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Correspondance. 1873-1939

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Revues

Les annales de la société des amis de Louis Aragon et Elsa Triolet N° 22/2020 : Ce soir (1937-1939)

Ce Soir 1937-1939 Aragon : articles de 1937 à 1938 Elsa Triolet : chroniques de 1938 à 1939 Jean-Richard Bloch : articles de 1937 à 1939 Le rexisme La Suisse en danger Francis Jourdain : articles de 1938 à 1939 Jean Wiéner : articles de 1937 à 1938 Anna Seghers : Le Juge intègre (nouvelle) Geneviève Chovrelat-Péchoux : Mémoire, histoire, écriture. Ben Barka ou "la profanation de l'homme" par Aragon

05/2021

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 8, Correspondance 1892-1939

"Vers la fin de sa vie, c'était en 1938, Jacques-Emile Blanche répondait ainsi à une enquête des Nouvelles littéraires sur l'art épistolaire : "La correspondance fut la grande affaire de ma vie. Et j'estime que l'art épistolaire est le genre littéraire le plus important." Il a écrit des milliers de lettres, presque autant qu'André Gide, aux personnalités les plus diverses, françaises et étrangères, pendant près de soixante ans. Excepté les missives adressées à Marcel Proust, à François Mauriac, et quelques autres figurant en appendice des livres de souvenirs de Blanche, la plus grande partie de cette correspondance est inédite. Il reste enfin à déterminer la juste place qui revient à ce livre dans la littérature épistolaire de la première moitié du XXe siècle. On serait tenté de prime abord de comparer ces lettres aux missives échangées entre Gide et Rouveyre. Ce dernier ne fut-il pas lui aussi un peintre-écrivain ? Mais là s'arrête la ressemblance. Alors que celles-ci portent presque exclusivement sur les oeuvres des deux partenaires, sur leur amitié, puis sur ce qui les sépara si douloureusement, celles-là me paraissent ouvrir largement sur le monde et, partant, offrir au lecteur un champ de réflexions plus vaste. En somme, je ne vois guère de correspondances de cette période ayant de profondes analogies avec ce volume. Ce qui peut-être caractériserait le plus exactement les pages que l'on va lire, ne serait-ce pas qu'André Gide et Jacques-Emile Blanche se présentent également à nous comme des êtres de dialogue ? Et cette ouverture sur les autres nous permet de mieux comprendre et de mieux aimer l'époque dont elles restituent de nombreux visages." Georges-Paul Collet.

02/2011

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Sciences historiques

L'industrialisation de l'Alsace (1803-1939)

Comparée à celles d'autres grandes régions manufacturières, l'industrie alsacienne se singularise par la croissance exceptionnelle qu'elle a connue durant les deux premiers tiers du xix' siècle et par sa résistance ultérieure aux crises politiques et économiques. Cette performance est d'autant plus surprenante qu'elle a lieu dans une région dépourvue de ressources naturelles et dépossédée de son ancienne fonction commerciale par la Révolution. Des facteurs habituellement invoqués ailleurs, comme la prospérité des secteurs traditionnels ou une bonne insertion dans le réseau des échanges n'ont pas joué au moment où l'essor industriel a été le plus vigoureux. Une analyse poussée du phénomène de l'industrialisation en Alsace révèle que la prospérité des entreprises y a reposé essentiellement sur leur aptitude à maîtriser rapidement des techniques nouvelles, la qualité élevée de leurs produits et le grand nombre de leurs tentatives pour étendre la gamme de leurs fabrications. Ces facteurs n'apparaissent dans aucune statistique et ne peuvent être pris en compte par les modèles économétriques. Ils reposent eux-mêmes sur des comportements qui, aussi bien chez les salariés que chez les entrepreneurs, sont spécifiques au milieu culturel alsacien.

