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Critique de l'anxiété pure

Extraits

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Sociologie

De la critique. Précis de sociologie de l'émancipation

Le rapport que la sociologie entretient avec la critique sociale n'a cessé de hanter cette discipline depuis les origines. La sociologie doit-elle être mise au service d'une critique de la société, ce qui suppose de rendre compatibles description et critique? La critique détourne-t-elle la sociologie de son projet scientifique ou en est-elle la finalité sans laquelle la sociologie ne serait qu'une activité vaine, détachée des préoccupations que nourrissent les personnes en société ? Cette question a déterminé les couples d'oppositions fondateurs - entre faits et valeurs, idéologie et science, déterminisme et autonomie, structure et action, approches macro et micro sociales, explication et interprétation, etc. Elle dicte deux des principaux programmes qui aujourd'hui configurent la discipline : la sociologie cri-tique des années 1970, particulièrement dans la forme que lui a donnée, en France, Pierre Bourdieu ; la sociologie pragmatique de la critique, développée dans les années 1980-1990. Dans la sociologie critique, la description en termes de rapports de forces met l'accent sur la puissance des mécanismes d'oppression, sur la façon dont les opprimés les subissent passivement, allant, dans leur aliénation, jusqu'à adopter les valeurs, intériorisées sous la forme d'idéologies, qui les asservissent. La sociologie pragmatique décrit les actions d'hommes révoltés mais dotés de raison, porte l'accent sur leur capacité, dans certaines conditions historiques, à se lever contre leur domination, à forger des interprétations nouvelles de la réalité au service d'une activité critique. Luc Boltanski propose ici un cadre permettant d'articuler ces deux approches, apparemment antagoniques - l'une déterministe et réservant le beau rôle à la science éclairante du sociologue, l'autre soucieuse de se tenir au plus près de ce que (lisent et font les personnes. Ce travail d'unification le conduit à réélaborer des notions centrales pour la sociologie comme celles de pratique, d'institution, de critique et, finalement, de " réalité sociale ". Il a pour ambition de contribuer au renouvellement actuel des pratiques de l'émancipation.

09/2009

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Littérature française

Pure

Madeleine et Augustin sont amis d'enfance. Ils ont des rêves plein la tête. Mais comment leur amitié va-t-elle survivre aux aléas du monde adulte ? Comment rester fidèles aux espérances qui ont guidé leurs promesses enfantines ?

09/2022

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Poésie

Pure

"Les douceurs éthérées, que je prodigue sans cesse, me laissent vide et m'emplissent à la fois qu'elles me blessent, "tu es trop sensible", dit l'égoïste en quête, soleil couchant, le signe d'un amour bien trop leste".

07/2023

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Critique littéraire

Critique N° 883, décembre 2020 : Rohmer, Rivette, Truffaut : l'âge critique

Il y a eu la Nouvelle Vague. Mais avant elle, il y avait eu le tsunami critique qui l'annonçait et sur lequel elle a surfé. Rohmer, Rivette, Truffaut ont manié le stylo avant la caméra. Avec verve, vigueur et ce qu'on pourrait appeler une rigueur capricante, ils ont excellé dans les exercices d'admiration, comme dans l'art d'administrer des corrections rarement fraternelles. Escarmouches, coups d'éclat : l'assaut est mené tambour battant contre le cinéma de papa ; et c'est dans cette brèche que, devenus cinéastes, ils s'engouffreront. L'année 2020 aura donc été faste au moins pour les cinéphiles, puisque cette masse d'écrits se trouve désormais recueillie et remise en circulation. Marc Cerisuelo a conçu cet ensemble et s'est associé à Antoine de Baecque et Dork Zabunyan pour évoquer ces trois mousquetaires de la Nouvelle Vague critique.

