Recherche

exotisme

Extraits

ActuaLitté

Littérature française

Isabelle ou le complexe des îles

Jean, orphelin de la guerre 14-18, petit-fils d'un grand colonial décédé, est élevé parmi les femmes. Il passe ses vacances d'enfant dans une maison de famille au bord du Rhône, avec ses deux cousines germaines : Isabelle, qui est plus âgée que lui, et Anne, plus jeune. Isabelle est la conquête, l'ardeur, l'aventure ; Anne, la douceur, la fidélité, la résignation. Jean les aime toutes les deux, avec une préférence marquée pour Isabelle. L'une est l'initiatrice, l'autre celle qu'on initie. Elles sont à l'image des Iles-Soeurs, dont Jean aime à poursuivre l'exploration imaginaire, en attendant d'en rechercher les survivances jusqu'au fond de l'Afrique et de l'Asie. Jean est désormais voué aux amours doubles. A deux reprises, une femme jouera auprès de lui le rôle d'Isabelle, une autre sera destinée à jouer le rôle d'Anne. C'est là son "Complexe des Iles". Il n'aura de cesse qu'il n'ait réuni intimement les deux partenaires de sa quête ; l'épisode africain du livre est l'histoire de cette rencontre. Cette situation risquerait de se présenter à nouveau si les hasards de la guerre ne l'amenaient en Chine où un étrange Chinois, adepte de disciplines mystérieuses, se prend de sympathie pour lui et va lui servir de père. Comme beaucoup de Chinois, ce personnage a eu autrefois deux épouses. Sous sa conduite, Jean entreprend une expérience de rêve éveillé à travers la peinture chinoise, comme un autre périple à la recherche de sa vérité. Il accède ainsi à l'âge d'homme, se délivre de sa longue enfance, et les Iles-Soeurs contrastées font place en lui au mythe de l'Ile féminine unique. Isabelle ou Le Complexe des Iles est le premier roman de Dick Meyer. Il comporte des épisodes délicieux et des épisodes poignants. Le ton peut évoquer parfois l'exotisme cher au XVIIIe siècle (le temps des Iles), mais l'ambiance tour à tour dramatique et surréelle est bien de notre époque. Des motifs secondaires s'entrelacent au thème principal, poursuivant une évolution parallèle à celle des héros. C'est plus qu'une promesse. Dick Meyer a quelque chose à dire et les moyens de le dire.

05/1953

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

Que veut dire "faire" l'amour ?

Pourquoi dit-on "faire" l'amour alors que cet événement nous fait plutôt que nous le faisons? Un peu, beaucoup, passionnément... ou pas du tout, nous y sommes poussés par une force plus grande que nous. Ce livre explore les puissances qui animent ce moment, des plus pulsionnelles aux plus culturelles. Il montre comment le choix du genre - se sentir femme ou homme - est loin d'être conforme à l'anatomie et s'appuie sur une bisexualité psychique souvent méconnue. Chacun se choisit un genre en refoulant l'autre qui devient le lieu d'une attirance et d'un conflit, d'une "guerre des sexes" dont les péripéties animent le désir. Cette guerre se retrouve dans toutes les formes de sexualité, y compris - curieusement - dans les homosexualités. Les mêmes corps savent ou ne savent pas jouir ensemble selon des circonstances qui provoquent l'excitation sexuelle comme sa conclusion. Mais d'où tiennent-ils un tel savoir? Sans les fantasmes dans lesquels un corps est pris, la jouissance s'interrompt. Comment la puissance du désir s'oriente-t-elle, marquée par la répétition, bien au-delà du vouloir et de la conscience? Comment, enfin, existe-t-il une dimension de perversité latente dans la normalité du désir et de l'érotisme? Car ce sont les perversions qui donnent une clef, le mot de passe oublié d'une apparente normalité. Dans ce rapport des sexes, la question du "devenir femme" prend une importance de premier plan, tant la féminité est l'occasion d'un refoulement puissant, y compris pour les femmes elles-mêmes. Après avoir démonté les rouages de la "machinerie sexuelle", ce livre aborde sa partie la plus importante et la plus novatrice, celle qui concerne l'orgasme. Ce moment si fascinant, au point d'aveugler, est resté de ce fait largement méconnu. Si la recherche de ce Souverain Bien commande beaucoup plus que le rapport entre les hommes et les femmes, on mesure qu'il y a dans cet essai un enjeu politique, centré sur un ressort secret qui anime la Cité.

03/2010

ActuaLitté

Littérature étrangère

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique famililale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norofjörour, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

08/2015

ActuaLitté

Photographie

Marilyn Monroe

"Ce livre est en réalité deux livres. C'est à la fois une biographie et une rétrospective iconographique d'une actrice qui aura sans doute vécu sa plus grande histoire d'amour avec l'objectif des appareils photos" , commentait Norman Mailer en 1973 dans sa biographie, Marilyn. TASCHEN a réuni le texte originel de Mailer et les photographies prises par Bert Stern lors de la légendaire "Dernière Séance" - qui a donné, de l'avis général, les photos les plus intimes jamais prises de Marilyn - pour créer un hommage à l'image d'une femme, qui, au moment de sa mort en 1962, évoquait dans le monde entier et pour toute une génération le symbole absolu du glamour et de l'érotisme. Mais si son public l'adorait et l'acclamait, sa vie privée restait celle d'une petite fille perdue, recherchant éperdument amour et sécurité. La Marilyn de Mailer est à la fois magnifique, tragique et complexe. Alors qu'il retrace la vie de l'actrice - de son enfance déprimante jusqu'aux circonstances mystérieuses de son décès - elle apparaît progressivement comme le symbole de l'étrange décennie pendant laquelle elle a régné sans partage sur Hollywood. Ce livre, conçu par Lawrence Schiller, collaborateur de Mailer sur 5 de ses livres, associe l'imposant texte de l'auteur aux photos pénétrantes de Stern, qui saisissent Marilyn à 36 ans. Photographiée pour le magazine Vogue pendant trois jours à l'hôtel Bel-Air, Marilyn ne s'était encore jamais livrée de manière si intime, jamais révélée aussi incroyablement belle. Six semaines plus tard, et dans d'étranges circonstances, elle mourait. À travers cette synthèse audacieuse d'un classique de la littérature et d'une séance photo légendaire, Mailer et Stern lèvent le voile de confusion qui entoure Marilyn - femme, vedette, sex-symbol - donnant à voir au plus près une icône dont la personnalité demeure, aujourd'hui encore, aussi énigmatique qu'évanescente.

