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Pierre Bonnard au fil des jours. Agendas 1927-1946

Extraits

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Beaux arts

Lettres 1894-1926

Rassemblée et choisie par un de ses plus proches amis, le collectionneur et grand historien de l'art allemand Max Sauerlandt, cette correspondance a ceci d'unique qu'elle a été publiée du vivant d'Emil Nolde, avec son assentiment, afin de dévoiler au monde une part de lui-même, pour mieux comprendre et l'œuvre et l'être. Ces lettres, pour la première fois éditées en français, sont accompagnées de reproductions des principales toiles de l'artiste. Couvrant une longue période, elles permettent de suivre l'évolution de l'homme, de ses ingénuités de jeunesse à ses jugements d'adulte, et de saisir son travail en profondeur.

10/2008

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1968

Paulhan se juge "tout à fait banal" , se range dans "le parti des gens qui s'intéressent, qui sont à chaque instant épatés" . Guéhenno a la conviction d'appartenir à "une espèce commune de l'humanité" , celle de "ces hommes de série" , que désemparent les événements. Coquetteries d'intellectuels et d'écrivains qui savent trop bien qu'on ne les prendra pas au mot, que leurs oeuvres disent tout le contraire ?Leurs lettres incitent à ne pas répondre trop vite. A côté de la Grande Guerre, du Front Populaire ou de l'Occupation, il y est beaucoup question de divers petits événements, que l'on appelle trop vite "fait divers" . L'un, "esprit insaisissable" , se méfie des professeurs, auxquels il reproche "d'avoir leur siège fait, leur système" . L'autre en veut aux "joueurs" et a parfois soupçonné son ami "d'aimer les idées, pour le plaisir, à tous risques, et dût le monde s'écrouler" . Pourquoi, dans ces conditions, leur amitié n'a-t-elle jamais connu de ces "vacances" qui séparent des esprits pourtant mieux faits pour se comprendre et s'estimer ? Parce qu'ils partagent une conviction : "Nous ne sommes pas le centre du monde, nous ne valons, nous ne sommes dans la vérité qu'à condition de nous négliger nous-mêmes pour autre chose" . Cette autre chose peut être la politique, la métaphysique ou la résistance à l'oppression. Dans tous les cas, elle passe par cet amour de la littérature qui, seule, peut expliquer le monde et donner un sens aux faits divers dont il est question dans cet entretien de quarante ans.

11/2002

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Poésie

Poésies. 1913-1926

Les expériences auxquelles va se livrer Éluard entre Le devoir et l'inquiétude (1917) et Les dessous d'une vie (1926) n'ont pas pour but d'affirmer l'originalité ou la virtuosité d'un écrivain, d'aiguiser ou de souligner sa singularité, ni de créer "un frisson nouveau" pour les "connaisseurs". Éluard n'est pas non plus à cette époque "à la recherche de lui-même", comme on dit. Tout se passe au contraire comme s'il s'était trouvé d'emblée, en même temps qu'il prend congé de Grindel pour adopter le nom de sa grand-mère. La voix la plus éluardienne se fait entendre dès le début, inimitable comme eau de source, effervescente de limpidité, volubiles et lisses vocalises de bulles d'oxygène naissant.

10/2007

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Critique littéraire

Correspondance 1947-1968

Avec près de trois cents lettres, cartes et billets échangés entre 1947 et 1968, la correspondance entre André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan reflète l'actualité du monde des lettres de l'après-guerre et les débats intellectuels qui l'animent, principalement autour de la réapparition de La NRF que Jean Paulhan codirige à partir de 1953, et à laquelle André Pieyre de Mandiargues contribuera à la rubrique " Le Temps, comme il passe ". Il y publiera de nombreuses critiques et y donnera en avant-première plusieurs de ses oeuvres. Tant d'écrivains importants font en effet partie du monde de Jean Paulhan... Ecrivains qu'il a lui-même promus, grâce à sa place stratégique au sein de La Nouvelle Revue française, ou avec qui il entretenait de profondes affinités intellectuelles. Depuis leur première rencontre en 1946, André Pieyre de Mandiargues fait partie de ce cercle amical, poétique et artistique. Et c'est le point de départ de leur conversation épistolaire. Au fil de ces lettres, érudites ou bouleversantes, la personnalité des deux interlocuteurs se révèle dans toute la saveur de sa subtilité et de son ironie. Tous les deux partagent en effet un même goût pour l'insolite, les incongruités, le plaisir de voir... André Pieyre de Mandiargues et Jean Paulhan - Mandiargues appelle celui-ci le " playboy de l'art moderne " - aiment les artistes et en particulier les peintres. Leur écriture est souvent au service de l'image et de ses créateurs dont les noms - Braque, Dubuffet, de Pisis - apparaissent dans bien des lettres. Tant de connivence, par-delà la différence de génération, fait naître une affection et une intimité qui donnent à cette correspondance une chaleur surprenante et, pour le lecteur d'aujourd'hui, extrêmement touchante. Édition établie, annotée et préfacée par Éric Dussert et Iwona Tokarska-Castant.

