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Steve Erickson

Extraits

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Littérature francophone

Les chemins de l’espoir. Tome 1

En ce 4 juillet, Stéphane et Aurore sont heureux de partir en vacances avec leur fille Priscilla. Comme à chaque période de vacances, ils vont retrouver Steven, le meilleur ami de Stéphane, Jenny, sa femme et leur fils Thomas. Comme prévu, ils se rejoignent sur une aire de repos, sur l'autoroute du soleil, où ils comptent faire une petite halte avant de reprendre la route en direction de la maison qu'ils ont louée collectivement à Antibes. Mais, alors qu'ils se détendent entre amis devant un café et quelques croissants, et que leurs enfants marchent à l'extérieur, ils entendent des bruits étranges qui les alertent. Quand ils comprennent qu'un terroriste est à l'intérieur de la station, ils sont les témoins de l'exécution de toutes les personnes qui se trouvaient sur le chemin du criminel. Ils tentent de se cacher, inquiets pour leur vie, mais aussi pour elle de leurs enfants restés seuls à l'extérieur de la station. Malheureusement, le terroriste les repère et les abat sauvagement. Leurs dernières pensées sont tournées vers leurs enfants, qu'ils laissent seuls. Thomas et Priscilla se promènent gentiment quand ils voient sortir, de la station où sont entrés leurs parents, un homme armé visant tous les passants. Sans réfléchir, ils fuient, entraînant dans leur sillage Jennifer et Jason, deux jeunes enfants qui attendaient, eux aussi, leurs parents dans leurs voitures. Effrayés, ils se dissimulent comme ils le peuvent, pour échapper à l'horreur dont ils sont les témoins. Quand ils sortent de leur cachette, après l'intervention de la police, c'est pour se rendre compte qu'ils sont orphelins et désormais seuls au monde. Que vont-ils maintenant devenir, alors qu'ils se retrouvent pris au piège des foyers et de l'Aide à l'Enfance ? La seule chose dont ils sont certains c'est qu'ils ne sont plus que tous les quatre contre tous et qu'ils n'ont pas l'intention de se désunir, quoi qu'il leur en coûte !

10/2021

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Récits de voyage

Le Tibet révolté. Vers Népémakö, la Terre promise des Tibétains, 1909-1910

Tous ceux que le Tibet fascine ont entendu parler du livre de Jacques Bacot (longtemps introuvable malgré un reprint il y a une dizaine d'années). Un livre qui fait un peu figure de mythe. Car Bacot (1877-1965) ne s'est pas contenté d'être un voyageur - en l'occurrence un voyageur doublé d'un écrivain - ; il est le véritable fondateur de la tibétologie moderne ; enfin et surtout il a investi dans son oeuvre autre chose que du savoir : un don qu'il faudrait qualifier de "poétique" et une chaleur communicative nourrie de curiosité pour l'Autre qui ont en tout temps conquis ses lecteurs. Segalen ne s'y était pas trompé, qui tiendra à saluer ce livre, qu'il admirait, dans un poème célèbre : "... écrit d'un verbe seul, en sa marche hautaine : /Ce Tibet révolté". La révolte dont il s'agit n'est pas seulement celle d'un pays farouchement attaché à disputer son indépendance - une lutte dont chacun sait qu'elle est loin d'être close. C'est celle d'un peuple ennemi des précautions frileuses, pauvre et malgré cela follement généreux, noble au naturel - mais d'une noblesse insoucieuse du paraître -, et qui se bat d'abord pour pouvoir rester droit et libre sous le ciel. Ce peuple, Bacot fut le premier à l'aimer. Et son livre comme aucun autre sait encore nous le faire aimer. Anne-Marie Blondeau, qui a connu Jacques Bacot, et qui elle aussi a consacré sa vie à l'étude de la civilisation tibétaine, trace dans sa préface un portrait documenté, un portrait vivant de l'auteur en son temps. La présente édition, qui reprend celle de 1912, est enrichie d'un certain nombre de photos prises par l'auteur au début du siècle - dont certaines sont des raretés. On a voulu restituer à l'ouvrage sa dimension de classique : une stèle indispensable à tous ceux qui s'intéressent à la civilisation du Toit du Monde, et aux sources non frelatées de la spiritualité bouddhique.

02/1997

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Histoire de France

Héros oubliés. Les animaux dans la Grande Guerre, 2e édition

Chevaux, chiens, chats, vaches, ânes, pigeons... Lors de la Première Guerre mondiale, des millions d'animaux ont accompagné les combattants pour le meilleur et le pire. Les soldats ne sont pas les seuls à vivre, à souffrir et à mourir sur les champs de bataille : c'est aussi le sort de millions d'animaux. La guerre est, pour eux, le cruel miroir de celle des poilus tant bites et humains sont unis dans les tranchées. Des chiens sanitaires aux lourds chevaux de L'artillerie, des pigeons voyageurs aux chats qui nettoient les tranchées, l'armée ne peut se passer des animaux. Ils sont utilisés pour communiquer, monter le guet, transporter les troupes et tes canons, sauver les blessés... Mais il y a aussi les espèces dont le soldat se passerait bien et qui hantent sa vie quotidienne : rats, poux, mouches... Dans cette mobilisation, les chevaux sont mis à dure contribution. Pourtant, la Grande Guerre constitue un moment capital de rupture entre le chevalet l'homme : sous la contrainte du feu moderne, le soldat doit accepter de cesser de "faire corps" avec l'animal. A ce titre, les camions de la Voie sacrée et les chars d'assaut marquent la fin d'une époque. A l'issue du conflit, alors qu'ils ont été tellement présents - mime indispensables - dans les tranchées, les animaux deviennent les héros oubliés de cette terrible guerre. Malgré les services rendus, malgré la souffrance et la mort, aucun monument français ne leur rend hommage, aucun livre ne raconte leur terrible sort... Il faut attendre 1982 pour que Michael Morpurgo écrive le roman Cheval de guerre, adapté à l'écran en 2011 par Steven Spielberg. L'ouvrage de Jean-Michel Derex redonne sa place à l'animal et fait découvrir la Grande Guerre de manière complètement nouvelle : en racontant les liens profonds qui ont uni L'homme à l'animal dans l'horreur de ces quatre années de conflit.

12/2018

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Déportation

La petite fille du passage Ronce

"Promets-moi de dire au monde ce que des hommes ont été capables de faire à d'autres " . Telle a été l'espérance formulée par Fanny quelques heures avant son assassinat dans les chambres à gaz d'Auschwitz-Birkenau. Aujourd'hui, sa jeune soeur Esther tient sa promesse. Dans les années 1930, sa famille fuyant l'antisémitisme polonais, migre vers la France et s'installe passage Ronce, quartier de Belleville. C'est là qu'Esther grandit avec ses cinq frères et sa soeur, dans ce quartier populaire, avec ses marchés, ses rues poussiéreuses, ses échoppes de cordonniers et de tailleurs. Une existence modeste mais heureuse qui bascule en mai 1940. Il y a d'abord l'arrestation de son frère Marcel puis celle de Samuel, envoyé à Drancy. La rafle du Vel d'Hiv les 16 et 17 juillet 1942 est un coup de hache. Esther ne reverra jamais ses parents. Elle se réfugie chez une gardienne, réussit à gagner la zone libre, revient à Paris où elle est finalement arrêtée lors d'un contrôle d'identité puis internée au camp de Drancy. Birkenau : Esther est rasée, tatouée, on lui assigne une baraque, un kommando. L'enfer commence : le travail forcé, le froid, la promiscuité, les coups, la maladie, la faim. Et la mort, partout. Soixante-quinze ans après la libération des camps, Esther continue de faire vivre la mémoire des siens et d'honorer la promesse faite à sa soeur. La Petite fille du passage ronce est ce récit, mais aussi un projet historique et littéraire différent. Avec la complicité d'Isabelle Ernot, il s'ouvre comme un diptyque : le témoignage est suivi par un dialogue avec les disparus, par des lettres, à sa soeur Fanny et à sa mère Gela, ou encore lors d'une déambulation sur son chemin d'écolière entre Ménilmontant et Belleville. Le récit revient sans cesse vers ce passage Ronce, disparu, qui n'existe plus qu'ici : en cette stèle de mots, vivace et émouvante.

