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Cocteau Orphée théâtre

Extraits

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Littérature française

Montagnes marines

Les aventures d'Orphée et d'Apollon au XXe siècle sur le littoral de la Côte d'Azur et l'arrière-pays. L'action se déroule à Antibes, Cagnes, Carros, Coaraze, Coursegoules, Gattières, Biot, Le Broc, Menton, St. Jeannet, St. Paul, Nice, Vallauris, Vence, Villefranche... Rivières, vallons et bord de mer sont de la fête. Cocteau et Verdet ont rendu un vibrant hommage d'amour et de poésie au département des Alpes Maritimes.

06/2005

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Décoration

Histoire du couteau de Laguiole

Le Laguiole est un couteau mythique connu dans le monde entier. Qui aurait pu penser qu'un couteau né paysan, au coeur du Massif Central, devienne un compagnon d'art de vivre de l'homme moderne ? De la poche du buronnier de l'Aubrac accompagnant ses vaches à la montagne, il est passé dans celle du bougnat quittant sa montagne pour la capitale. Aujourd'hui, il est synonyme de savoir-vivre et de convivialité. Ses origines, sur le plateau de l'Aubrac, évoquent l'authenticité de l'espace naturel préservé. Le Laguiole en est l'étendard. Les couteliers Calmels et Pages lui ont donné ses lettres e noblesse en remportant de nombreuses médailles aux concours nationaux. De nos jours, les couteliers d'art le magnifient et certaines pièces de prestige ont conquis les amateurs les plus exigeants.

03/2019

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Littérature française

Du sang sur le couteau

Sept heures et demie. Comme tous les matins, Victor va dans son jardin, à côté de l'arrêt de bus. C'est l'heure où les jeunes filles vont passer pour prendre le bus. Victor habite au carrefour. Les jeunes rejoignent l'arrêt de bus. Ils marchent par deux ou par trois. Victor regarde les jeunes filles. Il cache ses yeux dans l'ombre de sa casquette. Comme ça, elles ne savent pas qu'il les regarde. Ca sent l'été.

10/2014

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Poésie

Un couteau dans la tête

Six cycles de poèmes, achevés par Véronique Wautier avant sa mort, forment ce recueil. On y trouve du bleu matisse, une couleur neuve, inconnue et pourtant évidente à la lecture, une adresse au poète Mandelstam et à son cheval, un pays invincible parmi les guerres. D’un poème à l’autre, tout se trouve de son pays de mots. Tout s’entend, aussi, de sa fin indicible, dans une langue ultimement close par une bouleversante bienvenue, celle, bien sûr, que nous voudrions la voir nous souhaiter encore, et que nous murmurons à son nom, maintenant. L’EXTRAIT un oiseau passe lentement sur le mouvement des lèvres c’est cela un mot un tout petit bruit de rame dans la grande invisibilité un mot main dans la main un mot psaume sur la paume

10/2022

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Poésie

Le monde est un couteau

Dans ce recueil de poésie, L. Juniper essaie d'arracher les couteaux que le monde plante sous les peaux, les griffures du quotidien, les haches de la misogynie ordinaire, les lames du viol... L. juniper, dans son écriture, devient voleuse, une lanceuse de couteau. Elle découpe les grandes étiquettes, les cages, les silences. Elle n'oublie pas de peindre ce qui est beau et ce qui le restera toujours. Les fêtes, les ami. e. s, la jouissance, le vert tendre des feuilles, la joie de la révolte, ce qui s'invente entre des corps qui s'aiment et se respectent. L. Juniper expose dans ces pages une poésie d'action et de combat mais aussi de réparation, une poésie féministe, une poésie païenne parfois, anarchiste parfois, toujours politique qui circule entre manifs, corps désirants et forêts jamais loin d'être un peu magique. Le monde est un couteau est le second ouvrage du cycle écriture collective et contemporaine # 1 proposé par les éditions Terrasses.