10/2009

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Critique littéraire

Correspondance 1920-1957

"Deux amis racontent ce qui les a intrigués, ou amusés, soulignent le détail qui a frappé leur curiosité toujours en éveil". Comme l'écrit Jean-Philippe Segonds : "Ils ne livrent qu'une part d'eux-mêmes, mais combien attachante, toute de spontanéité et de gentillesse. Dans ce plaisir d'écrire, les mots courent librement avec, çà et là, quelque négligence mais, plus d'une fois, un tour admirable, un rare bonheur dans l'expression". Jean-Philippe Segonds a travaillé pendant des années à la mise au point de ce volume, relayé à sa mort par Marc Kopylov. Au fil de trois cent dix lettres, nous voyons naître une amitié entre deux grandes figures de la littérature française. "Peut-on imaginer deux êtres aussi différents de caractère et même parfois de goût ? " demande Michel Déon dans sa préface. "L'un, Paulhan, est bref, il dit tout en trois lignes, se dissimule sous deux lettres, J. P. ou un pseudonyme, ses fonctions l'obligeant, il sait rester ouvert à l'autre, se montre conciliant ou émet des doutes quand il ne se retranche pas derrière les décisions de Gaston Gallimard, l'éditeur parfait. L'autre est un grand bourgeois de province, jamais plus heureux que dans sa propriété de Valbois, impératif malgré son extrême politesse. Trois ans durant, ils se donnent du "monsieur" avant de passer au peu compromettant "cher ami". Paulhan s'amuse, ironise, mais avec délicatesse. Pour la connaissance de l'élaboration de cette oeuvre et de l'immense générosité littéraire de Larbaud, il ne saurait y avoir de plus heureux retour en arrière que cette édition".

12/2010

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Critique littéraire

Correspondance 1926-1962

"Avant même d'être surréaliste", Michel Leiris disait avoir été "fasciné par l'espèce de linguistique amusante - comme il y a une "physique amusante"- que le futur et imprévisible académicien Jean Paulhan, alors auteur des plus discrets, esquissait dans son bref mais substantiel ouvrage, très mine de rien, Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes ". Autant dire que Leiris et Paulhan n'étaient pas sans "lieux communs": l'un et l'autre, comme écrivains, s'attachèrent tout particulièrement à la question du langage ; l'un et l'autre furent critiques littéraires, critiques d'art et, à des degrés divers, linguistes et ethnologues ; l'un et l'autre s'intéressèrent à l'oeuvre de Raymond Roussel, Antonin Artaud, Laure, Jean-Paul Sartre... Si l'on découvre, dans cette correspondance quelques autres sujets de complicité, apparemment plus futiles - les boules, la nage, la tauromachie, les voyages, la peinture contemporaine -, il est ici essentiellement question de l'oeuvre de Leiris, de ses relations réservées de jeune auteur, puis d'écrivain confirmé, avec l'attentif éditeur et directeur de revues qu'était Paulhan. Ainsi, à l'occasion de la publication de Miroir de la tauromachie, le dialogue entre les deux hommes trouve-t-il son point d'équilibre en même temps que d'affrontement : "Je trouve très forte et très juste, reconnaît Jean Paulhan le 25 août 1939, votre tentative d'explication par la bande de la beauté littéraire. Ne pensez- vous pas, s'il est si rare de nos jours d'attaquer franchement le problème littéraire (je veux dire : d'expression), que la cause en pourrait bien être - malgré tant d'apparences contraires -- qu'il est aussi le plus dangereux ? " A cette réflexion de l'auteur des Fleurs de Tarbes, Michel Leiris fait un sort : "Le problème littéraire représente-t-il un vrai danger, c'est ce que je me demande... L'une des grosses questions qui m'embarrassent depuis longtemps est la suivante : où trouver, dans l'écriture, quelque chose qui soit l'équivalent de ce que sont les cornes pour le travail du torero ? est-on bien réellement fondé admettre comme un équivalent de ces cornes tout ce qui est, pour celui qui s'exprime, possibilité de "déchirement"? "