01/2021

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Littérature française

Anahi, l’âme pure

Novembre 1536, Juan décide de fuir l'Espagne et se dirige vers le "Nouveau Monde". Font partie de ce voyage, le Père Gaspar de Carvajal ainsi que huit prêtres de la congrégation des Dominicains dont il a vu la cruauté lors de l'Inquisition. Mais le Père Carvajal parle d'Amour, de compréhension et Juan se lie d'amitié avec lui. Après quelques mois passés à Lima, le Père Carvajal décide d'emmener Juan dans une expédition vers l'est à la recherche de l'or. Francisco Orellana et Gonzalo Pizarro se joindront à eux. Lors de la descente de l'Amazone, le groupe est attaqué par des Amazones, le Père Carvajal perd un oeil et Juan gravement blessé tombe dans la rivière où il sera laissé pour mort. Après des jours d'errance, inconscient, il est sauvé par un groupe d'Indiens qui le ramènent dans leur tribu. Après une vision à l'Ayahuasca, il est admis comme l'un des leurs. Son nom sera Yaguati (léopard). Il découvrira le Samauma, l'arbre sacré, toutes les richesses de l'Amazonie et rencontrera l'Amour. Mais alors que Juan vivait en osmose avec sa tribu et l'Amazonie, l'horreur sans pitié surgit... Ce roman nous détaille la vie de tribus en Amazonie qui vivent en extrême communion avec la nature. Une bouffée d'oxygène contre le déboisement intense et les feux de forêt qui touchent en ce moment l'Amazonie.

03/2021

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Histoire de la philosophie

Walter Benjamin. Critique en temps de crise. Critique en temps de crise

Philippe Ivernel engage vers 1960 une thèse intitulée Walter Benjamin. Critique en temps de crise. Retrouvé dans ses archives après sa disparition en 2016, ce travail inédit et resté inachevé a donné l'impulsion première à ce recueil de textes qui couvre plus de cinquante années de recherches consacrées au philosophe berlinois. Une double ambition s'y donne à voir dès le départ : faire connaître rigoureusement, y compris dans ses dimensions les plus méconnues, la pensée de l'auteur de Sens unique et montrer comment s'y nouent, à partir des années trente, des relations singulières, complexes et parfois tendues, avec l'oeuvre de Bertolt Brecht grâce à laquelle, au tout début de sa formation, Philippe Ivernel découvrit les écrits de Walter Benjamin. La question pratique du geste et plus largement du corps, sur scène comme dans la vie, acquiert dès lors, chez Walter Benjamin et dans les interprétations proposées par Philippe Ivernel, une place éminente, de nature foncièrement politique, place rarement soulignée et où s'origine l'espace de l'action, du passage à l'action, que cette dernière renvoie à la figure de l'enfance, souvent convoquée, ou relève plus souterrainement de la sphère de l'utopie, jamais négligée. D'articles en conférences, de préfaces en synthèses didactiques, à travers fragments et entretiens, Philippe Ivernel déploie ainsi le profil d'un Walter Benjamin critique en temps de crise : un homme non seulement en prise avec les urgences de son temps exposé aux menaces des fascismes, mais un penseur dont chaque mouvement porte à réflexion.

10/2022

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Gestion du stress

Cessez de nourrir votre tigre. Ne laissez plus l'anxiété diriger votre vie

Lorsqu'on rencontre l'anxiété, il y a fort à parier qu'elle ne nous quitte plus. Malgré nos efforts pour la dominer ou notre volonté de l'apaiser en renonçant à ce que nous aimons, elle prend de plus en plus de place. Plus nous cherchons à la contrôler, plus elle nous tyrannise. Un jour, c'est elle qui commande. Cet ouvrage nous propose de sortir de la cage. En nous livrant les clés de l'ACT, la thérapie d'acceptation et d'engagement, Sylvie Rousseau nous accompagne dans un parcours d'expériences et d'exercices libérateurs. Pas à pas, nous découvrons l'autocompassion, la flexibilité psychologique, la défusion cognitive... Petit à petit, nous sommes en mesure de nous reconnecter à ce qui compte vraiment, et de construire une existence à la mesure de nos désirs. Affranchie de nos peurs.

