Recherche

EPUB Summit Bruxelles

Extraits

ActuaLitté

Esotérisme

La Franc-maçonnerie est-elle une psychothérapie de groupe pour gens dits "normaux" ?

"Rassemble ce qui est épars, dit un précepte de maîtrise traditionnel. Thérapies et initiation sont des variantes de l'Art de prendre soin de soi, des autres et du monde. Rassemblons-les ! C'est à chacun d'entre-nous qu'est confiée la mission de devenir des jardiniers d'amour. Le monde, qui ne va pas très bien, a grand besoin de tels soins. Tentons d'en être aussi dignes que joyeux ! " La franc-maçonnerie est, avant tout, une école de formation d'initiés. Elle intègre en une unité l'ensemble de ses objectifs, y compris ceux qui paraissent à première vue fort éloignés du "meurs et deviens". La démarche initiatique maçonnique est globale, holistique. Elle vise à transformer tout l'être, à le décloisonner, à l'élargir, à l'intégrer, à l'harmoniser au-delà de ses contradictions. Cette métamorphose procède par niveaux. Le premier niveau est celui de la quête de l'humanisation. Devenir un homme meilleur qui apprend à utiliser positivement ses fabuleuses potentialités en les portant à leur niveau optimal de réalisation. C'est un décapage libertaire de tout ce que l'initié a construit jusqu'alors, aussi dénué de contraintes et de conditionnements que possible. C'est le fabuleux privilège de l'apprenti. C'est le début d'un voyage en quête de sens du mystère de la vie en nous et en dehors de nous et sa poursuite aussi loin que possible. L'initié est et restera apprenti toute sa vie. Livre en gros caractère (corps 16). Psychiatre issu de l'Université libre de Bruxelles (ULB) depuis 1965 et franc-maçon depuis 1967, Francis Baudoux nous ouvre les chemins qui l'ont conduit du questionnement à l'engagement tant professionnel que maçonnique : deux variations polyphoniques de l'un des plus beaux arts que le génie humain ait créé et qu'il continue à transmettre, l'art de construire un homme meilleur.

07/2014

ActuaLitté

Bas Moyen Age (XIVe au XVe siè

Les grands ducs de Bourgogne

Philippe le Hardi, Jean sans Peur, Philippe le Bon et Charles le Téméraire se sont succédé de 1363 à 1477 à la tête du duché de Bourgogne pour former autour de ce territoire que le roi de France Jean le Bon avait donné à son fils Philippe un véritable Etat bourguignon, allant du Mâconnais à la Zélande. Bruxelles, Dijon, La Haye et Lille étaient les capitales de cette nouvelle puissance devenue par son expansion rapide un rival inattendu du royaume de France, dont il a durablement mis à l'épreuve les bases intérieures et l'influence sur la scène européenne. Les ducs se révélèrent des hommes d'Etat d'exception, ils voulaient dominer la France en tant que princes français maîtres de la dynastie des Valois-Bourgogne, et bâtir un nouvel Etat européen indépendant et cosmopolite. Par leur soif de pouvoir et de richesse, ils défièrent l'Europe tout entière au point de susciter l'envie des rois de France et de leurs conseillers, forcés de voir le redoutable adversaire renforcer encore et toujours cette puissance bourguignonne à la fois étrange et prestigieuse, qui allait jusqu'à menacer la survie même de la couronne. De la bataille de Poitiers au mariage de Marie, fille du Téméraire, avec Maximilien de Habsbourg - coup d'envoi de la rivalité entre la France et l'Autriche -, Joseph Calmette retrace l'ascension fulgurante de ce "Grand Duché d'Occident", l'histoire de ses ambitions restées intactes un siècle durant mais aussi d'une vie de cour dont l'éclat a durablement marqué la conscience européenne. Historien médiéviste, ancien élève de l'école des Chartes, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, Joseph Calmette (1873-1952) est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'histoire du Moyen ge, dont Le monde féodal (Presses universitaires de France, 1934), L'effondrement d'un Empire et la naissance d'une Europe (Fayard, 1941), Le Reich allemand au Moyen âge (Fayard, 1951).

04/2023

ActuaLitté

Sciences politiques

Moyen-Orient 2012. Bilan géopolitique

Un an d'analyses de l'Institut MEDEA. Au Maghreb et au Moyen-Orient, l'année 2012 a vu la lente transformation politique, économique et sociale se poursuivre et la démocratie balbutiante continuer son chemin. En réalité, les situations étant diverses selon les Etats, nous avons été nombreux à croire et espérer en des processus révolutionnaires brutaux et rapides tout en craignant une déstabilisation régionale complète. Cela n'a pas été le cas et c'est tant mieux. Mais les instabilités locales sont bien présentes. Ce qui est sûr, c'est que les pays qui sont parvenus comme la Tunisie, la Libye, l'Egypte à se défaire de leur anciens dictateurs, sont en train d'expérimenter la démocratie avec de nouveaux impératifs complexes issus du jeu électoral. De l'autre côté du spectre, des pays comme la Syrie sont dans des situations tragiques, ne parvenant pas à se défaire de leur pouvoir fort et connaissant une guerre civile sans précédent. Au milieu, des pays relativement discrets comme le Maroc ou la Jordanie avancent avec silence non sans certaines inquiétudes alors que des pays forts et tout aussi autoritaires tentent de tirer leur épingle du jeu en influençant le destin de certains pays ou en prenant un rôle de leadership régional comme l'Arabie Saoudite ou le Qatar. Dans cet ouvrage coordonné par Sébastien Boussois, nous retrouverons une présentation des grands enjeux géopolitiques, stratégiques, politiques et sociaux qui nous ont semblé déterminants l'année dernière pour comprendre voire anticiper les évènements de l'année à venir. C'est dans ce contexte que l'Institut MEDEA livre pour la première fois son bilan géopolitique annuel et le meilleur des ses analyses de 2012. L'institut Medea, actif depuis quinze ans dans les relations euro-arabes à Bruxelles, a pour objectif de faire connaître le monde arabe, ses particularités et ses opportunités. Son but est de promouvoir les synergies et le dialogue entre deux régions voisines et complémentaires.

01/2013

ActuaLitté

Littérature française

La petite dame d'Ostende et autres rencontres

La petite Dame d'Ostende est un recueil de dix nouvelles autour du thème de la rencontre. A l'origine de ce projet d'écriture, celle d'une étrange et fascinante vieille dame, un soir de tempête, dans un pub de la ville. Dans chacun de ces récits, ce qui prévaut est sans aucun doute la plongée dans une atmosphère, qu'élabore l'écriture très visuelle d'Anne Renault, attentive aux couleurs, mais aussi aux murmures et aux parfums des lieux, à tout ce qu'ils racontent à ceux qui veulent bien les écouter et les regarder. Et c'est cette atmosphère qui, tout autant que leur histoire, donne consistance et relief aux personnages. Le lecteur passe ainsi du mystère d'une ville, la nuit, à la douceur un peu triste du bord de mer en hiver, d'une oppressante clinique à la maison désertée d'une grand-mère disparue. Dans ces lieux, la vie est amour, plaisir, recherche d'affection, mais aussi déception, solitude, angoisse. Et c'est lors de la rencontre que l'Autre instaure son pouvoir, redonne la paix ou, au contraire, produit une fêlure que rien ne pourra réparer, modifiant de façon définitive le destin du personnage. Cependant l'écriture intimiste et sensuelle de l'auteur, sensible à toute la douceur et la beauté du monde, vient tempérer ces témoignages sur la difficulté d'être. Inquiété ou charmé, le lecteur partage ces moments de rencontres et entre sans peine dans le monde de La petite Dame d'Ostente pour y partager le cheminement de ses acteurs.

