert avec les autochtones, la réalité des rapports, tant individuels que collectifs, entre ces hommes et ces femmes est bien plus complexe qu'il n'y paraît. L'épreuve du temps et l'évolution des moeurs font aussi leur oeuvre. Du côté des missionnaires, la subordination des unes aux autres se heurte à la conquête progressive d'une liberté traduite, tantôt dans les faits, quelquefois dans les institutions. Mais les relations hommes-femmes du côté missionnaire ne sont pas sans interroger les milieux autochtones. Elles bouleversent non seulement leur culture mais les missionnaires eux-mêmes, confrontés à des représentations et à des pratiques inédites telles que l'impossible célibat ou la polygamie, eux qui se pensaient porteurs d'une civilisation universelle. Ainsi, au-delà des valeurs du christianisme que veulent apporter les missionnaires c'est tout un système de relations interculturelles qui est en jeu avec de multiples acculturations. Grâce à l'étude de cas précis, voire de micro-histoires, tout un pan de l'histoire globale se déroule au cours des deux derniers siècles. C'est donc le but des actes du colloque organisé par le Centre de Recherche et d'Echanges sur la Diffusion et l'Inculturation du Christianisme (CREDIC) à Paris en 2016 et rassemblés dans cet ouvrage, appelant à des études ultérieures.

07/2018

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Histoire internationale

Manuel d'histoire européenne mi-XIXe - mi-XXe siècle. Concours commun IEP

Cet ouvrage est une histoire de l'Europe du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe. Il offre ainsi un découpage chronologique d'une grande cohérence : cette période est l'apogée de l'idée nationale et de la domination mondiale des Etats-nations européens. Ce titre se conçoit comme un manuel et adopte un plan chronologico-thématique. Il couvre les différents aspects (politique, socio-économique et culturel) de la période en s'appuyant sur les grands Etats mais en prenant en compte systématiquement des exemples dans des Etats plus mineurs pour offrir une vraie plus-value dans les exemples (Scandinavie, Europe centrale et orientale). Les chapitres consacrés aux relations internationales comportent une approche géostratégique qui le distingue d'autres manuels. Pour plus de clarté, des encadrés mettent en avant des acteurs importants, le vocabulaire et les concepts essentiels et des annexes se donnent pour but d'en faire l'outil de travail privilégié pour la préparation de l'épreuve d'entrée en 2e année du concours commun des IEP de province.

01/2016

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Histoire internationale

Histoire du XXe siècle. Tome 4, De 1990 à nos jours : Vers le monde nouveau du XXIe siècle

Un tour d'horizon complet du monde d'aujourd'hui pour en saisir les évolutions et les enjeux : mondialisation de l'économie, nouveaux rapports de force internationaux, grandes tendances culturelles et idéologiques ; La référence indispensable pour comprendre les évolutions qui modifient l'équilibre du monde ; Des résumés introductifs et des photographies en début de chapitre, de nombreuses cartes et schémas en font un outil facile à utiliser ; Un index des noms propres pour retrouver les personnages marquants de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle.

05/2017

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Sciences politiques

La force de gouverner. Le pouvoir exécutif en France, XIXe-XXIe siècles

Au commencement, les régimes politiques modernes visèrent à affaiblir les pouvoirs du gouvernement. En France, les républicains n'eurent de cesse de réduire la puissance du pouvoir exécutif, afin de conjurer l'arbitraire de la monarchie et de l'empire. Aujourd'hui, notre démocratie présidentielle est concentrée autour d'un chef suprême, tenu non plus pour un obstacle à l'expression du peuple mais pour son principal vecteur. Que s'est-il passé ? Des années 1870 aux années 1930, les assemblées ont contrôlé l'essentiel de la confection des lois et ont dominé l'action du gouvernement, dans une continuité stable, grâce notamment à l'initiative des commissions, alors que se succédaient les cabinets. On doit à cette République du Parlement, donc du débat et du compromis, le substrat qui nous régit encore : laïcité, libertés publiques (presse, réunion, syndicats, associations), système moderne de l'enseignement public, protection sociale. La conduite de la guerre devenue mondiale et le combat contre la crise économique majeure de 1929 instillent à droite comme à gauche l'idée d'un exécutif fort, clé de voûte constitutionnel. Depuis la V e république, l'exécutif décide des lois et de leur instabilité car il en change selon sa couleur politique, et limite la discussion parlementaire qui n'inspire plus l'esprit du régime. D'où le paradoxe qu'analyse Nicolas Rousselier dans ce grand livre : les juristes se gargarisent d'une "tradition républicaine", une vue de l'esprit puisque la logique du régime actuel est l'exact opposé de l'ancien esprit républicain. Historiquement parlant, il n'y a pas eu une République mais deux et contrairement à d'autres pays, la France n'a pas su mener à bien la modernisation du pouvoir gouvernemental tout en préservant une tradition parlementaire : elle est passée d'un déséquilibre institutionnel à un autre. Chaque jour, elle en paie politiquement le prix fort.