09/1987

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Histoire de France

La Cagoule 1936-1937

Que sait-on de l'Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale (OSARN), plus connue aujourd'hui sous le nom de Comité Secret d'Action Révolutionnaire (CSAR) ? Quels objectifs poursuivait son fondateur, Eugène Deloncle ? Faut-il distinguer une " Cagoule civile " d'une " Cagoule militaire " ? Y a-t-il eu manipulation de la part du Deuxième bureau de l'Etat-major ? Les cagoulards n'ont-ils été que des comploteurs maladroits et mythomanes ? Rares sont les ouvrages consacrés à cette organisation secrète créée au début de l'été 1936. Et tous s'en tiennent peu ou prou à la thèse, soutenue par Marx Dormoy, ministre de l'Intérieur du Front populaire, d'un gigantesque complot ourdi contre la République et si brillamment déjoué. Pendant l'Occupation, surtout après l'assassinat de Marx Domoy, cette thèse fut relancée par une poignée de socialistes résistants qui accusèrent les cagoulards d'avoir réussi en 1940, dans l'ombre de Pétain et grâce à la victoire allemande, le coup d'Etat qu'ils avaient raté en 1937. L'histoire de la Cagoule est ainsi déformée. Bien entendu, Deloncle et ses amis n'étaient pas des enfants de choeur. Ils détestaient le Front populaire dont ils estimaient que la politique affaiblissait la France, et n'avaient que mépris pour la démocratie. Mais c'étaient d'ardents patriotes. Le seul complot qui les ait obsédés est celui dont ils prêtaient l'intention aux communistes et qu'ils espéraient écraser dans l'oeuf avec le concours de l'Armée. Cette hantise d'une révolution bolchevique a de quoi surprendre aujourd'hui, parce que nous savons, grâce aux archives soviétiques, que Staline n'avait pas l'intention, à ce moment-là. de prendre le pouvoir en France. Mais, à l'époque, toute la presse de droite, alors puissante et influente, ne cessait de dénoncer le danger d'un putsch communiste. Voilà pourquoi l'histoire de la Cagoule méritait d'être revisitée. Jean-Claude Valla le fait sans concession à l'idéologie dominante et avec un grand souci d'objectivité. Il démontre comment les historiens, prisonniers des mythes et se recopiant souvent les uns les autres, ont réussi à renverser la perspective et à travestir la vérité.

05/2010

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Romans de terroir

Poussières. Nouvelles 1931-1934

Dix-huit récits et nouvelles inédits écrits de 1931 à 1934 par Jean Anglade. Dix-huit histoires et autant de petits bonheurs littéraires. Dix-huit nouvelles où pointe déjà tout le talent du conteur : son regard tour à tour tendre, caustique, affûté, posé sur ses personnages, sur une vie simple et sur les beautés champêtres. On y rencontre pêle-mêle : Zozo, qui, sur le chemin de l'école, arrive en retard en classe à cause d'un sentier et d'un pivert trop bavards ; un percepteur à la vocation frustrée de poète, n'osant déclarer son amour à une belle Italienne ; Rémy, facétieux facteur, qui livre sans le savoir les lettres de sa femme à son amant ; le petit Maxime, goitreux à cause d'une salamandre, et rejeté par tout un village... Mais aussi un joueur de vielle, un village du nom de Branquignoles, un futur agrégé de mathématiques et tant d'autres, qui peuplent ce savoureux recueil.

11/2020

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Sports

Motos BMW 1938-1969

Les années 1960 sont considérées à juste titre comme l'âge d'or de la moto classique et BMW ne fait pas exception à cette règle. Si cet ouvrage présente l'histoire et les différents modèles de la célèbre Série 2, il se doit en toute logique de remonter à la genèse de ces machines dont la BMW R69 S est le couronnement. C'est en effet grâce à l'incroyable avancée technologique acquise par BMW dès 1938 qu'au lendemain de la guerre, dans les années 1950, BMW a pu reprendre pied dans l'univers motocycliste avec une réputation méritée de qualité et de fiabilité, avant de se hisser aux places les plus prestigieuses dans les compétitions internationales. Ce livre, illustré de nombreux documents originaux, est complété par des fiches techniques de tous les modèles produits de 1938 à 1969, sans oublier les modèles militaires. La collaboration des services de BMW Classic à Munich et de l'expert Jacky Terrillon, motociste agent BMW depuis plus de trente ans, restaurateur et préparateur reconnu de BMW de collection et consultant auprès de BMW France pour les machines historiques, en font un indispensable ouvrage de référence.

10/2014

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Littérature française (poches)

Dolce vita. 1959-1979

Affaires de mœurs, scandales financiers, Brigades rouges, enlèvement et meurtre d'Aldo Moro, mort de Pasolini, intrigues au Vatican... Dessinant le portrait infiniment romanesque de l'Italie entre 1959 et 1979, Dolce Vita donne les clés de l'Italie d'aujourd'hui, celle d'un Berlusconi tragicomique. Le dernier Guépard, en la personne du prince Malo, confesse son histoire douce-amère, celle d'une aristocratie décadente, d'une fin de règne qui n'en finit plus, car un pays qui ne fait pas les comptes avec son passé est un pays qui ne cesse de le payer.

