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Littérature française

Suisse. 26 cantons, 26 légendes

Que d'exploits mythiques ! De combats glorieux ! De monstres et de démons terrassés ! La Suisse est erre de légendes. Dans ce livre, nous en avons sélectionné une pour chacun des vingt-six cantons. Tous ayant des trésors à faire valoir. Mais comment choisir ? Nous avons retenu les plus célèbres, les plus représentatives, parfois aussi les plus originales. On va ainsi des corbeaux de Meinrad (Schwyz) aux diables i des Diablerets (Vaud). De l'énigme de Charlemagne (Saint-Gall) à la vouivre de Boncourt (Jura). De la rose sauvage de la Béroche (Neuchâtel) aux dragons du mont Pilate (Lucerne). Des moutons au fond du lac de Cadagno (Tessin) au lancer de marmite de la Mère Royaume (Genève). De la déesse alpine Sontga Margriata (Grisons) à l'homme au crochet (Schaffhouse). Du témoignage d'un squelette (Glaris), à Chalamala, le bouffon du comte de Gruyères (Fribourg)... Sans oublier l'incontournable Guillaume Tell (Uri). Ces légendes nous frappent par l'appel incessant au merveilleux. Nos ancêtres avaient besoin d'apprivoiser l'incompréhensible, de perpétuer le souvenir de leurs héros, de bâtir leur Histoire sur des symboles. D'expliquer les bizarreries de la nature et leurs peurs face à des animaux fabuleux. Avec quelle imagination ! Suivons-les dans leurs rêves ou leurs cauchemars. Car ces rêves et ces cauchemars, sous d'autres formes certes, ne sont-ils pas toujours les nôtres ?

10/2010

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Sciences historiques

Une histoire de l'égalité. Leçons pour le XXIe siècle

De la Grèce classique à la Rome impériale, de la première modernité à la grande saison du capital et du travail, l'idée d'égalité s'est élaborée au coeur de l'identité de l'Occident, entre égalité formelle des droits et égalité substantielle des conditions de vie. Mais la transformation technologique avec la fin de la grande industrie et la crise des anciennes structures de classe dans les pays les plus avancés ont mis à mal les fondements culturels, sociaux et économiques des paradigmes modernes de l'égalité et laissé un vide qui met en péril les sociétés occidentales contemporaines. Comment s'en sortir ? Nous avons besoin d'opérer un changement radical dans notre façon de nous concevoir, loin des mythes du " social " et du " collectif " , tout en laissant place à la révolution que nous sommes en train de vivre. Quand l'histoire se fait clé de lecture d'une idée nouvelle, capable de donner sens à notre temps. Historien de renommée internationale, Aldo Schiavone a dirigé l'Institut italien de sciences humaines. Il est l'un des plus grands spécialistes du droit romain et son ouvrage Ius : l'invention du droit en Occident (trad. fr. Belin, 2009) est une référence. Il a plus récemment publié chez Fayard un remarqué Ponce Pilate (trad. fr. 2016, réimpr. 2020).

08/2020

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Littérature française

François Mauriac - la justice des béatitudes

"Ce qu'il y a de plus horrible au monde, c'est la justice séparée de la charité". Pour Mauriac, une justice sans charité n'est que la forme institutionnalisée de la loi de "l'entre-dévorement". La justice des hommes est trop souvent celle de Pilate si elle n'est rendue qu'au nom des hommes. Pour qu'une vraie justice puisse être fondée, il faut admettre l'existence du mal au coeur de l'humanité et méditer en conséquence ce qu'il en est de l'homme. La justice, dès lors. appelle son parachèvement par une charité qui est d'abord synonyme d'humanité. C'est pourquoi il n'y a pas pour Mauriac de question politique plus haute que celle de la justice. Répondre à son appel, c'est contredire le mal. C'est de la profondeur de sa pensée sur la justice, nourrie par l'écriture romanesque. que Mauriac tira la justesse de vue qui marque son fameux Bloc-notes et fit de ce bourgeois catholique et conservateur l'une des voix les plus écoutées de son temps. Face au siècle. Mauriac maintient une double exigence qui. plus que jamais, en fait notre contemporain : juger la politique au nom de valeurs qui ne sont pas politiques, et refuser la politisation de ces mêmes valeurs.

10/2010

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Religion

Le judaïsme et l'esprit du monde

C'est par la scène originelle du judaïsme, au cœur même de son principe fondateur, celui par lequel le Nom divin investit le monde puis se retire pour laisser sa chance à la "seconde créature", que Le Judaïsme et l'Esprit du monde nous invite à pénétrer dans l'épopée fondatrice de notre histoire. Au fil de cette découverte, Shmuel Trigano ré-expérimente le sens du judaïsme, sa geste intellectuelle fondatrice, en éclairant ses multiples expressions comme ses aspects les plus contemporains. Loin de se limiter à l'Antiquité, celui-ci fait en effet sentir son souffle jusqu'à nos jours dans l'ensemble des figures qui marquent l'existence collective et individuelle, à savoir la religion, la politique, les mœurs et l'histoire, les quatre livres qui composent cet ouvrage. Du droit talmudique à l'existence politique d'Israël, des institutions mosaïques à la structuration de la société moderne, de l'apôtre Paul à Karl Marx, le judaïsme structure ainsi sa plade dans l'histoire, une place dont l'actualité ne se dément pas.Par la force du sujet comme par l'ambition du propos qui l'anime, Le Judaïsme et l'Esprit du monde s'affirme comme un ouvrage hors du commun, au rang des grands livres de pensée contemporains.

