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Littérature française

Belle Belle ou le Chevalier fortuné. Suivi de La Belle aux cheveux d'or

Lorsque le roi ordonne à tous les gentilshommes du royaume de rejoindre son armée ou d'envoyer un fils à leur place, le père de Belle Belle est bien ennuyé, car il est très vieux et n'a que des filles. C'est sans compter le coup de pouce d'une bonne fée, qui transforme notre héroïne en un ravissant chevalier. Une fois à la cour, celui-ci fait des ravages jusque dans le coeur du roi, et sème un certain trouble... La Belle aux cheveux d'or est si jolie que quiconque l'aperçoit en tombe instantanément amoureux. Si bien que le roi de la contrée voisine, qui ne l'a pas encore vue, veut l'épouser. Ce qu'il ne sait pas, c'est que le coeur de la Belle est un royaume difficile à conquérir, et le jeune ambassadeur chargé de la demande en mariage n'est pas au bout de ses peines ! "Elle arriva dans une belle ville fort peuplée, elle s'attira les yeux de tout le monde, on la suivait, on l'entourait, et chacun disait : "S'est-il jamais vu un chevalier plus beau, mieux fait, et plus richement habillé ; qu'il a de grâce à manier ce superbe cheval ! "" Conteuse hors pair, célèbre pour son salon littéraire, Marie-Catherine d'Aulnoy (1651-1705) n'a rien à envier à son contemporain Charles Perrault. Les deux histoires réunies dans cet ouvrage sont à l'image de son oeuvre, marquées par une très grande richesse, une exubérance remarquable dans l'usage du merveilleux et un goût pour l'émancipation féminine. Le conte, avec une plume comme celle de Marie-Catherine d'Aulnoy, n'est décidément pas un genre réservé aux enfants !

01/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

The contest. Delta Phi Kappa

Pour la sage et studieuse Emily Dixon, il est temps de voler de ses propres ailes. Quitter San Francisco pour étudier à l'université de New York est la meilleure décision qu'elle ait prise. Et puis elle n'y sera pas seule, puisque son grand frère l'y rejoint. Dans l'équation, elle n'avait pas prévu le meilleur ami de ce dernier... Adulé, riche et sexy, Benjamin Campbell est le quarterback vedette de Columbia. S'il y a une chose dont il ne veut pas, c'est bien d'une relation sérieuse. Etre à la tête des Delta Phi Kappa est une responsabilité suffisante. Seul petit hic dans sa vie insouciante d'étudiant, le défi lancé par le président de la fraternité adverse, les Zeta Lambda Mu. Pour gagner, Benjamin Campbell est prêt à tout, même à utiliser Emily Dixon. Pour l'aider, elle n'aura pas grand-chose à faire... à part prétendre être sa petite amie. Après tout, elle ne risque rien, et lui non plus, puisqu'elle est la soeur de son meilleur pote et donc zone interdite. En échange de sa participation, il l'aidera à séduire le gars pour qui elle a un crush. Sauf que ce dernier est justement le président des Zeta Lambda Mu, son ennemi juré. Impensable qu'elle en pince pour lui, question de principe ! Quand Emily se retrouve mêlée à ce stupide pari, elle n'a qu'une envie, fuir. Surtout qu'elle a du mal à composer avec l'insupportable et arrogant Benjamin. Cependant, si elle pouvait se débarrasser de sa timidité et enfin conquérir le gars pour qui elle craque, ce serait elle, la vraie gagnante. Qu'a-t-elle à perdre à faire semblant d'être avec Benjamin ? Un deal est un deal. Alors que la compétition commence, et que le meilleur gagne !

09/2023

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Littérature étrangère

Record à battre

Elle le drague dans un bowling. Elle a toujours eu un faible pour les beaux mecs du genre sportif. Pour les beaux mecs en général d'ailleurs. Elle se pose comme une fille qui n'a pas froid aux yeux. Sur l'oreiller, elle lui avoue un soir qu'elle détient le record homologué de consommation d'amants : cent quatre-vingt-dix-sept en une nuit !... Est-ce Dieu possible ? C'est possible - à condition de s'organiser... Lui ne moufte pas. Continue à y mettre du sien. Elle s'émerveille : serait-ce enfin l'Amour, avec la fameuse majuscule ? Eh non, pas encore, car la tendresse, cette chaleur merveilleuse que l'on persiste à espérer du vieil échange des fluides, est pour elle chose si nouvelle qu'elle se sent tout inhibée. Jusqu'au jour où on lui apprend qu'une actrice du porno vient de battre son record. Drôle de monde, où l'on ne peut compter sur rien... Le miracle est que sur ce thème scabreux, Courtney Eldridge, New-Yorkaise débutante, ait réussi à construire un récit qui nous parle de tout autre chose : et d'abord de cette touchante inaptitude, en nous, à conquérir ce qu'on appelle le bonheur. Les plus grands noms de la critique ont salué la performance : " Peu d'écrivains possèdent à la fois ces vertus : des yeux qui n'ont pas froid, une oreille malicieuse et cette force d'empathie que je n'ai personnellement trouvée nulle part ailleurs. Quand je la lis, je reprends confiance : je retrouve la vraie littérature, je retrouve un monde. Vous voulez vraiment savoir ce qui fait marcher l'être humain ? Balayez tout ce qui traîne sur votre table de chevet, et lisez ça à la place. " Rick Moody

05/2005

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Histoire militaire

Commandant de l'espace. Enjeux, menaces et défis de la nouvelle ère spatiale

" Commandant de l'Espace " : cette fonction militaire semble tout droit de sortie de La Guerre des Etoiles, pourtant, elle existe bien : l'auteur de ce livre est le premier à l'avoir occupé. Longtemps, l'espace a été perçu comme un ailleurs éloigné qu'une poignée d'astronautes explorait afin de repousser les frontières de l'inconnu. Aujourd'hui, il est entré dans notre quotidien. Nous l'avons à portée de main sur nos smartphones avec les services de météo, de géolocalisation et de navigation. Mais la compétition stratégique qui a accompagné la conquête spatiale est de retour, plus vive que jamais. L'espace est devenu un Eldorado que veulent conquérir les Etats et certains acteurs privés, mais il demeure un " Far-West " sans règles où se développent risques et menaces. Dans les siècles à venir, les puissances qui compteront seront celles qui maîtriseront l'espace. Si les Etats-Unis et la Chine dominent aujourd'hui, la Russie, qui a commencé sa guerre contre l'Ukraine par l'attaque d'un réseau de télécommunication par satellite, reste un acteur majeur, tandis que l'Inde et d'autres pays montent en puissance. En 2019, la France est l'une des premières puissances à avoir pris acte des menaces militaires en orbite. Elle s'est dotée d'une stratégie spatiale de défense et d'un Commandement de l'espace. A la tête de celui-ci, Michel Friedling a été en première ligne pour observer le déploiement des capacités spatiales des grandes puissances et l'émergence du New Space, cette nouvelle économie portée par des acteurs privés. Il raconte son expérience et livre ses réflexions sur les enjeux, les menaces et les défis de cette nouvelle ère.