03/2012

ActuaLitté

Littérature étrangère

L'oiseau impossible

Professeur d'université en congé sabbatique, Daniel Glynn peine à se remettre de la mort récente de sa femme ; désœuvré, désemparé, il essaie tant bien que mal d'élever son fils dans ces pénibles circonstances. Son frère Michael, brillant réalisateur de pub à Hollywood, passe d'hôtel en hôtel, de conquêtes faciles en aventures d'un soir pour oublier la seule femme qu'il ait jamais aimée - et qui l'a quitté pour Daniel sans que ce dernier ne sache rien de leur histoire. Mais bien d'autres secrets séparent les deux frères, des secrets perdus au fin fond de leur enfance. Tous deux se sont perdus de vue. Mais tous deux vont bientôt se retrouver mêlés à une affaire qui les dépasse. D'étranges hommes en noir se présentent simultanément à leur porte, affirmant agir au nom du gouvernement et exigeant de chacun, menaces à l'appui, qu'il retrouve son frère. La chasse à l'homme haletante qui s'engage alors va bien vite se transformer en un périple que ni Daniel ni Michael n'auraient pu concevoir. Un périple qui les amènera à quitter l'univers qu'ils connaissaient pour un monde utopique, purgé de toute souffrance, un monde parfait auquel on ne rêve que d'échapper... Brassant avec talent l'imaginaire populaire qui a fait le succès de Matrix ou encore de la série X-Files - théorie du complot, univers virtuels... - Patrick O'Leary nous offre ici la plus inattendue des rencontres du 3e type, une rencontre d'une profonde et inoubliable humanité.

09/2007

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Toutes les étoiles mènent à toi

Douze signes astro, douze rencards, douze chances de trouver l'amour ! - Quoi ? Tu penses que je devrais sortir avec un homme de chaque signe du zodiaque jusqu'à trouver l'âme soeur ? - T'as tout compris ! Quand son assistant lui fait cette proposition délirante dans la cuisine du pub où elle travaille comme cheffe, Zoé le fusille du regard par-dessus les carottes émincées. Pourtant, s'il avait raison ? Voilà des années que, en bon Verseau qui-n'a-besoin-de-personne, elle s'enterre dans le célibat (espérant secrètement que son ex revienne). Ce n'est pas normal que le seul être qui partage son lit soit son chat, elle doit changer de vie, et vite ! Il lui faut un plan, et celui de son assistant n'est pas si absurde. Douze signes, douze rencards, douze chances de dénicher l'homme de sa vie. Voilà qui l'obligera à sortir de sa zone de confort. Et, comme si les planètes étaient soudain parfaitement alignées, c'est pile quand elle se met en quête d'amour que le destin saupoudre son quotidien de célibataires craquants... A propos de l'autrice : Sophie Ranald est née au Zimbabwe et a passé son enfance en Afrique du Sud. A la vingtaine, elle part s'installer à Londres pour travailler dans une agence de communication, avant de finalement se lancer à plein temps dans l'écriture. Depuis, elle ravit son public en publiant des comédies romantiques caustiques et pétillantes, mais aussi des articles sur la gastronomie, la mode, la finance ou encore le fitness.

02/2023

ActuaLitté

Vie chrétienne

Les derniers seront les premiers et vice versa. Itinéraire déroutant d'une conversion inattendue

Un dimanche matin, vissé à son canapé, Adrien zappe sur France 2 pendant la coupure pub de Téléfoot. Changement d'ambiance : il est onze heures et demie et le Jour du Seigneur diffuse comme chaque semaine la messe. Quelle est cette atmosphère paisible et sacrée qui envahit soudain son coeur ? Décidé à en savoir plus, il se rend quelques jours plus tard à la cathédrale d'Amiens dans laquelle il n'avait jamais mis les pieds. Quelques temps plus tard, Adrien est baptisé. C'est le début d'une nouvelle histoire. Un itinéraire déroutant qui le conduira de sa Picardie natale au Synode des jeunes à Rome à la rencontre du pape François. Passé parle Mouvement Rural de la Jeunesse Chrétienne (MRJC) et désormais au Secours Catholique, Adrien Louandre est un oiseau rare chez les jeunes catholiques français. Sa devise : "Parler à tous les catholiques, quels que soient leur sensibilité liturgique et leur bord politique". Ce n'était pourtant pas gagné : né dans une famille d'ouvriers picards, l'accueil n'a pas toujours été facile dans un milieu où l'on est plus branché soirées rallye que Fête de l'Huma. Loin des clichés, Adrien témoigne que le dialogue entre catholiques est possible et fécond. Plus qu'un témoignage de conversion, ce livre est un appel à l'unité. Les derniers seront les premiers nous plonge dans ce récit étonnant, jalonné aussi bien par les méditations des grands saints que les réflexions d'économistes ou de philosophes.

04/2021

ActuaLitté

Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

ActuaLitté

Sciences historiques

Corps hybrides aux frontières de l’humain au Moyen âge. Actes de colloque international de Louvain-laneuve (19-20 2018)

A l'époque médiévale, la littérature, l'art et la science enjambaient la distance qui sépare l'humain et le non-humain au moyen d'une pléthore d'hybrides, dont l'identité était marquée par l'ambivalence. Les monstres anthropomorphes hérités de l'Antiquité ou du folklore, les peuples exotiques censés avoir des traits animaux ou végétaux, les animaux ou les plantes portant des ressemblances inquiétantes avec les hommes, les figures aux corps mixtes qui occupaient les marges des manuscrits : autant de créations qui dessinaient une constellation de possibilités dans un continuum des êtres. Ce volume rassemble les huit contributions de spécialistes de littérature et d'histoire de l'art au sujet de l'hybridation entre homme et animal dans la culture médiévale, ainsi que la transcription de la table ronde conclusive du colloque de Louvain-la-Neuve. La variété d'angulations disciplinaires garantit l'exploration de différentes facettes du rapport aux hybridations dans les cultures du Moyen Age : de l'utilisation des hybrides dans l'iconographie des manuscrits hébreux (András Borgó) aux hybrides dans les sceaux de Flandre (Clémence Gauche, Nantes) ; des défis de la représentation visuelle des hybrides dans les manuscrits des romans en moyen français (Christine Ferlampin-Acher, Rennes) aux hybridations introduites dans l'illustration d'un texte hagiographique (Miranda Griffin, Cambridge) ; des transformations des hybrides hérités de l'Antiquité dans les versions d'un texte en ancien français (Jessy Simonini, Paris) à la progressive normalisation de ces hybrides entre texte et image tout au long du Moyen Age central (Jacqueline Leclercq-Marx, Bruxelles) ; des créatures presque humaines dans la littérature scientifique de tradition aristotélicienne et les textes de voyage arabes (Grégory Clesse et Florence Ninitte, Cologne et Louvain-la-Neuve) aux hybridations animales et technologiques d'un roman en moyen français (Antonella Sciancalepore, Louvain-la-Neuve). Le dialogue entre les différentes approches rassemblées – dont une actualisation vivace est représentée par la table ronde conclusive (dirigée par Cristina Noacco, Toulouse) – vise à offrir une considération nouvelle des hybrides au Moyen Age, en tant que méditations autour d'un concept de l'identité humaine ouverte à l'animal, au végétal et même au technologique.