07/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Le goût de la pluie. Nouvelles et prose de circonstance

Ce volume rassemble une quinzaine de nouvelles et quelques essais, qui remontent pour la plupart aux années 1920-30. Dans L’Éventail, Les Lampions de la première lune et Madame Zhou, l’auteur dépeint la naissance du sentiment amoureux chez des jeunes gens indécis face au désir qui les habite, tandis que Crépuscule à la saison des pluies ou Au Théâtre « le Paris » décrivent ces mécanismes inconscients chez des personnages d’âge mûr. Avec L’Amour de Shi Xiu, il se livre au pastiche de la littérature ancienne vue sous l’angle de l’analyse psychologique. Dans Soleil printanier et Brume, l’intrigue est assez secondaire par rapport au monologue intérieur qui s’apparente à un flux de conscience. De même, la crainte de ne pas sembler assez viril hante le personnage de Lune croissante de fin d’automne. Dans Le Poète, un lettré solitaire et déclassé, habitué d’une maison de thé, sombre peu à peu dans la folie. La Carte de visite montre les effets néfastes de la productivité du monde moderne chez un employé. Une technique proche du montage, l’importance accordée aux dialogues, font parfois songer au cinéma, comme dans La Danseuse au déclin du jour. L’érotisme se mêle au fantastique dans Yaksha, où le héros fasciné par une femme vêtue de blanc croit voir en elle un être démoniaque. Le Goût de la pluie, Voyage autour de ma chambre révèlent la maîtrise de l’auteur dans l’art de l’essai. Enfin, une évocation publiée en 1988 à l’occasion de la mort de Shen Congwen constitue un riche témoignage sur la traversée du siècle de ces deux écrivains. Ces textes proviennent, pour l’essentiel, de la période la plus active de Shi Zhecun. Comme celle d’autres écrivains de sa génération, son oeuvre n’a été redécouverte que récemment en Chine. Elle ressurgit intacte sous nos yeux, tout imprégnée encore des temps qui l’ont vue naître, que la brutalité et l’indifférence du siècle n’ont pas su effacer.

10/2011

ActuaLitté

Littérature étrangère

Gerald reçoit

Gerald reçoit. Gerald et sa femme reçoivent leurs amis. Le roman tout entier est le récit de cette soirée (beuverie et rigolade, sexe et chahut) qui paraît une illustration en bonne et due forme des règles de la tragédie antique : unité de lieu, c'est un huis clos, personne ne sortira avant la fin de l'action, avant la fin de la nuit ; unité de temps, le temps de la réception ; unité d'action, mais c'est ici que cela se complique et que l'art de l'auteur s'épanouit, au rythme d'une nuit follement mouvementée, qui commence par la découverte du cadavre de la jolie Ros (sorte d'idole érotique, figure de déesse-mère). Les buveurs s'affolent, on appelle la police, l'inspecteur Pardew enquête. On prend des photos, on tourne des vidéos, on parle de théâtre. Le remue-ménage s'accélère : les conversations se croisent vertigineusement, l'érotisme emballe hommes et femmes, amants ou couples défaits, enfants et jeunes filles vierges. D'autres cadavres sont découverts, le sang est projeté partout et, comme dans une bacchanale, on est tribade ou fou, diable, clown ou squelette, satyre en érection, masque. On pense à l'Ange exterminateur de Bunuel. Dans cet effarant huis clos tout est spectacle et sono, et les rituels les plus archaïques (sous couvert de constantes références au théâtre et à ses succédanés : mime, mascarades, cirque, porno, etc.) refont surface : veillée funèbre, rites orgiaques, contes pour enfants, histoires de corps de garde alternent en une sorte de ronde burlesque qui trouvera son apogée avec l'entrée en scène d'une troupe d'acteurs, les anciens partenaires de Ros, qui vont transformer la soirée en carnaval funéraire. Peut-on imaginer Euripide au milieu d'un tel chahut de paroles et de sperme ? Un charivari, sorti tout droit d'un rituel préhistorique, mettant à mal une soirée chic, genre Rotary Club, dans une ville de province ? Des flics, des cadavres, des scènes de copulation frénétique, tandis qu'un plombier flegmatique s'en vient déboucher tranquillement les cabinets engorgés ?

10/1988

ActuaLitté

Décoration

Un rebelle place Vendôme

Rien ne prédestinait un enfant d’une famille modeste de la banlieue d’Asnières à l’aube des Trente Glorieuses, à devenir l’homme qui, au tournant du siècle, démocratiserait la joaillerie de luxe et révolutionnerait la Place la plus chic de Paris, avec pour mot d’ordre le luxe pour toutes et l’ouverture, un jour prochain, d’une station de métro nommée Vendôme. Alain Nemarq, patron de Mauboussin, artiste et joaillier, s’est fait par les femmes. Ce timide qui se croyait sans qualité et ne s’aimait guère, leur doit l’essentiel. Ce livre qu’il leur dédie paie à son tour, après son métier-passion de joaillier, sa dette à tous les dons, les leçons qu’il reçut d’elles, dans la vie comme dans l’histoire. De multiples portraits, des femmes admirables et simples de sa famille, des égéries qui lui ont appris la joaillerie aux Grandes dames des Lettres et des Arts comme aux héroïnes de légende, qui constituent son panthéon, font de ce livre à la première personne, loin de tout égotisme, un bréviaire amoureux dans la Cité des Femmes. Alain Nemarq, non moins que joaillier rebelle et inspiré, est un homme de conviction et de combat. Sa vie de professeur à HEC puis commis aux aggiornamento industriels des années de crise ont fait de ce militant du bonheur et de l’égalité pour tous un homme qui n’aura cessé de se battre en actes contre tous les Establishments. On trouvera dans ces pages authentiques et sincères qui nous emmènent d’Asnières en1950 à Saint-Germain des Près ou à New York, dans une usine textile du Nord et au cimetière de Pantin où reposent les siens, le récit sans complaisance et au parfum très littéraire d’un ami actuel du genre humain.   À commencer, encore une fois, par l’Autre moitié du monde : les femmes.    