01/2011

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Prière et spiritualité

Chemin de croix. Rencontre avec Jésus sur le chemin de la croix, dans notre vie et dans notre histoire

Dans cette prière, j'ai essayé de rassembler toute l'expérience de l'Eglise pendant la période de persécution sous le régime communiste. Le chemin de croix était un soutien important dans notre cheminement chrétien, nous le récitions cachés dans les bois près de Prague, nous associant à la souffrance des chrétiens du monde entier. Je voudrais justement dédier le texte de cette prière aux nombreux chrétiens qui sont injustement persécutés, aujourd'hui encore. Tomas Halik Ce texte du chemin de croix aurait dû être prié au Colisée de Rome le Vendredi saint 2020, mais à cause de la situation sanitaire, l'événement avait été annulé. Dans ce texte, la foi de l'auteur, confrontée à la persécution, s'exprime avec une densité spirituelle forte qui nourrira la prière de nombreux croyants. Voici la table de ce chemin de croix : Invitation - Première station : la Dernière Cène - Deuxième station : la prière de l'unité - Troisième station : les ténèbres du Gethsémani - Quatrième station : l'échec des Disciples - Cinquième station : le jugement au Sanhédrin - Sixième station : le jugement de Pilate - Septième station : descente dans l'enfer de la violence - Huitième station : les femmes sur le chemin de la croix - Neuvième station : Jésus est compté parmi les malfaiteurs - Dixième station : l'enfer de l'abandon - Onzième station : Marie au pied de la croix - Douzième station : la remise de l'Esprit - Troisième station : de l'étreinte de la mère à l'étreinte de la terre - les plaies transfigurées

02/2022

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Romans historiques

Le rabbin et l'empereur. L'incroyable histoire d'une imposture involontaire

Trop peu de gens savent que l'empereur romain Tibère s'est intéressé de près à Jésus de Nazareth au cours de ses prédications en Galilée et en Judée. Jésus était certes un rabbin pharisien, mais il était pris en étau entre les consignes de l'occupant romain et les lois dictées par le Temple. Le caractère autant religieux que politique de sa mission fut déterminant dès le début de notre ère et vient encore percuter les croyances de nos contemporains. C'est en nous replongeant dans cette époque troublée que l'auteur révèle comment un vieil empereur romain a fait de Jésus le sujet d'une imposture involontaire. Quel a été le véritable rôle de Pilate, préfet de Judée et celui de Caïphe, Grand Prêtre du Sanhédrin ? Pour quelles raisons Jésus a-t-il été crucifié ? Le récit de sa mort et de la Résurrection cache-t-il une autre réalité ? Suffit-il de donner aux peuples la fin apparente qu'ils attendent pour mieux les détourner de la vérité ? Ce fut le pari de Tibère, un pari longtemps dissimulé, puis contesté mais aujourd'hui avancé par certains chercheurs. Le roman historique de Jean-Henry Maisonneuve s'appuie sur l'analyse d'archives compilées ces dix dernières années. Et c'est grâce à la pédagogie permise par le roman que l'auteur fait appel au sens imaginatif du lecteur, afin d'apporter un tout nouveau regard sur un sujet délicat et controversé.

11/2017

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Religion

Le roi, l'âne et l'arpenteur. Politique et religion dans la Bible

Israël s'est fait la pire des Nations, crie la Bible. Iconoclaste, jalouse pour l'homme, elle en appelle à l'Un, Celui qui seul Est. Le destin d'Israël était flamboyant. Il consistait dans la liberté et la fraternité. Mais en prenant chez les Nations le modèle de la royauté, Israël a fait l'expérience du Mal, de l'aliénation, de la volonté de puissance. Aussi les visionnaires des Ecritures s'établissent-ils au carrefour de la religion et de la politique pour dénoncer le crime royal. Toute la Bible oppose ainsi deux régimes. D'un côté, le joug de la monarchie, la tyrannie de la Couronne, le cortège fou de pactes, de guerres, d'assassinats qui détourne l'Image de Dieu en chacun au profit du mirage du roi et de son or. De l'autre côté, l'utopie de la fédération, le Cadastre des Douze Tribus qui doit sauver l'indépendance de chacun en sa ferme. Ce conflit entre la Couronne et le Cadastre culmine dans l'Evangile. Politique d'emblée, le prologue de Matthieu met face à face Joseph, un fils de David qui abdique, et Hérode, un roi de Jérusalem qui massacre son peuple. Pilate jouera la Galilée des Nations contre Jérusalem, fera de Jésus de Nazareth le roi des Judéens. Il reviendra alors à l'Apocalypse de recouvrir Jérusalem d'un or qui outrepasse l'or des princes.

03/2015

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Vie chrétienne

Une biographie décryptée de Jésus de Nazareth

Ce livre purement historique intitulé " Une biographie décryptée de Jésus de Nazareth projette un regard original sur la biographie de Jésus de Nazareth. L'ouvrage est avant tout historique et n'aborde aucun point théologique. Il cherche à comprendre comment les faits rapportés dans les Evangiles sont en osmose avec la spiritualité juive de son époque et leur interdépendance avec certaines occurrences du Talmud. Ce travail est très différent des études classiques connues sur ce sujet. L'auteur espère avoir prouvé l'existence réelle d'un prêcheur juif, Jésus de Nazareth, ayant vécu sous Tibère, dont les traces figurent de manières indubitables dans le Talmud, quoique subtilement masquées. L'auteur y puise des sources évidentes à repérer dans ce capharnaüm indéchiffrable. Entre autres et de manière inédite, Georges Soler décrypte les deux généalogies de Jésus (chez Matthieu et Luc), suivant les techniques midrashiques en cours en Israël dans l'Antiquité. La naissance (à Nazareth), la préparation de la mission, les pérégrinations et les prêches en Galilée sont envisagées sous un éclairage prosaïque, hors de toute influence des Pères de l'Eglise qui ont élevé ces événements au niveau de mythes fabuleux. Enfin l'auteur, juriste de formation, revoit complètement les procès de la Passion en s'appuyant sur le droit pénal hébreu tel qu'il figure dans le Talmud (Sanhédrin, Makkot, etc.). Les événements durant la Passion sont reconstitués à partir de recherches historiques sur la Palestine du temps de Pilate.