03/2021

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Généralités

Examen critique des ouvrages de Bayle

Examen critique des ouvrages de Bayle Date de l'édition originale : 1747 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

03/2023

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Sociologie

Le mythe de l'entreprise. Critique de l'idéologie managériale

Depuis le début des années quatre-vingt, la mode de l'entreprise et de son éthique s'est érigée à la dimension d'un véritable mythe, quasi-intouchable. Mais si les manifestations du mythe sont multiples et spectaculaires, on connaît beaucoup moins bien l'" idéologie managériale " qui en constitue la doctrine. C'est d'abord cette face obscure du mythe de l'entreprise qu'explore ici Jean-Pierre Le Goff : à partir d'une analyse critique approfondie de l'extraordinaire - et souvent comique - littérature que constituent les " chartes " et " projets d'entreprise " et de la façon dont ils sont mis en œuvre, dans le privé comme dans le public, l'auteur met à jour les pratiques de manipulation des individus auxquelles ils donnent lieu. Dans la seconde partie de cet essai, Jean-Pierre Le Goff replace cette idéologie dans l'évolution historique des sociétés industrielles. Sa relecture de l'ordre productif du XIXe siècle, de l'utopie saint-simonienne et du courant chrétien modernisateur de l'après-guerre met à jour l'imaginaire industriel qui a imprégné le développement de nos sociétés et continue de fasciner nombre de managers et d'hommes politiques.

10/1996

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Cinéma

Léon Moussinac. Critique et théoricien des arts. Anthologie critique

Léon Moussinac (1890-1964) est l'un des intellectuels communistes français majeurs de la première moitié du XXe siècle. Critique de théâtre, de cinéma, des arts décoratifs, ses réflexions s'inscrivent dans le courant de l'Art social. Après avoir endossé des responsabilités éditoriales dans nombre de revues, puisqu'il est secrétaire de rédaction d'Art et Décoration, rédacteur en chef de Comoedia illustré, il crée la rubrique cinématographique du Mercure de France puis celle de l'Humanité. Aux côtés d'Henri Barbusse et de Paul Vaillant-Couturier, il s'engage dans des actions de démocratisation culturelle et artistique, tels les Amis de Spartacus, premier ciné-club de masse, ou l'Association des Ecrivains et des Artistes Révolutionnaires, organisation qui prélude au rassemblement des intellectuels contre le fascisme. Arrêté pour ses opinions politiques en 1940, libéré en 1941, il entre en Résistance. Aux lendemains de la Guerre, devenu directeur d'écoles supérieures (l'IDHEC puis l'EnsAD), Moussinac poursuit une oeuvre personnelle, publiant des recueils de poésies, des romans ou des ouvrages consacrés aux arts décoratifs, au cinéma et au théâtre. Cette anthologie, si elle rassemble en majorité des critiques ayant pour sujet le cinéma, comprend également un choix d'articles dédiés aux arts décoratifs, au théâtre ou à la musique. Les textes ont été rassemblés par organes plutôt que par thématiques car on rendait ainsi manifestes les temps d'une pensée. Anthologie complétée par un volume d'études, intitulé Léon Moussinac, un intellectuel communiste, où sont présentés ses engagements en faveur des arts.

12/2014

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Economie

Pauvreté des nations. Une critique de l'économie politique

Si la pauvreté existe depuis l'institution de la propriété dans les sociétés européennes, celle de certaines nations est la conséquence de leur conquête par d'autres. Lorsque l'économie politique apparue avec cette conquête a voulu l'appréhender, elle l'a fait dans un esprit européocentrique. Aucune théorie n'ayant remis en question la réalité des Etats pauvres en tant qu'entités juridiques au regard des Etats dits civilisés, on est souvent réduit à disserter sur la condition des individus et le déficit de démocratie. Or, la pauvreté des petites nations est un phénomène d'origine exogène et tient à un seul mot : Liberté. La qualité d'Etat libre est donc la condition sine qua non du développement qui permet d'enrayer la pauvreté de ces petites nations.

11/2019

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Sciences politiques

L'impérialisme postcolonial. Critique de la société des éblouissements

L'impérialisme postcolonial n'est pas l'impérialisme qui viendrait après la colonisation. Il est l'impérialisme noir, l'impérialisme invisible, de la Race ou de la Bête, c'est-à-dire de la valeur et de la libido, de l'Argent et du Sexe. Il est le point aveugle que partagent la théorie postcoloniale et ses contempteurs. Le spectre du Noir colonise l'imaginaire du Blanc. Mais, plus encore, le colonial est colonisé par le colonisé lui-même, son opposé qui est aussi sa création, et qui le mine de l'intérieur. Avec rigueur et truculence, Joseph Tonda, l'un des penseurs les plus originaux du continent, poursuit sa réflexion sur le pouvoir en analysant les éblouissements de l'Afrique centrale comme de l'Occident. Prises dans une même destinée, nos sociétés sont chahutées entre enchantements et violences, entre calculs et folie, entre croyance et consommation, dans l'indiscernabilité du réel et de l'irréel, du passé et du présent, c'est-à-dire dans l'imaginaire. En faisant défiler sous nos yeux, eux aussi éblouis, les images-écrans, les images d'images de la mondialisation néolibérale qui ont saisi toutes les sociétés, il nous prouve une nouvelle fois qu'il n'est pas si facile de "tuer les yeux", en tout cas les siens.

