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Beaux arts

Le douanier Rousseau par ces contemporains. Critiques, écrits, entretiens, essais, monographies, souvenirs, témoignages précédé d'une Chronologie détaillée

Un ensemble unique d'écrits et de témoignages sur Henri Rousseau par ses amis et ses premiers admirateurs (critiques, écrivains, poètes, peintres, marchands d'art, collectionneurs...), notamment ceux de Guillaume Apollinaire, Blaise Cendrars, Sonia Delaunay, Félix Fénéon, Remy de Gourmont, Alfred Jarry, Vassili Kandinsky, Pablo Picasso, Gertrude Stein, Félix Vallotton, Ambroise Vollard... A la suite d'une chronologie détaillée contenant des éléments biographiques, la liste de ses oeuvres principales, celle de ses envois aux Indépendants, accompagnée de nombreux extraits de la presse de l'époque, figure également une brève autobiographie, la transcription de son unique interview, des souvenirs inédits de son ami le peintre Robert Delaunay et ceux de la baronne d'Oettingen, alias Roch Grey ainsi que le texte complet de la première monographie qui lui fut consacrée par Wilhelm Uhde un an après sa mort.

03/2016

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Beaux arts

Berthe Morisot

Manet fit d'elle ses plus beaux portraits, elle conquit les impressionnistes par son talent et devint la première femme du groupe. Son oeuvre, intacte et sans une ride s'affirme aujourd'hui comme l'une des plus hautes de son temps et révèle qu'elle fut souvent en avance et sut ouvrir la peinture à des voies nouvelles. Jean-Dominique Rey, écrivain et critique d'art pose un regard sensible sur "la belle peintre" et réunit une anthologie commentée de grandes plumes de l'époque, Mallarmé, Fénéon, Huysmans, Valéry qui reconnurent très tôt son talent. Sylvie Patry, directrice générale-de la fondation Barnes (Philadelphie) après dix ans au musée d'Orsay, confronte son oeuvre à celles de Renoir, Monet, Degas et-Manet, et met en lumière la modernité et l'originalité de ce "peintre singulièrement peintre".

09/2016

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Littérature française

Minuit, Montmartre

Montmartre, 1909. Masseïda, une jeune femme noire, erre dans les ruelles de la Butte. Désespérée, elle frappe à la porte de l'atelier d'un peintre. Un vieil homme, Théophile Alexandre Steinlen, l'accueille. Elle devient son modèle, sa confidente et son dernier amour. Mais la Belle Epoque s'achève. La guerre assombrit l'horizon et le passé de la jeune femme, soudain, resurgit... Minuit, Montmartre s'inspire d'un épisode méconnu de la vie de Steinlen, le dessinateur de la célèbre affiche du Chat Noir. On y rencontre Apollinaire, Picasso, Félix Fénéon, Aristide Bruant ou encore la Goulue... Mais aussi les anarchistes, les filles de nuit et les marginaux que la syphilis et l'absinthe tuent aussi sûrement que la guerre. Ce roman poétique, d'une intense sensualité, rend hommage au temps de la bohème et déploie le charme mystérieux d'un conte.

08/2017

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Vie des saints

Saint François Xavier. Le missionnaire

A une époque où chaque départ laisse peu d'espoir de retour, où la mort guette le voyageur, François Xavier prend le large en 1541 pour faire entendre le nom du Christ jusqu'aux extrémités de la terre. Missionnaire infatigable, il sillonne l'Inde, les Comores, le Sri Lanka, la Malaisie, l'Indonésie et enfin le Japon, parcourant ainsi plus de 100 000 kilomètres. Avec cette biographie, l'une des seules disponibles à ce jour, nous suivons l'itinéraire du saint à l'extraordinaire ténacité qui adopte les us et coutumes des peuples à qui il prêche l'Evangile. Sous son influence, beaucoup se convertissent et conforment leur vie à celle du Christ. Il meurt d'épuisement à 14 kilomètres seulement des côtes de la Chine continentale dont il espérait ardemment la conversion. Il est proclamé saint patron des missions et des missionnaires par Pie XI en 1927, puis de la Mongolie et du tourisme en 1952 par Pie XII. Aimé Richardt nous invite ici à découvrir une figure majeure des missionnaires du bout du monde à connaître et à prier pour que s'étende la foi chrétienne jusqu'aux plus lointaines contrées de l'Asie ! Spécialiste des XVIe et XVIIe siècles, Aimé Richardt a publié de nombreux ouvrages, dont un grand nombre de biographies, parmi lesquelles Bossuet, Lacordaire ainsi qu'un Fénelon couronné par l'Académie française.

