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Michelle Obama Gruffalo

Extraits

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Penser l'écologie

Dialoguer avec la Terre. Renouer le lien entre les générations pour préserver notre maison commune

Cet ouvrage, fruit d'une réflexion collective et plurigénérationnelle, invite à se mettre à l'écoute du vivant - humains et non-humains - et prendre conscience de nos interdépendances. Nourri de contributions diverses et incarnées, il appelle à une forme d'écospiritualité pour engager individuellement et collectivement une mutation de nos manières de vivre. Alors que l'humanité est entrée dans l'ère de l'Anthropocène, le dialogue proposé dans ce livre rappelle l'exigence de la sobriété, la force de l'entraide, la nécessité du collectif et esquisse une nouvelle alliance avec tous les êtres qui peuplent la Terre. Car il est plus que temps de prendre soin de notre maison commune. L'association Démocratie & Spiritualité, créée en 1993, réunit des personnes de toutes convictions, au sein d'un lieu de réflexion et de dialogue sur les réponses à apporter aux défis majeurs d'aujourd'hui. Ancienne journaliste et documentaliste, Michèle Bernard-Royer est chargée de mission chez Ethique et Investissement. Elle a été rédactrice en chef du Courrier de l'environnement et chroniqueuse télé notamment pour l'émission "Librairie" (CFRT, Le Jour du Seigneur, sur France 2). Elle a co-fondé plusieurs médias indépendants (Sens Magazine, Valeurs Vertes). Sociologue, Marie-Odile Terrenoire a travaillé dans l'urbanisme, l'architecture et les droits humains et sociaux comme chargée de recherches, chef de projet et journaliste. Elle a publié deux ouvrages aux éditions Recherches : Le travail d'architecture au temps des cathédrales et Voyage intime au milieu de mémoires à vif. Le 17 octobre 1961.

11/2023

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Neurologie

L'aphasie de l'enfant et les bases psychologiques du langage

Qu'est-ce que l'aphasie acquise de l'enfant ? Peut-on la distinguer d'autres troubles du langage ? Un enfant qui ne parle plus ou qui parle après une lésion cérébrale acquise retrouvera-t-il un langage normal ? Et si oui, dans quelles conditions et à quel rythme ? Voici quelques-unes des questions auxquelles les auteurs tentent de répondre en intégrant les aspects neurologiques, cliniques et médicaux des troubles à leurs dimensions comportementales et linguistiques. A ce titre, cet ouvrage intéressera les spécialistes en sciences médicales (neuropédiatres, neurologues, pédiatres, etc.) et ceux des sciences humaines (psychologues, logopèdes, etc.). Xavier Seron est Professeur émérite de neuropsychologie de l'Université de Louvain. Ses travaux relèvent de la neuropsychologie cognitive et ses centres d'intérêts principaux sont la revalidation cognitive et l'analyse neuropsychologique du calcul et du traitement des nombres. Auteur de nombreux livres et manuels dans ce domaine ainsi que de plus de 250 articles scientifiques, il voit ses travaux de recherche récompensés par de multiples prix. Membre fondateur de la Société de neuropsychologie de langue française, il en est le président de 1986 à 1988. L'activité clinique du Centre de revalidation neuropsychologique (qu'il a créé au sein du Service de neurologie des Cliniques universitaires Saint-Luc) reçoit en 1996 la Médaille d'or au Concours européen Hélios II. Elu membre de l'Académie royale des sciences et des beaux-arts de Belgique, Xavier Seron est fait docteur honoris causa de l'Université de Genève en 2005 et de l'Université de Toulouse en 2006. Il dirige en collaboration avec Marc Richelle la collection "PSY-Théories, débats, synthèses".

04/2022

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Poésie

A la vitesse des nuages. Précédé de Un champion de mélancolie

La ville, chez Daniel Fano, est "sale comme un rêve inachevé" . Le monde aussi, et le lecteur ne sait pas sur quel pied danser. Pas plus que les personnages d'ailleurs, fragments imaginaires d'histoires plus grandes, désossés des vieux polars américains, qui confondent la fin du monde avec la prochaine danse. On navigue entre le crime et le cartoon, la vivacité de la bande-dessinée et la profonde mélancolie des closing-times. On saute d'un continent et d'une époque à l'autre, en changeant de vers, on fait de grands voyages, dictés par la seule logique de la fantaisie, dans une forme de tendresse poétique ; le décousu comme une approche du monde. Et tout semble se passer au même moment, dans une tranquille équivalence, les drames comme les broutilles, l'extinction des espèces et une robe froissée ; on sait maintenant "que la mémoire est une folie de plus" . Fano déploie des dizaines de narrations simultanées, où apparaissent brièvement, parfois en souvenir, parfois en ricochets d'évocation, parfois en figures clownesques de carton-pâte, les visages de Catherine de Médicis, Cy Twombly, Barack Obama, Serge Gainsbourg, Steve Reich, Eric Dolphy, Usain Bolt ou Claude Debussy. C'est un bombardement de flegme, de soie, puisé dans la mythologie des films noirs et des romans d'espionnages. Ces poèmes sont des coffres à jouets débordants de femmes fatales, de détectives un brin ratés, d'hommes d'affaires et de dictateurs, dans un bazar de révolutionnaires et de sex-symbols. C'est plein de pierres précieuses, de feutres mous et de Berreta, de Cadillac et de films pornos. Tous ces personnages soudain pris sous les projecteurs des télévisions, en flagrant délit de crime irrésolu : celui de la condition humaine. Car le monde tourne rond, mais à une allure folle, à la vitesse des nuages, et toutes les histoires se valent : ce n'est pas un parc d'attraction, c'est la vie même, mais éclairée par une lumière de dancing et on ne sait plus très bien qui appartient vraiment à la fiction. C'est la vie avec ses personnages découpés dans les journaux à scandale, et rassemblés dans un collage géant, par un démiurge facétieux qui s'accroche à ses fantaisies avec une joie féroce, sur le tableau d'une époque de la mémoire totale qui a "tué l'histoire" .

