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Produire la guerre, produire le genre. Des Françaises au travail dans l'Allemagne nationale-socialiste (1940-1945)

Extraits

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Histoire de l'art

L'art de la défaite (1940-1944)

De l'exclusion de certains artistes à la mainmise de l'occupant jusqu'à la collaboration, un portrait sans concession de la vie artistique en France sous l'Occupation. De 1940 à 1944, personne n'échappe au chaos. La France culturelle devient alors le symbole d'une situation d'exception où l'art joue sa liberté. Qu'il s'agisse de l'occupant, de l'Etat français, de la critique, du public et des artistes eux-mêmes, tous sont assurés que l'art doit conjurer la crise en édifiant les foules et en soignant les âmes. La vie artistique continue donc. Il n'empêche, des ruptures de taille assombrissent radicalement le paysage de l'avant-guerre. Dans cette synthèse richement documentée, l'auteure éclaire de façon remarquable le "coeur du système" - le régime de Vichy et la politique de l'occupant -, mais aussi l'imaginaire des Français : leurs nostalgies, leurs peurs et leurs espoirs. Historienne de l'art, commissaire d'exposition et présidente de la Fondation des sciences politiques, Laurence Bertrand Dorléac a notamment publié L'Ordre sauvage (Gallimard, 2004), L'Art en guerre (Paris Musées, 2012) et Pour en finir avec la nature morte (Gallimard, 2020).

04/2024

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Ouvrages généraux

Evadés. Récits de prisonniers de guerre 1940-1943

Pourquoi un prisonnier de guerre est-il fier de raconter l'histoire de son évasion ? Parce qu'il échappe au sort collectif et retrouve une destinée individuelle. Parce qu'il refuse la passivité et retrouve l'action (pas forcément la liberté, certes, s'il a échoué, mais dans les deux cas, il a agi). Parce qu'il est le héros d'une aventure personnelle au milieu de la folie collective. Mais aussi parce qu'il devient un exemple d'héroïsme militaire sans attenter à la vie de personne. C'est une des rares circonstances de la vie où la transgression est un mérite. Explorant les fonds de l'Association pour l'autobiographie et le Patrimoine Autobiographique (APA) concernant la Seconde Guerre mondiale, le chercheur Philippe Lejeune été fasciné par les récits d'évasion de prisonniers de guerre, de véritables thrillers qui se terminent souvent comme des contes de fées : on rentre sain et sauf à la maison. Ce qui fut si difficile à vivre devient agréable à raconter des années après.

03/2022

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Ouvrages généraux

Journal de guerre de Jacques Rozier, 1940-1941

" Sur la route nationale qui mène à Vesoul, c'est un encombrement inextricable de voitures hétéroclites . des camions, des camionnettes, des voitures hippos, à pied des hommes de toutes armes, sans ordre et exténués. Maintenant nous comprenons qu'il s'agit bien d'un repli et presque d'une retraite ". Jacques Rozier, originaire de Theneuil en Indre-et-Loire, est ouvrier fraiseur-outilleur aux usines Citroën de 1936 à novembre 1939. Il est appelé sous les drapeaux le 15 novembre 1939 et sera démobilisé le 13 janvier 1941. Simple troufion emporté par la débâcle, il raconte avec des mots simples sa formation au camp de Mailly, sa guerre en Alsace (mai-juin 1940), puis sa traversée de la France dans un camion de blanchisserie. Son témoignage pointe l'incurie de l'encadrement militaire, la faiblesse de l'armement et la désorganisation générale. Ce jeune homme de 22 ans fait preuve d'une grande maturité dans sa perception du pays en cette année 1940. La fuite vers le sud s'achève avec la défaite de la France et sa maladie. Une métaphore involontaire qui résume l'inexorable effondrement du pays et de ses citoyens. Il livre son récit sous la forme d'un carnet de voyage : un journal illustré par de remarquables dessins figuratifs.