05/2012

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Romans de terroir

Sang soupçons 1933-1979

Août 1944, dans la région de la Double en Dordogne. Bordée par les rivières Isle et Dronne, la contrée de la Double a été Les troupes d'occupation s'en vont. On croit le danger passé. Barthélémy est un p'tit gars de 8 ans. La guerre, il en a déjà subi les dégâts collatéraux dans sa chair, dans coeur. Il aurait pu y perdre son innocence. Il n'en est rien. Quand la France libérée reprendra goût à la fête, Barth perdra ce qu'il a de plus précieux. Le choc émotionnel le plongera dans une longue léthargie. Un objet, un lieu, de belles rencontres l'en tireront. Le puzzle s'assemblera, rappelant du passé les pièces manquantes, rouges sang. Trente ans après le double meurtre en lisière de forêt, la plainte retentit de nouveau. Celle de l'enfant des suppliciés revenu demander des comptes. L'amitié de trois honorables vieillards du cru, s'en trouvera mise à rude épreuve, démontrant par là que tout ce paie dans la vie.

04/2019

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Correspondance

Lettres retrouvées (1969-1989)

Cinéma et littérature forment pour Marguerite Duras un tout, un vaste espace de liberté, qu'elle inclut dans un même geste artistique. Elle développe une écriture qui brouille volontairement les frontières entre cinéma et littérature, entre la voix et l'écrit. Plus que jamais, cette correspondance en témoigne. On le sait trop peu : Duras a réalisé 19 films. Michelle Porte fut son assistante sur plusieurs d'entre eux (La Musica, 1966 ; Détruire, dit-elle, 1969 ; Baxter, Vera Baxter, 1976). Elle a elle-même réalisé deux importants films documentaires : Les Lieux de Marguerite Duras (1976) et Savannah Bay c'est toi (1984). Ce recueil de lettres et d'archives inédites met dans la lumière trois figures de femmes créatrices : une écrivaine et cinéaste, Marguerite Duras ; une cinéaste et documentariste, Michelle Porte ; une sculptrice, Marie-Pierre Thiébaud (sa compagne), qu'appréciait beaucoup Duras. Joëlle Pagès-Pindon, spécialiste de l'auteure, a rédigé la préface et l'annotation du volume, et a mené des entretiens avec Michelle Porte, comme autant de souvenirs de Duras.

03/2022

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Psychologie, psychanalyse

Lettres de jeunesse. Correspondance 1913-1938

À cinq ans, Françoise Marette, dite "Vava", est déjà une épistolière. Depuis Deauville où elle passe ses vacances, elle reçoit des lettres de sa famille auxquelles elle répond avec vivacité et cocasserie. Jours tranquilles, très vite obscurcis par la guerre qui emporte un de ses correspondants, l'oncle Pierre avec qui elle se croit "fienser" et qui, en mourant, la laisse "veuve de guerre" à huit ans. Plus tard, la mort de Jacqueline, la soeur aînée, plonge la mère dans un deuil impossible qui la rend injuste avec son autre fille. Les lettres se font alors l'écho du combat mené par la jeune fille qui se cherche, s'oppose, se construit, rompant des fiançailles convenues, s'accrochant à des études de médecine "visées depuis l'enfance", entreprenant une analyse, et se retrouvant, comme elle l'écrit à son père, le soutien de toujours, dans une longue lettre qui fait le bilan d'une jeunesse, pas du tout "fofolle", pas du tout "aigrie", pas "putain", pas "intellectuelle", pas laide non plus et pourtant pas mariée, une femme qui te fait honneur tout autant qu'à ma mère, femme à trente ans et prête à donner ma vie comme on donne un cadeau.