11/2020

ActuaLitté

Beaux arts

Georges Le Brun (1872-1914). Maître de l'intime

Paysagiste et peintre intimiste, marqué par le symbolisme, Georges Le Brun (1873-1914), originaire de Verviers en Belgique, apprend très tôt à peindre par l’aquarelle. Il ne cesse alors de pratiquer le dessin, notamment comme préparation à ses peintures : carnets, feuilles d’études, mais aussi grands dessins où perspective, échelle et dégradés de tons sont soigneusement calculés. Après un séjour à Bruxelles, Le Brun s’installe dans la Haute Fagne, région rurale de Wallonie. A l’instar de nombreux autres artistes, il pense y trouver une vie apaisante, atemporelle, à même de nourrir son art, dans le grand courant primitiviste qui imprègne l’art moderne au tournant du siècle dans toute l’Europe. Le Brun peint des paysages, des scènes de la vie rurale, des intérieurs intimistes : paysans silencieux occupés à des gestes ancestraux, études de bûcheron, de faucheur, d’éplucheur…, mais aussi paysages aux figures soit absentes soit minuscules, remarquables par leur absence de mouvement et leur « immanence ». L’artiste ne cherche pas à idéaliser mais au contraire à être vrai, à capter le point de vue le plus juste. Il observe, longtemps, patiemment, sans élaborer de discours social. La permanence de la vie rurale le séduit. En cela, son oeuvre évoque Millet et Pissarro, qui au-delà de leur engagement social, représentent le rythme ancestral du travail de la terre et l’harmonie entre paysans et nature. Le Brun partage aussi avec Pissarro l’esprit de synthèse, la sûreté du trait, la recherche de précision. Il nourrit également une passion pour la lumière, proche des impressionnistes défendus dans ses articles. Toute sa vie, en effet, Le Brun écrit des textes qui témoignent de ses prises de position antiacadémiques et de ses connaissances approfondies en art. Ses lettres d’Italie, ses récits de voyage et ses articles de presse notamment pour L’Art moderne, démontrent une écriture savante. Une production littéraire qui contraste avec l’image répandue du peintre, tout entier absorbé par la vie simple des Ardennes. Cette double identité, de bourgeois intellectuel et de peintre rustre, crée l’ambiguïté qui entoure la personnalité et l’art de Le Brun. Il meurt sur le front de l’Yser au début de la Première Guerre mondiale.

11/2015

ActuaLitté

Histoire de France

Les caves de la Gestapo. Reconnaissance et conservation

Les 453 et 347 avenue Louise à Bruxelles furent (avec les 510 et 418) réquisitionnés durant la Seconde Guerre mondiale par la Sipo-Sd (Sicherheitspolizei et Sicherheitsdienst), les polices de sûreté et de sécurité de l’occupant, plus communément appelées Gestapo. À l’exception d’une plaque et du mémorial dédiés à Jean de Sélys Longchamps, le pilote belge de la RAF qui mitrailla le 453 le 20 janvier 1943, rien n’attire l’attention du chaland lorsqu’il passe devant ces immeubles qui pourtant abritèrent les cerveaux qui organisèrent l’arrestation de tant de résistants et la déportation des Juifs de Belgique et du Nord de la France. Des témoignages publiés ou enregistrés attestent de ce qui se déroula, entre interrogatoires et tortures, en ces lieux, aux côtés des inscriptions que d’autres victimes inscrivirent, comme autant de cicatrices, sur les murs des caves sous la forme de sentences épiques, poétiques ou politiques, de signatures, de dates, ou encore de dessins synthétisant leurs pensées et la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ces manifestes laissés pour la famille, les amis, la postérité, marquent le ton des condamnés. La suite est mieux connue : les Juifs étaient conduits au camp de rassemblement de Malines pour être déportés et assassinés à Auschwitz, et les Résistants, après d’éprouvants interrogatoires, exécutés ou mis au secret dans l’une ou l’autre casemate ou prison de Belgique ou déportés en Allemagne. La journée d’étude et ses prolongements dont nous rendons compte avaient et ont toujours pour objet, d’une part, de pousser les pouvoirs publics à reconnaître ces immeubles pour ce qu’ils sont, des lieux de mémoire à part entière, et d’autre part, d’obtenir des propriétaires un accès aux caves afin que les historiens puissent au moins y assurer le relevé des inscriptions subsistantes tracées par les victimes de la Gestapo. À cet égard, on trouvera ici également des exemples de ce qui a pu - ou non - être fait en d’autres lieux où de telles problématiques de conservation ont été abordées (Breendonk, Romainville, Cologne, Cracovie).

05/2013

ActuaLitté

Littérature française

Mes écarts ou ma tête en liberté

Personnage singulier entre tous, le Prince de Ligne plane comme une figure légendaire à l'écart et au-dessus du siècle des Lumières. Son génie entre en incandescence dans le temps même que ce siècle disparaît. Ayant attendu les vingt dernières années de sa longue vie pour devenir l'auteur des trente-quatre volumes que constitue son oeuvre, le Prince de Ligne dépose au milieu d'une époque qui n'est plus la sienne, au début du XIXe siècle, la puissante synthèse d'un monde tout juste révolu. Aristocrate né à Bruxelles en 1735 dans l'une des plus anciennes familles du Hainaut, il se doit à la carrière militaire et diplomatique, ce qui l'envoie partout en Europe et lui permet de cultiver un goût naturel pour le détachement : car il ne sera l'esclave d'aucune idéologie en un temps où prendre parti est une obligation autant qu'un divertissement. A l'agitation d'un siècle qui aboutit à la Révolution le Prince accorde une réconciliation dans un style, une attitude et un sourire dont aucun de ses prédécesseurs ne sut trouver l'apaisante tonalité. Emblème de son esprit, de sa sagesse comme de ses sentiments, l'ouvrage qui réunit ses maximes, Mes Ecarts, et qui est aussi éloquemment intitulé Ma tête en liberté, regroupe la somme de ses pensées et dresse le portrait d'une âme autant que le système d'un esprit. Souvent publiés par bribes alors qu'on n'a jamais vraiment pu les lire depuis leur première parution, les Ecarts sont ici édités en entier. Le Prince de Ligne est l'ultime grand moraliste de langue française : Ma tête en liberté porte à son dernier mot le génie d'une tradition inaugurée par La Rochefoucauld. Mélange " sentimentaire " d'un militaire paradoxalement empli de préciosité, d'un rêveur alliant métaphysique et fantaisie, Ma tête en liberté est l'oeuvre d'un auteur classique dont la pensée veut se constituer à l'écart de ce qu'il a vu et qu'il a connu, dont il a tiré une éthique de la hauteur de goût et une morale de l'élégance sans implication. Maxence Caron.