04/2021

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Poésie

De l'obscure étincelle. Nouvelle poésie d'expression française

Au-delà des sentiers escarpés et quelquefois lumineux de sa propre création, le rôle du poète est celui du sourcier qui fait jaillir à l'air libre ce qui recelait déjà d'une abondante vie souterraine. Découvrir des poètes est encore plus mystérieux que l'exercice de l'écriture. Poètes en mouvement, dont le creuset des mots lance des appels comme une traînée d'éclairs défiant l'emprise du ciel sur nos désirs. Je n'ai jamais cru dans les catégories au sens étroit du terme, ce ne sont que des vues "domestiquées" de l'esprit, qu'elles soient poétiques ou autres. Ainsi, cette anthologie de voix actuelles et vitales de la poésie francophone inclut aussi bien de très jeunes auteurs que d'autres qui le sont moins, du simple au double d'un point de vue comptable. Poètes au coeur même des bonds secrets, introspection et conquête de sonorité, d'espace. A travers l'aventure de six poètes, hommes ou femmes, de provenance variée, qu'elle soit régionale en France ou d'ailleurs (Liban, Iran), la singularité de la parole est la vraie sève qui ravage et nourrit la vision. Sonder ces six êtres à travers le miroir de leur poétique et d'un ensemble de textes souvent inédits. Les oeuvres sont en formation pour la plupart, plus assurées pour d'autres, possédant malgré tout une communauté de rêve, de révolte et d'amour absolu. Amour du mot, mais aussi défiance vis-à-vis du sens commun, besoin de vie plus réelle qui se manifeste par le voyage des sens exaltés ou ténébreux. On retrouve souvent un lyrisme où la rupture artificielle entre la poésie et la prose n'existe plus. Poésie rarement dupe du chant des sirènes et de, la gloriole littéraire. Artisanat de flèches et d'étranges instruments pour accompagner le regard sublime et fragile de la vie...

12/2004

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Sports

Eleveurs. Femmes et hommes de cheval

A travers l'itinéraire de treize éleveurs de chevaux de course exerçant en France, divers par leurs âges, leurs apprentissages, leurs parcours, leurs manières de travailler et leurs objectifs, Anne Konitz-Hoyeau nous invite à découvrir ce métier si particulier. Chryss O'Reilly, Nicolas de Chambure, Hervé Morin, Miette Forien, PierreTalvard, Anna Sundström et les autres décrivent dans le détail et avec beaucoup d'émotion leur rapport à l'animal, leur quête du futur crack des champs de courses, leurs rêves et leurs difficultés, pour une plongée inédite au coeur de l'univers de ces femmes et hommes de cheval Ils nous ouvrent grand les portes de leurs haras, dévoilant un monde de professionnels passionnés, celui des courses de galop, très exposé et pourtant peu exploré. On ne trouve pas deux trajectoires identiques chez ces éleveurs. Pour ceux qui n'avaient aucun lien dans le milieu, le parcours a été parfois complexe : ils ont pu enchaîner les métiers de garçon de voyage, garçon d'écurie, garçon de cour, lad voire cow-boy ! D'autres ont appris le geste agricole au contact d'animaux différents tels les bovins, les chevaux de selle, les trotteurs et même les bisons. Le rapport des éleveurs au temps est singulier, avec la succession sans cesse renouvelée des sélections, saillies, naissances, sevrages, préparations, ventes, course... La projection dans l'étape suivante est permanente, les entraînant dans un rythme effréné. Certains le vivent en ayant le sentiment de vieillir plus vite que la plupart, parce que le temps défile sans leur laisser le loisir de se retourner, alors que d'autres pensent qu'à l'inverse les éleveurs restent "verts" parce que chaque année renaît l'espoir, une sève qui monte en soi...

09/2019

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Littérature étrangère

Gentlemen

"Il ne faut pas essayer de ménager les sentiments des gens car à être trop gentil on fait fausse route, et puis ne pas essayer d'être un gentleman du tout, c'est beaucoup plus gentleman que d'essayer et de rater ! Ce don, cette grâce, ou cette vertu, ne réside pas tant dans la conduite que dans la connaissance ; non pas tant en se préservant de ce qui est mal, qu'en sachant précisément ce qui est droit". Dans "Gentlemen", un essai écrit en Amérique, en 1888, Robert-Louis Stevenson s'attache à étudier le concept si british du gentleman. Celui qui représente en quelque sorte l'homme idéal, "l'homme qui, dans chaque circonstance de la vie, sait ce qu'il faut faire et comment le faire élégamment". Avec quelques exemples historiques à l'appui, son expérience personnelle et une bonne dose d'ironie spirituelle, Stevenson aborde la dimension sociale autant que morale de ce sujet dont la distinction constituera l'essence même. Dans le texte "Sur quelques gentlemen dans la fiction", écrit et publié à la suite du précédent, Stevenson se penche sur quelques personnages de théâtre ou de roman, nés de l'imagination de Shakespeare, Fielding, Dickens et Thackeray, et nous montre que chez eux les figures de gentleman ne sont pas toujours marqués d'une "qualité d'aptitude exquise", sans que cela nuise à leur force littéraire. À ces deux textes pleins de sève et d'érudition malicieuse, qui étaient inédits en français, nous avons joint de la même veine "Lettre à un jeune gentleman" qui se propose d'embrasser la carrière artistique, et la "Philosophie des parapluies", le premier essai théorique de Stevenson (1871) où l'humour s'allie pertinemment à l'analyse.