10/2003

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Critique littéraire

L'ombre portée. Correspondance 1932-1945

En janvier 1931. Leonor Fini, à Paris depuis quelques mois, fait la connaissance dans un café d'André Pieyre de Mandiargues. Très vite, elle entame avec lui une liaison qui se transformera en une longue et profonde amitié. A peine séparés par les circonstances et le contexte d'une Europe troublée, ils s'écriront. C'est la majeure partie de cet échange, mené vingt années durant, qui est présentée ici pour la première fois. Rédigée dans un étrange sabir franco-italien, pimentée de piques et de caricatures, cette correspondance convoque tour à tour les artistes, et amis du couple, les plus célèbres du moment, d'Eluard à Dali, de Chirico à Cartier-Bresson, de Picasso à Savinio. Elle offre aussi un fascinant aperçu des milieux littéraires et artistiques de cette période (en particulier au cours d'un réjouissant séjour new-yorkais de Leonor), en même temps que la chronique d'une amitié amoureuse entre deux personnalités que distingua leur admirable liberté de vie et de pensée.

12/2010

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Dessin

Dessins épistolaires. Une correspondance (1979-2020)

Correspondance entre Bernard Noël et Daniel Nadaud qui commence en 1979 jusqu'à 2020, trois mois avant la mort de Bernard Noël. Toutes les lettres de Daniel Nadaud sont illuminées de dessins.

01/2023

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Philosophie

Théologie et utopie. Correspondance 1932-1940

La correspondance entre Walter Benjamin et Gershom Scholem témoigne de ces amitiés que Nietzsche avait définies comme `amitiés stellaires', par-delà les divergences et par-delà l'éloignement. Notre édition correspond à celle publiée par Scholem lui-même en 1980 chez l'éditeur Suhrkamp. Elle comprend toutes les lettres échangées entre 1933 et 1940 que Scholem avait pu rassembler après la découverte d'archives miraculeusement sauvées de la destruction, et qui avaient voyagé de Paris à Moscou, avant d'être remises aux Archives centrales de Postdam en RDA en 1960. Les deux amis se connaissent depuis près de 20 ans et Scholem vit à Jérusalem depuis dix ans. Ils abordent ainsi à la fois des questions d'actualité politique (sionisme, montée du nazisme) et des questions philosophiques et littéraires, suivant le fil de leurs travaux respectifs. " Juifs hétérodoxes ", chacun à sa manière, Scholem et Benjamin rendent compte de l'entrelacs entre théologie et utopie, mystique et révolution, et témoignent de " deux expériences de l'exil ", que ni la terre d'Israël pour l'un, ni les fréquentations marxistes pour l'autre, ne parviennent à apaiser. Correspondance exemplaire, elle permet de mieux comprendre et connaître l'oeuvre de Walter Benjamin, qu'on ne cesse de re-découvrir, et confirme le statut pleinement philosophique et politique de Gershom Scholem, par-delà son activité d'historien de la mystique juive. Le volume est suivi d'un essai inédit de Stéphane Mosès (1931-2007), qui fut un ami proche de Gershom Scholem à Jérusalem de 1969 à 1982, et un spécialiste de l'oeuvre de Walter Benjamin qu'il a contribué à mieux faire connaître.

01/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1917-1949. Avec Marc Allégret

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide (" Oncle André " et " Tante Madeleine " pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, " de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ". Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales (" Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit ") et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage. À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

