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Une fresque du XVe siècle à la Certosa di Pesio

Extraits

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Histoire de France

La guerre en Normandie (XIe-XVe siècle). Textes en français et anglais

Le 13 août 1415, l'armée d'Henri V, roi d'Angleterre, se présenta devant Chef-de-Caux, prit Harfleur au terme d'un siège de six semaines, puis rencontra à Azincourt l'armée française qu'elle mit en pièces. L'expédition marqua le début d'une période de conflit intense en Normandie, où la guerre n'avait en réalité rien de nouveau. En effet, l'identité du duché fut forgée dans la guerre et l'ouvrage, né d'un colloque tenu à Cerisy-la-Salle, interroge sur une manière de faire la guerre qui pourrait être propre aux Normands en proposant de questionner l'impact de la guerre sur la société et l'économie, les récits de guerre et la mémoire de la guerre entre le XIe et le XVe siècle.

10/2018

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Sciences historiques

Etre enfant au Moyen Age. Anthologie de textes consacrés à la vie de l'enfant du Ve au XVe siècle

On a longtemps cru que le Moyen Age ne voyait pas l'enfant, qu'il n'y avait, à cette époque, pas d'enfants, mais seulement des petits adultes. Et pourtant, l'enfant médiéval a bel et bien existé ! Cet ouvrage rassemble des textes, empruntés à différents écrits, consacrés à l'éducation et à l'instruction médiévale, du Ve au XVe siècle. A partir de ces textes, dont certains traduits de l'ancien français, l'auteur montre comment on s'est intéressé à la psychologie et à la vie de l'enfant pendant dix siècles. En effet, contrairement à ce que l'on pourrait penser, la question de l'enfant, de sa naissance à l'adolescence, n'a cessé de se poser, et les traités d'éducation qui se sont multipliés, au cours de cette période, rendent compte de cette préoccupation.

06/2010

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Hindouisme

La Reconnaissance du Soi. Selon Abhinavagupta (Xe-XIe siècles)

Un des chefs-d'oeuvre de la philosophie indienne enfin traduit Voici la première traduction intégrale en français du chef-d'oeuvre philosophique d'Abhinavagupta (Xe-XIe s.), représentant éminent du Shivaïsme du Cachemire. Cet auteur shivaïte, très prolifique, appartient à l'univers du Tantra non-dualiste et fut également un maître incontesté de l'esthétique indienne. Dans ce texte magistral, Abhinavagupta cherche, à travers une analyse subtile, à nous permettre de reconnaitre en notre centre la présence de Shiva, le Soi conscience. Cette investigation profonde de l'intériorité - on y traite de la perception, de la mémoire, de l'acte de conscience... - prend ici la forme d'un débat où s'affrontent des visions plurielles. Pour cela, il croise le fer avec les diverses théories influentes à son époque, les bouddhistes, les vedantins, les physiciens, les logiciens, les matérialistes, les philosophes-grammairiens, Avec ce texte à la fois philosophique, chemin mystique, oeuvre de vie, Abhinavagupta vise à nous faire éprouver l'expérience d'éveil au Soi. L'introduction éclairante de Colette Poggi et ses nombreuses notes nous aident à rentrer dans une des plus grandes oeuvres de la spiritualité universelle.

02/2023

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Beaux arts

Des femmes peintres. Du XVe à l'aube du XIXe siècle

Depuis le texte fondateur de Vasari, l'histoire de l'art avait tenu dans l'ombre le travail des femmes peintres. A partir des années 1960, les Feminist Studies et les Gender Studies ont permis de mettre à mal cette tendance et de redécouvrir des artistes majeures dont le travail avait été injustement occulté au profit de celui de leurs homologues masculins. Du fait de leur isolement et de leur faible nombre tout autant que des interdits et des obstacles qui furent opposés à leur formation comme à leur carrière, l'étude des femmes peintres a engagé Martine Lacas à se poser certaines problématiques qui leur sont propres : dans quelles familles sont-elles nées ? comment se sont-elles formées ? quelles stratégies ont-elles développées pour légitimer leur statut d'artiste et leur production ? Mais aussi qu'est-ce que le fait d'être femme a changé quant au choix des sujets et de leurs interprétations, quant à l'affirmation de soi par l'oeuvre et dans l'oeuvre ? Pour répondre à ces questions, Martine Lacas s'appuie sur l'étude des oeuvres de ces femmes peintres du XVe à l'aube du XIXe siècle, parmi lesquelles on compte Elisabeth Vigée Le Brun, Artemisia Gentileschi, Sofonisba Anguissola ou Adélaïde Labille-Guiard, dont le genre a déterminé et détermine encore la réception, la fortune critique et l'appréciation esthétique.