04/2021

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Histoire de France

Dora. Le tunnel de la mort (1940-1945)

Christian Desseaux a 14 ans quand la guerre éclate. La débâcle de 1940 le conduit jusqu'à Dunkerque d'où il parvient à rentrer à bicyclette à son domicile de Compiègne. Malgré son jeune âge, il n'accepte pas la défaite ni la capitulation, encore moins la collaboration avec l'ennemi. Il entreprend, pour son compte personnel ou avec des copains, une série d'actions individuelles qui préludent à son entrée dans la Résistance au tout début 1943. Il est incorporé au réseau Jean-Marie Buckmaster où il se signale par son courage, son héroïsme parfois, son dynamisme, son abnégation... jusqu'au jour où, trahi par des espions qui ont infiltré le réseau, il est arrêté par la Gestapo à l'âge de 17 ans. Il reste trois mois dans une cellule de la prison de Saint-Quentin (Nord), puis à nouveau trois mois dans le camp de Royallieu, près de Compiègne. Déporté, il connaît les affres d'un voyage au-delà de l'imaginable qui le conduit à Buchenwald. Là, il est désigné pour aller travailler dans le tristement célèbre tunnel de Dora où les Allemands fabriquent le VI et le V2. S'il est possible d'établir une hiérarchie de l'horreur, Dora occupe probablement une des toutes premières places, si ce n'est la première, bien que des grandes nations (USA, URSS...) se soient entendues après la guerre pour taire à l'opinion ce lieu maudit où est née, sous l'égide des savants allemands, Von Braun en tête, la conquête spatiale. La fusée A4, alias le V2, est l'ancêtre direct de la fusée Saturne qui a emmené Armstrong et Aldrin sur la lune en juillet 1969. Personne ne devait sortir vivant de Dora. Christian Desseaux est un des rares à avoir survécu, mais lorsqu'il quitte le tunnel de la mort en avril 1945, il doit encore affronter l'évacuation et le retour.

01/2011

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Histoire de France

La France de Vichy. 1940-1944

Est-il aujourd'hui possible d'écrire une histoire politique du régime de Vichy ? Un universitaire américain, Robert O. Paxton, répond ici par l'affirmative : refusant de prendre au pied de la lettre la kyrielle des témoignages pro domo dont la littérature politique s'est enrichie, passé La guerre et la libération, il a appuyé toute son étude sur les écrits contemporains des événements et surtout mise à profit la richesse des archives allemandes et américaines qui remettent en question, sur tant de points, les assertions de ceux qui avaient voulu, à la faveur d'une défaite nationale et sous l'œil de l'occupant, entreprendre une nouvelle restauration. Cet ouvrage iconoclaste est devenu un classique. La présente édition a été revue, corrigée et augmentée en fonction des recherches les plus récentes.

11/1999

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Histoire de France

La ligne de démarcation. 1940-1944

La ligne de démarcation, imposée en juin 1940 par les Allemands sur près de 1 200 kilomètres, a constitué l'un des signes les plus insupportables de l'Occupation pour les Français, littéralement renvoyés dos à dos dans leur propre pays. Tour à tour assouplie ou durcie, elle devint également un élément de chantage politique envers le régime de Vichy. A l'aide de sources multiples, françaises et étrangères, et d'une cartographie renouvelée, l'auteur éclaire toutes les implications de la ligne de démarcation dans les domaines politique, économique et social. Au fil des pages s'enchaînent des centaines de récits mettant en scène aussi bien les passeurs clandestins qui ont risqué leur vie que les résistants et les Juifs traqués, ou les gens ordinaires dont les familles séparées s'efforçaient de survivre.

03/2010

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Vichy

La ligne de démarcation 1940-1943

Entre l'été 1940 et le printemps 1943, la France a été coupée en deux par une véritable frontière militarisée, qui séparait la zone occupée (au nord) et la zone libre (au sud). Désignée y ligne de démarcation n, cette frontière a profondément marqué les Français. Elle a séparé des familles et singulièrement compliqué la vie des riverains, qui devaient composer avec une administration allemande tatillonne. Mais surtout, son franchissement est très vite devenu un objectif pour des milliers de personnes qui, fuyant l'occupant, voulaient se réfugier en zone libre. Ce guide, accessible à tous, présente le quotidien de ceux qui ont eu affaire à cette ligne : fugitifs, passeurs, douaniers, militaires allemands, mais aussi trafiquants ou simples civils. Après avoir expliqué son organisation et décrit la vie quotidienne à ses abords, il fait un point sur le souvenir qu'elle a laissé dans la mémoire collective française.

07/2021

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Histoire de France

Dossier Les prisonniers de guerre, Vichy et la Résistance (1940-1945)

Recueil de témoignages, d'informations et de commentaires sur les activités, en France, des Prisonniers de guerre (PG), évadés ou rapatriés avant 1945, dans l'administration, l'action sociale et la Résistance.