11/2013

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Animaux, nature

Nos chasses africaines. cinquante ans de safari Congo, Tchad, Soudan, Cameroun

Arrivé à Brazzaville en 1957, Pierre Caravati fut tout de suite passionné par la grande chasse. Après avoir guidé quelques amis, il en fait son métier au Congo, en Centrafrique, au Tchad, au Gabon, au Soudan et en Tanzanie. Au soir d'une vie riche en souvenirs, il fait revivre 50 ans de chasse et de brousse. On croise ainsi de grands chasseurs (dont le président Giscard d'Estaing et le duc d'Orléans) et de quelques figures majeures de guides: Henri Eyt-Dessus, Omer Pessègue, Franck Maës, Christian de Tudert, Michel Coatmellec, Gérard Pasanisi, François d'Elbée, Luis-Pedro de Sa é Mello, Michel Fusil ou Tony Sánchez-Ariño. Nombreuses photos en couleurs. Extrait "Au petit matin, il ne fait pas encore jour, nous prenons le petit déjeuner dans le boukarou face au Faro. Les hippopotames qui viennent des gagnages, rentrent dans l'eau et s'interpellent bruyamment. Cela fait dix jours que nous cherchons les élands sans résultat. "Le troisième jour nous avons croisé la piste de deux mâles vers 7h du matin. Le terrain relativement mou marquait parfaitement, les traces étaient de la fin de la nuit. Deux à trois heures de retard sur un terrain facile, c'était faisable. Nous pistons le plus rapidement possible, Barbé et Bouba, les pisteurs, devant, Jean-Louis et Antoine les chasseurs, derrière. Les baguettes des pisteurs tendues vers les traces montrent la direction des élands. Ils marchent rapidement, ne mangent pas, la savane arbustive est fraîchement brûlée. Vers 10h, nous atteignons une zone vallonnée, brûlée depuis le début de la saison sèche et les arbustes offrent aux élands de belles repousses fraîches. Les élands ont ralenti, cueillant de-ci de-là des feuilles et des bourgeons, cassant avec leurs cornes de grosses branches pour atteindre quelques feuilles certainement meilleures que les autres. La sève suinte encore, nous approchons."

04/2018

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Poésie

Sol absolu. Le Quatrième état de la matière. Corps corrosifs. [Approches de la parole . Nouvelle version, [extraits , avec un essai d'autobiographie inédit

«Ce que cherche ma parole sans cesse interrompue, sans cesse insuffisante, inadéquate, hors d'haleine, n'est pas la pertinence d'une démonstration, d'une loi, mais la dénudation d'une lueur imprenable, transfixiante, d'une fluidité tour à tour bénéfique et ravageante. Une respiration. Classer, isoler, fixer ; ces exercices menés à leur somnolente utilité, nous voici mûrs pour l'insomnie de la genèse. Tous ces chemins que j'emprunte débouchent sur quelque impossible où seul l'exercice vertical de la parole maintient le mouvement : menace, bonheur et perte. Et nulle part de terme qui résoudrait, qui rassurerait. Rien que ce mal étroit, rien que ce large qui excède. On ne peut clôturer la poésie : son lieu central s'effondre en lui-même, en une compacité qui se consume, qui se troue. Silence infondé où, contre toute preuve, s'avance encore une fois la parole fragile, la parole scandaleuse, la parole écrasante, la parole inutile. [...] Ecrire un poème qui ne serait pas un relevé de traces, traduction ou mise en forme, décruage des différentes couches du vécu, de ses arborisations prodigieusement entremêlées - écriture d'une lecture à un autre niveau -, mais croissance et mouvement simples, issus de nul centre et de nul commencement, ses branches, ses feuilles, ses fruits n'étant pas là pour renvoyer à autre chose, pour symboliser, mais pour conduire la sève et la vivacité de l'air, être leur bourdonnement et leur activité, nourriture et ensemencement. Et la lecture ne serait plus déchiffrement d'un code, réception d'un message ; il ne s'agirait plus de lire de son poste d'observation prudemment extérieur, mais de se couler dans le cheminement imprévisible qui est, d'un même geste, le mouvement et ses lois, la différence et l'identité, la forme qui se construit et se défait. Lire et écrire : accueillir, aller avec, creuser, respirer, jaillir.» Lorand Gaspar.

10/1982

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Littérature française

La vallée de l'ombre

" Eliézer se leva. En s'appuyant au mur, il quitta la pièce, fit quelques pas dehors, vacillant dans le vent glacial, bousculé par le chien qui frémissait de joie, lui léchait les mains et courait en tous sens. Derrière la maison, il s'adossa au mur et son regard embrassa la colline, les murets de pierre qu'il avait si souvent escaladés d'un pied agile, les silhouettes sombres et tordues des oliviers où s'accrochaient encore quelques feuilles sèches. Une phrase du livre de Job monta à ses lèvres craquelées par la soif : " "L'arbre conserve un espoir, une fois coupé il peut renaître encore et ses rejetons continuent de pousser." " Une volonté de vivre jaillissait des profondeurs de son être et l'envahissait tout entier, comme la sève nouvelle qui court jusqu'aux extrémités des branches. La nature qu'il connaissait si bien lui murmurait son cantique d'espérance : derrière les apparences de la mort couve le feu de la vie ; et un matin, les bourgeons éclatent sur le bois qu'on croyait sec et les jeunes pousses viennent reverdir la terre nue et aride. " Dans un petit village de Galilée, un jeune homme est atteint d'une maladie incurable. À mesure que s'étend sur lui l'ombre de la mort, les sentiments de ceux qui l'entourent se révèlent ; entre amour et révolte, trahisons et amitiés, doute et fidélité se tisse une attente, celle de Jésus de Nazareth qui pourrait le guérir. Mais arrivera-t-il à temps ? Ce récit, clair et profond, est aussi une réflexion sur l'angoisse qui nous étreint devant l'approche de la mort et la souffrance, sur le pardon et l'amitié, la naissance du sentiment amoureux et la grâce qui, un jour imprévu, peut traverser toute vie.

05/2002

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Religion

Les vérités chrétiennes

" Nous constatons aujourd'hui un phénomène inouï : la civilisation chrétienne, jadis triomphante et maîtresse de l'univers jusqu'à lui avoir imposé son calendrier, semble s'effacer. Chose incroyable, le christianisme est devenu incompréhensible au monde moderne qu'il a pourtant enfanté. " Ceux des chrétiens qui restent croyants sont rarement capables d'expliquer aux incroyants le contenu des vérités chrétiennes. D'ailleurs, certains pratiquants se révèlent à l'usage bien davantage déistes à la Voltaire que disciples de Jésus de Nazareth. Le christianisme institutionnel s'est profondément "déchristianisé", vidé de sève tel un arbre creux. Un jeune Français est aujourd'hui le plus souvent incapable de comprendre ce que signifient une "Annonciation" ou une "Assomption" entrevues au Louvre, ou ce qu'exprime le portail de la cathédrale qu'il ne peut éviter de voir pour cause de tourisme culturel. " Quand je parle de "vérités chrétiennes", je parle des " dogmes ", des "mystères" qui expriment la vérité des croyants ; je ne prétends point que ces idées soient vraies, ni qu'elles soient fausses. Étant donné l'état général de l'opinion à ce sujet, sa profonde inculture en ces domaines, cet essai ne se veut pas de vulgarisation, mais de divulgation. " Je suis un chrétien d'après l'athéisme de masse, dans lequel j'ai été moi-même élevé. Je dois à ces circonstances de pouvoir regarder comme de l'extérieur les vérités particulières à chaque Eglise - catholique, protestante, orthodoxe - et celles qui leur sont communes. Car je me ressens comme un chrétien de l'Église "indivise", d'avant les divisions. " Même s'il est empli d'empathie pour le christianisme, ce livre n'est pas un catéchisme. Il veut s'adresser à tous : l'athée militant, l'indifférent curieux, le chrétien désorienté, le croyant d'une autre "religion", pour leur rendre compréhensibles les "noms de la tribu" devenus inaudibles. " J.-C. B.