10/2023

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Histoire internationale

Discours sur le Blitzkrieg. Discours officiels et intégraux du 28 avril 1939 au 24 février 1941

Pour qui est passionné par les prémices de la IIe Guerre mondiale et sa première partie, ces discours démontrent à quel point l'argumentation d'Adolf Hitler était rigoureuse, appuyée sur une documentation précise et sérieuse, utilisant une fort belle langue, claire... mais nullement concise, le Führer, incorrigible bavard, restant fidèle à lui-même ! Pour qui veut explorer les sentiers désertés par les historiens patentés, les universitaires et les académiciens, pour qui cherche honnêtement à savoir ce que fut le déroulement des faits réels et non ce qu'en ont dit les vainqueurs et ce qu'ont répété après eux les fonctionnaires de l'écriture historique, pour tous ceux et celles qui en ont assez des mensonges et des approximations, ce livre est enthousiasmant. Les discours d'Adolf Hitler ont toujours été longs, mais aussi admirablement documentés et, quoi qu'en aient dit des commentateurs qui ne les ont peut-être jamais lus attentivement, ils sont fort bien présentés, en une langue harmonieuse, mais simple, dépourvue d'afféterie littéraire... Adolf Hitler est un Allemand et un panthéiste : ses textes contiennent presque toujours une référence à la divinité créatrice. Toutefois, les discours de guerre sont moins encombrés de métaphysique que ceux des années 1920-1938. L'ennui est que le Führer du IIIe Reich se croit missionné par sa conception de la divine providence pour créer les conditions géopolitiques de l'éclosion de la Surhumanité. Authentique "fou de dieu", comme Moïse ou Mahomet, Adolf Hitler va bientôt se lancer dans son Grand Oeuvre : attaquer l'URSS pour annihiler l'hydre marxiste et conquérir à l'Est un espace de reproduction pour sa "race germano-scandinave". Il sera aussi impitoyable dans sa guerre que l'ont été, 32 siècles plus tôt, les hordes de Josué au service de l'idée mosaïque, les possibilités techniques du XXe siècle de l'ère dite chrétienne lui offrant le moyen d'industrialiser l'extermination des sujets jugés indignes d'occuper la nouvelle terre promise.

06/2018

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Histoire internationale

Une communauté allemande au Brésil. De l'immigration aux contacts culturels XIXe-XXe siècle

L'histoire que raconte ce livre qui se déroule sur environ cent ans et débute par l'arrivée d'immigrés allemands et la création d'une paroisse luthérienne à la fin de l'année 1866, à Curitiba, dans la province du Paraná au Brésil. A travers l'angle particulier de la démographie historique, le livre décrit comment des immigrants allemands et leurs descendants organisés autour d'une paroisse évangélique, sont progressivement devenus " Brésiliens ". Ce processus immigratoire se divise en deux grandes périodes marquées par une conjoncture agitée. La première, de 1866 à 1945, consacre l'existence d'un groupe " germano-brésilien ", distinct tout à la fois des immigrants germaniques et des " Brésiliens ". La plus récente, de 1945 à nos jours, se définit en fonction des événements liés à la Seconde Guerre mondiale. La rupture de la guerre montre bien la complexité du contexte culturel et institutionnel qui sous-tend les contacts entre le groupe émigrant et la société réceptrice, et permet de comprendre l'histoire démographique de la communauté. L'ouvrage démontre qu'il est possible d'identifier un régime démographique spécifique, celui d'une communauté luthérienne caractérisée par des individus dont les comportements se différencient de ceux de l'ensemble de la population brésilienne, par exemple, en portant pour une grande part des patronymes germaniques, et en parlant encore l'allemand. L'ouvrage est ponctué de larges extraits de mémoires qui offrent un tableau fidèle de l'arrivée des premiers immigrants et de leurs efforts pour s'adapter à un environnement et un climat peu accueillants, dans une société en tous points différente de leur milieu d'origine. Mais il correspond aussi à une période cruciale de l'histoire des migrations et de son pendant incontournable, l'urbanisation, dont ces " Allemands ", ruraux venus conquérir de nouvelles terres, vont finalement être partie prenante. L'analyse de leurs comportements démographiques reflète cette évolution, tant du point de vue des mariages que de l'évolution de leur fécondité.

03/2012

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Littérature française

Le dernier des nôtres. Une histoire d'amour interdite, à l'époque où tout était permis

"La première chose que je vis d'elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu'enserrait la bride d'une sandale bleue..." Cette jeune femme qui descend l'escalier d'un restaurant de Manhattan, élégante, rieuse, assurée, c'est Rebecca Lynch. Werner Zilch, qui l'observe, ne sait pas encore que la jeune artiste est aussi une richissime héritière. Werner n'a pour lui que ses yeux bleus délavés. Son nom étrange. Et une énergie folle : enfant adopté par un couple de la classe moyenne, il rêve de conquérir New-York avec son ami Marcus. Werner poursuit Rebecca, se donne à elle, la prend : leur amour fou les conduit dans la ville en pleine effervescence au temps de Warhol, Patti Smith et Bob Dylan... Jusqu'au jour où Werner est présenté à la mère de Rebecca, Judith, qui s'effondre en voyant son visage. Ainsi se rouvre le dossier douloureux des origines de Werner. Qui Judith a-t-elle reconnue dans ces traits blonds et ces yeux presque gris ? Quels souvenirs hideux cache-t-elle sous ses bracelets d'or ? "Le dernier des nôtres", c'est une histoire d'amour impossible au temps où tout était possible : Rebecca disparaît sans explications ; Werner élève des gratte-ciels flamboyants, et voit ses nuits traversées de rêves incendiaires. L'auteur nous guide avec puissance et émotion dans ces mondes que tout éloigne : l'Amérique libre, joyeuse, insouciante ; l'Allemagne nazie, la destruction de Dresde et les débuts de la guerre froide où Soviétiques et Américains se disputent le génial et sulfureux professeur Von Braun, l'inventeur des missiles V2... Vous qui aimez les femmes et les hommes, les enfants perdus, leurs histoires d'amour et de mort, vous lirez d'un trait ce roman hors du commun. Adélaïde de Clermont-Tonnerre tisse une toile énigmatique, drôle, sensuelle, traversée de personnages inoubliables. Certains glorieux et vrais, d'autres inconnus, admirables et tourmentés... Surtout, vous saurez enfin qui est le dernier des nôtres...