11/2021

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Littérature française

Un couteau dans la main

Augustin Leblanc est un homme comblé ! Riche industriel ne devant sa réussite qu'à son travail, il revient chaque week end dans sa magnifique maison de Normandie pour retrouver Orane, sa femme, artiste peintre. Mais lorsque celle-ci découvre par hasard d'étranges photos dans les dossiers d'Augustin, tout bascule ! Qui est cette femme sur les photos ? L'homme qui se tient à côté d'elle, un couteau dans la main, est-il Augustin Leblanc ?

11/2017

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Littérature étrangère

Ma mémoire est un couteau

Cela fait cinq ans que Hayley Kincain vit en nomade, ne pouvant poser nulle part son bagage très longtemps, parce que son père, Andy, fuit les démons qui l'assaillent depuis qu'il est revenu de la guerre d'Irak. Les voilà de retour dans la ville natale de ce père torturé, qui souhaite tout de même que sa fille puisse reprendre une vie scolaire normale. Et voici que s'offre à Hayley les plus intoxicants des espoirs : vivre comme les autres adolescents de son âge, mettre enfin derrière elle ses propres souvenirs douloureux et, pourquoi pas, laisser une chance à son histoire avec Finn, le garçon canon qui lui tourne autour et semble partager avec elle le fardeau des secrets de famille.   Ce fragile équilibre va reposer sur la capacité du père à guérir de son syndrome post-traumatique. Mais les monstres tapis dans la mémoire d'Andy sont assez puissants pour l'entraîner en enfer au moindre faux pas. Entraînera-t-il sa fille dans sa chute ? Quelle place doit-elle tenir dans ce combat ?   Ma mémoire est un couteau est le roman le plus captivant de Laurie Halse Anderson, un suspense psychologique haletant se dégage de ce livre gorgé d'humanité, qui a connu un énorme succès aux Etats-Unis. En 2014, ce roman a été nominé pour le plus prestigieux prix littéraire américain, le National Book Award.   "Les romans d'Anderson savent trouver des mots pour tous les non-dits qui nous éloignent les uns des autres." The New York Times

03/2017

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Critique

L'écriture comme un couteau

"J'importe dans la littérature quelque chose de dur, de lourd, de violent même, lié aux conditions de vie, à la langue du monde qui a été complètement le mien jusqu'à dix-huit ans, un monde ouvrier et paysan. Toujours quelque chose de réel. J'ai l'impression que l'écriture est ce que je peux faire de mieux, dans mon cas, dans ma situation de transfuge, comme acte politique et comme "don". C'est la première fois qu'Annie Ernaux publie un livre d'entretiens. Avec Frédéric-Yves Jeannet, elle parle de sa venue à l'écriture, de sa manière de travailler, de ses raisons d'écrire. Cette édition est augmentée d'une postface inédite d'Annie Ernaux.

10/2011

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Romans policiers

Le couteau sur la nuque

Lady Edgware ne supporte pas la contradiction. Et son mari lui donne bien du souci. D'abord, il a un caractère impossible. Ensuite, il refuse de divorcer. Très ennuyeux... Car lady Edgware a justement l'intention de se remarier. Que faire ? Mais charger Hercule Poirot de la débarrasser du gêneur, bien sûr ! N'est-il pas le grand spécialiste des affaires criminelles ? Lady Edgware aurait tendance à confondre tueur à gages et détective que Poirot n'en serait pas autrement surpris. Mais peu importe, après tout. Puisque le mari a fini par se résigner. Il vient d'avoir la bonne idée de mourir. Assassiné. Contrariant, lord Edgware ? Les femmes sont ingrates...

