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Tolérance

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Sciences historiques

La belle jeunesse du gymnase Jean-Sturm. 1538-2018

Strasbourg n'aura jamais fait les choses comme tout le monde. Devenue ville libre d'Empire en 1262, elle accueille, en 1537, un homme exceptionnel, au parcours intellectuel remarquable, Jean Sturm. Dans ses valises, il y a ses connaissances et ses projets, tout ce qu'il a vu, appris et retenu au fil des années. Un an plus tard, le Gymnase - Haute école de Strasbourg ouvre ses portes. La structure qui servira de socle à l'Université de Strasbourg, aura rapidement suscité beaucoup de jalousies et de convoitise, en France et dans toute l'Europe. Georges Livet, ancien doyen de la faculté des Lettres de Strasbourg, l'a souvent répété : "A une époque, en Europe, tout le monde voulait avoir Jean Sturm". Pas de chance, il était à Strasbourg ! Par ses qualités de pédagogue, de rhéteur et de diplomate, Jean Sturm réussit à attirer au Gymnase des élèves et des étudiants de toute l'Europe. Strasbourg devient une vitrine. Le succès de l'établissement est à l'origine de l'expansion du modèle du Gymnase à travers l'Europe, ainsi que des valeurs de l'humanisme rhénan. L'auteur, Louis Nore, nous entraîne dans un voyage passionnant qui rappelle que Strasbourg a basculé au XVIe siècle dans la Réforme, sans heurt, sans verser une seule goutte de sang, qu'elle a su ériger en valeurs fondamentales l'indépendance et la tolérance, notamment en accueillant les "? réprouvés de l'Europe ? ". C'est tout un pan de l'histoire de Strasbourg au travers de l'édification et de l'évolution du Gymnase protestant Jean-Sturm qui vous tend les mains. On croise au fil des pages de nombreux personnages qui, tous, ont marqué de leur empreinte l'histoire de la ville. La prose pleine de verve de l'auteur nous transporte dans un modèle de société où transmission des savoirs et humanisme s'entremêlent pour offrir à ses jeunes une éducation portée sur la culture de l'intelligence et le juste équilibre permettant à l'homme de libérer toutes ses potentialités.

10/2018

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Sociologie

Les espagnols au mexique

L 'oeuvre de Domokos Teleki (1773-1798), intellectuel et aristocrate hongrois, juriste, membre de sociétés scientifiques, décédé à l 'âge de vingt-cinq ans, est peu connue en dehors de la Hongrie. Son principal manus­crit, Les Espagnols au Mexique, est paru la première fois en hongrois en 2019. L 'ouvrage, écrit vers la fin du 18e siècle, pose des ques­tions relatives à la tolérance religieuse et aux questions nationales. L 'auteur de la pièce, protestant, était hongrois mais vivait à l 'inté­rieur de l 'Empire austro-hongrois, territoire pluriethnique. Le texte de la tragédie écrite par Domokos Teleki sur la confrontation histo­rique des habitants indigènes de l 'Amérique Centrale et des conquérants chrétiens du 16e siècle pose donc des questions qui ne sont pas étrangères à son statut. Il rédige sa pièce en 1791, au moment où les débats sur l 'esclavage agitent fortement le paysage intel­lectuel français. L 'écrivain connaissait un grand nombre de textes des auteurs des Lumières, entre autres l 'Histoire philosophique de Raynal. La Révolution française joue un rôle non négligeable dans le développement du mouvement indépen­dantiste hongrois de l 'époque mené par ceux que l 'on a désignés sous le terme de jacobins hongrois. Sans doute peut-on établir un lien entre la création de pièces antiesclavagistes en Hongrie et le sentiment nationaliste hongrois en lutte contre l 'Empire autrichien. Les Autrichiens seraient en quelque sorte des colons prenant possession de terres qui ne leur appartiennent pas. Teleki appartient à une famille qui a soutenu la cause des protes­tants dans l 'Empire des Habsbourg de culture catholique. Le procès établi contre la cruauté des catholiques dans la pièce reflète la culture protestante de son auteur. La pièce se termine par la condamnation à mort des chefs indiens. Elle illustre ainsi la violence et la cruauté des conquérants mais aussi, par le biais de l 'Espagnol Diego de Thoro, la possibilité d'un dialogue entre les civilisations.

01/2023

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Sciences politiques

Savoir/Agir N° 55, mars 2021 : Ordre policier, ordre politique : quelle démocratie espérer ?

Est-ce ainsi que les hommes vivent ? Aragon ne songeait pas à s'interroger sur la nature d'un monde ou d'un régime politique qui abîme les espérances tout autant que les conditions concrètes de vie. Pourtant la question semble s'imposer aujourd'hui. La définition de la situation actuelle - faite de fortes tensions sociales, lois d'exception dans un contexte de danger terroriste et sanitaire, usage d'une force démesurée contre des manifestants ou de simples citoyens avec pour bilan un nombre effroyable de blessés, mutilés et de décès, multiples atteintes aux libertés publiques, décisions sans délibération et négociation, maltraitance de migrants, réfugiés, exilés, adultes comme enfants - mobilise très largement avec des représentations contradictoires qui témoignent à la fois d'une incertitude généralisée sur ce qui est en train de se passer et d'une transformation en cours de la délimitation de ce qui est acceptable ou non en démocratie. Autoritarisme libéral, démocratie autoritaire ou démocratie illibérale ? Les labels se multiplient pour qualifier des régimes hier rangés sans hésitation dans la rubrique "dictature" ou "autoritarisme" et pour brouiller des frontières auparavant évidentes : qu'est-ce qu'une démocratie sans libertés publiques ou sans un espace public où sont débattues les questions du "bien vivre ensemble" ? Sous des apparences de continuité (des institutions, des procédures de désignation des dirigeants...) et des invocations incessantes à la République, la démocratie ou "la Patrie des droits de l'homme", n'assiste-t-on pas à des formes de dénaturation des valeurs qui les fondent (humanisme, ouverture aux autres, tolérance, égalité...) et une corruption des idéaux qu'elles véhiculent ? L'observation de la manière dont les gouvernants politiques gèrent l'ordre public, des pratiques politiques et policières qui sont adoptées pour régler les désaccords ou les conflictualités et assurer la sécurité de tous est une entrée éclairante dans le mode de fonctionnement concret du système politique actuel.

04/2021

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Vivre en couple

Mon programme de thérapie de couple. Comment reconstruire mon couple sans me perdre

Vivre à deux est rarement simple ! L'amour ne gomme pas les différences et nous avons trop souvent tendance à vouloir changer l'autre. L'originalité et la force de l'approche d'Andrew Christensen et de Neil Jacobsen est de rejeter cette volonté de changement seul au profit du changement et de l'acceptation de l'autre de manière simultanée ! Accepter que l'autre n'est pas soi, qu'il est différent, c'est là une richesse sur laquelle construire une relation harmonieuse. La thérapie comportementale intégrative de couple s'inscrit pleinement dans la troisième vague des thérapies cogntivo-comportementales et propose un modèle efficace de résolution ou d'apaisement, à long terme, des problématiques de couple. Nos différences ne sont pas forcément incompatibles. A nous de les accepter pour ce qu'elles sont, juste des différences, et de faire preuve de compréhension et de tolérance. Ce titre s'adresse tout autant aux couples qui souhaitent transformer leurs situations conflictuelles qu'aux professionnels de la relation d'aide grâce aux nombreux exemples et outils qui y sont présentés. La postface explicative du modèle de la Thérapie comportementale intégrative du couple intéressera tout particulièrement les thérapeutes. Voici un passionnant manuel, où clinique et théorie se mêlent en un alliage parfaitement équilibré. Un vrai travail d'alchimiste, qui va aider le lecteur à transformer le plomb du conflit conjugal en or : l'or de l'acceptation authentique de nos différences. Car l'acceptation n'a rien à voir avec la passivité ou la résignation : elle est, dans un couple, la voie royale vers le changement. Christophe André, psychiatre, Paris. Cet ouvrage est un apport majeur aux thérapies de couple, qui développe l'approche par les contextes, fondamentale en thérapie familiale. Il repose sur des expériences cliniques de premier plan, et sur une démarche de recherche qui balise de manière pertinente le champ clinique où les interventions thérapeutiques deviennent performantes. Jacques Miermont, président de la SFTF (Société Française de Thérapies Familiales)