06/2022

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Vie chrétienne

Dieu ou le monde ? L'engagement chrétien

Pourquoi l'Eglise n'est-elle ni un parti ? En quoi un chrétien n'est-il pas un militant ? Mais de quoi chaque catholique doit-il être le témoin pour rendre compte de sa foi ? Etre au monde sans être du monde, tel est le chemin que dessine ce livre passionnant et passionné d'une jeune voix de la communauté Saint-Martin. L'Eglise doit-elle résister ou imprégner le monde ? S'en méfier ou le servir ? Au soir de son procès, Jésus affirme à Pilate : " Si ma royauté était de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré " (Jn 18, 36). Mais sa royauté n'est pas de ce monde... Alors ? Il n'y a qu'une fidélité au Christ : celle d'un coeur épris par l'Evangile. Mais fidélité n'est pas uniformité. Les chrétiens sont engagés dans le monde - oeuvres de charité, d'éducation, dans la justice sociale, la politique, la bioéthique - et pour le monde dans le témoignage et l'annonce de la foi. Ces engagements nombreux et généreux requièrent une humilité vraie pour que le levain ne soupoudre pas la pâte, mais la fasse lever de l'intérieur. Ils requièrent aussi de l'enthousiasme pour que le sel de l'Evangile ne soit pas affadi, et enfin une profondeur de vie spirituelle pour que l'Eglise ne devienne pas une force politique et finalement mondaine. Un essai flamboyant.

05/2021

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Histoire et Philosophiesophie

Science et sagesse

Sans prétention littéraire, ce livre est un témoignage ayant pour toile de fond la confiance apportée à l'homme humilié que Pilate présenta publiquement ("Voici l'homme") à Jérusalem au mois d'Avril de l'an 30. Il ne savait pas qu'il faisait crucifier le fondateur d'une nouvelle ère de l'histoire de l'humanité. La première partie du livre est un dialogue décontracté entre un enfant et son grand père sur la grande controverse qui a opposé Blaise Pascal à René Descartes. En exaltant la toute puissance de la raison humaine, Descartes s'est fait l'involontaire inspirateur des totalitarismes qui ont ravagé le XXème siècle, totalitarisme qui se prolonge par le pouvoir d'un utilitarisme technologique au service du capitalisme, forme moderne d'obscurantisme, dont l'Eglise a donné, autrefois des contre exemples en forçant la raison au silence. Blaise Pascal est l'exemplaire chercheur d'une vérité qui dépasse la raison sans la contredire. Péguy et Malraux sont de la même famille d'esprit. La deuxième partie du livre avance une série d'arguments d'ordre scientifique, en faveur d'une vue finalisée de notre univers dont l'évolution est inachevée. On y relève notamment l'emploi frauduleux du hasard par un biologiste Prix Nobel qui voulait en finir avec "Dieu est mort". Une brève conclusion invite le lecteur à découvrir l'oeuvre de Pierre Teilhard de Chardin, paléontologue et théologien : une montée progressive de l'esprit est à l'oeuvre depuis l'origine des temps.

12/2019

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Thrillers

Le symbole sacré

Jérusalem : an 30. Jésus vient d'être dénoncé par les instances juives qui l'accusent de sédition. Arrêté par les soldats romains, il est présenté à Ponce Pilare, procurateur de la ville. Ce dernier soustrait au futur condamné un pendentif de pierre en forme de triangle gravé de signes mystérieux. Marie de Magdala qui a assisté à l'arrestation de Jésus possède un pendentif similaire. Seules la Magdaléenne et Marie la mère du futur crucifié connaissent l'origine et la signification des inscriptions. Mars 1244. Le château de Montségur est assiégé par les troupes du sénéchal de Carcassonne Hugues d'Arcis, soutenu par le pape Innocent IV. L'hérésie albigeoise vit ses dernières heures. Refusant d'abjurer sa foi à l'image de deux cents autres parfaits, Aurore d'Orcival prieure de la communauté s'apprête à périr de son plein gré sur un bûcher dressé à cette occasion. Juste avant de plonger dans le brasier, Aurore serre contre sa poitrine un triangle de pierre ayant appartenu à la compagne de Jésus. De nos jours, Julia Montel représentante du Vatican et Ethan Agron agent du renseignement Israélien recherchent sur le sol égyptien un pendentif en forme de triangle ayant pu appartenir au Christ. Rivaux dans cette même quête, la traduction des signes gravés sur la pierre pourrait mettre à mal certains dogmes catholiques. Juifs et chrétiens poursuivent un même but : rapatrier dans leur pays d'origine le médaillon afin qu'il livre son secret. Mais tout secret révélé peut engendrer un autre secret encore plus dérangeant.

12/2022

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Exégèse

Qu'est-ce que la vérité ? Une lecture de l'évangile selon saint Jean

Qu'est-ce que la vérité ? Les philosophes grecs ont fait de ce terme leur maître-mot. L'évangéliste Jean en a fait, lui, la clé de l'Incarnation de Dieu. Comment la vérité ne correspond-elle pas à un système abstrait, mais à une expérience existentielle et spirituelle ? Un livre d'exégèse qui est aussi un livre de vie. Qu'est-ce que la vérité ? Cette interrogation, qui hante l'humanité historique, garde tout son mystère. Elle surgit, sincère, ironique ou désabusée, dans la bouche de Ponce Pilate face à Jésus et ouvre ainsi à sa mort et sa résurrection. Or, elle articule également l'entier évangile de Jean ainsi que ses trois épîtres. En éminent spécialiste des écrits johanniques, Yves-Marie Blanchard nous fait plonger au plus profond de la révélation du salut. Omniprésent, le vocabulaire de la vérité couvre de l'être même de Dieu (grâce et vérité), tel que révélé en Jésus Christ (chemin, vérité et vie), à l'agir concret des croyants (faire la vérité) dans la médiation du Paraclet (Esprit de vérité). A l'inverse, le mensonge, qu'il soit à l'égard de Dieu, de soi-même ou des autres, représente le mal absolu qui conduit au meurtre du frère, selon l'exemple maudit de Caïn. Qu'est-ce que, dès lors, la vérité, sinon le fondement de toute forme de liberté spirituelle, à la fois en parole et en acte ? Une magnifique étude exégétique qui, à l'heure du fake, se double d'un indispensable message et enseignement des plus contemporains.