10/2015

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Littérature française

Une affaire classée au XIVe siècle

À l'issue de la bataille de Poitiers, au cœur de la guerre de Cent Ans, des bandes armées de routiers mettent le pays à feu et à sang. Arnaud de Cervole est l'un des plus puissants de leurs capitaines et Jean le Bon utilisera volontiers ses services. Alors que Cervole était mandaté par le pape pour une croisade contre les Turcs, il sera assassiné près de Mâcon le 25 mai 1366 et Charles V ne poussera pas bien loin une enquête criminelle. C'est à la date exacte de ce meurtre qu'a lieu, en Bourgogne, la prise du château de Thil-en-Auxois par la troupe du Petit d'Arby, un séide de Cervole, cousin de ce dernier. Puisque la garde du château de Thil était confiée à Cervole lui-même à l'époque de ce siège, la version admise de l'événement entraîne une multitude de questions insolites.

09/2016

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Théâtre

Un siècle. Un portrait du XXe siècle et de ses enfants

Quand sa grand-mère est morte, Amandine a cru longtemps qu'elle avait été kidnappée par des Chinois. Valéry lui se souvient d'embrasser sa tortue sur la bouche en chantant Couleur menthe à l'eau, en slip dans son salon. Augustin, comme vous sans doute, se rappelle de ce qu'il faisait le jour de la chute du Mur de Berlin, du 11 septembre 2001 ou des attentats de Paris. Bertrand Sinapi réunit les souvenirs et anecdotes des comédiens pour écrire à la manière de Georges Perec un portrait du XXe siècle et de ses enfants. Mêlant chansons populaires, images d'archives et confidences, il tisse des liens entre mémoire intime et collective, où chacun se reconnaîtra dans ce qu'il a de plus secret. On entonne avec les comédiens Jerry Lee Lewis, les Rolling Stones ou les Sparks, un cosmonaute se pose sur le plateau, un gorille danse le charleston et Mickey Mouse joue du theremin. Nos petites histoires font face à la grande, celle avec un grand H. Et elles nous chuchotent : y avez-vous une place ?

05/2017

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Ouvrages généraux

Les enragés de la liberté. Anthologie des pamphlétaires du XVIe au XXe siècles

Un livre de référence pour des vacances cultivées Cette anthologie de la satire est une véritable révélation sur la richesse de la tradition pamphlétaire en France. Ces satiristes et pamphlétaires viennent d'horizons politiques variés et de siècles différents, mais leurs points de rencontre sont l'irrévérence, l'insoumission à l'Etat et le courage. Parmi eux : Blanqui, Rivarol, Desmoulins, Vallès, Bloy, Libertad, Séverine et Zo d'Axa. A l'heure où la liberté d'expression est de plus en plus remise en cause, Daniel Cosculluela a souhaité ressusciter ces esprits de combat qui agissent et écrivent parfois au péril de leur vie. Beaucoup de ces combattants de la liberté de dire et de penser ont dû fuir leur pays pour éviter la prison. Ils nous manquent cruellement. L'auteur a voulu engager un dialogue avec ceux qui doivent continuer à vivre à travers nos pensées, nos rêves, nos émotions et nos révoltes. Ses choix sont arbitraires mais les écrivains sélectionnés ont un point commun : avoir joué un rôle dans le mouvement des idées qui inspire la vie des hommes. Daniel Cosculluela est né en France en 1956 à Talence et a passé sa jeunesse dans le quartier espagnol de Bordeaux. Il embrasse la carrière de médecin-psychiatre et d'anthropologiste. Il collabore à plusieurs médias dont le journal satirique Hara-kiri, exploité un temps avec le Professeur Choron, puis avec le journaliste André Bercoff (qui en devint propriétaire), lequel l'a associé plus tard à France-Soir, Valeurs actuelles et - Sud Radio.

05/2023

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Critique littéraire

Pierre d’Ailly. Un esprit universel à l’aube du XVe siècle

Pierre d'Ailly (1350-1420) a été une figure marquante de la scolastique tardive et un acteur de premier plan de la crise politico-religieuse du Grand Schisme d'Occident. Tout en effectuant une brillante carrière comme maître de l'Université, chancelier de l'Eglise de Paris, aumônier du roi de France, évêque de Cambrai, cardinal enfin, il a aussi produit, le plus souvent en latin, un nombre impressionnant de textes sur les sujets les plus divers ? : philosophie, astronomie, théologie, ecclésiologie, pastorale. Ces écrits, que lui-même a fait copier soigneusement, ont connu une fortune inégale mais certains n'ont pas cessé d'être lus et commentés au cours des siècles suivants. Depuis une trentaine d'années, de nombreux chercheurs ont manifesté un intérêt renouvelé pour la vie, les oeuvres et la pensée de Pierre d'Ailly. Le moment était donc venu, six cents ans après la fin du Grand Schisme (1417), déchirure profonde de l'institution ecclésiale qui l'a obsédé toute sa vie, de faire le point sur ces avancées de la recherche, à la fois pour replacer d'Ailly dans les grands courants de l'histoire intellectuelle, politique et religieuse de l'Occident au tournant des XIVe et XVe siècles et pour essayer de saisir, dans son unité et sa diversité, ses certitudes et ses interrogations, la personnalité même de celui qu'on appelait le cardinal de Cambrai, certainement un des plus grands esprits de la fin du Moyen Age. Telle était l'ambition du colloque dont les actes sont réunis dans le présent volume.

