Recherche

Lorraine Fouchet

Extraits

ActuaLitté

Droit

Histoire de vie, récit de vie. Une famille de robe nancéienne au XVIIIe siècle : les Marcol

En 1698, lors du retour de Léopold, avec le rétablissement de la Cour souveraine, la plus haute instance judiciaire de Lorraine et Barrois, de belles possibilités de carrière s'offrent aux familles récemment anoblies ayant prouvé leurs compétences ; parmi elles, à Nancy, les Marcol. En effet, le Parlement, puissant levier d'ascension, leur a permis, en quelques générations, de se hisser au sommet de la robe après avoir donné à la Cour plusieurs conseillers et deux procureurs généraux. Histoire de cette famille et de sa remarquable réussite entre la fin du XVIIe siècle et la Révolution, ce livre est aussi un "récit de vie" tel qu'il figure dans les "Journaliers" rédigés par trois membres du lignage, entre 1672 et 1786 : un texte multigénérationnel qui court sur trois générations, le fils François-Pascal, conseiller en 1737, et le petit-fils Pascal-Joseph, procureur général en 1757, poursuivant la rédaction initiée par l'ancêtre Pascal Marcol. En France et en Europe, depuis les années 1980-2000, ces écritures du for privé suscitent un nouvel engouement chez les historiens comme chez les sociologues et les anthropologues, tous sensibles à l'air du temps qui magnifie l'individu et valorise le témoignage. Aussi, le parti est-il pris de faire de ces écrits privés, documents mémoriels et proclamations identitaires, la source première de l'analyse ; précieux pour saisir les représentations, ils disent les façons dont ces magistrats pensent leur propre réalité et celle de leur lignée. Toutefois, textes souvent très allusifs, ils sont chemin faisant confortés par d'autres documents (actes notariés, archives judiciaires...) afin de cerner leurs auteurs, leurs pratiques, leurs conduites, leurs croyances, sans négliger leur entourage et les réseaux relationnels dans lesquels ils s'insèrent. Du magistrat, acteur public, ici, il sera peu question. L'individu privé est au coeur de l'étude avec les naissances qui s'égrènent et les deuils qui surviennent, les déboires et les satisfactions professionnelles, les fêtes qui mobilisent la parentèle, les crises qui activent les solidarités et les conflits qui, quelquefois, les mettent à mal. Des fragments d'existence qui, parfois, se mêlent à la grande Histoire...

12/2019

ActuaLitté

ouvrages généraux

La ligne Maginot au Combat - Tome 1. De l'Escaut au Hackenberg

Le 13 mai 1940, la rupture du front des Ardennes par le corps blindé Guderian fait trembler le mythe d'invincibilité de l'armée française. L'adversaire impose à nos forces un rythme de combat jusqu'alors inconnu. Peu après la percée de Sedan, la Wehrmacht attaque le dernier ouvrage à l'ouest de la ligne Maginot, dépourvu d'artillerie, la Ferté. Son équipage de 105 hommes périt à 30 mètres de profondeur. Attaquant aussi surl es arrières des forts de Maubeuge à Valenciennes l'adversaire se heurte à la défense héroïque des équipages du Nord. Le 13juin, la percée des Panzer en Champagne contraint le général Weygand à ordonner le repli des unités en position sur la ligne fortifiée de Longuyon à Mulhouse, pour éviter l'encerclement. Sur 400 kilomètres, 22000 hommes d'équipage abandonnés à leur sort en Lorraine et en Alsace vont alors couvrir le repli des unités d'intervalle. Mais l'adversaire attaque plusieurs secteurs faiblement fortifiés et les arrières des forts. La résistance acharnée des soldats du béton lui cause pourtant de lourdes pertes. L'armistice provoque la reddition des nombreux équipages invaincus, qui vont connaître l'humiliation de la captivité. Retrouver, 82 ans après les combats, les familles des défenseurs de la ligne Maginot relevait d'un pari audacieux, que viennent pourtant de réussir les auteurs. Jusqu'alors, l'histoire précise de la défense des positions fortifiées, notamment du Nord, n'avait jamais été intégrée dans les publications d'ensemble. Avec l'appui d'associations et de plusieurs amis chercheurs historiens et passionnés de généalogie, par une approche d'investigation multisectorielle, ils font revivre les glorieux combats des troupes de forteresse de l'Escaut à Mulhouse. Un texte d'une grande rigueur, une iconographie riche et la plupart du temps inédite, confèrent à ce travail une vocation mémorielle exceptionnelle. La répartition géographique ayant été choisie, ce premier tome, illustré par plus de 560 photos et par 53 documents uniques originaux, redessinés par ordinateur, permettra au lecteur de découvrir les combats de la ligne Maginot en partant du secteur fortifié de l'Escaut jusqu'au secteur fortifié de Boulay, avant de poursuivre vers l'est et le sud dans les volumes suivants.

11/2022

ActuaLitté

Résistance

Le Général Delestraint

Au service exclusif de la France - jusqu'à la mort. Né en 1879, mort en déportation en 1945, Charles Delestraint est une figure injustement mal connue de l'histoire militaire française. Pourtant, durant toute sa vie, ses engagements successifs jusqu'au sacrifice ultime dans la Résistance lui ont ouvert les portes du Panthéon en 1989. Saint-cyrien, officier d'infanterie pendant la Première Guerre mondiale, il suit les cours du Centre d'études des chars de combat après le conflit et se passionne pour cette nouvelle arme. Commandant de bataillon en Allemagne, chef de corps à Vannes, puis général à Metz, il est conduit, par ses différentes affectations, à proposer, soutenir et expérimenter une utilisation ambitieuse d'une arme blindée encore en devenir. Pendant deux ans en Lorraine, il a sous ses ordres le colonel de Gaulle, avec qui il partage une vision commune des enjeux de l'entre-deux-guerres. Quand il se retrouve à la tête d'un groupement cuirassé en juin 1940, ses talents d'organisateur et son énergie farouche forcent le respect de ceux qui le côtoient. Alors même que la France est vaincue, son dernier ordre du jour proclame crânement : " Confiance, confiance encore, confiance toujours. " En août 1942, avec l'accord du général de Gaulle et le soutien de Jean Moulin, le délégué de la France libre, il devient le premier chef de l'Armée secrète afin de fusionner les groupes paramilitaires de la Résistance sur tout le territoire. Sous le pseudonyme de " Vidal ", il entreprend alors, à plus de soixante ans, une mission à haut risque, cette fois-ci en clandestinité. Arrêté par la Gestapo à Paris en juin 1943, il est déporté au camp de concentration du Struthof, puis à celui de Dachau, où il est exécuté quelques jours avant la Libération. Jusqu'au bout, sa force de caractère et son enthousiasme sont d'un précieux secours pour ses compagnons de misère. Cette biographie exemplaire livre au lecteur, grâce à un patient travail de recherche et de renouvellement des sources, une personnalité exceptionnelle dont la haute valeur trouve ses racines dans un sens du devoir, un patriotisme, une abnégation et une foi, qui nourrissent un " savoir vouloir " en toutes circonstances.

03/2023

ActuaLitté

Histoire internationale

La social-démocratie sous Bismarck. Histoire d'un mouvement qui changea l'Allemagne

La social-démocratie allemande, née précocement en une période mouvementée, prend dès l'origine des positions ô combien remarquées. Ainsi les socialistes, n'imaginant pas abdiquer leurs convictions internationalistes même au moment où se constitue leur nation, refusent en 1870 de soutenir l'effort de guerre allemand, ils clament leur solidarité envers la Troisième République, puis s'opposent de manière véhémente à l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Devenu la bête noire des autorités, le parti doit faire face à des mesures coercitives toujours plus sévères, qui le privent progressivement de la possibilité d'exister légalement. Cependant la répression donne lieu à un autre effet, inattendu : elle incite les militants à diversifier à l'infini leurs modes d'intervention. Outre les champs d'action classiques, propagande politique et travail parlementaire (car les socialistes conservent le droit de se présenter aux élections - et de les gagner ! ), le parti développe ses organisations syndicales, coopératives et caisses d'entraide, et systématise aussi des structures bien différentes, d'apparence inoffensive. Théâtres, chorales et clubs de gymnastique, sociétés d'éducation, cabinets de lecture, lieux de convivialité ou restaurants ouvriers, il pilote alors pléthore d'associations culturelles et sportives, qui forment bientôt des réseaux incontournables dans la plupart des villes allemandes. En une génération, ce mouvement se fraye un accès à la population laborieuse, prenant part à la vie de millions de petites gens, voire organisant leur quotidien. En termes d'implantation, cela signifie une présence militante dans toute la société, jusque dans les couches les plus pauvres, d'où la capacité de transmettre ses mots d'ordre avec une redoutable efficacité et d'influencer l'ensemble de la vie publique. Des structures non politiques jouent donc un rôle de premier plan dans la construction d'un parti éminemment politique, et ce n'est pas la moindre des contradictions dont le SPD est pétri. Lui qui vise au renversement de l'ordre social et épilogue sur l'inutilité des élections, trouve une large audience justement au travers des élections, gagnant par elles crédit politique et renforts organisationnels. Le présent ouvrage se propose de faire revivre ce passé si riche et complexe, pour observer comment le plus puissant parti révolutionnaire du 19 siècle accompagna l'entrée de l'Allemagne dans la modernité.

