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Orgueilleuse

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Poches Littérature internation

La porcelaine oubliée

La vieille impératrice Cixi règne sur la Chine depuis près d'un demi-siècle. Jadis, pour s'emparer du trône, elle a provoqué la mort de son propre fils puis a emprisonné son neveu, l'empereur Guangxu. Au soir de sa vie, elle refuse de quitter le pouvoir et s'ennuie. Elle est même parfois lasse de martyriser et d'humilier ses serviteurs. Un soir, pour se distraire, Cixi improvise une visite dans le palais où est conservé le trésor de la Cité interdite, constitué d'anciennes collections et de cadeaux de souverains barbares. Une assiette de porcelaine attire particulièrement son attention : un plat orné d'un célèbre motif royaliste en vogue après la Révolution française, une urne dont le profil évoque ceux de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Malgré la mise en garde de l'eunuque en charge du trésor, l'impératrice s'empare de l'objet. Dès lors, la malédiction attachée à la porcelaine va s'abattre sur toutes les personnes qui s'en approchent. Orgueilleuse, Cixi refuse pourtant de se soumettre aux forces de l'invisible... la vieille douairière Cixi règne sur la Chine d'une main de fer. Mais pourra-t-elle échapper à la malédiction de la porcelaine oubliée ? Dans ce nouvel épisode d'une série qui se déroule au cœur des palais impériaux de Pékin, on retrouve avec bonheur Petit Brillant et Sourcil de Paon, les personnages favoris de Taiping Shangdi, dans des aventures où suspense et exotisme sont indissociables.

04/2008

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Littérature étrangère

Le Rachat

La guerre vient à peine de finir. Sachenka, dix-sept ans, orgueilleuse et coquette, monstrueusement égoïste, vit dans le dénuement absolu d'un village où la misère est le lot de chacun. Sa mère travaille dans une cantine militaire où elle vole chaque jour quelques miettes pour nourrir sa fille. Autre source d'aliments : un couple de mendiants professionnels qui s'est imposé sous leur toit et partage avec elles leurs croûtons et leurs poux. Dans leur cour vivait, il y a encore quelques mois, un dentiste juif avec sa famille. Tous ont été massacrés. Par qui ? Pour quoi ? Ils gisent dans des trous creusés à la hâte ici et là. Qu'y a-t-il à racheter ? La mort de quatre innocents ? Les vols de la mère, la méchanceté de Sachenka ? Et qui sera l'instrument du rachat ? Le lieutenant, fils du dentiste ? La mère emprisonnée pour vol ? Sachenka amoureuse, généreuse pour la première fois de sa vie envers le lieutenant ? Eux tous, et plus : chaque couple, même éphémère, donnera naissance à une petite fille ; Sachenka et le lieutenant, sa mère et son amant, les deux mendiants. Et les trois petites filles tiendront entre leurs mains, tiendront dans leur sourire la coupe de miel en laquelle s'est muée l'ancienne coupe d'amertume. On retrouve ici, comme dans Psaume et dans Degrés du même auteur, l'âpreté humaine, le don d'oubli des innocents, un lyrisme prophétique d'une rare fécondité.

02/1988

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Littérature française

Les illusions magnifiques. Tome 2 : Les paradis perdus

Kemal Atmal se remet difficilement de la disparition soudaine de sa compagne, six ans plus tôt, dans un tragique accident de voiture. Replié sur lui-même, incapable de tourner la page, son caractère irascible et tranchant l'éloigne de son fils unique. Tout oppose ses deux êtres si différents. Le jeune homme perdra lui aussi, la femme qu'il aime, dans des circonstances assez troubles. Kemal doit se battre contre Agnès. Celle qui fut autrefois sa meilleure amie et qui l'a de nombreuses fois épaulé par le passé ne cesse de le poursuivre pour mieux le manipuler. Femme orgueilleuse et perfide, une terrible maladie l'obligera à faire face à elle-même, révélant ainsi toute sa fragilité. Entre eux, la passion et la haine se livrent une guerre sans merci. Il faudra toute la patience et la joie de vivre de la lumineuse Claire pour apprendre à Kemal combien la vie peut-être belle pour qui veut bien ouvrir son coeur. Aidé par la jolie boulangère, il surmontera toutes les épreuves que le destin mettra sur sa route. Il y a aussi Christophe, le boulanger timide et maladroit, qui ne parviendra pas à surmonter ses peurs et laissera partir la femme qu'il aime. Avec pour toile de fond la Provence rurale et ses traditions se dessine toute la complexité humaine. Manipulation, cruauté et mensonge côtoient étroitement tendresse, chaleur et amour.

11/2016

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Littérature française

Vieille Sicile : Chante-l'Épitre - In Corpore vili - L'Autre Fils - L'Étranger - Une invitation à dîner. Nouvelles de Luigi Pirandello

Les textes de ce recueil nous peignent le mode de vie de la Sicile au début du XXe siècle mélange d'archaïsme, de pauvreté et de fierté, l'âme sicilienne, emprunte de naïveté, d'une certaine tristesse, d'espoir, de mélancolie et de fatalisme, dans sa simplicité orgueilleuse, qui n'exclue pas la rouerie. : Un jeune homme revient au village, en qualité de sousdiacre et défroqué du séminaire pour avoir perdu la foi, où il est surnommé Chantel'Epître (le diacre chante l'évangile, le sousdiacre chante l'épître). Objet de moqueries et de railleries, il se replie dans l'observation de la nature. traite de la relation entre un prêtre et son sacristain, le premier faisant payer avec duplicité au second son acharnement à lui faire suivre le régime alimentaire prescrit par son médecin. met en scène une vieille femme misérable qui espère depuis des années un secours de ses deux premiers fils partis en Amérique, et dont elle est sans nouvelles, alors qu'elle refuse l'assistance de sont troisième fils, qu'elle a eu à la suite d'un viol. raconte l'arrivée d'un matelot suédois, presque mourant de la fièvre typhoïde, qui est soigné par Pietro Milio, et sur lequel la nièce de Pietro jette son dévolu par ennui... propose la vision truculente et cruelle d'une famille de colosses qui invite à un repas pantagruélique un homme qui a caché l'un des frères après un pitoyable pseudo assassinat.