12/2015

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Ouvrages généraux

Des têtes bien faites. Défense de l'esprit critique

L'esprit critique est sur toutes les lèvres. Depuis l'explosion des fake news diffusant sur Internet, des rumeurs trompeuses, des théories du complot poussant certains jeunes sur la voie de la radicalisation, il semble que nous vivions dans un monde parsemé de pièges pour nos cerveaux trop enclins à croire. Des philosophes et des chercheurs tentent de comprendre ce qui nous rend si prompts à adhérer à des idées parfois farfelues, pourquoi notre raison, en général efficace, recèle quelques " bugs ", que d'aucuns ne se privent pas d'utiliser. De leur côté et dans le même objectif de défense intellectuelle, des vidéastes, des journalistes, des médiateurs et des enseignants tentent de développer l'hygiène mentale de leurs contemporains par divers moyens. Dans cet ouvrage, les chercheurs exposent certaines failles mentales qui nous rendent vulnérables aux erreurs, tandis que les médiateurs témoignent des pratiques qu'ils ont mises en place pour participer à l'effort pédagogique. Ensemble, ils imaginent une approche critique de l'autodéfense intellectuelle, une collaboration à venir pour un enseignement de l'esprit critique fondé sur les preuves.

01/2019

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Hegel

L'oubli de l'universel. Hegel critique du libéralisme

Ce livre part d'un constat : l'universalisme, qui faisait la gloire de l'Occident il y a encore quelques décennies, est aujourd'hui l'objet d'un ensemble de critiques mettant au jour son caractère implicitement ou explicitement dominateur. Face à ces attaques, il ne trouve que des défenseurs souvent maladroits, vantant les mérites des principes remis en question, que ce soit la laïcité, la République, la rationalité, la science occidentale ou encore les droits subjectifs. L'ouvrage est porté par l'intuition que cet universel que l'on combat ou que l'on défend n'en est pas un. Il montre la complicité entre les critiques les plus radicales de l'universel et une conception libérale sinon chrétienne de l'universel, en tentant de comprendre, à l'aide de Hegel, les ressorts de cette méprise. Qu'oublie-t-on, dans un camp comme dans l'autre ? Et à quel universel faut-il alors prétendre pour dépasser les faux débats auxquels ont abouti deux siècles de libéralisme ?

10/2021

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Autres troubles du comportemen

Comprendre et traiter l'anxiété sociale. Nouvelles approches en TCC, 2e édition

La phobie sociale touche, dans sa forme grave et généralisée, 2, 3% de la population, et jusqu'à 13% pour ses formes mineures (anxiété sociale, timidité). La plupart des protocoles existants actuellement se basent sur des thérapies de groupe. Or tous les psychothérapeutes ne peuvent pas mettre en place une thérapie de groupe en service hospitalier. Cet ouvrage, tout en reprenant les outils des TCC, propose un protocole simple et rapide pour les thérapies individuelles, qui met prioritairement l'accent sur l'exposition à la honte. C'est ce programme utilisé avec succès depuis longtemps par l'auteur qui est présenté dans cet ouvrage très pratique.

05/2023

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Actualité et médias

Critique de la société moderne

Quand une société se fracture et laisse une proportion non négligeable des siens sur le bord de la route, les privant des moyens de prendre leur part de l’évolution collective, nul ne saurait sérieusement prétendre à la modernité. N’est-ce pas le cas quand le profit guide seul les choix, que l’économie conduit à des orientations technologiques qui, certes, améliorent les conditions de travail, mais suppriment des emplois dont ceux qui les occupent n’ont plus que le chômage pour horizon? Alors les exigences financières, sous couvert d’une modernité propice aux hommes, condamnent plus encore qu’elles n’enrichissent dans une conception de la modernité qui l’oppose à l’humanité. Le problème est identique lorsque ces mêmes choix ruinent l’avenir commun, mettant en péril celui de notre planète (Extrait de la préface d'Eric de Montgolfier).