10/2011

ActuaLitté

Beaux arts

Adolf Loos et l'humour masochiste. L'architecture du phantasme

Une relecture ébouriffante et à contre-courant d'un des pionniers de l'architecture moderniste Ce commentaire original et audacieux de l'oeuvre d'Adolf Loos éclaire sous d'un jour nouveau des aspects peu connus de cette personnalité éminente de l'histoire de l'architecture. Il entend notamment donner sens aux contradictions et paradoxes - progrès et fixité, érotisme et rationalité, sacré et profane - qui ont longtemps rendu son travail difficile à saisir. Replaçant l'analyse dans le contexte viennois de la guerre des idées et de la lutte des sexes, Can Onaner fait appel à des disciplines trop peu souvent mobilisées par les théoriciens de l'architecture, puisant notamment dans la psychanalyse, la philosophie, l'esthétique ou encore la théorie des genres. En énoncant le concept de masochisme en architecture comme nouveau modèle théorique et critique, il propose une réflexion qui pourrait devenir un jalon important dans une nouvelle approche théorique de l'architecture, dans laquelle des concepts comme l'humour et le fantasme apparaissent de plus en plus distinctement comme l'emblème de tout projet architectural inquiet de sa pérennité. Comme un mythe nécessaire, pour ne pas dire fondateur, de toute urbanité. L'incrimination de l'ornement - célèbre rhétorique loosienne - apparaît comme étant en filigrane son apologie ; l'aridité des façades des maisons laissent place à des "masques de douleur" ; la morale ascétique de l'architecte, souvent considéré à tort comme pionnier du purisme architectural, dévoile un humour masochiste qui est bien loin de l'idéologie moderniste. L'humour masochiste en architecture, de par son caractère dialectique et ambivalent, apparaît comme l'expression d'une impulsion critique, une résistance contre l'aplatissement des choses sous l'ordre d'une idéologie dominante, d'une pensée déterminante et naturalisante. C'est en ce sens que ce travail stimulant, hors des sentiers battus, ouvre de nouvelles voies pour une contribution à la théorie de l'architecture.

10/2019

ActuaLitté

Album de films

Les archives Star Wars. Episodes I-III 1999-2005 40th Edition

Dès l'explosion du phénomène Star Wars sur les écrans en 1977, le public fut aussi fasciné que terrifié par Dark Vador, l'hybride mi-homme mi-machine. En 1999, son créateur George Lucas décidait de raconter l'enfance d'Anakin Skywalker, comment il suivit l'enseignement d'Obi-Wan Kenobi pour devenir un Jedi, comment il découvrit l'amour auprès de la reine de Naboo, Padmé Amidala, puis bascula du côté obscur de sa nature, devenant plus machine qu'homme. Force motrice du développement de techniques numériques naissantes, George Lucas savait qu'avec ces outils il pourrait créer de nouvelles créatures et de nouveaux mondes à une échelle jusqu'alors impossible. C'est ainsi qu'il conçut le premier blockbuster numérique et rencontra une résistance farouche quand il milita pour la généralisation des caméras, des décors, des personnages et des projecteurs numériques, que l'industrie cinématographique emploie aujourd'hui largement. Une façon moderne de faire des films popularisée par Lucas. Réalisé avec l'entière collaboration de George Lucas et de Lucasfilm, ce deuxième volume dévoile la fabrication de la prélogie - les Episodes I (La Menace fantôme), II (L'Attaque des clones) et III (La Revanche des Sith) - à travers notamment un entretien exclusif avec Lucas. L'ouvrage est abondamment illustré de pages du scénario, de documents de production, d'images conceptuelles, de storyboards, de photos du tournage, d'images du film et d'affiches. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

11/2022

ActuaLitté

Autres philosophes

Ayn Rand. L'égoisme comme héroïsme

Un des rares ouvrages consacrés à Ayn Rand, figure aussi fascinante que controversée, héroïne des libertariens américains. Née en Russie sous le nom d'Alisa Rosenbaum, Ayn Rand (1905-1982) s'embarque pour l'Amérique en 1916 où, comme un antidote au communisme, elle embrassera l'âme américaine de tout son corps. Passionnée de cinéma, elle devient scénariste et dramaturge. Ses deux romans, The Fountainhead (La Source vive, 1943) et Atlas Shruggled (La Grève, 1957) ont fait d'elle une figure incontournable du débat américain. Inconnue ou presque en Europe, elle est une icône sulfureuse aux Etats-Unis où elle inspire la droite américaine. Anti-conservatrice à l'extrême, profondément athée, elle défend l'antiracisme, le droit à l'avortement et le progrès technologique tout en prônant une vision très personnelle des libertés individuelles : l'individu prévaut sur tout. Un égoïsme rationnel, un libertarisme politique, économique et moral qu'elle baptise " objectivisme ". A maints égards, Ayn Rand représente pour la pensée critique européenne un repoussoir : son culte de l'égoïsme relevant de l'égotisme, son refus total du doute et sa brutalité intellectuelle comme personnelle en font un personnage ambigu, aux antipodes d'une vision irénique de l'humanité. S'il importe de comprendre son oeuvre, c'est à un double titre : d'abord pour percer le mystère de son extrême popularité aux Etats-Unis, où son roman La Grève a longtemps représenté les deuxièmes ventes de livres les plus importantes après la Bible ; ensuite pour opérer un droit d'inventaire sur une pensée qui continue de fasciner. Sa passion pour la liberté la définit durablement, comme une certaine vision de la confiance à placer en l'homme et en la femme, acteurs de leur propre destin, réhabilitant ainsi la notion d'héroïsme. Mathilde Berger-Perrin s'essaie avec brio et empathie à ce difficile exercice d'admiration, de sincérité et de distanciation.

