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Marcel Pagnol, Albert Cohen. Une amitié solaire

Extraits

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Critique littéraire

Une amitié perdue et retrouvée

Paul Claudel vs Romain Rolland ! Tout les séparait : religion, philosophie, politique - et même la littérature. L'un était poète d'abord, créateur de ses formes d'art, l'autre romancier, sagement fidèle à l'idiome reçu de ses pères. Et pourtant... après un demi-siècle d'éloignement et de mutuelle incompréhension, ils se rencontrent ; avec une heureuse surprise ils se découvrent très proches, voire fraternellement unis dans leur vision des êtres et des choses. Une seule faille subsiste, irréductible ; l'un et l'autre sont pénétrés d'esprit religieux ; tous deux fréquentent la Bible et les Pères de l'Eglise ; mais, en dépit des efforts infatigables de Paul, Romain reste "sur le seuil de la dernière porte" : celle de l'accès aux sacrements. Cependant, cet ultime point d'achoppement, loin d'entraver leur dialogue, le nourrit davantage d'étape et étape. Les témoignages ici publiés (pour la plupart inédits) abordent - outre le débat théologique - trois domaines privilégiés : la musique, à commencer par celle de Beethoven ; l'art littéraire et ses interprètes, anciens et modernes ; l'univers et les idées politiques. Mais les pages les plus piquantes sont réservées aux portraits que Romain Rolland peint à loisir de l'ami retrouvé : l'admiration de son génie n'entame en rien la lucidité du regard porté sur l'homme.

09/2005

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Littérature française

Albert

Un seul être nous manque et... Il y a des événements qui interfèrent dans notre existence et qui nous marquent à jamais. Ces fait qui interfèrent tout au long de notre vie sur nos choix et nos comportements ; ces accidents qui nous heurent de plein fouet ; ces instants de bonheur qui nous sont accordés comme une récompense ou un moment de grâce. Ce sont comme des "tranches de vie". Des événements nés de la fatalité ? Du destin ? En tout cas, ils sont là, nous devons faire avec. Comment les appréhenderons-nous ? En quelle expérience les transformerons-nous ? Car il y a alors un avant et un après. " Alors j'ai pris le vent, j'ai aimé la nuit, j'ai épousé les étoiles, j'ai ouvert les yeux et vu le soleil".

11/2019

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Divers

Souvenirs d'enfance : La gloire de mon père

Le premier tome des souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol Les vacances d'été dans la garrigue sont une révélation pour le jeune Marcel Pagnol et son petit frère, qui tombent amoureux des collines, de sa végétation sauvage, de ses massifs de roche : Garlaban... Scènes truculentes de vie, humour et souvenirs nostalgiques, le sens inné de Pagnol de la mise en situation, son goût de la farce, émaillent ce récit chaleureux, dont le charme se partage entre les décors et la saveur ciselée des dialogues.

11/2015

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Littérature française

Un lycée solaire

Quatrième autofiction de Bernard-Antoine DISS, après Le Mensonge de Varsovie (2009), L'Ile étrangère (2011) et Mémoires d'enfance (2015), Un Lycée solaire explore, un demi-siècle plus tard, ce qui a fondé un parcours de vagabond planétaire. La Tunisie des années Bourguiba vécue de l'intérieur par le narrateur, avec ses brillantes élites attachées au Lycée Carnot de Tunis, avec les rencontres vécues dans ce creuset, cosmopolite depuis toujours, ne pouvaient qu'illuminer le jeune Alsacien frais émoulu de son université. Le roman témoigne de ce que par-delà le petit monde de l'expatriation, une réelle ouverture au monde peut s'enrichir de l'altérité et de sa reconnaissance.