08/2019

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Critique littéraire

Autour de "Critique". 1946-1962

Cet ouvrage constitue les actes de la première session du colloque "La revue Critique : passions, passages" qui s'est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle et à l'IMEC du 14 au 21 juin 2019. Il concerne la première époque de Critique, revue générale des publications françaises et étrangères, fondée en 1946 par Georges Bataille aux Editions du Chêne, dirigée officiellement par Georges Bataille, codirigée dans les faits par Georges Bataille et Eric Weil, publiée par les Editions du Chêne, puis par les Editions Calmann-Lévy, enfin par les Editions de Minuit à partir de 1950. Premier ouvrage collectif consacré à Critique, il complète les publications existantes en apportant des points de vue diversifiés sur la revue et offre un aperçu sur l'histoire intellectuelle des années d'après-guerre à travers l'évocation de certains épisodes et acteurs importants. Contributions de Marina Galletti, Koichiro Hamano, Nicola Apicella, Sylvie Patron, Eric Hoppenot et Thomas Franck. Sylvie Patron est maître de conférences habilitée à diriger des recherches en langue et littérature françaises à l'Université de Paris, membre du Centre d'études et de recherches interdisciplinaires en lettres, arts, cinéma (CERILAC). Elle a publié la première monographie sur Critique, issue de sa thèse de doctorat, et de nombreux travaux sur cette revue.

01/2021

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Philosophie

Critique de la raison politique

La politique a de tout temps rendu les hommes fous, bêtes ou dangereux, bref déraisonnables. C'est le sens commun qui le dit. Or toute déraison a sa raison et rien n'arrive sans cause. C'est le bon sens qui le veut. D'où la question critique : pourquoi faut-il que les hommes déraisonnent dès lors qu'ils vivent en groupe ? La réponse prend ici la forme d'une remontée vers la condition de possibilité du délire collectif. Elle commence par l'examen des discours du délire (aujourd'hui " idéologiques ") et s'achève dans celui de la structure logique d'un groupe stable. Il en ressort que l'incomplétude de tout ensemble fermé détermine l'usage possible de l'aptitude des hommes à agir et à s'organiser collectivement. Rigoureuse contrainte que la tradition critique baptise discipline. " La politique m'a longtemps caché le politique ", écrit Régis Debray. Elle le cache, non pas au sens où un train en cache un autre, mais où n'importe quel train cache les rails sur lesquels il roule. Il y a beaucoup de trajets, et de vitesses, mais un seul, chemin de fer - ou de croix. Etablissant de façon strictement matérialiste la nature religieuse de l'existence collective, cette critique de la Raison politique découvre dans les pratiques d'organisation des invariants, dont l'ensemble constitue l'" inconscient politique " de l'humanité, ou, si l'on préfère, son éternel présent. En somme, pourrait redire l'auteur : " Je ne cours pas le danger d'être contredit, mais bien celui de n'être pas compris. "

09/1981

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Policiers

Critique de la raison criminelle

A l'aube des Lumières, alors que la justice criminelle se mue peu à peu en science, une série de meurtres plonge la ville prussienne de Königsberg dans la terreur. Hanno Stiffeniis, jeune magistrat chargé de l'affaire, fait appel au grand philosophe Emmanuel Kant pour l'aider à enquêter. Car du haut de sa tour, Kant s'attache aussi à percer les secrets des hommes et de leurs passions. Déjà quatre victimes, et rien ne permet de supposer que l'épidémie de crimes touche à son terme. La menace imminente d'une invasion des troupes napoléoniennes massées aux frontières de la Prusse accroît encore la tension dans la ville. Lorsque l'assassin s'en prend à lui, Stiffeniis se voit contraint d'affronter les démons de son propre passé: il découvrira alors le mobile des meurtres et la raison de sa présence à Königsberg. Critique de la raison criminelle inaugure une série d'enquêtes aussi intelligentes que divertissantes où l'on retrouvera Hanno Stiffeniis.