08/2016

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Romans historiques

La mémoire du monde Tome 3

Le dernier volet de La mémoire du monde est celui de la montée des femmes et de leur pouvoir, qui s'affermit au cours des siècles. Sophia l'Immortelle, qui vit depuis la XVIIe dynastie égyptienne, croit voir au début du XIIe siècle en Aliénor d'Aquitaine la première reine d'une longue lignée dont elle assurera l'éducation, puis, en Elisabeth Ire d'Angleterre, celle à qui elle pourra transmettre son savoir millénaire. Déçue, elle s'embarque pour le Nouveau Monde. Mais ce n'est qu'au XVIIe siècle, grâce à Descartes, qu'elle rencontre Louise, celle qui l'accompagnera désormais, son double et son négatif, immortelle elle aussi, mais issue des brumes de Bohême. De Vienne à New York en passant par Paris, Louise et Sophie se fuient, se retrouvent, ont parfois les mêmes amis (Mme de Staël, George Sand, Freud), traversent le XXe siècle en s'engageant l'une dans le combat féministe, l'autre dans celui de l'art, et abordent le XXIe siècle de façon dramatique, du moins pour Sophie redevenue mortelle et alitée dans cet hôpital parisien où elle a livré à la jeune étudiante Julia l'histoire de sa vie et du monde tel qu'elle l'a connu. L'accumulation des savoirs et des expériences, des examens de conscience auxquels Sophie se livre pour trouver un sens à sa vie, ses doutes et ses exaltations, la rendent de plus en plus humaine et contemporaine. Car ses interrogations, sa déception de voir le monde retomber cycliquement dans l'horreur sans tirer le moindre enseignement des erreurs passées, sont les nôtres. L'espoir qu'elle met dans la notion d'égalité qui s'est forgée depuis la Renaissance, la certitude que les femmes vont enfin y accéder, puis le XXIe siècle qui les voit conquérir tous les domaines, font de ce dernier tome celui des femmes par excellence.

09/2014

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Policiers

La mort s'habille en crinoline

En 1856, la comtesse de Castiglione, beauté fatale d'origine italienne, s'apprête à faire une entrée spectaculaire au grand bal des Tuileries, devant le couple impérial. Depuis son arrivée à Paris, elle est réputée pour faire et défaire la mode féminine au gré des caprices vestimentaires les plus extravagants. Mais ce soir-là l'enjeu est capital, car elle a pour mission de conquérir le cœur de Napoléon III. Ebloui par la plus audacieuse robe à crinoline qu'on ait jamais vue, l'empereur succombera en effet aux charmes de cette déesse vivante. Sept ans plus tard, un jeune officier de police, Dragan Vladeski, découvre sur un chantier le corps d'une femme égorgée, portant une robe identique à celle de la comtesse le soir de son triomphe. Bientôt, d'autres cadavres, vêtus de façon similaire, surgissent aux quatre coins de la ville. Aidé par la délicieuse Eglantine, une des " petites mains " ayant participé à la fabrication du modèle original, Dragan tente de percer le mystère de ces assassinats. Une robe, aussi mythique soit-elle, peut-elle être à l'origine d'une série de meurtres effroyables ? Sur fond de rénovation urbaine, dans une capitale éventrée par le percement des grands avenues haussmanniennes, La Mort s'habille en crinoline décrit avec minutie ce moment charnière qui fit basculer les Parisiens dans la modernité. Une époque qui, en libérant peu à peu le corps des femmes, rendit obsolète toute une constellation de petits métiers, telles ces innombrables couturières et modistes qui, pour travailler dans des conditions éprouvantes, n'en étaient pas moins de véritables artistes. L'intrigue s'inspire de personnages réels, comme la comtesse de Castiglione et le photographe Pierson qui livra d'elle des portraits considérés comme les premières photographies de mode. Grâce à cet admirable travail de reconstitution, Jean-Christophe Duchon-Doris nous offre un roman policier captivant, écrit dans une langue somptueuse et raffinée, à l'image de ces tenues flamboyantes, souvenirs lointains d'une gloire révolue.

03/2014

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

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Cinéma

Inclusion is coming : Vulnérables et tourmentés dans Game of Thrones

Sur le territoire des sept royaumes de Westeros, une lutte à mort pour occuper le Trône de fer anime des familles ennemies. Par la force ou par la ruse, par l'épée ou par la magie, par l'alliance ou par la trahison, les belligérants mobilisent toutes leurs forces et leurs ressources pour conquérir le trône du pouvoir central dans la capitale de King's Landing. Héritier légitime ou comploteur narcissique, épouse en deuil ou princesse conquérante, noble chevalier ou rusé opportuniste, tous et toutes sont prêts à s'entre-dévorer pour occuper l'emblème de la puissance : le trône aux mille épées, forgé au feu d'un dragon légendaire. Dans l'ombre cependant, d'autres vies sont animées par des mobiles plus prosaïques : la lutte ou la fuite pour la survie. Humain et fragile, malade ou simple d'esprit, paralysé ou aveugle, nain ou bien défiguré, ces personnages, féminins ou masculins, enfants ou adultes, sont précipités dans le chaos des royaumes combattants. Exposés à des situations de vulnérabilité extrême ainsi qu'à des tourments parfois inouïs, leur priorité est d'abord celle de la survie, avant de récupérer des pouvoirs d'agir et de rebondir après les épreuves. En chemin, ces trajectoires proprement humaines se combinent à d'autres forces vitales, animales et végétales, pour affronter une menace terrifiante qui se lève dans le Nord des royaumes en guerre. Le vivant multiple et bigarré parviendra-t-il à dépasser les querelles liées au pouvoir éphémère pour s'unir devant l'effroyable danger qui s'avance vers lui ? Les égoïsmes fléchiront-ils devant le péril venu du Nord ? Peu à peu, les vulnérables et les tourmentés sont amenés à occuper une place déterminante pour l'alliance inclusive des forces de vie. Une affaire qui ne va pas de soi, ni dans le monde de Game of Thrones, ni dans le monde contemporain...

01/2021

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Edition

Espaces, formes et métissages de la collection éditoriale. Europe/Amériques XIX-XXIe siècles

Elément majeur dans les stratégies des éditeurs pour conquérir et fidéliser les lecteurs et lectrices, la collection est aussi, aux XIXe et XXe siècles, l'un des principaux vecteurs de circulation des savoirs. Si la collection est le plus souvent conçue pour un public cible dans un cadre national, son modèle s'exporte aussi au-delà des frontières et s'avère suffisamment malléable pour s'adapter à de nouveaux espaces, géographiques et linguistiques. Par son approche transnationale et comparative, cet ouvrage apporte un nouvel éclairage sur les processus de diffusion et de réception des collections éditoriales dans toute leur diversité. En analysant une vaste gamme de collections (littéraires, scientifiques, historiques, politiques...), les contributions réunies dans ce volume interrogent leur rôle dans les processus de transfert culturel, sur le continent européen et dans les Amériques, tout en mettant en évidence les évolutions du marché du livre et les mutations culturelles qui les accompagnent. Comment les modèles éditoriaux circulent-ils et se transforment-ils dans l'espace et dans le temps ? Quels moyens mettent en oeuvre les éditeurs, les auteurs, les traducteurs, les illustrateurs ou les graphistes pour la diffusion et l'acclimatation de productions étrangères ? Dans quelle mesure les collections ont elles contribué à la construction et au renforcement des identités nationales ? C'est notamment à ces diverses questions que cet ouvrage tente de répondre en mettant au jour les similarités et les hybridations dans les différents espaces, géographiques, sociaux, religieux et institutionnels. La problématique de l'adaptation des modèles éditoriaux et celle du "métissage" dans la formation et la circulation des savoirs constituent les thèmes centraux d'un ouvrage qui, dans une approche globale, donne à lire à la fois les stratégies individuelles et les sociétés en mutation. Par l'étude de ses formes, de ses usages et de ses récupérations, c'est toute la complexité de la collection éditoriale qui est ainsi dévoilée.