01/2004

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Littérature française

Confessions d'un homosexuel à Emile Zola

[...] mes lèvres brûlent de la volupté qu'on y a bu, ma poitrine est livide de baisers qui sont presque des morsures, dans mon corps a coulé tant de sève humaine qu'elle suffirait pour créer en peu de temps un peuple nombreux ! [...] l'idée qu'en goûtant le fruit défendu nous jetons dans le néant et la mort des êtres qui un jour seraient légion ne suffit-elle pas d décupler la joie des voluptés qui furent la gloire de Sodome ? [...] Pour ma part j'y contribue et n'en veux ressentir aucun remords ! C'est avec cette défense audacieuse du droit à la différence et à l'amour homosexuel que se terminent les parties inédites des Confessions qu'un jeune aristocrate homosexuel italien anonyme a envoyées d'abord à Emile Zola en 1889, puis une suite au docteur Saint-Paul en 1896. Quel cheminement intérieur parcouru par celui qui se disait atteint, dans les premières pages, d'une "affreuse maladie de l'âme" ! La découverte exceptionnelle du manuscrit de la longue lettre adressée au médecin et des parties censurées de la lettre à Zola révèle que les éditions successives sont non seulement amputées de près de la moitié du récit de l'Italien, mais qu'il a aussi été. remanié. Le sens des Confessions en a été changé pour le conformer aux théories du premier à les publier, le docteur Saint-Paul. Cette censure des propos les plus audacieux et les plus originaux désamorce l'intention de l'auteur de ces Confessions et leur portée politique et poétique - leur force agissante. Cette édition, enrichie de nombreux documents inconnus et du fac-similé de la lettre, présente pour la première fois le texte.dans son intégrité et son intégralité, un inédit. Ainsi rétabli, son éloquent et passionnant témoignage fait rayonner une vision singulière et heureuse de l'humanité.

11/2017

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Religion

Regards sur l'Evangile de saint Jean

Jean Bodson, jésuite belge, converti à l'âge de 18 ans. Il anime des retraites de foyers, de prêtres et de communautés religieuses. Il a perdu la vue en 1973. On ne connaît guère d'écrit dont la sève nourrisse tout à la fois le coeur et l'esprit, sans privilégier l'un au détriment de l'autre. L'ouvrage du Père Jean Bodson veut se ranger dans cette gamme très rare où la pensée naît du coeur et la parole d'une contemplation assidue. Peu d'hommes auront trouvé à ce point leur "demeure" dans la lecture et la relecture de ces quelques feuillets d'Evangile. Commentée dans des prédications et retraites, cette évocation de saint Jean s'appuie sur une vision théologique dont la présence est partout sous-jacente. L'ampleur du commentaire dilate les versets dans une ouverture croissante à la vie de Jésus, de l'Esprit et du Père. La rédaction de ce livre est le fruit d'une fraternité ecclésiale. Inspirées par la prière et la rencontre de personnes ou de groupes, recueillies dans la mémoire et répétées sans cesse dans la nouveauté de l'Esprit, ces pages sont la fécondité des croyants soumis à l'écoute d'une Parole qui les dépasse. Dieu s'y donne comme le Vivant, le Verbe fait chair. L'âge venant, le Père Jean Bodson a connu l'épreuve de la cécité. Grand lecteur, il est devenu par le fait même auditeur. Sa méditation d'abord enregistrée dans le silence d'un bureau, fut retranscrite par des personnes amies. On trouve ainsi recueillie la vie d'un homme qui voulut vivre dans le souffle du Saint-Esprit. En ce nouveau témoin, on retrouvera l'espérance des chrétiens de tous les temps : un souffle, une vie, une mystique.

01/1976

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Pédagogie

Diversifier son enseignement pour (mieux) differencier. des propositi ons pour les degres secondaire

Vivre sa pratique professionnelle dans des classes plus en plus hétérogènes, nécessite de questionner l'enseignement dit "traditionnel" où "l'enseignant·e fait cours". Et si diversifier son enseignement constituait un pendant essentiel à l'hétérogénéité ? Et si varier ses pratiques amenait nombre d'avantages ? Cet ouvrage propose des conseils fort utiles à l'enseignement secondaire : des pratiques testées, articulées avec les résultats de la recherche en éducation. La première partie de l'ouvrage expose des notions et un cadre de base pour l'enseignement différencié en vue d'une école inclusive : apprendre à connaître ses élèves, considérer la différence sous de multiples perspectives. Les huit chapitres de la deuxième partie mènent à la (re)découverte de différentes pratiques pédagogiques. Illustrées par des exemples de mises en oeuvre, ces pratique permettront aux enseignant·e·s (chevronnés comme en formation) de faire le point sur les défis de l'école inclusive en offrant des pistes d'actions concrètes.

03/2023

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Mathématiques CE1

Pour comprendre les maths CE1. Fichiers de l'élève 1 et 2 + Mémo + Pages matériel, Edition 2023

- Un travail approfondi sur la numération pour faciliter la mémorisation et la mobilisation des connaissances. - Un travail spécifique sur la comptine numérique (petite et grande) pour comprendre sa régularité et faciliter le passage à l'écriture chiffrée. - Toutes les modalités de calcul abordées pour mémoriser des faits numériques et les automatiser. - La résolution de problèmes au coeur des apprentissages, en passant par des "problèmes-modèles" . - Un lien régulier vers un exercice numérique pour s'entraîner autrement. Le fichier de l'élève (Tome 1 et Tome 2) - Des leçons en 3 étapes : - Rituels quotidiens : le calcul mental et un petit problème à résoudre à l'oral. - Phase de découverte en collectif qui s'appuie sur la manipulation préparatoire, parfois à partir de matériel. - Phase d'entraînement en autonomie. - Toutes les 2 leçons, un exercice de rebrassage d'une leçon précédente pour réactiver les compétences et un exercice pour chercher plus ludique. - Des pages "Problème" pour un travail spécifique sur les typologies à partir d'un problème de référence. - A chaque demi-période, des exercices pour évaluer les acquis. - A la fin de chaque période, une page "Je cherche" pour continuer à s'entraîner en s'amusant.

02/2023

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Comics Super-héros

Marvel Rarities : L'intégrale 1961-1971 (T01)

Vous cherchez des comics de super-héros vintage qui sortent des sentiers battus ? Vous avez trouvé ! Découvrez les aventures du Gardien, du Docteur Fatalis et de Dr Druid, à l'époque où il s'appelait encore Dr Droom ! Ici, les monstres géants, le cosmique et le surnaturel se mélangent ! Cet album rare revient sur une période où Marvel laissait libre cours à la fantaisie de ses auteurs dans des "back-ups", des histoires courtes se situant à la fin des revues Amazing Adventures, Tales of Suspense ou encore Silver Surfer. La majorité de ces aventures, encore jamais publiées en France, sont le fruit de l'esprit de Stan Lee, Jack Kirby, Gene Colan et d'autres légendes des comics !