04/2008

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Sociologie

Théorie critique de la propagande

La publication en 2013 d'une version reconstruite du texte de Kracauer Die totalitäre Propaganda (1937-1938) a renouvelé la perception que l'on pouvait avoir de cette dimension de son oeuvre et de son apport à une "théorie critique de la propagande" . La réflexion sur la propagande s'inscrit dans le contexte plus vaste de l'élaboration par les exilés allemands, au tournant des années 1930-1940, d'une grille de lecture du national-socialisme, vu comme une pathologie de la modernité, ainsi que dans celui des grands projets de recherches américains sur la propagande nazie (auxquels Adorno et Kracauer ont été associés). Au sein de la nébuleuse de la "Théorie critique" Kracauer exprime, comme Benjamin, un point de vue à certains égards dissonant. A rebours d'une approche qui insiste surtout sur la continuité entre capitalisme et nazisme, il se montre particulièrement sensible à la séduction esthétique du fascisme, et à sa mise en scène d'une réalité de substitution, qui est selon lui l'expression d'une fuite en avant nihiliste : ses analyses concrètes ne portent pas tant sur les contenus du message que sur le langage même de la propagande, et la vision de la société et de l'histoire qu'elle véhicule, dans sa forme même. Le débat complexe qui se développe à cette époque entre Adorno, Benjamin et Kracauer met notamment en oeuvre les catégories de "fétichisme" (Adorno), de "fantasmagorie" et d' "esthétisation du politique" (Benjamin), d' "apparence" et de "pseudo-réalité" (Kracauer). Il présente en premier lieu un intérêt historique, en tant que l'analyse du nazisme constitue pour le projet d'une théorie critique une mise à l'épreuve, qui suscite de vifs débats internes et aboutit chez Adorno et Horkheimer, dans la Dialectique de la raison (1944-1947), à une reformulation de ce projet. Mais dans un contexte aujourd'hui bien différent, les thèmes qui sont débattus entre ces protagonistes, comme celui de la dérive autoritaire du libéralisme, des manipulations de masse, de la construction médiatique du réel n'ont rien perdu de leur actualité.

11/2020

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Ethnologie

Critique de la pensée sacrificielle

Réfléchir sur la barbarie des temps modernes et la comparer à la barbarie des temps anciens, en tant que l'une et l'autre ont à voir avec le sacré, telle est l'ambition première de cet ouvrage. Il s'agit de saisir l'implication des processus sacrificiels dans les violences politiques (et domestiques) majeures de notre temps. L'auteur met en parallèle les modalités des grands crimes politiques contemporains et la spécificité religieuse du sacrifice. Au mépris des interdits anthropologiques, il entend mettre en rapport la violence déchaînée et intrinsèquement destructrice des massacres de notre histoire avec cette autre violence - contrôlée, canalisée, domestiquée, ritualisée - qui préside, au sein du religieux, aux cérémonies sacrificielles. Pour élaborer une critique de la pensée sacrificielle, il ne suffit pas d'analyser des rites qui comportent la destruction d'un être vivant, encore faut-il que cette analyse participe, d'une manière ou d'une autre, au démantèlement du processus. La meilleure façon de comprendre ce qu'est une cérémonie de sang, c'est de chercher à l'interrompre. Il ne s'agit pas pour autant d'une attitude de moderniste sans mémoire. L'interruption de la destruction est au cœur de l'histoire des rituels. Les procédés de substitution symbolique remplacer un être humain, adulte ou enfant, par un animal, puis par un végétal - montrent que la critique de la violence du sacrifice est aussi traditionnelle que le sacrifice lui-même.