09/2019

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Littérature étrangère

Il y a mieux à vivre

Greg Marnier - dit Marny - était parti tenter sa chance en Europe à l'issue de ses études. Sans succès. Il revient aux Etats-Unis mais peine à trouver sa place dans une société américaine ébranlée par la crise des subprimes. Le roman se situe en effet en 2009, au début de "l'ère Obama". Déçu par le rêve américain, Robert James, un jeune homme fortuné que Marny a rencontré pendant ses études, initie une expérience de renouvellement urbain à Detroit, ville sinistrée par le déclin de l'industrie automobile. Répondant à l'appel de son ami, Marny se lance dans cette aventure. Il tente de se forger une nouvelle vie aux côtés de personnalités diverses qui, dans l'esprit des Pères pèlerins, s'efforcent de reconstruire et repeupler les quartiers sinistrés de Detroit, ville ouvrière autrefois prospère. Dans cet élan collectif, l'on assiste à l'ébauche d'une société fondée sur l'espoir et la générosité. Mais les idéaux se heurtent rapidement aux réalités, laissant ressurgir les vieux démons de l'Amérique : incompréhensions, affrontements raciaux, relents de colonialisme et corruption larvée. Observateur de premier plan de ces tensions, Marny n'est pas épargné. Il va lui-même va se trouver impliqué dans une bagarre opposant deux de ses amis avant d'être appelé à témoigner dans un procès à connotation raciale. Il noue une relation amoureuse avec une enseignante du quartier, relation qui s'avère chaotique. Il croise également le Président des Etats-Unis, avec qui il joue un match de basket. Mais son association avec James tourne à la confrontation et il se verra contraint de quitter ce quartier qu'il avait adopté. Après sa trilogie byronienne, Benjamin Markovits replonge dans le vingt-et-unième siècle avec ce roman narré par un observateur impliqué. Le tableau qu'il brosse du parcours de ces nouveaux pionniers rend compte de l'espoir qui sous-tend toutes les initiatives de la société américaine. Mais la réalité tue parfois les idéaux. Ce roman illustre le processus... et la renaissance qui s'ensuit. Car on n'arrête pas de tout recommencer. Optant pour un cadre contemporain, Benjamin Markovits brouille la frontière entre la fiction et la réalité pour mieux saisir une imperceptible tendance qui touche la politique, l'économie et la société américaines visiblement menacés par l'explosion.

03/2016

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Actualité médiatique internati

Enquête sur un virus. Manipulations, Vols, Meurtres, Influences et Guerres Médiatiques

Le 18 octobre 2019 à Wuhan, s'ouvrent les jeux sportifs militaires, inaugurés par le président Xi Jinping. Plusieurs militaires français, italiens, suédois, etc., tomberont malades pendant les épreuves. Exactement le même jour à New York commence une simulation de pandémie mondiale qui va réunir, entre autres, la Fondation Bill Gates, le John Hopkins Center, le World Economic Forum, Avril Haines (ancienne directrice de la CIA sous Barack Obama), George Fu Gao directeur du Centre Chinois pour le Contrôle et Prévention des Maladies, Adrian Thomas vice-président de Johnson & Johnson multinationale de la chimie, et une partie de l'équipe de télévision NBC qui va simuler la couverture médiatique (via la fausse télé GNN) du scénario "Coronavirus" en direct d'une... porcherie brésilienne (sic). Et voici un détail du script de la répétition de New York : "Une chauve-souris transmet le virus aux animaux, qui va passer ensuite à l'homme et qui va déclencher une pandémie avec des millions de morts". Dans le script, le premier mois compte 450.000 cas et 26.000 morts, et, 3 mois plus tard leur projection donne 10 millions de cas et 660.000 décès. Ajoutons que dans leur script, il était clairement indiqué que la pandémie va créer une crise économique mondiale. Le 29 janvier 2020, Galveston, le laboratoire américain de type P4 (le même que celui de Wuhan) et soutenu par la Fondation Bill Gates annonce que "le Covid-19 est apparu en Chine à Wuhan en octobre 2019". Lors de la répétition générale à New York, avant la vraie pandémie donc, voici l'un des flashes d'information qui a été donné sur la fausse chaîne tv GNN : "La désinformation sape les efforts pour contrôler la pandémie..." Réponse d'un directeur : "il faut contrôler l'information au niveau gouvernemental, éditorial. Et, si nécessaire, couper le flux d'information". C'est l'une des très nombreuses révélations de cette enquête incroyable de Philippe Aimar, journaliste d'investigation, sur la plus grande manipulation biologique, politique et médiatique de tous les temps qui a valu à des millions d'habitants d'être enfermés chez eux pendant 2 mois. En lisant ce livre, vous allez enfin découvrir d'où est sorti le virus et comment toute la mise en scène a été organisée. En fait, tout a été prévu dans leur plan de vaccination global, sauf 2 choses :

03/2021

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Anglais 5e

Anglais 5e I Really Bet You Can! Workbook, Edition 2022

- Tous les supports en lien avec le manuel - Des fiches d'AP pour le travail différencié - Des exercices supplémentaires pour la maison - 32 stickers avec des contenus de référence à coller dans son cahier

06/2022

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Anglais 4e

Anglais 4e I Really Bet You Can! Manuel élève, Edition 2023

Une nouvelle édition de la collection préférée des enseignants ! Des nouveautés en 2023 - Une nouvelle unité sur le Canada, incluant un court-métrage d'animation inédit - Une unité atypique "Amnesia" avec un grand jeu plein de mystères à résoudre, pour travailler autrement en fin d'année - Une banque d'exercices de lexique et de grammaire pour fixer les acquis - Tests interactifs sur le modèle d'Evalang pour s'évaluer Et, toujours - Une méthode accessible et ludique, avec des documents variés et authentiques et des thèmes motivants (les gangsters, l'Intelligence Artificielle) - De forts repères culturels et de la mise en contexte - Des outils simples et visuels pour travailler la grammaire et le lexique - Des activités différenciées, pour faire progresser tous vos élèves ! - Les rubriques "Refresh" : une séance de rebrassage des acquis, rapide et progressive - Des pages d'AP stimulantes : un atelier théâtre "Drama Time" pour favoriser l'aisance à l'oral, des Escape Games, des Webquests...

05/2023

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Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 2e année A1-A2 El nuevo A mi me encanta ! Livre de l'élève, Edition 2013, avec 1 CD audio MP3

Ton CD audio mp3 inclus, pour t'entraîner à la maison : la majorité des documents audio étudiés dans le manuel ; les autoévaluations.

04/2013

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Enseignement primaire

Les couleurs du français, CM1. Maîtrise de la langue, cycle 3, niveau 2

Des objectifs précis Aborder la maîtrise de la langue de manière globale, à partir de projets de lecture / écriture. Travailler la grammaire, l'orthographe, le vocabulaire et la conjugaison, pour mieux lire et mieux écrire. Une structure simple et régulière Douze chapitres, soit douze projets de lecture / écriture. Trois parties par chapitre : lire, écrire, s'exercer pour mieux lire et mieux écrire (grammaire, orthographe, vocabulaire, conjugaison). Une banque de tests et d'exercices en fin d'ouvrage.