03/2022

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Informatique industrielle

Scrum pour les nuls. 2e édition

Un livre unique pour découvrir les techniques Agile et le développement rapide d'application (le RAD). Scrum pour les Nuls est un livre pédagogique qui vous permettra d'effectuer la transition du développement d'un projet qui utilise une méthodologie traditionnelle vers le framework Agile. Scrum est l'élément indispensable pour relier de manière transparente et efficace tous les éléments d'une chaîne et arriver à un produit final qui correspondra parfaitement aux besoins initiaux. Au programme : Plongez dans Scrum : Commencez par une découverte générale de l'infrastructure Scrum, des principes agiles et des valeurs fondamentales Pourquoi Scrum rapporte gros : Voyez ce que Scrum apporte au pilotage de projet comme aux équipes de développement. Mise en route : Planifiez votre premier projet Scrum, concevez la feuille de route et apprenez à bien constituer votre équipe de développement. Faites des sprints : Exploitez à fond le concept de sprint, et apprenez à planifier et réviser vos sprints et à en tirer le maximum. Scrum est versatile : Voyez comment Scrum convient au développement de logiciel, à la production de biens matériels, au secteur tertiaire, à la justice, à l'éducation et à l'édition. Boostez l'efficacité en entreprise : Adoptez Scrum pour gérer des gammes de projets dans l'informatique, les ressources humaines, la finance, et bien d'autres secteurs. Votre Scrum personnel : Voyez comment Scrum peut vous aider à planifier .

04/2023

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Littérature française

Le poids de l'héritage

Ignace et Rose-Josèphe constituent un couple mixte venu de la France Hexagonale, récemment débarqué dans une île francophone des Antilles. La généalogie concernant ces deux personnages (Rose-Josèphe, arrière-petite-fille d'esclavagiste, Ignace, métis, produit du mélange entre blanc européen et arrière-petite-fille d'esclave) se révèle problématique, une fois que ces derniers ont découvert la société créole dans laquelle ils ont commencé à évoluer. Un jour, lors d'une de leurs promenades à la Pointe-Allègre, ils tombent par hasard sur une violente manifestation, se déroulant sur ce site historique, entre les eurodescendants et les afrodescendants, à propos d'une stèle témoin de la mémoire, d'un côté glorieux pour les représentants des dominateurs, de l'autre douloureuse pour ceux des dominés. Quatre voix interviennent à tour de rôle, pour présenter chacune, son point de vue sur ce différend. La quatrième, celle d'une petite fille, plonge les adultes, de tous bords confondus, dans la réflexion, alors que Rose-Josèphe et Ignace se trouvent happés par une instabilité destructrice, à tous les niveaux, pour eux qui étaient loin de soupçonner l'existence d'un tel conflit permanent dans cette société. Ils ressentent tous les deux la nécessité de partir en quête de leur passé, d'abord ensemble, puis chacun de son côté. Le couple va-t-il subir les effets négatifs de la destruction ou bien parviendra-t-il à se reconstruire comme aux premiers jours de son amour ? Sera-t-il apte à récolter au terme de ses démarches initiatiques, des compétences lui permettant de jouer un rôle à l'échelle de l'Humanité, ou bien va-t-il se laisser noyer par les problèmes découlant de l'héritage génétique de chacun ? Quel sens le bonheur prétendra-t-il conserver pour ces personnages qui ne cesseront d'évoluer tout au long du roman ? A travers cette saga, le lecteur se voit conduit vers un voyage qui dépasse les limites de la Caraïbe, pour s'étendre à l'Europe, l'Afrique, l'Amérique, et aboutir à l'Univers avec en apothéose, la prise en considération de l'Humanité.

10/2019

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Musique, danse

Le dictionnaire des chansons de Claude François. Avec 1 CD audio

Rien ou presque n’a été dit ; comme si tout avait été caché, dissimulé. Oui, Claude François n’est pas qu’un chanteur à paillettes des seventies, un blondinet-bondissant pour minettes débiles avec des refrains idiots. Sur l’art qui a fait connaître cet artiste, la matière première qui nous l’a fait connaître, personne, quasiment avant le présent ouvrage, n’a, expliqué son travail. Nous ne savions pas à quel point son inspiration, son flair ont puisé dans le meilleur du répertoire anglo-saxon, ce qui donna chez lui d’excellentes versions françaises n’ayant pas à rougir, contrairement aux idées reçues, devant l’original. Mais aussi, pourquoi n’a-t-on jamais su que c’était un vrai musicien, un jazzman qui savait de quoi il parlait quand on causait rythme ternaire. Et ses textes, qui parlent de l’enfance, de l’écologie, de la peine de mort, du mal de vivre, de la Guerre Froide et bien sûr, de l’amour : rien. Pourquoi n’a-t-on jamais su, qu’en écoutant plus de 70% des chansons de cet artiste nous entendions – bien arrangés et produits – du Ray Charles ou du James Taylor ? Pourquoi ignorions-nous à ce point, et sans l’ombre d’un doute que, sans le savoir, nous fredonnions des mélodies d’Erroll Garner, de Stevie Wonder, de Glen Campbell ou de Jimmy Cliff ; que nous savourions du Cat Stevens comme du Michael Jackson ou encore du Bob Marley ? Pour les Everly Brothers, Trini Lopez, les Four Tops et les Supremes de Diana Ross on a su, un peu. En effet, c’était tellement gros que les identités des adaptations que fit Claude François de leurs titres, ainsi de Belles, Belles, Belles, Si j’avais un marteau, J’attendrai ou C’est la même chanson, ne pouvaient passer inaperçues. Ce qui permit de fournir un involontaire alibi aux pourfendeurs de l’artiste ; ces petits arbres qui cachent la forêt, là où, au fond des sillons noirs des 33 tours se nichent, comme timides et calfeutrés, des chefs-d’oeuvre inconnus.

03/2013

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Photographie

Diane Arbus

A Londres, en janvier 2005, l’exposition consacrée à la photographe Diane Arbus s’achève en gloire. La presse entière acclame ce travail longtemps jugé dérangeant, voire « pervers » comme le disait Susan Sontag. Les collectionneurs s’arrachent les tirages à prix d’or : « Boy with a toy grenade in his hand », cliché légendaire, se vend à 350.000 dollars. Nan Goldin, Steven Meisel ou Cindy Sherman sont les disciples de ce style noir et blanc, au format carré sans concessions, parfois dévoyé entre le « porno-chic » et le trash. Il manque quelqu’un pour le happy end. Diane Arbus n’est plus là pour savourer la revanche sur le milieu frelaté de la mode où les directeurs artistiques l’exploitaient au rabais. En juillet 1971, à l’âge de 48 ans, un jour de moite chaleur new-yorkaise, un ami la trouve les veines tranchées, dans sa baignoire. Diane Arbus, née Nemerov sur Central Park West, petite fille gâtée de l’upper-class juive américaine, puis mère de famille se levant à 5 heures du matin pour courir les cirques ou les asiles psychiatriques, est une artiste en photographie. Passée par la photographie de mode, travaillant pour Condé-Nast, Harper’s Bazaar ou Vanity Fair, fréquentant Richard Avedon et Irving Penn, elle consacre son temps aux frivolités qu’on maquille. Elle s’émancipe vite, se brûle au contact des damnés de la ville. C’est l’une des premières, sinon la seule avec Lisette Model, à saisir les ombres errantes de Manhattan : elle saisit au vif avaleurs de sabre, femmes à peau de serpent, nudistes militants, aliénés hilares, géants, jumelles sibyllines au regard de glace, photographiés au flash dans des hôtels miteux ou des recoins hors la loi de Central Park. Le Barnum américain, côté coulisses. « Je suis née tout en haut de l’échelle, et depuis toute ma vie, j’en ai dégringolé aussi vite que j’ai pu » disait-elle. Alors, comment rester intacte quand l’ambition d’une artiste est de traverser le miroir des apparences. Au risque de le briser. Se briser, aussi.