04/2019

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Art grandes civilisations

La Gaude et ses artistes. Soutine, Pagnol, Okada

L'auteur vous invite à découvrir les artistes qui ont connu La Gaude. Pour la plupart, ils y vécurent de nombreuses années, parfaitement intégrés à la vie du village. Denys Amiel, la famille Barcaroli, Prisca Benoit, Pierre Bertrand, Emile Boniffacy, Albert et Michèle Brabo, Mario Brun, Franz Josef Bücher, Oliver N. Chaffee Jr., François Chassagnite, France Cristini, Ernest Curnier, Raymond Dreux, Joseph Fabbio, Marsden Hartley, Borge Knudsen, Andrew MacDonald, Jean Octobon, Minoru Okada, Marcel Pagnol, Christophe Rauck, Auguste Renoir, Ib Schmedes, La Seguiniere, Chaïm Soutine, Le So What, Edwin Ambrose Webster.

06/2023

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Littérature étrangère

Marcel

Au début des années 1970, un petit garçon est élevé par ses grands-parents dans un village de Flandre où les vieilles rancunes sont tenaces, la guerre mal digérée. La grand-mère du garçon partage son temps entre son métier de couturière et sa passion pour les morts : derrière les vitres de l'armoire du salon, elle range et époussette sa galerie de photos des défunts de la famille. Parmi cette collection, le portrait de Marcel, décédé quelques dizaines d'années plus tôt sur le front de l'Est, fascine particulièrement l'enfant. Qui est donc ce Marcel, cette ombre omniprésente qui plane sur le petit garçon et tout son entourage ? À mesure que le récit avance, une pesante atmosphère de non-dits s'installe le garçonnet regarde avec sa naïveté d'enfant cet univers feutré où une douloureuse histoire familiale affleure sans cesse.

01/2003

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Littérature française

Marcel

Dans un petit village, Rodemack, qui tente tant bien que mal de rester indépendant de ses voisins puissants, naît un enfant, tellement différent des autres enfants du village. Pendant qu'ils choisissent de passer leur temps à jouer, Marcel préfère passer ses journées à l'église, il veut apprendre à lire et à écrire pour être prêtre quand il sera grand. Sa volonté est de ne pas suivre les pas de son père, ni ceux de la majeure partie des hommes du village, qui cultivent des terres pour le compte de leur seigneur Frédérich. Le petit garçon rêve de vivre libre, il ne veut appartenir à personne. Ses choix, qui seront soutenus par ses parents, lui ouvrent des mondes dont personne à Rodemack ne soupçonnait l'existence. Ces choix l'emmènent jusqu'en Andalousie, où il apprendra tellement de choses, et finira par revenir dans son village plus savant que jamais. Marcel ne cesse de surprendre tout le monde, ses parents seront tellement fiers de lui. Ce roman est un voyage civilisationnel, à travers l'Europe Occidental du XIe siècle, avec toutes ses contradictions. Marcel, sans le savoir, était la voix de la sagesse de ce monde.

06/2022

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Lecture 9-12 ans

Solaire

Il y a quelque chose qui ne colle pas dans la famille Chatterton. Sara a la peau sur les os, au point qu'on la surnomme Ossette. Ernest, son frère, a la tête dans les nuages. Et leurs parents se sont émiettés : le père est occupé par ses réalités, la mère vit dans un monde de Sims. Malgré tout, Ernest et Sara sont inséparables, comme les deux doigts de la main. Alors, quand Sara faiblit à vue d'oeil à force de ne pas manger, Ernest se donne une mission : veiller sur elle, en lui redonnant le goût des joies solaires. Mais il ne peut pas le faire seul. Il faut compter sur les amis, et sur la chance, aussi.