01/2000

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Critique littéraire

1947. Almanach littéraire

En 1947, la vie littéraire reprend, après une longue guerre, des périodes de dictature et de turbulences politiques qui ont eu un impact considérable sur la production, la diffusion, la réception de la littérature. Mais cette nouvelle vie n'est pas une simple reprise ou continuation, même si les transformations en cours ne sont pas toujours immédiatement visibles. De l'essentiel qui s'impose tout de suite à l'attention (Gide, Malraux, Mann, Orwell, Sartre ...), de futurs chefs-d'oeuvre qui passent inaperçus (Robert Antelme, Primo Levi), des oeuvres tombées dans l'oubli, des revues et des prix littéraires prestigieux à des curiosa ici redécouvertes, des événements individuels (emprisonnements, retours d'exil, polémiques ...) aux grands enjeux sociaux de l'époque (mémoire de la Shoah, péril atomique, début de la guerre froide...), l'objectif de ce livre est de faire revivre dans toute sa diversité une année littéraire dont le présent était très différent de ce qu'en a retenu la postérité. L'ouvrage se présente comme un panorama de l'actualité littéraire et culturelle d'une année déterminante dans l'histoire de la littérature européenne. Cet almanach abondamment illustré plonge le lecteur, à travers 47 articles, au sein d'une année littéraire européenne, comme si, lecteur à cette époque, il découvrait, au jour le jour, la littérature en train de se faire.

10/2017

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Critique littéraire

Correspondance 1939-1947

A la fin de l'été 1938, une partie de la gauche non communiste algéroise décide de créer un quotidien : Alger républicain, Pascal Pia en sera le rédacteur en chef. Le nom même d'Albert Camus lui est inconnu. Il l'embauche d'ailleurs comme simple rédacteur au sein de sa modeste équipe. Ensemble, ils font Alger républicain, et ainsi naît une amitié profonde qui ne fera que se renforcer au fil des mois. Une amitié faite d'attentions réciproques, de projets et de fermeté face à la censure qu'impose dès 1939 le gouvernement général d'Algérie. Une amitié qui traverse la guerre sans faiblir. Pascal Pia est celui qui contribue à faire publier, en pleine guerre, L'Etranger et Le mythe de Sisyphe, celui qui fait entrer Camus dans la Résistance et lui offre de co-diriger, dès a libération de Paris, l'un des quotidiens les plus marquants de la fin des années 40, Combat. Les deux hommes se sont respectés avec passion. L'un construisait son œuvre ; l'autre ne pensait qu'à se faire oublier et n'en demeurait pas moins, par son immense culture et son exigence, un personnage incontournable de la vie intellectuelle. Leur rupture en 1947 fut un événement et une douleur. Elle fut également définitive. Ce livre regroupe ce qui est demeuré de la correspondance inédite entre les deux hommes.

12/2000

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Histoire des arts décoratifs

Seiz Breur. Pour un art moderne en Bretagne 1923-1947

Un beau-livre au moyen format pratique et contemporain qui présente ce courant artistique majeur de l'entre-deux-guerres à travers l'oeuvre de René-Yves Creston, Suzanne Creston, Jeanne-Malivel, Micheau-Vernez, Pierre Péron... Mais les "Sept Frères" (Seiz Breur) furent au final bien plus nombreux, près de 50, et diversifiés dans leurs terrains d'action : architecture avec James Bouillé, art du bois avec Gaston Sébilleau ou Joseph Savina, musique avec Paul Ladmirault, sculpture avec Jorj Robin ou Jean Fréour, affiche, illustration, céramique, etc. L'auteur apporte un nouveau regard sur le mouvement. En y cherchant plus ses influences universelles et ses apports graphiques, esthétiques, colorés, qui font encore vibrer notre oeil contemporain, que ses causes militantes et datées. Car ce courant fut résolument moderniste, tourné vers les arts décoratifs, redécouvert ici grâce à des pièces en grande part inédites, issues de collections privées et de musées.

03/2023

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Généralités

Une artiste angevine. Louise Desbordes-Jouas, 1848-1926

Une artiste angevine : Louise Desbordes-Jouas (1848-1926) / Marc Leclerc Date de l'édition originale : 1927 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Religion

Europe-Asie. L'Evangile au fil des jours

Témoignage personnel, historiquement situé, ce livre évoque l'engagement apostolique et l'action sociale d'une religieuse, au cours du demi-siècle écoulé. De la France de la guerre et de l'après-guerre, il conduit le lecteur à la découverte des paysages et des sociétés du Sud-Est asiatique, Malaisie, Indonésie, Vietnam, Japon. Il montre quels nombreux déplacements géographiques, sociologiques, théologiques a connus alors la vie missionnaire féminine. Dans un monde traumatisé par la guerre et les totalitarismes, les religieuses ont fait preuve d'une grande souplesse d'adaptation ; des institutions traditionnelles, elles sont passées au "vivre-avec" les groupes et les personnes côtoyés. Les Franciscaines Missionnaires de Marie dont ce livre relate un itinéraire parmi d'autres ont puisé cette force dans l'Evangile et dans le charisme fondateur de Marie de la Passion, mystique et femme d'action. Dans la diversité de leurs implantations et de la soixantaine de nationalités qu'elles représentent, elles ne cessent d'approfondir et d'exploiter les richesses des intuitions de leur fondatrice. Née à Paris en 1916, entrée chez les Franciscaines Missionnaires de Marie en 1938, soeur Marie-Thérèse de Maleissye a partagé sa vie missionnaire entre l'Europe et l'Asie. Maintenant à Lille, dans un secteur de Mission ouvrière, elle retrouve une nombreuse population d'origine étrangère, principalement maghrébine, mais aussi celle des différents pays du Sud-Est asiatique, avec lesquels des voyages réguliers la maintiennent en contact permanent.