11/2013

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Histoire de France

LA GUERRE EN PROVENCE 1944-1945. Une bataille méconnue

Le 15 août 1944, les alliés débarquent sur la côte varoise. Vingt jours plus tard, la Provence est libérée et Lyon investie, alors que les troupes allemandes au sud de la Loire sont en pleine retraite. L'opération du Sud, complétant celle de Normandie, est l'aboutissement de laborieuses tractactions stratégiques et arrière-pensées politiques. Mais la libération assurée, la guerre n'est pour autant terminée en Provence : l'ennemi tient toujours la frontière des Alpes, tandis que le pays est devenu " zone d'étapes ", à la fois base logistique, camp d'instruction et centre de repos, où la sécurité doit être assurée et l'ordre maintenu, ce qui ne va pas sans confusion entre pouvoirs civil et militaire. Pour la première fois, cette guerre de Provence " inconnue ", de 1944 à 1945, et ses implications politiques et militaires, sont présentée grâce à l'ouverture d'archives inédites jusqu'alors tant en France qu'à l'étranger.

06/1998

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questions militaires

La guerre Germano-Soviétique 1941-1945. Mythes et réalités

Bien qu'il n'ait encore jamais été traduit en français jusqu'ici, le colonel David Glantz est aujourd'hui considéré unanimement comme un écrivain militaire incontournable pour toute étude sérieuse de la guerre germano-soviétique. Dans une longue série de travaux commencé dans les années 1980 et 1990 sous l'égide du service historique de l'armée américaine, il a entrepris de reconsidérer l'histoire de la guerre sur le "front de l'Est" du point de vue soviétique. A cette époque en effet, seules les données d'origine allemandes étaient jugées fiables et, pendant plusieurs décennies après 1945, les sources soviétiques avaient été méprisées et considérées comme de la vulgaire propagande. Autrement dit, le principe de simple bon sens qui prescrit de prendre en compte les points de vue des camps opposés pour retracer l'histoire d'une guerre paraissait tout simplement choquant. Le succès des analyses de Glantz est fondamentalement lié à ses recherches sur "l'art opératif" soviétique, qui a constitué une véritable révolution intellectuelle dans les écoles de guerre. A partir de ses travaux, on découvrit le dur apprentissage de la guerre de mouvement par l'armée et la direction soviétique face à la Wehrmacht, un apprentissage sanglant mais qui permit l'analyse sans complaisance des erreurs tactiques et opérationnelles. A la fin de la guerre notamment, les offensives géantes de l'Armée rouge (Vistule-Oder, Berlin et Prague) on démontré un très haut degré de sophistication, en particulier dans la synchronisation des mouvements et des attaques sur des fronts de grandes et de très grandes dimensions.

10/2022

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Histoire internationale

Dans la Grèce d'Hitler. 1941-1944

Au début de l'année 1941, Hitler est contraint de retarder l'invasion de l'URSS pour envoyer son armée conquérir la Grèce qui a victorieusement repoussé les troupes de son ami et allié Mussolini. S'ensuit une longue nuit de trois ans qu'éclaire et dissèque Mark Mazower dans ce livre exemplaire, souvent comparé à celui de Robert Paxton sur la France de Vichy. II y raconte la persécution des juifs, les souffrances d'un peuple décimé par la famine et ruiné par l'occupation, mais aussi ses divisions fratricides engendrant une guerre civile qui durera jusqu'à la fin de la décennie. A rebours des idées reçues, l'auteur découvre les divisions fortes entre Italiens et Allemands, mais aussi entre les différents responsables nazis. Il souligne enfin la précarisation de l'économie et l'importance du marché noir livrant un tableau riche d'enseignements pour comprendre la crise grecque actuelle.