11/2005

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Beaux arts

Trente ans de correspondance 1926-1959

Frank Lloyd Wright (1867-1959), le célèbre architecte et théoricien de l'architecture organique, et l'historien et critique Lewis Mumford (1895-1990) ont joué un rôle crucial dans l'histoire de l'architecture et de l'urbanisme, comme en témoigne leur longue et abondante correspondance. Ces deux figures majeures de la culture américaine échangèrent plus de 150 lettres passionnantes, clairvoyantes, énergiques, spirituelles mais non dépourvues de tensions, qui illustrent à merveille le débat intellectuel sur l'architecture américaine et internationale du XXe siècle. C'est Frank Lloyd Wright, alors âgé de presque 60 ans, qui inaugure cet échange épistolaire en écrivant en 1926 à Lewis Mumford, qui n'a qu'une trentaine d'année. Renommé, mais en marge des tendances architecturales en vogue et confronté à des difficultés financières, l'architecte, en quête de critiques qui renouvellent son image, remercie de son soutien le jeune écrivain qui commence à s'imposer sur la scène newyorkaise. La correspondance prend son essor un an plus tard. Libres d'esprit, à la fois conservateurs et iconoclastes, les deux hommes trouvent vite de nombreux terrains d'entente, aussi bien professionnels que personnels. Au fait de l'actualité et de l'évolution contemporaine de l'architecture et de l'urbanisme, ils abordent de nombreux sujets, à commencer par leurs oeuvres respectives, et évoquent leurs alliés et leurs adversaires, l'avènement du Style international et les événements politiques qui bouleversent l'Europe et les Etats-Unis. Opposés à la sévère orthodoxie de modernistes tels que Le Corbusier, ils prônent tous deux, à l'instar d'Emerson, un meilleur usage de l'architecture et de la technologie au profit de l'environnement et de l'humanité, un point de vue qui faisait presque alors exception dans le panorama architectural. Affectueux et élogieux, Wright tient à l'approbation de Mumford et aspire à un rapport plus étroit. Plus prudent, souhaitant conserver son indépendance en tant que critique, Mumford refuse les multiples invitations de Wright à lui rendre visite dans son domaine de Taliesin, mais il n'en admire pas moins l'oeuvre de l'architecte - "modèle de l'architecture organique, construite en harmonie avec les rythmes de la vie moderne" - qui l'inspire. La Seconde Guerre mondiale interrompt brutalement cet échange profond et fécond, Mumford étant partisan de l'intervention des États-Unis en Europe, et Wright pacifiste et protectionniste. La correspondance ne reprendra que dix ans plus tard, à l'initiative de Wright. Une fois réconciliés, malgré leurs désaccords politiques et esthétiques, les deux hommes multiplient les témoignages d'affection et d'admiration. Sous la direction de deux grands universitaires, Bruce Brooks Pfeiffer, spécialiste de Frank Lloyd Wright, et Robert Wojtowicz, spécialiste de Lewis Mumford, cette correspondance est agrémentée d'une riche et rigoureuse introduction, de notes sobres et précises, d'un index, d'une chronologie de chacun des correspondants, ainsi que d'une note du traducteur sur leurs styles respectifs.

02/2017

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Critique littéraire

Gide et Laurens. Correspondance, 1891-1934

Composée de 130 lettres échangées entre 1891 et 1934, cette correspondance retrace l'histoire d'une amitié de jeunesse prolongée dans l'âge mûr : celle de l'écrivain André Gide et du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), fils du célèbre peintre d'histoire Jean-Paul Laurens. Au cours de leur voyage en Afrique du Nord en 1893-1894, épisode décisif longuement évoqué dans Si le grain ne meurt, et auquel les lettres ici rassemblées apportent quantité d'éclairages inédits. Laurens et Gide partagent leurs découvertes touristiques et sexuelles et nouent une relation fraternelle, au point d'en faire une des plus durables et profondes que Gide ait connues. Cette amitié est aussi un réseau : fils unique et bientôt orphelin, Gide a trouvé, avec Paul-Albert Laurens, son frère Pierre et leurs parents, une seconde famille ; il a rencontré enfin, avec eux, un milieu d'artistes et d'écrivains, qu'il n'a plus quitté.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 4, 1926-1929

«La correspondance de Martin du Gard est comme celle de Flaubert, complémentaire de l'oeuvre romanesque, et cela de deux façons. On peut d'abord chercher à voir dans ces lettres, comme dans un journal intime, les coulisses de l'oeuvre, le laboratoire secret de la création, l'envers du décor de la fiction. On y trouvera, dans le domaine de la genèse des oeuvres, des circonstances biographiques, des expériences et influences subies ou recherchées, des lectures, des idées et des théories littéraires ou philosophiques, une riche matière, irremplaçable pour tout lecteur curieux de la naissance des livres et de leurs origines obscures. Mais on peut aussi y chercher tout autre chose : l'expression directe d'une personnalité forte, libérée de tout souci du public et de toutes les contraintes qu'il impose à l'écrivain. C'est alors un livre tout différent qu'on lira, un livre valant par lui-même et ayant en lui-même sa justification et son intérêt, une ouvre autre, indépendante de l'oeuvre de fiction et peut-être supérieure à elle.»Maurice Rieuneau.

11/1987

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Humour

CHER MONSIEUR VOUS-MEME ! Correspondance 1875-1905

Comme dans ses contes et ses nouvelles, il suffisait de peu à Alphonse Allais, d'une lettre, d'un " pneumatique " ou même d'un télégramme, pour que les choses de la vie tournent à la " vie drôle " et pour que transparaisse sous l'ironie et les blagues un homme pudique et tendre, enthousiaste et flemmard, avec des soucis d'argent et sa mélancolie, un humoriste aux prises avec ses angoisses. François Caradec a rassemblé et annoté près de 200 lettres pleines de drôlerie, de tendresse et parfois de vacherie, qu'Alphonse Allais adressa à ses proches et à ses pairs.