01/1991

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Poésie

Petit vent frais. Haikus au fil des jours

Petit vent frais fait suite au premier recueil de l'auteure " quatre vents ". Celle-ci poursuit sa balade sur la pointe des pieds, à travers les émotions saisonnières, avec toute la légèreté nécessaire pour saisir quelques haïkus sur son passage, à la manière d'un guetteur de papillons. Souvenirs d'enfance et vols d'oiseaux se côtoient apportant au lecteur un instant de pur bien-être. Moment de détente garanti.

04/2024

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Critique littéraire

Clarice Lispector : une pensée en écriture pour notre temps

Clarice Lispector (Tchechelnik 1920 - Rio de Janeiro 1977) est une figure féminine légendaire de la littérature et de la culture brésiliennes du XXe siècle. Elle naît au moment où sa famille quitte l'Ukraine pour se rendre au Brésil. Elle commence à écrire très jeune : ses premières nouvelles paraissent en 1940, son premier roman, Près du coeur sauvage (1944), est immédiatement salué par la critique. Elle part en Europe et aux Etats-Unis pendant seize ans. Au cours de cette période, elle publie Le lustre (1946), La ville assiégée (1949), La pomme dans le noir (1961). Après son retour à Rio de Janeiro, elle mène en parallèle un travail d'écrivaine et de journaliste. Entre 1964 et 1977 paraissent les textes qui font sa notoriété : La passion selon G.H. (1964), Agua viva (1973), L'heure de l'étoile (1977), et plusieurs recueils de nouvelles. Un souffle de vie est publié en 1978, après sa mort. Clarice Lispector a été traduite et publiée dans son intégralité par les Editions des femmes à partir de 1978 ; Hélène Cixous la fit connaître par ses multiples lectures en France et à l'étranger. Notre volume réunit plusieurs écrivains, universitaires, philosophes et chercheurs autour de cette oeuvre exceptionnelle, toujours actuelle et urgente, en résonance avec des moments et des lieux cruciaux de la littérature, avec les questions incontournables de l'être, de la vie et de la mort, de l'amour, du besoin et du désir. Chacun pourra y découvrir les miracles petits et grands de la pensée et de l'existence selon CL...

04/2014

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Littérature française

Des jours qui ne sont plus. Ethiopie 1896-1945 Marrakech 1945-1966

Printemps 1927, deux soeurs embarquent à bord du paquebot Chambord pour l'Ethiopie, terre encore mal connue. Ont-elles quitté leur pays par esprit d'aventure ou pour fuir un environnement morose ? L'aînée connaîtra l'attaque italienne en 1936 et sera retenue à Djibouti pendant le blocus, tandis que la seconde s'installera au Maroc avec le fils de sa soeur. Cette dernière ne retrouvera sa famille qu'après la guerre. Quelques années s'écouleront plus calmes, jusqu'à l'indépendance du Maroc qui bousculera tous les protagonistes de ce récit. Grâce à quelques lettres, photos et de rares souvenirs évoqués, l'auteure essaie de comprendre et de reconstituer l'étonnant parcours de ces deux femmes dans l'Ethiopie des années de l'avant-guerre.

04/2020

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Haute-savoie

Des Savoyards au grand coeur. 1940-1944

En Haute-Savoie, outre les maquis armés et les corps francs, beaucoup d'hommes et de femmes de toutes origines - paysans, ouvriers, prêtres, commerçants, étudiants -, ont, les mains nues, risqué leur vie et bravé la torture. Les uns pour diffuser des journaux clandestins, transmettre des messages secrets. D'autres pour cacher des personnes traquées, les ravitailler, leur donner de faux papiers, les faire passer à l'étranger. Ces héros, mais aussi ces héroïnes, ont parfois affronté d'affreux sévices pires que la mort, pour garder secrets les noms et les adresses de leurs camarades et de leurs protégés. L'un joue même de l'harmonica entre deux séances de torture ; un autre s'évade de prison au moyen d'une cuiller à café et d'un ressort de sommier. Ce livre, inspiré par les meilleures sources actuelles, raconte l'aventure de plusieurs de ces héros du silence.