05/2021

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Histoire du droit

Nouveaux contes juridiques

Il était une fois le droit... Faire du droit en racontant des histoires, tel est le pari de ce livre qui exploite toutes les variétés du genre narratif, depuis le récit historique jusqu'au conte fantastique, en passant parle thriller policier, la dystopie et la fable animalière. Huit récits qui font réfléchir au droit en posant d'étranges questions. Entre amour absolu et violence déchaînée, quelle place pour la justice romaine de Pilate dans le procès de Jésus ? Qui a volé les Juges intègres des frères Van Eyck ? Et que penser de la disparition durable de juges intègres ? Que se serait-il passé si Robinson Crusoé, parti du Brésil en quête d'esclaves africains pour ses plantations, avait fait naufrage non pas lors du voyage aller mais au retour ? On se demande aujourd'hui si les animaux devraient avoir des droits et se voir reconnaître une personnalité juridique. Et si c'étaient finalement les hommes qui avaient perdu leurs corps ? Les animaux révoltés, rassemblés en congrès, se posent la question. Rien ne va plus au royaume de Nimportou, ravagé notamment par les conséquences d'une pandémie incontrôlable , divers autocrates se mettent au travail : Picflouz, Programmor, Casinus, Diafoirus, Inquisitor... mais leurs recettes plongent le pays dans des malheurs plus grands encore. Et si on essayait le droit ? Un manuscrit introuvable, une administration kafkaïenne, un vieux professeur égaré... Où conduit dans la vieille ville de Coimbra, cette quête improbable des fondements du droit ? Des livres qui disparaissent, certains qui s'invitent aux places d'honneur, d'autres encore qui se regroupent en d'étranges coalitions... Quel message cette bibliothèque juridique libérée adresse-t-elle à son propriétaire ?

10/2021

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Histoire antique

La persécution des chrétiens sous Néron. Etude historique

Efforts humains, largesses du Prince, cérémonies religieuses, rien ne pouvait conjurer la rumeur flétrissante qui attribuait à Néron l'ordre de l'incendie. Pour faire cesser ces bruits, Néron accusa du crime et fit livrer à des tortures inusitées ces hommes détestés pour leurs infamies et que le peuple appelait chrétiens. Ce nom vient de Christ qui, sous le règne de Tibère, fut condamné au supplice par le procurateur Ponce-Pilate. Sur la foi d'un tel témoignage, ce drame aussi épouvantable qu'étrange a été considéré comme un fait acquis à l'histoire, il a semblé incontestable que sur les ruines fumantes de Rome Néron ait versé le sang d'hommes héroïques et pieux, dont les fils devaient un jour jeter bas du Capitole les dieux de l'Olympe et la statue de la Victoire pour y planter la croix du Christ. Les savants qui de nos jours se sont occupés de l'histoire de l'empire romain et de celle des premiers siècles du christianisme, n'ont pas mis en doute l'authenticité du texte de Tacite. Dans cet ouvrage, nous avons acquis la conviction que ces pages n'ont pu être écrites par Tacite ; nous constaterons que la plume du faussaire est celle d'un moine du moyen Age ; nous verrons qu'il a introduit dans l'oeuvre de l'historien romain des expressions et même des phrases entières prises dans des auteurs ecclésiastiques ; nous reconnaîtrons, par l'examen des documents historiques, qu'il n'y a pas eu de persécution de chrétiens sous Néron ; nous rechercherons alors comment cette légende s'est formée et quelles ont été les diverses phases de son développement.

04/2021

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Poésie

Evangile des petites gens

LE CLAIR-VOYANTJe suis là, seul au bord du chemin, je tends la main, Je suis la honte de la famille, un fardeau pour les miensQue je connais sans jamais les regarder ; mes parentsOnt souffert d'avoir un fils comme moi ; ils voulaientUn enfant qui plus tard les soutienne mais je ne vois rien. Je ne peux aller aux champs ni garder le bétail ! Qui veut d'un apprenti qui ne peut bougerSans s'entraver, passer son temps à le relever. Je survis à Jéricho, je mendie devant le portailDe la synagogue. Je ne vois mais j'entends, Je ressens. Je comprends les pleurs des enfants, La peine des lépreux qui font fuir les gens. Le père de famille sans emploi, sans argentQui ne peut subvenir aux besoins de ses gens. Cette année paraît une méditation poétique sur la base des évangiles, l'Evangile des petites gens. Sans altérer le message chrétien, l'auteur se place du point de vue d'un Jérusalémite qui raconte l'arrivée des savants, d'un disciple et de ses opposants - bourreaux compris. Afin de conserver un contexte cohérent, l'auteur utilise des prénoms araméens Yeshua pour Jésus, Myriam pour Marie, Yousef pour Joseph et Yehohanan pour Jean. Il donne la parole à l'aveugle Bartimée, à la femme adultère. Il ancre le récit dans le contexte politique et militaire de la Palestine romaine, des fréquents soulèvements et des répressions sanglantes. En fin d'ouvrage un index donne les références des textes bibliques qui ont inspiré le recueil ; il est suivi de notes biographiques sur Hérode, Ponce Pilate, des personnages apparaissant dans les Evangiles puis de deux cartes. Publié au XXIe siècle, il donne une dimension plus actuelle au message évangélique.