05/1998

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Enseignement secondaire 1er cy

Français 4e Colibris. Livre du professeur, Edition 2017

Le livre du professeur Colibris 4e contient : - Toutes les réponses aux questions, exercices et activités du manuel - Des pistes pour les sujets d'écriture, d'oral, " le coin du philosophe "

07/2017

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Enseignement secondaire 1er cy

Espagnol 2e année. Cahier d'activités

Ton cahier d'activités en couleurs, pour t'accompagner tout au long de l'année : des activités à faire en classe (en vert) pour t'aider à comprendre les documents audio et les textes du manuel ; des activités à faire à la maison (en bleu) pour réviser ce que tu as appris : exercices de grammaire, jeux de vocabulaire et trois grands jeux. Ton CD audio mp3 inclus, pour t'entraîner à la maison : la majorité des documents audio étudiés dans le manuel ;les autoévaluations.

04/2013

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Mer

Suisses en mer

Les chapitres comportent pour chaque navigateur un portrait finement ciselé par Joël Cerutti - qui a l'art de saisir l'essentiel des personnalités qui se confient à lui - et une chronologie sportive narrative concoctée par Grégoire Surdez et Pierre Nusslé, spécialistes de la voile. Ils ont accompli les régates les plus exigeantes autour de la planète, bravant les déferlantes, les 40e rugissants, les tempêtes et la houle du grand Sud, la solitude marine et les avaries. Ces marins descendus des montagnes parcourent les mers du globe depuis plus de trente ans, pour certains. Leurs histoires sont passionnantes. A l'origine de ce pôle d'excellence maritime, le Léman, véritable fabrique de marins océaniques depuis des décennies. Ce livre rend hommage à quatorze d'entre eux. De Pierre Fehlmann, le précurseur et père spirituel de toute une génération de marins, à Alan Roura qui a bouclé son premier Vendée Globe avec succès en étant le plus jeune coureur sur le plus vieux bateau enrôlé dans la compétition, l'ouvrage transmet les exploits humains et sportifs de ces navigatrices et navigateurs d'exception. On s'émeut de leurs victoires, on tremble au récit de leurs naufrages et leurs sauvetages in extremis, on s'émerveille devant leurs rencontres animalières, et on se félicite de leur engagement pour la préservation de la planète et la lutte contre le plastique. Les autres navigateurs présentés sont Dominique Wavre et Michèle Paret, Bernard Stamm, Laurent et Yvan Bourgnon, Steve Ravussin, Dona Bertarelli, Yvan Ravussin, Justine Mettraux et Alan Roura, Valentin Gautier et Simon Koster ainsi qu'un chapitre consacré à Alinghi.

11/2020

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Philosophie

Le corps miroir

CorpsCNL – Le corps miroir, premier livre de Jean-Pierre Faye aux éditions Nous et annoncé par l'auteur comme son dernier livre, révèle la puissance de pensée de cette figure majeure de la philosophie contemporaine. C'est un livre fascinant, composé d'une chaîne de récits et de réflexions sur le temps, sur les langues, sur l'homme — mais aussi sur le corps, sur le visage en tant que reflets du monde. Le volume s'ouvre par une préface de Michèle Cohen-Halimi, qui retrace le parcours de l'auteur et interprète la place de ce livre en son sein.

Ce dernier livre de Jean-Pierre Faye porte à son comble certaines des questions soulevées ailleurs dans son oeuvre : celle du montage des récits, celle de l'écoute ou de la lecture de ce montage et, plus radicalement que jamais, celle du statut du sujet narrateur. Dans cette méditation, il s'agit également de repérer les surgissements de certains vocables, de certaines expressions dans l'histoire, leurs bougés, leur impact, leur "frappe", de les déchiffrer et d'en analyser les transformations. Tous les vocables repérés et poursuivis par Jean-Pierre Faye dans ce livre composent le grand récit de la déraison narrative de l'histoire du XXe siècle : la disqualification de la "métaphysique", sa mise en équivalence par Heidegger avec le "nihilisme", la genèse du totalitarisme nazi à partir de la circulation du syntagme "Stato totalitario" prononcé par Mussolini, l'invention du "logocentrisme" par Ludwig Klages. Enfin, magistralement, le premier surgissement dans la langue d'Homère du mot qui, à partir de l'idée de la confluence des fleuves, va dessiner les premiers contours de la 'conscience'.

06/2020

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Littérature étrangère

Sans repos

1859, Cassovie/Kosice. Un jeune perruquier d'art, Frantisek Schön, s'entiche de la jeune aristocrate Alzbeta, qu'il épouse malgré le scandale suscité par cet amour interdit au sein de la bonne société. 1855, Trieste/Fiume. Costanza Modigliani, surnommée la "femme-girafe" à cause de sa stature démesurée, est mariée par intérêt à Lazarro Israël. Juif de son état, ayant fait fortune dans le commerce de la tannerie, il tient davantage du nain que du géant. 1859, Bergame. Serafino, 9 ans, l'aîné de cinq enfants, voit les jours heureux et les rêves de l'enfance prendre fin subitement lorsque son père meurt d'un accident de travail. Il devient dès lors l'homme de la famille... Ainsi se déploient les trois lignées d'une même famille qui sillonnera l'Europe entière avant de trouver enfin où se poser en Suisse. Les uns sont coiffeurs de père en fils, les autres commerçants, violonistes virtuoses, maquilleurs ou peintres. Dans cette galerie de personnages tous plus truculents les uns que les autres, on trouve des hommes et des femmes anticonformistes, en avance sur leur temps. Au cours de ces destinées qui se calent sur la grande Histoire, la Suisse apparaît comme une terre d'accueil, de travail et de refuge au gré des guerres, des persécutions, des pogroms. Par sa prose ample et nourrie, Michèle Minelli saisit des existences prises dans les contraintes de leur temps... Roman-monde où s'enchevêtrent les destins dans une galerie vivante de personnages, Sans repos nous aide à comprendre ce qui a poussé ces hommes et ces femmes à devenir des "oiseaux migrateurs".

10/2019

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Littérature française

Fugace évocation des jardins Wilson et du Parc-Saint-Jean de Montluçon,. à travers quelques souvenirs familiaux

Dans cet opuscule sans prétention, je relate quelques souvenirs d'enfance et présente onze photographies associés à deux lieux de promenades importants de Montluçon : les jardins Wilson ; le parc Saint-Jean. J'avais déjà évoqué ces deux endroits dans un livre intitulé "La promenade oubliée" que j'avais destiné à Marie-Michèle Maire, née Lanord, la meilleure amie de ma mère. Comme je voulais consacrer un ouvrage spécifique à ces deux parcs. j'ai extrait des passages de ce dernier volume. Je les ai quelque peu remaniés et les ai illustrés de photographies.Ces photographies, je tenais à les préserver de la perte ou de la destruction en les intégrant dans un petit livre de souvenirs. Ainsi connaitront-elles une éternité relative sur les rayons de la bibliothèque nationale de France. Huit de ces clichés ont été pris par ma mère, Pierrette Kalmar, née Picaud. Ces portraits qui ne manquent pas de charme montrent son talent de photographe. J'ai pris soin de choisir un titre en rapport très direct avec le contenu afin de ne pas induire en erreur les lecteurs et les lectrices férus d'histoire montluçonnaise dite sérieuse, même si mes anecdotes présentent bien un caractère historique. Autrement dit. cet ouvrage ne concerne pas mes contemporains qui manqueraient de maturité intellectuelle et artistique au point de croire que l'Histoire est faite par les gens connus que l'on considère comme importants. C'est dans l'idée de décourager enfin ces personnes dénuées sans doute de vraie sensibilité, que j'ai intitulé cet ouvrage d'une manière impropre à les induire en erreur.