03/2024

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Cinéma

14-18 au cinéma. Les 50 grands films de la Grande Guerre

Quatre-vingt dix ans après la signature de l'Armistice, que reste-t-il de 14-18, la terrible boucherie (10 millions de morts) dont le XXe siècle serait sorti tout entier ? Une réflexion sur la construction de l'Histoire, un regain d'intérêt pour la . guerre au quotidien . vécue par les poilus et... des films. Des centaines de films, de tous horizons temporels et géographiques. Dans cet ouvrage, qui se veut avant tout un guide pratique, accessible à tous, nous en avons sélectionné cinquante. Des incontournables bien sûr : Charlot soldat (Charles Chaplin, 1918), La Grande Parade (King Vidor, 1925), La Grande Illusion (Jean Renoir, 1937) ou Les Sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957). Mais aussi des incunables et des raretés, comme les oeuvres du flamboyant Rex Ingram (Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse, 1921; Mare Nostrum, 1926) ou, plus près de nous, Le Tigre du ciel (Jack Gald,1976).

05/2014

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Religion

Les jours au fil des mots. 365 jours avec Jean Debruynne

Entre dent dure et coeur tendre, amour et humour, tragique et espérance, les mots de Jean Debruynne portent nos pas en pleine humanité. Poète engagé, il résiste à ce qui avilit. Prêtre de la Mission de France, il célèbre une Eglise de printemps et de commencements. Pour cette anthologie de textes courts, Michel Seyrat, qui a travaillé avec Jean Debruynne, a choisi des citations d'oeuvres peu diffusées témoignant d'une grande variété d'écriture.

12/2014

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Critique littéraire

Lettres à Nelson Algren. Un amour transatlantique, 1947-1964

De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet " amour transatlantique " l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime, ce Huron de Chicago, dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Sur Sartre et son petit clan, avec leurs activités, leurs mésaventures, leurs amours, racontées avec humour, un humour parfois féroce. Sur la vie quotidienne en France. Pendant que naissent devant nous Le deuxième sexe, Les mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image, celle d'une femme amoureuse.

03/1999

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Littérature française

La bicyclette bleue Tome 4 : Noir Tango. 1945-1947

Novembre 1945 : à Nuremberg dans l'Allemagne vaincue, les Alliés jugent les anciens criminels nazis. Léa Delmas, envoyée par la Croix-rouge, y retrouve François Tavernier qu'elle a revu quelque mois plus tôt dans un Montillac en pleine reconstruction. Léa, ébranlée par les atrocités de la guerre, s'effondre lorsque Sarah Mulstein lui raconte l'horreur de son calvaire dans le camp de Ravensbrück. Les souffrances et les humiliations ont fait de cette femme sensible un être habité par la haine et le désir de vengeance. Sarah convainc François Tavernier d'épouser sa cause et de rejoindre le réseau de Vengeurs qu'elle a constitué. Leur mission est simple : traquer et exécuter les nazis partout où ils se trouvent. Cette " chasse " les conduit en Argentine où les milieux péronistes facilitent l'insertion des criminels de guerre dans la société.

08/1996

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Romans policiers

Les romans durs. Volume 6, 1945-1947, Edition 2023

Romans 1945-1947 Sixième volume de l'intégrale des " romans durs " de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Bernard Stora, qui a réalisé en 2001 l'adaptation de L'Aîné des Ferchaux. Après avoir écrit La Fuite de Monsieur Monde [... ] j'ai eu nettement l'impression, et je l'ai encore, que je pouvais écrire le mot "Fin', qu'une période de ma vie était terminée et qu'une autre commençait. Ce qu'elle sera, ce qu'elle donnera, je suis encore incapable de le dire. " Lettre de Simenon à André Gide, 18 décembre 1944 On pourrait dire que L'Aîné des Ferchaux, c'est le jeu du chat et de la souris entre deux personnages de générations différentes. Mais ce serait trop réducteur. Cette situation brasse en fait pas mal de thèmes, et des plus simenoniens : la fascination, la manipulation, la possession et la domination, la solitude, l'initiation. Entretien du réalisateur Bernard Stora avec Jacques Santamaria