02/2023

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Religion

Le mariage et la transmission par la famille. Les parents de Thérèse de Lisieux dans la cité d'aujourd'hui

" La magnifique étude de Claude Tricot et Raymond Zambelli nous conduit au cœur du mystère du mariage, de son institution naturelle à sa restauration par le Christ, qui lui donne toute sa perfection dans la charité, telle que l'ont incarnée les parents de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Cet essai est pertinent, et il répond à une grande urgence de notre temps, car il sait conjuguer avec bonheur une profonde intelligence de l'anthropologie et de la psychologie de l'homme et de la femme, de la spiritualité et de l'histoire, illustrées par une connaissance exceptionnelle de la littérature et de la tradition chrétienne authentique. Le professeur Claude Tricot et Monseigneur Raymond Zambelli nous aident à avancer avec courage et lucidité pour lutter contre les courants mortifères qui alimentent une grande confusion d'idées et tentent de briser l'une des plus grandes conquêtes de l'homme sur l'animalité : l'amour conjugal un et indissoluble, fidèle et fécond. Ce livre est un courageux et vibrant appel à un monde menacé de perdre son âme, pour l'inviter à un sursaut décisif. " Cardinal Paul Poupard " C'est neuf, vraiment, pour bien des raisons fondamentales... La sortie d'un " thérésianisme " restreint... enfin la profondeur et la précision théologique. " Bernard Bro OP. " Ce livre offre une analyse de notre société non pas orgueilleuse et impitoyable, mais lucide et respectueusement soucieuse d'assainir et d'orienter vers le bonheur qui consiste dans l'amour véritable et la recherche infatigable du bien des autres. " Conrad de Meester OCD.

10/2004

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Romans historiques

Fabiola ou l'Eglise des catacombes

Ce roman, à la fois historique et hagiographique, nous plonge dans la Rome du IVe siècle après Jésus-Christ. L'auteur dépeint le choc de la rencontre entre une civilisation païenne et le christianisme grandissant. Fabiola est une jeune patricienne cultivée, admirant l'idéal des philosophes épicuriens et stoïciens, mais elle est aussi très orgueilleuse et brutale avec ses esclaves ; elle lit des livres sérieux autant que des romans licencieux. Elle découvre un jour que son ami Sébastien, officier de la garde prétorienne, dont elle admire les qualités dignes des héros antiques, est chrétien. Tout comme l'une de ses esclaves, et pire encore, sa cousine Agnès qu'elle affectionne particulièrement. Incompréhension, inquiétude de Fabiola : car les chrétiens sont vus comme de stupides adorateurs d'une tête d'âne. Leur nombre croissant inquiète le jeune empereur Maximin Hercule. Tandis que la persécution se déchaîne à nouveau, le cardinal Wiseman, s'inspirant des Actes des martyrs, nous montre le cheminement intérieur de Fabiola pendant qu'autour d'elle, héros et traîtres s'affrontent. "Qui n'est pas avec moi est contre moi", "qui n'amasse pas avec moi dissipe", nous dit Notre-Seigneur Jésus-Christ dans l'Evangile. C'est tout l'enjeu de ce drame où les acteurs nous montrent le meilleur et le pire de ce que chacun peut devenir. Découvrez l'héroïsme de Sébastien, le rayonnement d'Agnès, le courage de Tarcisius et de Pancrace, au Colisée ou devant les juges, face à la méfiance, la jalousie et la haine de leurs persécuteurs.

11/2018

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Critique littéraire

Pourquoi lire ?

Devant le brio, l’érudition, la drôlerie et l’acuité de cet essai – salutaire ? oui, salutaire – de Charles Dantzig consacré à sa passion prédominante, la lecture, on ne peut que s’incliner, livre à la main, et le citer : « Voilà pourquoi la lecture n’est pas contre la vie. Elle est la vie, une vie plus sérieuse, moins violente, moins frivole, plus durable, plus orgueilleuse, moins vaniteuse, avec souvent toutes les faiblesses de l’orgueil, la timidité, le silence, la reculade. Elle maintient, dans l’utilitarisme du monde, du détachement en faveur de la pensée. Lire ne sert à rien. C’est pour cela que c’est une grande chose. Nous lisons parce que ça ne sert à rien. »Et ailleurs, des conseils (« ne pas lire Mein Kampf quand on a perdu son emploi depuis des années dans un pays à forte inflation »), des rosseries (« les éditeurs tentent comme ils peuvent de ne pas vendre et de préserver la littérature, rien n’y fait. Ainsi est né Twilight, le premier roman de vampire qui ne soit pas fait avec du sang, mais avec du navet »), des douceurs (Proust), et des ajustements dans les deux sens (Joyce et sa notoriété, l’emploi du verbe savoir chez Marguerite Duras). Et enfin, une conception de la lecture comme « sœur de la littérature », toutes deux marchant ensemble dans un combat contre le temps. Une philosophie de la lecture qui fait s'exclamer, s'enthousiasmer, applaudir, et dont on n'a qu'une envie: (la) relire.