10/2022

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Littérature française

Sur le sable

Apercevant des flammes derrière une dune qu'elle longeait au gré de ses pérégrinations, la narratrice s'arrête. A la lisière de l'incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. En rupture de ban, elle vient de quitter un poste de veilleuse de nuit dans un hôtel parisien. Elle a également rompu avec l'homme qu'elle aimait. Les personnages des romans de Modiano, qu'elle a intégralement relus à la faveur de ses nuits de veille, lui offraient sans doute une meilleure compagnie... Flottant entre les êtres réels et les êtres de fiction, elle suit ce qu'elle appelle sa " pente douce ". L'homme de la plage ne cesse de parler. Il est venu enterrer sa mère et, dirait-on, voir disparaître cette maison de malheur où se sont noués pour lui tant de drames : la jeune noyée d'un dimanche de son enfance, sa mère qui venait y rejoindre son amant, un ancien de l'OAS, et Sandra, avec qui il aurait aimé vivre là mais qui a été brutalement extradée vers l'Italie pour y être emprisonnée. Au fil du monologue de ce compagnon de hasard, son auditrice est comme malgré elle envahie par ses propres fantômes. Ses deuils, son amour perdu à Bologne, sa quête et ses combats ressurgissent, brossant par touches légères le portrait d'une femme dont la liberté et la solitude sont les véritables compagnes. Avec ce onzième livre, Michèle Lesbre poursuit sa route, déterminée et lumineuse, où le pouvoir enchanteur des mots réveille la rumeur du monde.

05/2009

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Romans policiers

Les gens du paradis

Comme à son habitude, Michèle Calméjane Schneiter nous propose un voyage à travers son époque préférée : les premières années du XIXe siècle. Ses premiers romans nous ont transportés outre-Manche, sous la Régence anglaise (Je me souviens de Pemberley et Revenir à Longbourg). La même période en France correspond au Premier Empire, et c'est en Auvergne, la belle province, qu'évoluent les héros de ce roman. L'action se déroule quelques années après la Révolution, dans la région de St Nectaire. Rose Vigouroux est la jeune héroïne de cette histoire. Elle vit avec les siens (ses parents, ses deux soeurs et son jeune frère) dans la maison familiale que son grand-père avait fait construire et appelée " Le Paradis " Les Vigouroux font partie de la petite bourgeoisie de l'époque. Au cours d'un voyage, les parents vont se noyer lors d'une partie de canotage. Les circonstances de cet accident sont troubles et une enquête va être menée par Valentin Delorme, jeune inspecteur de police bordelais. Désormais à la tête du domaine, Rose va avoir maille à partir avec son nouveau voisin, le jeune comte, Arthur de Montaigut, dont les parents se sont réfugiés en Angleterre au moment de la Révolution. Le jeune homme élevé outre-manche est revenu pour vendre le château abandonné par sa famille. Mais il va être confronté à un terrible secret de famille qui mettra à mal son orgueil et impactera son avenir. Les relations entre Rose et Arthur, difficiles au début, pimentent la partie romanesque de cette histoire. Sauront-ils s'apprivoiser au fil du temps ?

09/2023

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Actualité et médias

Justice. Le ministère infernal

Trop people ou trop austère, théâtre de crises retentissantes ou chantier permanent de nouvelles réformes... le ministère de la Justice est décidément le ministère le plus risqué de la République. Mais comment fonctionne véritablement la place Vendôme? Comment peuvent cohabiter rigueurs judiciaires et exigences politiques? Comment se gèrent au quotidien les affaires, les magistrats, les prisons et surtout la crise de confiance qui frappe l'institution ? Quelle philosophie en retiennent ceux qui y sont passés? Les témoignages inédits de quinze gardes des Sceaux, des plus hauts magistrats français et d'hommes de l'ombre constituent les moments forts de cette enquête, une visite du ministère qui conduit dans les coulisses de la Justice et jusqu'à l'Elysée où l'actuel conseiller judiciaire de Nicolas Sarkozy, surnommé " le ministre bis ", s'exprime pour la première fois. Après leur plongée - toujours brutale - dans la machine Justice, les gardes des Sceaux se confient. Michèle Alliot-Marie s'amuse des différences avec la place Beauvau. Rachida Dati admet les tensions de son arrivée. Pascal Clément révèle des scènes vécues au plus fort de l'affaire Clearstream. Dominique Perben détaille ta crise d'Outreau vue du ministère. Marylise Lebranchu ainsi qu'Élisabeth Guigou racontent les réformes sacrifiées sur l'autel de la cohabitation et leurs découvertes poignantes de la prison. L'histoire retient encore l'hélicoptère envoyé vers l'Himalaya, le cauchemar de l'affaire Urba, les réformes mises en oeuvre par Robert Badinter, les chantiers lancés par Albin Chalandon ou les regrets de Pierre Arpaillange. Tous découvrent - et racontent - petits et grands secrets d'un ministère aussi infernal que passionnant.

10/2009

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Ethnologie

Le partage des savoirs. Discours historique et discours ethnologique

Pour l'Europe civilisée, le Nouveau monde est un autre monde : les moeurs paraissent sauvages, la religion absente, l'esprit dégradé. Les peuples sont sans écriture, sans archives ni Etats. Ils échappent donc à l'histoire sous toutes ses formes, morale, civiles et politique. Les peuples à écriture relevant en toute noblesse du territoire de l'historien, ceux qu'on appelle sauvages seront l'objet propre des ethnologues. Tel est le partage originel des savoirs. Un partage jamais assuré, dont Michèle Duchet retrace les avatars chez quelques grands auteurs. Ainsi Lafitau intègre les Américains dans l'histoire en les comparant aux hommes des " premiers temps ", mais il les en exclut du fait de leur apparent immobilisme. Voltaire passe le sauvage aux profits et pertes d'une histoire universelle des progrès de l'esprit humain. Malthus fonde le principe de population sur l'étude de toutes les sociétés, sauvages ou civilisées. Cornélius de Pauw ne voit dans les Indiens que des hommes dont la complexion altérée et le génie borné arrêtent le progrès. Hegel conçoit des peuples sans histoire et les rejette du côté de la nature. Lewis Morgan, par l'étude des systèmes de parenté, fait de l'ethnologie une science et retrace l'histoire de l'humanité primitive. A sa suite, Engels intègre le non-historique à l'histoire et défend l'unité fondamentale du genre humain. Claude Lévi-Strauss refuse pour sa part l'idée d'une histoire cumulative et se veut fidèle à Jean-Jacques Rousseau en distinguant les sociétés froides sans écriture, mais productrices de mythes. Un partage qui n'échappe certes pas à l'histoire... d'où la complexité de ses effets.