02/2023

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Guerre d'Indochine

Aimer et servir - Lettres d'Indochine. 1945-1947, 1954

La conversation épistolaire à la fois passionnée et pudique, épique et amoureuse, entre André Butor, jeune officier servant en Indochine entre 1945 et 1947, puis en 1954, et une jeune étudiante à sciences po, Chistiane Chauvet, devenue son épouse. Avec pour fil conducteur aimer et servir. "AIMER : le coup de foudre qui frappe André en juillet 1945 est sans doute partagée, même si Christiane ne se l'aouera que plus tard. Le 28_ octobre celui-ci embarque pour Saigon, sans l'avoir revue. S'ensuit une abondante correspondance "transcontinetale" , 354 lettres échangées durant les deux années suivantes ; d'abord amical, cet échange prend un tour rapidement sentimental et leur permet de se connaitre plus intimement. Peu à peu au bout d'un an, celui qui se qualifie d'"ami d'indochine" et celle qui lui envoie à la fin de ses lettres son "affectueux souvenir" et "sa meilleure amie" vont ressentir, simultanément à 12000km de distance la même progression du sentiment amoureux, une flamme mutuelle. Cette conversation épistolaire va se poursuivre avec la même intensité, leur permettant de mieux se connaitre : André, un homme au tempéramment intrépide, à l'humour volontiers moqueur, ayant le gout du risque, de l'aviation et soif d'aventure ; Christiane, une nature indépendante, impétueuse et passionnée. Ils partagent une m^me vision de l'actualité politique : pour elle "notre pays est entre de bien mauvaises mains". Lui met très peu de temps à se rendre compte, " que la France aura vite fait de perdre l'Indochine". SERVIR : c'est aussi l'histoire et le destin d'une génération de jeunes officiers fraichement sortis de saint Cyr, souvent issus de la résistance contre le nazime et qui considèrent que cette guerre consttue un maillon important dans la lutte contre le totalitaisme communiste. Affecté en cochinchine et en Annam dans des postes isolés, lieutenant André Butor prendra ardemment sa part dans la lutte contre la guérilla vietminh ente 1945 et 1947 . De retour en Indochine en 1954 comme pilote d'héicoptère , la dernère lettre envoyée à son épouse est datée du 27 mars 1954. Rentré de Hanoi à Muong sai, le capitaine André Butor trouvera la mort le soir m^me en effectuant des essais de vol de nuit afin de poursuivre les héroïques évacuations sanitaires pendant le siège de Dien Bien Phu. André Butor est promu Chevalier de la Légion d'Honneur à titre posthumme le 5 août 1954 ". N'omettez pas d'inscrire le souvenir d'André. Il fut un héros", écrira Christiane Butor à ses enfants au soir de sa vie. Message bien reçu par ses filles Nathalie Volle Butor et Isabelle Chollet-Butor qui se sont chargées de transcrire méticuleusement ces lettres, de les composer et de présenter ce livre qui se lit comme un grand roman d'amour et d'aventure.

09/2023

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Littérature française

Oeuvres complètes. Volume 28, Romans Tome 10 (1942-1947)

Entre 1932 et 1937, Ramuz publie ses derniers grands romans. Explorant tantôt le contexte montagnard, tantôt le décor des rives du lac, la production de ces années illustre de manière particulièrement éloquente la richesse et la variété de la palette de l'écrivain. Adam et Eve, roman du désespoir ontologique publié en 1932, apparaît comme un point culminant de la recherche esthétique de Ramuz. Derborence, en 1934, est un roman à la fois poétique et populaire, qui conjugue imagination et invention, lyrisme et intrigue palpitante, tragédie de la condition humaine et dénouement heureux ; son succès est retentissant, auprès du public mais aussi de la critique. Dans Le Garçon savoyard, publié en 1936, la figure du lac accompagne et module l'intrigue, et c'est à cette présence que le texte doit sa spécificité. Quant à Si le soleil ne revenait pas (1937), dernier roman évoquant la montagne, Ramuz y questionne à sa manière le statut de la modernité en tant que dépassement des sociétés traditionnelles, par le biais d'un récit valaisan ancré dans l'époque contemporaine. Ce volume contient Adam et Eve, Derborence, Le Garçon savoyard et Si le soleil ne revenait pas ; l'édition d'Adam et Eve est accompagnée de deux documents. Le disque qui l'accompagne comprend les quatre versions d'Adam et Eve (préoriginale dans La NRF, 1932, 1933, 1941), les cinq versions de Derborence (1934, 1936 - chez Grasset et à la Guilde du livre -, 1941, 1944), les quatre versions du Garçon savoyard (préoriginale dans Vendredi, 1936, 1937, 1941) et les cinq versions de Si le soleil ne revenait pas (1937, 1938, 1939, 1940, 1941), qu'un logiciel permet de comparer.

08/2013

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Littérature française

Lettres à Nelson Algren. Un amour transatlantique 1947-1964

De 1947 à 1964, Simone de Beauvoir écrivit à Nelson Algren des centaines de lettres d'amour. Au sortir du confinement dû à la guerre, cet amour transatlantique l'entraîne dans une aventure aussi risquée que les vols Paris-New York de ce temps-là. C'est pour elle, à la fois, la découverte enthousiaste de l'Amérique, jusque-là mythique, et l'irruption dans sa vie d'une brûlante passion. Nelson ne sachant pas le français, elle lui écrit en anglais. Elle désire ardemment faire entrer l'homme qu'elle aime, ce Huron de Chicago, dans son univers, dont il ignore tout. Ainsi bénéficions-nous d'un reportage unique sur la vie littéraire, intellectuelle et politique de ces années. Sur Sartre et son petit clan, avec leurs amours, racontées avec humour, un humour parfois féroce. Sur la vie quotidienne en France. Pendant que naissent devant nous Le Deuxième Sexe, Les Mandarins, Mémoires d'une jeune fille rangée, Simone de Beauvoir nous livre d'elle-même une autre image : celle d'une femme amoureuse.