10/2013

ActuaLitté

Sociologie

Immigrés et prolétaires. Longwy, 1880-1980

Ce classique de l'histoire ouvrière est aussi l'oeuvre fondatrice de l'histoire de l'immigration en France. "Au début des années cinquante, il y a décidément quelque chose de changé à Longwy. L'unité du mouvement s'illustre par la mobilisation de toutes les catégories ouvrières. Pour la première fois les divisions ethniques n'ont pas joué. Français et Italiens ont lutté côte à côte. Par ces grèves, la deuxième génération italienne signe son entrée dans la "vie active". Ils n'ont pas oublié l'exploitation particulièrement féroce qu'ont subie leurs parents. Dès lors, il faut voir dans les luttes de l'après-guerre comme une manière pour ces enfants devenus grands de réaliser ce qu'on avait toujours interdit à leurs parents : exprimer enfin publiquement et collectivement leur haine pour un système qui les avait toujours complètement niés en tant qu'individus, en tant que citoyens, en tant que producteurs". Le bassin de Longwy, en Lorraine, est doublement singulier : c'est là qu'on trouvait la plus forte concentration d'usines sidérurgiques au monde, et c'est là aussi qu'à partir du début du XXe siècle se trouvait la plus forte concentration de population étrangère en France. En 1984, en retraçant un siècle d'histoire industrielle et ouvrière à Longwy, de la première coulée jusqu'à la fermeture des aciéries, Gérard Noiriel a ouvert la voie à l'histoire de l'immigration. Le fil conducteur de ce livre pionnier est la question de la formation d'une identité collective ouvrière. Au tournant du XXe siècle, l'immigration massive - surtout italienne - et la rationalisation forcée du travail dans les usines débouchent sur un clivage entre les travailleurs du cru et les étrangers. Puis, tandis que le paternalisme qui jouait sur ces divisions décline, l'expérience des luttes du Front populaire et de la Résistance donne naissance, après 1944, à un groupe ouvrier puissant et soudé autour de l'engagement communiste. Gérard Noiriel montre qu'à Longwy, c'est à travers l'identification à la classe ouvrière que s'est faite l'inclusion dans la nation. Cette réédition éclaire de manière décisive la question des rapports entre classes sociales et immigration.

04/2019

ActuaLitté

Histoire de France

La chute du second empire. Reichshoffen - Sedan - Metz

Après avoir été le maître de l'Europe et fait trembler ses rois, Napoléon Ier ne pouvait imaginer qu'en rétablissant Ferdinand VII sur le trône d'Espagne, en 1814, il allait donner à la Prusse le moyen d'assumer la rancune qu'elle tenait à l'égard de la France, depuis l'outrage subi à Iéna. Leipzig et Waterloo n'avaient pas suffi pour laver l'affront de cette défaite. Pendant plusieurs décennies, elle attendit l'occasion qui allait lui permettre de provoquer un casus belli. La candidature du prince Léopold de Hohenzollern au trône d'Espagne resté vacant lui en donna l'occasion. Ce nom avait déjà été prononcé au cours de l'année qui précéda la guerre de 1870. Benedetti, ambassadeur à Berlin, avait prévenu Paris qu'à deux reprises des émissaires espagnols avaient rencontré M. de Bismarck pour négocier l'offre de la couronne d'Espagne au prince Léopold. Ce choix, contraire aux intérêts de la France, ne pouvait déplaire à Bismarck puisqu'il lui servit de prétexte pour mener sa politique expansionniste et pousser Napoléon III à la faute. Oubliant les idées progressistes de sa jeunesse et le discours qu'il fit à Bordeaux en proclamant l'Empire c'est la paix, l'Empereur, influencé par son entourage fera le choix de la guerre contre la Prusse. Le courage des soldats de la ligne et les glorieuses charges du corps des cuirassiers ne pourront compenser la faiblesse et les erreurs du haut commandement. Si le désastre de Sedan entraîna l'abdication de Napoléon III, la capitulation du camp retranché de Metz, qui allait suivre, sonna le glas du Second Empire et les espoirs de régence du maréchal Bazaine. La paix sera finalement signée avec la Prusse, mais l'inéluctable esprit de revanche qui avait animé les vainqueurs passera dans le camp des vaincus. Même si Thiers obtiendra du roi de Prusse que le Territoire de Belfort restât français, il ne pourra faire oublier la perte de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine. Il faudra attendre l'hécatombe de la Première Guerre mondiale pour qu'elles redeviennent provinces françaises.

09/2015

ActuaLitté

Sciences historiques

Jarny. Mineurs et cheminots dans l'entre-deux-guerres

Ce livre retrace 20 années de la vie d'une ville ouvrière de Lorraine du Nord. 20 années au cours desquelles les guerres, les crises et les brassages d'hommes ont rompu le cadre traditionnel d'un village d'à peine quelques centaines d'habitants. La perte de l'Alsace-Moselle après 1871, l'exploitation du fer du Pays Haut et la redéfinition du réseau ferré, avaient fait de ce bourg une ville carrefour et industrielle en l'espace d'une dizaine d'années avant 1914-1918. Déjà l'horizon traditionnel avait été rompu par l'arrivée de centaines d'ouvriers français et italiens, attirés par les mines, les chantiers de la gare ou le petit commerce. Ils n'avaient guère eu le temps de s'installer puisque la guerre de 1914-1918 avait jeté dans cette fourmilière, un formidable coup de pied, brisant son élan et la vidant presque totalement pendant plus de quatre ans d'occupation allemande. Mais la guerre n'a pas seulement rompu l'élan initial. En rendant à la France les territoires mosellans désormais concurrents, le bassin de Briey perd pour un temps son dynamisme initial malgré la reconstruction. La production repart et les hommes reviennent aussi massivement. Cette fois, avec le sang français et italien, du sang polonais vient irriguer le coeur de la cité. Pourtant la santé des mines jarnysiennes est fragile, l'une prospère par à coups, l'autre stagne, empêtrée dans les litiges des dommages et séquestres. La ville, qui vit au rythme des trains de minerais, des salaires ouvriers et des bénéfices du petit commerce, commence à douter. On attend alors beaucoup d'une municipalité républicaine et laïque pour panser les maux de chacun. La crise de 1931, ajoute ses effets. Economique puis sociale, elle jette le trouble durablement. Certes elle contribue à stabiliser toutes les populations, mais exacerbe aussi les tensions politiques et xénophobes. Malgré l'idée commune, le mouvement ouvrier peine à s'organiser et ne perce véritablement qu'après 1936, profitant pour quelque temps seulement de "l'embellie" du Front Populaire, avant que la guerre ne bouleverse la cité à nouveau.