09/2010

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Littérature française

Vanina Vanini. Une nouvelle de Stendhal

Historique Stendhal est expulsé de Milan en 1821 parce qu'il témoigne trop de sympathie pour le carbonarisme ; cette bienveillance envers le mouvement libéral et unioniste transparaît dans la nouvelle Vanina Vanini, rédigée à Paris en 1829. La date de publication est 1829 puis tout a été traduit de l'italien au français. Résumé La nouvelle raconte l'histoire de Pietro Missirilli, un carbonaro qui lutte pour la liberté de l'Italie, et de Vanina Vanini, une princesse orgueilleuse, tous deux âgés de 19 ans. Le père de Vanina veut la marier à un prince, Don Livio Savelli un jeune homme que Vanina persécute. Elle refuse de l'épouser, et tombe amoureuse du carbonaro blessé par un coup de poignard, que son père cachait chez eux, à Rome. Elle lui avoue son amour et lui fait de même. Mais le devoir appelle Pietro qui quitte Rome pour se joindre à une section de carbonari en Romagne. Il est d'ailleurs promu chef de cette section, une section importante avec des carbonari expérimentés. La princesse ne peut supporter cela : il a selon elle bien plus d'amour pour la patrie que pour elle. Alors, par jalousie, elle dénonce tous les membres de la section excepté Pietro mais celui-ci, par solidarité, se rendra aux forces de l'ordre. Vanina qui se sent coupable, va en prison et avoue tout à son amour, mais il la rejette. Elle finit par se marier avec Don Livio Savelli, malgré l'orgueil qu'elle éprouve envers lui.

01/2023

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Histoire ancienne

Le métier de citoyen dans la Rome républicaine. 2e édition

Ce n'est pas tant sur la classe politique qu'a reposé la grandeur de Rome, cette oligarchie de sénateurs et de magistrats auxquels se sont surtout intéressés les historiens, mais sur l'adhésion morale de la masse civique, légionnaires et contribuables, émigrants, négociants et colons qui ont romanisé le monde. "Senatus Populusque Romanus", "Civis Romanus sum", que cachent ces orgueilleuses formules ? Une longue tradition depuis Mommsen, attachée à l'analyse du droit public et privé, a répondu à la question, mais en termes surtout juridiques. L'entreprise ici tentée par Claude Nicolet est toute neuve : par une relecture attentive de tous les textes historiques, littéraires, épigraphiques, juridiques, ainsi que par une analyse savante du décor monumental et du cadre topographique, essayer de faire revivre le contenu quotidien, le vécu existentiel de la citoyenneté romaine aux deux derniers siècles de la République. Au fondement de la vie civique, la " déclaration " qui assure le consensus, fixant la place du déclarant dans le système censitaire. A partir de quoi l'enquête suit pas à pas le citoyen dans les trois aspects essentiels de sa participation militaire, fiscale et financière, électorale et délibérative ; et elle montre comment ces trois aspects s'imbriquent étroitement les uns dans les autres, mais ne touchent que très inégalement les individus, mettant en lumière les clivages sociaux et géographiques.

01/1989

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Littérature française

Mémorial d'une vie. Histoire de familles "honorables"

MEMORIAL D'UNE VIE : Histoire de familles "honorables", raconte la vraie vie de l'auteur et de son épouse, qui sont nés pendant la 2ème guerre mondiale. Parce qu'ils sont issus chacun, d'un parent pauvre, leurs autres parents, très riches, ont refusé cette mésalliance, sous prétexte "qu'on ne mélange pas les torchons avec les serviettes". Ces familles bourgeoises, égoïstes et orgueilleuses, sont aujourd'hui disparues mais leur nom est encore connu et célèbre. Dans ces conditions, l'auteur âgé de soixante dix huit ans et son épouse récemment décédée, qui ont été leur petits enfants, tiennent à rétablir la réalité sur "l'honorabilité" de ces familles, même s'il y a prescriptions cinquantenaire. La vie exceptionnelle et intéressante de ce couple, est relatée dans cet ouvrage. Ils ont, enfants été laissé à l'abandon, voire méprisés. Elevés dans la pauvreté, ils ont été mis à l'écart par leur famille de réputation "honorable". Pourtant elles étaient riches, certaines vivaient dans un château et n'ont rien fait pour les protéger et les élever. Leur auto biographie, largement alimentée par des anecdotes risibles ou moqueuses, vous feront marrer. Elles nous les fait vivre, d'abord dans un village viticole Languedocien, puis en coopération en Algérie et enfin en Ardèche où l'auteur nous raconte une vie riche en évènements. Livre passionnant, authentique et vivant.

12/2021

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Histoire internationale

Le dernier bastion. Un enfant-soldat dans le bunker de Hitler

Peu d'hommes ont été témoins des derniers jours d'Adolf Hitler et de son dernier carré de fidèles, terrés dans leur bunker sous les jardins de la Chancellerie tandis que Berlin, l'orgueilleuse capitale du Reich qui devait durer mille ans, était transformée en champ de ruines par les orgues de Staline et l'artillerie de l'Armée rouge. Un nombre plus infime encore de ces hommes a survécu à cet enfer et a pu témoigner. Armin D. Lehmann est de ceux-là. inscrit par son père, un nazi convaincu, dans la Jeunesse hitlérienne dès l'âge de douze ans, il est enrôlé, à seize ans à peine, dans une de leurs unités combattantes en 1944 pour défendre le Vaterland contre les Russes. Son ardeur au combat lui vaut d'être remarqué par le chef de la Jeunesse hitlérienne, Artur Axmann, et recruté comme estafette pour les dignitaires réfugiés dans le bunker de Hitler juste avant l'assaut final. Le Dernier Bastion est le récit de ces dernières semaines. Vu par l'adolescent qu'est Armin, l'intérieur du bunker offre un contraste saisissant avec ce monde d'apocalypse: soûleries, bacchanales, orgies se succèdent sous terre tandis que se rapproche le son du canon. Le Führer se laisse aller à sa mélancolie paranoïaque, alternant moments de prostration et vitupérations contre les généraux félons et surtout les Juifs, cause de tous les malheurs de l'Allemagne... Blessé lors d'une ultime tentative pour quitter le bunker après le suicide de Hitler, Armin survivra miraculeusement. Son récit est un témoignage de première main, saisissant de vérité, sur le crépuscule des " dieux " qui ont ensanglanté l'Europe.