03/2024

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Actualité et médias

Un racisme imaginaire. Islamophobie et culpabilité

Depuis 35 ans, le terme  d'islamophobie impose la censure à toute parole critique de l'Islam. Vieux mot de l'époque coloniale, il a été réinventé et transformé en arme de guerre par les mollahs iraniens qui ont fait de la foi du Prophète un objet intouchable. Islamophobie amalgame en effet deux sens : la persécution des croyants, qui est un délit ; la remise en cause d'une religion, qui est un droit absolu. L'usage de ce terme répond lui aussi à un double objectif : faire taire les Occidentaux mais surtout les Musulmans réformateurs soucieux de relire les textes sacrés, de modifier le code de la famille, d'introduire modération et tolérance dans l'exercice de la foi. Ce sont ces traîtres, ces apostats potentiels qu'il faut foudroyer en les renvoyant dans les ténèbres du racisme. Or une grande religion comme l'Islam n'est pas une race puisqu'elle a une vocation universelle. Lui épargner l'épreuve de l'examen, entrepris depuis des siècles avec le christianisme, ce n'est pas l'aider à  mûrir, c'est l'enfermer dans ses difficultés actuelles. Ce paternalisme est encouragé par toute une partie des gauches intellectuelles, trop heureuses de trouver dans l'Islam le dernier bon sujet de l'Histoire, après la classe ouvrière, le tiers monde et les damnés de la terre. On explique donc, au prix d'un raccourci stupéfiant, que l'islamophobie est la suite de l'antisémitisme des années 30, que le "musulman" est aujourd'hui la victime absolue du monde occidental et que les attentats dont nous pâtissons, en France ou ailleurs, sont le résultat  de notre attitude vis à vis des femmes et hommes de cette confession. Démonter ce racket sémantique, réapprendre à bien nommer les choses et à dénoncer les abus, réévaluer ce qu'on appelle "le retour du religieux" et qui paraît plutôt un retour du fanatisme, tels sont les objectifs de cet essai qui est la suite de La tyrannie de la pénitence paru en 2006.

02/2017

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Portugal

Portugal. Edition 2024-2025. Avec 1 Plan détachable

Nouvelle mise à jour du Routard, le guide de voyage n°1 en France ! Goûter les plats dans le mercado da Ribeira à Lisbonne, découvrir le littoral de l'Algarve, arpenter le parc naturel du Sud-Ouest alentejan et la côte vincentine, se laisser porter par un vieux tramway sur les pentes de Porto, bercer par un fado... Vous allez sentir et déguster le Portugal autrement. Dans Le Routard Portugal, mis à jour par nos spécialistes, vous trouverez : - Une première partie en couleurs pour découvrir le pays à l'aide de photos et de cartes illustrant les coups de coeur de nos auteurs ; - des itinéraires thématiques et géographiques, avec toutes les infos et astuces dont vous avez besoin pour réussir et profiter pleinement de votre voyage ; - des activités (prendre un petit déj au comptoir de l'un des nombreux cafés où se pressent les Lisboètes le matin et s'imprégner de l'atmosphère, goûter plusieurs plats de chefs réputés dans le vieux mercado da Ribeira, pour... 3 fois rien, à Lisbonne, faire une pause dans le jardin São Pedro de Alcântara pour admirer le panorama sur les toits de la Baixa et le castelo São Jorge, dans le Bairro Alto, admirer béatement une fenêtre du convento do Cristo à Tomar...), des visites (découvrir l'Algarve autrement que par ses plages, et visiter le musée consacré aux métiers de la mer à Portimão, parcourir la serra de São Mamede et s'enivrer de l'odeur suave des cistes en fleur...), à partager en famille, entre amis ou en solo ; - plus de 50 cartes et plans avec toutes les bonnes adresses du Routard positionnées ; - et, bien sûr, le meilleur de la destination et des pas de côté pour découvrir le Portugal hors des sentiers battus... Merci à tous les Routards qui sont solidaires de nos convictions depuis 50 ans : liberté et indépendance d'esprit ; découverte et partage ; sincérité, tolérance et respect des autres.

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Ouvrages généraux

Savoir et pouvoir en Al-Andalus au XIe siècle

Al-Andalus continue de susciter fantasmes, nostalgie et projections de toutes sortes. Tour à tour érigée en haut lieu de la tolérance islamique, en paradis perdu dont ne subsistent que de délicats palais et l'écho lointain d'un art de vivre disparu, mais aussi en théâtre d'une lutte à mort entre Islam et Chrétienté, elle est l'une des rares terres ayant donné naissance à des mythes aussi riches que contradictoires. Ce morceau d'Europe qui fut à l'Islam a heureusement laissé des textes qu'Emmanuelle Tixier du Mesnil se propose de relire, en regardant plus particulièrement la très riche moisson intellectuelle du XIe siècle, lorsqu'une vingtaine de principautés, les royaumes des Taïfas, se partageaient les lambeaux du territoire califal. Ce temps de tous les dangers, alors que menaçaient tant les rois chrétiens du nord de la péninsule que les guerriers berbères du Maghreb, fut celui d'une grande inventivité politique (l'Espagne islamique expérimentait deux cents ans avant l'Orient la disparition du califat), mais aussi celui d'une très belle floraison culturelle. Pouvoir et savoir nouèrent dans ce théâtre d'exception des liens très solides au cours d'un beau XIe siècle dont il faut restituer le déroulement et la complexe histoire. Les princes andalous firent de la culture un projet politique, un ferment de légitimité, le moyen de la concurrence entre eux, contribuant à fixer pour des siècles l'image d'une péninsule savante. Professeur d'histoire médiévale de l'Islam à l'université de Paris Nanterre, Emmanuelle Tixier du Mesnil est spécialiste de la géographie arabe médiévale et de l'histoire d'al-Andalus. Elle est notamment l'auteur d'Al-Andalus. Anthologie, en collaboration avec Brigitte Foulon, (GF Flammarion, Paris, 2009) et de Géographes d'al-Andalus. De l'inventaire d'un territoire à la construction d'une mémoire (Presses universitaires de la Sorbonne, Paris, 2014).