09/2009

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Histoire internationale

La petite fille au manteau rouge

Lorsqu'en 1993, Roma Ligocka assiste, sur invitation du maire de Cracovie, à la projection de La Liste dé Schindler de Steven Spielberg, elle reste pétrifiée devant la célèbre scène où une petite fille en manteau rouge traverse, tache de couleur solitaire, le paysage dévasté du ghetto de Cracovie. "" C'est moi ! Cette petite fille, c'était moi! " Car elle aussi portait un manteau rouge dans le ghetto quand, avec sa mère, elle cherchait à survivre malgré la faim, malgré le froid, malgré la maladie et les SS qui tuaient hommes, femmes, enfants au moindre prétexte. Le film sera le déclic qui permettra à ces souvenirs refoulés depuis cinquante ans de remonter à la surface, et à Roma Ligocka de se libérer un tant soit peu des cauchemars qui la hantent. Née juive dans une famille. aisée et unie, elle fut enfermée avec les siens dans le ghetto en mars 1941, à l'âge de trois ans. Comme des dizaines de milliers de Juifs, pour qui la seule perspective était la déportation et la mort. Ayant réussi à s'évader avec sa mère en 1943, les cheveux teints en blond, elle connut la clandestinité, les fausses identités et la fuite continuelle d'une cachette à une autre, l'abnégation et la générosité des uns, la mesquinerie meurtrière des autres. Ayant survécu à la Shoah, Roma Ligocka raconte ce que fut la griserie éphémère de la Libération, et le couvercle de plomb que le stalinisme ne tarda pas à poser sur une Pologne exsangue, mais ivre de liberté. Devenue décoratrice de théâtre et peintre, elle livre ici un témoignage déchirant sur cette enfance ravagée et cette jeunesse sacrifiée. C'est un cri de douleur, mais aussi d'espoir, car Roma Ligocka est la preuve vivante qu'on peut se reconstruire pour peu qu'on récuse à la fois la haine et l'oubli. La Petite Fille au manteau rouge a été publié dans douze pays, y compris la Pologne et l'Allemagne, où il a x été salué comme un chef-d'œuvre et a connu un succès considérable.

01/2005

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Histoire du cinéma

Objectif mer. L'océan filmé

De "La Vague" d'Etienne-Jules Marey à "Titanic" de James Cameron, du cinéma muet des années 1920 aux "Pirates des Caraïbes", en passant par "L'Or des mers" de Jean Epstein et "Les Dents de la mer" de Steven Spielberg, la mer est l'un des sujets de prédilection du 7e art. Cela s'explique aisément : les premiers "cinématographistes" ayant pour mission de capter des sujets les plus "mouvementés" possibles pour satisfaire un public de plus en plus exigeant, les metteurs en scène réadaptèrent l'ancienne iconographie de la lanterne magique, qui raffolait déjà des thèmes marins - naufrages, tempêtes, voyages... -, et les nouvelles images animées et photographiques, apparues à la fin du XIXe siècle, permirent aux spectateurs-immobiles de voyager à travers le monde, sur les eaux les plus lointaines - un privilège extraordinaire pour des millions de personnes n'ayant jamais quitté la terre ferme. Source d'inspiration, la mer est aussi objet d'analyse pour les cinéastes de tous temps : ils se l'approprient pour s'en servir de décor, voire même en faire un personnage à part entière. La mer fascine ainsi par son immensité, sa dangerosité, sa faune et sa flore, les mystères de ses profondeurs. Elle est tout à la fois un sujet d'émerveillement et de peur, et le cinéma a permis à chacun d'explorer ses craintes et fantasmes enfouis d'une façon très spectaculaire. Aujourd'hui encore, la mer est au cinéma un sujet de sidération, d'effroi, de lutte pour la vie, de passion violente, d'amour, de politique, de fortes inquiétudes écologiques. Elle symbolise la liberté et le huis-clos, de même que la fragilité, tout en apparaissant impitoyable dans sa masse et sa sauvagerie. Par son mouvement continu, la mer est ontologiquement cinématographique. Elle s'est pleinement révélée à tous, dans sa splendeur, sa diversité et sa - presque - totalité, grâce au cinéma. Cet ouvrage de référence réunit plus de 275 illustrations - extraits de films mais aussi affiches, photographies ou éléments de dioramas, costumes et scripts, objets techniques, etc. - accompagnées de contributions des meilleurs spécialistes, pour une exploration complète de ce thème abyssal.

12/2023

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Poésie

Marin à terre. Suivi de L'Amante et de L'Aube de la giroflée

Quiconque, à dix-huit ans, n'a pas connu l'irrépressible nécessité de secouer son destin, vivra dans la norme, comme s'il n'était que sa propre doublure. Il y a toujours une prise de risque initiale, absolue, pour accéder à soi. Ainsi Rafael Alberti, en 1920, au sortir de l'adolescence, s'engage-t-il tout entier : " Je voulais seulement être poète. Et je le voulais avec fureur. " De ce pari, chimérique entre tous, il ne reviendra plus. " Mon terrible, mon féroce et angoissant combat pour être poète avait commencé, " notera-t-il dans son autobiographie, insistant sur cet acharnement à se réaliser poète, mais n'accordant aucune attention au credo de la prédestination poétique. La publication des trois recueils composés pendant cette période décisive permet d'affirmer que chez Alberti la volonté n'a pas brimé la grâce. Eclate au contraire dans ces pages un étourdissant plaisir de jouer avec les mots, avec les images ; et passe l'insouciante liberté de qui se tient à l'écoute de son chant originel. Même la sombre nostalgie qui semble l'inspiratrice première de Marin à terre doit faire place à la fougue de la création, à ce trop-plein de sève qui soudain s'émerveille aux rythmes de ses mélodies. Chaque poème, en lisière du réel et des songes, dessine sa ligne de fuite, son désir, ses secrets. Le poète perçoit, avec une évidente jubilation, l'émergence de sa voix. Déjà virtuose, il célèbre, par delà l'univers maritime de son enfance au Puerto de Santa-Maria, l'immense territoire poétique qui affleure au fond de ses yeux. Et, pour l'heure, il ne célèbre que cela. " Ici nul ne vend rien de rien ", proclame-t-il. Pas de message, pas de mots d'ordre : une fête de sonorités, de couleurs, un élan vigoureux pareil à la course du soleil en été, un bain radieux de poésie pure.