03/2005

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Non classé

Aliday's

Coincés à Paname au-dessus d'une mer d'ardoises tremblotantes et flamboyantes jusque vers l'écluse Saint-Martin, perchés sur un plateau avec du vieux cordage, peinant et suant le "chien mouillé" pour disait Dédé, le rouleau gavé de peinture "faire péter la banque ! " . Coincés à la Résidence des Majorettes, plate-forme pétrolière gigantesque et orgueilleuse, symbole des années fastueuses d'un capitalisme triomphant, à admettre sous les balcons une police armée jusqu'aux dents pour faire la chasse aux petits faciès et dissoudre le chômage dans un verre de Ricard électoralise. Coincés au bar-tabac "le Jaurès" du centre-ville, vaste salon, bistrot ringard où l'on boit à la santé de "saint bière" et de l'hiver, attablés sous les palmes d'un ventilo ou debout face au zinc dans une inextricable confusion de marée humaine ; Ali, Dédé, Farid et Baptiste, musiciens d'un soir à faire danser les poivrots sur des notes de Folk-song-raÏ ; vivants d'espoirs éteints à manger des ice-creams sur Central Park, à se faire interwiever en exclusivité par des journalistes du Washington Post, qui d'actes manqués en fugues, font un pied de nez à l'outrageante réalité, rutilante, fardée de taux d'usure, de baux à céder, de clochards en guenilles en quête de leur misérable pitance autour des étales du marché de la place de Vintimille ; société bicéphale par le durcissement des privilèges et les rapacités de l'Etat libéral : Quatre petits dingos caustiques, nés aux antipodes de leurs personnalités vindicatives, s'insurgeant contre tout et son contraire, ballottés, mis en émois, anti-héros tendrement auréolés de bons mots, habillés d'un sourire fugace, ou se mentir devient... une seconde nature.

11/2019

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 2

On avait quitté à la fin du Livre I Sophia-Merit, l'immortelle née sous la XVIIIe dynastie égyptienne, à Alexandrie, où elle s'occupait de l'éducation des jeunes Ptolémée dont Cléopâtre, fillette dure et orgueilleuse. On la retrouve installée à Rome où, devenue la fille adoptive de Cicéron, elle veille après la mort de Cléopâtre sur le destin de Ptolémée Philadelphe, fils de la reine et de Marc-Antoine. Elle n'en oublie pas ses filles de Judée dont une certaine Myriam qui accouche de celui qui deviendra Jésus et dont elle apprend à son retour de Bretagne, où se sont établis certains membres de sa lignée, qu'il a été crucifié. Sous le règne de Néron, elle tombe amoureuse de Lucia, la fille adoptive du futur empereur Vespasien qui meurt en martyre chrétienne, voit Titus détruire la ville et plus tard Hadrien exterminer les Juifs. Revenue à Alexandrie, elle y devient bibliothécaire copiste de la Grande Bibliothèque. Des siècles plus tard, on la retrouve à Grenade, Cordoue et Bagdad où elle est à l'origine des Mille et une nuits. Elle voyage jusqu'en Chine et vers l'an mil, elle devient moine bénédictin puis participe à la croisade de Godefroi de Bouillon avec le comte d'Aughan qui devient son époux et avec qui elle vivra jusqu'à sa mort à la cour d'Aquitaine. Cette héroïne, immortelle malgré elle, cherche toujours et en vain à donner sa seconde dose d'élixir d'immortalité à un humain qui la mériterait et l'accompagnerait dans sa traversée des siècles. Elle en confie le récit à cette jeune étudiante en philo qui recueille ses paroles su un lit d'hôpital parisien et qui pourrait être une de ses descendantes.

04/2014

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Littérature française

Légendes lorraines

Alors qu'abondent les livres contant les légendes d'Alsace, de Bretagne, de Franche-Comté, d'Auvergne, de Gascogne, de tous les coins de France, il n'existe pas, du moins à ma connaissance, un seul recueil en langue française des légendes de Lorraine. Le fait paraît surprenant, car il est peu de provinces où le passé demeure l'objet d'un culte aussi fervent, où tant d'historiens éminents, d'érudits, de chercheurs se soient attachés à faire revivre la vieille gloire du pays jalousement aimé. Dira-t-on qu'il est bien dans le caractère lorrain de préférer le réel à la rêverie et l'Histoire à la Légende ? Cette raison sera-t-elle valable ? Peut-être... Je ne cherche pas à expliquer ; je constate seulement. Qu'on n'aille pas imaginer cependant qu'en publiant ces légendes je prétende combler une lacune, apporter une oeuvre attendue : je les dédie à mes petits-enfants, et cela montre assez combien mes intentions sont modestes. J'ai rassemblé quelques-uns des récits qui ont enchanté ou enthousiasmé mon jeune âge et qui m'ont fait ressentir, dès l'enfance, l'amour de ma petite patrie et la fierté d'être Lorrain. Si des lecteurs trouvaient plaisir à feuille - ter ce livre, je me tiendrais pour largement satisfait et si j'osais penser que ce regard jeté dans le passé légendaire de la Lorraine puisse donner à certains d'entre eux le désir de mieux connaître, pour mieux l'aimer, une des plus glorieuses provinces de France, j'éprouverais la joie, un peu orgueilleuse peut-être, d'avoir dépassé le but que je m'étais d'abord proposé (Avant-propos de l'édition originale de 1953). On doit également à André Dorny un ouvrage sur Colmar et ses environs , un Légendes d'Alsace et un roman historique La Dame de Hungerstein.