05/2022

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Sociologie

La traite humaine à caractère sexuel et les associations abolitionnistes en France

Dans une culture apparemment tolérante et libérale comme la nôtre, l'évaluation de la femme, surtout en matière de sexualité, est encore le fruit d'un jugement bigot et faussement moraliste. Les prostituées sont considérées généralement comme des femmes faciles, luxurieuses, désinhibées et sales. Pourquoi on n'analyse pas la réalité dramatique et l'univers parallèle qui se cachent derrière les vicissitudes de ces personnes ? Il faudrait en fait se référer aux cas de femmes, souvent mineures d'âge, qui sont contraintes à la prostitution par la violence ou qui se sont résignées à cette condition à cause de leur pauvreté et du manque de perspectives alternatives. Nombre d'elles sont recrutées dans les pays de l'Europe orientale, de l'Afrique ou de l'Amérique latine. Elles partagent le besoin d'échapper à la misère qui les entoure. Elles acceptent avec naïveté ce qu'on leur propose et affrontent avec courage les difficultés inhérentes à leur départ vers l'Europe occidentale. Elles ignorent, souvent, la violence qu'elles vont y subir et l'état d'esclavage qui leur sera imposé. La prostitution présente de multiples visages. Elle évolue. Elle s'adapte aux contraintes et aux contextes. Rares sont ceux qui s'interrogent sur la nature réelle de la prostitution, car prédomine l'idée qu'elle est avant tout une question individuelle. On est actuellement face à une situation que les législations de nombre d'états croyaient avoir surmontée. Pourtant, redynamisé par la traite des êtres humains, l'esclavage demeure une réalité économique et sociale vivante. Aujourd'hui encore, des êtres humains sont "recrutés", déplacés et exploités...

08/2010

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Esotérisme

Dictionnaire de mythologie et de symbolique égyptienne

Parce que le chemin était suivi volontairement et ne concernait que l'individu, la religion égyptienne n'eut jamais l'esprit missionnaire. Elle était tolérante avec le monde et bienveillante avec ses enfants. L'Egypte ne voulut jamais chercher ailleurs que dans ses temples sa conscience du monde. Elle ne souhaita jamais l'imposer aux autres, c'est pourquoi elle ne reçut qu'avec réticence quelques étudiants grecs à qui elle reprochait leur ignorance et leurs bavardages. Ils avaient pour nom Homère, Solon, Pythagore, Démocrite, Eudoxe, Hérodote, Jamblique, Platon, Plutarque et Thalès. Cependant, par un paradoxe dont l'histoire a le secret, ce sont les Grecs qui chantèrent partout le nom de l'Egypte et répandirent dans toute l'Europe le culte d'Isis et d'Osiris. Ce sont eux qui révélèrent quelques aspects de la sagesse des anciens prêtres. Respectueux, ils turent ce qu'ils avaient acquis de la Connaissance cachée dans les sanctuaires. Habiles dans l'art de la parole, ils laissèrent le Voile d'Isis recouvrir les secrets initiatiques dont ils devinrent les héritiers. Dans notre nouveau millénaire, Connaissance et Lumière sont recouvertes de ténèbres, mythes et divinités ont disparu à nos regards. Nul Homère ne chante l'apparition des dieux, nul pharaon n'accueille plus le Soleil. Pourtant, c'est vers l'Egypte que les yeux se tournent lorsque la nuit gagne les consciences. C'est toujours dans ce miroir du ciel que brillent les Lumières célestes. Il suffit de regarder et d'ouvrir sa conscience car, comme l'affirmait Guillaume Apollinaire, " il est grand temps de rallumer les étoiles ".

04/2019

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Beaux arts

L'Insurrection de la douceur. Les performances musicales de Nathalie Forget

Opérant un dialogue entre les performances de Nathalie Forget et de nombreux artistes ou théoriciens dont se réclame la plasticienne-musicienne, cet essai critique plonge au coeur des références mystiques, politiques, philosophiques, littéraires, d'une pratique singulière et exigeante. Dans ses oeuvres, la musicienne d'ondes Martenot défend des valeurs comme l'espérance, La douceur, l'amour, en s'inspirant des mystiques du coeur et des composantes les plus lumineuses de la musique de Messiaen. Sa religiosité syncrétique et tolérante s'inspire du christianisme et du paganisme et la conduit à un dialogue avec des artistes concernés pareillement par le sacré comme Dieter Appelt, Joseph Beuys, Joël-Peter Witkin et Gina Pane. Si le merveilleux, la joie et la nature sont des composantes de certaines créations, le supplice peut être aussi au coeur de l'une de ses performances qui évoque l'Agneau mystique. Nebreda est pour la plasticienne l'exemple même du supplicié aux prises avec l'atrocité pure. Au saint François de Messiaen avec ses stigmates imitant le crucifié, la performeuse, radicalement hostile à la sanctification chrétienne de la douleur, préfère le saint François tendre, fraternel, égalitaire et proche des pauvres de Léonardo Boff, théologien brésilien de la libération. La plasticienne associe ses oeuvres à la politique et à une critique du capitalisme, rejoignant ainsi l'histoire chrétienne de la protestation sociale désignée par Bloch et Vaneigem. Dans ses performances à Kinshasa, elle dénonce l'extrême violence qui ravage La République démocratique du Congo. Dans des oeuvres musicales rendant hommage à Scelsi, la musicienne cite également Kafka interprété par Adorno, Deleuze et Löwy.

05/2020

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Sciences politiques

Soufisme et politique au Pakistan. Le mouvement barelwi à l'heure de la "guerre contre le terrorisme"

Etat créé en 1947 au nom de l'islam, le Pakistan est aujourd'hui pointé du doigt comme l'épicentre du jihadisme international. Mais sait-on que l'islamisme pakistanais compte dans ses rangs des soufis, les mystiques de l'islam ? Souvent perçu comme une alternative "quiétiste" et "tolérante" à un islamisme plus politiquement (voire radicalement) actif, le soufisme constitue pourtant un prisme privilégié pour appréhender les complexes dynamiques politiques au Pakistan. Au sein du champ islamiste pakistanais, c'est le mouvement barelwi qui a le plus revendiqué son appartenance à une identité soufie. Inspirées du modèle confrérique, implantées dans les centres urbains et dirigées par des leaders charismatiques, les différentes organisations barelwies ont tenté de se redéfinir en fonction des exigences de la modernité, démontrant ainsi comment la "tradition" peut se transformer en un véhicule puissant du changement et de la mobilisation politique. Ce mouvement présente néanmoins un paradoxe intéressant : défenseur sur la scène publique de l'islam majoritaire représentatif de la sensibilité religieuse de la population, les barelwis sont toujours demeurés confinés dans une minorité politique. A l'heure de la "guerre contre le terrorisme", dont le Pakistan est un Etat de ligne de front depuis 2001, la politisation des lignes de fractures doctrinales et la radicalisation des identités religieuses, déjà bien engagées dès les années 1980, se sont accélérées. Dans ces processus politiques et sectaires où le soufisme s'est vu plus que jamais idéologisé et où le champ islamiste s'est encore davantage différencié, le mouvement barelwi a joué un rôle émergent et ses contours ont dessiné un islamisme autre, un véritable soufislamisme, qui a su séduire le nouveau gouvernement au pouvoir à Islamabad.

06/2011

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Couple, famille

Mille et une façons de faire des enfants. La révolution des méthodes de procréation

L'acte sexuel entre une femme et un homme n'est déjà plus l'unique moyen de concevoir un être humain. Nous ne sommes probablement qu'au début d'un processus qui va produire des réalités de plus en plus extraordinaires : la possibilité de choisir le sexe de son enfant, la transplantation d'utérus, la fabrication de gamètes, la gestation en dehors du corps de la femme, etc. vont nous entraîner dans un univers inconnu. Les nouveautés dans le domaine des sciences de la vie suscitent souvent des discours alarmistes. Ce livre montre pourtant que les craintes ne sont pas toujours justifiées. L'assistance médicale à la procréation a déjà constitué une aventure prodigieuse, et donné à des millions de personnes la joie simple d'avoir un enfant. Les innovations souvent souhaitables sont désormais inévitables. Nous devrions d'autant plus adopter une attitude positive et tolérante que les avancées médicales, les choix éthiques et les interdits juridiques varient d'un pays à l'autre. Un couple qui veut un enfant et a le sentiment que la législation ne prend pas en considération son aspiration vitale peut trouver une solution à l'étranger. A l'heure de la mondialisation et d'Internat, la possibilité d'importants mouvements d'exil reproductif n'incite-t-elle pas à l'ouverture plutôt qu'aux crispations morales ? Il existera bientôt mille et une façons de faire les enfants. Seule comptera, en définitive, notre aptitude à nous adapter et à encadrer ces changements de la manière la plus heureuse possible. Un ouvrage riche et stimulant qui nous oblige à réviser toutes nos idées reçues sur les questions de l'enfantement.