06/2018

ActuaLitté

Littérature française

Les désarrois du professeur Mittelmann

Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain. Septembre 2020. Pour la première fois depuis plus de trente ans, la rentrée des classes se fera sans le professeur Mittelmann. Pour ce jeune retraité, c'est l'heure du bilan. Entré sans conviction dans l'Education nationale, n'ayant eu d'ambition que littéraire, il aura pourtant été un excellent professeur de philosophie. Mais un piètre écrivain : " Il avait réussi là où il n'avait pas voulu réussir, échoué là où il avait voulu réussir. " Se remémorant son parcours, de sa Lorraine natale à la capitale en passant par Nice et surtout Brunoy, Mittelmann prend conscience qu'il n'aura jamais été à la hauteur de ses idéaux : " Au conseil de classe de l'Au-delà, Dieu n'écrira pas sur mon bulletin : Aurait pu mieux faire mais, ce qui est bien pire : A fait de son mieux. " Mittelmann, vieillissant, constate combien il est devenu réfractaire aux évolutions du monde. Son regard ironique et désabusé devient jeu de massacre. Rien ni personne n'est épargné : ni l'Education nationale (élèves, professeurs, corps administratif), ni le milieu littéraire (" les mêmes compromissions, les mêmes tartufferies et les mêmes rivalités " qu'ailleurs), ni la banlieue (et sa misère culturelle), ni les femmes qu'il a aimées, ni, surtout, lui-même. Mais si ses échecs l'ont porté à la misanthropie, Mittelmann n'en a pas moins traversé la vie en étant attentif à ses semblables, notamment à ses élèves. Ainsi les séances de cours qui ponctuent le récit illustrent-elles l'humanité blessée de ce professeur mélancolique. Qui finit par prendre sous son aile un de ses élèves, Johnny, différent, marginalisé, tout entier livré à sa passion pour les arbres. Roman sur l'usure du temps et le vieillissement qui poussent à se ranger parmi les " réacs ", Les Désarrois du professeur Mittelmann constitue à sa manière, clinique et sensible, démissionnaire et narquoise, une radiographie du désenchantement contemporain.

08/2023

ActuaLitté

Fantasy

Inanna

" Les histoires, tels des serpents, nous glissent souvent entre les doigts. " Inanna a tout d'une impossibilité. La première Anunnaki de plein sang née sur Terre, dans l'antique Mésopotamie. Couronnée déesse de l'amour par ses douze pairs immortels vénérés dans tout Sumer. Promise à un destin hors du commun. A sa naissance pourtant, la guerre gronde et les Anunnaki, divisés en factions rivales, menacent de tout saccager dans leur conflit. Mariée de force afin de négocier une paix précaire, Inanna comprend très vite que sa nouvelle position la met en grand danger. Gilgamesh, fils mortel d'Anunnaki et séducteur notoire, se retrouve prisonnier du roi Akka, dont l'obsession est d'affranchir son peuple des dieux. Le héros dévoyé se voit cependant offrir une dernière chance de prouver sa valeur. Ninshubar, la fière guerrière, est chassée de sa tribu à cause d'un acte de bonté. Poursuivie par les siens, elle s'enfuit vers l'inconnu en quête d'acceptation et d'une place en ce monde. A mesure que leurs odyssées les rapprochent, tous trois prennent conscience que leurs destins mêlés pourraient bien changer la face du monde à jamais. Dans la lignée de Circé de Madeline Miller et d'Ariane de Jennifer Saint, la sublime réécriture épique d'une des oeuvres littéraires les plus anciennes de l'humanité : l'épopée de Gilgamesh. " Ciselé et élégant, ce roman m'a emportée dans un monde à la fois familier et inconnu - Inanna possède une magie envoûtante unique en son genre. " Claire North, autrice de Pénélope, reine d'Ithaque " Coup de coeur ! Une narration spectaculaire, une prose vibrante et une parfaite maîtrise du récit à plusieurs voix au service d'une histoire réellement captivante. " Joanne Harris, autrice de L'Evangile de Loki " Un récit subtil et envoûtant, mené à un rythme digne de ses racines épiques et alliant avec brio profondeur historique et imagination. Autrice prometteuse, Emily H. Wilson nous offre une formidable réécriture mythologique, porteuse d'un message intemporel sur le pouvoir, l'émancipation et la façon dont sont transmis nos récits culturels. " Lorraine Wilson, autrice de This Is Our Undoing

02/2024

ActuaLitté

Troisième République

Lendemains de défaite. 1870-1871 dans l'imaginaire de la IIIe République

La guerre franco-prussienne de 1870 (la débâcle, l'invasion et le siège de Paris, la capitulation) est, selon les historiens, une guerre oubliée. Elle inspira pourtant une production artistique et littéraire massive, bien vite écartée par les critiques, comme si la France refusait cette mémoire de la défaite. Cent-cinquante ans après, il est temps d'ouvrir le dialogue entre historiens de l'art, de la musique, spécialistes des littératures et des idéologies, sur les échos de cette guerre sous la Troisième République. C'est chose faite avec cet ouvrage tiré d'un colloque organisé à l'université de Cambridge à l'été 2022. Pour certains artistes, il y a un avant et un après 1870-1871. C'est le cas des écrivains qui participent aux rencontres littéraires des "Soirées de Médan", Maupassant et son "Boule de suif" en tête ; c'est le cas aussi de Georges Bizet, qui, dès le lendemain de la guerre, s'engage dans la promotion de la musique française et signe en 1874 une pièce symphonique intitulée "Patrie". C'est le cas enfin de certains peintres militaires qui, se réclamant de la "vérité" , vont à l'encontre des regards officiels portés sur la défaite. Pour d'autres, il faut avant tout tracer des perspectives : George Sand estime ainsi que c'est le paysan, celui qui sème et qui cultive, qui doit être au centre de la reconstruction du pays ; pour d'autres, c'est la reconquête de l'Alsace-Lorraine qui doit être la priorité et la statue représentant la ville de Strasbourg sur la place de la Concorde à Paris prend place dans un imaginaire de la revanche. Même la littérature, dès lors nationale, doit prendre position. Et si Alexandre Dumas devient pour certains, et bien malgré lui (il meurt en décembre 1870), le prophète de la défaite avec la redécouverte de son livre "La Terreur prussienne", paru en 1867, Edmond Rostand met à mal l'héroïsme guerrier et patriotique dans "Cyrano de Bergerac". Au final, cet ouvrage nous permet de porter un regard neuf sur les arts et la littérature après la défaite de 1870-1871.

03/2024

ActuaLitté

Numismatique

L'argent gaulois. Dépôts monétaires de la "zone du denier"

Ce nouveau volume de Trésors monétaires est entièrement consacré au monnayage gaulois. Au-delà d'une synthèse des connaissances, les études ici réunies, auxquelles s'associent un inventaire des trouvailles monétaires et une postface écrite par Dominique Hollard, ouvrent de nouvelles pistes de réflexion à travers une approche historique, archéologique, archéométrique ou plus proprement numismatique du quinaire gaulois, de ses usages, de sa circulation et de sa production des dernières décennies du IIe siècle av. J. -C. à l'époque augustéenne : Le trésor de Bassing, en Lorraine (Moselle), trouvé au cours de fouilles archéologiques, est étudié en détail par une équipe d'archéologues et de numismates. Daté autour de 30-20 av. J. -C. , il a livré 1 111 quinaires dans un environnement identifié par ses dimensions et son mobilier comme une demeure aristocratique. Plus vaste encore, le trésor de Laignes (Côte-d'Or) aurait contenu 2 131 quinaires. Découvert de manière illicite, il a échappé à la dispersion. S'il a perdu son contexte archéologique, il n'en demeure pas moins un ensemble particulièrement riche et complexe pour la compréhension des pratiques monétaires de la région pour la fin de l'âge du Fer. Plus malmenées par l'histoire, les quelque 15 000 monnaies découvertes à Lavilleneuve-au-Roi (Haute-Marne) en 1866 ont pour la plupart été dispersées. Dépôt majeur pour la compréhension des pratiques de thésaurisation des quinaires gaulois, l'auteure fait ici le point sur la situation de conservation des monnaies. A ces trésors substantiels s'ajoutent trois petits ensembles normands découverts aux Andelys (Eure), à Lyons-la-Forêt (Eure) et à Limésy (Seine-Maritime), précédemment partiellement publiés, qui posent notamment la question du rôle de l'armée dans la diffusion des quinaires gaulois après la conquête romaine de la Gaule. Depuis 2014, la collection Trésors monétaires propose, pour chaque volume, un ensemble d'articles dévolus à l'examen individuel de différents trésors, mais fait aussi connaître des éléments de synthèse qui permettent d'embrasser un type de monnayage vu à travers les dépôts découverts en contexte archéologique ou connus par d'autres sources, archives ou publications anciennes.