08/2018

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Littérature française

Journal. 1887-1910...

" Ne pas se tromper aux figures hautaines et silencieuses : ce sont des timides ", écrit Jules Renard parlant de lui. Comme tous les timides, il répugnait à se confier aux autres. Son Journal lui sert de confident, d'interlocuteur, de complice. C'est à la mémoire des feuillets qu'il remet ses pensées les plus secrètes et les lus contradictoires. Ardent dreyfusard, il écrit : " Je suis écoeuré à plein cœur, à cœur débordant, par la condamnation d'Emile Zola... " Mais il confesse ailleurs : " Nous sommes tous antijuifs. Quelques-uns parmi nous ont le courage ou la coquetterie de ne pas le laisser voir. " Il se répand en réflexions misogynes : " si jamais une femme me fait mourir, ce sera de rire " ; " Dès qu'on dit à une femme qu'elle est jolie, elle se croit de l'esprit " ; " La femme est un roseau dépensant. " Mais n'est-ce pas pour exorciser le chant des sirènes ? " Je les aime toutes. Je fais des folies pour elles. Je me ruine en rêves. " Anticlérical, antireligieux convaincu =, auteur de La bigote, au Journal il confie cependant : " J'ai l'esprit anticlérical et un cœur de moine. " Il avait une conscience amère, injuste et orgueilleuse, de ses limites, mais aussi de ses qualités, celles des grands écrivains - l'humour, l'ironie, la poésie : " Les ironistes, ces poètes scrupuleux, inquiets jusqu'à se déguiser. " Portrait d'une époque et d'un milieu, peinture des naturels du Morvan, et par-dessus tout portrait d'une âme poétique jusqu'à la souffrance, le Journal de Jules Renard est un chef-d'œuvre de la langue française et le témoignage d'un grand moraliste : " Je me fais une haute idée morale et littéraire de l'humour. "

05/2011

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Science-fiction

Averia Tome 2 : Myr - Chernova

Myr : Deux années se sont écoulées depuis l'insurrection qui a secoué Averia. Sur la colonie occupée, la vie a repris son cours normal. La nomination d'Haraldion, l'allié de Seki au temps de son emprisonnement, au poste de Gouverneur laisse présager un avenir meilleur pour les habitants de cette planète. Alors que Seki s'efforce de rattraper son retard dans ses études, Myr, elle, éprouve plus de difficultés à retrouver une vie paisible. La révolution qu'elle chérissait de tout son être lui a été arrachée des mains et ce qu'elle a vu sur Terre a terminé de souffler ses convictions. Dans l'obscurité, à l'abri des regards, Myr se lie à des gens dangereux. Partagée entre son désir de protéger sa famille et sa quête pour rallumer les braises qui agonisent en elle, Myr posera des gestes qui enflammeront beaucoup plus que son propre coeur. Chernova : Annika a commis l'irréparable. Traquée par les agents que son oncle a lancés à ses trousses, elle se réfugie dans le Hakana, le quartier le plus obscur et le plus méprisé de l'orgueilleuse capitale tharisienne. Sachant qu'elle a porté un coup dur à la cause que défendent ses amis, Annika évite les contacts avec Irion et Karalion. Dans l'ombre, elle préfère tout recommencer à neuf, avec quelqu'un qui ignore toute la portée de la haine qu'elle dissimule derrière son masque noir. Toutefois, lorsque le déferlement des hordes humaines, lancées à l'assaut des frontières de la fragile Alliance, force les Amiraux à ratisser les ruelles de ses ghettos à la recherche de nouveaux soldats, les fondations de la nouvelle vie d'Annika sont balayées en une seule nuit. Dans un geste désespéré, elle prend un pari risqué. Coûte que coûte, elle doit retrouver Chernova.

06/2018

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Littérature érotique

Isabelle’s Adventures. Tome 2

Voici la suite des aventures d'Isabelle... Souvenez-vous, fille de Léda et de Zeus, elle était la plus belle des femmes. Si belle qu'elle suscita la jalousie d'Aphrodite, Déesse de l'Amour. Femme de Ménélas, Roi de Sparte, elle fut enlevée par Pâris, le Prince troyen. C'est donc pour elle que la Guerre de Troie opposa, durant d'interminables années, Danaéens et Achéens jusqu'à la fameuse ruse du cheval de Troie imaginée par Ulysse et qui vit la chute de l'orgueilleuse citée du Roi Priam. Ne voulant pas entendre les cris des hommes égorgés, ni des femmes violées, elle s'enfuit alors et sans plus un regard, choisit de se précipiter du haut d'une haute falaise, espérant que, si elle ne se fracassait pas sur les rochers, elle finirait noyée. Mais Isabelle n'était pas seulement la plus belle des mortelles, fille de Zeus elle était promise à la plus fantastique et terrible des destinées... Elle n'avait pas échappé au regard de Poséidon, le frère cadet et jaloux de Zeus. Et lorsque son corps vint déchirer les flots en furie de la mer que l'on nomme aujourd'hui Egée, le Dieu s'empara d'elle et vint la déposer sur une lointaine plage de sable. Il la dépouilla de tous ses atouts de Reine et la laissa ainsi nue comme au premier jour, ne faisant apparaître à son cou qu'une fine chaîne de vulgaire métal, portant une médaille gravée de la seule lettre : " I ". Il effaça de son esprit tout souvenir de qui elle était, de ce qu'elle avait vécu, de qui elle avait aimé. Il faudrait qu'elle apprenne, se dit-il et qu'elle subisse nombre d'épreuves afin qu'une nouvelle Isabelle puisse naître. C'est inconsciente, nue, privée de toute mémoire que Poséidon l'abandonne. Ainsi débute le nouveau destin de celle dont la beauté avait provoqué la plus meurtrière des guerres et qui allait maintenant vivre certaines aventures, que je vais vous conter à nouveau.