09/2023

ActuaLitté

Histoire de la BD

La représentation de l'étranger(gère) dans la bande dessinée

Les textes réunis ici proposent de comprendre et d'analyser la représentation de l'étranger(gère) dans les bandes dessinées. Par-là, cet ouvrage aborde notre rapport à l'altérité, celle de la relation entre des bédéastes occidentaux et des personnages qu'ils dessinent et racontent. Imagine-t-on seulement les rapports entre la bande dessinée et la représentation des étrangers(gères) depuis l'ère coloniale lors de laquelle on la destinait aux jeunes publics, jusqu'à l'émancipation vers le lectorat adulte d'un art du dessin et de la narration, qui propose des milliers d'images des étrangers(gères) ? Ce second moment correspond à partir des années 60 à ce que l'on nomme la période postcoloniale, et il s'étend jusqu'à nos jours. La bande dessinée s'adresse maintenant aussi aux adultes, mais que dit-elle des étrangers(gères) ? Que fit-elle et que fait-elle de l'héritage de l'imaginaire colonial ? Des chercheurs(ses) de toutes disciplines se proposent de comprendre les enjeux de récits dont la narration se situe dans les "Mondes historiques coloniaux" , les "Mondes contemporains postcoloniaux" et les "Mondes imaginaires" (fantastique et science-fiction) ; par là même ils(elles) s'interrogent sur les représentations des figures des étrangers(gères), ainsi que sur la relation de l'homme occidental avec la femme exotisée, mais aussi sur la question des marques de l'altérité, sur les stéréotypes tant sexistes que raciaux et les procédés critiques pour les éviter, sur le fait ou pas de réduire une culture plurielle à quelques traits spectaculaires qui amènent l'essentialisation. Cela amène à questionner la transmission, la transformation ou la contestation de l'héritage colonial largement prescripteur de la relation aux étrangers(gères) depuis les points de vue des mondes occidentaux. Les explorateurs de bandes dessinées, auteurs des chapitres de l'ouvrage sont : Daniele Comberiati, Iris Delhoum, Vinod Kumar, Alicia Lambert, Marion Lecorre-Carasco, Patrick Marcolini, Vincent Marie, Flavio Paredes-Cruz, Mélissa Rollinger, Eric Villagordo.

12/2023

ActuaLitté

Poésie

Comme un cri d'os, Jacques Simonomis

L'aventure de la revue "Le Cri d'os" s'est achevée en mai 2003, avec la parution d'un ultime numéro double, après avoir publié en dix ans, plus de neuf cents notes de lecture, trois cents auteurs différents, quatre-vingts illustrateurs et réalisé de nombreux numéros spéciaux (Max Jacob, L'école la poésie, François Jacqmin, L'Homme et l'oeuvre, Jean Cassou, Le surréalisme américain, Norbert Lelubre, Théodore Koenig, Luc Decaunes, L'Erotisme...). Moins de deux ans plus tard, le 15 février 2005, le fondateur et directeur du "Cri d'os" , Jacques Simonomis, disparaissait à l'âge de soixante-quatre ans. "Le Cri d'os" renaît de ses cendres, en 2015, l'espace d'un "ultime dernier" numéro. "Comme un cri d'os, Jacques Simonomis" est un essai, suivi d'un choix de textes, qui a paru initialement en 2001, sous le titre de "Jacques Simonomis, l'imaginaire comme une plaie à vif" , et qui reparaît en 2015, dans une édition revue et augmentée à l'occasion du dixième anniversaire de la disparition de Jacques Simonomis. Dans la lignée d'un Tristan Corbière, d'un Alfred Jarry ou d'un Paul Vincensini, Jacques Simonomis, irrité par la bêtise bien-pensante de ses contemporains, a toujours pris fait et cause pour ce qui sort de la norme. Aucune trace du "politiquement correct" chez lui ; mais plutôt de l'humour d'attaque, de la dérision. Son oeuvre est taillée d'un seul tenant dans les méandres mystérieux de la vie, avec son ton, son style, ses différents registres (qui savent aussi parfaitement s'imbriquer les uns dans les autres), ses images, son vocabulaire ; le tout inséparable de la vie collective ; de la vie en société. Cette vie qui, tour à tour, mènera le poète du désarroi à la révolte ; de la douleur à l'amour ; de la dérision à l'imaginaire ; de l'humour au merveilleux burlesque et déchiré.

04/2015

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

Never... ou presque !

Juillet 2020. Ma meilleure amie, Nolwenn, vient de m'inviter pour les vacances estivales dans sa famille... en Bretagne ? ! Je suis morte de rire, pliée en deux, à me tordre le ventre. Moi, Apolline, people à mes heures perdues, en vacances dans le trou du cul du monde ? ! Elle plaisante ?? Une mauvaise blague, un trait d'humour ?? Si, si, elle est sérieuse ? ! Elle imagine que mes petites fesses vont se poser dans une destination pareille. Elle connaît mes goûts... Cancún, Marbella, Ibiza, Miami et j'en passe. Alors, Perros-Guirec dans les Côtes-d'Armor, je risque une crise d'apoplexie. Allez savoir pourquoi, mes lèvres ont susurré un oui, peut-être la peur de rester seule tout l'été à Paris... Emmitouflée, je prends la route vers cette contrée lointaine, dubitative. J'espère qu'ils ont l'eau courante, l'électricité, le wifi et au minimum la 4G. Les Bretons n'ont qu'à bien se tenir. En mode star, je compte bien dégoter quelques sexy boys pour agrémenter mes congés. Never... ou presque ? ! La romance acidulée et déjantée de Zéa Marshall. Après la saga Doutes, notre auteure vous embarque sur les terres celtiques pour une histoire d'amour affriolante et passionnée. Entre la baie des Sept-Iles, l'archipel de Bréhat, la Côte de granit rose, Apolline notre héroïne risque de vous chambouler : passion, érotisme et trahison sont au rendez-vous de ce roman qui se déguste de préférence allongé sur le sable, un cocktail à la main et de préférence également sur une plage bretonne. "? Un roman captivant qui m'a tenue en haleine du début à la fin. Les paysages et les lieux sont décrits magnifiquement. J'ai adoré partir en vacances avec Apolline et découvrir la Bretagne. Enfin, surtout découvrir un certain Breton. Les personnages sont aussi détestables qu'attachants. Les émotions sont fortes. Mon coeur a fait les montagnes russes tout du long, mais la fin est vraiment parfaite. Un livre qui sent bon l'été, les vacances, la plage, les balades en bateau... ? " Aurore, chroniqueuse. Bouquinebook.