08/2012

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Ouvrages généraux

Le vertige nazi. Voyages des intellectuels français dans l'Allemagne nationale-socialiste

Dès 1933, nombreux sont les intellectuels français à aller à la rencontre d'Hitler et de la nouvelle Allemagne nazie. Ils sont journalistes, reporters, professeurs, hommes de foi ou encore artistes, et s'expriment souvent dans la presse à grand tirage. Quittant une France jugée atone pour se rendre en Allemagne nazie, certains rêvent à l'émergence d'une société renouvelée suivant le modèle nazi ou encore à une régénération nationale française selon ses propres règles. D'autres, lucides et attentifs aux méthodes de la dictature, s'attachent dans leurs récits à raisonner plus juste et à défaire les ruses de la barbarie. De l'entre-deux-guerres jusqu'aux procédures d'épuration, Alexandre Saintin retrace les itinéraires d'intellectuels qui sont allés à la rencontre de l'Allemagne nazie. Sans instruire de procès ni tomber dans le piège de la téléologie en pointant les affres de Vichy comme incontournable aboutissement, l'auteur relit les engagements de ces intellectuels à la lumière de leurs productions littéraires, de leurs expériences sur le terrain, mais aussi des enjeux de carrière que le voyage pouvait servir.

02/2022

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Histoire de France

L'épuration. 1944-1949

A la Libération, avant que les cours de justice et chambres civiques soient créées, et à la faveur de mouvements de foule, résistants et populations s'en prennent aux collaborateurs ou considérés comme tels. La collaboration féminine est sanctionnée par la tonte des cheveux et l'exhibition dans les rues, les coupables étant accusées de collaboration horizontale. L'épuration "extrajudiciaire" entraînera quant à elle la mort d'environ 9000 personnes. Par la suite, un cadre juridique prend le relais de ces exécutions sommaires. Il s'exercera par l'entremise de tribunaux d'exception, et traitera plus de 300000 dossiers, dont 97000 entraîneront des condamnations, les peines s'échelonnant de 5 ans de "dégradation nationale" à des peines de détention, jusqu'à la peine capitale. Au total, environ 2000 français supplémentaires seront exécutés. Le gouvernement de la République votera ensuite trois amnisties, en 1947, 1951 et 1953. Longtemps l'épuration a été un tabou dans la mémoire collective. Cet ouvrage inédit, fruit d'un long travail de recherche, se fonde sur une bibliographie approfondie, mais aussi sur une trentaine de témoignages directs, du camp de Drancy à la prison de Fresnes, de la caserne de Saint-Denis et du fort de Romainville, au sujet desquels les informations demeuraient encore rares.

01/2011

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Histoire de France

Mémoires de guerre. Tome 1, L'appel 1940-1942

En 1939, lorsque la guerre éclate, voilà déjà cinq ans qu'un colonel clame dans le désert qu'elle est préalablement perdue. L'armée française est trop lourde, trop peu offensive, ses blindés sont inadaptés à la puissance de feu de l'Allemagne nazie: aveuglée par le traumatisme de 14-18, la France court à la défaite. Appelé d'urgence à de hautes responsabilités ministérielles, de Gaulle assiste à la débâcle, malgré quelques faits d'armes personnels, à l'Est. Bientôt le gouvernement fuit à Bordeaux, et c'est l'armistice. Une lâcheté insupportable, inacceptable pour un homme qui a, depuis toujours, " une certaine idée de la France ": il s'envole pour Londres. Tandis que d'autres s'accommodent de Vichy, le général fait retentir, depuis l'Angleterre, la voix d'une France irréductible, libre, debout : la voix de la France éternelle.

06/2010

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Critique

Journal de guerre. Roumanie, France, Suisse (1943-1945)

Après avoir commencé la guerre à Londres, après avoir appartenu plus d'un an au cabinet de Pierre Laval à Vichy, voici Paul Morand nommé ministre plénipotentiaire à Bucarest, alors que l'Armée rouge est aux portes de la Roumanie, alliée de l'Allemagne nazie. Le diplomate se met au travail dans des conditions difficiles qui le poussent à des allers-retours vers Paris et Vichy. Il assiste ainsi aux derniers mois de l'Etat français en déliquescence, avant d'être nommé in extremis ambassadeur à Berne. Il touche au but... pour cinq semaines. Révoqué, il choisit l'exil en Suisse pour échapper aux sanctions, au sein de cette communauté de "réfugiés" qui suit à distance la guerre, l'avènement d'un nouveau régime en France et les procès qui frappent le précédent. Tout au long de ces deux années, Paul Morand tient son Journal de guerre, sans jamais rien renier de ses convictions. Il y fait une place de plus en plus grande à l'écrivain, après avoir rêvé d'en faire le journal d'un ambassadeur. Rien n'a été retouché ni omis du manuscrit d'origine. C'est dans le respect de son désir initial de publication que paraît le second tome du Journal de guerre de Paul Morand, à la fois document historique passionnant - parfois aussi choquant - et apport inédit aux pages de sa biographie qui avaient semblé, jusque-là, étrangement vides.