05/2022

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Histoire contemporaine

Madame de Krüdener. Mystique et femme de lettres

La baronne Juliane von Krüdener (1764-1824) est une femme de lettres, sujette de l'Empire russe et d'expression française, connue en France sous le nom de Madame de Krüdener. Selon Sainte-Beuve, elle est en 1801 assez jeune et belle toujours, délicieuse de grâce, petite, blanche, blonde, avec des yeux d'un bleu sombre, un parler plein de douceur et de chant... Mémoires et pensées parait en 1802 avec une préface de Chateaubriand et Valérie, roman épistolaire autobiographique (son oeuvre la plus connue) en 1804 : il lui vaut un succès immédiat dans les milieux littéraires parisiens. Elle se vante d'avoir été l'inspiratrice de la Sainte-Alliance contre l'Empire français et tout juste après la défaite de Napoléon Ier, tient des salons célèbres au Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis en Suisse. C'est un défilé des célébrités du temps dont René de Chateaubriand, Mme de Staël, Juliette Récamier, Pierre Jean Garat, Antonin Balthazar Dandré, intendant des Douanes sous Louis XVIII, Benjamin Constant, Claire Kersaint, duchesse de Duras, Alexandre III, Tsar de toutes les Russies dont elle fut l'égérie très visible, L. P. Bérenger, l'auteur aujourd'hui oublié de La Morale en Action, etc. De retour à Riga, en 1804, Juliane von Krüdener, jusqu'ici très orgueilleuse, est sujette à une crise mystique qui la rapproche du piétisme. A cela s'ajoute encore sa découverte du martinisme et de toute une littérature ésotérique et souvent contre-révolutionnaire. Elle mène après sa "conversion" une vie de visionnaire mystique et dispense son enseignement en Allemagne et en Suisse de 1808 à 1815. Après sa mort, Certains en feront une sainte, d'autres une folle. La duchesse d'Abrantès ne s'intéressera pas qu'à son côté mystique et écrira : "Madame de Krüdener est une des femmes les plus remarquables, comme talent". En tous les cas, à une époque où la plupart des femmes sont soumises à leurs maris, Mme de Krudener eut, elle, une grande influence sur les hommes.

06/2023

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Littérature française

L'EMPREINTE DU DIEU

Van Bergen avait pris la main de Karelina : Regarde, comme c'est beau, Karelina, disait-il. Regarde... Il contempla la cité en silence un long moment. Puis, Karelina l'entendit soupirer. Et il dit tout bas, comme pour lui-même : Durer... Laisser une trace... Voilà ce qu'on désire par-dessus tout, n'est-ce pas, petite ? Moi, c'est de cela, c'est d'Anvers, que j'espère une ombre de survie. Oui... Plus tard, dans bien longtemps, quand je serai mort, des gens viendront encore ici, contempler Anvers, et rêver... J'aimerais, vois-tu, que mon nom, mon souvenir, se rattache à ces choses - et qu'en les revoyant, quelquefois, ils aient une pensée pour moi... Elle eut l'éternelle révolte de la femme, l'instinctive jalousie de l'aimée, envers la rivale, l'oeuvre : Je ne te contente pas ? Je ne te suffis pas ? Il eut un sourire, l'indulgence de sa maturité déclinante, pour cette orgueilleuse et naïve jeunesse : Si, si, Karelina. Tu as raison, je suis un chimérique... Et comme, au fond, il sentait bien qu'il y avait aussi quelque sagesse en elle, et qu'elle approchait plus que lui, poète, la dure et froide réalité des choses, il répéta doucement : Tu as raison... La plus belle des survies, tu me la donnes... Et c'est toute l'immortalité que je demande, pour quand je n'y serai plus. Durer, durer en toi un moment... Laisser en toi mon souvenir, Karelina... Il avait passé son bras autour des épaules de la jeune femme, si émue qu'elle ne pouvait dire un mot. Et il espérait presque, à cette minute, être sincère, et parvenir à se contenter de ce bonheur accessible, à la mesure du commun des hommes... L'Empreinte du dieu, Prix Goncourt 1936, un très beau roman de Maxence Van der Meersch, le célèbre auteur de Corps et Ames.

02/1979

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Policiers

Absences

Amanda O’Toole, soixante-quinze ans, a été retrouvée morte à son domicile, amputée des quatre doigts de la main droite. La police soupçonne la voisine et amie d’Amanda, le docteur Jennifer White – chirurgien orthopédiste à la retraite – d’être l’auteur de ce meurtre. Mais Jennifer est atteinte de la maladie d’Alzheimer et ne sait pas elle-même si elle est coupable. Elle partageait une relation extrêmement intime avec Amanda, même si ces deux femmes énergiques et orgueilleuses avaient été aussi par moments des adversaires redoutables. Amanda entendait parfois régir la vie de son amie et, sous prétexte d’honnêteté, dévoiler certains secrets qui auraient dû rester enfouis, relatifs notamment au mari de Jennifer, James, avocat retors, décédé depuis peu. Sans enfant et marraine de Fiona, la fille de Jennifer, Amanda instaurait une rivalité et un rapport de forces constant avec son amie, plus brillante, plus gâtée qu’elle par la vie. C’est la voix de Jennifer qui raconte cette amitié complexe et sa vie passée, de façon fragmentée, par des bribes, des souvenirs, des conversations, ou encore par le biais d’un journal qu’elle tient pour tenter de combattre la détérioration de son esprit et où ses enfants et amis sont amenés à témoigner de temps à autre. Ils émergent également de ce brouillard de la conscience, tour à tour confuse et lucide, de Jennifer : Amanda, bien sûr, Fiona, mais aussi Mark, le fils de Jennifer, ambigu comme son père, ou encore Magdalena, la garde-malade dévouée mais qui a des secrets, elle aussi. Jennifer White finira-t-elle par retrouver dans sa mémoire malade des révélations sur le meurtre d’Amanda ? Est-ce elle qui l’a tuée et lui a ainsi mutilé la main ? Pour quelle raison ? Face à une personnalité aussi imprévisible et tourmentée, la vérité ne peut être simple.