05/2021

ActuaLitté

Poésie

Opium à bord. Edition bilingue français-portugais

Alvaro de Campos est l'enfant frondeur parmi les hétéronymes de Fernando Pessoa, le fils emporté, cosmopolite, voyageur - ou plus rêveur que voyageur. Il est le chantre de la modernité, des machines et de la grande matrice du XXe siècle, avant de céder, dans ses poèmes plus tardifs au désabusement, et au sentiment d'échec, des rêves mal reportés sur la réalité. "Opium à bord" est son acte de naissance, mais un acte falsifié : le texte est antidaté par Pessoa pour en faire officiellement la première apparition d'Alvaro de Campos sur la scène littéraire : le jeu des masques et de la théâtralité, toujours, dans lequel éclot la sincérité de Pessoa. Mais qui est Alvaro de Campos ? Un jeune homme captif d'un navire, d'une croisière qui mouille au large du Canal de Suez en mars 1914 ; un jeune homme surtout captif de lui-même, et de l'opium impuissant à guérir son âme malade comme il l'affirme d'emblée. Tout est stable, plane comme la mer presque absente, le monde incolore et indolore - même les exotismes, les voyages en Inde n'y font rien - Alvaro de Campos est seul à se noyer, coulé par sa faiblesse, son sentiment profond d'insignifiance et son absence de talent dans ce bref poème enfiévré qui est celui d'un naufrage intérieur. A peine capable de révolte contre la vie mondaine, réglée et bien vêtue de ses compagnons de voyage, il fait tourner une mappemonde avec ennui au bout de ses doigts. Dans une divagation droguée contre le bastingage, malgré les ambitions et les délires créateurs, incapable de sauter par dessus bord, lui qui pressent l'inutilité de sa vie, Alvaro de Campos, capable seulement d'ouvrir des portes sur le vide, comprend qu'on n'est jamais "que le passager d'un navire quelconque" . Poème tendu et vertigineux, poème cloîtré qui tourne le dos au large et au voyage même qui devrait le porter, "Opium à bord" est tout autant un acte de naissance qu'un aveu de mort.

10/2021

ActuaLitté

Dessin

Chambre d'amies

Une jeune fille caresse un tigre endormi à ses pieds, une autre cultive des plantes carnivores, des amies jouent au badminton au milieu de vases en porcelaine, des couples se fondent pour mieux s'affronter... Au sommet de son art graphique, Anna Sommer utilise les motifs des papiers peints en les opposant aux siens propres pour nous présenter des scènes intimistes, immobiles et cependant vibrantes de tension intérieure. Rien ne bouge et néanmoins - tout est en mouvement : derrière les traits lissés des personnages et leurs attitudes à première vue innocentes, des drames se jouent, des stratégies se tissent, des fantasmes se font jour. Les animaux deviennent plus humains que les humains, les objets acquièrent une vie qui leur est propre : qui manipule qui dans cet univers foisonnant, où chaque détail regorge de malice ? secrète ? De subtil érotisme aussi, relevé d'une pointe de sadisme... Entre la fable intemporelle et l'instantané de la vie quotidienne, ces collages allient l'humour au malaise, la tendresse à la cruauté, et introduisent une distance fantastique dans ce qui nous est le plus familier. Mieux que jamais, Anna Sommer nous raconte sans mot dire les pièges de nos intérieurs douillets et les illusions de nos existences intranquilles. Préface de Julie Bouvard. Anna Sommer est née en 1968 à Aarau, en Suisse. Graphiste de formation, elle devient illustratrice et travaille pour divers journaux tels que le magazine féminin suisse-allemand Annabelle, le magazine musical francophone Vibrations, le magazine de bandes dessinées allemand Strapazin, et aussi L'Imbécile et L'Amour. En 1996, elle fait paraître Remue-ménage, sa première bande dessinée, dont le trait atypique fera de nombreux émules. Egalement graveuse, elle pratique depuis 2012 le "? papier découpé? ", qu'elle réalise avec un cutter et de la colle en aérosol. Depuis 2002, elle a publié plusieurs albums aux Cahiers dessinés ainsi que L'Ouf, en 2014, aux éditions Actes Sud. Elle vit à Zurich.

09/2023

ActuaLitté

Critique littéraire

Itinéraires comparatistes. Tome 1, Hommages, rencontres

Organisés en deux volumes, ces Itinéraires comparatistes composent un panorama de la littérature générale et comparée, en France et dans des points du monde familiers à l'auteur (Afrique francophone, Amérique ibérique, Océan indien, Chine...), couvrant une large période, depuis la fin du XIXème siècle jusqu'à la première décennie du XXIème siècle. Au fil des chapitres, répartis en trois sections ("Hommages" et "Rencontres" pour le premier volume, "Parcours" suivis de "Compléments bibliographiques" pour le second), une certaine image, volontairement personnelle, de la discipline, est présentée. Ce sont les éléments d'une réflexion menée par un enseignant et un chercheur qui s'adresse à des collègues, à des étudiants, mais aussi à un public plus large, pour proposer une défense et illustration de la littérature générale et comparée, fondée, pour une large part, sur l'étude de l'altérité, des orientations étrangères et le dialogue entre littératures et cultures. En un premier temps, des "Hommages" sont adressés à des figures exemplaires qui ont encore aujourd'hui des leçons à donner et que l'on peut méditer. La section "Rencontres" est centrée sur l'interdisciplinarité constitutive de la recherche comparatiste, suscitant des convergences avec d'autres approches critiques, en particulier la musicologie, l'histoire de l'art, l'histoire, la géographie, l'anthropologie. La troisième et dernière partie, "Parcours", renvoie, de façon plus directe, au titre général de l'ouvrage, en mettant l'accent sur certains domaines ou questionnements qui représentent autant de champs de recherche originaux : voyages, images, exotismes, médiations, mais aussi la poétique comparée et des éléments de théorie littéraire qui composent une certaine "littérature générale". En dépit de l'avenir incertain qui est réservé aux disciplines littéraires, la littérature générale et comparée est présentée, en conclusion, comme un nouvel humanisme, critique et ouvert au monde, qui entend mettre au centre de ses préoccupations l'expérience poétique et une réflexion exigeante sur notre temps.