09/2021

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Fantastique

Soleil noir

1939 : la Seconde Guerre Mondiale est déclarée. L'Allemagne envahit peu à peu les pays frontaliers, détruisant et pillant, tuant sans vergogne, pour conquérir encore et toujours. Certains, plus éloignés, regardent les combats comme un spectacle morbide, mais qui est encore bien loin de chez eux... Malheureusement, l'ennemi approche : par un matin de 1941, Yosef et sa famille sont embarqués de force, pour une destination inconnue : son crime ? être juif. Séparé des siens, Yosef va, pour la première fois, laisser éclater son talent en face des officiers Allemands : car Yosef est différent. Il possède des pouvoirs fabuleux. Enfermé avec d'autres enfants, il fait la rencontre de Marah, une jeune fille solaire qui parle aux animaux et peut les contrôler. Libérés grâce à un sympathisant, ils se retrouvent hors du camp, et doivent trouver une solution pour survivre : impossible de rejoindre Le Cercle, cette organisation secrète qui recueille les enfants comme eux et les entraîne pour se battre contre des ennemis venus des profondeurs des enfers, car la branche allemande a été démantelée au début du conflit. A l'aide d'alliés étonnants, il vont devoir prendre leur vie en main : à leur contact, ils vont apprendre un terrible secret, inimaginable : les forces allemandes préparent des armes destructrices, et montent une armée encore plus sanglante que celle qu'ils affrontent depuis des années : avec l'aide de l'Ombre, une mystérieuse puissance combattue depuis toujours par Le Cercle et ses enfants psys, ils vont passer à l'offensive, déchaînant humains et créatures maléfiques sur le monde, pour la victoire du nouveau Reich ! Les deux enfants vont se lancer dans la bataille, et découvrir les plans machiavéliques de l'ennemi : seront-ils, eux, de simples adolescents sans entraînement, capables de stopper la folie meurtrière des allemands, et pourront-ils arrêter les monstres issus des ténèbres qui menacent de se jeter dans la bataille ?

11/2021

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Spiritisme

Quand l'esprit s'emmêle. Déconstruire pour reconstruire

C'est le premier livre de développement personnel publié par La Sirène aux Yeux Verts, il vient donc inaugurer cette nouvelle collection aux couleurs de soleil et de feu. Puisse-t-il symboliser le premier d'une longue série tant le sujet, au même titre que les parcours d'entrepreneurs, nous passionne. Ce n'est pas un hasard si ce livre s'est retrouvé chez nous. On vous dit pourquoi. Alexandra Faisy est elle-même une entrepreneuse ambitieuse, spécialisée dans le coaching des entrepreneurs et des managers. C'est donc naturellement que nous nous sommes connues. La particularité de cet ouvrage est qu'il conjugue entrepreneuriat et développement personnel. Non, il ne s'agit pas d'un énième guide à l'usage des entrepreneurs en herbe. Dale Carnegie, Napoleon Hill ou encore récemment Tony Robbins ont déjà largement fait ce travail. Il ne s'agit pas non plus d'un ouvrage générique de développement personnel qui prétend réinventer la roue. Ce qui nous a bouleversés dans ce texte, c'est qu'il s'agit d'abord d'un cheminement personnel et qu'il est pétri de sincérité. Au commencement de ce livre est la douleur d'un deuil, suivi d'une prise de conscience de l'unité et l'unicité de l'existence, puis de la mise en place d'une méthode pour arriver à se révéler et conquérir ses rêves. La publication de cet ouvrage est la preuve concrète que tous vos rêves peuvent se réaliser puisqu'écrire et publier un livre sur sa propre histoire faisait partie des rêves d'Alexandra. Depuis il y en a eu d'autres. Vous les découvrirez au fil de cet essai qui a le mérite de s'appuyer sur un corpus de livres iconiques en développement personnel, de Lise Bourbeau à Frédéric Lenoir en passant par Eckhart Tollé et Jacques Salomé. L'auteur cite ses sources et nous livre cet essai magistral qui est aussi un condensé de bibliothèque, ouvert et inspirationnel pour tous.

02/2023

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Histoire de France

Le Roi Stanislas

Romantique et candide, il est élu roi de Pologne à vingt-sept ans mais il perd son trône aussi vite qu'il l'a conquis. Stanislas Leszczynski (1677-1766) entame alors une vie errante d'exilé permanent, ballotté entre les coups de chance et les catastrophes. Le destin lui fait signe en 1725, le jour où le tout-puissant roi de France, Louis XV, décide d'épouser sa fille, Marie Leszczynska. Huit ans plus tard, la chance se confirme en l'aidant à remonter sur le trône en 1733, mais le trahit de nouveau en le faisant tomber après vingt-quatre jours de règne... Réfugié en France, il a soixante ans quand son gendre lui confie, en 1736, la souveraineté sur les duchés de Lorraine et de Bar : un viager aux pouvoirs limités, en attendant le rattachement de ces territoires à la couronne de France. Mais le " pion " de Louis XV ne l'entend pas de cette oreille. Il gagne le cœur des Lorrains par sa bienfaisance et les amuse par sa passion pour les fêtes qui illuminent son château de Lunéville. La belle histoire va durer vingt-neuf années et permettre aux duchés de conquérir une place brillante dans l'Europe des Lumières. Protecteur attentif des arts, lettres et sciences, Stanislas invente une architecture festive unique en son genre. Féru d'urbanisme, il s'entoure des meilleurs architectes pour offrir à Nancy un exceptionnel ensemble monumental, digne d'une vraie capitale. Soucieux des pauvres, il crée des fondations pour venir en aide aux démunis et veille à l'éducation de ses sujets, fondant à Nancy une académie, une bibliothèque publique et donnant à son université ses lettres de noblesse. Pacifiste et réformateur, utopiste et théoricien du bonheur, il est également l'auteur de travaux littéraires qui conjuguent pragmatisme, esprit des Lumières et traditions chrétiennes. Il demeure l'une des figures éminentes les plus attachantes du XVIIIe siècle européen.

09/2000

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Poches Littérature internation

Hideyoshi, seigneur singe

Japon, milieu du XVIe siècle. Alors que le pays est déchiré depuis plus de cent ans par des guerres civiles incessantes, Nobunaga, nouveau chef du clan Oda, entreprend à son tour de conquérir les provinces qui entourent son fief. A cette époque, Hideyoshi n'est encore qu'un enfant pauvre de la campagne. Sa mère se remariant, elle le confie aux soins d'un monastère. Mais le gamin rusé a beaucoup trop d'ambition et d'imagination pour rester cloîtré parmi des moines. Fasciné par des marchands ambulants, il s'enfuit avec eux et commence son apprentissage de la vie. Quelques années plus tard, il parvient à se faire engager comme pied-léger au service du grand Nobunaga. Le petit serviteur au faciès simiesque, doué pour les pitreries (d'où son surnom de " Singe "), s'empare alors de la moindre occasion pour se faire remarquer par son seigneur. Dans une société où la culture guerrière est à son apogée, régie par la stricte observance du rang social, il gravit pourtant un à un les échelons du pouvoir en usant de tous les moyens : flatteries, manipulations, mariages, espionnage... Ses talents de diplomate et de tacticien ne tarderont pas à porter leurs fruits. Promu samouraï puis général, Hideyoshi se révèle un stratège de génie, qui enchaîne les batailles victorieuses. Devenu un des favoris de Nobunaga, il se retrouve en position de force lorsque ce dernier est assassiné par un de ses vassaux. Mais Toyotomi Hideyoshi doit encore éliminer ses rivaux pour réaliser son rêve de grandeur : devenir le " Grand Pacificateur ", le maître incontesté du Japon réunifié... Tout en dépeignant avec authenticité une période cruciale de l'histoire du Japon, Shiba Ryôtarô retrace la fascinante saga d'un homme du peuple devenu l'un des plus grands guerriers japonais. Portrait vivant d'un véritable héros national, Hideyoshi, Seigneur Singe dégage la magie particulière d'un grand roman picaresque et épique.