06/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Henri II

La vie d'Henri II mêle dans un tourbillon de passion et d'aventures la vengeance, la gloire et l'amour. Humilié par Charles Quint dans les prisons d'Espagne, Henri, devenu roi, prend sa revanche. De l'Ecosse au Brésil ses marins écument les mers. Ses généraux, Montmorency, Guise, Brissac mènent des campagnes victorieuses de l'Italie aux frontières des Pays-Bas. Allié des papes, des princes luthériens et des Turcs, il gagne à la France les Trois-Evêchés lorrains, Boulogne et Calais. Ronsard et la Pléiade célèbrent ses triomphes qui donnent lieu à de superbes fêtes. De merveilleux palais surgissent, construits et décorés par les plus grands, Lescot, de Lorme, Goujon. Le roi réforme les finances, la justice et l'administration : il fonde les institutions de la France moderne. Ces trophées sont autant de gages amoureux qu'Henri dépose aux pieds de sa dame, Diane de Poitiers. Dans l'ombre, la reine Catherine de Médicis attend son heure. Peuplée de femmes galantes et de favoris ambitieux, la cour de France ressemble à l'Olympe antique. Cependant l'agitation monte dans le pays. Révolte fiscale et opposition religieuse sont réprimées dans le sang. L'Espagne tente un assaut final. Comme dans une tragédie, le sort du pays se joue dans une bataille et celui du roi dans un tournoi. Historien érudit et conteur de talent, Ivan CLOULAS, conservateur en chef aux Archives nationales, révèle dans ce livre un règne méconnu dont l'importance a été considérable. Comme dans ses ouvrages précédents, Catherine de Médicis et Laurent le Magnifique, il fait une large place aux hommes et aux femmes de ce temps. Leurs témoignages multiples permettent d'esquisser le visage d'Henri II en même temps que celui de la France profonde.

01/1997

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Éléments de l'interprétation

La psychanalyse, dans son nom même, est portée par une exigence rationnelle. Elle se doit donc, comme chaque science, de mettre en évidence des éléments dans le champ qui lui est propre. Ces éléments, l'auteur, à la suite de Lacan, les identifie dans les "signifiants". Mais il précise, proche alors de Bion, que les signifiants à l'oeuvre en psychanalyse sont loin d'être toujours linguistiques. On doit reconnaître, en s'aidant de la distinction aujourd'hui opérée entre langage digital et représentation analogique, ce qu'il nomme les signifiants de démarcation, éléments de toute représentation non verbale. La première partie de ce livre, qui prolonge les deux précédents ouvrages de l'auteur parus dans la même collection (Essais sur le symbolique, 1969; La relation d'inconnu, 1978), explore les relations que dégage l'interprétation entre le langage, la représentation et le référent. Avec la deuxième partie sont abordés certains systèmes de signifiants organisateurs pour les pensées de l'individu comme pour les idéaux et les règles de la société : entre autres, les systèmes d'écriture qui commandent les interdits, ou encore le "complexe de croyance". Sont ensuite décelés les éléments qui soutiennent et forment les Interprétations délirantes, sur l'exemple de la paranoïa et des hallucinations acoustico-verbales. Enfin une dernière section est centrée sur la peinture (l'icône byzantine, Claude Lorrain) et sur la musique où domine le signifiant de démarcation. Le lecteur sera sensible ici au travail d'invention conceptuelle dont témoigne Guy Rosolato, à l'acuité et à la mobilité d'une pensée qui fait confiance à la psychanalyse pour être toujours d'éveil, évitant aussi bien l'écueil de la "docte ignorance" que celui de la clôture d'un savoir incapable de donner accès à l'inconnu. L'ouverture au signifiant est aussi ouverture du signifiant.

02/1985

ActuaLitté

Ouvrages généraux et thématiqu

De Staline à Hitler. Mémoires d'un ambassadeur (1936-1939)

Robert Coulondre (1885-1959) fut l'ambassadeur de France qui a signifié à Ribbentrop, le ministre des Affaires étrangères allemand, la déclaration de guerre de la France le 3 septembre 1939. Mais Coulondre n'a pas seulement été en poste à Berlin. Il a en effet réalisé la passe de deux des totalitarismes, représentant auparavant la France à Moscou, de 1936 à 1938. Vox clamantis in deserto, il a alerté en vain Paris sur la nécessité de maintenir des liens étroits avec l'URSS de Staline afin d'empêcher sa lente dérive vers l'ogre nazi. Juste avant la déflagration, un ambassadeur s'est donc retrouvé aux deux endroits les plus explosifs de l'Europe, à la fois témoin impuissant et acteur privilégié, placé au carrefour des équilibres et des manigances dans un climat de déréliction qui préside toujours aux grandes catastrophes. Cinq ans après la fin de la guerre, ce Cassandre aux gants beurre frais prit une plume brillante pour égrener de son point de vue le compte à rebours fatidique, de 1936 à 1939. Sans se donner le beau rôle, sans non plus verser dans le règlement de comptes, il nous fait revivre chaque moment où la France a foncé dans le mur. Il raconte aussi avec un luxe de détails étonnants la chape de plomb de la Russie stalinienne, dont il dresse le portrait des dirigeants avec un rare bonheur d'écriture. Il décrit enfin longuement Hitler, qu'il rencontra à plusieurs reprises. On connaissait les Mémoires de son prédécesseur à Berlin, André François-Poncet. On avait oublié ce De Staline à Hitler, leur complément indispensable. Le principal témoignage hexagonal qui permet de comprendre comment Hitler et Staline se tombèrent dans les bras. En voici la première édition critique, annotée et préfacée de main de maître par François-Guillaume Lorrain.

02/2021

ActuaLitté

Histoire des idées politiques

Maurice Barrès. Un destin solitaire

Une personnalité sans cesse en action, libre et souvent solitaire, dotée d'une autorité intellectuelle et sociale aujourd'hui méconnue. Ses funérailles nationales le confirment : Maurice Barrès fut une figure majeure de son temps. En France, au xxe siècle, littérature et politique se seront conjuguées. A tous risques et périls. Initiateur de cette voie, Maurice Barrès n'aura pas échappé à cette loi, laissant le souvenir de son vertige nationaliste, de son engagement antidreyfusard, de son inclination antisémite. Tout en restant reconnu, de tous côtés, comme un écrivain de génie. Un siècle après sa mort, voici la biographie décisive qui éclaire cette paradoxale destinée. Romancier, Maurice Barrès écrit sa vie comme un roman. Il veut dominer son temps, se faire voyageur, journaliste, député, polémiste, se montrer passionné pour être passionnant et rassembler en divisant. Incarnation de son époque, il en endosse les ultimes contradictions. Le Lorrain viscéral part à Paris pour conquérir le monde. Le dandy germanopratin conspue le déracinement. Le jeune prince des Lettres tourne à l'idéologue. Le fondateur du culte du moi se veut le prophète du peuple. Le chantre de la terre et des morts se réinvente adepte enthousiaste des lointains. L'élu de Nancy s'abandonne à un antiparlementarisme virulent. Le spiritualiste mélancolique se révèle jusqu'au-boutiste durant la Grande Guerre. L'imprécateur judéophobe finit par célébrer ses compatriotes israélites tombés à Verdun. Et l'académicien vieillissant, couvert d'honneurs, se plaît à jouer au maître de sagesse. Qui fut ce météore détesté par Emile Zola et Romain Rolland, adulé par Léon Blum et François Mitterrand ? En quoi son histoire raconte-t-elle notre histoire ? Il fallait l'indispensable portrait, sans préjugé mais sans concession, que dresse ici Estelle Anglade-Trubert pour nous le dire.

10/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Esthétique des fluides. Sang, Sperme, Merde dans la peinture française du XVIIe siècle

La représentation picturale des différents fluides corporels - larmes, sang, lait, ou encore bave, excréments, sperme ou sueur - paraît pouvoir réaliser l'exceptionnelle conjonction de l'objet visé par le projet mimétique et de la matière employée. Ce qui est représenté, l'est avec l'élément même de la représentation et exalte visuellement ce qui en est l'essence : la liquidité, la fluidité, l'écoulement. Une telle conjonction semble devoir écarter non seulement la signifiante des fluides, guère interrogée par l'histoire de l'art, mais jusqu'à l'intermédiaire qui semble nécessaire à la réalisation de la représentation : l'artiste, son pinceau et son art, coupables de réintroduire la forme trop maîtrisée, la ligne excessivement arrêtée, la matière figée. C'est, anecdote célèbre et l'un des mythes constitutifs de la peinture occidentale, l'origine de la fameuse " écume " du chien haletant de Protogenes, ou celle des chevaux d'Apelle ou de Néalcès évoqués par Pline, fluide organique complexe et instable dont l'impossible représentation fut finalement réalisée non par les moyens communs de l'art et l'intentionnalité usuelle de l'artiste mais par le " hasard " et la " fortune " du jet furieux d'une éponge, qui peint et dépeint simultanément, sur la peinture imparfaite : " C'est ainsi que, dans cette peinture, la chance produisit l'effet de la nature. " Ce défi représentatif est à nouveau relevé au XVIIe siècle par trois peintres qui s'illustrèrent alors par leur maîtrise de la peinture religieuse, de la peinture mythologique et du paysage : Philippe de Champaigne, Jacques Blanchard, et Claude Le Lorrain. Dans leurs oeuvres, la représentation des fluides, où s'origine toute une esthétique de la fluidité, de la liquidité, de l'écume, de la plasticité et de nos modernes " flux ", convoque simultanément la spiritualité, la mystique, l'érotique et la politique du Grand Siècle.