03/1999

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Beaux arts

Emile et Henriette Gallé. Correspondance 1875-1904

Si les "Ecrits pour l’art" réunissant bon nombre de textes de Gallé que son épouse Henriette avait publiés en 1908, quatre ans après la mort de son mari, disent beaucoup de notre artiste (né en 1846 à Nancy où il mourut en 1908), ils ne disent pas tout. Seule son abondante correspondance permet en réalité de saisir sa personnalité complexe d’homme et d’artiste. Ce qui est révélé ici est certainement la part inaccessible, la plus intime également, de la correspondance de notre artiste qui doit être considérée comme inédite : celle, croisée entre les deux époux, conservée par leurs descendants. Cette correspondance est composée de trois temps forts : Les lettres qui précèdent le mariage avec Henriette, célébré au printemps 1875. Les lettres échangées à un moment où Emile Gallé s’impose sur la scène nationale et internationale avec le succès retentissant qu’il remporte à l’Exposition universelle de Paris en 1889 et devient une personnalité du Tout-Paris mondain, littéraire et artistique. Les lettres de l’époque des difficultés, contemporaine de l’Exposition universelle de 1900 avec les premiers symptômes du mal qui l’oblige à s’éloigner de Nancy pour suivre des cures et obligent Henriette à jouer un rôle de plus en plus important dans la marche des affaires. Ces lettres inédites constituent donc un témoignage de tout premier ordre sur les composantes de la personnalité de l’homme et de l’artiste, sur ses brillantes relations, mais aussi sur ses angoisses de créateur, d’industriel et de citoyen.

05/2014

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Critique littéraire

Correspondance. Volume 5, janvier 1973-décembre 1978

" L'époque ne demande plus seulement de répondre vaguement à la question "Que faire ?" [...] Il s'agit maintenant, si l'on veut rester dans le courant, de répondre, presque chaque semaine, à la question : "Que se passe-t-il ?" [...] Le travail principal qui me paraît à envisager maintenant - comme contraire complémentaire de La Société du spectacle qui a décrit l'aliénation figée (et la négociation qui y était implicite) -, c'est la théorie de l'action historique. C'est faire avancer, dans son moment qui est venu, la théorie stratégique. A ce stade, et pour parler ici schématiquement, les théoriciens de base à reprendre et développer ne sont plus tant Hegel, Marx et Lautréamont que Thucydide-Machiavel-Clausewitz. On verra, pour ce faire, comment - tout au long de ces six années d'une correspondance riche en analyses et en projets divers - l'étroite collaboration qui s'est établie entre un éditeur et son auteur a rendu possible cette nouvelle stratégie. C'est ainsi que, par la voie du cinéma, Gérard Lebovici offrait à Guy Debord un champ plus vaste où il serait libre de s'exprimer. Trois films seront réalisés durant cette période.

10/2005

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Philosophie

Correspondance. Tome 2, Avril 1869-décembre 1874

L'édition française de la Correspondance comporte seulement les lettres de Nietzsche, mais chaque section s'accompagne de notes qui exploitent abondamment le matériel recueilli par les éditeurs allemands de l'édition critique de la Correspondance générale de Nietzsche, qui rassemble également les lettres à et sur Nietzsche. Cette édition, placée sous la responsabilité de Maurice de Gandillac, sera divisée en cinq tomes. Dans les deux premiers, on verra comment le jeune Nietzsche, écolier à Pforta, étudiant à Bonn et à Leipzig, jeune professeur à Bâle, se dégage progressivement de l'atmosphère familiale, de la routine philologique, puis de la double fascination de Schopenhauer et de Wagner, avec quelle lucidité il juge déjà les événements et les êtres, avec quel courage il tient tête à la maladie et s'efforce de devenir lui-même.

11/1986

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XXI, Juin 1868 - mars 1870

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XVII - Avril 1862 - juillet 1863

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Critique littéraire

Correspondance. Tome XVIII - Août 1863 - décembre 1864

Cette édition monumentale de la Correspondance de George Sand apporte des documents sans nombre à l'histoire du XIXe siècle, l'histoire littéraire, l'histoire des idées et fournit des informations de première main sur les contemporains.