06/2022

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Théâtre

Théâtre épique, théâtre dialectique. Ecrits sur le théâtre

Comment le théâtre d'illusion et d'empathie du début du XXe siècle, captant le spectateur par une sorte de transe, aurait-il pu fonder et cautionner les projets dramatiques auxquels Brecht songeait ? Il était donc obligé de recourir à de nouvelles formes, bien que ces formes n'aient pas été tout à fait nouvelles. Les tableaux du théâtre religieux du Moyen Age, les drames de Büchner ou ceux de Lenz lui montrèrent le chemin pour un théâtre de l'âge scientifique. Mais pour contrebalancer l'effet épique, à savoir la perte ou la chute de tension sur le plan théâtral et rendre la quête de solutions sur le plan social plus véridique, voire plus efficace, un autre moyen est nécessaire. Cet élément, Brecht le trouva, ce fut la dialectique.

12/1999

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Pléiades

Théâtre

Un siècle exactement après sa mort, le Norvégien Henrik Ibsen est considéré comme l'un des pionniers du théâtre moderne. Le temps ne semble pas avoir de prise sur lui, peut-être parce qu'il a soulevé des questions essentielles, sur la morale, la société, la famille, l'individu, l'humain en général, tout en laissant aux générations successives le soin d'y apporter les réponses qui leur conviennent. Les grands écrivains ont proclamé leur admiration pour son ouvre, et le jeune Joyce n'a pas hésité à apprendre les rudiments du norvégien pour lui dire, dans une lettre célèbre, à quel point son théâtre, « absolument indifférent aux canons officiels de l'art, de l'amitié et des mots d'ordre », comptait pour lui. Joyce ne se trompait pas en pointant la « résolution farouche » avec laquelle Ibsen cherchait à « arracher à la vie son secret ». Comment mener une « vie vraie » : la question est centrale dans le théâtre d'Ibsen, dont cette édition, composée de traductions nouvelles, propose l'essentiel : les dix-sept dernières pièces (sur un total de vingt-six), depuis Les Prétendants à la couronne, encore imprégnée de l'inspiration historique qui fut celle du jeune dramaturge lecteur de sagas, jusqu'à Quand nous ressusciterons, qui est en quelque sorte l'« épilogue dramatique » de l'ouvre, en passant par Peer Gynt, où s'accuse la rupture avec le romantisme, et par tous les chefs-d'ouvre dits « bourgeois ». Mais le qualificatif ne rend guère justice à ces tragédies du quotidien. Chez Ibsen, les fenêtres du salon donnent sur le fjord. La force et le mystère du paysage scandinave passent dans les caractères des créatures de celui qui fut (selon André Suarès) « le seul Rêveur, depuis Shakespeare ».

11/2006

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Critique littéraire

Théâtre

Pourquoi une nouvelle traduction d'Eschyle ? Dimitri T. Analis s'est évidemment posé la question. " Le monde, la société, la relation avec la langue évoluent. Être classique ne signifie pas refuser le changement. " Il n'est pas indifférent que Dimitri T. Analis - écrivain de langue française, auteur de plusieurs recueils de poèmes, d'essais sur l'art et les voyages, et d'ouvrages sur les relations internationales - se soit attelé à une tâche d'une telle envergure. Il a étudié les classiques à l'école en grec ancien et les a vu représenter, en grec moderne, au théâtre Hérode Atticus ou à Épidaure. Que veut-il nous faire entendre ? Qu'une mélodie a survécu à travers les millénaires ; que ce théâtre-là peut émouvoir le spectateur d'aujourd'hui ; que, simplifié sans être trahi, il a des choses à nous dire. L'œuvre est vivante : c'est le rôle des poètes de la soustraire aux érudits et aux universitaires et de la rendre au public pour lequel elle a été écrite. LES SUPPLIANTES LES PERSES LES SEPT CONTRE THÈBES PROMÉTHÉE ENCHAÎNÉ AGAMEMNON LES CHOÉPHORES LES EUMÉNIDES