06/2014

ActuaLitté

Religion

Sexualite, amour et mariage

Sexualité, Amour et Mariage, voilà trois réalités humaines aussi vieilles que le monde et qui cependant demeurent toujours à l'avant-scène de l'actualité, toutefois avec un sort différent. En effet, si le mariage est de nos jours souvent contesté comme une institution vieillie et plus ou moins opposée à la sexualité et à l'amour, il en va par contre différemment de ceux-ci. Rejetant tous les tabous, la sexualité tend à tout envahir et à devenir la principale valeur d'un monde dominé par l'érotisme. Quant à l'amour, il demeure le grand sentiment qui anime l'homme, mais avec combien d'ambiguïté et d'illusions. Dans une collection destinée à résumer la doctrine chrétienne pour les hommes d'aujourd'hui, face à leurs préoccupations, il fallait aborder ces problèmes et, par delà incompréhensions et fausse pudeur, porter sur eux le regard de la foi en rappelant l'enseignement chrétien sur ces grandes réalités humaines : la sexualité comme structure fondamentale de l'être humain, mais devant trouver son sens profond dans sa mise au sel-vice d'un amour véritable, celui de la personne humaine créée à l'image de Dieu, et le mariage devant être le lieu normal de la réalisation de cet amour investissant la sexualité. Jean-Marie AUBERT est professeur de morale à la Faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg. Il est connu principalement par de nombreux ouvrages de théologie morale, écrits dans le souci de montrer que, dans tous les secteurs de la vie humaine - de l'amour à l'ordre économique - la morale, telle que l'Eglise l'enseigne, veut tracer les voies de l'accomplissement de l'homme, appelé à devenir toujours plus homme et par là à réaliser la volonté de Dieu sur lui l'invitant à devenir son fils, dans un cheminement, souvent difficile certes, mais dont la joie reste le signe privilégié.

04/1997

ActuaLitté

Beaux arts

La peinture des Lumières. De Watteau à Goya

La peinture ne naît jamais dans un monde isolé, elle entre en résonance avec les mouvements sociaux et intellectuels de son époque, et participe elle-même de la pensée. Il s'agit là d'un échange à double sens : les artistes sont imprégnés de l'esprit de leur temps, que pourtant ils transforment et enrichissent. Au XVIIIe siècle, le mouvement des Lumières bouleversera l'ordre de la société ; notre modernité en est issue. La peinture des Lumières place l'être humain comme objet central de la représentation. Elle renonce à figurer les surhommes (dieux, personnages mythologiques, héros légendaires), pour se tourner vers des personnes ordinaires, engagées dans leurs activités quotidiennes. Elle met en scène leur variété, montrant hommes et femmes, enfants et vieillards, riches et pauvres, de toutes professions, y compris ceux qui se trouvent en marge de la société, fous, criminels et prostituées. Elle exprime les facettes multiples de la nature humaine : l'amour sous toutes ses formes, mais aussi la violence, les réjouissances et les désespoirs, les activités religieuses et politiques. Parallèlement, les règles de la représentation se transforment. En rupture avec les écoles du passé, cette peinture abandonne les sens symboliques traditionnellement attachés aux objets et aux actions, et les montre pour ce qu'ils sont. La peinture des Lumières propose une interprétation du monde, favorisant l'invention, la fantaisie, le " caprice ". Cet ouvrage, illustré par une centaine de tableaux, dessins et gravures en couleurs, analyse la peinture des Lumières dans deux séries de chapitres. Les uns sont consacrés à la figure de quatre grands peintres européens : Antoine Watteau, Alessandro Magnasco, William Hogarth, Francisco Goya. Les autres chapitres examinent quelques sujets révélateurs : les personnages situés aux marges de la vie sociale (enfants, gueux, étrangers), les activités illustrant les marges de l'esprit (fantasmes, érotisme, travestissements), ou encore certains sous-genres picturaux, comme les portraits, les paysages, ou les natures mortes.

10/2014

ActuaLitté

Littérature érotique et sentim

Mémoires d'une chanteuse allemande. Autobiographie érotique

L'autobiographie d'une chanteuse d'opéra qui défraya la chronique en raison de ses mours dissolues.POUR UN PUBLIC AVERTI. De la découverte de la sexualité en surprenant ses parents pas le trou de la serrure à une scène finale qui pourra laisser rêveur plus d'un libertin, la chanteuse allemande conte en détails ses aventures les plus libertines et les plus osées, au gré des parties fines à travers l'Europe.Lors d'un voyage à Strasbourg, Guillaume Apollinaire découvre les ouvrages et les traduit pour la première fois en français à l'aide de Blaise Cendrars, en 1913. Mais le doute subsiste concernant l'auteur de la deuxième partie, plus crue et parue après sa mort : il peut s'agir d'une autre femme cantatrice, ou alors d'une illustre inconnue.Une véritable initiation à l'érotisme et à ses perversions...EXTRAITDans le cercle de mes relations, j'ai le renom d'une femme vertueuse et quelque peu frigide. Or il est peu de femmes qui ont tant joui de leur corps jusqu'à leur trente-sixième année ! [...] J'éprouvai une violente jouissance en relatant mes aventures même les plus scabreuses. Mon sang s'agitait dans mes veines au souvenir des plus intimes détails. C'était comme un arrière-goût des voluptés éprouvées et dont je n'ai pas honte. A PROPOS DE L'AUTEURWilhelmine Schröder-Devrient (1804-1860) était une cantatrice soprano allemande, célèbre pour son interprétation des grands rôles dramatiques de l'opéra allemand. A PROPOS DE LA COLLECTIONRetrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