04/2018

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Littérature étrangère

Solaire

Michael Beard aurait tout de l’antihéros pathétique (boulimique, chauve, bedonnant, il est proche de la soixantaine et son cinquième mariage est sur le déclin) s’il ne s’était vu décerner le Prix Nobel de physique. Croyant que son heure de gloire est derrière lui, il végète en faisant de vagues recherches sur les énergies renouvelables, et c’est par ailleurs un coureur de jupons invétéré. Mais voilà qu’il rencontre un étudiant, Tom Aldous, qui prétend avoir trouvé la solution pour lutter contre le réchauffement climatique. Contre toute attente, cette rencontre va remettre Michael Beard en selle. Celui-ci décide de se rendre au pôle Nord et à son retour, il va de surprise en surprise. Non seulement il trouve Aldous installé chez lui (il est flagrant qu’il est devenu l’amant de sa femme) ; mais lorsque Beard lui demande de quitter les lieux, Aldous glisse malencontreusement, sa tête heurte le coin de la table et il meurt. Beard se débrouille alors pour faire accuser Tarpin, l’amant « officiel » de sa femme, lequel écopera de 18 ans de prison. Dans le même temps, Beard compulse les notes qu’Aldous avait laissées pour lui. Il se les approprie et parcourt le monde de conférence en conférence en prônant cette thèse d’avant-garde, mais ne tarde pas à se voir traité d’imposteur et de plagiaire par son propre centre de recherche, désireux de récupérer le brevet… Comme souvent chez McEwan, trajectoire individuelle et destin collectif sont indissociables : de même que l’état de la planète sert de toile de fond pour mettre en scène les déviances de Michael Beard et le pousser dans ses derniers retranchements, les errements du physicien représentent autant de signes avant-coureurs de l’apocalypse annoncée. Le comique du début cède la place à une ironie absolue, le divertissement à la parabole. Beard, qui devait sauver la planète du désastre écologique, apparaît pour ce qu’il est : un prédateur narcissique incapable d’accepter la moindre frustration. Malgré ses promesses répétées de se réformer, il remet sans cesse au lendemain et court à sa perte. Comme l’humanité. Le dernier sommet de Copenhague rend d’une actualité « brûlante » ce roman, sans doute l’un des plus intelligents et des plus narquois de Ian McEwan.

03/2011

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Littérature française

Amitié

" Nuit passée dans la rue, après une journée enfermé à lire en bibliothèque, assis sur le trottoir, debout contre la grille en fer forgé, à discuter avec Bérénice, cette inconnue quelques heures auparavant, la rue, oui, c'est peut-être là que nous avons échangé les plus belles émotions, les plus grosses peines, les espoirs fous, comme si cet espace nous ouvrait à tout, au monde, où nous étions enfin pour quelques instants nous-mêmes, marchant côte à côte, comme si la marche activait notre propre pensée ... Bérénice et moi à la BNU, pour des lectures et des recherches quotidiennes, il fallait faire silence, alors nous nous regardions, espiègles, échangions des petits billets : tu veux un café, on fait une pause, on se balade un peu, je voudrais te poser une question, aujourd'hui j'en ai marre, pas envie de travailler, qu'est-ce que tu fais ce soir, tu sors avec quelqu'un en ce moment . "... L'amitié est-elle un sentiment véritable, une utopie, une illusion ?

06/2022

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Poésie

Amitié

L'amitié, c'est plein de rires, de compréhension réciproque, un port d'attache solide lorsque des tempêtes surviennent dans nos vies. Offrons "Amitié" à quelqu'un d'unique pour nous.

09/2015

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Littérature française

Albert Savarus. Une fille d'Ève.

Mémoires secrets pour servir à l'histoire de la République des Lettres en France, depuis MDCCLXII, ou Journal d'un observateur, contenant les analyses des pièces de théâtre qui ont paru durant cet intervalle, les relations des assemblée littéraires.... T. 33 / [par L. Petit de Bachaumont, M.-F. Pidansat de Mairobert et Moufle d'Angerville.]Date de l'édition originale : 1783-1789Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur le site Hachettebnf

04/2013

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Philosophie

Le juste nom de l'amitié. Pour une amitié sans visage

Après l'âge d'or de l'Antiquité, où il constitua un enjeu éminemment politique et philosophique, le motif de l'amitié a perdu de son éclat. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, des philosophes s'en emparent à nouveau et le replacent au coeur de l'activité de pensée. Maurice Blanchot le premier, Gilles Deleuze, Jacques Derrida, Michel Foucault, Roland Barthes ensuite; ensemble, ils ont contribué à rendre à l'amitié sa dignité philosophique en faisant de celle-ci non plus une catégorie affective mais conceptuelle, sinon impersonnelle. L'amitié telle que ceux-ci la conçoivent, la représentent et la vivent s'affirme sous le signe d'un refus absolu. Refus d'une identification aux dogmes, aux lois, aux normes, aux présupposés, à la nécessité, et jusqu'à la volonté. Comme si l'amitié n'avait plus aucun contenu positif qu'elle ne coïncidait jamais avec elle-même, qu'elle ne se définissait que contre, dans le rejet de la transcendance, du visage même. Figure de l'Intraitable, le nom d'amitié incarne pour cette génération le pur espace d'affirmation d'une pensée révoltée.