10/2016

ActuaLitté

Critique littéraire

La Transfiguration d'Anvers. Certitudes magnétiques en poésie

Le livre de Jacques Darras s'ouvre par une longue et magistrale médiation sur Descartes : "René Descartes à la Onzième Heure". Une deuxième partie s'interroge sur le piétinement de la littérature française, et particulièrement de la poésie, dans des schémas devenus purement académiques : "L'interminable restauration du symbolisme". La troisième partie, "Dans la clairière du temps", appelle à un renouvellement du regard et de l'écoute. Une méditation sur Descartes, oui, mais en voici les premiers mots, qui ouvrent le livre : "Je débarquai à Bruxelles en 1993, venant de Picardie." Ce serait un bon commencement de roman, et, de fait, l'écriture de Jacques Darras est bien une aventure. Lorsque l'aventure n'est plus là, que reste-t-il de la littérature : "Le xi, siècle colonial eut beau tenter de prolonger chez nous les visions des Illuminations, l'épopée abstraite d'un Saint-John Perse continuer de marcher en caravanes de songes aux frontières du monde, l'aventure était bel et bien finie. Comme l'avait froidement pressenti Victor Segalen, guère écouté. Dans la cassure en deux morceaux de la statue Whitman, les membres et les pieds furent d'un côté confisqués par le pas cadencé du réalisme socialiste cependant que l'autre moitié, la partie tête et coeur, s'immobilisèrent autour du sujet lyrique." Quand Jacques Darras plaide pour une écriture épique, lorsque inlassablement il invoque Whitman et dénonce l'impasse symboliste, il ne dit rien d'autre : "J'appartiens, souligne-t-il, à une première génération que les frontières en général, avec la poésie d'expression anglaise en particulier mais aussi la littérature de langue d'ail de l'autre et secondairement les littératures de Flandres et de Wallonie, auront amené à reconsidérer le modèle national de bienséance littéraire. Pour cette raison il fallait bien évidemment se démasquer soi-même, tomber le masque dans l'expression, prendre à son compte l'aventure d'un sujet explorateur du "territorialement" proche. Bref il fallait repartir de la petite flache rimbaldienne post-coloniale dépressive où nous étions tous embourbés - impuissants petits tritons lyriques." On le voit, Jacques Darras ne craint pas de déplaire, et son écriture libre jusqu'à l'insolence agit sur nous comme un puissant tonifiant.

02/2015

ActuaLitté

Histoire internationale

Le siècle des Platter. Tome 3, L'Europe de Thomas Platter, France, Angleterre, Pays-Bas 1599-1600

Cette tierce livraison du Siècle des Platter est consacrée pour l'essentiel à Thomas junior, troisième personnage marquant de l'extraordinaire dynastie bâloise étudiée depuis des décennies par Emmanuel Le Roy Ladurie. Thomas II est d'autant plus passionnant qu'il sera (dans l'" Hexagone ") un peu moins connu et reconnu que ses deux aînés, père et frère, bien que son texte demeure, comme celui de Felix, un monument de la culture française ainsi qu'européenne, à l'époque de la Renaissance et du baroque. Le présent volume contient la seconde partie du voyage, celle qui couvre la France du Nord, les Pays-Bas du Sud et l'Angleterre, avant le retour définitif au pays bâlois. Le futur médecin, réformé comme ses père et frère, cherche à comprendre le " papisme " et la Contre-Réforme, y compris dans leurs aspects les plus extrêmes, à commencer par le culte des reliques. Si protestant soit-il (ou parce que protestant éclairé), il s'intéresse à toutes les religions passées (les reliquats pagano-romains, monumentaux) ou présentes (les croyances juives, protestantes et catholiques), celles-ci considérées avec une certaine sympathie de facto. Passionné par les grandes entreprises industrielles (salines, moulins, arsenaux des galères, gigantesques ardoisières), qui sont comme des germes de l'avenir capitaliste, il manifeste une grande ouverture d'esprit face aux problèmes relatifs aux femmes, aux villes, aux républiques urbaines. Enfin, il observe avec une attention marquée les diverses monarchies qu'il envisage de visu : monarchie espagnole, tolérante aux libertés urbaines à défaut de l'être aux non-catholiques ; monarchie " belge ", fonctionnant sur le mode archiducal par délégation de Madrid ; monarchie anglaise, donc anglicane, dépourvue de tout sectarisme zwinglien et déjà pénétrée d'influences américaines, notamment... tabagistes ; monarchie française enfin, celle d'Henri IV, avec l'attention d'icelle portée à la tolérance religieuse, à la croissance économique, au pouvoir partagé avec les élites, au contact avec les puissances maritimes, protestantes, libérales, capitalistes... Le tout entrecoupé d'extraordinaires morceaux de bravoure : ainsi l'entrée joyeuse des archiducs à Bruxelles et d'étonnants passages sur le trésor du duc de Berry à Bourges, ou les coches autour de Paris...

01/2006

ActuaLitté

Photographie

Fisheye n°58 : Équilibre - Mars 2023

Ce numéro de printemps célèbre plusieurs anniversaires et met en avant un cahier central entièrement en noir et blanc. Si les 10 ans de Fisheye s'affichent en quatre par trois dans les couloirs du métro parisien en exposant une dizaine d'artistes publiées dans le magazine depuis le début de l'aventure, on trouvera aussi, en avant-première, un focus sur le quotidien Libération qui, lui, fête ses 50 ans avec un superbe livre et une exposition à venir. On célèbre un autre cinquantenaire avec l'édition d'un ouvrage sur Diane Arbus, disparue il y a un demi-siècle. Enfin, ce 24 février - alors que ce numéro est en impression - marque le premier anniversaire de la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine. Michel Slomka et ses images satellites en noir et blanc nous conduisent à réexaminer les Topographies de ce pays scarifié. Le noir et blanc s'étend à l'ensemble des portfolios de ce numéro, avec une sélection particulièrement éclectique. Outre les "paysages inversés" dudit Michel Slomka, on découvrira les Humeurs belges de Jacques Sonck qui croque depuis des années ses compatriotes dans les rues de Bruxelles, Namur et Gand avec une malice teintée de surréalisme. Sur un tout autre registre, Bastiaan Woudt compose de superbes images de mode dans lesquelles la lumière lui sert à cacher pour mieux révéler. Lucie Hodiesne Darras s'est, elle, attachée à rendre compte au plus juste de la vie quotidienne de son frère Lilou, atteint d'autisme, dont elle fait une rockstar. Un travail qui s'accompagne d'un livre aux éditions Fisheye. On trouve chez Sophie Gabrielle un univers intriguant qui explore ses peurs indicibles sur le cancer et la maladie, une manière "intime et universelle" de traduire ce qu'elle ressent. Enfin l'Histoire est de nouveau présente à travers le Palimpseste bulgare de Martin Atanasov qui n'hésite pas, à travers ses collages, à composer des télescopages critiques qui nous questionnent notamment sur le matérialisme et l'amnésie de notre époque. Sans oublier nos autres rubriques, nos coups de coeur ainsi que nos sélections de livres et d'expositions qui devraient vous aider à garder l'oeil ouvert, vif et curieux.