02/2010

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Psychologie, psychanalyse

Abus sexuel sur mineur

Les abus sexuels sur mineurs (incestes pour une large part) produisent un véritable effet de sidération. L'horreur qu'on ressent devant ces actes abjects, la répugnance à admettre combien ce crime est répandu quand il ne constitue pas, pour beaucoup d'entre nous, un crime de proximité, ne conduisent que trop à se voiler la face. Même si d'anciennes et suspectes tolérances, et l'omertà organisée par les institutions les plus fragiles tendent à s'affaiblir face à l'indignation du public, on est encore bien loin du compte. Loin du compte, malgré les efforts admirables d'individus et d'associations, dans la connaissance de la réalité, dans l'appréciation des indices et des symptômes, dans la prise de responsabilité citoyenne, et dans la prise en charge des victimes. Le Dr Victor Simon, Directeur de l'Institut de Médecine Psychosomatique et de l'Enseignement d'Hypnose à l'Université de Paris V-Necker, dresse ici avec force et sensibilité, en citant de poignants témoignages, un véritable tableau d'alerte (vigilance à entretenir, signes cliniques, émotionnels et comportementaux à identifier) complété par une présentation ouverte des divers parcours de soin et de réparation possibles. Et ce tout au long de la vie : les conséquences des abus se manifestent souvent plusieurs années, voire plusieurs décennies après, et confrontés à des troubles divers et récidivants, il faut savoir ne pas passer à côté de l'hypothèse du traumatisme enfoui, mais agissant. Ce livre nous fournit l'essentiel des informations et de la méthodologie nécessaires pour combattre un fléau contre lequel il représente aussi et avant tout un cri : ASSEZ !

05/2004

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Phénomènes occultes

Parasciences n°126

De padre Pio à Wilhelm Reich... ce numéro 126 vous propose rien de moins que le grand écart entre le monde de la spiritualité et celui de ces chercheurs maudits qui, peut-être parce qu'en avance sur leur temps, ont terminé leur vie persécutés par un système qui ne supporte pas les têtes qui dépassent. Padre Pio... retour sur un personnage hors norme qui a subi les persécutions d'une Eglise pas toujours tolérante avant de finir sanctifié. Le tout avec une présentation de sa vie, de ses lieux de vie et l'évocation d'un miracle auquel il a assisté enfant. Wilhelm Reich... savant fou ? Peut-être. Savant maudit, sans aucun doute. Evocation de ce chercheur qui, partant du matérialisme le plus absolu, a redécouvert l'énergie vitale et l'a utilisée pour guérir les maux des hommes et ceux de la Terre avant de mourir en prison non sans avoir vu ses livres brûlés par les nazis puis les Américains. Un record ! L'homme a fait pleuvoir dans le désert et ceux qui lui ont emboîté le pas en ont fait autant dans différentes régions du monde. Intéressant en ces temps de désordre climatique ne trouvez-vous pas ? Nous n'oublierons pas Véronique Geffroy, la dame de Fougeret, qui pose le problème crucial du réenchantement du monde, sans compter la délicieuse Marie Alsina qui nous présente un cas de poltergeist aussi impressionnant qu'emblématique, Daniel Robin qui pose de manière claire le problème des ovnis et Maxime Orsela, un transcommunicateur aux résultats bluffants. Bref, ce numéro 126 de la revue " Parasciences " propose de quoi se nourrir l'esprit. Il vous donnera peut-être envie de plonger dans le spirituel tout en gardant les pieds sur terre et, pourquoi pas, de vous essayer à quelques expériences maudites... mais tellement bonnes pour la planète !

10/2022

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Actualité médiatique internati

Un voile sur le monde. Nouvelle édition

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète. Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale – il fut inscrit dans la loi en 1979 –, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile " à la cool " : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la " laïcité pluraliste ", est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine. Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

03/2023

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Actualité et médias

Un voile sur le monde

Qui n'a pas constaté l'ahurissante propagation du voilement, là où on ne le voyait plus, mais aussi là où on ne l'avait jamais vu ? Pourquoi, comment ce phénomène, qui nous dérange, nous laisse perplexes et impuissants, a-t-il conquis le monde ? La journaliste Chantal de Rudder s'est attelée à en chercher la signification, en retracer la genèse, forte d'un long passé de reportages et d'enquêtes qui lui ont fait parcourir la planète.
Théocraties en perte de vitesse vs Etats multiculturalistes, Orient ou Occident, elle nous infiltre au coeur de pays emblématiques d'une pratique devenue commune, à un tournant de l'histoire. En Iran, premier pays à avoir fait du voile une obligation légale - il fut inscrit dans la loi en 1979 -, des femmes arrachent aujourd'hui leur tchador, autrefois symbole d'une révolution qui changea la face du monde ; en Arabie, qui dépensa sans compter pour exporter son islam rigoriste sur toute la planète, les Saoudiennes ont le droit de conduire, de travailler, de porter le voile "à la cool" : vérité ou leurre ? Pourquoi le Danemark, démocratie tolérante sans passé colonial ni conflit avec des Etats musulmans, est-il le pays des caricatures de Mahomet et un avant-poste du combat contre l'islamisme ? Comment la Belgique, petit royaume prônant la "laïcité pluraliste" , est-elle devenue, au fil des décennies, la matrice du terrorisme islamiste sur le vieux continent européen ignorant et cupide ? Et que dire de ces pays occidentaux, Etats-Unis en tête, où fleurit le courant islamiste décolonial diabolisant l'universalisme des Lumières, dénoncé comme raciste et destructeur ? Derrière le voile, se cachent luttes et chaos de l'histoire contemporaine.
Ce bout de tissu raconte les rapports difficiles entre les religions, entre les cultures, entre les sexes, entre les êtres humains...