11/2011

ActuaLitté

Histoire de France

Raymond Poincaré. Un homme d'Etat républicain

En 1880, un jeune Lorrain de Bar-le-Duc s'inscrivait au barreau de Paris avec l'ambition de ses vingt ans : devenir un grand avocat, un écrivain célèbre et peut-être un jour diriger la France. Si la vie publique a contrarié sa vocation littéraire, son métier a modelé à tel point sa personnalité que Poincaré est apparu comme l'exemple achevé de la " République des avocats ". Son parcours commence dans le sillage de Gambetta, Ferry et autres grands anciens. Ministre à trente-trois ans, il est l'un des espoirs du nouveau régime, mais son ascension marque le pas après l'affaire Dreyfus qu'il aurait pu contribuer à dénouer. En 1913, à cinquante-deux ans, il devient président du Conseil puis président de la République l'année suivante, fonction qu'il occupera pendant toute la durée de la guerre, prenant une part notable à la victoire. Après son départ de l'Elysée, il réussit un retour unique dans l'histoire politique française : en janvier 1922, il revient une première fois aux affaires pour deux ans ; en juillet 1926, il est appelé au chevet de la monnaie malade, et la confiance qu'il inspire suffit à sauver le franc pour de longues années. Au-delà des passions contradictoires, des légendes dorées qui l'ont entouré comme de la légende noire qui l'a poursuivi, quel a été le vrai Raymond Poincaré ? Quelle place a-t-il tenue et conserve-t-il dans l'Histoire ? Des documents peu connus ou inédits ainsi qu'un regard neuf porté sur la République permettent à François Roth de dresser le trait profondément renouvelé de l'un des grands hommes d'Etat français du XXe siècle.

01/2001

ActuaLitté

Critique littéraire

Regards sur la vie et l'oeuvre de Louis Bertrand

C'est contre la malédiction de l'oubli que s'inscrivait ce colloque commémorant le 50e anniversaire du décès de ce grand écrivain français que fut Louis Bertrand (1866-1941), auteur original et puissant, Lorrain d'origine, Normalien des plus brillants, devenu successeur de Maurice Barrès sous la Coupole, mais aujourd'hui si injustement méconnu. Et pourtant ! Découvrant l'Algérie comme jeune professeur en 1891, il en fera une de ses principales sources d'inspiration, devenant avec ses romans "africains" (Le Sang des races, 1899, Pépète le bien-aimé, 904) le fondateur de "l'Algérianisme" dont Albert Camus sera plus tard le plus célèbre représentant (rapports de Marcel Cordier et Marc Baroli). Face à l'Islam (dont il pressent la menace) l'importance universelle des religions sur les civilisations s'impose à lui. Le passé romain et chrétien de l'Afrique du Nord découvert dans l'éblouissement et le catholicisme retrouvé dans la ferveur, lui inspireront un superbe Saint Augustin (1913) au succès considérable et Sanguis Martyrum (1918), l'histoire des premiers martyrs chrétiens d'Afrique du Nord (contributions de Gérard Blandin et des abbés Jean Bayot et Alain Lorans). Son éclatant Louis XIV (1923) suscitera de nombreux successeurs (intervention de François Bluche). Il s'intéressera aussi à l'Espagne, avec Philippe II (1929), Histoire d'Espagne (1932) et surtout Sainte Thérèse (d'Avila) aux tirages impressionnants (1927). Remarquable romancier de moeurs, il peut, avec Mademoiselle de Jessincourt (1911) légitimement rivaliser avec Madame Bovary de Flaubert dont il se veut le disciple fidèle (contribution du professeur Alain Lanavère). Guidé par les spécialistes les plus qualifiés (au premier rang desquels son irremplaçable biographe L.-A. Maugendre), on découvrira des aspects aussi passionnants qu'inattendus sur la vie et l'oeuvre de l'auteur auxquelles une première partie du volume introduit (texte de Daniel Heck).

06/2015

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Jules Crevaux et l'exploration de l'Amérique du Sud. (1847-1882)

Médecin de la Marine française, Crevaux est d'abord et surtout un explorateur, un personnage hors normes que ses récits de voyages dans les Guyanes, l'Orénoque et le bassin de l'Amazone, transformèrent vite en un héros tout droit sorti des romans de Jules Verne pour ses contemporains. Mais c'est aussi un scientifique, dont les collections ont pris place au musée du Quai-Branly ; un rêveur à la recherche de l'Indien originel ; la victime, à 35 ans, d'un assassinat mystérieux dans le Gran Chaco, sorte de Far West sud-américain entre Bolivie, Argentine et Paraguay. Sa mort a un immense retentissement dans les cercles scientifiques, politiques, mais aussi au niveau populaire. Des rues ou monuments lui sont dédiés à Paris, Nancy ou Brest et en Amérique du Sud. Explorateur fluvial, il privilégie les cours d'eau qui sont pour lui " des chemins qui marchent ". Explorateur aux pieds nus, c'est un adepte d'expéditions discrètes. Modeste, sa devise est " Tiens bon ! " et il attribue ses succès à " une bonne santé, un peu d'audace et beaucoup de chance ". Produit de la méritocratie, il a eu une première vie avant l'exploration. Formé à l'Ecole de médecine navale de Brest, il est marqué par la guerre de 1870, durant laquelle il effectue des missions secrètes, et opte pour la France en 1872. Comme Alsacien-Lorrain, il fait de l'exploration de l'Amérique du Sud " sa chose " pour, à l'heure de la Revanche, ne pas trop détourner le regard de la " ligne bleue des Vosges " par des conquêtes africaines. Crevaux se distingue par la qualité littéraire de ses récits, l'éclectisme de ses centres d'intérêt et, surtout, une approche plus humaniste que colonialiste. Son oeuvre témoigne d'une nature et de cultures encore préservées.

04/2022

ActuaLitté

Biographies

Proust in love. Une biographie érotique et sentimentale

Il ressort clairement des mémoires de ceux qui ont connu Proust, de ses lettres, des témoignages et des scènes de ses romans que la sexualité dans ce qu'elle peut avoir de vicieux l'intriguait. L'amour - jaloux, obsessionnel, sadique - est un thème profane qui traverse toute La Recherche, en contrepoint direct du thème transcendant et sacré de l'art, qui finit par triompher lorsque le narrateur conclut sa quête. En cours de route, Proust aura dépeint et analysé avec une finesse exceptionnelle les manifestations de ces amours dans les couples hétérosexuels que forment Swann et Odette, le narrateur avec Gilberte puis Albertine, Robert de Saint-Loup avec l'actrice Rachel ; dans les couples homosexuels - Mlle Vinteuil, Charlus, Charlie Morel -, ou encore bisexuels avec Saint-Loup et Morel. En retraçant les aventures et les mésaventures amoureuses du vrai Marcel, depuis le lycée Condorcet jusqu'aux banquettes du Ritz, le biographe attitré de Proust aux Etats-Unis montre comment ces expériences sont devenues des thèmes majeurs de ses romans. Nous y voyons Proust dans ses premières amours désastreuses, en pleine rafle de bordel ; dans un duel avec le journaliste Jean Lorrain qui avait fait allusion à son homosexualité dans la presse ; nous suivons ses flirts avec des femmes respectables et des prostituées de haut rang ; ses aventures avec des jeunes hommes de la classe des domestiques, dilapidant pour eux sa fortune. Un certain Proust s'y dessine, angoissé par des passions contradictoires, des perversions cachées derrière un style de vie socialement acceptable, rongé par des amours jalouses et inaccessibles. Un essai érudit et documenté, ponctué des réflexions intelligentes et bien souvent désabusées de Proust sur l'amour, qui relève les brillantes intrications de sa vie érotique dans l'élaboration littéraire de son oeuvre.