03/2023

ActuaLitté

Aventure

Djinn Tome 3 : Le tatouage

Dans la Turquie d'aujourd'hui, Kim Nelson poursuit la quête de Jade, sa fascinante aïeule. En 1912, celle-ci fut la favorite du Sultan avant de s'enfuir du harem dans les bras d'un diplomate Anglais, un certain... Lord Nelson. Elle cherche aussi à retrouver le trésor du Sultan, disparu comme par enchantement. Jade l'a-t-elle dérobé ? La réponse se trouve-t-elle dans son journal intime, désormais en possession de Kim ? Pour le découvrir, elle va revivre en songe le destin brûlant de Jade grâce à la puissance de l'hypnose... Les charmes et les mystères de l'Orient, la troublante fascination des corps, les ressorts complexes et captivants de l'intrigue ... Tout concourt à faire de Djinn une série envoûtante. Elle agit sur l'esprit du lecteur à la manière du regard fixe du serpent se dressant dans son panier sous le charme d'un air de flûte. Le scénario de Dufaux, avec ses incessants va-et-vient entre passé et présent, dissipe les contours de la réalité et fait basculer en permanence le récit dans le rêve. Et les courbes du dessin délié d'Ana Miralles, comme en écho aux volutes de fumée échappées des narguilés, baigne Djinn dans un climat de sensualité et de raffinement... Rapaces, Murena, Giacomo C. , Fox, Jessica Blandy, La Complainte des landes perdues... Depuis ses premiers pas dans la bande dessinée, en 1983, Jean Dufaux s'est imposé comme l'un des plus prolifiques et talentueux scénaristes du neuvième art. Du thriller au western, du récit fantastique à la fresque historique, il s'est essayé à tous les genres à travers l'écriture de quelque trente séries. Formé à l'Institut des Arts de diffusion, à Bruxelles, il puise son inspiration dans le cinéma et la psychanalyse de l'art. Séduit par le dessin d'Ana Miralles sur la série Eva Medusa, il lui écrit le scénario de Djinn dont le premier volume, La Favorite, paraît en 2001. Née à Madrid en 1959, cette dessinatrice au trait sensuel a débuté dans la bande dessinée en 1982 dans Rambla, une revue espagnole. Depuis, elle poursuit en parallèle une carrière de dessinatrice de bd et une importante oeuvre d'illustratrice.

04/2021

ActuaLitté

Généralités

Tempête sur le monde. Ou la faillite du Progrès

Janvier 1933. Dehors, la Dette étale sur les murs ses affiches aux faces défoncées et aux moignons hachés et des malheureux dorment sur les marches du métro — chômeurs — et 75 millions dorment ainsi misérables par le monde, qui passent leurs journées à attendre, queues affamées, à attendre sous la pluie quelque improbable issue. A tous ceux-là le monde moderne avait promis le bonheur, par la prospérité, et aujourd'hui le mot "Misère" se lit en traits hagards sur les faces des inconnus qu'on croise journellement dans la rue. Avec vos machines, avec votre production, avec votre rationalisation, avec votre technocratie vous ne l'avez pas supprimée celle-là. Et les journaux ce soir nous apprennent qu'on se bat à Séville et à Bruxelles — émeutes — sanglantes naturellement ; émeutes hier à Genève et à Sofia, sanglantes également ; émeutes demain à Mexico et à Changhaï, sanglantes toujours ; émeutes journalières en Allemagne et en Russie, et jour après jour la litanie s'égrène monotone, implacablement teintée de souffrance et de sang. Et la crise économique arrête les machines Et des empires s'effondrent. Et les peuples affolés se heurtent aux barreaux des frontières, puis refluent et tourbillonnent avant la panique finale qui les jettera à la gorge les uns des autres comme des rats affamés. Et l'Afrique, nerveuse, inquiète, traversée de remous mystérieux est prête à se soulever. Et l'Asie fermente et bouillonne et se tord sous les coups de mitrailleuse qui claquent sur les corps jaunes. Ainsi achève de passer le rêve immense et orgueilleux, le rêve de l'homme-Dieu et du Paradis sur terre. Le monde moderne issu de la Réforme et de la Révolution de 1789 agonise sous nos yeux. Malgré son triomphe apparent, triomphe généralisé par la grande guerre, il a été frappé à mort, on pourrait presque citer la date exacte, ce fut le 2 août 1914. Dans la vie des individus, des familles et des nations il est de ces instants suprêmes où l'on tient l'avenir entre ses mains, et l'un de ces instants approche. Déjà les balances du Destin oscillent et les signes annonciateurs de l'aube nouvelle pâlissent l'horizon.

03/2022

ActuaLitté

BD tout public

Hergé. Le passager du XXe siècle. Suivi d'un résumé commenté de chacun des ouvrages d'Hergé

Ce siècle avait sept ans, il courrait à toute vitesse, les Européens croyaient en l'éternité de leur emprise sur le monde. Le progrès ne faisait pas peur, il était le moteur et l'avenir s'annonçait radieux pour les triomphateurs de cet ordre nouveau dominé par les enfants du vieux continent, quand un certain George Remi fit ses premiers pas dans ce monde qui lui appartenait, lui le fils d'un royaume de Belgique puissant et orgueilleux. De manière instinctive, cet homme éternellement jeune mais doté d'une sagesse naturelle va accompagner son époque, assister aux deux tentatives de suicide d'un continent qui ne s'aimait pas et donner naissance à un fils universel, Tintin. D'autres enfants seront engendrés et auront en commun une volonté morale indéfectible et bénéficieront du même trait efficace. Enfant de la vitesse et du progrès, Hergé, créateur hors-norme, composera une oeuvre riche et accessible. Indissociable du XXe siècle, la bande dessinée culte d'Hergé est un panorama qui permet de contempler cinquante ans d'Histoire, de mutations et de "révolutions". Bien des systèmes ont disparu, de fausses gloires ont retrouvé la poussière de l'oubli, des bandes dessinées sont introuvables mais l'auteur venu de Bruxelles reste permanent. Souvent critiqué, souvent incompris mais jamais mis de côté. On peut le haïr, le critiquer sévèrement pour certains penchants bien coupables mais on ne peut l'ignorer. Passer à côté d'Hergé, c'est jeter un voile rempli d'ignorance sur cet âge des extrêmes que décrit Eric Hobsbawn. Deux grandes parties sont ménagées dans cet ouvrage, dans la première, on approfondit sur treize chapitres les grandes thématiques liées à l'univers d'Hergé comme le scoutisme, le rapport à l'Autre, l'analyse des forces du mal, la science en mutation, l'humour, l'amitié, le sexe, l'architecture et l'histoire des arts. La seconde partie correspond à une traversée de l'ensemble des albums composés parle maître bruxellois, car sous l'ombre de Tintin, nous trouvons d'autres personnages attachants ayant leur mot à dire dans le projet pédagogique de l'artiste : Quick, Flupke, la famille Legrand.