07/2019

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Philosophie

Au delà de l'image. Une archéologie du visuel au Moyen Age (Ve-XVIe siècle)

À quoi bon des images ? Peuvent-elles nous faire accéder à l'essentiel ? Pour explorer ces questions, ce livre analyse les différentes théories formulées pendant un long Moyen Âge, qui va d'Augustin au Concile de Trente. Les concepts de trace, de symbole, de ressemblance, d'image mentale, de figure matérielle construisent, dans une confrontation permanente avec la parole et l'écriture, les structures souples mais cohérentes de la représentation. Objets de mémoire et de récit, de méditation et de visualisation, d'usage et de vénération, les images appartiennent alors à une histoire des formes de la vérité. Pourtant les penseurs médiévaux admettent aussi que l'essentiel (la pensée et le divin) est invisible pour les yeux. Ils orientent l'image vers ce qui la dépasse. Travaillée par l'opposition entre ressemblance et non-figuration, la doctrine de l'image enchaîne ainsi conflits et crises. Au cours de cette histoire tumultueuse, l'art, la philosophie et la théologie s'entrecroisent. Et peu à peu s'affirment la visibilité de Dieu, l'exaltation du contemplateur, et la souveraineté de l'artiste - le triomphe du visible, si proche de notre modernité. L'image médiévale n'appartient pas seulement à l'histoire de l'art, elle nous donne aussi à penser.

03/2008

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Histoire de France

Les origines de l'économie occidentale (IVe-XIe siècle)

"Consacré à l'économie du IVe au XIe siècle, l'ouvrage de Robert Latouche, Doyen honoraire de la Faculté des Lettres de Grenoble, ouvre des horizons très vastes, car l'économie, durant cette longue période, a revêtu une importance toute particulière à cause de sa longue et difficile évolution : on assiste, en fait, à la naissance de l'Europe, de la civilisation occidentale par la mise en place de ses bases économiques. Les transformations les plus essentielles se sont faites au cours de ces sept ou huit siècles considérés, souvent encore, comme les plus obscurs, les plus "inutiles" . Sort semblable à celui de la petite enfance "oubliée" dans le développement ultérieur de l'individu. On sera frappé de l'agréable lecture qu'offre cet ouvrage, alerte et vivant, toujours proche du concret. Pourtant, sans cesse, l'auteur montre les écueils, les lacunes, les difficultés de son sujet. En effet, rien n'est simple, la réalité est toujours plus complexe que les théories et les hypothèses, plus riche aussi que ne nous le laissent entrevoir les documents eux-mêmes. Mais le talent du véritable historien, en insufflant la vie dans son oeuvre, permet d'intégrer les problèmes, en en montrant l'évolution qui rythme la civilisation". Paul Chalus, préface.

01/1971

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Religion

"Dieu changea de sexe, pour ainsi dire". La religion faite femme, XIe-XVe siècle

Telle qu'elle se structure entre l'Antiquité tardive et le haut Moyen Age, la religion chrétienne ne faisait pas la part belle aux femmes : assimilées à Eve, l'alliée du Serpent, elles étaient exclues du sacerdoce et cantonnées dans une position mineure au sein de l'Eglise Pourquoi, à la fin du Moyen Age, la religion s'est-elle féminisée, par une adhésion plus forte des femmes à la foi et à la pratique, par une féminisation du discours religieux, par une alliance ambiguë du prêtre et de la dévote communiant dans une religion de la Mère et du Fils ? Pourquoi, selon l'audacieuse expression de Michelet, " Dieu a-t-il changé de sexe, pour ainsi dire " ? Au tournant des XIe et XIIe siècles, au temps de la réforme dite grégorienne, la tradition interdisait aux femmes de pénétrer dans certains sanctuaires ; mais se met en place une triade Marie, Eve et Madeleine où, entre les deux premières images, antinomiques, s'ouvre par la troisième l'interstice d'un accès au salut au prix de la pénitence. C'est l'époque de la fondation du monastère mixte de Fontevraud où les hommes étaient soumis aux femmes. Le vrai retournement survient au XIIIe siècle avec François d'Assise qui, célébrant des allégories féminines telle " dame Pauvreté ", se présentant lui-même en mère de ses fils spirituels, offre aux femmes une icône à laquelle s'identifier. Claire d'Assise, de son côté, échappe à ces jeux d'inversion pour atteindre à une vision de l'humanité au-delà des genres. Aux XIVe et XVe siècles, une floraison de saintes de très modeste renommée, surtout en Italie, marque ce mouvement de féminisation du religieux. Leur parole se fait entendre, telle celle d'Angèle de Foligno. Elles se mettent à jouer la Passion du Christ par les places et les rues, telle Claire de Rimini. Elles fédèrent la mémoire des cités et accèdent enfin à une écriture autonome où s'exprime leur désir d'explorer les mystères de la foi avec toute la force de leur raison.