03/2012

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Vins, alcools, boissons

Des vins, des hommes et des émotions. Souvenirs d'un amateur de grands crus

Voici un ouvrage rare sur les plaisirs, les découvertes, les mystères de la dive bouteille. Le vin n'existe que si on le nomme. La langue des mots fait vivre l'or rouge, blanc ou rosé. Tout au long de trente années passées de restaurants menés par de valeureux chefs aux vignobles de l'Hexagone et aux caves voutées où le jus de la treille murit dans la pénombre, Nicolas de Rabaudy, chroniqueur de gastronomie et de vins, s'est forgé une vaste culture du savoir-boire à travers des dégustations, des dîners, des rencontres. Avec des personnalités issues de l'univers des nobles flacons, propriétaires et châtelains comme les Rothschild, Alexandre de Lur Saluces, Aubert de Villaine (domaine de la Romanée Conti), Michel Delon, Jean-Michel Cazes, Jean-Claude Berrouet, May-Eliane de Lencquesaing, Jean-Eugène Borie, qui lui ont transmis l'art de bien déguster et la vérité des crus d'exception. Il y a au fil de ces pages quelqu'un pour vous initier : les sommeliers Philippe Bourguignon, Eric Beaumard, Olivier Poussier, Enrico Bernardo, Philippe Faure-Brac, les diacres du vin, et les collectionneurs comme François Audouze et Michel Chasseuil, mémoires des vins anciens. Plus on comprend le secret du verre, plus on s'approche de la sève, plus le plaisir vous saisit et le bonheur de boire est là. Ancien journaliste de spectacles à Paris Match, Nicolas de Rabaudy s'est orienté dans les années 80 vers la chronique de restaurants et de vins. Il a donné des articles au Figaro, au Journal du Dimanche, et depuis 2009, il collabore au site slate. fr fondé par Jean-Marie Colombani, ancien PDG du Monde. Auteur fécond, il a publié une vingtaine de livres sur l'univers des chefs étoiles, des grands restaurants et des vins de rêve qu'il suit pour Bettane Desseauve Médias. Ce dernier ouvrage très personnel rassemble ses souvenirs de gastronome oenophile.

01/2013

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Sciences

100 questions pour comprendre les phénomènes de la nature

Partez à la découverte des phénomènes de la nature qui nous entourent en 100 questions essentielles ! Peut-on expliquer ce qu'indique un cadran solaire, la formation des stalactites de glace, la nature des nuages et de la foudre, la couleur bleue des océans, l'apparition d'un arc en ciel, l'ascension de la sève dans les arbres, l'effet de serre de l'atmosphère, mais aussi l'origine du système solaire et de la vie ? La réponse est clairement oui, à l'aide d'explications simples, de schémas en couleurs, de photos, d'exemples pris dans la vie de tous les jours et de quelques formules apprises au collège. De nombreux encadrés historiques et anecdotiques viennent compléter l'ensemble. Sommaire : Partie I. La Terre en mouvement 1. Forme et dimension de la Terre (3 Q/R) - 2. Calendriers et cadrans solaires (2 Q/R) - 3. La preuve : elle tourne ! (3 Q/R) - 4. Se repérer en mer et sur Terre (4 Q/R) - Annexes (8 Q/R) Partie II. L'eau sur Terre 5. Un liquide extraordinaire (5 Q/R) - 6. L'eau sous pression (4 Q/R) - 7. Elle monte ! 4 Q/R) - 8. Comment s'approvisionner ? (4 Q/R) - 9. Les moulins (4Q/R) - 10. Des turbines à l'hydroélectricité (4 Q/R) - 11. Les déformations de l'eau (3 Q/R) - Annexes (10 Q/R) Partie III. Les phénomènes atmosphériques 12. Pression et altitude (3 Q/R) - 13. Condensation et vapeur d'eau (4 Q/R) - 14. Les précipitations (4 Q/R) - 15. Atmosphère et effet de serre (5 Q/R) - Annexes (8 Q/R) Partie IV. Lumières et couleurs 16. Déviation et absorption de la lumière (2 Q/R) - 17. La perception des couleurs (5 Q/R) - 18. La réfraction (4 Q/R) - Annexes Partie V. La vie sur Terre 19. Les origines de la vie (4 Q/R) - 20. Les bactéries et les virus (4 Q/R) - 21. L'arbre et la forêt (5 Q/R) - 22. La vie ailleurs ? (2 Q/R) - Annexes

09/2022

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Romans de terroir

Les noces de granite

Bien plus qu'un roman, c'est une belle et émouvante histoire d'amour digne de Roméo et Juliette... Celle de Faustina et d'Oraziu. Une histoire dans l'Histoire de la Corse, inspirée de faits réels, qui a permis à Francesca Weber Zucconi de dépeindre la société agro-pastorale de la première moitié du dix-neuvième siècle, de décrire avec force détails la vie, l'esprit, l'âme des Corses d'hier, tout en interpellant ceux d'aujourd'hui, et sans doute aussi ceux de demain. C'est cet " esprit vivant, infiniment prégnant, intemporellement inspirant, attaché aux rochers, vif jusqu'au coeur du roc ", qu'incarnent Faustina et Oraziu, et dont la narratrice, Culomba, affirme qu'il " ne peut s'éteindre " (pages 334). " En explorant leur histoire pour sonder les arcanes de leur destin et en refaire le périple, nous avons recueilli une quintessence d'eux, intimement mêlée au territoire, une sève originelle qui nous nourrit et nous vivifie. La langue qu'ils parlèrent est celle que nous parlons ; la terre qu'ils aimèrent est celle que nous aimons. Du peuple dont ils furent, nous sommes. Leur histoire nous a convoqués ; à présent, c'est avec la nôtre que nous avons rendez-vous, avec celle de ce pays auquel nous voulons oeuvrer, avec espérance, avec idéal, avec foi ". (p. 339). Ce roman, " Les noces de granite ", résonne ainsi tel " l'alerteur " face à l'évolution de la société corse contemporaine : une société qui se transforme et est appelée à se redéfinir dans un monde en mouvement, tout en résistant pour conserver et faire vivre ce qu'elle a de meilleur, ce qui fait " la Corse ". Ferment d'espérance, il glorifie et magnifie l'esprit de la " Corse éternelle ", qui vit et palpite jusqu'au plus profond du granite, qui ne peut pas et ne doit pas disparaître, qui doit continuer à " être ", à s'imaginer, à se réinventer.

09/2017

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Musique, danse

Le sens du son. Musiques traditionnelles et expression populaire

Des petits peuples du monde, Aborigènes, Pygmées, Inuit, Papous et autres autochtones, qui chantent encore leurs traditions orales, parfois quasi inchangées, parfois en plein déséquilibre, jusqu'aux nouvelles musiques de ceux qui tentent de ne pas laisser leur identité se faire submerger par les villes, les ghettos sociaux et économiques, les dictatures politiques, le broyeur de l'assimilation..., le panorama des musiques du monde est immense. Comment l'aborder ? Chaque peuple, chaque groupe, chaque communauté véhicule une musique qui plonge encore tant bien que mal en ses racines ancestrales pour y trouver la sève d'une expression propre, l'affirmation d'une différence. L'homme a chanté ou fait de la musique pour vivre, pour communiquer avec les siens, avec la nature, avec les esprits. Il a chanté pour garder la force et l'unité du groupe et le fil de son histoire, pour attiser sa mémoire. La musique a été son outil de travail, son arme de combat, son plaidoyer de justice, sa prière, son pardon, sa déclaration d'amour, son chant funèbre... Depuis plus de cent ans, les traces de ces musiques se laissent enregistrer, nous ouvrant les plus belles pages des histoires des peuples du monde. Apprendre à les écouter, c'est entrer dans ces livres d'histoire non écrits et essayer de comprendre leur enjeu humain, social, politique. A l'époque où des chanteurs populaires sont encore arrachés à l'histoire comme des bannières jetées au sol (au Chili, en Algérie, en Afghanistan...), il est important d'accorder à ces musiques l'écoute qu'appellent leurs réelles fonctions et le sens profond qu'elles véhiculent. Le succès discographique que rencontrent ces musiques ne s'accompagne pas toujours d'une réelle connaissance ; la séduction sonore, le goût de l'ailleurs indifférencié occultent parfois le contenu de ces chants et la fonction qu'ils remplissent. Étienne Bours s'attache dans cet ouvrage à enrichir l'écoute et la connaissance des peuples en éclairant le contexte dans lequel la musique est produite et entendue.