11/2023

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Histoire de France

Foudre et dévastation. Les bombardements alliés sur l'Allemagne (1942-1945)

Les bombardements auxquels les Alliés ont soumis l'Allemagne pour la contraindre à la capitulation, vus par les acteurs et les témoins de l'époque - aviateurs, dirigeants politiques, civils. Se refusant fermement aux verdicts rétrospectifs, Randall Hansen examine d'une plume élégante et passionnée la frontière, parfois si fugace, entre la guerre et le massacre. Une lecture indispensable pour comprendre la Deuxième Guerre mondiale et le rôle du Canada dans les hostilités.

03/2013

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Sciences historiques

Billom 1941-1943

Les résistants les plus actifs de l'Armée secrète et le Premier Corps franc d'Auvergne opéraient sur l'ensemble de l'Auvergne. Face à eux, les services de renseignement et de sécurité nazis, commandés par Hugo Geissler, exerçaient leur répression à une échelle interrégionale. Les criminels de guerre sont comme les criminels de droit commun. Ils ont un mode opératoire particulier. Enquêter sur Billom (Puy-de-Dôme) peut permettre de comprendre les rafles de Murat (Cantal), mais aussi celles de Saint-Maurice (Puy-de-Dôme) ou d'ailleurs. Il est nécessaire d'enquêter et de travailler sur une grande échelle, en décloisonnant et en reliant les faits. La préparation et les enquêtes sur ce livre ont été une véritable aventure pleine de pistes suivies, de découvertes et de rebondissements. Ainsi apparaissent au grand jour des visages et des histoires de personnes dont on ignorait pratiquement tout, qui n'avaient rien dit à leurs proches, dont les noms étaient manquants, mal orthographiés ou sobrement gravés sur la pierre.

12/2013

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Correspondance

Correspondance 1941-1944

Paris, 1941 : "la température est gravement malade" , ironise Jean Tardieu avec les termes imposés par la censure dans les cartes interzones. A Francis Ponge, exilé au sud de la ligne de démarcation, il raconte à mots couverts son quotidien fébrile, tiraillé entre poésie et ravitaillement. Dans cette insolite correspondance, provoquée par le désordre de la guerre, émaillée d'allusions à décrypter, on peut lire le détail de leur travail poétique et leurs stratégies éditoriales, tout comme le désarroi affectif, les incertitudes professionnelles ou les privations matérielles. On peut aussi déchiffrer entre les lignes les positions politiques et tâcher de reconstituer ce qui est tu des activités clandestines. Les deux poètes sont alors engagés dans des expérimentations décisives pour leur oeuvre à venir, tandis que le paysage éditorial est bouleversé du nord au sud par l'occupation allemande. A travers leurs lettres, ce sont ainsi les réseaux parisiens et lyonnais de la littérature en guerre qui se donnent à voir. D. H.

12/2022

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Histoire de France

Journal. (1941-1942)

Prague, 1941. Petr Ginz, un adolescent juif âgé de quatorze ans, entame un journal. Celui-ci, avec ses références sobres et concises, ponctuées de poèmes et de dessins, reflète un insatiable appétit de connaissances et de lectures et atteste de dons littéraires et artistiques très sûrs. Avant tout, il capte avec une ironie et un sens aigu de l'absurde la texture de plus en plus précaire de la vie quotidienne, la tension palpable, la peur du "transport à l'Est". Et il décrit comment la ville bien-aimée et familière se transforme peu à peu en un "ghetto sans murs ", un espace en apparence ouvert mais délimité par un nombre croissant d'interdictions. Le journal s'achève à l'été 1942, avec le départ de Petr au camp de Terezin. Pendant deux ans, il y déploie une grande force morale, crée et édite la revue clandestine Vedem ("Nous menons"), continue furieusement à dessiner, peindre, écrire et lire, se préparant avec un optimisme indéfectible à un avenir meilleur qu'il ne connaîtra jamais. Le 28 septembre 1944, il monte à bord d'un train à destination d'Auschwitz. Cet ouvrage est un document historique d'une valeur inestimable, le témoignage candide et bouleversant d'une jeune vie pleine de promesses, brutalement interrompue par la barbarie nazie.