02/1985

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Littérature française

Mon île, ma prison...

« Je l'ai détesté. À présent je suis vide et molle. Je m'accuse d'être égoïste et injuste. J'ai connu le bonheur un long mois et j'ai conquis l'affection d'un homme unique, aussi malheureux que moi de notre séparation imminente car il est évident que Madame Bertin fait opposition à la "prorogation de notre contrat" ! J'ai été riche... par procuration. J'ai possédé une maison, un parc. J'ai possédé des tapis sous mes pieds nus, des éclats de soleil dans les miroirs, au travers du cristal des vases et des verres, sur les cuivres des serrures. J'ai possédé une salle de bains en marbre et des parfums de prix. Je vais retrouver le savon de Marseille et la tôle ondulée de la douche Payet. Ferme tes écluses et sors tes griffes. Descends le rejoindre ! Tu n'allumeras pas le lustre ; il ne remarquera pas tes yeux rouges. » C'est l'année du bac. Lycéenne un peu naïve, Michèle rêve d'ailleurs. Loin de cette île qu'elle déteste : La Réunion et ses ouragans, sa case, son père alcoolique. Après un flirt qui tourne mal avec son prof de philo, elle doit affronter les vacances d'hiver. Là, elle rencontrera son « général » qui l'embauchera comme maîtresse de maison : conseiller général, président de la Chambre de commerce, maire, père de famille, époux, amant... Autour du fragile portrait d'une femme en devenir, Maurice Vinot dépeint avec finesse les rêves et désillusions d'une jeunesse en manque d'amour et d'espoir. Un ton juste, une humanité touchante, un final bouleversant.

03/2015

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Histoire des mentalités

L'émancipation entravée. L'idéal au risque des idéologies du XXe siècle

L'idéologie libérale règne désormais sans partage. Elle triomphe au nom d'une liberté dont les apôtres du système ont inversé le sens, depuis que sont tombées, avec la chute du mur de Berlin, les illusions des doctrines " libératrices ". Pourtant, partout dans le monde, l'espoir d'une émancipation enfouie sous les discours idéologiques se réveille aujourd'hui. Comment interpréter ce paradoxe ? De quels possibles cet espoir est-il porteur ? Répondre à ces questions implique de revenir sur l'histoire longue afin de comprendre comment le sens actif du mot " liberté " s'est trouvé effacé par les idéologues. C'est ce qu'entreprend Michèle Riot-Sarcey dans ce livre. Poursuivant l'enquête du Procès de la liberté (2016), où elle avait montré le bâillonnement du principe espérance au XIXe siècle, elle démonte l'ensemble des dispositifs d'entrave au pouvoir d'agir des individus au XXe siècle. De l'affaire Dreyfus à Mai 68, du mouvement ouvrier américain à la constitution des Internationales et la confiscation des expériences ouvrières par les avant-gardes, de l'insurrection espagnole en 1936 à la mise en ordre de la pensée structurale, de la catastrophe d'Hiroshima aux luttes anticoloniales, l'historienne analyse les processus par lesquels le sujet libre, à chaque moment décisif, s'est trouvé effacé au profit de visions totalisantes. Mais l'idée authentique régulièrement se ranime et fait retour dans les lieux les plus inattendus. En analysant le fonctionnement d'une élaboration théorique figée, ce livre donnera des arguments aux lecteurs décidés à faire usage d'une liberté critique menacée. Il contribuera ainsi à rendre le réel de l'utopie plus vivant que jamais.

03/2023

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Arbitrage

Les Cahiers de l'Arbitrage N° 4/2023

Editorial par Charles Kaplan et Charles Nairac In Memoriam Professeur Ibrahim Fadlallah I. Doctrine - Débats / Articles - Debates - Have we been fighting the ISDS fight the right way ? , by Alexis Mourre - Impartiality and independence of arbitrators in France and Italy : Where do we stand ? , by Fabio Giuseppe Santacroce and Vincenzo Antonio Speciale - L'arbitrage et la protection des consommateurs : tertium non datur ? , par Francisco González de Cossío II. Chronique investissements / Investments Chronicle Sous la direction de Laurie Atchouk-Spivak, Arnaud de Nanteuil et Julien Cazala Investissements internationaux et arbitrage / International Investments and Abritation Avec la collaboration de Karen Azoulay, Camille Martini et Mathieu Raux Actualités - Etat des lieux des travaux multilatéraux sur la protection des investissements et le règlement des différends investisseur-Etat, par Mathieu Raux Compétence et recevabilité - L'avenir de la clause fork-in-the road : un choix irrévocable des arbitres en défaveur de cette stipulation ? , par Arnaud de Nanteuil - Droit de l'Union européenne et droit des investissements, par Karen Azoulay Fond - Le standard des Effective means - Une déclinaison de la protection contre le déni de justice ? , par Julien Cazala - Considérations environnementales dans l'arbitrage, par Camille Martini III. Panorama international de jurisprudence / Panorama Of World Case Law Sous la direction de Michael Polkinghorne et Louis Degos - Allemagne et Autriche, par Detlev Kühner et Jessica Noy-Gsell - Amérique latine, by Catalina Echeverri Gallego and Diego Romero - Canada, by R. Aaron Rubinoff and John Siwiec - France, Arbitrage interne et international, par Priscille Pedone et Bertrand Robert - Italie, by Michele Sabatini and Andrea Melchionda - Singapour, by Dr Matthew Secomb, Ethan Wang, Rachel Chiu and Viraen Vaswani - Suisse, par Pierre-Yves Gunter, Sabrine Schnyder et Rik Vincent Koning