04/2008

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Histoire internationale

Une histoire de l'esclavage en Afrique. Mutations et transformations (XIVe-XXe siècle)

Ce livre est un ouvrage de référence dans l'historiographie internationale de l'esclavage. De façon argumentée, il démontre l'importance de l'esclavage dans l'histoire de l'Afrique et met en exergue un phénomène historique central qui a eu ses propres déclinaisons régionales et sa propre périodisation. Il offre une synthèse des connaissances et un cadre structurel pour penser l'esclavage en Afrique. S'appuyant sur de nombreuses archives, Paul Lovejoy montre que l'esclavage s'est transformé dans le temps sous l'effet d'influences externes à l'Afrique – principalement par la demande de la traite européenne et la traite islamique, puis par l'abolition européenne - et sous l'effet de dynamiques internes, à travers l'usage d'esclaves comme mode de production. Comment l'Afrique et ses populations furent-elles pleinement impliquées dans le système global de l'esclavage qui s'étendit dans le monde entier ? Quels furent les effets sur le continent ? Comment quantifier la traite, selon les époques, selon les lieux ? Quelles furent les conséquences sur les relations sociales et culturelles en Afrique ? Ce livre ouvre aussi des pistes pour penser les diasporas des Africains en mettant en relation l'Atlantique et le continent. Briser le silence sur les implications de l'esclavage dans l'histoire de l'Afrique mais aussi dans l'histoire du monde : tel est l'objectif de cet ouvrage, indispensable.

05/2017

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Ouvrages généraux et thématiqu

Communautés et mobilités en Méditerranée de la fin du XVe siècle au milieu du XVIIIe siècle

Cet ouvrage propose des articles sur la question d'histoire moderne au programme l'agrégation externe d'histoire 2023 : Communautés et mobilités en Méditerranée de la fin du XVe siècle au milieu du XVIIIe siècle. Les lecteurs, étudiants, enseignants et grand public pourront découvrir les contributions des spécialistes du sujet. L'ouvrage indispensable pour la préparation de l'agrégation mais aussi un ouvrage de référence. Textes réunis par Joëlle Alazard, Céline Borello, Camille Desenclos, Fabien Salesse.

03/2023

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Religion

Histoire de la messe. Le théâtre divin (XVIe-XXe siècles)

Rite central de la religion catholique, attaquée par les protestants pendant les guerres de religion et par les libres-penseurs sous la IIIe République, la messe nous est ici présentée comme objet d'histoire, des prescriptions officielles du concile de Trente, qui ne furent appliquées que près de trois siècles plus tard, aux appropriations et expériences individuelles d'aujourd'hui. Entre miracles et querelles de préséance, entre élans spirituels et courses aux vanités, entre prescriptions ecclésiastiques et jeux amoureux, entre manipulations d'argent et piété personnelle, ce livre dévoile les innombrables stratégies par lesquelles les catholiques se sont approprié la cérémonie pour vivre une religion au quotidien.

09/2016

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Histoire des religions

Le sacrement oublie. Histoire de la confirmation xvie-xxe siecles

Deuxième sacrement de l'initiation chrétienne dans le catholicisme, la confirmation est pourtant l'un des plus négligés par les travaux historiques. Ainsi on peine à saisir comment il fut conféré au fil des siècles et reçu par des millions de fidèles de par le monde, quel sens son administration put avoir tant pour le clergé que pour les laïcs. De la France au Mexique en passant par l'Espagne, l'Italie, la Bohême, l'Allemagne et l'Angleterre, ce livre est le premier à explorer toutes les facettes de cette thématique. Comment la Réforme catholique a-t-elle revalorisé ce sacrement ? Comment sa pratique a-t-elle évolué ? Quels sont ses usages sociaux et familiaux ? Quels défis sont posé dès le XIXe siècle, par la sécularisation et la familialisation des rites religieux ? Qu'en est-il de ses équivalents anglican, réformé, voire civils ? Mêlant visions synthétiques et études régionales, ce livre, qui se nourrit des apports des autres sciences sociales, propose à tous ceux qui s'intéressent au fait religieux, une histoire à la fois institutionnelle, sociale, anthropologique et politique des pratiques de la confirmation, du XVIe siècle à nos jours.

10/2022

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Pléiades

Poètes du XVIe siècle

« Cette anthologie conduit le lecteur de Marot, au vers faussement sage, à l'amer Chassignet et à son Mépris de la vie. Parcours plein de découvertes, comme celle de La Boétie poète, des Blasons du corps féminin, ou des vers dits mesurés que tentèrent à la fin du siècle des admirateurs de la prosodie antique. » Daniel Ménager.