06/2022

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Philosophie

Le pur amour de Platon à Lacan

Le pur amour ? Un amour inconditionnel dont l'ultime critère serait le refus de toute récompense, un amour qui trouverait sa jouissance dans la ruine de toute jouissance et entraînerait, avec la perte de soi, la perte de l'amour et même celle de Dieu. Les figures du pur amour qui jalonnent ce livre trouvent leurs sources dans le fonds commun de la culture occidentale : chez Platon, dans tel verset biblique, chez saint Paul, saint Augustin, Boccace ou Pétrarque, ou la mystique musulmane Râbià al-Adawwiyya. En historien du christianisme, Jacques Le Brun retrace vingt cinq siècles de tentatives, de Platon à Lacan, pour penser cet impensable amour. Si les débats théologiques furent cruciaux à la fin du XVIIe siècle entre Mme Guyon, Fénelon et Bossuet et aboutirent à la condamnation du pur amour par les Eglises, l'auteur montre comment, échappant à la théologie, celui-ci ne cessa d'inspirer la pensée romanesque, la philosophie et la psychanalyse. Kant, Schopenhauer sont, parmi d'autres, conviés au banquet, en compagnie de Sacher-Masoch, Heidegger et Claudel. Aux élaborations théologiques, Jacques Le Brun substitue un point de vue anthropologique sur l'amour chrétien. La psychanalyse y tient un rôle capital, celui de révélateur. Freud et Lacan sont relus à la lumière des grands textes mystiques qui traversent l'histoire occidentale en dessinant une figure paradoxale qui, résistant aux théories, ne cesse de s'affirmer comme un impensable : le pur amour.

09/2002

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 1, Sud-Ouest

Après un premier volume consacré à la moitié méridionale de la Grande-Bretagne, et avant un troisième, qui traitera du nord de l'Angleterre, de l'Ecosse et de l'Irlande, Renaud Camus, dans ce deuxième tome des Demeures de l'esprit, passe en revue les maisons d'écrivains, d'artistes, de savants ou de penseurs du quart sud-ouest de la France : régions d'Aquitaine, de Poitou-Charentes, Limousin, Auvergne, Languedoc-Roussillon, Midi-Pyrénées, demeures de Loti, de Mauriac, de Montaigne, de Maillol, de Toulouse-Lautrec, Fénelon, Marguerite de Navarre, Bernart de Ventadour et bien d'autres. Le critère essentiel est que ces demeures soient ouvertes au public. Leur intérêt et leur séduction ne sont pas envisagés ensuite selon leur beauté propre ou selon le mérite de leur hôte principal, mais selon leur qualité conservée ou perdue d'habitation, pour un créateur. Ainsi le magnifique Hautefort fait une très mauvaise demeure de l'esprit, pour Bertran de Born, tandis que le modeste Cayla parle en chacune de ses pierres, et à travers la moindre de ses fenêtres, de Maurice de Guérin et de sa sœur. Pierre Benoit a une bien meilleure maison d'écrivain que jean Giraudoux. Abbadia, la folle résidence d'Antoine d'Abbadie d'Arrast au-dessus des vagues du golfe de Gascogne est mille fois plus éloquente que la maison natale de Champollion à Figeac, qui n'a plus rien d'une maison natale, et pas grand-chose d'une maison.

11/2008

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Critique littéraire

Narcisse contrarié. L'amour propre dans le discours moral en France (1650-1715)

Au XVIIe siècle, l'amour propre, que La Rochefoucauld définit comme "l'amour de soi et de toutes choses pour soi", est au coeur de la réflexion des auteurs que la tradition a regroupés sous la dénomination de "moralistes classiques". Elément de la topique anti-humaniste, cette puissance trompeuse brouille les valeurs et les discours, et produit, chez le lecteur, une résistance à la vérité. La problématisation augustinienne, élaborée par La Rochefoucauld et les moralistes de Port-Royal, assimile amour propre, orgueil et méconnaissance de soi. C'est pourquoi il est possible de dégager une rhétorique du moraliste augustinien. Tout d'abord, ce discours, qui se donne pour tâche de dénoncer les impostures de l'amour propre et de dire vrai, met en oeuvre une herméneutique du soupçon. Par ailleurs, l'ethos du moraliste est instable : le genre de la réflexion morale oscille entre la douceur de la conversation et la véhémence de la prédication. La parole laïque du moraliste met donc sans cesse en question sa propre légitimité. Elle s'interroge enfin sur son efficacité : comment faire accéder à la connaissance de soi un lecteur dont l'amour propre refuse la leçon de morale ? Cet ouvrage se propose de retracer l'histoire de l'amour propre et d'étudier les différentes stratégies rhétoriques des moralistes, qui confrontent le lecteur au miroir que lui tend le discours de vérité : Pascal, Nicole, La Rouchefoucauld, Malebranche, La Bruyère, Fénelon...

01/2007

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 8

« Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants... » Robert de Saint Jean.

05/1998

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 5

« Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants... » Robert de Saint Jean.

06/1998

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Pléiades

OEUVRES COMPLETES. Tome 2

« Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants... » Robert de Saint Jean.

01/1988

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 1

« Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants... » Robert de Saint Jean.