06/2004

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Théâtre

Théâtre

« Mon ami, n'est-ce pas un pays irréel ? Cette musique au loin, dans la forêt, ce ciel Plein d'étoiles, ces arbres et ces galeries, Sont-ils pas le décor de quelque féerie ? Et ne sommes-nous pas ces étranges amants, Faits d'une Belle au bois et d'un prince charmant, Qui se trouvent, dit-on, quand naissent les étoiles, Quand la brume montante a la grâce d'un voile Sur le corps d'une vierge, indolemment jeté ? Peut-être notre amour et cette nuit d'été Ne sont-ils que dans l'âme étrange d'un poète Qui s'attarde à rêver et se fait une fête Solitaire de ce songe impalpable et vain ? » [extrait du Songe d'une nuit d'été] Ce sont quatre pièces – complètes ou inachevées – que ce volume convie à redécouvrir : Ma Mère l'Oye, Le Songe d'une nuit d'été, Viviane et Ariel et Le Double Message. De Musset à Molière, de Shakespeare à Perrault, Bernard Marcotte multiplie les références et les hommages tout en donnant vie à son propre univers. La poésie s'invite au théâtre, le conte côtoie la comédie, légèreté et lyrisme s'entremêlent. L'humour, l'élégance de la plume et la fantaisie du propos confirment le talent polymorphe d'un auteur injustement méconnu.

08/2015

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Auteur de 36 romans, dont la plupart ont été reconnus et salués, Jacques PERRY laisse aussi une oeuvre dramatique abondante et foisonnante, pour la scène et la radio. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, nous avons voulu faire découvrir cette autre facette de son immense talent, en publiant ses deux dernières pièces de nature très différente : "Le Marabout" (1989) "Le Minotaure ou L'Amitié selon Picasso" (1994) Dans la première, un grand oiseau noir (un marabout) vient apporter paix et sérénité au sein d'une famille de bûcherons en proie au désarroi. Dans la seconde, on assiste aux retrouvailles du peintre avec un ami de jeunesse, perdu de vue de puis 30 ans.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Ce volume, qui rassemble la production théâtrale de Radovan Ivsic, est avant tout remarquable par sa profonde diversité. Il contient non pas un théâtre, qui serait régi par une formule préconçue, mais plusieurs théâtres, où se joue un langage d'une liberté extrême... Comme l'a souligné Annie Le Brun, les pièces de Radovan Ivsic sont d'abord un voyage, un vrai voyage au pays du langage. Et ils sont bien rares, ceux qui, comme leur auteur, s'embarquent seuls pour une telle aventure, " les yeux fixés au large et les cheveux au vent ". Au lecteur, à présent, de s'immerger dans le courant des mots, afin de découvrir un théâtre à l'image même de son auteur : libre et solitaire, mais relié aux autres par la force et la plénitude multiple de son langage. La voix qui s'y fait entendre est, d'un bout à l'autre, celle d'un poète qui, pour paraphraser le mot de Breton, n'a jamais démérité, n'a jamais cessé de ne faire qu'un de la chair de l'être aimé et de l'eau glissant sur les feuilles et les fougères.