03/2013

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Exégèse

Le livre des Rois. Israël, le Moby-Dick de Dieu

Que connait-on du livre des Rois, de cette saga des souverains d'Israël et de Juda ? Révélée par Jacques Cazeaux, exégète de renom, l'épopée fantastique, brutale et douloureuse des douze tribus d'Israël nous donne à comprendre l'action de Dieu au coeur de l'histoire. Les trois premiers règnes de Saül, de David et de Salomon occupent les deux tiers des livres de Samuel-Rois, appelés Premiers Prophètes. Mais à ces trois noms tristement exemplaires ont succédé une série de rois. Les livres des Rois les ont suivis sur plus de trois siècles, jusqu'aux exils en Assur et à Babel. Cette chronique n'est pas le fait d'historiens mais de prophètes, et ils n'ont guère retenu des règnes que des apostasies, des crimes, des alliances folles, leurs luttes fratricides après un schisme dû à la folie de Roboam, le fils de Salomon, bref, leur course vers l'abîme - l'Exil, finalement libérateur. Leur acharnement paraît étrange. Mais la Bible soude religion et vie en société. Or, aux nations férues de volonté de puissance sous la forme de la royauté orgueilleuse et destructrice, Israël devait donner le modèle d'une fédération de douze tribus sous la royauté du seul YHWH Dieu. Israël serait l'exemple pour les nations du refus de la volonté de puissance qui défie la divinité et aboutit à l'homicide depuis Caïn. Au contraire, en copiant la royauté des nations, les Israélites ont rompu le maillage et la liberté des tribus, des clans, des familles, de chacun. Ils ruinaient l'essence d'Israël et sa mission dans le monde. Mais à même l'horreur, les prophètes rédacteurs de la Bible ont cru à la persévérante présence de YHWH Dieu dans les ruines : de génération en génération Il aura suivi, repris, châtié, béni pour mieux perdre, exténué, réduit à quelques prophètes ce monstre chéri et nécessaire au monde, Israël. Ce second livre de Jacques Cazeaux sur la royauté en Israël entreprend de faire suivre un tel féroce et sublime compagnonnage. Féroce, par ce qu'on ne rabat pas sur l'absolu ; sublime, par la force de la pensée comme par la subtilité et la grandeur du style.

11/2021

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Sciences historiques

La cité de Liège au Moyen Age. Tome 2, Des origines au début du XIVe siècle

Il n était pas facile d'écrire l'histoire de la Cité de Liège. Cette grande ville n'a pas d'archives. Cinq catastrophes, marquées par les dates de 1212, de 1408, de 1467, de 1468 et de 1794, ont anéanti la plupart des documents qui auraient pu nous renseigner sur son passé. On se tromperait si l'on croyait trouver un dédommagement dans les sources narratives. Certes,l'historiographie du pays de Liège est, au moyen-âge, d'une richesse extraordinaire mais les chroniqueurs liégeois ne se sont guère intéressés qu'à l'histoire des princes-évêques n'ont parlé de la Cité qu'à l'occasion des conflits qui la mettaient aux prises avec le prince. Si la ville de Liège a perdu toutes ses archives, cela ne veut pas dire que toutes soient détruites. Les documents relatifs a sa vie intime, à sa comptabilité, aux séances de son Conseil communal, au fonctionnement de ses diverses institutions, sont peut-être irrémédiablement perdus, mais il n'en est pas de même grand nombre d'autres qui, à cause de leur caractère d'utilité quotidienne, ont été conservés ailleurs que dans le coffre de la Cité. Recueillir et classer tous ces documents épars était le premier travail qui s'imposait. Je ne m'y suis pas dérobé, et je crois avoir réuni à peu près tout ce qui existe... (extrait de la Préface, éd. orig. de 1909). Publiée en 3 tomes (1909-1910), la Cité de Liège au Moyen-Âge couvre la période allant des ori­gines connues au début du XIVe siècle (tome Ier), le XIVe siècle (Tome 2), le XVe siècle (Tome 3), jusqu'à la destruction de la ville par Charles-le-Téméraire. Godefroid Kurth (1847-1916) né à Arlon (Belgique), professeur d'histoire médiévale à l'Univer­sité de Liège et historien. On lui doit de nombreux ouvrages historiques, notamment un La lèpre en Occident avant les Croisades, Histoire poétique des Mérovingiens, Clovis, le fon­dateur, Notger de Liège et la civilisation au Xe siècle, Études franques, etc. Mais la Cité de Liège au Moyen-Âge reste son oeuvre majeure, un classique par excel­lence pour comprendre et apprécier le passé de la prestigieuse et orgueilleuse capitale de la Principauté de Liège.