04/2022

ActuaLitté

Littérature française

Sans départir

"J'avais 21 ans, j'étais seule avec Andy Warhol à la Factory. Il me lance : ''Diane, tu dois te mettre à écrire ton journal'', je le regarde : ''Je n'ai que 21 ans, j'ai déjà un pied dans la tombe, tu veux que j'y mette les deux ? '' Réponse de Andy : ''Just do it. ''" Quitter le luxe de l'avenue Foch, les dorures des châteaux lorrain et portugais, les jardins à l'anglaise, les dizaines de domestiques, les robes à smocks et autres excentricités aristocratiques familiales ? Il en faudrait plus pour effrayer Diane, la petite dernière des princesses Beauvau-Craon, qui débarque dans un New-York en pleine effervescence artistique. Bien décidée à mener une existence hors du commun, elle devient à 18 ans, en 1973, l'apprentie de Roy Halston, le Yves Saint Laurent américain, avant de créer elle-même sa collection de vêtements. Très vite, elle est l'une des plus étonnantes figures du milieu underground new-yorkais. Ivre de vin blanc et de cocaïne, elle écume les boîtes de nuit en compagnie de Warhol et Mapplethorpe, avec qui elle se lie d'amitié. De la Factory au Studio 54, en passant par les grands défilés de mode, elle côtoie tous les artistes mythiques des années 1970-1980 : Mick Jagger, John Lennon et Yoko Ono, Margaux Hemingway, Diana Vreeland, Timothy Leary... Dans cet univers de paillettes et d'acide, Diane vit à cent à l'heure. De rencontres exceptionnelles en péripéties romanesques, des affres de la dépendance aux années sida, Diane de Beauvau-Craon dresse le portrait d'une époque libre. Sans départir sont des mémoires généreux où le faste ne va pas sans légèreté. Une ode à la vie, pleine d'humour et de tendresse pour un monde aujourd'hui disparu.

05/2022

ActuaLitté

Sciences politiques

Tchad : démocratie, crimes, tortures et mensonges d'Etat. Autopsie d'un assassinat annoncé le 3 février 1999, programmé et exécuté le 3 février 2008

Au cours de ses études en France, le Député Ngarlejy Yorongar a eu l'occasion d'avoir, en 1976, un collègue de stage à la préfecture de l'Oise (Beauvais) venant de l'Ecole Nationale d'Administration (ENA). Celui-ci deviendra, plus tard, le Premier Ministre de France. Tout comme 1978-1979, il fut le condisciple de l'Université de Paris X Nanterre de M. Paul Stéphane Nicolas Sarkozy De Nagy-Bosca élu Président de la République Française. Agé de 60 ans, le Député Ngarlejy Yorongar a échappé plusieurs fois à la mort par tortures et notamment par balle au cimetière de Ngonbah à N'Djaména où les tueurs à gages d'Idris Déby l'ont conduit dans le dessein de l'exécuter froidement dans la nuit du 21 au 22 févier 2008 après l'avoir kidnappé, le 3 février 2008 à son domicile. Après avoir tiré deux balles dans la direction de sa tête dans le but de la broyer afin de le rendre méconnaissable. Le laissant pour mort, ils s'en sont allés tombaux ouverts vers N'Djaména avec la certitude d'avoir accompli leur sale besogne. Le Député Ngarlejy Yorongar s'est relevé et a pris la direction de Kousséri jusqu'à Maroua pour finir à Yaoundé où le gouvernement français l'a contacté pour lui proposer l'asile politique qu'il a poliment décliné, estimant que sa place est au Tchad pour continuer son combat. Accompagné par la Sénatrice française, l'Honorable Alima Boumediene-Thierry, membre du comité français de l'Union Interparlementaire de Genève, le Député Ngarlejy Yorongar est arrivé, en décembre 2008, à N'Djaména. Etant tombé, entre-temps, gravement malade, il s'est vu refuser le visa d'entrée en France où l'attendait son médecin du Centre Primo Lévi spécialisé en soins et soutien aux personnes victimes de la torture politique et physique. Condamné ainsi à une mort certaine, il est toutefois évacué par trois médecins à une clinique de Bruxelles où l'Imagerie par Résonnance Magnétique (IRM) a confirmé une thrombose dans son cerveau et un traumatisme au cou, thrombose et traumatisme consécutifs aux coups de crosse qu'il a reçus à la tête. Le Député Ngarlejy Yorongar que ses fans appellent affectueusement " Député des 301 puits de pétrole ou Cabri mort, etc. " raconte ici avec force les détails de son enlèvement, le 3 février 2008, par la garde présidentielle, sa séquestration dans une des prisons secrètes sise dans le jardin privé d'Idriss Déby à Farcha ; la mort d'Ibni Oumar Mahamat Saleh, les atroces tortures subies par Lol Mahamat. Choua, ancien chef de l'Etat du Tchad, le rôle de M. Bruno Foucher, Ambassadeur de France au Tchad et celui du dispositif militaire français Epervier dans cette tragédie.

05/2010

ActuaLitté

Cinéma

Un demi-siècle, ici, dans la culture. Tome 3

Ici : autant l'avouer, il va s'agir de Lyon, la ville, et aussi de la région qui l'entoure (Rhône-Alpes : seuls des technocrates franciliens pouvaient accoucher d'un pareil vocable), de Grenoble à Saint Etienne, de Valence à Mâcon, de Roanne à Genève. Culture, au plus large sens, non seulement le théâtre, la musique, la peinture - les œuvres et leurs créateurs - mais mille choses encore qui ont à voir avec ce qui fait l'intérêt de la vie. On peut suivre les chapitres : ils regroupent, par thèmes, plusieurs sujets ; on peut aussi zigzaguer, zapper, picorer au gré de sa propre flânerie. Et même, regarder des photographies ! Un demi-siècle, puisque l'auteur, à partir des années 50, poursuit jusqu'en 2 000 ses réflexions, notes, entretiens, correspondances, coups de cœur, de tête et aussi... de gueule : il assume en effet une indépendance d'esprit passionnée. Sans craindre les vérités qui ne sont pas réputées "bonnes à dire". Les deux premiers tomes parlent de littérature, d'histoire, voire de religion, comme de promenades à travers bois. Une vingtaine d'amis journalistes prennent la plume ; on laisse la parole aux Frères Audin, à Francis Jeanson ou à Paul Bouchet ; Didier Béraud, puis Catherine Tasca reviennent sur la Maison de la Culture de Grenoble, Elisabeth évoque Roger Vailland, Maurice Moissonnier la Commune, Jean-Louis Maubant Le Creusot. On rencontre des photographes, des cinéastes, et Roger Planchon, Maurice Maréchal, Patrice Chéreau, Jean Dasté, Maurice Yendt, Bruno Boeglin. Jacques Verrière, Paul Gauzit s'expliquent sur la peinture, Louis Erlo sur l'Opéra Nouveau. Pour faire bonne mesure, quelques 500 notules rappellent les spectacles et les expositions des années 70 - où la plupart de ces "papiers" parurent dans L'Express Rhône Alpes. Dans le troisième volume, l'auteur ne distribue plus bonnes ou mauvaises notes : il est lui-même au pied du mur, présentant Positif ou Premier Plan, les ciné-clubs ou les CICI. Et surtout la Fondation Nationale de la Photographie, depuis les Autochromes Lumière jusqu'à un témoignage de Paul Jay, qui mit sur pied le Musée Niepce à Chalon ; l'Institut Lumière, première décennie, fondation en 1982 et ce qui s'ensuivit. Deux aventures reflétées par des textes d'époque, notamment des lettres aux autorités en charge d'aider au développement de ces équipements culturels. Quelques conclusions désabusées sur notre personnel "politique" s'imposent d'elles-mêmes. Mais nous voilà bien sérieux ! Ces 1 000 pages ne le sont pas toujours, loin de là : en témoignent Charles Cros, Karl Valentin, Boris Vian... contrastant avec les commentaires de Autrefois les Canuts, La Ricamarie, Comme un des Beaux-Arts. C'est dire que ce reflet éclaté d'une époque finit par constituer aussi une manière d autoportrait. Ce qui nous fait une belle jambe, n'est-ce pas, lecteur ?