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Gestion

Les annales de l'Ecole de Paris du management. Tome 20, Travaux de l'année 2013

Les ravages que la guerre économique sème dans la société font se développer en France la morosité, maladie fort contagieuse et même dangereuse. Toutefois, si les citoyens sont déboussolés, ce n'est pas uniquement de la faute des politiques, mais c'est aussi selon Pierre Rosanvallon dans Le parlement des invisibles, parce que la société s'est tellement transformée qu'elle est devenue illisible. Il convient alors de revenir au travail de déchiffrage qu'ont opéré, lors de la révolution industrielle, des auteurs comme Zola, Balzac ou Flaubert. Un retour au récit est un moyen de mieux comprendre la société. Depuis vingt ans, l'Ecole de Paris du management a justement engagé un travail d'exploration passant par la description et le débat, qui se traduit par plus de mille comptes rendus de réunions, au cours desquelles des entrepreneurs et des chercheurs dans les domaines les plus variés sont venus témoigner de leur vécu et de leurs réflexions, devant un auditoire attentif et averti, qui leur impose un effort de dialogue dont ils gardent un souvenir impérissable. Se révèlent ainsi des expériences passionnées, insolites, intraduisibles dans la langue de bois économique, mais puissamment explicatives du cours des événements ainsi relatés. Elles montrent que tout ne va pas à vau-l'eau, et qu'il conviendrait de repérer les expériences porteuses d'une renaissance, de les comprendre et de les démultiplier. On retrouvera dans ce vingtième tome des Annales des sujets comme: - Les vertus de la transgression managériale - Adapter le réseau ferré à la France du futur - Computer On Wheels, l'ordinateur à roues de Tesla - Osciller entre succès et échec: la trajectoire d'une start-up innovante - L'art de générer des prouesses - Itinéraires de patrons atypiques, ou la place de "l'étranger" - Comment être petit et conquérir le monde. L'aventure de Clextral - Tourisme, le coûteux mépris français Et 48 autres thèmes passionnants sur la vie des affaires publiques et privées.

10/2014

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Sciences historiques

Combats pour l'école laïque en Alsace-Moselle entre 1815 et 1939

Qu'il s'agisse des horaires du catéchisme, de la surveillance des enfants à l'église, de la dévotion du maître, du contenu des livres d'histoire ou de sciences, de la présence sur un même banc d'école d'enfants de religion différente, les objets de conflit entre clercs et instituteurs, pendant cent quarante ans, ne changent guère de nature. De l'aube du 19e siècle, alors que s'achèvent les troubles révolutionnaires, à la Deuxième Guerre mondiale, les Eglises voient invariablement dans l'école primaire publique un moyen efficace de ré-évangéliser le peuple et, dans ce but, de conquérir une influence politique par l'usage de moyens nouveaux comme le suffrage universel et la presse. Mais les États-Nations en construction, la France et l'Allemagne, assignent à l'école un autre objectif : la formations de citoyens autonomes et productifs, par l'initiation aux sciences et aux techniques utiles à l'agriculture et à l'industrie, ainsi que par la connaissance du monde et de l'histoire de la patrie. Les maîtres d'école d'Alsace-Moselle se voient assigner deux tâches contradictoires : transmettre une interprétation chrétienne du monde, dans une école qui est conçue comme un prolongement du culte ; mais aussi introduire, au coeur des villages, les nouveautés de la science et du progrès d'un siècle qui n'en a pas manqué. Dans ces trois départements de l'Est, les conflits sont exacerbés par les deux changements de nationalité, en 1871 et 1918, qui donnent au cléricalisme des armes puissantes : à chaque fois les Eglises présentent le nouvel État, porteur de modernité, comme un occupant peu légitime. Ainsi, ce que l'on appelle le statut local de l'école est le fruit d'un passé complexe et de luttes ininterrompues, dans lesquelles se sont épuisés quantité d'obscurs maîtres d'école en quête d'un peu dignité.

02/2011

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Critique littéraire

Le roman de Jehan de Paris

Le Roman de Jehan de Paris, court récit, d'auteur inconnu, date, selon toute vraisemblance, de la fin du XVe siècle. Le roi de France, ayant brillamment rétabli sur son trône le roi d'Espagne, victime d'une révolte de ses grands barons, les deux souverains décident que l'amitié entre leurs deux pays sera pour toujours assurée par le mariage de leurs enfants. Les années passant, les souverains espagnols oublient leurs engagements et fiancent leur fille au vieux roi d'Angleterre, devenu veuf. Traversant la France pour aller épouser la jeune princesse, il passe par Paris où le courtois accueil qu'il reçoit dissimule mal le désir de voir se retourner la situation à l'avantage du jeune roi de France. Celui-ci se faisant passer pour un riche bourgeois, fait le voyage en compagnie des Anglais, et, tout au long de la route, ridiculise son rival. Son arrivée devant la cour d'Espagne est triomphale et il n'a aucun mal à conquérir le cœur de celle qui, jadis, lui avait été promise. Il ramène à Paris la jeune princesse, devenue son épouse, pendant que le roi d'Angleterre regagne piteusement son pays. Le récit se présente, avant tout, comme une " histoire joyeuse ", qui n'aurait d'autre prétention que de constituer un agréable passe-temps pour ses lecteurs. On peut, certes, lui trouver quelque ressemblance avec Jehan et Blonde. On a pu aussi y découvrir quelques allusions à des réalités historiques. Mais il est bien évident que l'auteur a voulu, avant tout, écrire un conte " joyeux ", n'hésitant pas à le pimenter de quelques traits d'une gauloiserie qui n'est pas sans rappeler l'esprit des fabliaux. Il serait, cependant, inexact et injuste de ne pas voir, aussi, que ce récit, précurseur lointain des " petits romans philosophiques ", peut parfaitement être lu comme un art de bien gouverner son peuple pour un roi conscient de l'évolution d'un monde dans lequel la bourgeoisie peut, et doit, avoir toute sa place.