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BD tout public

Mary Kingsley. La montagne des dieux

Elle est venue pour mourir, et va réapprendre à vivre ! Lorsqu'elle débarque en Angola au milieu de l'année 1893, Mary Kingsley n'a connu que trois choses : son quartier de Londres qu'elle n'a jamais quitté, sa mère malade dont elle s'est occupée et les écrits de voyages africains d'un père toujours absent. Pourtant, à la mort de ses deux parents, elle embarque aussitôt pour une Afrique où sauvagerie, violence et horreur se côtoient selon les récits des explorateurs. Une Afrique dont elle ne connaît rien, mais qui lui a volé son père ! Elle est venue pour mourir. Ce qu'elle va vivre lui en coupe l'envie ! Dans la forêt tropicale, sur des fleuves ou des montagnes, elle apprendra les rudiments de la survie en milieu hostile, rencontrera des tribus "cannibales et sauvages" pourtant si riches, et ira plus loin que nul n'a encore été. Au travers du regard d'une femme qui deviendra l'avocate infatigable du mode de vie africain, ce voyage, parfois au coeur de l'enfer, est un hymne aux échanges culturels et à la tolérance. Les grands explorateurs ont toujours repoussé les limites de notre monde et des connaissances. Souvent en marge de leur époque, trop en avance, extrêmes et écorchés vifs, ils ont ajouté leurs découvertes à la gloire des pouvoirs en place, tout en leur faisant peur... Ce que l'on garde d'eux dans les livres d'Histoire ne correspond pas à la réalité exacte des évènements, mais à une partie de cette réalité, celle qui a pu passer à la postérité. On sait que dans tout événement historique de nombreuses zones d'ombres existent, que ce soit dans le but de simplifier la réalité, pour des raisons politiques ou par manque d'information. Il en va de même dans l'Histoire de l'exploration. En tirant sur les fils de ces zones d'ombres, la collection EXPLORA vous plonge au coeur de la véritable histoire des Grands Explorateurs et de leurs expéditions extraordinaires, dans tous les milieux du globe, sous la houlette de Christian Clot, explorateur et vice-président de la Société des Explorateurs français. Il est aussi le scénariste de Magellan.

03/2012

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Musique, danse

J'ai rendez-vous avec vous. L'intégrale de ses chansons enregistrées, paroles et musiques - 136 textes et partitions

Ses mots exquis et bourrus à la fois, sa tendresse retenue, son ironie délicieuse, son humour volontiers féroce, son sens naturel de la tolérance, son goût irrépressible de la liberté, ses chants d'amour insolents : telles sont les richesses de l'oeuvre de Georges Brassens, de ses chansons réunies dans J'ai rendez-vous avec vous. "Meilleur poète" de son époque pour Gabriel Garcia Marquez, "chanteur de blues" pour Boris Vian, véritable "vaccin contre la connerie" pour Maxime Le Forestier, Brassens est devenu un auteur intemporel et universel : il est d'ores et déjà traduit et chanté dans plus de quarante langues. "Brassens, a écrit son ami romancier René Fallet, s'est réfugié dans un total amour des mots." Appréciation exacte, mais insuffisante. Car ce fou de la langue française nourrissait aussi une profonde passion pour la musique, comme l'atteste la beauté ses mélodies. Toujours, en privé et en public, il se refusait à séparer ses mots et ses notes. Brassens en rêvait, J'ai rendez-vous avec vous le réalise : les paroles et les musiques de ses chansons sont publiées ensemble dans un seul et même volume. Pour rendre ces musiques vivantes et accessibles à qui voudrait les jouer, Yves Uzureau, compositeur et guitariste, a commis l'inattendu : d'une part, il signe un roman-méthode ludique, permettant à tous d'appréhender musicalement chaque chanson du Sètois ; d'autre part, s'éloignant de l'habituel solfège, il livre un système inédit de tablatures pour guitare qui permettra à chacun, même au néophyte, de devenir un interprète actif des chansons de Brassens. De ce fait, et c'est là son originalité, J'ai rendez-vous avec vous n'est pas un volume tout à fait semblable aux autres titres de la collection BOUQUINS : il n'est pas seulement à lire, il est aussi à écouter et à faire écouter. " Pour moi, expliquait volontiers Georges Brassens, une chanson, c'est une chose qui fait que n'importe qui, à un moment, se lève et se met à chanter pour une oreille quelconque, sans trop d'artifice. "

10/2016

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Ouvrages généraux

Micromégas. un conte philosophique de Voltaire

" Micromégas par VoltaireMicromégas : histoire philosophique est un conte philosophique de Voltaire paru en 1752. Sa première version pourrait avoir été écrite en 1738 ou 1739. Sacrifiant à la mode des voyages extraordinaires, il décrit la visite de la Terre par deux géants : Micromégas, venu d'une planète de Sirius, et le secrétaire de l'Académie de Saturne. Micromégas est à la fois l'un des premiers contes philosophiques et l'un des ouvrages les plus représentatifs de l'esprit des Lumières, car il concentre des réflexions de critique sociale, religieuse, morale, philosophique et des éléments de réflexion sur l'homme, sans oublier l'aspect scientifique, primordial pour les Encyclopédistes. Il souligne la notion philosophique de relativisme. Il écarte comme vaine la spéculation métaphysique, lui préférant l'observation et l'expérimentation scientifiques. Durant la période classique, l'exigence critique et la passion de la découverte marquent une pause, sans disparaître complètement. Puis, à la fin du xvii siècle et au xviii, les tendances novatrices reprennent leur élan. L'esprit d'examen progresse, les croyances traditionnelles sont critiquées. Tout doit être examiné à la lumière de la raison, pour en tirer des conclusions pratiques. Pris dans l'effervescence du développement des sciences, les philosophes se donnent un nouveau rôle : non seulement expliquer le monde, mais l'aider à progresser. Bayle et Fontenelle vont lutter contre la croyance au surnaturel, fonder la tolérance sur le scepticisme religieux, dissocier la morale de la religion, définir les règles de l'esprit scientifique et affirmer l'idée de progrès matériel et moral. Nombre de philosophes condamnent la métaphysique, estimant qu'il ne sert à rien de spéculer sur l'insaisissable. Le métaphysicien est tourné en dérision -notamment par Voltaire. Dès les années 1670, Leeuwenhoek et Hartsoeker perfectionnent des microscopes et se passionnent pour l'observation des êtres minusculesEn 1686, Fontenelle publie les Entretiens sur la pluralité des mondes, ouvrage d'astronomie vulgarisant les travaux de Descartes et de Copernic. Il manifeste son scepticisme à l'égard de la métaphysique et du merveilleux, sa foi dans la méthode scientifique. Il se moque de l'homme qui se croit au centre de l'univers, il affirme le relativisme".

11/2022

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Franc-maçonnerie

Que faire... en loge ?

Un livre passionnant qui intéressera autant les francs-maçons que les curieux ! Que fait-on en loge aujourd'hui ? Que faisait-on aux siècles précédents ? A quoi les francs-maçons passent-ils leur temps ? Pourquoi " planche-t-on " dans les loges françaises et pas dans les loges anglaises ou américaines ? Quelle est la part consacrée au rituel, aux cérémonies, aux agapes ? Pourquoi les loges françaises parlent-elles de " solidarité " plutôt que de " charité " ? Ces questions, fréquemment posées, se heurtent souvent au silence, que ce soit par souci de discrétion ou par peur d'incompréhension. Il ne s'agit pas d'y répondre de façon péremptoire, tant les situations et les approches varient, mais de suggérer quelques pistes. Cet ouvrage s'adresse à la fois aux maçons et à tous ceux qui sont désireux d'entrevoir un monde nouveau pour eux. L'histoire d'en haut - celle des obédiences - a beau être essentielle pour comprendre les différences et les évolutions, c'est l'histoire d'en bas - celle des loges - qui charpente cet ouvrage. Les archives de milliers de loges sont disponibles et, dans leur grande majorité, inexplorées. Outre quelques loges anglaises et américaines, une quarantaine de loges françaises sont convoquées ici, en raison de leur longévité ou de leur forte identité, pour qu'elles puissent témoigner de leurs activités à l'intérieur du temple et souvent aussi de leur engagement dans la société. Depuis la fin du XIXe siècle - mais davantage encore au xxe siècle et de nos jours -, les loges ont relevé un défi permanent, celui de garder leur identité et leur liberté à l'intérieur d'un cadre commun, déterminé non seulement par des questions de forme, par le mode d'organisation et de fonctionnement, mais par des questions de fond : la tolérance, la laïcité, la mixité. Aucune loge ne ressemble à une autre. Chacune est unique. Et lorsque les loges doivent interrompre leurs activités, l'absence nous fait entrevoir le caractère précieux et fondamentalement humain de tous ces travaux. Il est temps de se poser la question de fond : Que faire... en loge ?