ActuaLitté

Science-fiction

Saga Gandorr Tome 6 : Gandorr à la Poursuite de l'Invisible Noak

Imaginatif, Dramatique et Aventure... La quête de la requête du destin est poussée à sa fin... Reconquérir l'amour amnésique est l'évidence d'une ombre d'épreuve... Telle une histoire nouvelle, tout est à reconstruire... Le but de la raison d'exister n'a de cesse que d'enflammer un essor d'enfer... Courir après le souffle de la liberté se heurte au déséquilibre des réelles possibilités... La folie choisie du coeur vide caresse de dangereuses tentations si la lumière devient néant... L'impression que la réalité bascule dans une malédiction éternelle est une hypothèse karmique... Face à l'adversité peuplée d'obscurité, l'âme de l'espoir pur ne peut pas renoncer à tout perdre définitivement... L'étincelle de la volonté idéaliste mène le combat de la dernière chance... Tant de périls à affronter avec le désir de toujours avancer... L'issue prochaine d'un présent de cause va déterminer un futur à effet positif ou négatif... Après le coup du sort imprévu survenu à la fin du Tome 5, Gandorr fait un séjour dans une prison spéciale où un plan d'évasion est nécessaire... S'ensuit une brève excursion sur la planète Voguelart traitant des traditions religieuses Yoruba... Dans la thématique d'un journal de bord qui compte les jours, un voyage s'enchaîne sur treize planètes dimensions diapositives ou des tribus amérindiennes croisent des dinosaures à la classification repensée, des loups-garous, des tarzans maléfiques, entre autres choses... L'objectif est de retrouver la planète naine Noak où se trouve potentiellement la Princesse du Héros Gandorr, Elrya renommée en Nirridith... Dans le royaume démoniaque de l'érotisme et de la perversité, la reconquête de l'amour s'annonce difficile mais non impossible... Il était une fois une belle bête succube qui a oublié son prince charmant... Lui fera tout pour redevenir son âme soeur. . Un rapprochement progressif s'opère... Mais la relation est t-elle vouée à l'échec... Les sentiments forts du couple vont-ils prendre un nouveau chemin évolutif peut-être encore plus lumineux qu'avant... SMILE

11/2020

ActuaLitté

Poches Littérature internation

D'ailleurs, les poissons n'ont pas de pieds. Chronique familiale

"Elle est plus belle que tout ce qu'il a pu voir et rêver jusque-là, à cet instant, il ne se souvient de rien qui puisse soutenir la comparaison, sans doute devrait-il couper court à tout ça, faire preuve d'un peu de courage et de virilité, pourtant il ne fait rien, comme s'il se débattait avec un ennemi plus grand que lui, plus fort aussi, c'est insupportable, il serre à nouveau les poings, récitant inconsciemment son poème d'amour. Elle s'en rend compte et lui dit, si je dénoue mes cheveux, alors tu sauras que je suis nue sous ma robe, alors tu sauras que je t'aime". Ari regarde le diplôme d'honneur décerné à son grand-père, le célèbre capitaine et armateur Oddur, alors que son avion entame sa descente vers l'aéroport de Keflavík. Son père lui a fait parvenir un colis plein de souvenirs qui le poussent à quitter sa maison d'édition danoise pour rentrer en Islande. Mais s'il ne le sait pas encore, c'est vers sa mémoire qu'Ari se dirige, la mémoire de ses grands-parents et de leur vie de pêcheurs du Norðfjörður, de son enfance à Keflavík, dans cette ville "qui n'existe pas", et vers le souvenir de sa mère décédée. Jón Kalman Stefánsson entremêle trois époques et trois générations qui condensent un siècle d'histoire islandaise. Lorsque Ari atterrit, il foule la terre de ses ancêtres mais aussi de ses propres enfants, une terre que Stefánsson peuple de personnages merveilleux, de figures marquées par le sel marin autant que par la lyre. Ari l'ancien poète bien sûr, mais aussi sa grand-mère Margrét, que certains déclareront démente au moment où d'autres céderont devant ses cheveux dénoués. Et c'est précisément à ce croisement de la folie et de l'érotisme que la plume de Jón Kalman Stefánsson nous saisit, avec simplicité, de toute sa beauté.

02/2017

ActuaLitté

Littérature étrangère

Palmiro

Avec Palmiro (1986) Luigi di Ruscio signe son premier roman après une déjà prolifique production poétique. Récit autobiographique aux dimensions carnavalesques, Palmiro inaugure ce qui sera la signature littéraire de Di Ruscio : une ironie et une insolence d'un burlesque féroce, une langue crue, à la cadence orale, ponctuée, comme toujours chez lui, de fulgurantes inventions langagières qu'il tire d'une formidable rage de vivre en dépit des désillusions politique. Ici, Di Ruscio met en scène dans une petite ville des Marches, au sortir de la guerre, une galerie de personnages - manoeuvres, joueurs de billards, fonctionnaires du PCI, prostituées, paysans, attendent impatiemment la grande fête révolutionnaire, l'avènement d'une société sans classes. Parmi eux, le narrateur et alter ego de l'auteur, prolétaire désoeuvré, régulièrement rabroué par ses camarades de la section locale "Palmiro" (en hommage au secrétaire général du PCI, Palmiro Togliati) pour militance irrégulière. Notre "Socrate anarchiste", tourne en rond dans l'attente d'une révolution qui semble de plus en plus incertaine. Pourtant, jamais sa curiosité et sa joie de vivre ne le quittent. Il s'immerge dans la bibliothèque municipale, fréquente les bordels et les bals populaires, se délecte de la seule vision d'un amandier en fleurs. Les rencontres amoureuses sont heureuses et libres et l'érotisme toujours festif. Aux aventures du héros se mêle le récit de tranches de vies tragi-comiques de personnages déclassés, souvent haut en couleurs comme le barbier nain Ciocca, partisan et militant paranoïaque, englouti jusqu'aux cuisses dans des bottes de SS volées. Les nantis sont exclus, comme si, pour une fois, c'étaient eux qui comptaient pour rien. La plume alerte de Di Ruscio, sa vivacité, sa capacité à saisir et à dépeindre le burlesque des situations, et le grotesque chez les hommes, sans jamais se départir d'une grande tendresse fait irrésistiblement penser aux comédies italiennes de l'après guerre : Le Pigeon de Mario Monicelli ou Amarcord de Fellini.