01/2002

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Littérature étrangère

Liaisons morbides

Une jeune romancière, inconnue hier, qui est en train de faire un tabac dans son pays - la Roumanie - et s'apprête à conquérir le reste de l'Europe : Liaisons morbides, son premier livre (2002), a fait scandale à Bucarest -mais s'est trouvé acclamé à la fois par la critique et par un large public. La narratrice - elle n'a pas de nom, mais du tempérament à revendre - quitte sa province en compagnie de la belle Alex, une camarade de lycée dont elle a fait son " amie " de cœur (pour rester pudique) et s'en va filer le parfait amour - parfait... c'est-à-dire pervers aux yeux des bien-pensants qui partout et toujours sont en nombre - dans le Bucarest d'aujourd'hui, livré à tous les mirages de la dépravation occidentale. Les deux donzelles ne restent pas longtemps deux, quelques garçons ne tardent pas à les rejoindre, à partager leurs jeux, parviennent même à les séparer un temps... Ils n'ont pas toujours la tâche facile (l'un d'eux, étudiant en théologie, hésite entre le libertinage et le mariage... car il doit se faire pope), ni le beau rôle : c'est que la passion qui lie Alex et son amie a un si fort goût de liberté qu'il n'est pas facile de la faire rentrer dans le rang. On boit, on goûte aux paradis artificiels, on fait l'éloge éperdu de la cigarette (loin de la correction politique... et de la correction tout court), tout cela avec une fureur et une fraîcheur qui devraient faire honte aux tristes blasés de notre cher Occident. Sentiment de Gheorghe Craciun, critique écouté : " ... ses pages nous brûlent la peau, ses mots nous suffoquent, chargés qu'ils sont de puanteurs et de parfums. Le bistouri taille dans le vif Le tout avec une assurance narrative qui devrait donner des frissons de jalousie à nombre de prosateurs d'aujourd'hui... Assurément, l'un des meilleurs romans brefs de toute la littérature roumaine. "

02/2006

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Critique littéraire

Pour la poétique. Tome 4, Ecrire Hugo Volume 2

Hugo reste stratégique. Comme, sur un autre plan, Humboldt et Saussure. Actualité paradoxale par rapport à l'après-Mallarmé du post-surréalisme, aux mythes qui régissent et idéologisent l'écriture actuellement. Stratégique, pour la narrativité propre du poème, toujours à conquérir. Ce livre cherche pourquoi et comment Hugo est moderne, non parce qu'on peut en faire une lecture informée par des méthodes récentes, mais parce que son écriture déborde toutes les réductions idéologiques successives. L'étude porte sur l'écriture qui fait Hugo, sa formation, ses systématicités : ainsi la mort par l'eau (Léopoldine) préparée d'avance par l'écriture. Hugo, laboratoire du travail l'un sur l'autre de la poétique et de la politique, du langage et de l'histoire, par-là reste actuel, combattant, un révélateur idéologique. Ce qui fait que Châtiments, par exemple, peut se montrer le sommet d'une aventure : plus elle se politise, plus elle est poésie. Ou la prosodie du Dernier jour d'un condamné. Ce livre n'est donc une monographie qu'en apparence. On n'a étudié ni le vers, ni le récit chez Hugo. Mais, du rythme et de la prosodie aux champs métaphoriques, pris non comme des niveaux mais comme un seul mode de signifier, on a cherché, à travers un concret exemplaire, ce que fait le travail d'écrire, cette activité d'un sujet dans une histoire. Aussi l'analyse a-t-elle seulement pu situer sa propre stratégie par Le Signe et le poème et par Poésie sans réponse, pour ce qui touche aux questions qu'elle pose, en se fondant sur Pour la poétique I, II, III pour ce qui tient l'une par l'autre la théorie et la pratique. En quoi Ecrire Hugo est en même temps une préparation et une étape d'une recherche en cours sur l'interaction du langage et de l'histoire.

05/2004

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Philosophie

Un peuple de philosophes. Aux origines de la condition juive

Ce livre est l'oeuvre d'un immense érudit et d'un découvreur. Il nous parle de l'identité juive en parcourant le dédale des formes institutionnelles sur près d'un millénaire : entre le IVe siècle avant notre ère, époque de l'expansion grecque par les conquêtes d'Alexandre, et le VIe siècle de notre ère, marqué par la grande codification juridique de l'empereur romain chrétien Justinien, à Byzance. Cet ouvrage offert à un large public éclaire d'un jour nouveau la formation d'antijudaïsmes successifs depuis l'Antiquité gréco-latine et par-delà l'avènement politique du christianisme. Il ne s'agit pas seulement d'un retour aux sources d'un destin, mais aussi d'une réflexion sur une altercation touchant au fonds civilisationnel gréco-romano-chrétien de l'Occident et structurant le cadre à l'intérieur duquel s'est déployé l'ordre normatif européen.Historien des écritures juives et du droit romain, instruit des courants philosophiques et théologiques, entraîné à l'exégèse des papyrus comme des textes juridiques savants, Joseph Mélèze Modrzejewski s'adresse aux milieux non spécialisés et tout autant aux chercheurs. Des casuistiques et des controverses antiques fort délicates sont ici rendues vivantes et captivantes par un juriste qui est aussi un narrateur. Ainsi prend forme la remontée aux origines de la condition juive à travers un faisceau de questions constitutives : le statut politique, la circoncision (traitée par la tradition romaine comme une mutilation), le passage de la patrilinéarité à la matrilinéarité dans la filiation, etc. Dans un champ d'études - l'histoire du droit - longtemps entouré de murailles, le livre de Joseph Mélèze Modrzejewski est la démonstration de ce que l'érudition de pointe associée à la liberté d'esprit peut apporter de plus précieux à la culture contemporaine : conquérir sa propre vérité. Sur cette base seulement peuvent se nouer des dialogues qui ne soient pas de façade.

09/2011

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Sciences politiques

Une histoire de la séduction en politique

"Je n'ai qu'une passion, qu'une maîtresse, la France. Je couche avec elle." On ne saurait être plus explicite que Napoléon... Pour faire carrière en politique, il faut aimer séduire. L'opinion est une femme à conquérir, sinon à soumettre, et toutes les ruses sont bonnes pour arriver à ses fins: c'est le grand Pompée offrant au peuple des jeux grandioses; c'est Hitler déployant à la tribune sa rhétorique envoûtante et vénéneuse; c'est le jeune Kennedy affichant un sourire télégénique, Giscard d'Estaing dissimulant sa calvitie, Poutine gonflant ses biceps, Berlusconi multipliant les séjours en clinique d'esthétique... La politique a toujours été un art du paraître et ce phénomène s'est accru avec l'avènement du suffrage universel et de la société du spectacle. Alors que tout un chacun, en effet, prétend à son quart d'heure de célébrité, il est impératif de savoir se distinguer, sortir du lot, attirer la sympathie, bref "se vendre " comme un produit de marque. Ce livre est un voyage au pays des séducteurs. On y découvre les stratégies qu'ils déploient pour satisfaire leurs ambitions; on y croise des héros adulés, de César à Jaurès, des dictateurs hypnotiques, des foules versatiles, des magiciens de la com', des as du marketing, et aussi: des bimbos, des "first ladies", des traîtrises, des mensonges, des "petites phrases"... C'est en quelque sorte une autre histoire de la politique, qui nous enseigne qu'il n'y a pas deux façons de faire de la politique, l'une qui serait la bonne et qui consisterait à s'adresser à la raison des électeurs, à dire ce qui est, à leur faire partager des convictions... et l'autre -la "mauvaise"- qui viserait leurs imaginaires, leurs émotions, leurs pulsions irrationnelles. A l'heure où se profile un scrutin présidentiel, ce livre vient à propos nous éclairer sur le fonctionnement de nos sociétés et sur ce rapport si particulier que les électeurs entretiennent avec celui (ou celle) qu'ils choisissent de porter au pouvoir.