02/2005

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Théâtre

Théâtre

Ce livre est la première édition du théâtre complet de Maupassant. Il regroupe les cinq pièces jouées ou publiées du vivant de Maupassant : A la feuille de rose, maison turque (1875), Histoire du vieux temps (1879), Une répétition (1880), Musotte (1891), et La Paix du ménage (1893). En annexe figure La Trahison de la Comtesse de Rhune (1877), jamais jouée et laissée à l'état de manuscrit, et la saynète La Revanche (1886). Volontiers contradictoire, Maupassant disait ne pas aimer se rendre au théâtre, par crainte de l'ennui et du manque de confort, mais était en réalité passionné par la scène, comme en attestent les souvenirs de Charles Lapierre : "Une seule chose pouvait distraire Maupassant du canotage, c'était le théâtre. Il avait pour complice de sa passion Robert P[inchon], avec lequel il fit, en 1873, pour son début, une comédie-libre, en un acte, quelque chose comme une Lysistrata en diminutif. Le sujet était scabreux, si la forme était châtiée. Il nous suffira de dire que l'action se passait dans un harem parisien. Les acteurs étaient Robert Pinchon, Guy de Maupassant qui faisait un rôle de femme, MM. Maurice Leloir, D... et F..., etc." La pièce en question est A la feuille de rose, maison turque, pièce érotique dans laquelle Maupassant tient le rôle de Raphaële, l'almée la plus demandée du bordel parisien. Si ses autres pièces sont plus chastes, et si elles ont été montées dans les théâtres parisiens plutôt que dans le cénacle d'un Maupassant travesti pour l'occasion, toutes ont en commun le souci de dé-jouer l'hypocrisie des moeurs du XIXe siècle finissant : à la manière d'un moraliste plus que d'un boulevardier, il épingle la brutalité des pères et la stupidité des maris, dans une société où l'adultère reste un délit pénal, la possibilité du divorce n'étant rétablie qu'en 1884. Le présent texte a été établi par Noëlle Benhamou, chercheuse et auteur de Filles, prostituées et courtisanes dans l'oeuvre de Guy de Maupassant (Presses du Septentrion, 1997). La publication du Théâtre de Maupassant a reçu le soutien du Centre national du livre.

01/2012

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Théâtre / Robert d'Humières Date de l'édition originale : 1923 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Théâtre

Théâtre

Que l'oeuvre de Feydeau soit rattachée, non sans raison, mais un peu paresseusement, à un genre léger, populaire et aussi décrié qu'il est goûté n'a pas aidé à sa reconnaissance. Il reste que l'on ne dit pas grand-chose de l'oeuvre quand on se contente de mentionner ce genre - le vaudeville - ou de parler d'amants dans le placard et de portes qui claquent. Pas d'erreur pourtantoe : les portes claquent bel et bien. Mais elles claquent de telle façon que ce genre, le vaudeville donc, s'en trouve renouvelé, énergisé, accéléré (bien des scènes semblent des odes à la vitesse), poussé à son paroxysme et, en définitive, conduit à l'implosion. L'implacable mécanique souvent évoquée existe bien, et les rouages de la machinerie mise au service du comique sont admirablement huilés. Ce que l'on évoque moins souvent, c'est l'arrière-plan de l'univers de Feydeau. Or la manière dont ses pièces traduisent et véhiculent les engouements, préoccupations et inquiétudes d'une époque qui voit, ou ne voit pas, arriver la guerre mondiale et la fin d'un monde mérite d'être soulignée. La gaieté de Feydeau est indéniable, mais elle n'est pas séparable d'une sorte de folie, dont l'écriture, aussi bien que les situations, porte la marque. Car Feydeau n'est pas (seulement) un brillant entrepreneur de spectacles : c'est un écrivain. La qualité de son dialogue, tout en apparente spontanéité, résulte d'un travail opiniâtre. Les indications scéniques parfois fascinantes qui émaillent le texte de ses pièces et décrivent avec une précision horlogère, jusqu'au vertige, la disposition des lieux et l'attitude des personnages témoignent d'une passion de la description que l'on ne rencontrera plus avant le Nouveau Roman. Pourtant, même ainsi "programmés", les personnages ne sont ni des pantins ni des automates. Autant que des intrigues trop convenues, Feydeau se défie des "types" trop conventionnels mis en scène par les vaudevillistes de son temps. Ses personnages, il va les chercher, de son propre aveu, dans la réalité ; peu désireux de faire d'eux des fantoches, il leur conserve leur personnalité, leur vitalité - et tout soudain les plonge dans des situations burlesques. On a pu les comparer à des cobayes, et leur créateur à un expérimentateur non dénué d'une certaine cruauté. Mais c'est à l'égard du langage, des langages, qu'il met à la disposition de ses créatures ou dont, par moments, il les prive, que Feydeau se montre le plus audacieusement expérimentateur. A force de répétitions, de déformations, de mélanges babéliens, de lapsus, de mal-entendus, la langue perd tout ou partie de sa fonction de communication. Les liens logiques se desserrent, ils se dissolvent, on ne s'entend plus, l'absurde triomphe. Loin de prolonger un genre réputé poussiéreux, Feydeau ouvre la voie au théâtre qu'illustreront bientôt Ionesco ou Beckett.