06/2021

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Immigration

Des classes dangereuses à l'ennemi intérieur. Capitalisme, immigrations, racisme

"L'"immigré" fonctionne [... ] comme un extra­ordinaire analyseur des régions les plus obscures de l'inconscient". C'est par cette citation de Pierre Bourdieu que s'ouvre cet ouvrage, qui se propose de contribuer à écrire une contre-histoire de la France au prisme des immigrations et du racisme, constitutifs de son identité. Des premières immigrations au 19e siècle, à l'islamophobie et aux accusations de "communautarisme" et de "séparatisme" , en passant par les Trente Glorieuses et la guerre d'Algérie, Saïd Bouamama propose une large réflexion historique sur les liens entre race, immigrations et construction nationale. L'enjeu de cette contre-histoire de France est bien résumé par son auteur : "Les questions liées à l'immigration, à ses héritiers français et aux quartiers populaires sont au coeur de la bataille pour l'hégémonie culturelle relancée de manière offensive par la classe dominante depuis le tournant ultralibéral de la décennie 1980. La bataille idéologique est incessante, prend sans cesse de nouveaux visages. Elle prend en premier lieu la forme de la diffusion de "nouvelles théories" - grand remplacement, choc des civilisations, crise migratoire - dont le point commun est d'acclimater l'opinion publique à une approche culturaliste des faits sociaux et ainsi d'invisibiliser les causes sociales et économiques de réalités données. Elle se concrétise en second lieu par des discours polémiques, dont le double point commun est la production d'une peur sociale, d'une part, et la désignation d'un ennemi porteur d'un péril pour notre sécurité, pour la République, pour la laïcité, pour le droit des femmes, ? etc. , d'autre part. L'objectif de ce livre est de contribuer à la riposte contre cette interprétation fallacieuse de l'histoire et du présent. Il s'agit en premier lieu de resituer les questions dans leurs véritables cadres - historiques, économiques, politiques. Il s'agit en second lieu, par un travail de remise en perspective historique et d'analyse critique, de déconstruire les principales polémiques initiées par les idéologues des classes dominantes ? : intégration et assimilation, seuil de tolérance, communautarisme et séparatisme, islamo-gauchisme, ? etc".

10/2021

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Pédagogie

L'éducation psycho-sociale à l'école. Enjeux et pratiques

Face aux promesses et aux menaces de la modernité, peut-il y avoir une politique et une éducation pertinentes sans interrogation sur la vision de l'être humain vers lequel nous tendons ? Les questions de la famille, de l'école, de la société, de l'action politique, et celle de l'évolution de l'humanité sont en effet liées. Les apprentissages bons pour l'école le demeurent pour la vie : "apprendre à connaître, apprendre à faire, apprendre à se connaître, apprendre à vivre ensemble". Ces quatre voies d'une "éducation humanisante", définies dans l'ouvrage de l'UNESCO "L'éducation. Un trésor est caché dedans", dirigé par Jacques Delors (1996), auxquelles s'ajoute aujourd'hui la voie écologique, ne devraient-elles pas constituer la trame et la chair de toutes les formations "de 7 à 77 ans" ? Le terme "humanisant" se rapporte ici au processus évolutif qui peut nous conduire, individuellement et collectivement, à partir d'apprentissages et non d'exhortations ou de "bonnes intentions dont l'enfer est pavé", au déploiement de ce qui fait la maturité humaine, à savoir : la qualité du lien dans toutes ses nuances, allant de la cordialité et la tolérance à l'amitié et à l'amour ; la lucidité de l'esprit et la connaissance de soi ; la force du jugement dégagé des préjugés ; la capacité de dialogue ; l'humour ; le sens de la justice et de la fraternité ; l'autonomie et la solidarité, vitalement complémentaires. Le déploiement de ces qualités exige des formes d'éducation, d'auto-éducation et de coéducation largement expérimentées qui seront présentées dans cet ouvrage. Regroupées sous le terme "éducation psycho-sociale", elles constituent de vrais antidotes à notre tendance à projeter notre responsabilité sur des boucs émissaires, à nous laisser entraîner vers les fanatismes religieux, idéologiques, la xénophobie ou le racisme... Voire, plus simplement, aux "blessures relationnelles ordinaires" liées au milieu familial et social, qui peuvent trouver à s'exacerber ou à se dépasser à l'école comme au travail, et ainsi virer vers la violence ou la dépression, ou aller vers une sociabilité authentique.

09/2014

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Religion

Bordeaux. Ville d'accueil, de culture, de charité et de liberté

Il était une fois... une ville ouverte du beau nom de Burdigala, fierté de l'Empire Romain, par ses poètes et par son vin. Les barbares l'incendièrent et les fiers Gascons bâtirent trois séries de remparts pour arrêter les envahisseurs. Il était une fois... une ville close que la belle et douce Aliénor, d'Aquitaine par son (re) mariage avec Henri Il Plantagenêt offrit pour trois siècles aux rois d'Angleterre. Le Prince Noir dans son château de l'Ombrière y donna les plus grandes fêtes d'Europe.II était une fois... une ville reconquise par les rois de France qui voulurent lui imposer taxes et soldatesque. De violentes et successives révoltes, en dépit de féroces répressions, imposèrent respect au pouvoir absolu. Il était une fois... une ville de culture qui accueillit aussi bien les ordres mendiants, les grandes congrégations que la Fronde et les idées nouvelles de la Réforme dans ses collèges et universités. Élie Vinet et Michel de Montaigne offrirent à l'Europe les écrits de tolérance et de charité. Il était une fois... un intendant qui rêva de transformer Bordeaux en Versailles. Il fit abattre les murailles, ouvrir des portes, bâtir des hôtels particuliers, ériger la bourse des marchands et le grand Théâtre. Il était une fois... une ville de liberté, bouillonnante d'idées nouvelles avec son parlement, son philosophe Montesquieu, ses députés girondins, qui inventèrent la République et préparèrent avec le concours de son archevêque les droits de l'Homme et du Citoyen. II était une fois... une ville portuaire, première de France, qui lança ses trois-mâts et ses grands paquebots sur les océans et les mers du monde entier alors que sur sa rivière Il était une fois... une ville accueil, qui, par trois fois capitale de la France, servit de refuge aux gouvernements en exil tout en ouvrant ses portes aux peuples opprimés ou affamés d'Espagne, d'Italie et d'Afrique du Nord. Il est une ville... inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco qui se souvient, à travers ce Grand Journal de Bordeaux, de ses âmes charitables, de ses maîtres à penser, de ses partisans de la liberté, de son poète-académicien François Mauriac, porte-parole de la paix et de la fraternité.