11/2011

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Littérature française

A des années-lumière

Que s'est-il passé, au début du vingtième siècle, touchant à la vie des hommes, à leur esprit et à leur coeur, quelle rupture a entraîné le monde à des années lumières de ce que fut ou de ce que nous avons cru être une civilisation. Un monde existait avec ses drames, sa misère, ses brutalités et ses monstres, et il y eut bien des prémisses alarmants ; mais une part de ce monde semblait encore tournée vers l'évidence de certaines aspirations, de certaines hauteurs ; il a pris fin, laissant soudain la place à des inventions inédites : l'abattage de masse industrialisé, la domination étatique implacable, le règne sans égal des contraintes du calcul dans tous les domaines. Si la guerre de 14 ? -? 18, puis la Shoah et le Goulag ont culminé comme abominations sans précédents, il n'est pas certain que la "paix" revenue, nous soyons sortis de ces logiques. L'emprise généralisée de l'économie en temps de paix n'est pas sans lien avec ce que, dans la guerre, le vingtième siècle a su accoucher de pire. En ces temps de la vie et de la régulation en masse, quel sens peuvent avoir, dans et pour la culture, l'univers intérieur des êtres, les destins singuliers, ou le souci esthétique ? Marcel Cohen interroge ces impasses et ces contraintes auxquelles nous sommes voués, dans une série de notes concises, précises, documentées.

04/2013

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Littérature française

Faits Tome 1 : Lecture courante à l'usage des grands débutants

Si le titre ne laisse aucun doute sur la volonté d'échapper au genre romanesque, le sous-titre pourrait, à tort, insinuer que l'auteur s'adresse, et de manière un peu condescendante, à des lecteurs ne sachant pas tout à fait lire. En réalité, c'est en tentant, autant que faire se peut, d'épousseter ses narrations de leurs scories et redondances qu'il s'est surpris en train d'écrire, bien malgré lui, quelque chose s'apparentant aux livres de lecture courante de notre enfance. On aura compris que les courts textes réunis ici ne sont pas pour autant destinés aux jeunes lecteurs : ils s'adressent à des adultes ayant peu de goût pour les histoires édifiantes et assez d'imagination pour ne pas attendre qu'on leur tienne la main. Dans ce livre, chacun voyage à sa guise. Bien au-delà de l'esthétique ou de la théorie, l'effondrement du sens (ou sa multiplicité) dans un livre n'ayant ni réel début ni fin, et qui, de manière anarchique, pourrait, tout aussi bien, proliférer à l'infini, est ici la marque même de l'époque. Mais l'absence de tout lien entre ces pages, leur extrême liberté, leur densité, est aussi ce qui leur permet de briller d'une étrange lumière de quartz noir. Si, par ailleurs, le regard de l'auteur nous est si proche c'est qu'il est, essentiellement, celui d'un homme d'aujourd'hui.

01/2002

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Récits de voyage

Villes. Galpa, Malestroit, Waïzata

"En dépit de leur parenté, ces trois livres ne s'aiment pas beaucoup et le donnent à voir", explique Marcel Cohen à propos de ses trois premiers ouvrages, réunis ici pour la première fois. Depuis longtemps indisponibles en librairie, et accueillis très chaleureusement à leur sortie, ces livres en forment pas moins une trilogie. Si chacune des villes dont il est question est bien réelle, elle l'est à sa façon et la manière qu'a l'auteur de les aborder oscille entre le reportage, l'hyperréalisme et une forme de rêve éveillé. Nous assistons ainsi, et tout à la fois, aux tâtonnements d'un jeune écrivain qui cherche sa manière, et aux déambulations d'un homme à la poursuite obstinée de lui-même.