05/2018

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Musique, danse

Les chemins du baroque dans le nouveaumonde. De la Terre de Feu à l'embouchure du Saint-Laurent

Qui savait, il y a seulement quelques années, que les chemins du baroque musical s'étaient prolongés jusqu'au coeur de l'Amérique latine ? Si les réalisations architecturales ou sculpturales du temps des colonisations espagnole et portugaise sont bien connues, seule une poignée de musicologues gardait en mémoire les musiques de cette époque englouties par les turbulences de l'histoire. C'est à la ténacité de ces chercheurs que l'on doit le sauvetage des partitions de ce patrimoine musical des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles demeurées, jusqu'à un passé tout récent, enfouies au fond d'archives inexplorées ou, pis, retrouvées à l'abandon dans le recoin d'églises reculées d'Amazonie. Témoins des fastes de ce qui fut le plus vaste empire que le monde ait connu, supports idéaux d'une évangélisation forcée, ces musiques à caractère sacré sont nées dans les intenses foyers créatifs que furent aussi bien les orgueilleuses cathédrales de Mexico ou de Lima que les humbles missions jésuites du Paraguay. Faut-il voir en cette activité musicale l'arme idéale pour toucher le coeur des populations indiennes et faciliter leur édification spirituelle en même temps que la destruction de leurs anciennes cultures inca et aztèque ? Doit-on n'y distinguer qu'un instrument d'oppression doctrinale ? Ne peut-on déceler également les vestiges d'un rêve dans les sublimes illusions de ces missionnaires franciscains ou jésuites qui tentèrent de bâtir avec les Indiens l'utopie d'une société directement inspirée des Evangiles ? Parallèlement à ces interrogations, on découvrira ce que fut, dans le cadre de cette épopée colonisatrice, l'étonnant âge d'or de la musique au Mexique, née de la collaboration de disciples de Josquin des Prés avec les religieux et poètes aztèques. On verra surtout comment derrière ce qu'on peut appeler la " légende dorée " de Zipoli, le plus célèbre compositeur du continent sud-américain de cette époque, se cache sans doute la seule école indigène de composition au monde. De la Terre de Feu à l'embouchure du Saint-Laurent, cet ouvrage nous ouvre enfin aux dimensions de ce que fut la grande fête du baroque universel propagée à l'autre bout de la planète par les conquérants venus d'Europe. Journaliste et animateur, créateur puis directeur artistique du festival de musique ancienne de Saintes, Alain Pacquier est actuellement éditeur discographique. Passionné par ce qu'il appelle les " mémoires actives ", il sillonne depuis plus de dix ans les " Chemins du baroque " en Amérique latine.

11/1996

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Sciences politiques

Démocratie, une anthologie

La démocratie est aussi vieille que la critique de la démocratie... mais, maintenant que la sacro-sainte démocratie s'est muée en religion (avec ses grands prêtres, ses dévots -? souvent bigots ? - et ses missionnaires, voire ses croisés, avec ses dogmes, ses superstitions et son catéchisme, avec ses rituels, ses prêches et ses excommunications), et donc en une redoutable "? machine de guerre ? " mentale à arrêter de penser (résister / rêver / inventer) (pour mieux continuer par ailleurs ses petites affaires sonnantes, trébuchantes et assujettissantes), il est urgent tout d'un coup de rappeler tout ce qui en fait un système politique consternant et une hallucination collective. Car le pire, en effet, serait de laisser le monopole de la critique de la démocratie aux activistes de la bêtise et du ressentiment, aux victimes de la haine de soi et de la peur de l'autre, aux amoureux de la mort et de la laideur volontaire. Car un démocrate qui n'ose pas s'ausculter dans le miroir est un allié objectif des ennemis déclarés de la démocratie. On retrouvera souvent le même type d'arguments, au long de cette petite anthologie. C'est que les défauts, les limites ou les contradictions de la démocratie sont constants, à travers l'Histoire et les continents, des présocratiques à Agamben, de Socrate au Comité invisible, d'Epicure à Sloterdijk, de la Terre de Feu à l'Alaska, du Kamtchatka au Pays de Galle. On lui reprochera toujours de préférer la stupidité des foules à la sagesse des élites, ou l'inverse. On pointera toujours sa corruption, soit par les élites, arrogantes et orgueilleuses, soit par la plèbe ignorante et cupide, guidée par les passions les plus viles, égoïsme, ressentiment, haine ou cupidité. On reprochera toujours aux premières de s'accaparer les richesses, comme l'instruction et la culture, ou de s'arroger l'apanage du savoir et du sensible, qui se partagent pourtant. On se plaindra toujours de l'ignorance et des bas instincts du peuple jaloux, envieux et violent, ou de sa complaisance obséquieuse envers ses propres oppresseurs. Les gens qui ne votent pas comme nous se trompent. Ils sont cons comme un ennemi qui croit que l'ennemi, c'est nous. Ca n'a pas d'importance ? : si la démocratie pouvait changer quelque chose, ça fait longtemps qu'on aurait supprimé les élections. Quand les détenteurs du pouvoir sont mécontents du peuple et de ses choix, il faut changer le peuple. Comme il est d'autant plus crédule et influençable qu'on le maintient dans l'ignorance et qu'on l'abrutit de travail, d'angoisses et de divertissements, c'est parfaitement possible. On aurait pu regrouper les citations par thèmes. On ne l'a pas fait. Dans nombre de ces extraits, on aurait tout aussi bien pu remplacer l'un par l'autre les termes "? peuple ? " et "? élites ? ", "? démocratie ? " et "? dictature ? ", ou n'importe quelle autre forme de gouvernement. On l'a fait, quelquefois, pour le plaisir de la démonstration. S'il est une chose qui nous est apparue nettement, au cours de ce long exercice de lecture et de copiste, c'est que ce qui triomphe sûrement, plèbe, peuple, élites ou bien despotes, intérêt collectif ou individuel, raison ou émotion, c'est la mauvaise foi. Il n'y en a pas moins chez les thuriféraires de la démocratie fétichisée que chez les zélateurs de l'élitisme despotique. Dans un tel contexte, la république et son président souverain apparaît, au mieux, comme un comble d'hypocrisie ? ; au pire, comme un compromis fangeux. Une politique trouve pourtant grâce à nos yeux, qui sait éviter les écueils de tous les systèmes et en conjuguer les vertus ? : la protodémocratie, politique du vide et de l'interruption, qu'on trouvera décrite dans "? Le Manifeste du Dégagisme ? " et "? Le Dégagisme du Manifeste ? ", des mêmes auteurs, aux éditions Maelström.

03/2024