10/2017

ActuaLitté

Littérature française

Le bâtard

Quand on donne la vie, on donne la mort. Mais en l'attendant, il faut survivre. Contre toute attente, le bâtard a survécu. Annie, sa mère alors âgée de 20 ans, connaît une jeunesse chaotique. Fille-mère des années 60, elle réduit sa vie à la rédemption de ne pas avoir eu la force, ni l'envie d'élever son enfant de la malchance. La vie de François commence mal mais sa bonne étoile l'oriente vers sa tante Gisèle et son oncle Marcel, qui l'accueillent alors qu'il est âgé de 9 mois. Cette aide provisoire devient une solution permanente. François est adopté par les Grislain, tandis que sa mère commence à boire pour vaincre son anxiété. Très vite, il a le sentiment d'avoir deux mères. Il met du temps à comprendre que cette situation est avantageuse et opportune. Cependant, comme l'épouse et la maîtresse, elle possède ses revers de fortune. Annie est-elle devenue la maîtresse de Marcel ? D'après sa tante, oui. Le bâtard évolue dans une famille atypique, laquelle flirte joyeusement avec la perversion narcissique et les catastrophes. Heureusement, un vieux piano abandonné croise la route de François. Il rencontre également des professeurs marquants et comprend qu'apprendre à penser, c'est apprendre à dire non. Le bâtard survit à folle coche et à la promesse de l'aube. Né en 1961 à Noyon, François Grislain est confié à son oncle et sa tante, sa mère étant trop fragile pour s'occuper de lui. Guidés par les changements de carrière de Marcel, son oncle, ils quittent Lille pour Bruxelles. A 1'âge de 20 ans, il se marie avant d'avoir trois enfants. Diplômé en 1987 en chirurgie dentaire, François Grislain entraîne sa femme et ses enfants à Pithiviers, où ils vivent durant dix-huit ans, avant de rejoindre Fontainebleau, leur ville de famille et d'amis. L'écrivain devient orthodontiste qualifié en 2000 en Belgique et en 2008 en France. Finalement, la petite famille quitte la France pour retrouver son pays adoptif, la Belgique. A présent grand-père de cinq petits-enfants, l'auteur écrit ce petit livret pour ses descendants, afin qu'ils n'oublient pas leurs origines.

04/2021

ActuaLitté

Réussite personnelle

Votre cerveau est différent ? Surfez sur des brins de lumière

Les humains diffèrent selon leur enfance, leur cerveau, leur famille, etc. Cependant, tous cherchent un bonheur intérieur, cet ouvrage vous en donne la trajectoire dans un éclairage innovant de la psychologie en "surfant sur un brin de lumière". C'est un hommage aux cerveaux "différents". Un coup de pub pour tous ceux qui sont souvent mal compris, parfois maltraités, trop vite dénigrés, mal diagnostiqués, alors qu'ils tentent d'allumer nos consciences embrumées. Un coup de gueule pour tout ce qui ne devrait plus exister aussi. Ces pages vous livreront de nouveaux outils. En parlant du quotidien, du sexe, de nos maisons, de notre corps ou de nos relations, elles revisitent la vie en surfant sur un brin de lumière. Le bagage littéraire pour comprendre le phénomène d'ouverture manque un peu, surtout dans le domaine de la psychologie ou l'univers de la thérapie. C'est pourquoi il nous faut changer de référentiel, bouger notre curseur intérieur et modifier notre manière d'utiliser notre cerveau. Et si... nos cerveaux pouvaient surfer sur plus de lumière, voulez-vous tenter l'expérience ? En utilisant la métaphore de la "lumière", l'auteur décrit les "cerveaux de lumière", éclairant l'humanité d'un regard métaphorique, en abordant le thème des gens "différents". En laissant les "cerveaux de lumière" s'exprimer, vous allez pouvoir visiter un nouveau paradigme en plein changement, laissez-vous surprendre ! Et qui sait... si... à la fin de cet ouvrage, vous n'aurez pas envie de surfer sur des brins de lumière, vous aussi. Dès le premier chapitre, vous pourrez visualiser votre vie différemment.

10/2021

ActuaLitté

Cinéma

L'écran global. Culture-médias et cinéma à l'âge hypermoderne

L époque contemporaine est celle de la prolifération des écrans. L'aventure a commencé il y a plus d'un siècle avec l'écran originel : celui du cinéma. Au moment où, de la télévision à la vidéo, du micro-ordinateur au téléphone mobile, des caméras de surveillance au réseau de la Toile, on assiste à l'avènement de l'écran global, qu'en est-il de cette nouvelle culture d'écrans ? La thèse développée ici est que, loin de signer la mort du 7e art, l'époque du tout-écran enregistre la plus grande mutation jamais connue du cinéma. Non seulement celui-ci se métamorphose en hypercinéma autour de trois figures constitutives (excès, multiplexité, distance), mais il est devenu producteur d'un monde et, partant, d'une vision du monde. Tous les autres écrans (télévision, pub, jeux vidéo, vidéo-clips, Second Life...) sont désormais restructurés par la logique de la starification, de l'hyper-spectacularisation et du divertissement. Et même le rapport au monde et à soi n'y échappe pas. Voici que le cinéma est partout, y compris là où il n'est pas : mode, sport, urbanisme, arts visuels, vidéomania généralisée portent l'empreinte de la ciné-attitude. Faut-il avoir peur de cet âge écranique ? Dans ce livre s'exprime une autre approche : celle qui considère que les images des temps hypermodernes ne sont pas synonymes d'appauvrissement de la pensée, du sensible, de l'esthétique. Le film civilisationnel qui se joue, ni scénario catastrophe ni happy end, contraint à forger un modèle inédit d'intelligibilité du cinéma, des écrans, et, plus profondément, de la culture qui vient.

10/2007

ActuaLitté

Traditions orientales et occid

La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie

Jean-Marie Rivière dit Jean Marquès-Rivière (1903-2000), écrivain et journaliste français, est un bril­lant orientaliste, ancien maçon lui-même. Il mettra un terme à sa très courte expérience de Franc-maçon (dont il restera néanmoins un indélébile initié) en publiant La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie. S'agissait-il d'un ouvrage impulsif causé par la déception d'un ordre, ou inversement, le point de départ d'une pensée amenée à mûrir et à s'étoffer ? Il or­ganisera en France durant la iie Guerre mondiale l'important départe­ment des Recher­ches et re­crute personnellement les délégués ré­gio­naux et départementaux. Il est le scénariste du film de Jean Mamy, Forces oc­cul­tes (1943). Colla­bo­rateur au journal Docu­ments ma­çon­niques, rédacteur d'Au Pilori à partir du 4 mars 1943, il est condamné à mort le 1er juin 1949. Curieusement, au regard de son parcours littéraire, Marquès-Rivière aura critiqué et fossoyé pendant plus de soixante ans - une structure brièvement côtoyée - (initié à 24 ans, démissionnaire à la fin de l'année 1930) devenant à ses dépens et comme beaucoup d'au­tres avant lui, un "Frère défroqué" . "Le scénariste de Forces occultes, Jean Marquès-Rivière, avait lui aussi été Franc-Maçon ; il avait démissionné de la Grande Loge de France en 1931 et écrit plu­sieurs livres pour dénoncer les erreurs et les activités pernicieuses de la Franc-Maçonnerie. Plus heureux que son ex-frère et confrère Mamy, il réussit à se réfu­gier à l'étranger en 1944 et il a échappé ainsi aux épu­rateurs" (Henry Coston).