04/1972

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Pléiades

Oeuvres complètes. Tome 6

« Si nous allons retrouver Green dans son bureau [...], que voyons-nous, cette fois ? Un homme qui lit. La bibliothèque est d'une grande richesse et sur ses rayons voisinent beaucoup de noms peu connus, étrangers pour la plupart, car l'auteur est polyglotte, ayant même appris l'hébreu pour mieux connaître la Bible. Les titres qui s'offrent à nos regards sont révélateurs et expriment bien celui qui a édifié autour de lui ces murailles de livres. Sous leur habit d'époque les écrivains du XVIIe siècle se pressent là en grand nombre, et beaucoup des ouvrages jansénistes ici rassemblés seraient aujourd'hui introuvables. En haut Pascal, Saint-Cyran, Nicole, Arnauld, Monsieur Hamon, les Mémoires de Fontaine, le nécrologe de Port-Royal, etc. Au-dessous (sans aucune intention !) tout Bossuet et tout Fénelon... Ailleurs presque tous les classiques anglais, les poètes (de Chaucer à Dylan Thomas) et les grands Français. Baudelaire un peu partout dans toutes les éditions possibles, pas mal de classiques latins et grecs, des dictionnaires, des lexiques, d'innombrables livres d'art. Dans la chambre voisine voici les ouvrages qu'on aime à garder sous la main, les poètes, les Pères de l'Église, la Bible dans différentes éditions et, rangés à part, de nombreux mystiques : Eckhart, Suso, Tauler, sainte Gertrude, les Italiens, les Espagnols, les jésuites du XVIIe siècle français et aussi tous les moralistes de cet ordre, plus ou moins antimystiques mais passionnants... » Robert de Saint Jean.

08/1990

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Philosophie

Le pur et l'impur

La philosophie a pour vocation de penser l'impensable jusqu'à l'extrême frontière au-delà de laquelle le discours deviendrait impossible ; à partir de cette limite la poésie et la musique relayeraient la philosophie. C'est pourquoi l'auteur, dans tous ses livres, a étudié de préférence les formes les plus impalpables de ce qu'il appelle le Presquerien : l'ineffable musical (par exemple le charme chez Fauré et l'instant insaisissable chez Debussy), le je-ne-sais-quoi impondérable de l'innocence et de l'intention (Traité des vertus), la mort elle-même qui est l'indicible par opposition à l'ineffable du mystère amoureux, et enfin la Pureté. La pureté n'existe pas, au sens chronique, historique, local du verbe exister : psychologiquement personne n'est pur, c'est-à-dire sans mélange d'arrière pensées, d'arrière-intentions, de motivations égoïstes et de petits calculs. Et pourtant ce n'est pas une raison pour dire que ce presque-rien n'est rien : Fénelon et Kant nous confirment dans cette conviction. Je suis impur c'est-à-dire mélangé, analysable, descriptible à tout moment, en d'autres termes, concret. Et pourtant, dans un éclair instantané, l'évidence de la pureté reparaît quand je cesse d'en prendre conscience. Elle est l'objet de la pudeur. Anima, dit Claudel, cesse de chanter quand Animus ou la conscience consciente la regarde ; mais quand Animus cesse de regarder, Anima recommence à chanter.

01/1993

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BD tout public

Faits divers Tome 2

On imagine volontiers Anouk Ricard s'attabler chaque matin au bistro du coin devant un café, pour y dépouiller Sud Ouest ou Les Dernières Nouvelles d'Alsace et traquer, entre concours de pétanque et commémorations diverses, le crime crétin et le drame dérisoire. Sa fantaisie se met alors au travail. Elle fait dérailler l'anecdote, l'envoie balader sur les chemins de traverse de la réalité, à la rencontre d'une conclusion, lamentable et loufoque dans sa logique même. Ces histoires courtes retrouvent l'humour anarchiste des récits en trois lignes de Félix Fénéon ou des détournements de Gabriel de Lautrec, basés eux aussi sur les faits divers. La ménagerie de l'artiste peut sembler enfantine. Méfiez-vous des apparences. Le canard bleu, le cheval jaune ou le chien myope renvoient l'image d'une humanité mesquine, ridicule et pas au mieux de sa forme. Aussi empotés que décalés, les personnages de Faits divers prouvent de façon hilarante que le crime ne paie pas, du moins s'il est commis par des imbéciles.

10/2017

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Contes de toujours

Les fables disparates d'Hérode Neth-Omphale

Lorsqu'elles tombent entre les mains de Félix Fénéon à la fin du XIXesiècle, Les Fables disparates d'Hérode Neth-Omphale sont perçues par le collectionneur et critique d'art comme "une opération d'une intelligence visionnaire" . Mais cet exemplaire unique de poèmes et de collages imprimé en 1884 disparaît mystérieusement peu de temps après, enveloppé d'un halo légendaire. Un demi-siècle plus tard, l'oeuvre refait surface et, par l'entremise d'un expert en éditions anciennes, est restituée aux lecteurs. Si nous savons désormais que derrière ce pseudonyme se cache une artiste venue des Andes argentines du nom d'Abipone Lules, nous ne pouvons dire comment une anticipation aboutie des collages surréalistes a pu voir le jour plus de 100 ans avant Une Semaine de bonté de Max Ernst. Les éditions invenit vous invitent à découvrir dans ce fac-similé un chef-d'oeuvre annonciateur de l'art moderne et à vous laisser surprendre à chaque page par de nouvelles fables, comme des exercices de style avant l'heure.