01/2021

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Critique littéraire

Tragédies. Tome 6, 1e partie, Oreste, Edition bilingue français-grec ancien

L'histoire tragique des Atrides s'achève par celle d'Oreste. Pour venger le meurtre de son père Agamemnon, Oreste, à l'instigation de sa soeur, Electre, tue sa mère Clytemnestre et l'amant de celle-ci, l'usurpateur Egisthe. Une fois son forfait accompli, Oreste est poursuivi par les odieuses déesses du remord, les Erinyes. Celles-ci pardonnent au criminel et deviennent les Euménides, les bienfaisantes. Voilà pour le mythe, tel qu'il fut relaté, entre autres, par Eschyle et Euripide lui-même, dans une autre pièce Electre. L'angle d'approche choisi par le dramaturge est, dans Oreste, joué probablement en 408, bien particulier : l'action commence après le crime, alors qu'Oreste est en proie à la folie et n'a pas encore été absout ni par les dieux, ni par lui-même. La tension dramatique est maintenue tout au long de la pièce, que ce soit lors du procès qui condamne Oreste, Pylade et Electre, ou lors de l'enlèvement d'Hermione. Seule l'arrivée impromptue d'Apollon apporte le dénouement à une action que l'auteur rechigne à apaiser. L'intensité de la tension dramatique, sa violence psychologique ont fait d'Oreste un des plus grands succès du dramaturge dès l'Antiquité. Oreste constitue, avec Les Bacchantes, le VIème tome des Tragédies d'Euripide. Notre édition ayant choisi de rassembler ces deux pièces consacrées à la folie. La notice introductive replace le texte dans la vie de l'auteur et dans la période historique : le long éloge de la paix par Apollon prenant toute son importance dans le contexte des guerres contre Sparte. Les sources littéraires, Eschyle bien sûr, mais aussi Sophocle, sont analysées en détail et assorties de judicieuses pistes de lecture. L'ouvrage enfin est accompagné de notes qui donnent tous les renseignements, notamment mythologiques, nécessaires à la lecture. Tome VI. 1ère partie.

01/1999

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Sociologie

Burundi, une vie à la sauvette. Savoir porter sa croix

A travers Burundi : une vie à la sauvette, Véronique et Edouard touchent du doigt les terribles réalités de l'Histoire du Burundi. Le calvaire enduré par les personnages, choisis comme protagonistes dans le livre, est aussi celui des milliers de Burundais. Beaucoup de victimes restent encore dans l'oubli et par ce livre, les auteurs veulent leur rendre leur humanité bafouée. S'il est vrai que la colonisation a contribué à la fracture identitaire et sociale de la société burundaise, il est d'autant vrai que la société burundaise était loin d'être un paradis avant l'arrivée du colonisateur. De plus, continuer à jeter le tort au colonisateur après plus de 50 ans d'indépendance, est une façon pour les Burundais de cacher leurs propres responsabilités dans les malheurs qui se sont abattus sur eux. Les erreurs du passé doivent servir de leçon pour bâtir une nation forte et prospère au lieu qu'elles continuent à emprisonner la conscience de tout un peuple. Comment parler de ses blessures et de ses souffrances sans blesser ou faire souffrir les autres ? Comment rendre l'humanité aux milliers de victimes qui ont été animalisées par les bourreaux sans susciter la rancoeur et sans être taxé de provocateur ou d'extrémiste ? La symbolique de la croix permet d'établir une certaine relation entre les souffrances endurées pendant les différentes crises au Burundi et la responsabilité d'élever un enfant surtout dans un contexte de guerre et d'exil permanent. La métaphore de la croix peut aussi être retrouvée à travers la longue agonie du Président Ndadaye après avoir été livré par son Chef d'Etat-major aux soldats enragés : voilà l'homme que vous cherchez, qui rappelle l'Ecce homo de Pilate. Le livre se termine sur des propositions pour prévenir d'autres conflits armés au Burundi.

02/2014

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Poésie

Représentation de la croix

Comme l'écrit Jean-Pierre Lemaire, dans sa préface : "Le lecteur français peut aujourd'hui retrouver, grâce à Giovanni Raboni et à son traducteur, Jean-Charles Vegliante, une forme de poème dramatique dont il n'a plus d'équivalent dans sa langue depuis le Moyen Age. En Italie, des poètes contemporains perpétuent la tradition médiévale du "drame semi-liturgique" ; ainsi Mario Luzi a-t-il écrit en 1999 La Passione, long monologue prêté au Christ gravissant le chemin de croix. Avec Représentation de la Croix, Giovanni Raboni a fait, un choix inverse : le Christ est aussi au centre du drame, mais il en est le centre absent. On le devine parfois en coulisse : tout proche, derrière la porte du Temple où il s'entretient avec les docteurs tandis que ses parents à sa recherche interrogent le gardien ; sur le point de paraître devant la foule à laquelle Pilate va le présenter ; mais on ne le voit, on ne l'entend jamais en personne. Un tel choix est caractéristique d'une approche moderne du mystère : il n'y a plus, devant le lecteur ou le spectateur, de figure centrale pour incarner et dire le sens. Comme le postule Judas à propos du discours sur le pain de vie, "Un sens, de toutes les façons, doit bien y être ! " , mais il est livré à l'interprétation, aux doutes, à la confiance ou au désarroi des uns et des autres. Cette présentation nous touche d'autant plus : le récit que nous connaissions par coeur, mais qui pouvait rester extérieur, dans son intangibilité, à nos vies incertaines, est fragmenté, interrogé, débattu comme il le fut sans doute entre les premiers témoins du drame, et comme il l'est peut-être encore aujourd'hui dans le secret de nos consciences troublées. C'est ce débat, perdu ou tu, que le poème polyphonique de Raboni met au jour".