03/2023

ActuaLitté

Essais généraux

Climax n°0,5 : Pas de pitié pour les croissants - automne 2022. Le fanzine plus chaud que le climat

Climax est un média trimestriel papier de 132 pages sans pub qui raconte la révolution climatique en cours avec franc-parler, impertinence et humour. Il ne contient aucune courbe anxiogène sur le réchauffement climatique, aucun discours inspirant de sociologue-star, et aucun "top des 10 start-up qui vont nous sauver". Mais au contraire, des tribunes impertinentes, des entretiens qui fâchent, des enquêtes bien trempées, des BD drôles et décalées, des portfolios d'artistes délurés, et même une recette de cuisine, pour parler d'écologie autrement. Le dossier central de ce nouveau numéro s'intitule "Pas de pitié pour les croissants" : il explorera les deuX utopies croisées de la croissance et de la décroissance. Notre pari : permettre à tout le monde de s'approprier les questions écologiques à travers l'humour, le sarcasme et la colère. Pas de pitié pour les croissants ! Que ceux qui trouvent ça dur le sachent : cette cinglante invective est signée "le Club Dorothée" (du nom d'une émission de gags ! ). Si l'on emprunte volontiers leur goût de l'humour et de l'absurde, Climax laissera la pâte feuilletée à Dorothée pour croquer un autre type de croissants : les partisans de la sainte croissance et du PIB. Pour parler, en creux, du sujet qui reste encore en travers de la gorge de certains : la décroissance. AU SOMMAIRE : ⢠Drôme : je décrois donc j'y suis ⢠Entretien 100% pur beurre : Thomas VDB ⢠Interview : l'avion de Bernard ⢠Attention job d'avenir : fermer les boîtes ⢠Anti-rentrée littéraire ⢠Les tricots du climat ⢠Test : Quel décroissant es-tu ? ⢠BD "Vince, le Super-Croissant" ⢠Inventaire des cadeaux de la sécheresse ...

10/2022

ActuaLitté

Rock

Streets of London. L'histoire du rock dans les rue de Londres

Aujourd'hui, l'Eurostar vous mène en deux heures et quart de Paris à Londres. Un coup de Google Maps sur votre smartphone et dix minutes après votre arrivée à la gare de Saint Pancras, vous voilà devant le Water Rats Theatre, sur Gray's Inn Road, où se sont formés les Pogues. Un peu plus bas, c'est le collège où Johnny Rotten et Sid Vicious ados firent la connaissance de Jah Wobble. Descendez encore un peu, prenez Guilford Street: au bout, le square où Dezo Hoffman prenait les Beatles en photo. Tiens, à propos des Beatles, et si vous alliez vous faire prendre en photo sur le passage piéton de la pochette d'Abbey Road ? Mais c'est où, Abbey Road ? Streets of London est le compagnon idéal pour une balade à pied, en métro ou tout simplement dans son fauteuil, dans le Londres des Beatles ou pour plus de fièvre, sur les pavés du punk et de la new-wave. Quartier après quartier, surgissent les anecdotes sur des moments de l'histoire du rock au détour d'une rue, d'un square ou d'un pub. Soit comment PeteTownshend a écrit "Who Are You" après une beuverie improvisée avec deux Sex Pistols, comment les photos de l'album Ziggy Stardust de David Bowie ont été prises sur Heddon Street, une nuit de janvier 1972, comment aux débuts des Rolling Stones, le batteur Charlie Watts, qui n'avait pas assez de place chez lui, laissait son instrument à la consigne de la Leicester Square Station entre chaque concert, comment le chanteur d'AC/DC Bon Scott est mort dans une Renault 5, etc.

02/2024

ActuaLitté

Policiers

Bunker

A Vollaville, plage du débarquement, le vieil Alfred Fournier possède un bar-hôtel qui a vu défiler collabos et résistants. Son fils Raymond et sa belle-fille Madeleine ont pris l'affaire en main et l'ont " modernisée " dans le style pub irlandais. L'établissement, rebaptisé le Dog Red accueille les touristes désireux de se plonger dans le passé de la Seconde Guerre mondiale et en particulier la nouvelle clientèle d'allemands. L'un d'eux s'est précisément installé au Dog Red. Bel homme d'une quarantaine d'années, toujours poli, il est d'une discrétion exemplaire. Il se nomme Jürgen Schneider, mais on n'en sait pas beaucoup plus sur lui. Il passe ses journées à se promener dans la campagne et consulte des cartes. Qu'est-il venu faire à Vollaville ? C'est ce que se demande Alfred. Grangier aussi se le demande. Grangier, c'est un fondu du débarquement qui vit en ermite dans un ancien blockhaus. Que la présence de l'Allemand cache un secret de fait de doute pour personne, surtout quand la mort violente survient. Et que l'arme du crime est un Garrant M1, l'arme des G.I. pendant la guerre. Dans ce nouveau roman, Philippe Huet reste fidèle à son style et à ses thèmes favoris, avec une forte présence de la Normandie, théâtre douloureux de la Seconde Guerre mondiale et des drames qui s'y sont déroulés. Pour autant, Bunker n'est pas un livre passéiste. Captivant de bout en bout, porté par des personnages attachants, il pose un regard attentionné et pudique sur les blessures des hommes d'aujourd'hui.

07/2008

ActuaLitté

Histoire de France

La tragédie de l'épuration. Le système 1943-1951

Le Système 1943-1951 Préface du Dr Bernard Plouvier. Ce livre, trop méconnu, est l'un des meil­leurs écrits sur l'Epu­ra­tion et le Résistantia­lisme politique. Dans ce nouveau travail, admirablement documenté, Jean Mazé présente les fondements économiques et adminis­tra­­tifs de l'Epuration, ainsi que ses alibis juridiques, belle oeuvre de juristes partisans : le trio formé de René Cassin, de Pierre-Henri Teitgen et de François de Menthon. Un Juif et deux ca­tho­liques ont élaboré, puis exécuté l'Epuration légale, fondée sur des textes juridiques qui en eux-mêmes furent autant de forfai­tures, comme le dénoncèrent non seulement les victimes, mais aussi leurs avocats et d'authentiques Résistants. Du côté résistantialiste, on couvre d'éloges ce trio pour sa "ma­gna­nimité" . Depuis les années 1980, nombre de vengeurs de la mémoire juive estiment que l'Epuration fut trop douce et trop sélective. Le lecteur va lire une oeuvre qui conteste point par point ces avis. Ce travail dénonce l'illégalité foncière d'une justice partisane, ne faisant qu'appliquer le droit du poing, c'est-à-dire la volonté du gagnant (on ne peut parler de vainqueur, s'agissant de Fran­çais qui n'ont pas significativement influé sur le cours de la guer­re, n'en déplaise aux auteurs des sagas gaulliste ou commu­niste). Le livre passe en revue les principes faux et les fondements ju­ri­diques branlants sur lesquels l'on a monté et justifié la tragé­die de l'Epuration (et une étude de même qualité s'impose con­cer­nant les drames de l'Epuration en Belgique, qui expliquent la cou­pure irrémédiable entre Wallons et Flamands, évidente depuis les années 1945 et suivantes, devenue une réalité politique au début du XXIie siècle).

03/2012

ActuaLitté

Littérature française

La pendue de Londres

Allemagne, 1945. L'exécuteur en chef du Royaume Britannique, envoyé en mission, pend la gardienne de camps nazis Irma Grese. Même s'il éprouve un réel dégoût à exécuter des femmes, surtout si elles sont jeunes et jolies, le bourreau fait son devoir : c'est un as dans l'art de la longueur de cordes, un expert dans le temps minuté de la mise à mort. Pourtant, le reste du temps, c'est un homme comme un autre, époux modèle, bon citoyen, qui reçoit aimablement les clients dans son pub londonien « Help the poor Struggler » (Aidez le pauvre type qui se débat !). Avant de partir, à l'aube, appliquer en silence une sentence de peine de mort.Londres, immédiat après-guerre. Ruth Ellis ressemble à Betty Boop, enjouée et désirable, elle plaît aux hommes, et sans doute les choisit-elle fort mal. Mais derrière son sourire et sa bouche trop maquillée, que cache-t-elle ? Qui sait que son père alcoolique l'a violée ? Que son premier fiancé, un soldat, l'a abandonnée, enceinte, avec des rêves en miettes et le cour en breloque ? Dans le Londres charbonneux de l'après-Blitz, à rebours du puritanisme d'une société bien-pensante, Ruth devient entraîneuse dans des bars sombres et rouges : et d'entraîneuse à prostituée, la pente est facile. Un jour, malheureuse, jalouse, violentée, mais toujours belle, et mère de famille, elle tue son amant, un salaud, à bout portant. La voici condamnée à la pendaison. Bourreau, fais ton ouvre ! Et si le bourreau avait une âme ? Et s'il répugnait soudain à supprimer une innocente aux boucles blondes ?Dans ce roman envoûtant, reconstitution en cinémascope d'un Londres luisant de fog et de pluie, de vices cachés et de femmes de petite vie, Didier Decoin alterne la voix du bourreau et de la victime. Une plongée dans l'âme humaine.