11/2022

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Critique littéraire

Arthur Rimbaud

Arthur Rimbaud est né à Charleville le 20 octobre 1854 et s'est éteint à Marseille le 10 novembre 1891. Son œuvre poétique tient en une centaine de pages, pas davantage. Mais elle a déjà traversé un siècle en gardant une extraordinaire puissance d'émotion et une formidable modernité : une œuvre " hors de toute littérature et, probablement, supérieure à toute ", décrétait Félix Fénéon, dès 1886, à propos des Illuminations. Un jugement que Verlaine, dans son étude des Hommes d'aujourd'hui sur le poète, proposait d'étendre au reste de l'œuvre de Rimbaud. S'il est un écrivain dont l'œuvre et l'existence sont, en dépit de la minceur de l'une et de la brièveté de l'autre, aussi intensément liées, c'est assurément celui-là. Cette biographie tente de cerner la réalité du personnage par la vérification des sources, des renseignements, des documents, des témoignages, pour écarter les légendes et les mythes qui ont pesé, durant un siècle, sur l'auteur d'Une saison en enfer.

05/2001

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Histoire de France

La feuille qui ne tremblait pas. Zo d'axa et l'anarchie

La feuille ? Un placard subversif que rédigeait, à la toute fin du xtx` siècle, un homme qui s'était inventé le nom de plume de Zo d'Axa et qui fut en relation avec nombre d'écrivains et d'artistes majeurs, comme Fénéon ou Pissarro. Il ne fut pas une seconde plume, ce pamphlétaire, ce révolté qui fustigea à peu près toutes les arcanes de la Société, jetant ses vérités et ses sévérités avec une encre corrosive qui lui valut procès, exils et séjours en prison. En suivant son existence, riche en aventures, on découvre un homme au destin hors du commun, on sent surtout palpiter toute une époque, à travers le mouvement anarchiste qui, au temps de Ravachol et autres dynamiteurs, fit trembler une capitale traumatisée par des attentats à l'explosif. Mais pour Zo d'Axa, l'anarchie, c'était déjà une forme d'ordre. Par son refus de toute adhésion à ce qu'il ne lui plaisait pas de faire ou d'être, il a donné un sens nouveau aux mots liberté et indépendance.

04/2013

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Critique littéraire

Passions géometriques. Mélanges en l'honneur de Dominique Descotes

"Passion", "géométrie" : les deux termes ne semblent guère compatibles. D'un côté, la colère et le désir, la terreur et la pitié - fondements du théâtre classique -, le je ne sais quoi dont les effets sont effroyables. De l'autre, la longue et précautionneuse chaîne des raisonnements, les abstractions, les précises définitions de noms. Mais au XVIIe siècle, moralistes, mathématiciens, géomètres, philosophes, théologiens, romanciers, dramaturges, laïcs ou religieux, interrogent avec "passion" la raison, tandis qu'ils cherchent les règles qui gouvernent le coeur. Les trente contributions réunies ici en hommage à Dominique Descotes offrent une illustration des préoccupations anthropologiques du Grand Siècle, lesquelles se confondent avec l'oeuvre scientifique et les centres d'intérêt de celui à qui elles sont offertes. Les "passions", ce sont celles du "moi" et de "l'amour-propre", dénoncées avec ardeur par Blaise Pascal, à qui Dominique Descotes a consacré la plupart de ses travaux. Aussi le "génie" clermontois est-il un "centre" de ce volume. Descartes, Mersenne, Fénelon, ou Nicole, pour ne citer que quelques noms, l'accompagnent et enrichissent les réponses aux questions soulevées. Les "passions" sont aussi celles représentées sur la scène théâtrale, source d'exacerbation des "concupiscences" ou au contraire catharsis, autre lieu de réflexions sur cette énigme qu'est l'homme, par l'illusion de la fiction. Enfin, la raison et la passion s'unissent chez l'enquêteur chargé de résoudre une affaire policière et de faire la lumière. C'est sans doute dans cette union des contraires que réside la profonde unité de l'ensemble.