03/2024

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Histoire de France

Le Dzikus. Mon adolescence dans la résistance, des hauts-fourneaux à Buchenwald

Victor Dojlida (1926-1997), né en Pologne, a grandi dans un coin de Lorraine minier et industriel. Au sortir d'une enfance pauvre, il est confronté à l'occupation allemande et se révolte face aux exactions des nazis et de leurs supplétifs de la police française. Hardi et dégourdi, Victor, alias le Dzikus (le sauvageon, en polonais), devient d'abord contrebandier pour nourrir sa famille et ses voisins, puis passeur, aidant des prisonniers de guerre évadés à sortir d'Allemagne. Il entre ensuite dans la Résistance à 16 ans, sous les couleurs des FTP et s'y distingue par son courage et ses faits d'armes. Il est arrêté par la police en février 1944 et déporté à Dachau et à Buchenwald. Il survit aux tourments barbares des SS, à la faim et au typhus, mais de nouvelles tribulations - et de nouvelles trahisons - l'attendent à son retour en Lorraine... Ce récit trépidant et sans fard s'arrête là. L'auteur a eu son moment de célébrité à la fin des années 1980. A son retour des camps, révolté par le fait que le juge collabo qui l'avait livré aux nazis était encore en poste, il lui avait cassé la figure et avait perdu toute foi en la justice de France, se faisant braqueur et ciblant des collabos. Très lourdement condamné à chacune de ses arrestations, il ne sortit de prison qu'en 1989, après avoir passé 15 mois en camp de concentration et près de 42 ans dans els prisons françaises ce qui faisait de lui le plus vieux prisonnier du pays. Il en sortit d'ailleurs qu'à la suite d'une campagne d'ex-déportés initiée apr Marcel Paul. Michelle Lesbre a connu un certain succès avec son Victor Dojlida, une vie dans l'ombre. Aujourd'hui, L'insomniaque, où il comptait de nombreux amis, est en mesure de publier ses souvenirs : c'est un témoignage essentiel pour servir à l'histoire tant de l'immigration d'avant-guerre que de la Résistance, dont la base ouvrière était alors en première ligne du combat pour la liberté et la dignité.

10/2020

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Sociologie

Au fait Juin 2022 : Féminin Masculin. Questions de genres

Les hommes partent de Mars pour rejoindre les femmes sur Vénus " Tu es infame ", dit Jean-Claude Brialy à Anna Karina à la dernière image du troisième film de Jean-Luc Godard. Elle se tourne alors vers la caméra et corrige dans un magnifique sourire : " Non je ne suis pas in-fame, je suis UNE femme ! A ". Depuis, le féminin et le masculin ne cessent de se chercher, les hommes tentant de faire oublier leur infamie à l'égard des femmes, les femmes s'échappant de la tutelle patriarcale dans une envolée émancipatrice. La grande historienne Michelle Perrot raconte avec passion et précision l'histoire de la longue marche des femmes entamée par Olympe de Gouges, guillotinée par des hommes, et poursuivi par d'innombrables pionnières et combattantes. Le documentariste Patric Jean, auteur d'un film sur la domination masculine, raconte pourquoi et comment l'homme devrait dire " pardonA ", pendant que, dans leur domaine respectif, le cinéma, les affaires et la politique, Sandrine Brauer, Sophie Bellon et Aurore Bergé, détaillent les petits pas de l'avancée des femmes, au jour le jour, ici et là. Les genres ne sont plus des sexes, le premier prétendument fort, le second dit faible. Les genres sont même multiples dorénavant, explique la sociologue Karine Espineira qui raconte l'apparition à l'air enfin libre de ceux et celles qui mélangent les genres, trans et non-binaires. Et puis le genre est aussi affaire de grammaire et la linguiste Anne Abeillé détaille avec rigueur les pièges longtemps tendus par la langue pour que le masculin l'emporte sur le féminin, pour que l'ambassadrice demeure la femme de l'ambassadeur. Reste la leçon donnée par un homme à ses congénères, un géant qui sut lire l'avenir avant tout le monde. " Il est difficile de composer le bonheur de l'homme avec la souffrance de la femme ", écrivait Victor Hugo en 1872. Un siècle et demi plus tard, rien n'est plus pareil mais si peu a changé. Il est long le chemin des hommes qui, partis de Mars, tentent de rejoindre les femmes sur Vénus.

06/2022

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Faits de société

Sécu : Objectif monde. Le défi universel de la protection sociale

Assurance maladie, retraite, congé maternité, allocations familiales, assurance chômage : comment nos sociétés pourraient-elles fonctionner sans ces protections ? La Sécu est l’une des plus belles conquêtes du xxe siècle. On râle contre ses défauts et on peste contre son coût, mais personne n’imaginerait y renoncer, pour se retrouver seul face à la maladie, la vieillesse, le dénuement. À peine 20 % de l’humanité bénéficie de cet extraordinaire progrès. 80 % de la population mondiale est dépourvue des protections essentielles.Au lendemain de la crise des subprimes qui a secoué le monde, les plus hauts dirigeants de l’ONU ont cherché comment réagir. Ils ont observé que les pays qui résistaient le mieux étaient ceux qui avaient mis en place des protections efficaces. Ne faudrait-il pas alors construire un socle de protection sociale dans le monde entier ?C’est ce mandat un peu fou qui est confié à une commission très sérieuse. À sa tête, Michelle Bachelet, l’ancienne présidente du Chili. Les dix membres qui la composent ont tous exercé des responsabilités ministérielles aux quatre coins du globe, et ils se donnent un an pour convaincre. En ce début du xxie siècle, il est possible d’étendre la protection sociale. Déjà, elle n’est plus le monopole des vieux pays industrialisés. Le Brésil, sous l’impulsion de Lula, a fait des progrès considérables en huit ans et la pauvreté a chuté. En Afrique, des pays pauvres comme le Rwanda et le Ghana, mettent en place une assurance maladie. La Chine sait qu’elle ne pourra pas avoir une croissance durable sans protection sociale. Ne voit-elle pas sa population vieillir en vingt ans, aussi vite que la France en plus d’un siècle ? Comment donner corps à cette utopie ?Membre de la commission Bachelet, Martin Hirsch livre, à la veille du G20, un plaidoyer vibrant et argumenté pour ce socle de protection sociale. Il s’appuie sur des expériences réussies sur les cinq continents mais qui restent encore isolées. Il montre comment les économistes ont cessé de prendre la protection sociale comme un luxe pour pays en fin de croissance.