11/2012

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Littérature française

Les Horizons d'Assia et Marc

Ce duo d'amour sublime et banal d'une Nigérienne et d'un Français à la fin des années soixante est plus que l'histoire en noir et blanc d'un couple domino ; c'est le franchissement des horizons du sexe et de la race vers une altérité essentielle. La vérité de leurs cheminements jumeaux n'est pas dans le décor, si fidèle qu'il soit à la réalité des lieux et des temps, ni dans l'existence des êtres qui ont servi de départ à la création de leurs personnages imaginaires ; elle est dans l'utopie proposée par leur aventure : dans l'intuition qui s'y déploie, dans l'expérience qui s'y projette, dans l'action qui s'y propose. La splendeur des paysages sahéliens, la beauté et la noblesse des femmes et des hommes qui y vivent donnent leur appui à un récit dont le souci est de nourrir la pensée qui le hante, celle de la rencontre des cultures, des religions et des visions du monde. Une pensée qui coule au-delà d'elle-même pour rejoindre l'unique et multiple musique des choses. Et qui se dit dans une harmonie langagière limpide et puissante, une sorte de Cantique des cantiques de la découverte des autres sur fond de passion de l'Autre, de l'Altérité inconnue, informulable et pourtant partout présente dans la beauté d'un univers qui se propose lorsqu'on renonce à s'en vouloir le maître et possesseur. Une éloquence passionnée tente de dire l'évidence ignorée, révélée dans la lumière éblouissante du Sahel, qu'il ne suffit pas de la tolérance, de l'oecuménisme, du pluralisme de gens trop sûrs d'eux-mêmes et de leur civilisation, foi ou philosophie pour construire le village planétaire. Assia et Marc s'efforcent d'entrer dans la passion de la différence, dans l'amour de l'autre pour son altérité, pour la saveur de l'altérité qui se découvre présence amoureuse du Tout-autre. Un livre comme présocratique, africain et européen, dans une écriture où le souffle mêle pensée et poésie, musique et vérité. Un livre pour l'avenir de notre terre où le continent des malheurs et des discordes meurtrières éclaire encore la route.

03/2010

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Droit

Les partenariats enregistrés en droit international privé

Les partenariats enregistrés sont les statuts obtenus par des couples de même sexe ou de sexes opposés par enregistrement devant une autorité publique en vue d'obtenir la reconnaissance juridique et sociale de leur relation affective et dont la plupart des effets sont prédéfinis par la loi. A la suite de plusieurs Etats européens, la France a adopté l'institution le 15 novembre 1999 en créant le pacte civil de solidarité. L'expansion de ce nouveau mode d'organisation de la vie de couple risquant de conduire à un important contentieux international, il devient urgent de réfléchir à son appréhension par le droit international. La spécificité de l'institution devrait tout d'abord conduire à la création d'une catégorie de rattachement autonome aux contours suffisamment larges pour accueillir les deux grands modèles de partenariats, les partenariats institutions et les partenariats contrats, et suffisamment restreints pour exclure les unions de fait et les mariages homosexuels. A cette nouvelle catégorie sera associé un rattachement à la loi de l'Etat dont dépendent les autorités qui ont procédé à l'enregistrement afin d'éviter la désignation d'une loi qui ignore l'institution et de garantir la cohérence du statut des partenaires. Cette règle de conflit définie, il conviendra ensuite de déterminer si les partenariats étrangers qui produisent des effets plus importants que le PACS seront susceptibles d'être reconnus en France. L'ordre public et les difficultés de coordination pourraient en effet s'opposer à leur réception dans l'ordre juridique français. L'évolution des mentalités, les principes de droit international privé et l'influence du droit européen invitent cependant à faire preuve de tolérance en posant un principe de reconnaissance de la validité des partenariats étrangers tout en limitant leurs effets selon une approche au cas par cas. Les partenariats étrangers seront finalement traités à l'égal des autres institutions étrangères perturbatrices : loin de remettre en cause les principes de droit international privé, l'apparition de l'institution dans les systèmes, juridiques occidentaux met en lumière la capacité de la matière à appréhender des réalités juridiques nouvelles.

01/2005

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Esotérisme

Rose+Croix

Rose+Croix : quel nom, quel mouvement, quelle société initiatique en Europe - et ce, depuis plusieurs siècles - aura suscité plus d'interrogations et généré plus de questions et plus de mystères que celui-là ? Comment expliquer la fascination, l'engouement et la curiosité du public à l'égard d'une étrange et insaisissable " Confrérie " dont on ignore, encore aujourd'hui, qui sont ceux qui en furent précisément les véritables maîtres ; qui sont les insaisissables personnages qui présidèrent à sa constitution et organisèrent, avec grande prudence et un sens élevé du secret, sa discrète diffusion ? Ce B.A.-BA des Rose+Croix, présentant la plupart des données historiques disponibles et les replaçant dans une vue générale et globale de la perspective ésotérique, sera, à ce titre, certainement fort utile à chacun. Il saura favoriser un accès, rendu de plus en plus délicat, tant aux documents qu'aux différentes connaissances qui existent concernant la tradition rosicrucienne. On est souvent surpris, il est vrai, devant les noms de ceux, alchimistes, francs-maçons, philosophes, théologiens, etc., qui, de près ou de loin, appartinrent ou côtoyèrent la secrète " Fraternité ", épousant son message d'amour évangélique, d'ouverture et de tolérance religieuse, qui la caractérise dans son exigence spirituelle et, parallèlement, la distingue dans ses positions de principe. C'est pourquoi la compréhension de la pensée des Rose+Croix est du plus haut intérêt pour ceux qui cherchent les germes de la Vérité, et qui attendent que s'épanouissent enfin les semences supérieures qui résident dans le centre de l'âme. Pour ceux qui participent de ce petit nombre, on ne peut en douter, il leur sera toujours offert de contempler le sens véritable de la " Rose " et de la " Croix " et, surtout, comme le montre cet ouvrage, de célébrer l'éternelle union de ces deux symboles en plaçant, au centre du bois où fut cloué le divin Réparateur, la fleur mystique que l'on dit représenter la céleste rosée de notre Rédemption, de manière à ce que ne cessent de se consommer, dans l'invisible lumière du cœur, les sublimes noces de l'âme et de l'Agneau Divin.

03/2005

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Religion

Le sacrement de mariage

La théologie du mariage a connu nombre d'aléas dans l'Eglise ancienne comme dans l'actualité la plus récente. Il est urgent de revenir aux sources de la révélation, et avant tout à l'Ecriture. Fidèles à l'Evangile, les Pères de l'Eglise, en Orient comme en Occident, n'ont pas admis qu'un homme puisse renvoyer sa femme et se remarier, même dans le cas de porneia mentionné par saint Matthieu. Cette tolérance, apparue en Orient après la période patristique, n'est fondée ni sur l'Ecriture ni sur la tradition. Au nom de la miséricorde, on aimerait pouvoir accueillir les couples qui se sont mariés civilement après un divorce et leur proposer la Réconciliation et l'Eucharistie. La difficulté est que leur situation rend invalide le Sacrement du Pardon. En effet, le rite d'absolution crée une situation de "réconciliation avec l'Eglise" qui est une condition nécessaire du Sacrement. Aussi longtemps qu'un couple est en situation de rupture ecclésiale, le rite ne peut pas, à lui seul, être signe du pardon : le Sacrement ne peut pas exister. Le mariage, le plus ancien des Sacrements, diffère de tous les autres : le contrat, comme la situation d'époux qui en résulte, sont des réalités naturelles que ni l'Eglise ni le Christ ne pouvaient modifier. Si le Sacrement de mariage est strictement indissoluble, c'est parce que le mariage "naturel" est indissoluble, le Baptême des époux ne faisant qu'annuler l'exception pouvant exister lorsqu'un seul est baptisé. En ce qui concerne la morale sexuelle, Pie XII a remis en question le rigorisme des Pères de l'Eglise, légitimant le recours aux périodes agénésiques, mais excluant les contraceptifs "artificiels" . Paul VI s'en est tenu à cette position, mais les épiscopats ayant émis des réserves, il est permis de s'interroger. On ne peut pas, en même temps, légitimer le choix des périodes agénésiques, et donc une relation où ni la finalité de l'acte, ni la finalité des époux, ne sont procréatrices, et maintenir le principe stoïcien selon lequel toute relation conjugale doit être procréatrice. Même s'il existe un lien naturel entre sexualité et procréation, le Nouveau Testament n'en parle pas.