09/2008

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Beaux arts

Autoportraits du XXe siècle

L'autoportrait est tout à la fois un moyen d'affirmation de soi en tant qu'artiste, l'occasion de montrer sa capacité à rendre la ressemblance, la meilleure façon de pouvoir disposer d'un modèle. Il est surtout un espace véritable de liberté pour celui qui regarde comme aucun autre. C'est pourquoi le genre n'a cessé tout au long du XX ? siècle - siècle de l'invention de la psychanalyse et des remises en cause artistiques, siècle aussi des idéologies implacables - d'être un enjeu fondamental. Sur le plan esthétique et plastique. Face à l'histoire et à l'épreuve du temps. En termes d'identité, et d'interrogations de l'artiste sur lui-même et sa place dans la société. "Regardez-moi", disent les uns, "Mon oeuvre c'est moi", disent les autres. Car ne se satisfaisant plus d'un portrait qui lui "ressemble", l'artiste lui a donné une nouvelle ambition : c'est à l'oeuvre même que l'autoportrait doit ressembler, il doit en être l'emblème.

04/2004

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Histoire internationale

Histoire du continent européen. De 1850 à la fin du XXe siècle

Ecrire une histoire du continent européen, c'est retracer, depuis 1850, l'aventure des trois religions modernes dont il a été l'initiateur : le libéralisme, le socialisme, la nation. Les hommes qui les ont incarnées, les peuples qui les ont épousées ont voulu, pour le meilleur et pour le pire, faire triompher leur idéal : unificateur et transnational pour les deux premières, identitaire et exclusif pour la troisième. Voilà comment ce continent a vécu et vit encore au rythme saccadé des élans partagés et des fureurs meurtrières. C'est pourquoi ce livre ne juxtapose pas des histoires nationales. Il explore le continent dans sa globalité et a pris le parti de le traiter comme un acteur historique à part entière, succession d'ensembles toujours menacés d'éclatement et rêvant à diverses formes d'unité. Pour ce faire, une trame chronologique en six parties est proposée. Elle permet de conjuguer le panorama du temps Jong avec les approches thématiques et les études particulières. Précis documenté de l'histoire des Europes, ce livre est aussi un essai sur les interrogations que son passé soulève encore, comme sur celles que son avenir suscite.

11/1998

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Histoire internationale

L'Arménie du Levant (XIe-XIVe siècle). Coffret 2 volumes

L'année 1045 marqua la fin du dernier royaume en Grande Arménie, mais loin de disparaître l'Arménie se préparait à écrire les pages les plus brillantes de son histoire. Des principautés autonomes virent le jour sur la partie du territoire historique libérée du joug turc, pendant qu'un processus de renaissance étatique se développait en Cilicie, face à l'île de Chypre, aboutissant en 1198 à la fondation d'un " royaume d'Arménie hors d'Arménie ". Il y avait donc alors deux Arménie, liées face à l'irruption au Proche-Orient des Francs via les croisades au XIIe siècle puis des Mongols au XIIIe. Avec les Etats latins, dont ils adoptèrent plusieurs aspects administratifs, les Arméniens établirent des relations d'égal à égal où les liens matrimoniaux tenaient une place essentielle, tandis que face aux Mongols ils profitèrent de l'expérience des princes de Grande Arménie. Par une subtile diplomatie tous azimuts tenant compte des éléments grecs, turcs et arabes, les rois d'Arménie en Cilicie se retrouvèrent au milieu du mue siècle à la tête du plus puissant Etat chrétien en Orient, plaque tournante du commerce entre l'Europe et l'Orient. La floraison culturelle était spectaculaire, le royaume adaptant au moule arménien les apports francs tout en perpétuant ses traditions artistiques, pendant que la Grande Arménie se couvrait de superbes oeuvres d'architecture. Du XIIe au début du XIVe siècle, les Arméniens étaient donc au centre de la galaxie eurasiatique. La décadence s'amorça avec le déclin du pouvoir mongol, la pénétration latine dans l'Eglise arménienne et la montée en puissance des Mamelouks égyptiens, qui mirent fin en 1375 à cette " Arménie du Levant " dont le dernier roi, d'ascendance poitevine, mourut en exil à Paris. Au-delà des Arméniens et arménisants, cet ouvrage s'adresse à tous ceux qui s'intéressent aux croisades, aux Mongols, à l'Islam médiéval ou aux chrétiens d'Orient. Les publications récentes de sources inédites imposaient de revisiter tous les aspects de cette période fascinante et complexe. Les 84 tableaux généalogiques et les 74 cartes facilitent la lecture, et les 228 illustrations en couleurs reflètent le caractère cosmopolite de ce monde arménien médiéval.

11/2012

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Histoire de Lyon

A la recherche d'un Lyon disparu. Vie et mort des édifices religieux du IVe au XXe siècle