02/2021

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Monographies

Jean-Charles Blais-Bages

Après Philippe Favier en 2019 et Lionel Sabatté en 2020, la Maison des arts de Bages présentera du 10 juillet au 9 septembre 2021 une actualité du travail de Jean-Charles Blais. L'artiste que l'on rattache dès l'origine au mouvement de la Figuration libre (1981) réalise une peinture singulière et originale, faite de matériaux insolites, de sujets spontanés, "primitifs" et imagés. Blais ne travaille que sur des matériaux de rebut, des journaux et des morceaux d'affiches déchirées aux strates plus ou moins épaisses. Il utilise la moindre boursouflure, la moindre aspérité pour insuffler du mouvement, tel un peintre des grottes de Lascaux. Un texte original de l'écrivain Marcel Cohen accompagne cet ensemble inédit de créations qui seront présentées pour la première fois à la Maison des arts de Bages.

08/2021

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Littérature française

Le grand paon-de-nuit. Suivi de Murs et de Métro

Dans Le grand paon-de-nuit, comme dans les deux titres repris dans ce volume, on peut se demander s'il s'agit bien de prose, et non pas plutôt de poésie. En lisant ces textes brefs, souvent fulgurants, on se demande même si Marcel Cohen ne nous livre pas des sujets de nouvelles, ou des réflexions, qui ne gagneraient rien à être développés. Chez un auteur qui se contente souvent de rapporter des Faits, comme dans la trilogie du même nom, on touche sans doute là l'essentiel : au fil de ces pages d'un laconisme extrême, ce qui nous captive c'est, finalement, notre rôle de lecteur : peut-être nous revient-il, et à nous seul, d'écrire le volume que nous tenons entre les mains. Le plus important, semble nous dire l'auteur, s'écrit dans le blanc de la page, le lecteur est adulte, et il a toujours raison.

04/2014

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Littérature française

Faits Tome 3 : Suite et fin

A une terrasse de café, un homme s'interroge sur l'étrange résonance des talons féminins. Un écrivain ne peut travailler que dans sa chambre noire de photographe amateur. Une femme de soldat s'inquiète, contre toute logique, des bonnes nouvelles qu'elle reçoit du front. Un peintre et un saxophoniste new-yorkais échangent leur montre. Une colombe ne quitte le chapeau d'un prestidigitateur que pour disparaître à jamais. Des informations très précises nous renseignent sur l'élevage intensif du porc comme sur la genèse du K. 540 de Mozart. Tels sont quelques-uns des thèmes abordés dans ce dernier volume de la trilogie commencée avec Faits (Lecture courante à l'usage des grands débutants) et poursuivie avec Faits, II. De chapitre en chapitre, de fait en fait, le lecteur, pas plus que dans les volumes précédents, ne peut imaginer où le mènera l'auteur. En ce sens, ouvrir Faits, III est bien une aventure. On peut voir dans ces pages denses, souvent réduites au strict énoncé de faits aisément vérifiables, une incapacité, ou une répugnance, à ordonner un récit selon les critères habituels de la narration. La prolifération des thèmes abordés dans les 275 chapitres de cette trilogie, la multiplicité des lectures possibles, les notes en fin de volume, inhabituelles dans des ouvrages littéraires et qui témoignent d'une volonté de regarder notre époque au plus près, font de ces trois livres une entreprise et une aventure littéraires en tout point singulières.