01/2019

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Critique littéraire

Ecrits d'un monomane. Essais 1933-1939

Sur plusieurs des textes qui sont reproduits dans ce volume, on connaît le jugement porté par Pierre Klossowski lui-même : "Je faisais du zèle". Telle boutade risque de faire prendre à la légère, comme oeuvres de jeunesse ou de pure complaisance, des pages où se cherche l'avenir d'une pensée et d'une écriture fondatrices de notre modernité. Au fil de ces années 1933-1939, c'est une longue interrogation qui se poursuit, motivée tout d'abord par la très fascinante et inacceptable figure du marquis de Sade, dont la véritable implication semble fondée sur le scandale qui interpelle chez le lecteur à la fois le philosophe et l'artiste. C'est donc très logiquement que tout s'engage, sur le terrain de la psychanalyse, autour d'une conception virulente de l'agressivié. Sans tarder cependant, d'autres figures, d'autres références, mobilisant d'autres savoirs, vont esquisser un déplacement fondé sur un sentiment d'ambivalence, dont les principaux intervenants seront Nietzsche, Benjamin Constant et Kierkegaard. Ainsi s'opérera le passage de l'agressivité "aveugle" à l'amertume et à la mélancolie, dont les noms, soufflés par Kierkegaard, apparaissent dès 1937, dans une perspective de plus en plus esthétique. Le fruit de cet étrange dialogue, de ces amalgames méthodologiques, est d'ores et déjà perceptible. Cette opération a fait concevoir à Klossowski ce qu'il appellera plus tard le "phénomène de la pensée" . Il n'est pas interdit de supposer que Pierre Klossowski pose ici les jalons de cette monomanie qu'il revendiquera quelques années plus tard.

11/2001

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Beaux arts

Le double voyage : Paris-Athènes (1919-1939)

?" Paris m'a ouvert les yeux " écrit le sculpteur grec Apartis, élève de Bourdelle, arrivé dans la capitale française en 1919. " C'est l'Acropole qui a fait de moi un révolté ", déclare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons là l'essence même du " double voyage " : durant l'entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la Méditerranée orientale dans les deux sens, d'Athènes à Paris et de Paris à Athènes, chacun puisant dans ce va-et-vient fécond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former à Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en Grèce à la recherche d'une Antiquité renouvelée et découvrent un pays qu'ils ne soupçonnaient pas. Le poète Séféris, le romancier Théotokas, l'architecte Pikionis, le compositeur et chef d'orchestre Mitropoulos, tous sont passés par Paris, où deux Grecs, Christian Zervos et Tériade, jouaient un rôle déterminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l'autre sens, des personnalités aussi diverses que les architectes Ernest Hébrard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l'écrivain Raymond Queneau, ont trouvé en Grèce les éléments d'une autre modernité, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d'Eschyle avec les étudiants de la Sorbonne, éprouve à Athènes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d'un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inédites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variété des échanges littéraires et artistiques entre les deux pays durant l'entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l'histoire culturelle encore très peu exploré. S'adressant aussi bien au chercheur spécialisé, qui y trouvera une bibliographie très complète et des données nouvelles, qu'au lecteur de bonne volonté, qui y découvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de référence pour un public très large, en France comme en Grèce.

05/2018

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Littérature étrangère

PETROUCHKA ET LA DANSEUSE. Journal (1929-1939)

John Cowper Powys a toujours fait parade des pierres semi-précieuses de ses divers " moi ". Ses romans, ses histoires, ses livres de philosophie populaire, sa poésie, son autobiographie - tout fut écrit afin d'impressionner le lecteur par ses brillantes et obsessionnelles transformations de la réalité en mythe ; pour éblouir, par les éclats du reflet scintillant de son verbe magique, les murs de la prison de la mort. Mais c'est son Journal, qui est, avant tout, son Apologie : le Chef-d'œuvre le plus difficile de l'alchimiste, le conte de fées du magicien écrit pour enchanter son élémentale captive. John était conférencier itinérant lorsqu'il rencontra Phillis Playter, alors âgée de vingt-six ans. Toute fragile qu'elle fût, physiquement et sentimentalement, Phyllis, alias T.T. (" Tao " de Powys, sa " Toute Ténue ") devint presque immédiatement l'assise de son être et, en un sens, le véritable sujet du Journal. On peut lire celui-ci à plusieurs niveaux : comme un feuilleton autobiographique d'une franchise indécente ou comme une métaphore : la transformation d'une douleur chronique en art. On peut le lire simplement pour ses adroites improvisations techniques, ou pour ce qu'il révèle sur le processus de l'écriture de ses romans. On peut, et c'est le plus satisfaisant, le lire comme si c'était, déroulé sur des années, le roman triste et drôle, émouvant et douloureux, de deux choses à " moitié humaines " qui luttent pour faire face et échapper à la " prison du monde ".