06/2019

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Littérature française

Les siècles et les jours. Lettres (1693-1754) et Note "Saint-Simon" des Duchés-pairies, etc

Un Dubois noir et rouge, l'aimable Gualterio, l'implacable et doux Fleury, les ministres d'Argenson, Maurepas, le roide Berwick, l'exquis Valincour, le sulfureux Richelieu... : autant de correspondants, plus ou moins épisodiques, de Saint-Simon. Dès que, hors Mémoires, ils apparaissent au fil des temps, en l'une ou l'autre des quelque 370 lettres ou billets ayant échappé au désastre, quelle proximité des personnages, et, si variables sont les "effets d'optique", quelle neuve présence que celle du seigneur de La Ferté ou du bourgeois de Paris, par ailleurs héros fabuleux et intermittent, toujours et plus que jamais occupé du monde, à l'instar d'une incroyable princesse des Ursins, dite Ursa major ! Sur arrière-plan d'histoire est ici proposée une gerbe d'écrits contrôlés, commentés et trop peu connus, joints à d'autres textes justement célèbres- la Lettre à Louis XIV, sommation d'un "Nathan invisible", où passent les ombres de Fénelon et des prophètes ; la Note "Saint-Simon", mémorial d'une lignée et histoire d'une vie - avant Chateaubriand... -, si éloquente en sa trajectoire ; divers extraits dans lesquels, parmi d'éblouissantes caracoles stylistiques, au long d'un tracé trop pointilliste, hélas ! s'expriment la constance d'une foi, les lignes de force d'une idéologie, les pentes d'une rêverie aisément fascinée. Ces pages ne laissent pas d'enrichir et nuancer, hors écran, par-delà leur rhapsodie même et les emblèmes d'un Moi hyperbolique, et malgré les ellipses de la temporalité, l'image, faussement marginale et autrement authentique, du plus irremplaçable des écrivains.

01/2000

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Théologie

L'Augustin de François de Sales

A travers ses sermons, ses nombreuses lettres, ses premiers écrits de controverse et ses célèbres traités de dévotion, François de Sales puise dans la plus antique tradition la matière et la forme d'une conversation plurielle avec ses contemporains. L'Augustin de Blaise Pascal est connu, celui de François de Sales, dans lequel Henri Bremond voyait le parangon de " l'humanisme dévot ", nettement moins. Pourtant, l'oeuvre salésienne abonde en références augustiniennes. C'est en citant fréquemment l'évêque d'Hippone que celui de Genève conforte, en effet, les intuitions théologiques, morales et spirituelles des différents publics auxquels il s'adresse sans oublier de trouver, chez Augustin toujours, de nécessaires contrepoids doctrinaux qui permettent aux uns et aux autres d'atteindre ce que Sainte-Beuve appellera l'" entre-deux " de la foi chrétienne. Dans un style qui s'éloigne délibérément des spéculations de la scolastique fustigée par Luther, le Docteur de l'Amour renoue, un demi-siècle après le Concile de Trente, avec la parole contrastée du Docteur de la grâce à la suite d'Erasme, de Thérèse d'Avila ou encore de Montaigne et de Juste Lipse, annonçant, sous certains aspects, l'oeuvre d'un La Rochefoucauld. A travers ses sermons, ses nombreuses lettres, ses premiers écrits de controverse aujourd'hui oubliés et ses célèbres traités de dévotion, François de Sales puise ainsi dans la plus antique tradition la matière et la forme d'une conversation plurielle avec ses contemporains, au soir de la Renaissance, avant que n'éclate la querelle entre Bossuet et Fénelon, qui se disputeront son héritage.

11/2021

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Littérature française

Arthur Cravan n'est pas mort noyé

Il était une fois un poète moderne. boxeur, critique d'art, neveu d'Oscar Wilde. qui avait hanté les mémoires des dadaïstes et des surréalistes. Il se faisait appeler Arthur Cravan. On date sa mort de la fin de 1918. Se serait-il noyé dans le Rio Grande, à la frontière du Mexique et du Texas ? Nul ne le sait vraiment. Admettons maintenant l'hypothèse romanesque de Philippe Dagen : Arthur Cravan n'est pas mort noyé. On l'a vu retraité anonyme sur les rives du Léman, à Genève, amant d'une très jeune femme. Le poète-boxeur y rédige ses mémoires : l'histoire d'une vie, multiple. désordonnée : combats de boxe et femmes aimées, parties fines avec Marcel Duchamp et Henri-Pierre Roché, amitiés avec Francis Picabia et Félix Fénéon. fâcheries brutales avec Robert Delaunay et Marie Laurencin. Quelle fut donc la logique de cet homme à éclipses ? L'ennui, le goût de la tromperie, le désir d'échapper à soi, la folie singulière d'un transfuge de l'art. Philippe Dagen réinvente ici la vie secrète et véritable d'Arthur Cravan par lui-même : le journal d'un fantôme.