03/2010

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Histoire internationale

Journal 1943-1944

Leïb Rochman écrit son Journal entre 1943 et 1944 au moment où il vit caché derrière une double cloison chez une paysanne polonaise puis dans une fosse creusée dans une étable avec d'autres compagnons polonais, allemands, russes ou ukrainiens. Il ne livre jamais sa localisation exacte, il cite toujours, avec une extrême prudence, un village ou un lieu-dit à une certaine distance. Ils passent des jours entiers, en rang d'oignons, les visages tournés vers le mur sans possibilité de s'asseoir. Avec talent, Leïb Rochman réussit à faire entendre le monde extérieur, l'écho des animaux, les détonations des tueries, les conversations de leur hôte avec les villageois. Le texte frappe par la force de leurs relations, de l'amour qui les lie entre eux et avec le peuple juif, et qui leur permet de survivre. Leib Rochman nous fait entendre une voix folle de douleur mais il raconte aussi qu'en dépit de tout, lui et ses compagnons continuent d'observer l'essentiel des lois du judaïsme. Il nous livre ici une conception du monde pétrie de Torah (Pentateuque et plus largement Premier Testament) qui se déploie au fil des pages. Jusque dans son approche des animaux domestiques, des souris et des mulots, des déflagrations et du tonnerre des combats et, bien sûr, des eaux qui les submergent dans leur dernière cachette, l'empreinte divine, le caractère cataclysmique et annonciateur d'une ère nouvelle - ou de la fin du monde - sont omniprésents. Leur foi constitue l'un des aspects les plus poignants de ce témoignage. Ils ne cessent d'être portés par leur aspiration à construire une vie nouvelle comme à se reconstruire en tant qu'êtres humains, libres, dans un lieu où les Juifs seraient enfin les maîtres de leur destin. Un Etat juif, précise Rochman en Eretz-Israël. Là même où il s'éteindra en 1978.

02/2017

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Littérature étrangère

Journal 1946-1949

Ce n'est pas par hasard si l'auteur, qui s'est fait connaître en France par la traduction de ses romans Homo Faber (1961), J'adore ce qui me brûle (1963) et d'une pièce de théâtre, Monsieur Bonhomme et les incendiaires (1961), a exercé le double métier d'architecte et d'écrivain. Le Journal nous révèle une pense à la fois étonnamment structurée dans sa recherche, son approfondissement, les problèmes qu'elle pose, et une sensibilité d'artiste capable à tout instant de capter et d'immobiliser les phénomènes de beauté d'un monde qu'il ne se lasse pas d'analyser. Qu'il s'agisse d'un voyage à travers les villes de l'Allemagne en décombres où la vie reprend lentement ses droits, d'un trajet en avion, des questions politiques de l'après-guerre, de l'élaboration d'une pièce de théâtre -Le Comte Osterland-, de ses contacts humains et des leçons qu'il en tire moralement ou intellectuellement, on retrouve dans ces notes à l'écriture nerveuse, aiguë, élégante, une température de grand écrivain, une ironie constante une curiosité passionnée faite de patiente et de lucidité.

12/1964

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Histoire de France

1944-1945. Le triomphe de la liberté

1944 : Roosevelt et Churchill mettent en place le débarquement des troupes anglo-américaines sur les côtes normandes prévu le 6 juin 1944. De Gaulle, maintenu à l'écart, rêve de fouler le sol français libéré par son peuple et de rendre à la France sa souveraineté. Prises en étau par les forces alliées, les puissances de l'Axe capitulent les unes après les autres. En France, la violence monte, barbare, sanglante. La Résistance s'unit et s'organise, les maquisards des Glières et du Vercors se sacrifient, alors que miliciens, collaborateurs et soldats allemands, en représailles, massacrent des innocents. Hitler, qui échappe à un attentat fomenté par son propre camp en juillet 1944, et malgré la débandade de ses troupes, croit encore à la victoire ; mais, devant l'entrée des Russes à Berlin, il se suicide d'une balle dans la tête, laissant une semaine plus tard ses généraux signer la reddition sans condition de l'Allemagne le 8 mai 1945. Dans le Pacifique, les combats sont acharnés. Pour faire plier les Japonais, l'état-major américain utilise l'arme atomique : sur Hiroshima, le 6 août 1945, et sur Nagasaki, le 9 août. Le 2 septembre, les Japonais ont capitulé, l'armistice est signée. 1945 : au prix de dizaines de millions de morts, la paix est revenue, la liberté a triomphé. Un nouveau monde est à construire.