09/2021

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Religion

Vous n'avez qu'un seul maître, le Christ

"Vous n'avez qu'un seul maître, le Christ." (Mt. 23,10) Cette parole veut dire qu'on ne peut pas être disciple du Christ lorsqu'on se réfère à un homme comme à son maître à penser. Elle rappelle qu'il est difficile d'accepter tout l'Évangile... et qu'il est difficile, pour ceux qui enseignent, de résister aux modes qui passent et de courir le risque de n'être pas théologiquement correct ! C'est un appel à ne pas avoir peur de ceux qui ont des options théologiques différentes, forme élémentaire du courage intellectuel. C'est également une invitation à ne pas avoir peur de ses amis... ce qui est plus difficile. Celui qui cède à la tentation de ne dire à ses amis que ce qu'ils attendent, n'est plus leur guide ni leur pasteur... il devient leur esclave, simple reflet de leurs idées. Il n'est plus serviteur du Christ. Paul écrit à Timothée : "Annonce la Parole... à temps et à contretemps" (II. Tim 4,2)... ce qui est une exhortation pressante à dire l'Évangile de la façon la plus adaptée, la plus claire et la plus simple possible, mais jamais au point d'édulcorer ou de trahir le message... et donc, de se résoudre à l'annoncer "à contretemps", si c'est la seule façon de lui rester fidèle. L'amour de la vérité n'est pas facultatif... puisque Jésus disait à Pilate, le sceptique : "Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité." (Jn 18,37) Les textes de cet ouvrage sont, pour la plupart, des commentaires des Évangiles du dimanche, ils n'ont donc d'autre plan que celui de la liturgie. Ils reflètent la réalité d'une charge pastorale, où les thèmes ne sont pas choisis par le prédicateur mais s'imposent à lui comme à la communauté.

10/2004

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Mystique

Le quatrième évangile. Récits d'un mystique juif chrétien

Le quatrième évangile, appelé l'évangile de Jean, est une source biblique importante pour le christianisme. Il a joué un rôle déterminant dans l'élaboration des credo des IVe et Ve siècles qui ont durablement fixé la compréhension de la personne de Jésus dans le cadre d'une culture grecque qui n'est plus la nôtre. Au terme de cinq années de travail fondées sur les études des exégètes, John Spong en est arrivé à penser que cet Evangile doit être relu comme un livre juif, écrit pour des Juifs devenus chrétiens à la fin du premier siècle de notre ère, 65 ou 70 ans après la crucifixion. Cette communauté d'adeptes de Jésus représente un courant à l'intérieur de la synagogue jusqu'à la fin des années 80. En mettant en cause le statu quo religieux, ce mouvement occasionne progressivement des tensions, jusqu'à ce que, vers l'année 88, le Temple étant détruit depuis 70, les nouvelles autorités juives de l'époque expulsent les chrétiens. Dans une situation nouvelle, comment repenser alors Jésus par rapport aux écritures juives ? Comment se redéfinir chrétiens en dehors d'Israël ? Le quatrième évangile nous présente d'abord le livre des signes dans lequel des personnages comme la mère de Jésus, Nicodème, la samaritaine près du puits, le fils du fonctionnaire non juif, l'homme paralysé depuis trente-huit ans deviennent autant de symboles, pour exprimer la nouveauté de Jésus et le sens de son message. Une autre partie du livre est consacrée à la Passion : la souveraine liberté et l'autorité de Jésus y apparaissent, en particulier au cours de son arrestation et de son procès face au sanhédrin et à Pilate. La question de la résurrection y est longuement exposée. Le Jésus de cet évangile apparaît comme quelqu'un en qui se font jour une nouvelle conscience de Dieu et une nouvelle vision de l'existence humaine.

03/2021

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Poésie

La Pléiade. Poésie, poétique

C'est en 1547 que paraissent les premiers poèmes de Ronsard et de Du Bellay. En 1549-1550, Du Bellay publie La Deffence, et illustration de la langue francoyse, à la fois traité sur la langue et art poétique, et L'Olive, premier recueil de sonnets et de vers lyriques originaux en français. Ronsard donne le premier recueil d'Odes françaises. A Lyon, entre 1549 et 1552, voient le jour des volumes de poésie amoureuse dus à Pontus de Tyard et à son cousin Guillaume Des Autels, lequel prend en outre part aux débats sur les genres littéraires. 1552 et 1553 sont des années décisives, avec Les Amours de Ronsard, ceux de Baïf, la première tragédie française à l'antique, la Cléopâtre captive de Jodelle, et le scandale des Folastries. Dans Le Cinqieme [Livre] des Odes augmenté, Ronsard insère son élégie à Jean de La Péruse, dans laquelle il sélectionne sept poètes : lui-même, Du Bellay, Tyard, Baïf, Des Autels, Jodelle et La Péruse. Le mot "Pléiade" ne figure pas dans le texte. Il apparaît en 1555, lorsque dans l'Hymne à Henri II Ronsard dresse une nouvelle liste. La Péruse est mort ; Des Autels, effacé. Peletier fait son apparition, et Belleau "vien[t] en la brigade / Des bons, pour acomplir la setiesme Pliade". Cette année-là, Tyard augmente ses Erreurs amoureuses. Ronsard et Baïf chantent de nouvelles dames. Dans la Rhétorique de Foclin, les exemples sont tirés des oeuvres des poètes de la Pléiade. La décennie où a fleuri la Pléiade est exceptionnelle dans l'histoire de la poésie comme dans celle de la langue. Ce volume donne à lire des pièces poétiques célèbres ou moins connues, fait revivre les débats poétiques et linguistiques, et propose, outre la Deffence, le premier art poétique en français, les premières tragédies et la première comédie du répertoire français, la première rhétorique moderne. La section finale est consacrée aux réactions des contemporains.

04/2024

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BD religieuses

Enquêtes sur Dieu - Les indices pensables Tome 12 : L'empreinte transfigurée. Vingt énigmes du linceul de Turin