03/1998

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Critique littéraire

Lisbonne 1919-1939 : des Années presque Folles

Alors que l'Europe occidentale dans son ensemble vit intensément l'insouciance et la légèreté des Années Folles, et que dans les grandes capitales la culture homosexuelle s'affiche au grand jour, à Lisbonne, la situation est celle d'un contre-jour, une visibilité certes, mais sans la vivacité ni la créativité de la scène homosexuelle berlinoise, parisienne, londonienne ou même madrilène. Toutefois, un semblant de communauté homosexuelle masculine y était pour le moins visible, avec le poète António Boito comme figure de proue. Si les lesbiennes ne l'étaient guère, voire pas du tout, certaines seront, à tout le moins, des acteurs et agents culturels. Ainsi, le plus souvent à partir des marges de la littérature canonique et de la high culture, dans une démarche qui s'inscrit, mais pas seulement, dans le sillage des études culturelles et LGBTQ, nous établirons une cartographie d'un héritage invisible pour démontrer comment les années 1919-1939 ont été, à Lisbonne, des Années presque Folles. Notre but est de construire une histoire littéraire de la représentation de l'homosexualité, mais aussi une histoire culturelle de l'homosexualité au Portugal pour la période. La représentation de l'homosexualité et de la confusion des genres durant ces années visent essentiellement à démontrer la dégénérescence de la nation Quoique les théories déclinistes se retrouvent, dès la fin des années 1920, dans toute l'Europe continentale en proie à ses démons d'après-guerre, annonçant la montée des régimes totalitaires fascistes, avec les conséquences que l'on sait, notamment pour les homosexuelles, il s'agit là d'un thème obsessionnel au Portugal. Dès lors, pour éviter que ne s'abatte sur le pays le feu qui ravagea Sodome et Gomorrhe, un seul homme, Salazar, une seule femme, Notre Dame de Fatima.

06/2019

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Entre deux guerres

Le Paris des écrivains américains. 1919-1939

Paris dans les années 1930 : " le nombril du monde ", tout comme " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ". Pourquoi tant d'écrivains américains, parmi les meilleurs de leur génération, affluèrent-ils à Paris dans l'entre-deux-guerres ? Quelle fut leur vie matérielle, sociale et intellectuelle dans la Ville Lumière ? Que découvrirent-ils ? Telles sont quelques-unes des questions que soulève le présent ouvrage. L'auteur raconte les expériences vécues dans la capitale française par de grands écrivains, dont trois prix Nobel (Ernest Hemingway, Sinclair Lewis et T. S. Eliot) et par des dizaines d'autres auteurs célèbres déjà en leur temps, comme Scott Fitzgerald, Henry Miller, John Dos Passos, Ezra Pound, Anaïs Nin. Ces intellectuels voulaient fuir une Amérique ressentie par eux comme matérialiste, intolérante, conformiste, puritaine, en somme étouffante et fermée aux choses de l'esprit. Une place particulière est accordée aux Noirs, qui cherchaient à s'épanouir loin des terribles contraintes de la ségrégation raciale. A Paris, les Américains trouvaient d'abord la liberté, celle des moeurs (alcool, drogue, sexe) et celle de l'esprit. La découverte d'une ville pétrie d'histoire, les promenades dans les beaux quartiers et les arrondissements populaires, la visite des musées, les spectacles, les lectures, les rencontres offraient d'innombrables sources d'inspiration et de réflexion. Tous furent marqués par l'éclosion de nouveaux courants, comme le dadaïsme, le surréalisme ou le cubisme. Henry Miller disait que Paris était " le nombril du monde ", Gertrude Stein observait que cette ville constituait " la toile de fond naturelle pour l'art et la littérature du XXe siècle ".

06/2021