03/2011

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Histoire internationale

L'état de l'Union. Rapport Schuman 2019 sur l'Europe

L'Union européenne n'est pas épargnée par la crise de la représentation. Construction politique en devenir permanent, elle y est même plus sensible que d'autres. Le Brexit, la résurgence du nationalisme, voire de la xénophobie, interpellent ses valeurs et son droit. Entre les ambitions chinoises et le repli américain, les Européens parviendront-ils à partager une voie qui leur soit propre, à acquérir cette dimension stratégique qui manque à leur grand pouvoir d'influence ? Les avancées en matière de défense, la réforme de la zone euro, le renforcement des instruments de défense commerciale démontrent qu'ils ont pris conscience des enjeux et le moteur franco-allemand, longtemps questionné, semble toujours indispensable à un continent qui hésite à défendre et, surtout, promouvoir son modèle de société. L'Europe saura-t-elle conquérir son autonomie stratégique et assumer plus résolument son identité? Le renouvellement en 2019, de toutes les institutions européennes, est l'occasion d'une réflexion approfondie sur l'état présent de l'Union, ses chances de gagner plus d'indépendance et de poids sur la scène internationale, grâce aux dépendances qu'elle saura créer entre ses Etats membres. Ne faut-il pas, à cet égard, avoir le courage de revoir certaines politiques communes avant d'en inventer d'autres ? La gouvernante des institutions communes est souvent critiquée. Est-ce légitime et que faudrait-il changer ? Avant même de s'interroger sur les moyens à partager, quels doivent être les objectifs des politiques communes ? Pour l'Europe, l'heure est revenue, une fois encore, de grands débats ouverts et sans tabous auxquels tous doivent désormais contribuer. C'est le but du Rapport Schuman sur l'Europe 2079, ouvrage de référence pour les décideurs européens, qui rassemble cette année les contributions des meilleurs experts. L' ouvrage propose également plus 35 cartes originales qui synthétisent les principaux enjeux européens et un ensemble inédit de statistiques commentées, particulièrement utiles pour mesurer les forces et les faiblesses de l'Union européenne.

04/2019

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Sciences historiques

L'engagement et l'émancipation. Ouvrage offert à Jacqueline Sainclivier

Dans le court XXe siècle de l’âge des extrêmes, la part de l’acteur en tant que sujet constitue d’évidence une thématique privilégiée et des plus nécessaires en Histoire. Les formes justement extrêmes de l’aliénation, de l’acceptation ou de l’enfouissement comme les répliques inverses d’affranchissement, de libération ou d’extériorisation interrogent sur les besoins conjoncturels de faire groupe, ou sous-groupe, de se donner ou de se désinhiber. En mettant la focale sur les figures de l'engagement, à travers des portraits d'acteurs et des tableaux de groupes, c'est à une traversée du XXe siècle fait d'individus intervenant sur leur quotidien et celui de la collectivité, que ce volume convie. Mais, bien que le jalon des guerres soit présent – de la Première guerre mondiale à la guerre d’Algérie en passant par la guerre froide –, une lecture seconde apparaît, celle frappée au sceau de l’émancipation. Dans un siècle dernier marqué par les victimes et placé sous l'emprise du traumatisme, le passé des femmes et des hommes figurant dans ce tableau distille un air épris de liberté, d'action et d'autonomie. Ces destins se disent et se lisent à la mesure des possibles induits par des contextes empreints de fortes contraintes politiques, sociales et culturelles, mais aussi de résolutions à mener librement une existence, à conquérir et pouvoir affirmer une identité, voire à changer la vie. Les débats historiographiques transverses à ces deux thématiques et à ces portraits, précisent ou reprennent des discussions qui ont nourri l'histoire contemporaine sociale et politique ces vingt dernières années. En particulier, l'articulation entre histoire culturelle et histoire politique, études de genre et des féminismes, emboîtements d'échelles, histoire orale, mais aussi écriture de l'histoire avec témoins, mémoire de la résistance et de l'occupation trouvent ici place. Ce volume offert à Jacqueline Sainclivier forme ainsi une variation contemporaine en quatre mouvements autour d’une certaine conception de l’histoire.

10/2015

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Généralités

Le meilleur ennemi que l'argent puisse acheter

L'histoire que vous vous apprêtez à lire est véridique. Les noms n'y ont guère été changés, de façon à ne pas protéger les coupables. La première édition de ce livre provoqua, au milieu de la décennie 1970, l'anéantissement de la carrière d'Antony Sutton en tant que chercheur universitaire salarié par la prestigieuse Hoover Institution. C'était un prix élevé à payer pour Sutton, mais pas autant que le prix que vous et moi serons sommés de payer à cause des agissements que cet ouvrage décrit en détail. Sutton identifie les sourds et aveugles qui vendent aux Soviétiques le matériel dont ils ont besoin pour conquérir la planète, mais il faut dire que ces idiots utiles en retirent néanmoins un bénéfice : beaucoup d'argent. Ils ne se font pas payer en roubles mais touchent bien des dollars américains de la part des Soviétiques qui, à leur tour, obtiennent des prêts à long terme garantis par le contribuable américain. Leur motivation est assez facile à comprendre, mais qu'en retiennent les universitaires et médias officiels ? Ce livre n'est pas vraiment fait pour être lu mot à mot. C'est une sorte de réquisitoire d'avocat, rempli de faits et de preuves, et si ces faits n'étaient pas décrits et ces preuves n'étaient pas fournies, alors la thèse de l'ouvrage paraîtrait trop tirée par les cheveux pour être acceptée tant la réalité peut sembler irréelle après lecture. Ces faits et preuves convergent vers une conclusion inéluctable : l'Occident a été trahi par ses élites et chefs de ses principales entreprises avec l'entière complaisance de ses dirigeants politiques nationaux. " Le commerce avec l'Union soviétique a fabriqué pour le monde libre un ennemi de premier plan [... ] Seul un corps électoral convenablement informé et éclairé disposerait potentiellement d'un pouvoir suffisant pour contrecarrer ces ambitions suicidaires. " (Antony C. Sutton).