11/2001

ActuaLitté

Musique, danse

Sposalizio (conducteur A4). orchestration de Max d’Ollone

Vers 1939, Max d'Ollone compose une orchestration de Sposalizio, oeuvre pour piano solo issue du deuxième volume des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1858). Il s'agit de la seule orchestration du compositeur qui nous soit parvenue. L'oeuvre originale est inspirée par le tableau Lo Sposalizio de Raphaël qui dépeint le mariage de la Vierge. Elle est marquée par une introduction pentato­nique, quasi impressionniste, qui structure la pièce au fil de ses retours ; ce motif clôture ainsi les grandes progressions, comme aux mesures 27-29, 66-67 et 106-108.
D'Ollone s'efforce de rendre la subtilité de l'écriture pianistique de Liszt tout en exploitant le potentiel de l'orchestre. Au travail sur les nuances, il ajoute un jeu sur les timbres que le piano ne permettait pas. Cet aspect est le plus perceptible lors des répétitions de motifs, comme celle du thème principal à la fin de la pièce, aux ­mesures 120-128 : il est partagé entre les flûtes, clarinettes, violons et violoncelles là où la version originale se limitait à des transpositions à différentes octaves.
D'Ollone prend également quelques libertés motivées par la volonté manifeste d'exploiter les possibilités de l'orchestre : on notera ainsi les triolets de violons des mesures 19-26 qui remplacent les arpèges de l'original, ou le retour du thème aux cors mesures 10-14, absent de la version de Liszt. Les nuances sont elles-mêmes amplifiées par l'emploi de plus ou moins de pupitres d'instruments, notamment lors de la section centrale semblable à une marche nuptiale qui se déploie sur un crescendo durant lequel le caractère va de l'intimiste au grandiose (mesures 77-115).
L'orchestration s'inscrit dans la grande tradition romantique, conférant à l'oeuvre un ton presque anachronique dans le paysage musical des années 1930. Tout comme Liszt parvenait en son temps à condenser des oeuvres orchestrales en des pièces pianistiques cohé­rentes, Max d'Ollone réalise ici l'exercice inverse en étoffant l'oeuvre originale et en explorant les possibilités offertes par l'orchestre.
A un moment où la modernité bat son plein, il montre son attachement au romantisme en proposant une orchestration toute en sensibilité d'une oeuvre de l'un des maîtres de la période. Joffrey Godart, sous la direction scientifique de Pierre Pascal, (département de Musique et Musicologie de l'UFR ALL - Metz de l'Université de Lorraine)

09/2020

ActuaLitté

Musique, danse

Sposalizio (conducteur A3). orchestration de Max d’Ollone

Vers 1939, Max d'Ollone compose une orchestration de Sposalizio, oeuvre pour piano solo issue du deuxième volume des Années de pèlerinage de Franz Liszt (1858). Il s'agit de la seule orchestration du compositeur qui nous soit parvenue. L'oeuvre originale est inspirée par le tableau Lo Sposalizio de Raphaël qui dépeint le mariage de la Vierge. Elle est marquée par une introduction pentato­nique, quasi impressionniste, qui structure la pièce au fil de ses retours ; ce motif clôture ainsi les grandes progressions, comme aux mesures 27-29, 66-67 et 106-108. D'Ollone s'efforce de rendre la subtilité de l'écriture pianistique de Liszt tout en exploitant le potentiel de l'orchestre. Au travail sur les nuances, il ajoute un jeu sur les timbres que le piano ne permettait pas. Cet aspect est le plus perceptible lors des répétitions de motifs, comme celle du thème principal à la fin de la pièce, aux ­mesures 120-128 : il est partagé entre les flûtes, clarinettes, violons et violoncelles là où la version originale se limitait à des transpositions à différentes octaves. D'Ollone prend également quelques libertés motivées par la volonté manifeste d'exploiter les possibilités de l'orchestre : on notera ainsi les triolets de violons des mesures 19-26 qui remplacent les arpèges de l'original, ou le retour du thème aux cors mesures 10-14, absent de la version de Liszt. Les nuances sont elles-mêmes amplifiées par l'emploi de plus ou moins de pupitres d'instruments, notamment lors de la section centrale semblable à une marche nuptiale qui se déploie sur un crescendo durant lequel le caractère va de l'intimiste au grandiose (mesures 77-115). L'orchestration s'inscrit dans la grande tradition romantique, conférant à l'oeuvre un ton presque anachronique dans le paysage musical des années 1930. Tout comme Liszt parvenait en son temps à condenser des oeuvres orchestrales en des pièces pianistiques cohé­rentes, Max d'Ollone réalise ici l'exercice inverse en étoffant l'oeuvre originale et en explorant les possibilités offertes par l'orchestre. A un moment où la modernité bat son plein, il montre son attachement au romantisme en proposant une orchestration toute en sensibilité d'une oeuvre de l'un des maîtres de la période. Joffrey Godart, sous la direction scientifique de Pierre Pascal, (département de Musique et Musicologie de l'UFR ALL - Metz de l'Université de Lorraine)

09/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

Guidargus du livre politique pendant l'Occupation (1940-1944)

Francis BERGERON (Agathon), spécialiste de la droite française, et Vulfran MORY, collectionneur érudit, ont publié, en 1990, un Guidargus Le livre politique sous l'occupation (1940-1944), rapidement épuisé, tentative, sans aucun précédent, de dresser une liste des écrits politiques au sens le plus large de l'expression parus en langue française, entre juillet 1940 et août 1944. Charles-Antoine CARDOT s'est employé, depuis 1991, à réviser, et surtout à compléter ce répertoire, considérablement augmenté puisque de quelques huit cents titres, pour la première édition, on passe aujourd'hui à plus de cinq mille dans un ouvrage qui a pris la forme d'un dictionnaire, pourvu de nombreux renvois thématiques. L'auteur de ce nouveau Cruidargus est né en 1930 ; c'est dire qu'il a connu l'occupation autrement que par ouï-dire, ou au travers des livres : il a assisté, le cœur serré, à l'entrée de l'armée allemande en Bretagne, le 18 juin 1940 et il a échappé de peu, quatre ans plus tard, aux bombes anglo-américaines ; entre-temps, vivant dans un milieu familial et relationnel plus sensible aux appels de Londres qu'à ceux de Vichy (et complètement sourd à ceux de Berlin ou de Paris), il a souvent tracé des croix de Lorraine sur le tableau noir de sa classe ; il se souvient d'avoir assisté à une manifestation anti-allemande le 14 juillet 1941 avant d'entrer, peu après, dans le mouvement Scout de France, alors clandestin ; il a lu, à l'époque, quelques-uns des auteurs cités : le colonel Alerme, René Benjamin, Serge Dalens, Roger Lefèvre et son inoubliable Raz de marée, Pierre Mariage et sa Passion des équipages et d'autres encore sans oublier le Maréchal et ses Maximes et Principes. Universitaire. Auteur d'une thèse sur le Parlement de Bretagne à la fin du XVIème siècle et de divers travaux consacrés à l'histoire du droit français public et privé, Ch.-A. CARDOT a consacré les premières années de sa retraite à l'élaboration d'un ouvrage conçu comme un instrument de travail pour les historiens et pour les libraires mais qui est aussi destiné à tous ceux qui, par delà les partis pris, veulent découvrir, dans toute sa complexité, le visage de la France pendant l'Occupation.