08/2006

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Critique littéraire

Jules Laforgue

Cette biographie - la première consacrée à Jules Laforgue en France - retrace son enfance uruguayenne, sa scolarité dans un lycée bigourdan, son installation à Paris et, avatar étonnant, pour ce jeune homme timide et réservé, son séjour à la cour de l'impératrice d'Allemagne en qualité de lecteur de français, une décennie à peine après la guerre franco-prussienne. Cinq années durant, Laforgue occupa cette fonction auprès d'une Souveraine qu'il suivit, dans toutes ses villégiatures : Berlin, Bade, Coblence. etc. Mais la tentation d'un retour en France le taraudait. A Paris, ses Complaintes avaient trouvé leurs premiers admirateurs. Le poète rentra dans sa patrie et épousa une jeune Anglaise rencontrée à Berlin. Leur love story dura peu : une tuberculose pulmonaire les emporta l'un et l'autre à quelques mois d'intervalle, en 1887. Laforgue avait vingt-sept ans. Prosateur dans les Moralités légendaires, épistolier attachant et intimiste, poète, critique d'art, journaliste et mémorialiste. Laforgue bâtit une œuvre éclectique qui attira l'attention d'un Fénéon et d'un Gourmont. En entreprenant cette recherche, l'auteur de cette biographie a eu accès à de nombreux documents inédits, conservés dans des archives familiales ou des collections privées.

10/2005

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Franc-maçonnerie

Ramsay. Une étude raisonnée du Discours

Fidèle à son exigence de traiter l'histoire maçonnique avec les méthodes de la recherche universitaire, Philippe Langlet nous propose une analyse comparée de plus de 73 versions du "discours de Ramsay" . Confronté à une masse imposante de documents, parfois composée de travaux au service de l'imaginaire personnel ou de doctrines obédientielles, l'auteur réussit à dégager la véritable essence du discours fondamental et fondateur pour la Franc-Maçonnerie : la métaphore de la construction du temple vivant du Très-Haut. De toutes les versions qu'il possède, l'auteur ne jette rien, même les coquilles et autres mastics deviennent des indices pour la compréhension de la pensée de celui qui fréquenta Fénelon, Madame Guyon, et fut admis à la Royal Society en même temps que Montesquieu. Qu'a voulu nous dire Ramsay il y a trois siècles avec les mots de l'époque et leurs acceptions ? Là encore Philippe Langlet ouvre tous les dictionnaires nécessaires à la compréhension du texte et se débarrasse des contresens qui hantent les Loges. Le Discours n'est pas seulement un texte écrit il y a bientôt trois siècles, il conserve son actualité : il parle de vérités intemporelles s'incarnant en l'homme. Ce n'est pas un discours historique, mais l'énoncé d'une méthode que nous qualifierons d'initiatique, de progression visant à la "perfection" . N'attendez pas une synthèse qui vous fournira une opinion prête à penser, Ramsay est-il coupable ou responsable de la création des Hauts Grades maçonniques ? par exemple. Il s'agit d'une étude raisonnée et progressive vers laquelle les cherchants reviendront pour comprendre la Maçonnerie d'aujourd'hui.

02/2023

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Allemand apprentissage

LITTERATURES ALLEMANDES. Anthologie et méthodes d'approche des textes, 2ème édition

Pour aborder la littérature allemande, il faut partir, dans la langue d'origine, à la découverte de nombreux textes, du plus léger au plus sombre, du plus philosophique au plus absurde, du plus connu au plus rare, mêlant à plaisir la prose et la poésie, le roman et le théâtre, l'essai et la fable. En présentant des œuvres depuis le Parzival de Wolfram von Eschenbach jusqu'au Parfum de Patrick Süskind, cette anthologie essaie de satisfaire la curiosité de l'amateur et du spécialiste. Mais lire requiert tout un art, une acuité du regard, des méthodes d'interprétation, un vocabulaire spécifique. La première partie de cet ouvrage invite le lecteur à découvrir la métrique allemande, les figures de style, les mots et expressions nécessaires pour aborder l'explication d'un texte. Dans un souci de clarté et de rigueur, elle présente aussi une grille de lecture permettant d'interroger les textes en dégageant leurs aspects et leur mode de fonctionnement. Un travail complet d'élucidation d'un poème hermétique, d'un récit court et d'une scène de théâtre, illustre cette démarche qui permet d'accéder au plaisir du texte. Cette deuxième édition d'un ouvrage original fait désormais figure de référence. Il s'adresse aux étudiants germanistes des classes préparatoires et des universités, depuis le 1er cycle jusqu'au CAPES et l'agrégation, mais il intéressera également les amateurs de littérature séduits par la lecture des plus grands textes dans leur langue d'origine. Hélène Belletto est professeur de Première supérieure au lycée Fénelon à Paris. Elisabeth Kauffmann est professeur de Première supérieure au lycée Louis-le-Grand à Paris. Cécile Millot est maître de conférences à l'université de Reims.