10/2010

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Littérature française

Faits Tome 2

Après Faits (Lecture courante à l'usage des grands débutants) qu'il développe et amplifie, ce second tome, pas plus que le précédent, ne laisse de doute sur la volonté de l'auteur d'échapper au genre romanesque. Ce n'est pas seulement parce que la fiction lui paraît trop logique et trop sage, y compris dans ses outrances : elle reste, à ses yeux, une manière ambiguë de détourner le regard. Ce livre s'adresse donc à des lecteurs ayant peu de goût pour les histoires édifiantes et n'attendant pas qu'on leur tienne la main. L'extrême diversité des thèmes abordés ici, la volonté de regarder résolument autour de soi (comme en témoignent le titre et les notes, inhabituelles dans un ouvrage littéraire), la prolifération des chapitres, la liberté d'écriture, l'apparent effacement de l'auteur lui-même laissent clairement entendre que la littérature dispose d'un champ d'investigation infiniment plus vaste qu'il n'y paraît. C'est ainsi qu'on passe sans transition de la gare de triage de Drancy à la pianiste Clara Haskil, du bon usage de l'automobile, en cas de rupture d'une liaison amoureuse, à l'étrange odyssée de l'arbre à papillons, échappé du Muséum d'histoire naturelle. Bien au-delà de l'esthétique ou de la théorie, ouvrir ce livre est donc une aventure et il n'est nullement paradoxal d'y découvrir un suspense rappelant le roman noir : rien ne permet au lecteur d'imaginer ce qu'il lira en tournant la page.

03/2007

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Littérature française

Détails Tome 1 : Faits

Détails, qui s'inscrit dans le prolongement de la trilogie des Faits (publiée entre 2002 et 2010), témoigne une nouvelle fois chez l'auteur, mais sous un angle légèrement différent, du sens tout à fait unique de l'observation, de l'introspection et de l'Histoire. En faisant du détail d'un paysage, d'une situation, d'une oeuvre d'art, l'essentiel, il renverse le point de vue habituel et réveille singulièrement le regard et la pensée de son lecteur.

11/2017

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Littérature française

Je ne sais pas le nom

Une succession rapide de scènes, d'impressions fulgurantes, de visions froides ou hallucinées. Le narrateur, pourtant, ne participe qu'en étranger. Enfant de l'Holocauste, il ressent sa survie comme une erreur et avec un sentiment de culpabilité qui lui confèrent un pouvoir d'extralucidité. Appartenant à une génération qui ne peut plus témoigner, et ne peut pas non plus se taire, il est réduit à son seul regard sur le monde. Voilà ce qui s'exprime tout au long de quarante-neuf textes, plus ou moins brefs, tous d'une admirable densité. Qu'il s'agisse de l'Inde, de ruines mayas, de la capture d'un éléphant sauvage, de clochards new-yorkais, d'un chien courant derrière un train, ou de scènes plus intimistes, chacun de ces moments creuse un abîme en même temps qu'il semble contenir l'imminence d'une révélation et d'un espoir. Si, dans les marges de la vie, le regard de cet étranger nous est si proche, c'est qu'il est, essentiellement, celui d'un homme d'aujourd'hui.

05/1986

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Ecrits sur l'art

Rencontres et partis pris. Ecrits sur l'art, 1976-2020

Tenter d'expliquer une oeuvre, c'est la désamorcer. Et il n'y a aucun moyen non plus d'éviter cette réduction. On peut seulement tenter de retarder ce moment le plus longtemps possible. Et c'est en retardant ce moment que nous nous ouvrons à l'oeuvre. En 1976 et en 2020, soit à plus de quarante années de distance et presque aux deux extrémités de ce recueil d'écrits sur l'art, mis en perspective grâce à un entretien liminaire mené par Nathalie Jungermann, Marcel Cohen énonce presque mot pour mot ce même principe. Faut-il parler de coïncidence ? De constance, plutôt : celle d'un écrivain fidèle à des rencontres dont il a fait des partis pris sans sacrifier son exigence de retenue face aux oeuvres qu'il accompagne. Compagnonnages, en effet, qu'ils soient immédiats ou lointains : Antonio Saura plus que tout autre, mais aussi Arnulf Rainer, Colette Brunschwig, Bram van Velde, Kazuo Shiraga... Démontrant une affection instinctive et sans faille pour les artistes auxquels l'épreuve de l'histoire ou des écueils personnels ont imposé une pratique mesurée, contrariée, voire empêchée — en un mot : éthique — de leur art, l'auteur se hisse à cette noble pauvreté, à cette élégance mathématique où il décèle un idéal.