10/2015

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Sociologie

Animer, entraîner, éduquer. Le sport et ses métiers (XXe-XXIe siècles)

Alors que le sport a connu depuis plusieurs décennies une expansion notable, les besoins d'encadrement se sont accrus donnant naissance à des métiers aux contours protéiformes. Pourtant, ce domaine constitue un domaine peu exploré. Cet ouvrage vise ainsi à engager la réflexion sur un sujet aujourd'hui au coeur du débat public. Il entend apporter quelques éléments de connaissance autour de ce que sont les "métiers du sport" en lien avec l'encadrement des pratiquants. Il articule des textes mobilisant les méthodes de l'histoire, de la sociologie ou de l'analyse des situations d'intervention. Les auteurs proposent des études de cas permettant aux lecteurs de saisir les exigences auxquelles sont confrontés celles et ceux intervenant dans le domaine sportif. Entraîneurs, enseignants ou animateurs sont en effet porteurs de compétences et de représentations de l'exercice de leur métier, liées à leur formation, et participent à transmettre des connaissances qui vont contribuer à orienter le rapport au sport des personnes concernées. L'objet de cet ouvrage est bien de comprendre les dynamiques susceptibles de provoquer une pratique d'intervention, par l'analyse des processus qui ont conduit à la structuration de métiers liés à l'encadrement et l'observation des modalités de leur exercice. Il est aussi de clarifier les liens entre les enjeux sociaux assignés au sport et son encadrement par des professionnels dont il est indispensable de définir les compétences.

11/2019

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Cirque

Contorsion. Histoire de la souplesse extrême en Occident, XIXe-XXIe siècles

Contribution à une histoire du corps à l'époque contemporaine, cet ouvrage explore la contorsion à la fois comme art acrobatique et comme geste sensible. Les figures de la souplesse, leurs noms et à leurs connotations ont varié au fil du temps. Ces évolutions sont révélatrices d'une mutation du regard sur les pratiques physiques en Occident, la contorsion ayant été tour à tour dénigrée, exaltée et investie comme lieu d'expérience. Au XIXe siècle, les numéros des " disloqués" consistent en des pantomimes animalières, interprétées majoritairement par des hommes, perçus comme des quasi-phénomènes. Dans les années 1920, le terme de " contorsionniste " se diffuse : il suppose une gestualité plus active et plus athlétique que celle des "désarticulés ". Les numéros de portés se multiplient, en duo, en trio, parfois en groupe. Au milieu du XXe siècle, la contorsion se féminise, se dénude et s'érotise, signe d'une mutation anthropologique plus vaste : le sexe faible se transforme en sexe souple. Avec la libération des moeurs, la souplesse suscite un intérêt esthétique, commercial et social. Les contorsionnistes se frayent une place sur les scènes institutionnelles, dans les publicités, les défilés de mode, les émissions télévisées et les réseaux sociaux. Le modèle de la performance à outrance est critiqué au profit d'un désir de durer et de faire évoluer son art en préservant son corps, mais aussi d'une diffusion de la " souplesse pour tous ". En jouant de leurs articulations, les contorsionnistes mettent en déroute nos usages sociaux et nos repères posturaux.

12/2021

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Théâtre

Théâtre musical (XXe et XXIe siècles). Formes et représentations politiques

Cet ouvrage se veut une étude pluridisciplinaire du théâtre musical au XXe et XXIe siècles dans ses dimensions esthétique et politique. Il réunit des approches variées qui mettent l'accent sur les principaux dispositifs et enjeux expressifs et performatifs de cette forme artistique hybride. Interrogeant tout à la fois les mécanismes en jeu dans la création et l'interprétation, il propose une redéfinition de ce que peuvent être et faire les relations musique et théâtre contemporaines.