Les églises médiévales lyonnaises ont connu une vie mouvementée. Nombre d'entre elles furent détruitent lors des confits armés, des guerres de Religion et à la Révolution, mais aussi du fait de l'évolution des pratiques religieuses ou architecturales, ou du développement d'espaces urbains nouveaux. Certaines ont totalement disparu : les anciennes basiliques funéraires Saint-Just et Saint-Laurent de Choulans, Saint-Etienne et Saite-Croix du groupe épiscopal, des chapelles et recluseries. D'autres ont été reconstruites comme Saint-Irénée, Saint-Martin d'Ainay, Saint-Nizier et les premières cathédrales sous Saint-Jean. Grâce à l'intérêt pour le patrimoine, surtout médiéval, qui se développe durant le XIXe siècle, les églises qui étaient encore debout ont été sauvées, mais souvent transformées. A partir de la seconde moité du XXe siècle, l'étude du patrimoine religieux lyonnais connaît un nouvel élan, avec l'essor de l'archéologie du sous-sol et de l'archéologie du bâti. L'auteur brosse ici un portrait de la ville au cours des siècles, en replaçant les données archéologiques dans leur cadre historique et topographique. Il s'appuie sur les recherches archéologiques qu'il a menées à partir des années 1970 et dont il avait publié une synthèse des édifices antérieurs à 750 dans Lugdunum christianum (1998). Le présent ouvrage a pour vocation de compléter ces analyses en fournissant les données plus récentes concernant les époques carolingienne, romane, gothique et moderne. Il traite également des églises construites par les ordres mendiants et qui ont presque toutes disparu, comme celle des Cordeliers de l'Observance, la seule à avoir été l'objet d'une étude avant sa destruction. Ce travail auquel, au fil de l'ouvrage, ont été associés d'autres chercheurs, était d'autant plus nécessaire que les vestiges des édifices de culte ont livré des renseignements de première main sur les périodes les plus anciennes, non seulement sur la vie religieuse mais également sur la topographie urbaine, l'acide économique et la société.

11/2021

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Histoire de France

L'aristocratie médiévale. La domination sociale en Occident (Ve-XVe siècle)

La domination visible, légitime et héréditaire dans l'Occident médiéval et au moins jusqu'au XVIIIe siècle, d'une formation sociale que l'on désigne le plus souvent du terme de " noblesse " rend indispensable l'examen du phénomène aristocratique pour la compréhension de cette société. Or cet examen s'est jusqu'alors focalisé sur cette " noblesse ", pour tenter d'en découvrir l'origine, la composition, la puissance, sans qu'un quelconque consensus se fasse jour parmi les médiévistes. Pour tenter d'ordonner les nombreuses observations des historiens et de dépasser les blocages, cet ouvrage modifie radicalement la perspective. D'une part, il se consacre au phénomène social que les querelles de chapelles ont fini par occulter : la domination sociale à long terme d'un groupe restreint d'individus, au prix d'adaptations liées à l'évolution sociale générale, sans que ces adaptations (ni d'ailleurs le renouvellement généalogique) aient jamais remis en cause le mythe de la continuité du groupe. D'autre part, il envisage non pas la seule noblesse, mais l'ensemble de l'aristocratie, tant laïque qu'ecclésiastique, royale et urbaine, dans son articulation interne comme dans ses rapports avec les dominés. Fondée sur les recherches françaises et étrangères les plus récentes, cette relecture du pouvoir aristocratique et de son évolution invite à une nouvelle approche de la société médiévale dans son ensemble.

06/2004

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Histoire littéraire

Manuscrits d'écrivains. Dans les collections de la Bibliothèque nationale de France, XVe-XXe siècle

De Christine de Pizan à Edouard Glissant, en passant par Victor Hugo, Simone de Beauvoir ou Boris Vian, cet ouvrage met en lumière une soixantaine de manuscrits d'auteurs français, du Moyen Age à nos jours, parmi les plus prestigieux conservés à la BnF. 110 fac- similés de 60 oeuvres majeures révèlent des pratiques d'écritures fascinantes. Un concentré de notre patrimoine littéraire sous l'angle original du processus de création.

10/2021

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Critique littéraire

La littérature française du XXe siècle

Au cours du XXe siècle, la notion de " littérature " a connu une crise sans précédent. L'organisation de cet ouvrage, qui respecte la tripartition générique en usage (roman, théâtre, poésie) et embrasse l'essentiel de la production littéraire du siècle, suit les principales étapes qui ont jalonné cette crise. A l'effervescence de la Belle Epoque et des Années Folles (1908-1929), créatrice de formes romanesques, poétiques et théâtrales neuves, succède le temps des inquiétudes (1930-1946) devant les graves événements qui secouent l'Europe : l'heure est à la production d'œuvres soucieuses de refléter les débats d'idées, d'embrasser les enjeux historiques et de réfléchir à la " condition humaine ". Les années 1947-1982 sont celles du " soupçon ". " Que peut la littérature ? " : telle est l'interrogation qui traverse la création de nombreux auteurs, saisis d'effroi devant les révélations de l'après-guerre et convaincus de l'incapacité du langage à dire et à changer le monde. La notion de " littérature " se voit alors remise en cause, au profit de celle d'" écriture ". Les années 1983-2005 semblent bien être, en revanche, celles du retour de la " littérature " : une nouvelle génération d'écrivains, revendiquant la légitimité de l'acte créateur, manifeste de nouveau sa confiance dans les pouvoirs de l'imagination et du verbe. Conçu tout particulièrement pour les étudiants de lettres, ce livre s'adresse aussi aux enseignants du Secondaire et à tous les amateurs de littérature désireux de remettre en perspective leurs connaissances.