04/2021

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Littérature française

Cinq femmes. Sur la scène intérieure, Faits Tome 2

"Il m'est arrivé de rencontrer des hommes admirables, cependant les seuls êtres à qui j'ai conscience de tout devoir sont des femmes. Elles se sont comportées à mon égard avec tant de naturel, de détermination et l'une d'elles de courage, que j'ai pu sous-estimer longtemps à quel point rien n'allait de soi. Orphelin et enfant caché pendant la guerre, je n'acceptais ni l'autorité des hommes qui se substituaient à mon père, ni l'attachement des femmes qui avaient les gestes de ma mère. Que l'on tentât de m'imposer une volonté ou que l'on fît preuve à mon égard de trop d'affection revenait au même : c'était insupportable et je prenais la fuite. La bonne volonté ne suffisait donc pas et, aujourd'hui encore, l'opiniâtreté des femmes dont il est question dans ce livre ne va pas sans étonnement. Tout cela a-t-il bien eu lieu comme j'en ai pourtant le souvenir très exact ? "

10/2023

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Littérature française

Sur la scène intérieure. Faits

Je sais bien que les objets familiers sont synonymes d'aveuglement : nous ne les regardons plus et ils ne disent que la force de l'habitude. Mais le coquetier, dans le placard à vaisselle, et ne serait-ce que de façon très épisodique, a eu bien des occasions de susciter quelques bouffées de tendresse à l'égard de Marie. Je me dis qu'on ne conserve pas un objet aussi modeste, et aussi défraîchi, pendant soixante-dix ans sans de sérieuses raisons. La crainte de le voir disparaître confirme cet attachement. Le petit coquetier, aujourd'hui, n'est donc pas seulement la concrétion d'un souvenir. Est-il abusif d'y voir la qualité même de ce souvenir, sa texture, quelque chose d'aussi incertain que le reflet d'une aura ?

03/2013

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Littérature française

L'homme qui avait peur des livres

Où que portât son regard, un détail semblait l'attendre là depuis toujours, lui et personne d'autre. Parce que ce détail était dérisoire, il était nécessairement un peu ridicule. Et pourtant, rien de ce que l'homme aurait pu en dire n'épuisait cette évidence, ni l'illusion d'un rendez-vous avec lui-même. Qu'il s'agisse d'une tache sur un mur, d'un fragment de tableau, ou du pavage d'un trottoir, c'était le seul espace où sa présence semblait dévoiler un petit pan de réalité.

03/2014

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Littérature française (poches)

Les Valeureux

Les Valeureux, ce sont les cinq cousins Solal de Céphalonie : le charmant et naïf oncle Saltiel, le délicieux petit Salomon, Michaël le séducteur, Mattathias l'avare et surtout Mangeclous, le bey des menteurs, le "capitaine des vents" , perpétuellement affamé, aussi fertile qu'Ulysse en tours ingénieux, telle l'Université Supérieure et Philosophique de Céphalonie, où il donne de savoureux cours de séduction, ou cette épître à la Reine d'Angleterre, riche en conseils culinaires.

01/2016

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Primaire parascolaire

Mieux comprendre les pourcentages et la proportionnalité CM1-CM2

Pour venir à bout de toutes les difficultés. Dans ce cahier : les règles avec des conseils pour savoir-faire - des exercices de forces progressives - les corrigés détachables - un tableau d'évaluation.

03/2017

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Littérature française

Solal - Mangeclous - Les Valeureux. Coffret en 3 volumes, Edition collector

Coffret 3 volumes vendus ensemble

10/2021

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Littérature française

Mangeclous

"Son appétit était célèbre dans tout l'Orient non moins que son éloquence et son amour immodéré de l'argent. On l'appelait Mangeclous parce que, prétendait-il avec Ie sourire sardonique qui lui était coutumier, il avait en son enfance dévoré une douzaine de vis pour calmer son inexorable faim". Sur l'île grecque de Céphalonie vivent les Valeureux. Mangeclous est l'un d'eux. Homme aux cent métiers, menteur invétéré, il imagine sans cesse de nouvelles occupations lucratives. Lorsqu'un mystérieux cryptogramme parvient sur l'île, il embarque avec ses amis pour Genève. Ainsi débute une série d'aventures aussi drôles que périlleuses...

10/2021