Si l'analyse au carbone 14 avait dit le dernier mot du fameux linceul de Turin, il ne serait plus question de s'y intéresser. Mais il y a du nouveau. Ce grand drap de lin n'a pas fini de nous surprendre, lui qui conserve depuis des centaines d'années l'empreinte d'un homme qui a subi une passion exactement identique à celle du Christ, jusque dans son identité de Roi des Judéens affichée sur la croix par Ponce Pilate, qui lui a valu la couronne dont témoignent les évangiles et le linceul. Pour la première fois une bande dessinée relate les différentes étapes de cette grande enquête encore ouverte. Elle révèle 20 énigmes pour l'intelligence qui constituent - non pas des preuves - mais autant d'indices qui permettent au lecteur de 13 à 93 ans, de se faire sa propre idée de la question. En progressant dans cette quête, nous avons la surprise de découvrir les réponses éclairantes apportées par la recherche à d'autres questionnements essentiels où foi et raison sont en dialogue. AUTEUR Les recherches menées par Brunor pour la première saison de cette série l'ont conduit à être nommé chargé de mission pour le diocèse de Paris afin de former à sa méthode d'enquête de nombreux enseignants et responsables d'aumônerie de lycées et collèges, depuis 2012. Il a assuré également une formation au Collège des Bernardins pour des étudiants. Il donne de nombreuses conférences pour tous publics sur Foi et Raison, Bible et sciences... Bien connu des lecteurs de La Croix où il a dessiné durant 17 ans et ceux de Famille Chrétienne, ses derniers titres ont été salués par la presse et de nombreux sites et l'ont conduit à s'exprimer régulièrement sur KTO, RCF, Radio Notre Dame, RMC. Sur le site de Zénit, il publie des chroniques sur sciences et foi, très suivies par les internautes et qui ont donné lieu à la collection de petits livres sans bulle pour ceux qui ne sont pas lecteurs de Bd : les Book-indices pensables.

09/2021

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Sciences politiques

Du conflit de civilisation à la guerre de substitution

Provoquer la guerre, sans l'aimer et sans la faireâ! Le Ponce Pilate américain s'en lave les mainsâ! C'est aux provinces de l'Empire de le servir et aux soumis de lui obéir, aux dépens de leurs propres intérêts. Plutôt des intérêts vitaux de leurs peuples. Il suffit que l'oracle de Kiev, Zelensky, parle pour que tout le monde se mette à maudire le Satan du Kremlin. Dès que ce saltimbanque, dont on loue le nationalisme qu'on exècre chez soi, tousse, c'est tout le corps européen qui souffre... mais c'est seulement Renault qui plie bagage. Par nationalisme ukrainien et pour se passer du gaz russe, BHL, qui passe sa vie entre le sud de la France et Marrakech, propose au Français de baisser leur chauffage d'un degré. Une écologiste qui se chauffe à la bouse de vache double la mise : deux degrésâ! En temps de guerre, outre les innocents tués et les populations déplacées, la première victime c'est la vérité, et le premier bénéficiaire c'est la propagande. Comme avant lui Nasser, Mossadegh, Saddam, Bachar, Kadhafi, Poutine serait la réincarnation d'Hitlerâ! Et Soljenitsyne, prix Nobel de littérature et dissident historique autrefois sanctifié en Occident, est renvoyé au Goulag pour son soutien post mortem au "âcriminel de guerreâ" . L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des Etats-Unis. Thèse de Mezri Haddad : la théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquierâ! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pireâ!

10/2022

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Ouvrages généraux

Exit homo?

L'Homme sortant, s'en allant, touchant à sa fin évoque en symétrie l'Ecce homo, phrase attribuée à Ponce Pilate présentant Jésus à la foule après son arrestation. Cet homme aux fondements hébraïco-gréco-romains est-il en voie d'effacement après Hiroshima et Auschwitz ? Est-il en voie d'effacement dans un monde bousculé par la révolution numérique, le capitalisme financier libertaire, l'illimité du transhumanisme, monde dont le centre n'est certes plus en Europe ? Sans prétendre répondre à cette question abyssale, observons la nécessité de nous préserver simultanément du nihilisme passif s'appuyant sur le désespoir et de l'ivresse de l'espérance. Il s'agit de préserver l'équilibre de tous les jours sans capituler devant une situation extrême, de poursuivre un combat à l'issue incertaine sans pour autant perdre courage comme le firent avec une belle constance les médecins d'Hiroshima. LE MOT DE L'EDITEUR Jacques Ascher convoque les textes sacrés, la mythologie, l'histoire, la littérature, le cinéma, la philosophie, fondements de la civilisation, pour y pointer les manifestations barbares. C'est un livre d'Histoire. Toutes les informations, les faits relatés, les débats soulevés et ici argumentés sont parfois et souvent ignorés du plus grand nombre. Signes d'ensauvagement qui enlèvent à l'homme ce que la culture apporte à la nature : la dignité humaine. C'est le discours de l'analyste qui est ici déplié à chaque chapitre, chaque mot est un signifiant polysémique. Il ne juge pas, ne totalise pas, n'ordonne pas, ne s'émeut pas, il ne s'autorise à n'être que ce qu'il est pour un autre dans la logique du discours. Ceci donne au texte, malgré l'émotion qu'il provoque, la distance nécessaire pour embrasser le champ de bataille, lieu de notre égopolitique intérieure, entre le je et l'autre-je et la géopolitique entre les états désunis. C'est libéré des illusions qui retiennent sur la voie du désir d'écrire, que Jacques Ascher ne cède rien face au Réel. Il nous donne à penser l'avenir avec l'humilité et la lucidité que peut nous apprendre la psychanalyse.

11/2022

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Théâtre

Le cimetière des voitures ; La cage ; Les batteurs du temps ; God'Ass ; Tranche 85