10/2011

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Ecrits sur l'art

Ces petits tas d'ombre et de lumière

Dans la monographie qu'il a consacrée en 2016 à Frédéric Benrath, Pierre Wat notait très justement que la peinture est vécue chez ce dernier "? comme un art épistolaire et amical ? ". Mais ce caractère "? adressé? " de l'aventure picturale de Benrath fut également prolongé - ou redoublé - par l'intense correspondance écrite dont il ne cessa de l'accompagner tout au long de sa vie. "? Cette correspondance qui s'établit entre nous, écrit Benrath le 20 juillet 1975, ces lettres établissent vraiment une "correspondance" entre nos pensées affectives et nos idées sur les choses et les gens, sur l'art et la littérature. Cela est très important, tu le sais puisque tu réponds si bien ? ". Mais, comme le dira Michèle (ou Alice) dans une lettre du 29 décembre 1980, à un moment où elle prend un peu plus d'indépendance, "? T'écrire, c'est aussi écrire ? "? : le destinataire tend à disparaître et à être absorbé dans l'acte d'écriture auquel il a pourtant servi de point de départ. La correspondance publiée ici est extraite des plus de 500 cartes postales et lettres plus ou moins longues qu'échangèrent Frédéric Benrath et Michèle Le Roux, rebaptisée Alice en 1976 (puis Alice Baxter l'année suivante qui vit la sortie du film de Marguerite Duras intitulé Véra Baxter), à partir de leur rencontre en août 1969. Ils s'écrivirent très fréquemment jusqu'en 1981, lorsqu'ils étaient bien sûr séparés, mais aussi lorsqu'ils étaient tous deux à Paris, leur arrivant assez souvent d'aller eux-mêmes apporter la lettre qu'ils avaient écrite à son destinataire, soit en la glissant dans la boîte prévue à cet effet, soit en la lui remettant directement de la main à la main au moment de se retrouver. Leur correspondance, longtemps maintenue "? secrète ? " se poursuivit jusqu'à la mort de Benrath en 2007. La partie retenue de cette correspondance porte principalement sur la création artistique. De très nombreuses lettres de Benrath sont étroitement liées à sa vie de peintre. "? Je suis persuadé, affirme-t-il le 20 juillet 1975, que l'écriture et en ce qui me concerne la correspondance est le processus qui déclenche la réflexion, la remise en cause, en un mot ce qui me tue et me fait renaître à autre chose ? ". Et quelques jours plus tard (le 29 juillet)? : "? Je crois que ma correspondance en général, mais celle que j'ai avec toi surtout, m'aide non seulement à exorciser mes démons, mais à les utiliser, à renverser de ce fait leur nocivité, à les rendre créatifs si je puis dire ? ". Benrath y réfléchit sur son art en même temps qu'il y déverse sa souffrance et s'abandonne à ses doutes. Les lettres paraissent parfois lui servir à repousser l'affrontement avec la création, mais elles l'aident en même temps à surmonter l'angoisse et l'empêchent de ne pas s'effondrer totalement. Cette correspondance peut se lire, entre autres points de vue, comme l'échange d'un artiste à un autre artiste, entre une jeune presque-peintre, encore à l'état d'ébauche, à l'état embryonnaire, et un peintre avéré, déjà riche d'une longue expérience. L'une se destinant à la peinture devint écrivain à part entière de textes exclusivement consacrés à la peinture. L'autre se destinant à une double carrière de peintre-poète devint peintre à part entière, sans avoir pour autant totalement abandonné certaine recherche en écriture. Etrange chassé-croisé en pied-de-nez au destin. D'où cette double réflexion (pourrait-on dire "? réflection ? "? ? ), menée de front, sur la création artistique, à la fois littéraire et picturale. Subtil et inextricable jeu de reflets et de miroirs.

10/2022

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Sociologie

California dreaming. Portraits à la frontière du rêve américain

La société américaine est plus que jamais en mutation. Au début étaient les White Anglo-Saxons Protestants, sur la côte Nord-Est. Puis les vagues d’immigration se sont succédées, toujours plus diverses : l’Europe du Sud, l’Europe de l’Est, le Proche et le Moyen-Orient et maintenant, en masse, l’Asie et l’Amérique latine. Dans moins d’une génération, la majorité blanche sera passée... dans la minorité. Plus de 50% des Américains seront alors issus de minorités : Latinos, Noirs, Asiatiques, etc. Ils seront nés Américains, car sur le sol des Etats-Unis. Mais leurs parents sont ceux qui, aujourd’hui même, s’installent. Malgré Guantanamo Bay, le « Terrorism Act » ou encore ses lois liberticides en matière d’immigration, ce pays s’appelle toujours, et probablement plus que jamais depuis l’élection d’un Président dont le père était kenyan, « The Land of Freedom ». Dans la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, la « poursuite du bonheur » figure parmi les droits inaliénables de l’Homme, à côté de la liberté et de l’égalité. Ainsi est né l’American dream, l’idée selon laquelle « n’importe quelle personne vivant aux Etats-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir prospère ». Ce concept a été, et demeure encore, l’un des principaux moteurs du courant migratoire vers les Etats-Unis, le plus important phénomène d’immigration de l’histoire contemporaine. Le rêve américain, c’est donc la possibilité pour toute personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa classe sociale, ses origines ou son éducation, de « réussir ». Le rêve californien... c’est le bout du rêve américain. « Des Etats d’Amérique, la Californie est, peut-être, le plus ‘américain’ de tous », explique l’historien Kevin Strarr dans son dernier livre, California. Au-delà de ses richesses naturelles, de ses grandes villes ou de son industrie (qui en fait la huitième puissance économique mondiale), la Californie est surtout l’Etat le plus multiculturel du pays. « L’ADN de l’État, c’est sa diversité ethnique », résume Starr. Plus de 90 langues sont recensées par la Los Angeles Unified School District. La Californie, cependant, a été forgée sur la discrimination raciale : racisme envers les Mexicains, envers les Japonais, envers les Noirs (l’exemple de Rodney King, dont le tabassage par des policiers est à l’origine des émeutes de 1992, en est symptomatique). Et il faut attendre les années 1960 pour que les choses s’améliorent. « L’affirmative action » ou discrimination positive, sera abandonnée par la suite, par référendum, dans les années 1990. Mais elle aura porté ses fruits. Aujourd’hui, la Californie s’enorgueillit d’être l’Etat le moins discriminatif, le moins inégalitaire et le plus multiculturel du pays. Malgré le 11 septembre, le Patriotic Act et les mesures répressives entreprises chez ses voisins, notamment le Texas, l’Etat du gouverneur autrichien Schwarzenegger continue de croire en son utopie de terre bénie, à l’image de ses deux grandes villes, Los Angeles, la cité des anges et San Francisco, la ville de la contestation et de la matière grise. Invaincu, donc, malgré huit ans d’administration Bush, ce rêve californien, mélange d’utopie hippie, d’Hollywood et d’horizon sans limites, est aujourd’hui inévitablement menacé par la crise économique. L’Etat vit sa plus grave crise depuis la Grande Dépression. Des dizaines de milliers de Californiens ont perdu leur maison ou leur emploi. Parfois les deux. L’Etat est, officiellement, reconnu comme celui qui souffre le plus de la récession de tout le pays. La classe moyenne inférieure lutte et tombe dans la précarité, pour ne pas dire, parfois, la pauvreté. Les immigrés sont en première ligne. Et les mailles du filet de l’Etat Providence sont trop larges. Le retour au pays est parfois la seule solution. Plus de 50 000 immigrés, en 2008, sont ainsi repartis de la Californie vers le Mexique. Et à la frontière, le rêve vire souvent au cauchemar, les narcotrafiquants mexicains, renfloués par la crise, déplaçant leur guerre sur le territoire californien. Et pourtant, aujourd’hui, peut-être plus que jamais, les Etats-Unis redécouvrent ce rêve qui fait leur fierté autant que leur identité : ils viennent d’élire leur premier président issu d’une minorité, dans un élan d’espoir et de soif de changement rarement vu depuis les frères Kennedy, John en 1960 et peut-être plus encore Bobby en 1968. L’effet miroir fonctionne-t-il ? Les Africains Américains, les Latinos, ont largement voté pour Barack Obama : à plus de 75%... mais aussi une majorité de Blancs. Ce rêve, le nouveau Président Obama l’invoque souvent. « Si nous n’agissons pas vite pour remédier à la crise, le rêve américain risque d’être menacé », martèle-t-il sans relâche. Il y croit, à ce rêve : il l’a ressuscité chez ses compatriotes, lui le fils d’immigré kenyan, qui rappelle au pays ce qu’est sa raison d’être : l’American dream. Au jour le jour, comment devient-on Américain ? Y a-t-il des critères à remplir ? Des codes à s’approprier ? Qu’abandonne-t-on de sa culture d’origine, de ses traditions ? Que conserve-t-on ? Comment aborde-t-on le monde du travail ? Finalement, c’est quoi être américain ?