11/2019

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Critique littéraire

Faire littérature. Usages et pratiques du littéraire (XIXe-XXIe siècles)

Ce livre pre´sente neuf e´tudes de cas qui se proposent, chacune a` sa manie`re, d'examiner les rapports complexes que la litte´rature a entretenus, au long des XIXe, XXe et XXIe sie`cles, avec le droit, l'histoire, l'innovation scientifique, le marketing, la me´decine, la politique, le rap, la sociologie et le the´a^tre. Elles offrent une re´flexion d'une part sur l'usage que l'on peut faire de la litte´rature dans ces domaines, d'autre part sur les conse´quences de cet usage sur les pratiques du droit, de l'histoire, etc. Il apparai^t cependant rapidement que ces neuf de´tours appellent autant de retours sur la litte´rature. En effet, chacun des cas e´tudie´s en e´claire certaines facettes : soit parce que les objets conside´re´s instaurent une limite entre "la litte´rature" et le reste, soit a` l'inverse parce qu'ils la rendent poreuse. Plus encore : par contagion, il semble que certaines productions usant de la litte´rature sont elles-me^mes susceptibles de faire litte´rature, c'est-a`-dire de provoquer un effet litte´raire, voire parfois de s'instituer comme litte´rature.

08/2019

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Théâtre

Théâtre : esthétique et pouvoir. Tome 2, XXe et XXIe siècles

Expression esthétique, littéraire et philosophique privilégiée, le théâtre revêt, depuis la Grèce ancienne, un rôle central tant comme création de l'esprit, incluant le dessin des passions humaines et les rires corrosifs qui peuvent l'accompagner, que comme phénomène politique dans lequel transparaît le battement de la société. Voix individuelle, de perplexité ou de résistance, de satire ou d'inquiétude, mais aussi voix politique et collective, car dans la polis elle s'enracine et à la polis elle transmet sa force, la représentation théâtrale est une réalité complexe qui fait l'objet d'analyses et de perspectives différentes. Ce volume offre une occasion de réflexion sur le théâtre dans ses multiples dimensions performative, littéraire, philosophique, idéologique et sociale et sur le rapport qu'il entretient avec les autres arts.

01/2017

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Histoire de France

Repenser la "mission civilisatrice". L'éducation dans le monde colonial et postcolonial au XXe siècle

Quel rôle l'éducation a-t-elle joué dans l'entreprise coloniale européenne et quelle a été son importance à l'âge postcolonial ? Partant de ces questionnements, cet ouvrage collectif offre de nouveaux éclairages sur les multiples reconfigurations de l'idée de "mission civilisatrice" ainsi que sur la complexité, les limites et la nature souvent ambivalente des politiques et des institutions scolaires dans le monde (post)colonial au cours du XXe siècle. Organisé autour de trois axes thématiques, le volume examine plus particulièrement comment l'éducation est progressivement devenue un problème international, faisant l'objet d'échanges, de circulations et de coopérations entre et par-delà les empires. Les contributions se penchent aussi sur la place des enjeux éducatifs dans l'histoire des politiques de " mise en valeur " et de développement socio-économique des territoires colonisés et des pays nouvellement indépendants. Enfin, elles analysent les continuités et les ruptures qui émaillent la transition entre la période coloniale et postcoloniale, questionnant notamment les ambiguïtés du processus de décolonisation. Mettant en perspective des études de cas portant sur des aires géographiques variées — allant de l'Afrique du Nord (Algérie, Maroc, Tunisie) et subsaharienne (Cameroun, Tanganyika, République centrafricaine, Rwanda), à l'Asie (Inde et Indochine) et l'Océanie —, ce livre permet de rendre compte non seulement des caractéristiques uniques de chaque situation coloniale, mais également de l'existence de problématiques communes à des régions du monde à première vue déconnectées, contribuant ainsi à dessiner les contours d'une véritable histoire globale de l'éducation.