05/1998

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Religion

Port-Royal et saint Bernard de Clairvaux (1608-1709). Saint-Cyran, Jansénius, Arnauld, Pascal, Nicole, Angélique de Saint-Jean

Depuis Sainte-Beuve, Port-Royal est un objet d’étude dont la cohérence n’est guère contestée. Pourtant, il semble difficile de définir ce qui fait son unité, au-delà des seuls liens de famille et de parti. Une source permet de mieux comprendre ce mouvement intellectuel et religieux étroitement lié à un monastère de cisterciennes : saint Bernard (1091-1153). « Père » des religieuses, mais aussi «dernier des Pères de l’Église » confirmant la doctrine de saint Augustin, l’abbé de Clairvaux est le modèle d’une réforme à la fois morale et théologique, à la croisée de la tradition monastique et de l’augustinisme défendus à Port-Royal. Cette étude est également une synthèse inédite sur saint Bernard au XVIIe siècle. De manière surprenante au regard de l’opposition canonique du Moyen-Âge et des temps modernes, l’abbé de Clairvaux apparaît comme l’une des effigies du catholicisme classique. Méditée par les grandes figures de l’époque, comme Bossuet, Fénelon, Mabillon ou Rancé, son oeuvre est une autorité dans des domaines aussi divers que la théologie (grâce et libre arbitre), la mystique (amour de soi et amour de Dieu), l’ascétique (l’obéissance), la spiritualité (l’oraison), l’exégèse (l’interprétation allégorique des Écritures), la rhétorique (l’éloquence biblique), l’anthropologie spirituelle (le socratisme chrétien). Au XVIIe siècle, les interprétations des écrits bernardins divergent mais sont fondées sur des cadres conceptuels communs, étrangers à la pensée des moines médiévaux. La lecture d’une oeuvre considérée comme la quintessence de l’esprit des Pères conduit ainsi à des synthèses profondément modernes. Le retour aux sources revendiqué par le catholicisme classique est paradoxal : l’apogée patristique est aussi une rupture dans la tradition issue des Pères...

11/2010

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Critique littéraire

Oeuvres complètes

Lucien est né vers 120 après J. -C. , à Samosate, aux confins de l'Empire romain, alors à l'apogée de sa puissance. Très vite, il abandonne sa langue natale, sans doute l'araméen, pour embrasser la culture grecque. Devenu un brillant orateur, il voyage dans le Bassin méditerranéen, où son éloquence mordante lui vaut fortune et gloire. Malgré les siècles qui nous séparent de lui, son scepticisme désabusé, son refus des fanatismes, de la superstition, des faux prophètes, des cultes irrationnels, des maîtres à penser qui manipulent la jeunesse, sont d'une actualité brûlante. Le regard qu'il porte sur la société est très noir : il voit avec dégoût triompher convoitise, cruauté, servilité, vulgarité... Satiriste dans l'âme, il stigmatise l'hypocrisie sous toutes ses formes. Son humour est dévastateur, qu'il caricature coquettes, pédants, gloutons, débauchés, ou misanthropes. Le rire, cruel ou bon enfant, est toujours présent, notamment quand il revisite la mythologie traditionnelle et campe des dieux bougons, colériques, jaloux... Ses voyages fantaisistes sur la lune, au fond des Enfers ou dans le ventre d'une baleine, témoignent d'une imagination sans limite et sont d'une drôlerie irrésistible. Cette oeuvre si riche, qui joue de manière irrévérencieuse avec les modèles hérités de la Grèce classique, a inspiré les grands humanistes (Thomas More, Erasme, Rabelais, Cyrano de Bergerac, Fénelon, Fontenelle, Swift) et même certains peintres de la Renaissance. Comme Plutarque, mais à sa manière ironique, Lucien a été un des relais principaux entre l'Antiquité gréco-latine et nous. Cette traduction intégrale (à l'exception de quelques textes apocryphes, rejetés par la majorité des critiques), est la première en France depuis celle d'Emile Chambry, qui date de 1933-1934.

03/2018

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Romans historiques

Perversus ou l'histoire d'un imprimeur liegeois au temps des lumieres

Imaginez... Imaginez les plaines du nord en 1746, alors que la France, conduite par le Maréchal de Saxe, est sur le point de livrer une bataille décisive à Rocourt au prince de Lorraine et à ses alliés. La principauté est pleine de soldats et de rancoeurs. La population souffre et les armées se déploient. Un grand officier, un chevalier, parent de Fénelon, sur le point de combattre, traverse incognito les lignes ennemies pour rejoindre dans la nuit un petit ouvrier typographe liégeois auquel il a confié un manuscrit, Perversus, qui va, il en est sûr, bouleverser l'Europe par ses implications politiques et philosophiques. Le livre prêt, l'ouvrier, Guillaume Roosen, l'attend, mais en vain. Le voilà dépositaire d'un trésor qui le dépasse et dont il va pressentir rapidement qu'il a la mission de le remettre à qui pourra lui donner un destin. Mais on ne s'improvise pas ainsi aventurier quand on a les doigts pleins de l'encre de l'atelier et il faudra des circonstances exceptionnelles - un attentat contre le prince-évêque, par exemple -, pour qu'il se décide à tout quitter pour se rendre à Paris, pour s'y initier aux bonheurs des sens et à ceux de l'esprit. Mais ce qu'il découvrira surtout, dans sa quête, c'est lui-même ; c'est son désir obstiné de s'arracher à sa condition et d'écrire, pour tout simplement vivre. Fresque d'époque, d'où émergent les Lumières, la censure, Louis XV, le prince-évêque... Tout un monde sur le point de basculer. A moins que ce livre, sous les apparences d'une fiction historique, ne reflète aussi, et surtout, notre temps à nous...