10/2015

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Sciences historiques

Retrouver ses ancêtres corses

Michel Vergé-Franceschi, avec la collaboration d'André Flori, de Christiane Padovani et de Philippe Lucchetti, répond à la question : comment retrouver ses ancêtres "Corses" ? Ce qui ne veut pas seulement dire "en Corse" car les Corses ont toujours été une immense diaspora omniprésente dans l'ensemble du Bassin méditerranéen. "Il n'y a pas un événement en Méditerranée où il n'y ait pas un Corse de mêlé", écrivait Fernand Braudel. A Alger, Oulet-Fayet, Tunis, Sousse, Casablanca, Fèz ou Saigon, les Corses ont toujours été partout et, pour commencer, à Marseille et Livourne. Les ancêtres corses se trouvent donc dans des archives éclatées aussi bien à Gênes qu'en Corse, à Marseille ("première ville corse de Méditerranée" avant Livourne), sans oublier Naples ou la Toscane, Séville, l'Andalousie et Madrid. L'objectif du livre est donc d'aider le chercheur à retrouver son aïeul corse, que ce soit dans un registre paroissial insulaire ou sur les piliers de l'Arc de Triomphe à Paris. La Corse est une île, un espace géographique où l'on accoste et d'où l'on appareille : les Bonaparte arrivent de Sarzana à Ajaccio en 1511, les Ornano et les Istria revendiquent des origines romaines (Colonna), Paoli prétend que ses ancêtres venaient d'Ombrie et le grand chroniqueur corse Filippini de 1594 dit avoir un trisaïeul venu de Sardaigne. La Corse c'est 50 000 habitants sous Diodore de Sicile. 300 000 aujourd'hui sans compter les 200 000 établis à Marseille et trois fois plus dans le monde. La Corse "fabrique" des Corses. Seuls les Etats-Unis ressemblent à ce gigantesque melting pot insulaire... C'est peut-être à cet extraordinaire mélange que les Corses doivent leur faculté d'adaptation partout, dans la chanson (Tino Rossi), le cinéma (Laetitia Casta), la politique (Charles Pasqua), la médecine, le barreau, les lettres (Paul Valéry). Héritiers de Sampiero Corso au service des Médicis, de Paoli mort à Londres, de Napoléon l'Européen, ils ont hérité d'un sentiment extraordinaire de tolérance au point que c'est la seule région française à ne pas avoir livré un Juif pendant la Seconde Guerre mondiale... à l'exception d'un cas isolé, victime non des Corses mais... d'une erreur...

01/2016

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Education nationale

L'école hors de la République

Islamistes, évangéliques, cathos ou juifs intégristes, écolos new age... : la nouvelle enquête d'Anna Erelle au coeur des réseaux de l'enseignement parallèle. Voilà presque un an qu'Anna Erelle et Jacques Duplessy enquêtent sur un phénomène méconnu de l'opinion et de plus en plus embarrassant pour les pouvoirs publics : la multiplication d'écoles qui passent sous les radars de l'Education nationale. Si, depuis Jules Ferry, l'instruction est obligatoire en France, envoyer son enfant à l'école ne l'est pas, du moment qu'un enseignement lui est dispensé. Or cette tolérance jusqu'ici marginale devient, à mesure que la tentation du communautarisme grignote notre pays, un vrai problème de société : " écoles en ligne " et structures clandestines explosent depuis ces dernières années, faisant grandir hors du système républicain toute une génération d'enfants. Après l'onde de choc provoquée par l'assassinat de Samuel Paty, après l'annonce par le président Macron d'un plan de lutte contre les séparatismes, dont le démantèlement des structures d'éducation qui font la promotion de l'islamisme radical est l'un des volets, c'est un sujet aujourd'hui explosif. Ce livre, fruit d'une enquête de terrain menée à la manière de Dans la peau d'une djihadiste (Anna Erelle s'est de nouveau inventé une identité sur les réseaux sociaux pour pénétrer ce milieu très fermé et très méfiant), a pour objectif de nous ouvrir les yeux sur toutes les formes de ces écoles hors de la République et les dangers qu'elles représentent. Et ça fait froid dans le dos. Car si l'islamisme constitue la menace la plus évidente, les autres radicalismes, des protestants évangéliques aux catholiques ou juifs intégristes, sans compter des non-religieux comme les écolos new age, ne sont pas en reste. Entre ceux qui, théologiquement et financièrement appuyés par l'Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie, veulent imposer la charia, ceux qui relaient des thèses complotistes ou encore des récits fondamentalistes de la création de l'univers et ceux qui flirtent avec des pédagogies aux relents d'extrême droite, tous ont un ennemi commun : le modèle laïc inspiré des Lumières qui fonde notre République.

04/2021

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Ouvrages généraux

Rockisme contre wokisme

Le wokisme : un insidieux poison inquisiteur et doctrinaire ; une idéologie sectaire, puritaine, réactionnaire et fascisante, nonobstant sa prétention à l'éveil des consciences aussi bien qu'à sa libération des individus, venue aujourd'hui tout droit de quelques-unes des universités les plus cotées des Etats-Unis d'Amérique. Et ce, croyant ainsi corroborer leurs thèses en leur conférant un semblant de crédit scientifique, avec le prétendu (forcément posthume) soutien intellectuel, aussi fallacieux qu'erroné dans sa compréhension profonde et réelle, de quelques-uns des philosophes français les plus prestigieux au sein de ce que ces fanatiques adeptes du " wokisme " appellent sans nuances conceptuelles ni finesse interprétative, mais, au contraire, à partir d'une tout aussi mauvaise, réductrice et parfois même outrancière lecture du " déconstructivisme " en vogue à Paris entre les années 1960 et 1980, la " French Theory ". Le wokisme ne se révèle donc finalement, par-delà ses apparentes intentions émancipatrices de départ, qu'un nouveau genre de totalitarisme, qui s'ignore et ne dit pas son nom ou, pis encore, s'avance masqué : pétri d'interdits moralisateurs, jugements normatifs, conformismes discriminatoires, sentences expéditives, raccourcis simplificateurs, amalgames approximatifs, opinions caricaturales, verdicts manichéens, dogmatismes étriqués et autres carcans idéologiques de notre pseudo-modernité. Un monde contemporain qui, face à cette consternante régression intellectuelle sous couvert d'ouverture d'esprit et de tolérance morale - suprême mais hypocrite alibi -, n'a plus de moderne, hélas, que le nom, désormais vide de sens ! D'où, en guise d'efficace et puissant antidote à cette funeste idéologie, mortifère pour notre culture, sinon notre civilisation, cette mise en avant, sous forme d'éloge, du " rockisme " : néologisme né, sur la base - le rock, plus encore que le pop - de ce qui représente, pour les générations passées, présentes et futures, une des grandes, belles et authentiques libertés d'expression, de pensée aussi bien que de parole, à la confluence des XXe et XXIe siècles. Une immense et riche création artistique, mâtinée d'un non moins fabuleux élan libertaire, sinon révolutionnaire pour le progrès des mentalités comme des moeurs ! Ce livre s'avère donc également, sur le plan philosophique, une critique en bonne et due forme, rationnelle, objective et argumentée, du wokisme en tant que tel.

04/2024