06/2005

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Critique littéraire

La mort féerique. Anthropologie du merveilleux XIIe-XVe siècle

A la fin du XIIe siècle se répand en France et en Angleterre une poésie inspirée par les contes et légendes dits de Bretagne. Suscitant un engouement extraordinaire, elle se propage bientôt dans toute l’Europe. Les aventures chevaleresques de ces lais et romans sont imprégnées de surnaturel : des fées issues de l’Autre Monde (Morgane, Mélusine, pour ne citer que les plus fameuses) se lient à des héros (Arthur, Lancelot), qui ont parfois eux-mêmes pour pères de mystérieux fairy knights, ou chevaliers faés. Loin de recueillir les vestiges d’une antique mythologie païenne, comme on l’a longtemps cru, ces féeries sont l’expression d’un imaginaire de la mort hérité, certes, de traditions anciennes (germaniques aussi bien que celtiques) mais qui continue d’être largement partagé et renouvelé par la société médiévale laïque, seigneurs comme paysans, en dépit des clercs. Elles nous renseignent implicitement sur la façon dont on se représente alors une mauvaise mort, comment y échapper et s’assurer une bonne mort, ou encore dont on peut entretenir des relations avec les morts tant qu’on est vivant. En relisant et comparant ces récits et ces « cycles » à la lumière de l’anthropologie historique, Laurent Guyénot éclaire du même coup cette culture principalement orale, laïque et pourtant religieuse à sa manière, dont les ouvrages latins des lettrés ne nous ont transmis qu’une idée partielle et partiale.

01/2011

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Moyen Age classique (XIe au XI

Vivre en Franche-Comté au Moyen Age. Les cadres de la vie - XIe-XVe siècle

Vivre en Franche-Comté au Moyen Age, c'était déjà choisir, accepter ou supporter de vivre dans un environnement géographique très diversifié sur lequel se greffaient des conditions météorologiques et climatiques particulières. Les hommes et les femmes du territoire comtois éprouvèrent le besoin de structurer leur espace : diocèse de Besançon dès le IIIe siècle, comtés de Bourgogne, de Montbéliard à partir du XIe siècle. Ils durent aussi faire face à des calamités récurrentes de toutes natures, épidémies, guerres, disettes... Ils habitaient dans des villes, bourgs, villages et, pour une minorité, à l'intérieur des châteaux ou des abbayes. De cette implantation humaine témoignent les multiples constructions laïques et religieuses, formant un riche patrimoine, inégalement conservé, sur des terres contrastées.

02/2022

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Ethnologie

Le statut du malade (XVIe-XXe siècles). Approches anthropologiques

A la rencontre d'une histoire de la médecine et d'une anthropologie sociale et culturelle, Le statut du malade, XVIe-XXe siècle fait le lien entre l'état des connaissances et des pratiques médicales à un moment donné et les mentalités des groupes sociaux, les comportements de l'individu devant la maladie. A la faveur de ces relations se font jour, par le jeu de l'identique et des différences, les conditions d'un mieux-être pour le temps présent. L'essentiel réside ici moins dans l'accumulation des savoirs que dans la confrontation des méthodes, moins dans l'homogénéité des contenus que dans une orientation commune et l'élection d'un champ commun, celui de la santé, traversé par différentes disciplines. Le choix de situations exemplaires, de représentations-types de la maladie, effectué par des historiens, des anthropologues, des médecins, au sein de chacune de leurs disciplines concourt à la mise en évidence de rapports structurels entre la souffrance et ses représentations historiques, entre les phénomènes d'identification et d'exclusion des groupes sociaux, entre les systèmes de soins et les désirs plus ou moins conscients de l'individu. En étudiant l'interdépendance des problèmes de la médecine et des problèmes de société, ces différentes approches représentent un essai pour fonder dans une anthropologie de la santé, une nouvelle science de l'homme.

06/1991

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Histoire militaire

Les arsenaux de la Marine. Du XVIe siècle à nos jours

Durant des siècles, les arsenaux de marine, lieux où l'on construit, entretient, répare et prépare les flottes de guerre, furent des coeurs battants de l'histoire militaire, vivant au rythme des conflits et des hésitations de la politique navale des états. Ils furent des espaces économiques stratégiques, formes pionnières de concentration industrielle réunissant tout un univers de métiers dédiés à la construction navale, foyers de l'innovation technique et logistique. En cela, l'arsenal fut un microcosme, une société en soi avec ses hiérarchies, ses codes, un monde rude où se côtoient, selon les époques, l'intendant et le charpentier, le matelot, le soldat, l'officier, le portefaix, mais aussi les ouvriers, les dockers, les contremaîtres et les métallurgistes... Monde en soi, l'arsenal n'en fut pas moins un espace ouvert, sur la ville, sur le pays, sur le monde. Si les historiens se sont de longue date intéressés à ces établissements, il faut aujourd'hui dépasser l'éclatement monographique pour croiser les exemples français et les confronter à leurs homologues européens. Le présent ouvrage rassemble plus d'une trentaine de contributions de chercheurs français et étrangers (Italie, Espagne, Angleterre, Pays-Bas, Etats- Unis, Canada) pour une étude transversale de l'histoire des arsenaux, à partir de quatre thématiques : le positionnement singulier des arsenaux, entre état et société ; les enjeux techniques et logistiques ; les arsenaux entre guerre et paix ; les vocations plurielles de l'arsenal.