" Un spectacle original (ou une pensée singulière) n'est que le produit de tous les mois de l'humanité." Cette remarque de Fernando Arrabal vient éclairer l'approche des pièces présentées dans ce numéro 11. Dans Le cimetière des voitures, après une catastrophe nucléaire, Milos-Ponce Pilate, un ancien proxénète, héberge sur son terrain vague - un cimetière de voitures - une bande de rockers et de punks poursuivie par des policiers. Ceux-ci recherchent Emanou, considéré comme un dangereux agitateur qui, à ses heures perdues, guérit les paralytiques, ressuscite les morts, déplace les montagnes et marche sur les eaux... Fernando Arrabal, dont l'oeuvre s'inscrit dans une tradition contestataire et iconoclaste proche de celle des surréalistes, a réalisé en 1983 un film de cette transposition moderne de l'histoire de Jésus, avec Alain Bashung dans le rôle d'Emanou. La Cage d'Yves Carchon raconte l'histoire d'un détenu en lutte contre une oligarchie liberticide. Encagé pour avoir échappé au Programme, ce parasite n'a qu'un seul but: gagner son gardien à sa cause et l'inciter à renverser l'ordre des choses. Il y parvient, non sans rouerie ni ruse. Que ne ferait-on pas pour recouvrer sa liberté ? C'est oublier pourtant la soif de pouvoir et la folie des hommes... Les batteurs du temps d'André Chauchat se passe de nos jours. Une grande entreprise, l'Horloge, est devenue entièrement automatisée. Deux mécaniciens Loïc et Abdoul (un Peul) doivent maintenant " battre le temps ", c'est à dire taper sur des gongs pour annoncer l'arrivée et le départ du personnel, les pauses, les réunions, les discours du PDG, etc ... Confrontés à ce travail idiot les deux amis résistent avec un humour corrosif à toutes les pressions (du DRH, de la spécialiste en marketing, des décideurs de tout poil). Petit à petit la musique de percussions qu'ils font avec leurs gongs et qui les sauve du désespoir devient extraordinaire. L'horloge décide de la vendre. God'Ass est une pièce en trois actes et en " Fourire " écrite par Marie Delvigne et Raymond Federman en 2005. Les deux personnages principaux Mimi (fado pinky punky) et Didi (le vieil écrivain pantouflard) s'attachent à écrire une pièce de théâtre ; ils s'emmêlent à ce jeu créatif comme Mimi s'emmêle à vouloir nouer ses lacets, elle qui préfère jouer à la marelle ou faire de la trottinette en perturbant sans cesse le pauvre Didi qui lui, désire absolument devenir dramaturge. Cette pièce passe du comique au tragique pour se terminer par le drame annonçé par Mimi : " Il ne fallait pas écrire cette pièce"... Dans Tranche 85, confinés dans un tunnel, cinq personnages étranges aux préoccupations étonnantes, parlent un curieux langage : nous sommes dans un autre temps, dans un autre univers. Malgré leur situation très sombre, ils s'entr'aident pour survivre et exister malgré tout...

07/2010

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CD K7 Littérature

Le Maître et Marguerite

Le Maître et Marguerite, « roman-univers » au même titre que Gargantua et Pantagruel, Don Quichotte, La Guerre et la Paix, ou encore La Montagne magique et quelques autres, est incontestablement le grand oeuvre de Mikhaïl Boulgakov (1891-1940). Il l’appelle lui-même son « grand roman » . Son élaboration, son écriture ont occupé, plus ou moins secrètement, les douze dernières années de sa vie. L’étoffe dans laquelle est habilement « coupé » et façonné ce roman est un tissu serré de composantes autobiographiques et de savoirs, mais c’est un tissu dont on ne sent pas le poids. Ce « grand » roman n’est pas volumineux, comparé aux romans les plus célèbres d’un Tolstoï, d’un Dostoïevski ou d’un Victor Hugo. On vient aisément à bout de ses deux parties. Le lecteur non russe n’achoppe même pas sur le premier obstacle que constitue souvent pour lui la mémorisation des prénoms, patronymes et noms de famille, grâce à l’ingéniosité avec laquelle ils sont introduits. En Russie, actuellement, Le Maître et Marguerite est même considéré comme un « livre pour la jeunesse » : cet avatar inattendu de la grande popularité posthume dont il a toujours joui témoigne, en tout état de cause, de l’agrément et de la facilité que présente sa lecture. L’attrait le plus immédiat du roman tient à la richesse et aux rebondissements de son sujet. Le Maître et Marguerite se développe à partir d’une journée de printemps dans un quartier tranquille du Moscou soviétique des années 1920-1930. Sous le regard d’un énigmatique étranger, quantité d’événements « scandaleux », tragiques et comiques déferleront sur la population moscovite et sur quelques individus spécialement ciblés, des événements auxquels les victimes et les pouvoirs publics s’évertueront en vain à trouver des explications rationnelles, se refusant obstinément à leur attribuer une cause « magique ». Le lieu de la scène initiale a tôt fait de s’agrandir et les protagonistes de se multiplier : le cadre de l’action s’élargit à tout Moscou (centre et périphérie), à la Russie, à la Palestine et à tout l’au-delà. Un autre roman commence ici à s’imbriquer dans le roman « moscovite » ; il sera mené à son terme dans trois autres chapitres non consécutifs, ingénieusement intégrés dans le sujet contemporain. Il s’agit bien en effet d’un roman dans le roman, nourri de tout une documentation, biblique, apocryphe et légendaire, qui s’inscrit dans le genre fondé par Renan dans sa Vie de Jésus. Mais le héros en est Pilate plutôt que « Iéchoua » . L’écrivain génial qu’est le Maître, par manque de courage et d’audace, renonce à sauver son oeuvre menacée et préfère disparaître ; la téméraire Marguerite, prête à tout pour retrouver l’écrivain et son manuscrit, conclut une forme de pacte avec le fameux étranger, qui lui dit se nommer Woland, et se voit entraînée, de son plein gré, dans d’extraordinaires aventures. Si, malgré la complexité de son sujet, Le Maître et Marguerite n’est pas d’une lecture ardue, si l’on s’oriente sans effort aux croisements de sa double intrigue, cela s’explique, pensons-nous, par les talents de conteur et d’homme de théâtre que Boulgakov applique ici à sa prose romanesque. Mais comment ce roman pourrait-il être à ce point divertissant s’il ne l’avait pas été en premier lieu pour son auteur ? C’est d’abord pour se « divertir » lui-même d’une existence que des frustrations bien amères lui ont rendue insoutenable que Boulgakov entreprend, en 1928, son roman « sur le diable », d’abord sans intention, et bientôt sans espoir, de le voir jamais publier. Le Maître et Marguerite apparaît bien comme une quête à la fois passionnée et incertaine de Vérité et d’Absolu. La seule Vérité qui s’impose à l’écrivain, à laquelle il se voue avec une grande constance et un grand bonheur, c’est l’écriture. C’est, en définitive, un exploit d’écriture qui est illustré dans et par Le Maître et Marguerite, et qui s’y révèle superbement rédempteur.

01/2011