02/1997

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Romans policiers

Les romans durs. Volume 7, 1947-1949, Edition 2023

Romans 1947-1949 Septième volume de l'intégrale des " romans durs " de Georges Simenon, précédé d'un entretien de Jacques Santamaria avec Nathalie Serrault. Scénariste, réalisatrice, comédienne, elle y évoque le rôle de son père dans Les Fantômes du chapelier de Claude Chabrol. - ; Cette tendance à simplifier le roman, elle s'accorde avec votre désir de décrire l'homme nu ? - ; Oui. L'homme habillé est l'homme tel qu'il se montre dans la société, tel qu'il voudrait être, ou tel qu'il voudrait être vu. Autrement dit, c'est un homme artificiel. Lorsqu'il a mis son habit, sa cravate, etc. , il se sent tout différent, il est fier de lui. Tandis que quand il se rase devant son miroir, le matin, c'est un homme nu. Il n'a rien pour se soutenir lui-même, pour se donner des illusions. " Simenon interviewé par Eléonore Schraïber, 25 août 1971 - ; Je sais que dans le jardin secret de Michel Serrault, il y avait la lecture. Où Simenon était bien placé. - ; C'est vrai. Quand Chabrol lui a proposé Les Fantômes, papa n'a pas lu mais relu le roman. Et je revois sa réaction. Avec un petit sourire en coin, il a dit à maman et moi, en parlant du chapelier : " Il était fait pour moi, celui-là ! " Entretien de la comédienne et réalisatrice Nathalie Serrault avec Jacques Santamaria

02/2023

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Vie chrétienne

Au fil des jours. Les Psaumes, une offrande de louange pour chaque jour

Les psaumes, une offrande de louange pour chaque jour. Une méditation quotidienne avec proposition de lecture biblique uniquement dans les psaumes. La particularité de ces méditations : c'est le Seigneur qui s'adresse à vous directement chaque jour. Commencer la journée par la louange est le secret d'une vie remplie de joie. Que le Saint Esprit vous conduise dans une révélation de plus en plus profonde des vérités divines de Sa Parole.

02/2022

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Beaux arts

Bonnard

Une sélection d'oeuvres maîtresses de Pierre Bonnard - dont la moitié conservées au musée d'Orsay - commentées par Guy Cogeval, ancien président des musées d'Orsay et de l'Orangerie. Le commentaire de ces oeuvres est introduit par un essai de Laurence Bertrand-Dorléac (historienne de l'art) qui écrit " Le style de ce texte est au diapason de son objet : son mordant et sa tendresse le désignent comme un essai littéraire autant qu'historique (...)". Exposition Les décors des nabis 1890-1900, un frisson nouveau au musée du Luxembourg à Paris, du 12 mars au 30 juin 2019, dont Guy Cogeval, actuellement à la tête du Centre d'études des Nabis, en sera le co-comissaire.

04/2015

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Monographies

Bonnard

LE LIVRE A la fin du XIXe siècle au sein du groupe des Nabis, Bonnard participe activement à la construction de la modernité esthétique. Sa peinture propose des formules inédites et radicales de transformation de l'espace et de la narration. Il milite en faveur d'un art décloisonné englobant toutes les techniques et abolissant la hiérarchie traditionnelle des genres. Amoureux de l'art du Japon et des estampes en particulier, l'artiste adopte leur formule d'un espace bidimensionnel et l'utilisation d'aplats de couleur. Le déferlement des avant-gardes au début du xxe siècle relègue Bonnard à l'arrière-plan de la scène artistique parisienne. Discret et modeste, le peintre poursuit avec opiniâtreté ses recherches révolutionnaires sur la couleur, la lumière, la matière et l'espace, puisant son inspiration dans son environnement familier tout en se faisant l'écho des angoisses du monde contemporain. Abordant toutes les facettes de sa création selon un découpage combinant chronologie et thématiques, ce livre révèle la variété des sujets d'un oeuvre nourri par l'intimité, les lieux où il résidait - Paris, la Normandie, la côte d'Azur - et ses sociabilités. Il éclaire également les enjeux esthétiques qui sous-tendent son engagement dans la voie de la modernité pour donner la pleine mesure de son génie. La justesse de ses sensations visuelles, traduites par des variations infinies et subtiles de couleurs et de formes, fait de Bonnard un artiste universel qui ne cesse de nous émerveiller.