11/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre

Voici en trente et une pièces, auxquelles il est juste d'ajouter Psyché (écrite avec Pierre Corneille) et la Pastorale comique qui ne fut pas imprimée, l'intégrale illustrée du théâtre de Molière, celui qu'on aime comme on aime un ami... autant qu'on admire l'auteur. Et qui, monument du patrimoine, garde le charme d'un jeune premier.

01/2022

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Théâtre

Théâtre

Dans ce volume, trois pièces de théâtre dont la première est inédite. L'excès contraire est une pièce de boulevard. Drôle, rapide, enlevée, elle se situe en Allemagne, en 1914. Frédéric, jeune lieutenant du troisième régiment de Uhlans de Saxe, est l'amant d'une nuit d'Adèle lorsque le mari de celle-ci rentre à l'improviste de la chasse. Le cocu demande réparation au jeune Frédéric qui se révèle capon et fuit dès le lendemain. Il trouve refuge chez la soeur du mari trompé pensant pouvoir l'épouser pour éviter le duel. Un piano dans l'herbe est peut-être plus proche de ce à quoi nous sommes habitués dans l'univers de Sagan. l.es personnages ont une quarantaine d'années, ils sont réunis pour des vacances à la campagne et cherchent à retrouver leur jeunesse. Mais comme le dit l'un des protagonistes : " La jeunesse, ma chérie, c'est aussi dangereux à réveiller qu'un tigre ". Il fait beau jour et nuit est certainement la pièce la plus grave des trois. Une jeune femme vient de sortir de l'asile où elle a passé trois ans à se demander si elle était vraiment folle. Elle retrouve son mari et sa cousine qui n'ont pas toujours les meilleures intentions...

10/2010

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Critique littéraire

Théâtre

Ménandre, en plus de son charme, donne toujours entière satisfaction, que ce soit au théâtre, dans les entretiens ou dans les banquets : pour la lecture, l'éducation, les concours dramatiques, sa poésie constitue le sujet le mieux accepté parmi tout ce que la Grèce a apporté de beau, car il démontre ce qu'est précisément et en quoi consiste un discours talentueux qui parcourt tous les sujets avec une force de persuasion invincible et manifeste une maîtrise de tous les sons et de toutes les significations de la langue grecque. Quelle est en effet la raison qui justifie vraiment qu'un homme cultivé aille au théâtre, sinon le désir d'entendre Ménandre ? Y a-t-il d'autres occasions où l'on voit le théâtre se remplir de lettrés quand un personnage comique est mis en scène ? Qui mérite mieux, dans les banquets, qu'on l'admette à sa table et que Dionysos lui fasse une place ? De même que les peintres, quand ils ont la vue fatiguée, se tournent vers les couleurs des fleurs et des prairies, les philosophes et les gens qui s'adonnent aux études se reposent de leurs efforts soutenus et constants grâce à Ménandre qui permet à leur esprit de trouver, pour ainsi dire, une prairie fleurie, ombragée et parcourue par les brises.

08/2000

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Littérature française (poches)

Théâtre

"Un maître du rire plus grand que Labiche, par son dialogue, son style et son mouvement." Albert Thibaudet.

01/1965

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Poches Littérature internation

THEATRE

Un des plus originaux et des plus grands auteurs comiques européens, Goldoni, devait figurer dans la Bibliothèque de la Pléiade. Le volume qui lui est consacré contient dix- huit pièces qui ont été choisies avec soin parmi les plus significatives et les plus représentatives des divers aspects de son talent, Le Valet de deux Maîtres, Le Café, La Locandiera, Les Amoureux, Les Rustres, la trilogie de La Villégiature, Barouf à Chioggia, L'Éventail, etc.