05/2013

ActuaLitté

Sociologie

L'Internationale publicitaire

Armand Mattelart montre la diversité et la sophistication des stratégies nationales par les agences de publicité internationales. Mais il s'intéresse aussi à la logique globale de ce secteur en expansion et explique en détail ses évolutions. Il montre enfin comment cette dynamique contamine la presse - Reader's Digest, Newsweek, Elle, etc. - et en plus généralement les médias - y compris le cinéma -, entraînant une mondialisation du contenu rédactionnel et l'adoption d'une langue internationale. Qui échappe aujourd'hui à l'incessant tourbillon d'annonces, de spots, de clips, de slogans publicitaires ? Partout présentes, les puissantes compagnies internationales de publicité (Dentsu, Saatchi & Saatchi, Young & Rubicam, Mc Cann-Erikson, WPP-J. Walter Thompson, HDM, Publicis...) constituent des réseaux téléscopant la plupart des clivages politiques et économiques et managériaux que l'auteur, spécialiste de la communication, nous révèle au terme d'une sérieuse et passionnante enquête nourrie de très nombreux exemples, pour la plupart inédits en français. Un produit n'est pas utilisé partout de la même façon et ne répond pas à des besoins identiques, les motivations varient. Ainsi, les Danois et les Allemands achètent le dentifrice au fluor pour prévenir la chute des dents ; les Français et les Italiens pour des raisons cosmétiques. Volvo met en France l'accent sur le statut et le loisir, en Suède sur l'économie, la résistance et la sécurité... Armand Mattelart montre ainsi la diversité et la sophistication des stratégies nationales par les agences internationales. Mais il s'intéresse aussi à la logique globale de ce secteur en expansion et explique en détail ses évolutions. Il montre enfin comment cette dynamique contamine la presse - Reader's Digest, Newsweek, Elle, etc. - et en plus généralement les médias - y compris le cinéma -, entraînant une mondialisation du contenu rédactionnel et l'adoption d'une langue internationale. Visitez la planète pub, cet ouvrage vous servira de guide.

05/1989

ActuaLitté

Manga guides et revues

AnimeLand N° 234, avril-juin 2021 : Jujutsu Kaisen et la révolution de l'anime

Au sommaire de ce numéro DOSSIER 30 ANS d'ANIMATION JAPONAISE EN FRANCE La France, l'autre pays des anime et du manga Les dates majeures L'anime en France : 10 oeuvres clés Le boom Jujutsu Kaisen Des exceptions françaises ? La perpétuelle adaptation des médias spécialisés Entretien croisé : Jean-François Dufour, Thomas Sirdey - Japan Expo Bilan du marché manga Entretien Yvan West Laurence, premier rédacteur en chef d'AnimeLand Et si les bébés zappeurs avaient provoqué la chute de Ségolène Royal ? Entretien Carlo Levy, Dybex No Border, the French Studio sans limite Entretien Cédric Littardi, entrepreneur défricheur passionné Le webtoon s'ouvre à la japanime 30 ans de japanime... Et demain ? CA FERAIT UN BON ANIME ! My Broken Mariko La Guerre des Mondes The Ride-On King Dracula Le Dévoreur de souvenirs Dans les pas de Nietzsche Une brève histoire du Robo-Sapiens L'Atelier des sorciers 20th Century Boys Des Assassins ON A VU Batman : Soul of the Dragon Star Trek : Lower Decks Noblesse Heaven's Design Team Mushoku Tensei : Jobless Reincarnation SK8 The Infinity Wonder-Egg Priority L' Attaque des Titans : Saison Finale So I'm a spider, so what ? Beastars saison 2 Millenium Actress Raya et le dernier dragon ET AUSSI Entretiens Toshio Suzuki, producteur de Ghibli et Gor Miyazaki, réalisateur d'Aya et la sorcière Focus Retour sur Dragon Quest : La Quête de Daï et Les mille facettes de Magelis Fermez les yeux My Hero Academia Heroes Rising Séance Studio Bones, la croissance continue Jeu vidéo Hitman 3 L'animation dans la pub Dagoma Figurede Pro Claire Paoletti, scénariste et productrice Pourquoi ? Faut-il reconsidérer le rapport 2D/3D pour un animateur ? Trouvaille Libres ! Hommage Séparation des Daft Punk Humeur Les Jeux de Maux

04/2021

ActuaLitté

Littérature anglo-saxonne

Histoire de Martinus Scriblérus, de ses ouvrages & de ses découvertes

Au printemps 1714, la fine fleur des lettres anglo-irlandaises se retrouve dans un pub et forme un club : on projette d'écrire un livre collectif. " Vous donnez chaque jour de meilleurs conseils que nous tous réunis ne pourrions le faire en un an ; & pour dire la vérité, Pope, qui a pensé le premier à l'intrigue, n'a pas du tout de génie pour cela, à mon avis. Gay est trop jeune ; Parnell a bien quelques idées, mais il est paresseux ; je pourrais assembler, enrichir & biffer assez bien, mais tout ce qui concerne les sciences doit venir de vous. " (J. Swift à J. Arbuthnot) Doué pour la satire, ce groupe se demanda après beaucoup d'autres comment triompher de la bêtise, et il créa Martinus Scriblérus, scribouillard barbouillé de tous les arts et de toutes les sciences. En le ciblant, on attaquait les impostures morales, politiques et culturelles de son temps : théories absurdes, faux savoirs, idiotie intellectuelle, esprit de sérieux, prétendus conservateurs, soi-disant progressistes, etc. Près de trois siècles plus tard, Pierre Lafargue (Annotateur) et Pierre Senges (Préfacier-Postfacier) ont voulu compléter le tableau inachevé de leurs illustres aînés en apportant une touche personnelle à cette Histoire. La littérature, ce monstre bizarre qui a tendance à s'échapper aussi vite qu'il est apparu, y reprend des couleurs grâce à leurs facéties redoublées. Le Scriblérus Club poursuit donc son galop (car toujours à dada ! ) sur les terres de la haute fantaisie, offrant une fable malicieuse sur les moeurs universelles. Cette oeuvre eut une influence certaine au XVIIIe siècle : Laurence Sterne y prélèvera des matériaux pour son Tristram Shandy ; Swift ne se priva pas d'y chaparder pour faire grandir son Gulliver. Quant au rire retentissant qui s'en échappe, il n'a pas fini de faire trembler quelques maisons, et dans ces maisons les tasses du service à thé.

10/2022