10/2000

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Sciences historiques

Critique de la raison nègre

Revisiter l'histoire de la modernité occidentale et de la postmodernité mondialisée au regard de celle de la "raison nègre" : tel est le propos d'Achille Mbembe dans cet essai iconoclaste. Par ce terme, il désigne d'abord la somme de sottises concernant l'ensemble des gens d'"origine africaine". Présente dès l'Antiquité, cette représentation s'est surtout consolidée du XVIe au XIXe siècle, quand le Nègre et la race n'ont fait qu'un dans l'imaginaire des sociétés européennes, constituant un nouveau sens commun qui justifiait la supériorité "naturelle" de l'homme blanc sur le reste de l'humanité. Mais l'histoire de la "raison nègre" est aussi celle des luttes abolitionnistes des esclaves africains et de leurs descendants aux Caraïbes et aux Etats-Unis, puis celles pour l'indépendance des colonies européennes en Afrique. Une histoire qui a fait naître un vaste réseau mondial où s'est constitué un imaginaire nègre moderne, participant activement à la mondialisation intellectuelle. Dans l'ordre de la modernité, le Nègre est le seul de tous les humains dont la chair fut faite marchandise. Mais dans un retournement spectaculaire, ce nom honni est devenu le symbole du désir de vie, une force pleinement engagée dans l'acte de création. En analysant cette étonnante contradiction de l'"expérience nègre", Achille Mbembe répond ici à quelques questions dérangeantes : la relégation de l'Europe au rang d'une simple province du monde signera-t-elle l'extinction du racisme, avec la dissolution de l'un de ses signifiants majeurs, le Nègre ? Ou au contraire, une fois dissoute cette figure historique, deviendrons-nous tous les Nègres du nouveau racisme qui pointe, avec la poussée antimigratoire en Europe et l'assignation raciale de catégories entières de la population ? Une réflexion critique indispensable pour répondre à la principale question sur le monde de notre temps : comment penser la différence et la vie, le semblable et le dissemblable ?

10/2015

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Notions

Critique de la raison réifiée

Ce dialogue à deux voix s'interroge sur le concept de réification, partant de la critique de la société bourgeoise et capitaliste proposée par le jeune Lukács dans son fameux essai La réification et la conscience de classe, pour se diriger par la suite vers une analyse minutieuse de la critique radicale de la réification et du fétichisme de la marchandise, articulée par Guy Debord dans La Société du Spectacle. Dans un troisième moment, la discussion théorique et philosophique s intéresse à la façon avec laquelle l'être social réifié et aliéné de la société capitaliste laisse ses traces dans la pensée philosophique moderne, à partir au moins du 18ème siècle. Autrement dit, on s'est donné comme tâche de mettre en lumière les antinomies de la pensée bourgeoise et ses rapports complexes aussi bien que profonds avec la société bourgeoise.

06/2023

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Contes et nouvelles

Critique de la raison associative

L’être humain est-il réellement un animal social désintéressé et doué d’empathie inconditionnelle? Répondre aujourd’hui à cette question par l’affirmative ne reviendrait-il pas à se voiler la face et ignorer de concert les narcissismes, tant individuels que communautaires, sans cesse croissants avec l’avènement de l’anthropocène ? «Critique de la raison associative» est un recueil de nouvelles qui révèlent, à travers le prisme des sciences de la nature, les arcanes éthologiques que Sapiens dissimule derrière la vie associative dans divers contextes sociétaux. Un dernier conseil de lecture : si vous ne vous sentez pas en mesure de supporter le reflet, évitez de regarder dans le miroir.

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

Critique de la raison animiste

Une réflexion sur le retour de l'animisme, et pas seulement comme idée d'origine coloniale. Car ce livre ne porte ni sur l'afrocentrisme, ni sur l'afro-futurisme, ni sur le panafricanisme, ni sur l'animisme en tant que tels mais plutôt sur la conjonction, ou la confusion, entre ces domaines. En ce sens, il ne s'agit pas de faire la généalogie ou l'archéologie de ces différents thèmes qui touchent à l'Afrique, mais au contraire d'adopter une démarche résolument anti-historienne. A rebours d'une recherche de l'origine des cultures, des institutions, le présent ouvrage s'efforce de partir du présent pour tenter d'éclairer rétroactivement la signification des pratiques. C'est donc une anthropologie du présent qui est mise en avant, le parti pris étant que ce n'est qu'à partir de la contemporanéité que le passé prend sens.