06/1994

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Théâtre

Théâtre

Yasmina Reza a décidé d'être elle-même : drôle, nerveuse, impertinente, impatiente, autant de qualités réunies dans " Art ", comédie hilarante et sensible. Le Monde Une comédie remarquablement intelligente, profonde et spirituelle. " Art " touche à l'universel. The Times Un miracle. La plus haute école de la comédie. Die Welt Conversations après un enterrement, une pièce violente, noire, drôle. Yasmina Reza est parmi ces écrivains qui manient en virtuoses une ironie onirique. Le Nouvel Observateur La Traversée de l'hiver, un des plus beaux imbroglios d'amour que j'aie vu depuis longtemps. Le Canard enchaîné

06/1998

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Critique Théâtre

Théâtre

Le théâtre fut l'une des passions les plus durables des frères de Goncourt : leur production théâtrale embrasse une période qui va du Second Empire à la Troisième République. Cette édition critique permettra de mieux cerner le rôle que ces auteurs ont joué au sein du champ littéraire de leur époque.

03/2021

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Littérature française

Théâtre

"Huit jours à la campagne... Pièce en un acte La pièce a été représentée pour la première fois au Théâtre de la Renaissance, le 5 février 1906. Personnages Maman Perrier, 67 ans. Madame Perrier, sa bru. 40 ans. Marie Perrier, sa petite­fille. 16 ans. Georges Rigal, 27 ans. La scène se passe dans un village de l'Yonne. Une petite cour sèche, un banc, une chaise en fer. - Au fond, sur la rue, une grille à barreaux verts, sans ornement. - A droite, la façade d'une maison de village bourgeoise, blanche et presque neuve. Il faut monter trois marches. - A gauche, une bordure de buis sépare la cour du jardin. Non, monsieur. Pardon, madame. Je croyais... Scène I Georges Rigal paraît à la grille. Complet de voyageur ; une petite valise ; l'air heureux et parisien. Il cherche vainement une sonnette. Il ouvre la grille et entre. GEORGES Pas de sonnette ! C'est bien campagne ! On entre comme chez soi... Personne ! ... charmant... Quelqu'un, s'il vous plaît ? (Maman Perrier arrive lentement du jardin ; elle est vieille, petite, droite, maigre, soupçonneuse.) GEORGES Bonjour, madame. (Maman Perrier ne répond pas.) C'est bien ici la maison de M. Maurice Perrier ? MAMAN PERRIER C'est la mienne. On m'avait dit, dans le village, que c'était la maison de M. Maurice Perrier. (Il va s'éloigner.) MAMAN PERRIER Elle sera peut­être à Maurice, quand je serai morte, mais, pour le moment, elle est à moi".

04/2024

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Cinéma

Jean Marais le bien-aimé

Jean Marais : homme, artiste ou héros, celui que l'on surnomma " le Bien-Aimé " charma au sens magique du terme des générations d'hommes et de femmes. Jean Cocteau dira de lui : " Cette adhésion de Marais à mon style est si puissante qu'il relève du singulier pouvoir des feuilles qui savent prendre forme d'insectes. " De leur rencontre naîtra une alliance du génie et de la beauté, mais aussi et surtout une communion d'âmes. Épousant pleinement son époque, Jean Marais ne redoute rien ni personne : il vit en marge des conventions sexuelles et rosse un critique collaborationniste pendant la guerre. Après avoir été l'interprète au théâtre et au cinéma de héros classiques (L'Éternel Retour, Orphée, L'Aigle à deux têtes), il n'hésite pas à opérer un tournant de carrière avec les films de cape et d'épée, dans lesquels il excellera : Ruy Blas, Le Bossu, Le Capitan feront de lui une immense vedette populaire. Devenu un monstre sacré, il restera pourtant toujours l'incarnation de l'ange découvert par Cocteau. Grâce à la série d'entretiens que Carole Weisweiller eut avec Jean Marais en 1995, grâce au trésor des lettres qu'il écrivit quotidiennement à son ami Robert Labadie au cours des dernières années de sa vie, ce livre le fait revivre dans toute sa vérité.