05/2020

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Théâtre

Le poisson noir ; Un homme seul

Le Poisson noir est l'une des pièces majeures de Gatti (saluée en 1959 par le Prix Fénéon). Le Poisson Noir, c'est l'empereur Ts'in, le premier et terrible empereur chinois, le constructeur de la Grande Muraille, que le pays de Yen, dernier refuge de la liberté, tente de faire assassiner par un de ses lettrés, King K'o. " L'homme nouveau " est toute la question qui engage déjà cette " tentative théâtrale " sur un chemin de paradoxes et de conflits où, comme l'écrivait Philippe Sollers dans un compte rendu enthousiaste " la vie ne tient plus qu'à un fil, celui du discours ". Un homme seul est la deuxième pièce chinoise de Gatti. C'est l'histoire de Li Tche-liou, inspirée par les versions multiples et parfois contradictoires du récit de la vie d'un militant réduit à la solitude après avoir vu se briser tous les espoirs révolutionnaires - nous sommes dans la Chine sombre des années trente. Cette fois, ce ne sont pas les personnages du passé mais ceux du futur qui viennent habiter le présent du désespéré et qui opèrent le renversement. La bataille des Sept Jours et des Sept Nuits est d'ores et déjà une victoire. Son nom le dit assez : c'est la bataille de la Création.

02/2009

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Revues

Cahiers Lautréamont N° 3, 2021

K. SALIOU, "Editorial" - A. S. THOMAS, "In Memoriam Peter W. Nesselroth" - P. W. NESSELROTH, "Lautréamont et Poe, ou l'art de la composition tourbillonnaire" - D. ARCE, "Les 150 ans de la mort d'Isidore Ducasse à Montevideo" - M. CRACIUN, "A propos du Prix d'arts visuels Paul Cézanne 2020 "Hommage à Lautréamont"" - C. DUCASSE et Kevin SALIOU, "Des nouvelles de Cordoba" - K. SALIOU et G. TASSET, "Un éditeur reparu" - G. TOUZEAU, "François Dupuis, l'hôtelier suisse d'Isidore Ducasse" - B. COMBALDIEU, "Camera Obscura Ducasse" - G. BERJOLA, "Amours romantiques et sexualité décadente chez Lautréamont" - E. SUREAU, "Crime et (absence de) Châtiment dans Les Chants de Maldoror" - S. LEROUGE, "Denis Diderot est-il une Grande-Tête-Dure ? " - K. SALIOU, "Dialectique des Poésies" - E. Vidal, "Lautréamont, l'autre nom" - B. COMBALDIEU, "Deux exemplaires de 1869 en Belgique" - D. AZOULAY, "Maurice Blanchot et la figure du souvenir de Lautréamont" - F. GUARIGLIA, "Deux Lautréamont italiens" - Z. XIANG, "Lautréamont et la Chine dans les années 1880" - E. WALBECQ, "L'Invention du surréalisme" - Kevin SALIOU, "Une lettre de Fénéon" - E. Walbecq, "Un extrait d'une lettre inédite de Georges Rouzet à Pierre Lambert" - K. Saliou, "Une lettre de Maurice Heine" - E. Walbecq, "Lautréamont dans la correspondance Breton-Eluard" - K. Saliou, "Une correspondance surréaliste sous le signe de Maldoror" - K. Saliou, "Vampire liminaire : de Lautréamont aux Césaire"

08/2021

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Littérature étrangère

Par la fenêtre. Dix-huit chroniques (et une nouvelle)

Ce sont les romans qui disent le plus de vérité sur la vie : ce qu'elle est, comment nous la vivons, quel sens elle pourrait avoir, comment nous la goûtons et l'apprécions, comment elle tourne mal et comment nous la perdons. Les romans parlent à et émanent de, tout ce que nous sommes, esprit, coeur, oeil, sexe, peau ; conscient et subconscient... Ils rendent des personnages qui n'ont jamais existé aussi réels que nos amis et des écrivains morts aussi vivants qu'un présentateur de télévision... La meilleure fiction fournit rarement des réponses ; mais elle formule exceptionnellement bien les questions... Et c'est à travers dix-huit chroniques, plus une nouvelle, que Julian Barnes nous entraîne à la rencontre de romanciers lui ayant fait connaître "ce lien profondément intime qui s'établit quand la voix d'un écrivain entre dans la tête d'un lecteur". On connaît son amour pour la France et on ne s'étonnera donc pas que près de la moitié d'entre eux soient français ou francophiles comme lui, par exemple Kipling ou Ford Madox Ford. Voici Mérimée, Chamfort, Félix Fénéon, évidemment Flaubert, plus Michel Houellebecq, au fil des pages où l'érudition laisse souvent la place à énormément d'humour, à quoi n'échappent pas non plus Orwell, Updike ou Hemingway. Au final, un éblouissant et décapant florilège.

01/2015