03/2007

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Comics Super-héros

Punisher : L'intégrale 1982-1987 (T02)

Le Punisher, un héros ? Même Frank Castle ne se considère pas en tant que tel ! Pour Daredevil et Spider-Man, il n'y a même aucun doute : le justicier n'est rien d'autre qu'un tueur assoiffé de sang, dont la cible de prédilection se trouve être des criminels. Ce qui est certain, c'est que l'histoire de Castle est compliquée et tragique et que sa croisade sanglante ne fait que commencer. Ce deuxième tome finit de présenter les épisodes de diverses séries (ici, Daredevil et Amazing Spider-Man) dans lesquelles Frank Castle a fait une apparition tellement remarquée, que Marvel lui a consacré une série en 1986, avant de le lancer dans sa première série régulière en 1987. Le tout dernier épisode de ce recueil n'a d'ailleurs jamais été publié en France !

04/2022

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Science-fiction

Aux douze coups de minuit

Un recueil de nouvelles fantastiques et de SF à la découverte de mondes pleins de mystères. Les Tales from the Past reprennent des textes fantastiques du 18ème et 19ème siècle. Souvenons-nous que l'écriture, à cette époque, n'était pas la même qu'aujourd'hui, de même que le style. Le fond des nouvelles rassemblées ici était propre à faire frissonner le public d'antan. De nos jours, avec les moyens de communications modernes, le terme de « fantastique » ou de « science-fiction » prend une autre signification, de sorte que ces écrits peuvent nous paraître légers et désuets, mais ils n'en gardent pas moins leur charme à la lecture.Avec des nouvelles de Emmanuel Delporte, Johanna Almos, Emilie Chevallier, Barnett Chevin, Christian Aubin, Wendy Daw, Maxime Jaillet, Xavier Thebault, Célie Guignery, Lilie Bagage, Kate Dau, AF Lune, Frédéric Livyns, Christophe Tréfeu, Barnett Chevin, Andrée Sodjinou, Tim Corey, Jean Bury, Béatrice Ruffié Lacas, Teddy Wadble, Rose Marie-Noële Gressier, Christine Penaux, Hélène Perrin Merelle, Sébastien Ducouret, Ruwan Aerts, Christophe Olry, Françoise Grenier Droesch, Guillaume Dalaudier, Wendy Daw, Wilfried Renaut, Olivia Billington, Alexis Piat, Steve Martins, Samantha ChauderonPlongez-vous sans plus attendre ce recueil de nouvelles et découvrez les mondes mystérieux des otherlands !EXTRAIT DE Opération Hell- Mes chers enfants, l'heure est venue pour moi de vous révéler certaines choses de mon passé. Je pense que vous êtes assez grands maintenant pour comprendre ce qu'il m'est arrivé lorsque j'avais trente ans. Matthew Picton avait réuni toute sa famille autour de lui. Il savait qu'il vivait la dernière nuit de sa longue existence. Transmettre son histoire lui était dorénavant devenu une nécessité. Il espérait qu'il aurait assez d'énergie pour réaliser son ultime volonté. Georges était assis sur une chaise à proximité de son lit tandis qu'Ambert et Théodore le regardaient depuis le chevet. Denise, sa femme, pleurait silencieusement en contemplant les jardins extérieurs. - Économise ton souffle, Papa, dit Théodore. Il trouva beau son aîné. Ils l'avaient appelé ainsi pour rendre hommage au président Roosevelt. Il lui ressemblait lorsqu'il était encore dans la force de l'âge. La chambre d'hôpital dans laquelle ils étaient réunis était froide et glauque. Matthew avait croisé maintes fois la Faucheuse durant sa longue vie. Lui qui avait vécu une existence aventureuse n'aurait jamais imaginé que la Mort viendrait le saisir sur ce lit austère.- Laisse parler ton père, dit Denise qui comprenait que la fin était proche. Sa femme avait toujours été là dans les moments difficiles. Le vieil homme posa un regard attendri sur chaque membre de sa famille. Il se racla la gorge et commença son récit.- Il y a beaucoup de choses que vous ne savez pas de ma jeunesse, et pourtant vous pensez bien me connaître. Ce que je m'apprête à vous révéler vous fera à jamais changer d'opinion sur moi. Cette histoire est si incroyable que vous aurez du mal à penser qu'elle est vraie. Sachez cependant que tout ce que je vous dirai n'est que la stricte vérité, même si j'admets que tout ceci a plus l'attrait d'un cauchemar que de la réalité.

03/2019

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Sociologie

Durkheim fut-il durkheimien ?

« Durkheim fut-il durkheimien ? » La question, que pose Raymond Boudon en conclusion du colloque organisé par l’Académie des Sciences morales et politiques à l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Durkheim, a de quoi surprendre. Il s’en explique ainsi : « Je me suis souvent demandé quels principes régissaient l’interprétation des textes. À première vue, le cas des textes scientifiques paraît plus simple que celui des textes littéraires. Mais, à tout prendre, je n’en suis pas si sûr et je me sens parfois déconcerté par l’assurance avec laquelle les commentateurs donnent à croire que leurs interprétations présentent la pensée de tel auteur telle qu’elle est supposant par là qu’il est aussi facile de décrire une pensée qu’une chaise ou une pipe. » Si Durkheim et Max Weber, les deux fondateurs de la sociologie, n’ont jamais connu une audience comparable à celle de Marx ou Freud, c’est sans doute que leurs pensées étaient moins aisément susceptibles d’être caricaturées, même si elles le furent. Ainsi on peut s’interroger pour savoir si Durkheim se serait reconnu dans les assertions de certains de ses lecteurs qui assignent à sa pensée un strict « causalisme ». Les deux pères de la sociologie moderne offrent des outils bien plus subtils pour l’analyse des sociétés et des relations entre l’individu et la société. Mais comme c’est le cas de beaucoup de pionniers, ils ont exprimé leurs intuitions novatrices d’une façon qui passe parfois pour incertaine aux yeux du lecteur moderne. C’est donc à une (re)lecture attentive de l’œuvre de Durkheim – ou mieux, des œuvres de Durkheim – que Raymond Boudon a invité 12 universitaires français et étrangers afin de tenter de retrouver la vigueur, la justesse et le caractère novateur de sa pensée. Ont participé à ce volume : Jean Baechler (Académie des Sciences morales et politiques), Pierre Birnbaum (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), Raymond Boudon (Académie des Sciences morales et politiques), Massimo Borlandi (Université de Turin), François Chazel (Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Mohammed Cherkaoui (CNRS, Université Paris-Sorbonne, Paris IV), Hans Joas (Université de Freiburg-im-Brisgau, Université de Chicago), Steven Lukes (New York University), Philippe Raynaud (Paris II Panthéon-Assas, EHESS), Bertrand Saint-Sernin (Académie des Sciences morales et politiques), François Terré (Académie des Sciences morales et politiques).

09/2011