10/2020

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Sciences historiques

La révolution matérielle. Une histoire de la consommation (France XIXe-XXIe siècle)

Ecrire l'histoire de la consommation en France, c'est raconter l'histoire de tous les Français : celle de nos grands ancêtres, de nos parents, de chacun d'entre nous. C'est aussi raconter l'histoire de la révolution matérielle qui s'est opérée sous l'influence des innovations techniques et commerciales, des avancées sociales, de nouvelles moeurs, etc. Ce sont toutes ces transformations depuis le milieu du XIXe siècle que ce livre retrace en articulant production et consommation, conditionnements sociaux et libre-arbitre du consommateur, culture matérielle et représentations symboliques. L'historien Jean-Claude Daumas décrit les usages de la société française – dites-moi quel canapé vous avez choisi et je vous dirai qui vous êtes –, montre comment les consommateurs s'approprient les objets – de la lessiveuse au smartphone en passant par la bicyclette, le presse-purée et le blue jean –, dans une savante dialectique où le hasard n'a pas de place. Cette histoire de la consommation se lit aussi comme celle de la conquête progressive du bien-être, avec ses victoires – le triomphe de la consommation de masse pendant les Trente Glorieuses – et ses défaites – la hausse des niveaux de vie n'a jamais aboli les inégalités sociales –, sans oublier ses nouveaux mandarins, qui prônent la rupture et la décroissance au nom de la protection de la planète...

10/2018

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Sciences historiques

Le social derrière le handicap. Etude historique du cas italien (XIXe-XXe siècles)

L'histoire sociale de l'infirmité qui fait l'objet de cet ouvrage n'est que le fragment d'une histoire plus générale, celle du corps, dont elle représente une dimension spécifique. Du point de vue temporel, le parcours de recherche développé par cet essai concerne une époque précise, la deuxième partie du XIXe siècle et le début du XXe, au cours de laquelle l'infirmité du corps est un concept encore faiblement codifié. C'est seulement avec les mutilés et les invalides occasionnés par la Première Guerre mondiale, qu'on assistera en effet à " l'invention " du handicap, ainsi qu'à la prise en compte de formes d'incapacité physique ou mentale jusque-là inédites. Néanmoins l'infirmité existe, depuis toujours, et elle est au centre de lectures sociales, culturelles et de l'imaginaire très complexes et sédimentées, qui sanctionnent invariablement le statut d'infériorité de l'individu infirme. Du point de vue contextuel, ce sont l'Italie (en particulier la ville de Milan), les biographies individuelles (gens du peuple, un homme politique, un lettré), le pouvoir religieux, les carrières des prêtres infirmes, les accidents dans le système industriel naissant, la littérature et, même, les pages d'un quotidien qui constituent le terrain de l'enquête réalisée. Avec le concept de violence symbolique, l'infirmité se révèle enfin comme une clé pour saisir les cadres au sein desquels on situe les individus présentant des déficits corporels. Un tel pro-sus fait appel à un mécanisme de renversement des causes et des effets, mais aussi de transformation de l'histoire en nature, de l'arbitre culturel en concept naturel. Parmi les héritages pluriels que l'infirmité a laissés à notre société et aux chercheurs, cette histoire s'avère d'une grande actualité.

02/2019

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Sciences historiques

Peurs, terreurs face à la contagion. Choléra, tuberculose, syphilis (XIXe-XXe siècles)

Que faire lorsque survient une épidémie ou une contagion grave ? Faut-il isoler les sujets atteints, tenter d'enrayer le mal par un dépistage systématique ? Doit-on plutôt insister sur l'hygiène individuelle, voire collective ? Quel rôle assigner à l'Etat et aux autorités locales ? Faut-il "laisser faire", user de coercition ou s'en remettre à la médecine et aux médecins ? Ces questions (et bien d'autres), nos sociétés postindustrielles croyaient naguère encore ne plus avoir à se les poser : le choléra, la tuberculose et la syphilis - trois fléaux de l'Europe du XIXe et du premier XXe siècle -, à grand'peine jugulés, ne relevaient-ils pas d'un passé totalement révolu ? Or l'irruption du SIDA est venue réveiller les mêmes peurs, les mêmes discours d'exclusion, les mêmes doutes sur l'efficacité de la science, discours dont la nocivité le dispute, aujourd'hui comme hier, à la stérilité. Sans doute l'historien peut-il ici jouer un rôle décisif. Mesurant et analysant les effets quantitatifs et qualitatifs de la contagion sur une société, il en observe et en décrit le vécu, le dit et le non-dit. Sa relecture du passé le conduit, sans juger ni décider, à interroger le présent. Voilà pourquoi un groupe d'historiens et de médecins, sous l'égide de la Société de Démographie historique, confrontent leur "connaissance sociale" des contagions et des épidémies et la livrent au public.

11/1988