05/2013

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Histoire de France

La 2e DB. 1943-1946

En ce matin d'août 1944, des paysans normands voient des blindés monter au combat et n'en croient pas leurs yeux. Des Français ! La plupart d'entre eux ignoraient que nombre de leurs compatriotes, refusant la défaite, avaient choisi l'exil et le combat, et, entre autres, avaient rejoint cette 2e division blindée pour participer à la libération du territoire aux côtés des Alliés. Curieuse unité que cette 2e D.B... Le noyau initial était constitué de quelques irréductibles menés par le général Leclerc. A cette poignée d'hommes partis du Tchad sont venus s'ajouter des spahis, des chasseurs d'Afrique, des marins rescapés de Mers el-Kébir, des Espagnols républicains, des Français d'Afrique du Nord, des Marocains, des musulmans, des juifs... Seul Leclerc pouvait réaliser l'amalgame, donner une âme à sa 2e division blindée, à laquelle il a assigné un but : Jurons de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs flotteront sur Paris et Strasbourg. Sous son commandement, la 2e D.B. tiendra son serment. Au-delà de l'épopée militaire, c'est à une chevauchée sauvage, pleine de bruit et de fureur, animée d'une foi et d'un espoir intenses, que nous convie Erwan Bergot.

03/2009

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Histoire internationale

La guerre du Pacifique. Tome 1, 1941-1943

7 décembre 1941 : la flotte impériale japonaise bombarde la base américaine de Pearl Harbor, dans les îles Hawaii. Le Japon s'étend bientôt sur un vaste empire qui court de la Chine à l'Asie du Sud-Est, des portes de l'Inde aux îles du Pacifique. Mais les Alliés parviennent rapidement à briser son expansion. Le premier volume de cette fresque revient sur les origines, controversées, du conflit : l'ouverture du Japon au monde au XXe siècle, son ascension, l'enracinement de la dictature, la marche à la guerre, l'alliance avec les fascismes, l'invasion sanguinaire de la Chine, jusqu'à la confrontation avec l'Occident.

10/2019

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Romans, témoignages & Co

Les combattants de l'ombre. La résistance française 1941/1944

Le grondement de la locomotive vous martèle les oreilles, amplifié par le tunnel. Un train de blindés montant vers la Normandie : vos ordres sont clairs, il n'y arrivera jamais. Il faut attendre, ne pas céder à la panique, les charges doivent exploser et faire le maximum de dégâts au convoi ; vos doigts sont moites sur le manche du détonateur. Autour de vous les partisans attendent aussi, les mains crispées sur les Stens et les grenades. Dans quelques instants la Résistance va frapper.

03/2023

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Histoire de France

La fille du Français. Enfant de prisonnier de guerre 1940-1945

L'homme qui gouverne a été élu démocratiquement par son peuple le 30 janvier 1933. Une interdiction a été votée dans le cadre de la loi promulguée sous le régime politique du IIIe Reich. Il s'agit d'interdire toute relation entre prisonniers de guerre et femmes allemandes. La sanction encourue la plus grave s'avère être la peine de mort, tout dépend de la nationalité du prisonnier. L'enfant né de l'une de ces "relations" a-t-il le droit d'exister ? S'il survit, qu'advient-il de lui ? C'est l'histoire peu commune d'un amour interdit entre un prisonnier de guerre français du Béarn dans les Basses-Pyrénées et une femme allemande originaire des Sudètes.