04/2011

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Sciences historiques

MLF, psychanalyse et politique 1968-2019. 50 ans de libération des femmes. Volume 2, La plus longue des révolutions

"Il y a cinquante ans, en 1968, naissait en France le Mouvement de libération des femmes (MLF). Souffle de vie, il a ouvert une nouvelle ère historique où les femmes existent et l'affirment. Pour en faire un "mouvement de civilisation", Antoinette Fouque, qui l'a cofondé, y a créé une forme d'université populaire, "Psychanalyse et politique". Après Génération MLF 1968-2008, première référence incontournable pour l'histoire du Mouvement de libération des femmes, MLF-Psychanalyse et politique 1968-2018, 50 ans de libération des femmes retrace l'élaboration d'une pensée pionnière, qui en articulant engagement politique et révolution intime, création et procréation, a levé la censure sur le corps des femmes et libéré une parole jusque-là enfouie. Le premier volume, paru en mars 2018, a restitué à l'Histoire, à travers des archives retrouvées, des témoignages, des documents tirés de l'oubli, les premières années d'un mouvement dont l'oralité a été la première expression. Ce second volume commence dans les années 1974-1975, temps de maturation, d'inventions et d'accomplissements qui n'ont jamais cessé. Il retrace le mouvement de pensée autour de la différence des sexes initié par Antoinette Fouque et l'apport qui est le sien à la théorie psychanalytique, aux sciences humaines, à la philosophie, à la politique et à la culture contemporaine. Ce faisant, MLF-Psychanalyse et politique contribue à éclairer la genèse du temps que nous vivons et à transmettre aux jeunes générations la mémoire d'un mouvement dont elles sont si évidemment les héritières. Ce livre a été réalisé par Michèle Idels, Sylvina Boissonnas, Elisabeth Nicoli, Christine Villeneuve, Catherine Guyot, avec d'autres du collectif Psychanalyse et politique."

02/2019

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Poésie

Bonheurs du leurre

Où se situe le leurre, le trompe-l'oeil ? L'illusion créée par ces proses est peut-être moins illusoire que nous ne le croyons. L'une après l'autre elles nous absorbent, nous imposent leur monde, nous font oublier celui qui nous entoure, qui n'est bientôt qu'un décor. Il n'y a dans ces pages aucune mimésis, c'est l'écriture elle-même qui devient le réel : sa langue tangible, ses mots qui se bousculent, sa syntaxe ondulatoire, ses fantômes, ses désirs, ses angoisses, ses jubilations, ses hôtes aimés ou redoutés. Bonheurs du leurre est un recueil qui charme le lecteur, l'attrapant dans le récit de ses petites pérégrinations («Visitez Londres», «Washington square»), l'interrogeant sans détours dans son «Questionnaire» ou l'amusant de ses intrigues. Le narrateur se confronte à des doubles et à des monstres, il passe par plusieurs morts, et ses extases n'ont d'égal que ses épreuves. Mais ici les pires drames sont souriants et les morts ne sont jamais définitives. Mais ici les voluptés débordent le registre officiel du sexe et du genre. Mais ici les parcs et les villes les plus célèbres sont méconnaissables, comme vus à travers un microscope quantique. Merveilleuses proses qui sont beaucoup plus que poétiques, car, chez Saul Yurkievich, la pensée se fait corps, la recherche du mot est quête de l'être, sons et sens sont les deux faces d'une seule vérité, multiple. Bonheurs du leurre est un parcours euphorisant, la jam-session magistrale d'un «trafiquant de masques et de voix» que la très belle traduction de Michèle Ramond, véritable prouesse, restitue avec brio dans son mouvement, son humour et sa profondeur.

05/2008

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Romans graphiques

Antonio

Né à Naples en 1894, Antonio Caffiero a très tôt manifesté un goût marqué pour les histoires qu'elles soient réelles ou imaginaires. L'aventure principale, qui prend à certains moments une allure de thriller, est celle du moulage en vermeil du coeur du sultan ottoman Abdelmecit, qu'Antonio et son père ont réalisé, à la demande de son fils, le sultan Mehmet V Resad. Ses aventures, Antonio les vit ou les imagine sur fond de plusieurs conflits - guerre italo - grecque, 1ère guerre mondiale, guerre gréco - turque, démembrement de l'empire ottoman, guerre d'Abyssinie, deuxième guerre mondiale - qu'il traverse avec un détachement qui s'accentue au fil des années. Il s'attache en revanche profondément à toutes les villes méditerranéennes où il s'installe : Petit délinquant à Naples, orfèvre du sultan à Istanbul, latin lover de la chanteuse Roza Eskanazi au Pirée, principal fournisseur d'argenterie des grands hôtels à Beyrouth, il promène sa silhouette nonchalante et son regard à la fois curieux et désabusé dans les rues de ces villes-monde où il se sent chez lui. Allergique à la pensée unique, il sera mal vu des communautés italiennes de Beyrouth et d'Istanbul parce qu'il n'adhère pas au fascisme, mais s'engagera quand même comme cuisinier dans la guerre d'Abyssinie, pour fuir une maîtresse qui le harcèle. Maria, son épouse dont il est fou amoureux, parce qu'il a rêvé d'elle, avant même de la rencontrer, est la seule constante de sa vie. Rythmé par une voix off qui n'est autre que celle de son arrière-petite-fille, l'autrice Michèle Standjofski, le récit prend toute sa dimension grâce au graphisme réalisé aux crayons de couleur.

09/2021