11/2022

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Biodiversité, nature

John Muir. Le souffle de la nature sauvage

Louis-Marie Blanchard nous entraîne, de la Californie à l'Alaska, dans les pas de John Muir (1838-1914), un homme au parcours hors du commun, né en Ecosse et émigré en Amérique du Nord à l'âge de onze ans, qui n'eut de cesse de s'interroger sur notre place au sein de la nature et du sens qu'il devait donner à sa propre existence. Sauver les séquoias géants et la somptueuse vallée du Yosemite, protéger les derniers espaces de vie sauvage des Etats-Unis, John Muir en a tôt fait sa raison de vivre : "J'ai attaché mon chariot à une étoile." Tour à tour inventeur, berger, botaniste, géologue, arboriculteur, naturaliste, écrivain talentueux et marcheur au long cours, avant tout fasciné par la dimension mystique et sensuelle de la nature sauvage, il est aussi l'un des pères des parcs nationaux américains. Marqué par la lecture de Humboldt, Marsh et Thoreau, habité par un sentiment d'urgence et témoin de l'industrialisation à marche forcée de son pays d'accueil, il sera le fondateur inspiré du Sierra Club, la plus grande société de protection de la nature aux Etats-Unis. Passionnément amoureux de la nature sauvage et de la solitude, l'infatigable "préservateur" va s'éteindre en 1914 après un ultime combat pour prévenir la submersion de la vallée de Hetch Hetchy. Très respecté aux Etats-Unis, John Muir fait partie de la poignée d'hommes qui ont favorisé une véritable prise de conscience écologique et engendré le mouvement écologiste américain. Au moment où les défis écologiques deviennent monumentaux, le message de John Muir et de ses successeurs les plus marquants nous offre une approche renouvelée de la nature qui ne doit plus être perçue comme un espace à conquérir mais comme un ensemble harmonieux, un sanctuaire incluant les sols, les eaux, les plantes et les animaux, un héritage commun a tous les êtres, qui doit impérativement être l'objet de notre respect et de notre considération.

03/2021

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Actualité médiatique internati

La révolution des filles

En avril 2018, lors des débats ardus autour de la présentation du projet de loi pour l'Interruption volontaire de grossesse en Argentine, Luciana Peker a prononcé un discours mémorable au Congrès de la Nation, à Buenos Aires. Soulignant la nécessité vitale pour les femmes de disposer de leur corps et de bénéficier d'une éducation sexuelle complète et adéquate, elle a salué le rôle majeur des plus jeunes et en particulier des adolescentes dans la prodigieuse transformation sociétale en cours. C'est là qu'elle a popularisé l'expression "La Révolution des filles" qui donne le titre à son livre. En partant de cet épisode, l'autrice déroule le lien historique et transgénérationnel entre le combat des grand-mères, des mères et celui des filles, pour valoriser chez ces dernières la place de sujet politique qu'elles ont su conquérir en dépit d'une violente opposition des secteurs les plus conservateurs. Luciana Peker, mère de deux adolescent·e·s, passe au crible les enjeux intimes, politiques et stratégiques de la lutte pour le droit à l'IVG, en Argentine. Elle le fait dans une perspective ouverte sur toute l'Amérique latine, et en donnant la parole à des personnes issues de différentes classes sociales et des milieux les plus divers. Dans cet essai d'une remarquable vitalité, elle brosse le portrait exhaustif d'un mouvement de libération des femmes populaire, jeune, laïc et inclusif, né dans un continent traversé par de profondes inégalités socioéconomiques, des féminicides endémiques et une tentative de contrôle de l'Eglise et de l'Etat sur le corps des femmes et sur leur sexualité. "La révolution féministe ne peut être comprise que comme une révolution, une révolution des filles politiques, collective et singulière, qui va désormais plus loin. Les filles demandent, critiquent, objectent et racontent bien plus que ce que l'on pouvait imaginer. Elles ne supportent pas ce que nous, adultes, supportons". L. P.

03/2022

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Industrie et techniques

La poudre et le fard - Une histoire des cosmétiques

Blancs d'Espagne et de céruse, rouge de carmin et rouge végétal, poudres d'odeur et à poudrer, pommades de concombres et de limaçons... , autant de produits colorés, parfumés et parfois toxiques, pour le visage ou les cheveux, dont les femmes et les hommes de l'époque moderne ont fait usage dans l'élaboration de leur parure. Grâce à l'exploitation d'un vaste corpus de sources, imprimées et manuscrites, et à des approches méthodologiques croisées, ces cosmétiques sont ici l'objet d'une histoire inédite et globale. Ce livre rend compte aussi bien de leur composition que de leurs appellations, de leurs vocations et de leurs usages différenciés dans le Paris de l'Ancien Régime. A l'origine destinés à paraître à la cour et à témoigner de la valeur supérieure de la noblesse dans une société d'ordres, les cosmétiques autorisent progressivement la construction d'apparences plus individualisées, sinon naturelles, et renforcent la promotion de nouveaux critères de beauté. La lumière est aussi portée sur les modalités de leur production. Un temps confinée dans l'espace domestique, rattachée à la cuisine et à la thérapeutique, empreinte d'un esprit magique, la confection des cosmétiques glisse bientôt dans l'univers concurrentiel des arts et métiers, et en particulier entre les mains des gantiers-parfumeurs. Dans leur laboratoire et leur boutique, ces artisans mettent au point tout un ensemble de savoirs et de techniques, aussi hybrides et composites que le sont les matières premières qu'ils emploient ? : amidon et graisses diverses, pigments, épices et parfums. Ils oeuvrent aussi à la création d'un environnement et d'un vocabulaire marchands spécifiques, à la définition de stratégies commerciales qui leur permettent de conquérir un public qui n'appartient plus seulement à la sphère des privilégiés. Avec l'entrée progressive dans un monde de consommation, les cosmétiques se diffusent dans la société? : un marché de la beauté émerge au xviiie siècle que les différentes institutions de la monarchie éclairée ten tent de contrôler, en des termes économiques, scientifiques et sanitaires.

08/2023

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Thérèse de Lisieux

Eloge d'une guerrière. Thérèse de Lisieux, Edition revue et augmentée

Qu'ont en commun une guerrière et une sainte ? A priori, rien. Tout semble même les opposer. L'une serait du côté du Mal et du sang, l'autre du Bien et de la lumière. A cette idée, la représentation de Thérèse de Lisieux, proclamée en 1997 trente-troisième docteur de l'Eglise et sainte française la plus célèbre avec Jeanne d'Arc, semble donner raison. Bouquet de roses et crucifix entre les bras, voile sur la tête et guimpe autour du visage, sourire ténu, ainsi la connait-on. Comme une sainte, et non telle une guerrière. Ce qu'elle était pourtant. C'est le paradoxe que prétend dénouer ce livre. Car aimer son prochain est un combat (qu'on nomme spirituel), une lutte que Thérèse Martin aura menée sa vie durant. Et d'abord contre elle-même. Dans cet essai biographique passionnant, Jean de Saint-Chéron retrace son existence pour faire, non l'éloge de la bonne soeur aux fleurs, mais celui de la sainte guerrière, et rappeler combien l'amour dont parle la Bible est " une glorieuse guerre " . En sept courts chapitres, on suit sa formation martiale, de son enfance marquée par sa vive piété, son caractère déterminé et la mort de sa mère, à sa conversion à 13 ans, lorsqu'elle comprend que, pour aimer, il lui faudra souffrir beaucoup. De Rome, où elle va conquérir la forteresse du Carmel à la pointe de l'épée en implorant le Pape de la laisser y entrer avant l'âge légal, à son entrée en religion parmi ses soeurs dont elle s'attèle à aimer les défauts, c'est un parcours du combattant qu'elle raconte dans ses écrits et que Jean de Saint-Chéron nous fait revivre en la suivant et la citant avec énergie, science et ardeur. Un éloge puissant et une leçon de foi moderne sur la bataille de l'amour et du pardon.

03/2024