05/2023

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Monographies

Bonnard

Japoniste obsessionnel, intimiste espiègle, impressionniste tardif, nudiste voluptueux, greffier mélancolique du quotidien et de la fuite du temps... Les tentatives visant à résumer Pierre Bonnard (1867-1947) d'un mot ou d'une formule ont toutes échoué. On croit aussi le grandir en faisant de Matisse et de Mark Rothko, peintres de l'ivresse solaire, ses héritiers directs. Il y a du vrai dans toutes ces approches, l'erreur est de les opposer ou de réduire cet artiste génial à l'évidente séduction de ses tableaux. Bonnard fut bien plus que l'observateur malicieux ou sensuel des moeurs bourgeoises, cultivant un hédonisme confortable, apte à fidéliser une clientèle vite internationale. Sans ignorer le charme que lui reconnaissait Renoir, ce livre fait le pari d'un artiste autrement ambitieux et plus profondément ancré aux deux siècles qui furent les siens. Voilà un peintre, un photographe, et très vite un décorateur aux mille prouesses, qui s'élance au temps des attentats anarchistes, devient un des piliers de la Revue blanche et un acteur de l'Affaire Dreyfus au côté d'Alfred Jarry, avant de se lier à Ambroise Vollard et à la galerie Bernheim-Jeune, et traverser, en triomphe, les folles années 1920, le Front populaire et l'Occupation. Suivre sa carrière, c'est aussi communier avec le bocage normand et les pentes du Cannet, se pencher sur ses liens avec le monde politique, observer le flux des commandes, et le cours de ses tableaux. Sa vie elle-même, au-delà des femmes qu'il a tant aimées et si bien glissées dans ses toiles, méritait un examen plus approfondi. L'homme et l'oeuvre, au terme d'une enquête qui ne les sépare jamais, justifient pleinement la thèse de l'ouvrage : n'en déplaise à Picasso, Bonnard, soucieux de la beauté du monde, fut l'un des grands inventeurs de l'art français.

11/2023

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Beaux arts

Bonnard

Né en 1867, disparu en 1947, Bonnard avait à peine moins de trois ans que Toulouse-Lautrec et deux ans de plus que Henri Matisse. Contemporain de l'impressionnisme, mais aussi du fauvisme et du cubisme, il paraît, aujourd'hui encore, difficile à situer dans la brève histoire de la modernité en art : demeura-t-il attaché au XIXème siècle ou bien fut-il l'un des acteurs du renouvellement esthétique du XXème siècle ? La réponse à la question oriente la lecture que l'on peut faire de son oeuvre. Fut-il proche de Monet et de Renoir, ou le fut-il au contraire de Munch, ou par exemple, de Giacometti ? C'est cette seconde lignée, paradoxale, que défend l'essai. Déjà, en 1984, l'exposition du Centre Pompidou , Bonnard , les dernières années, organisée par Jean Clair, révélait au public, que dans les années trente, Bonnard avait atteint un sommet de son art qui, loin des images convenues de peinture du bonheur intimiste, de la vie bourgeoise et des menus plaisirs du jour, était une peinture mêlant l'angoisse de certains autoportraits à la sensualité sans égale ailleurs des nus, et à un sentiment tragique de la vie qui éclatait dans une maîtrise chromatique stupéfiante. Une peinture savante et déchirée, somptueuse et panique à la fois, classait son auteur parmi les plus grands peintres du demi siècle. En 1932, il parlerait de la peinture comme d'une passion périmée, peu de temps avant que Giacometti, qui l'admirait, ne vint à dire : "La peinture, la peinture, c'est fini". En une époque où la peinture semble avoir disparu en effet, il importe de revenir sur la leçon éblouissante de ce grand génie solitaire.

01/2006

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Histoire de France

De Pontlieue à Kaliningrad. Les tribulations d'un enfant du siècle

Né en 1921, l'auteur raconte son enfance mancelle, à laquelle la guerre va mettre fin : Arrestation à Parthenay, en juillet 1943, par la police de Vichy en vertu d'un arrêté d'internement du Préfet des Deux-Sèvres, comme réfractaire au S. T. O. ; arrestation à Dantzig en 1944, par la Gestapo, pour complicité dans l'évasion de prisonniers de guerre alliés ; arrestation à Graudenz, en 1945, par la police militaire soviétique. Il fut parmi les derniers Français rapatriés d'URSS, fin octobre 1945, avec le convoi des "Malgré Nous" . Il a été journaliste à La Nouvelle République du Centre-Ouest et à Ouest-France de 1946 à 1956. Les "tribulations" du jeune Claude Patard, emporté à travers l'Europe par le tourbillon de ce cataclysme sont un témoignage poignant de la furie des hommes, parsemées des inévitables pertes de proches, d'amis, de parents.

08/2015