09/2001

ActuaLitté

Protestantisme

Pain quotidien 2022

Ce livret permet de lire et de méditer la Bible quotidiennement, seul, en groupe ou en famille. Année 2022. Lecture suivie de la Bible. Pour cette année 2022, les textes pour la lecture quotidienne de la Bible suivent la liste proposée par la Communauté de travail oecuménique pour la lecture de la Bible. Elle permet de parcourir une fois l'Ancien Testament et deux fois le Nouveau Testament en huit ans. Du lundi au samedi, chaque page donne la référence de la lecture continue et entre parenthèses celle du verset cité par l'auteur, qui propose un commentaire et une strophe de cantique des recueils Alléluia ou Arc-en-ciel. Une introduction biblique et théologique est proposée chaque fois qu'un nouveau livre est abordé. Le dimanche. Pour inscrire la lecture suivie de la Bible dans un cheminement liturgique, des éléments sont proposés sur deux pages. La première page donne le nom et le thème du dimanche, le psaume, la parole de la semaine et la liste des lectures en usage dans l'Union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine (UEPAL). La deuxième page donne la liste des lectures dominicales en usage dans l'Eglise protestante unie de France, adaptée du lectionnaire des dimanches de l'Eglise catholique. Comme pour la semaine, il y a un verset du texte, sa référence, une méditation et une strophe de cantique. Les couleurs liturgiques. Les différents temps liturgiques sont repérables à leur couleur : le violet, couleur de l'attente, marque le temps de l'Avent et du Carême, le blanc, couleur de la lumière divine, marque le temps de Noël et le temps de Pâques, le vert, couleur de la vie, marque les périodes non festives après l'Epiphanie et la fête de la Trinité, et le rouge, couleur du feu de l'Esprit saint, marque la Pentecôte et les Fêtes de l'Eglise, comme la Réformation... Le mot d'ordre de l'année et la parole du mois sont proposés par la Communauté de travail oecuménique pour la lecture de la Bible. Elle édite pour les Eglises d'expression allemande un plan de lecture suivie de la Bible sur huit ans et choisit pour l'année et pour chaque mois un verset. En coédition avec la Société luthérienne

10/2021

ActuaLitté

Romans historiques

La liberté guidait leurs pas Tome 4 : Le clairon de la Meuse

Août 1918 : les Allemands refluent enfin. Ils avaient pourtant franchi la Marne et menacé Paris ! mais en butte aux attaques alliées sui s'enchaînent, les soldats du Kaiser sont démoralisés. Ludendorff lui-même accuse le coup. Ses troupes n'y croient plus et la discipline en pâtit. Face à l'ennemi, Foch dispose d'une arme imparable : des centaines de chars Renault équipés de radios encadrent à présent sa force internationale, que viennent régulièrement grossir de nouveaux contingents américains. Les Jazzmen de Harlem ont dû ranger leurs saxophones : sur les routes boueuses de l'Argonne, ils charrient des pierres pour faciliter le passage de l'artillerie. Hélas, la guerre n'est pas la seule à être mondiale : une foudroyante épidémie de grippe espagnole se propage, non seulement sur l'Ancien Continent mais aussi aux Etats-Unis. A Londres, les grands magasins sont obligés de fermer faute de personnel ; à Washington, les croque-morts s'enrichissent ; en Allemagne et en Espagne, premiers foyers de la maladie, on dissimule au mieux les morts de peur d'inquiéter les vivants. Et la France n'est pas épargnée... Mary l'infirmière, plus anxieuse que jamais, cherche son mari le long du front. Elle se rend jusqu'en Lorraine au risque d'être contaminée, et gare à ceux qui tentent de l'en dissuader. " C'est sur le champ de bataille que les filles de mon âge vont chercher leurs hommes ", clame-t-elle sans ciller. Son courage n'a rien à envier à celui de Jules, dont les coups d'éclat lui valent le nom de " Caporal Tempête ". Cet insatiable désir d'action cache mal la peur et les chagrins. Il y a trop longtemps que la guerre n'en finit pas. Bruges est libérée, les carillons de fonte cachés à l'ennemi ont retrouvé leurs clochers, et la population l'espoir, mais quel espoir ressuscite les morts ? Et les vastes mouvements de troupe, les plans d'attaque à l'aube, les stratégies faramineuses ne font pas oublier à l'écrivain Pierre Miquel que la victoire se paie en larmes de sang. Après Les enfants de la patrie et Les poilus d'Orient, Pierre Miquel achève ici son œuvre magistrale sur la Première Guerre mondiale avec une suite romanesque en quatre volumes entièrement consacrée à 1918, l'année décisive.

11/2005

ActuaLitté

Guides de France

Ballons des Vosges. 30 belles balades

Un livre qui vous parle, chante à votre oreille et vous donne des ailes ! Survolez les balades en 3D. Ecoutez les conseils d'experts. Identifiez 150 chants d'oiseaux. 30 balades dans le Parc des Ballons des Vosges : entre Alsace, Lorraine et Franche-Comté, découvrez les plus beaux chemins de ce territoire préservé. La route des Crêtes, le Grand et le Petit Ballon, le plateau des Mille Etangs... les paysages se succèdent et l'on passe de versants boisés, aux tourbières et aux cours d'eau. Un espace protégé où la faune et la flore sont abondantes : lynx, faucons pèlerins, chevreuils, chamois, pensées des Vosges, oeillets superbes et l'arnica , célèbre plante médicinale. Découvrez les plus belles balades avec les pages panoramiques du guide ou trouvez la plus proche de chez vous grâce à l'appli mobile. Le livre, très illustré, permet de plonger en plein coeur des secrets naturels de la région avec près de 150 illustrations, des photos en double page et des planches animaux détaillées. Familiarisez-vous avec les circuits proposés en lisant les infos pratiques (niveau de difficulté, accès, durée...) Survolez les itinéraires en Animation 3D grâce à l'appli mobile pour vous faire une idée du relief, de la végétation, de la longueur du parcours... Comme si vous y étiez ! Sur place, choisissez d'être guidé par le livre ou par l'appli mobile. Les deux sont autonomes ! Ecoutez et identifiez plus de 150 chants d'oiseaux en pointant simplement votre téléphone sur le dessin dans le livre, ou en recherchant une espèce dans la rubrique Faune et flore de l'appli mobile. Ecoutez les conseils d'experts avec le Mot du naturaliste : des passionnés vous racontent leurs anecdotes sur la balade ou sur la faune et la flore à observer sur le site. Restez toujours sur le bon chemin grâce à la géolocalisation complète du parcours. En cas de doute, activez votre GPS et sachez instantanément où vous êtes par rapport au tracé de la balade. L'appli mobile est entièrement incluse dans votre achat. Il vous suffit ensuite de la télécharger. Pour la première fois, un guide exploite la qualité visuelle et tactile du livre (superbes photos grand format, plaisir de feuilleter) et toutes les possibilités pratiques du numérique (géolocalisation, son et vidéo, interactivité...).

06/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Le château de Lunéville

L'histoire du château de Lunéville compose une vaste fresque, depuis les origines de la forteresse féodale jusqu'au chef-d'oeuvre de l'architecture classique, que nous admirons aujourd'hui. Au l des pages comme des siècles, l'ouvrage qui suit est une invitation à percer les secrets d'un édi ce qui a abrité tant de destins, des plus grands aux plus humbles. Le xviiie siècle prend à Lunéville son visage le plus attachant, majestueux et serein, à l'image des façades de Boffrand, où la grandeur sait toujours se faire aimable. Dès l'entrée, les ailes s'ouvrent vers la ville en signe de bienvenue. A l'intérieur, les gures des derniers ducs de Lorraine quittent leurs cadres d'or pour accueillir leurs hôtes. Elles nous invitent à voir derrière les fastes de la vie de cour ce qui dé nit son originalité parmi les satellites de Versailles, un ton de grâce débonnaire, le sentiment d'une nature toujours proche, qui dialogue avec l'architecture et fait le charme de ce palais aux champs. Les oeuvres acquises par le musée du château depuis l'incendie de 2003 confèrent à ce précieux héritage une valeur plus concrète, un supplément d'âme et d'humanité. Dans cette reconquête de la mémoire, le Département de Meurthe-et-Moselle a reçu et continue de recevoir de généreux soutiens, qu'il nous est agréable de remercier ici. La Ville de Lunéville ainsi que les services de l'Etat et de la Région Grand Est participent à cet effort, tout comme les donateurs privés et les partenaires associatifs, en particulier les Amis du château de Lunéville et de son musée ainsi que l'association Lunéville, château des Lumières. Palais phénix toujours debout malgré les assauts d'un sort contraire, Lunéville partage avec les eurons du patrimoine la faculté de forcer l'admiration et le respect pour l'oeuvre des siècles passés. Au-delà des pierres, ce legs s'exprime dans l'esprit singulier du lieu, qu'il nous revient de faire partager au plus grand nombre, dans un monument dédié au plaisir de la découverte autour d'une culture en partage. Voltaire, l'un de ses hôtes les plus célèbres, avait été conquis par l'endroit et lançait cet appel enthousiaste : " [...] partout des fêtes et de la liberté. " L'invitation tient toujours.

03/2019