11/2023

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Economie

Dictionnaire critique de la mondialisation

Globalisation du capitalisme, accélération et diffusion des échanges, uniformisation des modes de vie, internationalisation de la gouvernance, abolition des frontières grâce aux nouvelles technologies. la mondialisation est au cour des mutations qui bouleversent la planète. Tantôt haïe, tantôt prônée, mal du siècle ou destin de l'humanité, la notion même semble être devenue dans la sphère publique l'unique clé de compréhension des enjeux du monde contemporain. Et pourtant, derrière ce terme, quelle(s) réalité(s) ? Revenir sur les mots, les concepts et les processus qui définissent la mondialisation dans toute sa complexité, son caractère multidimensionnel et sa perpétuelle évolution : telle est l'ambition de ce dictionnaire. Loin de toute vision doctrinale ou caricaturale, une soixantaine d'auteurs (géographes, sociologues, historiens, économistes, anthropologues, architectes.) livrent leur expertise et leurs analyses, volontairement critiques, pour rendre accessible au plus grand nombre des phénomènes encore méconnus et mal compris. Une source d'information et un outil de réflexion incomparables. . 235 entrées pour appréhender les différentes facettes de la mondialisation . De courts essais d'auteur pour alimenter le débat . Un réseau de renvois signifiants pour comprendre et mettre en perspective . Des bibliographies et sitographies pour prolonger la réflexion Dictionnaire dirigé par Cynthia Ghorra-Gobin, géographe, directeur de recherche au CNRS (CREDA) et coordonné en équipe par Martine Azuelos, Catherine Distler et Christian Grataloup.

08/2012

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Arts martiaux

Critique de la voie martiale

" Je sais que je ne sais pas ce qu'est la Voie martiale ". Les arts martiaux font partie intégrante de nos vies quotidiennes. Néanmoins, leur connaissance repose souvent sur des stéréotypes et des informations erronées. C'est pourquoi peu les connaisse sous une approche complexe. Le but de cet ouvrage est donc d'éclaircir, comme le veut Bruce Lee, " les causes de notre ignorance " concernant le monde complexe des arts martiaux.

06/2021

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Histoire internationale

Critique de la tragédie kamerunaise

Ce livre est l'expression du désir d'un citoyen exilé, résolument devenu cosmopolite, de comprendre et de faire comprendre la tragédie de son pays natal, le Kamerun, que l'auteur choisit d'orthographier ainsi pour rappeler le Kamerun unifié sous la colonisation allemande de 1884 à 1916 et la profondeur historique de l'idéal national. Cet ouvrage est la confrontation des approches du dedans et du dehors de la citoyenneté kamerunaise, regard porté sur une histoire africaine profondément tragique, tordue, rebelle aux approches binaires et impatientes. Il est l'exhumation des racines enfouies de la bêtise et de l'arbitraire qui empêchent, depuis plus de soixante ans, l'émergence d'une civilisation démocratique et républicaine exemplaire en Afrique centrale. Les différentes analyses et tribunes qui constituent ce livre ne sont donc pas simplement des enquêtes sur traces, mais l'expression d'une quête d'institutions, de manières d'être, de penser et d'agir, de partager, qui puissent faire du Kamerun un pays où "nos libertés valent mieux que du pain beurré à la sardine", selon la belle expression du grand écrivain congolais Sony Labou Tansi.

02/2014

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Littérature française

Mélancolie de la masse critique

Dans ce recueil de nouvelles, Christian Paviot aborde le thème de la rupture sous plusieurs formes : rupture avec le consumérisme, rupture sociale, rupture avec la vie, rupture avec la liberté, rupture amoureuse... Il nous conduit de sa bretagne natale à l'Afghanistan, en passant par le Brésil, Las Végas, Turin, Paris, Berlin...

06/2010

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Philosophie

Critique de la philosophie kantienne

Cette critique de la philosophie kantienne n'est en rien une réfutation. Il s'agit au contraire pour Schopenhauer de dégager ce qu'il y a d'essentiel dans la philosophie critique, d'approfondir un kantisme méconnu, trahi par les philosophes qui se sont présentés abusivement comme les héritiers de Kant (Fichte, Schelling, Hegel). La question que pose ici Schopenhauer est : comment pouvons-nous encore faire de la philosophie après Kant, sans retomber dans le vieux dogmatisme biblique mal caché dans les brumes dialectiques ? Cet écrit est donc un extraordinaire " dialogue sur les cimes " comme le dira Nietzsche, le principal disciple de Schopenhauer. En faisant le partage entre l'apport décisif de la critique kantienne, c'est-à-dire la distinction du phénomène et de l'en soi et, d'autre part, la tradition judéo-chrétienne. dont Kant n'a jamais pu se détacher complètement, Schopenhauer se veut en quelque sorte plus kantien que Kant et entreprend un examen rigoureux de la Critique de la raison pure, relue dans la première édition, c'est-à-dire dans l'audace première de sa radicalité critique.

07/2004