02/2013

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Critique littéraire

Cocteau-Radiguet. Sous le soleil du Cap Ferret

Pendant les étés 1920, 1921 et 1923, Jean Cocteau et le jeune poète Raymond Radiguet s'installent sur la côte sauvage du bassin d'Arcachon, la côte noroît, à Piquey, petite village de pêcheurs, un paradis dont le havre s'appelle Chantecler. Ouvrant grand ses yeux qu'il a myopes, Radiguet ne se lasse pas de contempler le décor inouï d'une terre inconnue à quelques heures de Paris. Jean Cocteau assurait que " l'hôtel de planches " de Piquey était une sorte de théâtre. Nommé Chantecler en l'honneur de son illustre ami Edmond Rostand, l'hôtel était tel " un microphone où chaque son porte ". Quant à son " cher balcon " avec vue plongeante sur les eaux vives du bassin d'Arcachon, " c'est une avant-scène de spectacle ". Si spectacle il y a, joué au huis clos de l'hôtel Chantecler, pourquoi ne pas relever les caractéristiques d'une authentique tragédie respectant la règle des trois unités du théâtre classique : unité de lieu (le bassin d'Arcachon), unité de temps (l'été), unité d'action (vacances studieuses), avec, pour résultat un évènement culturel majeur : la rénovation de l'art d'écrire un roman. Au final, il y a la mort à vingt ans du héros, le jeune Raymond Radiguet, entre un best seller déjà publié Le diable au corps et un roman posthume Le bal du comte d'Orgel. C'est à Piquey qu' il finit par user ses forces à combattre la maladie qui allait l'emporter avant la fin de l'année 1923.

10/2017

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Critique littéraire

Cahiers Jean Cocteau N° 12 : Correspondance 1923-1963

Entre Jacques Maritain (1882-1973) et Jean Cocteau (1889-1963) l'amitié a duré de 1923 jusqu'à la mort du poète. Plus de cent cinquante lettres ou billets, en majeure partie inédits, témoignent sur ces quarante ans de vie intellectuelle et sur les personnalités côtoyées, amis, écrivains, religieux. On peut y suivre dans tous ces méandres l'itinéraire spirituel de Cocteau, dont la quête ne s'arrête pas à l'année 1927. Le contraste des façons d'aimer et de raisonner s'accuse à la fin des années 1920 : en 1928 paraissent le J'adore de Jean Desbordes ("acte public d'adhésion au mal" , dit J. Maritain et Le Livre blanc de Cocteau. Quelques phrases entre 1926 et 1929 : "On communie en Dieu au travers d'une de ses créatures" (J. C.) ; l'homosexualité "porte à l'infini l'empire du sexe"" (J. M.) ; "il n'y a pas toujours diable là où il y a corne" (J. C.) ; "vous voulez à tout prix justifier le péché... l'offrir comme une fleur" (J. M.) ; "il existe en moi un espace très vague, mais intact et blanc comme neige" (J. C.)... Nul ne peut rester insensible à la qualité de ces échanges, à leur ton de délicatesse et de respect mutuel, à l'affectueuse pudeur de leur communion.

03/1993

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Historique

Jean Cocteau et Jean Marais. Les choses sérieuses

Paris, 1937. Jean Cocteau, artiste génial, connu et reconnu, fait la rencontre d'un jeune aspirant comédien, Jean Marais. Entre ces deux là, la fascination est réciproque, l'affection profonde et la passion pour le théâtre, commune. Cocteau soutient les débuts de Marais sur les planches, Marais porte sans relâche le combat de Cocteau contre les affres de l'opium. La guerre menace, puis éclate. Bien que conspué par la presse collaborationniste, Cocteau refuse " de se laisser distraire des choses sérieuses par la frivolité dramatique de la guerre "...

02/2023