10/2014

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Vichy

Le procès Bousquet. Haute cour de justice 20-23 juin 1949

" Il advient que la justice transforme un innocent en coupable. Mais il est plus rare que l'institution judiciaire transforme un coupable en innocent. Ce fut pourtant le cas de René Bousquet, ancien secrétaire général de la police de Vichy, d'avril 1942 à décembre 1943, et proche de Pierre Laval. Envoyé en Allemagne par ses amis de la Gestapo en juin 1944, Bousquet choisit de rentrer en France en mai 1945 pour y être jugé par la Haute Cour de justice. Comme il l'avait annoncé à ses proches, tout se passa bien pour lui. René Bousquet fut mis en liberté provisoire en juillet 1948 et jugé par la Haute Cour du 21 au 23 juin 1949. Il bénéficia d'un quasi-acquittement. La Haute Cour, composée de parlementaires, pour certains résistants, le releva même de l'indignité nationale pour services rendus à la Résistance... Il put alors entreprendre le front haut une nouvelle carrière dans le monde des affaires. Dénoncé en 1978 par Darquier de Pellepoix, ancien commissaire général aux questions juives, Bousquet se vit rattrapé par son passé, notamment par le drame de la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, à laquelle il avait fait procéder par la police française. Une nouvelle plainte ayant été déposée contre lui en 1991, Bousquet fut, avant un nouveau procès, abattu par un dément, à Paris, en juin 1993. Sa mort a interdit à la justice de se prononcer à nouveau. Au-delà de l'intérêt historique de ce déni de justice que fut son procès, demeure une question essentielle : comment la Haute Cour de justice a-t-elle pu acquitter René Bousquet et lui délivrer un véritable brevet de Résistance ? C'est l'énigme que cet ouvrage présente. " Robert Badinter Robert Badinter et Bernard Le Drezen ont retrouvé aux Archives nationales le compte rendu sténographique du procès de René Bousquet en juin 1949. Nous publions ici l'intégralité de ce texte, véritable enregistrement écrit des audiences.

10/2022

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Histoire de France

La collaboration. Vichy, Paris, Berlin. 1940-1945

Le 24 octobre 1940, sur le quai de la gare de Montoire, Pétain serre la main de Hitler. La France a fait le choix de la collaboration. Mais qui a intérêt à collaborer ? Les Français ou les Allemands ? Qui en sont les acteurs ? Quel rôle louent les ultras ? Qui s'est enrichi ? Quelle est l'ampleur de la collaboration militaire ? Quel rôle a joué Vichy dans la déportation des Juifs de France et dans la répression de la Résistance ? A quel point intellectuels et artistes se sont-ils compromis ? Près de 600 documents — affiches, rapports, lettres, journaux intimes, insignes, tracts, procès-verbaux, mains courantes, pièces à conviction, registres d'écrou, albums photographiques, objets, etc — sont ici rassemblés et commentés, suivant une trame chronologique, de juin 1940 à avril 1945. Fonds exceptionnels des Archives nationales, séries du contre-espionnage encore inexploitées du Service historique de la Défense, dossiers des Brigades spéciales des Renseignements généraux à la préfecture de police, pièces d'un des collectionneurs les plus importants de la place de Paris : avec ces archives, pour beaucoup inédites, c'est la collaboration sous toutes ses formes qui est présentée. Une somme qui fera date.

11/2018

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Sciences historiques

Trois guerres dans les blindés au service de la France. Poche de Saint-Nazaire - Indochine - Algérie

Suivez le parcours héroïque de Pierre Jarno, membre du réseau Buckmaster à Châteaubriant en 1943, FFI combattant sur la Poche de Saint-Nazaire en 1944-1945, chef de peloton en Indochine de 1949 à 1952 puis en Algérie de 1958 à 1961. Spécialiste des blindés, il a dirigé la plupart des engins en dotation dans l'armée française de 1944 à 1975 : automitrailleuses françaises Panhard et britanniques Coventry, chars allemands récupérés en Normandie, chars américains Sherman, Light M5 Stuart et Patton. Officier de l'école de cavalerie de Saumur, il a terminé sa carrière comme adjoint du commandant du Centre d'Instruction des Divisions Blindées. Toute une vie au service de la France récompensée par les plus hautes décorations.

06/2009

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Critique littéraire

Plus fort que ses bourreaux

Marcel Thibault fut arrêté en 1941. Il fut ensuite interné politique comme otage à Compiègne, puis déporté, en Pologne, en Allemagne, avant de disparaître en Autriche dans des conditions, aujourd'hui encore, bien étranges. Son Etat Civil officiel comporte comme date de décès décembre 1944 alors qu'un document officiel envoyé à sa femme par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre le signale vivant le 5 mai 1945. Son éloge funèbre est écrit le 6 février 1946. Et pourtant, il faudra encore attendre 2 ans oe pour que les autorités françaises déclarent son décès. Pourquoi ?

02/2015