04/2021

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Histoire urbaine

La ville piétonne. Une autre histoire urbaine du xxe siècle ?

La ville piétonne est-elle l'opposé de la ville automobile du XXe siècle et le signe d'un tournant environnemental de l'urbain ? Plébiscitée ou condamnée, l'idée tient aujourd'hui une place majeure dans les discours politiques et médiatiques sur la ville contemporaine. Qui se souvient pourtant qu'il y a cinquante ans, au début des années 1970, la proposition était déjà sur toutes les lèvres ? Que les plus grandes métropoles mondiales rivalisaient déjà de projets ambitieux ? Partant de ce parallèle historique oublié, Cédric Feriel montre que la ville piétonne constitue, depuis bientôt un siècle, l'une des généalogies majeures de la modernisation des villes. Si elle a été minimisée, c'est qu'elle cadre mal avec le récit historique des avant-gardes architecturales, des Etats aménageurs et des frontières nationales. Faire l'histoire de la ville piétonne permet de raconter comment, entre les deux imaginaires extrêmes que représentent, depuis 1945, la metropolis ultra moderne et le retour à la campagne, les sociétés et les pouvoirs urbains ont façonné une troisième voie : celle de la "métropole ordinaire" et de l'urbanisation heureuse. Ses racines intellectuelles remontent aux années 1930 et aux échanges transnationaux entre Europe et Amérique du Nord. Ses acteurs principaux ne sont ni les Etats aménageurs ni les villes géantes comme New York, Londres ou Paris, mais des cités comme Cologne, Copenhague, Norwich, Rouen ou encore Minneapolis. Son enjeu véritable est moins la question technique de la voiture que la définition d'une urbanité contemporaine. D'abord promesse d'une refondation civique de la cité dans les années 1950, la piétonnisation devient rapidement le laboratoire de nouveaux récits locaux face aux Etats centralisés dans les années 1960, avant que l'élan contestataire des années 1970 ne revisite le thème sous l'angle environnemental et politique, éclairant bien des débats actuels. Croisant les échelles d'analyse locale, nationale et transnationale, les sources archivistiques et les écrits théoriques sur la ville, cet ouvrage propose une relecture inédite de la relation des sociétés à l'urbanisation mondialisée au XXe siècle : celle d'un véritable goût de l'urbain, loin de la détestation supposée des villes.

09/2022

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Religion

Les deux cathédrales. Mythe et histoire à Chartres (XIe-XXe siècle)

Ce livre est l'histoire d'une erreur qui fut une vérité mille années durant. Petite ville, Chartres a donné naissance à une cathédrale qui fait aujourd'hui toute sa célébrité. Mais elle généra aussi un monument d'un genre différent : un mythe de fondation. Cette cathédrale imaginaire était aussi ambitieuse que son alter ego de pierre puisqu'elle faisait de l'église chartraine le fruit d'une prophétie : instruits de la future naissance d'une vierge destinée à enfanter le rédempteur, les druides carnutes lui élevèrent une statue et l'adorèrent, chrétiens avant même le christianisme. Premiers parmi les peuples des Gaules à être instruits dans la foi, ils furent également les premiers à édifier une église en l'honneur de la Mère de Dieu. Et afin de sceller cette alliance, ils lui envoyèrent une ambassade. Elle leur répondit par une lettre écrite de sa propre main où elle les assurait de son éternelle protection. Loin d'être une supercherie forgée dans l'ombre d'un cloître, ce mythe était le résultat d'une patiente quête des origines menée par des générations d'érudits tout au long du Moyen Age et de l'époque moderne. Au début du XXe siècle encore, il avait ses défenseurs. Ecrire son histoire, c'est retracer les méandres d'une création mythographique étirée sur près d'un millénaire, reconstituer les évolutions et les permanences d'un certain type de rapport au passé mais aussi, et tout simplement, raconter la vie et la mort d'une vérité.

11/2012

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Histoire de France

Végèce et la culture militaire au Moyen âge. Ve-XVe siècles

L'image contemporaine du chef de guerre médiéval est celle d'un preux qui conduit ses chevaliers à bride abattue et combat à grands coups d'épée. Cette image, vraie pour un Robert d'Artois à la bataille de Mansourah (1250) ou pour les chevaliers français à Crécy (1343), est largement inexacte. Il y avait une culture militaire au Moyen Age autre que les récits des Chansons de geste. Cette culture passait par Végèce, auteur du De Re Militari, traité d'art militaire écrit à la fin du IVe siècle. Du Ve au XVe siècle, Végèce est l'oracle militaire de l'Occident, compilé, amalgamé aux ouvrages politiques, Végèce influence également la pensée religieuse et figure à ce titre dans la Somme théologique de Saint Thomas d'Aquin.

10/1998