01/2015

ActuaLitté

Poésie

Rose saignée. suivi de "L'étrange amour de Monsieur K." et "Eros saigne"

Cette oeuvre poétique publiée initialement en 1974 fut l'un des premiers textes portés par la toute jeune maison d'édition des femmes-Antoinette Fouque. Profondément novatrice, polymorphe et anticonformiste, elle trouve une résonance particulière auprès des jeunes générations féminines et féministes, avides d'apprendre de leurs aînées. Cette nouvelle édition est enrichie de deux textes inédits retraçant la genèse et les conditions d'écriture de cette fiction ainsi que sa réception dans les années 1970. De la mythique Istanbul à d'autres rivages, l'errance de plusieurs personnages compose la trame narrative de ce texte qui peut se lire comme un roman traversé de lambeaux oniriques, d'images. C'est la saison en enfer d'une femme. Pour " avoir un sexe ", être la reine des hommes qui n'aiment que les hommes, il faut mettre leurs masques de fard, leurs voiles, et tuer, avec eux, la mère. L'écriture est alors perçue comme une tentative de vivre une rébellion de femme, exigeante et transgressive. " Ce texte poétique travaillé dans la violence et la douleur de l'érotisme et de la mort, apparenté en ses paroxysmes à l'univers de Bataille, zébré d'éclairs rimbaldiens et surréalistes, ce texte donc, de femme, mais blessé, mais stigmatisé par la nomination masculine, est comme irrigué par l'impertinence rutilante, manuscrite, déréglée, des sinuosités sur le vécu des règles, métaphore d'une traversée de "la mère rouge", voie "d'une seconde naissance ". Françoise Clédat Extrait " Je me soulève/les mots sont là, très existants/Je fais venir le temps/où tombant de douleur/les branches des grands arbres/une à une se détachent/(J'ai tard veillé dans la nuit longue/pour que sinueux les crocodiles/descendent aux mers englouties)/baisent mes mains, sucent ma peau/je picorais des vulves chaudes/sur ces rochers bouillants de cris/la peau de mes pieds durcissait/noircissait : /j'étais un bandit aux yeux clairs/(et Jésus-Christ se faisait femme) " X.G.

10/2022

ActuaLitté

Proche-Orient

L'Epopée de Gilgames. Le grand homme qui ne voulait pas mourir

Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'Iliade et au Mahâbhârata, l'Epopée de Gilgameš est la première œuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée". Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi Gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas. Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif. Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'œuvre admirable et presque secret. Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'Amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la Vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la Mort.

10/1992

ActuaLitté

Publicité

20th Century Alcohol & Tobacco Ads. 40th Ed.

Vices ou vertus ? La consommation d'alcool et de tabac procure aux annonceurs des produits qui se prêtent à une véritable orgie visuelle. Ce plantureux recueil de publicités explore les multiples représentations de ces pratiques, tantôt élégantes, tantôt décalées, et révèlent comment les fabricants ont encouragé le grand public à s'imbiber et s'asphyxier durant tout le XXe siècle. Page après page défilent les tendances de chaque époque en matière d'alcool et de tabac, dans un festival de bons mots et de mascottes devenues des icônes, dont certains, comme le cow-boy Marlboro ou le chien Spuds MacKenzie, sont si étroitement liés à la culture populaire américaine qu'il leur suffisait d'apparaître dans une publicité pour promouvoir un produit invisible. D'autres annonceurs ont échafaudé des approches plus subtiles et sophistiquées pour vendre leur marchandise, une stratégie parfois très efficace, comme l'a démontré le succès phénoménal de la campagne Absolut. Même les médecins ont apporté leur contribution perverse à cette entreprise de propagande, en certifiant que fumer aidait à calmer les nerfs et à adoucir la gorge, et en vantant l'alcool comme un philtre de réussite sociale. Que vous vous adonniez à ces plaisirs coupables par inhalation et déglutition ou que le plaisir des yeux vous suffise, vous ne manquerez pas d'être captivés par cette exploration d'un chapitre bien tassé, et souvent polémique, de l'histoire de la pub. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

11/2022

ActuaLitté

Poésie

Erotiques

L'anthologie qui rassemble les plus beaux poèmes et dessins érotiques d'E. E. Cummings, l'un des auteurs majeurs de la poésie américaine du XXe siècle, mais aussi des plus populaires. Tout au long de sa vie, le génial Edward Estlin Cummings a composé des poèmes érotiques dans l'intimité de son étude. Comme l'ensemble de son oeuvre, ces textes sont marqués par une approche très novatrice de l'écriture : les conventions syntaxiques sont bousculées, les règles typographiques bouleversées et les formes poétiques réinventées. Loin d'en faire un poète hermétique, le style de Cummings est le reflet d'une indépendance et d'une liberté de ton tout à fait remarquable pour son temps. Chez lui, la chair n'est pas triste, bien au contraire : la langue est érotisée et suggère des étreintes, des ébats et des cris. Le sens et les sensations sont invoqués. Cette anthologie couvre quarante ans de la vie de Cummings, des années 1920 aux années 1960, reflétant les expériences du poète qui sera marié trois fois. Après les poèmes des bas-fonds des années de jeunesse, écrits depuis les boites de strip-tease de Boston ou à l'arrière du front en France, ses textes s'adressent à ses trois épouses : Elaine, Anne et Marion. Des érotiques très différentes se dégagent donc des poèmes rassemblés dans ce volume, passant de rencontres fugitives, de rapports tarifés parfois très crus comme ceux avec la " sauvage Marj ", à d'autres plus émus, comme stupéfiés avec la " timide et luxurieuse " Elaine, ou encore mystiques et rageurs avec Marion, la femme qui l'accompagnera dans ses vieux jours. Toutefois, en dépit de la variété de sentiments que chacune lui inspire, jamais les femmes ne sont réduites à de simples objets de désir. Dans l'oeuvre de Cummings, l'érotisme apparaît comme une esthétique du partage, une communion avec la nature et ses cycles, une fenêtre ouverte sur le mystère de la vie.

02/2022

ActuaLitté

Sexualité

Le nouvel art d'aimer

Un ouvrage fondamental sur l'amour et la sexualité : tous les conseils de Brigitte Lahaie pour mieux s'aimer. Forte de ses expériences personnelles et des milliers d'auditeurs qu'elle écoute chaque jour avec bienveillance, Brigitte Lahaie propose ici un véritable art d'aimer, afin que le sexe ne soit plus seulement considéré comme une performance ou un devoir conjugal, et que cessent les tabous. Le livre est émaillé de conseils pratiques et d'exercices permettant d'accéder à une harmonie entre le coeur et le corps : oui, l'amour peut durer toute la vie et la sexualité, malgré sa complexité, mener à la jouissance tout en élevant les esprits. Vous découvrirez, chapitre après chapitre : - Comment la femme peut se libérer tout au long de sa vie ; - Le désir masculin et la virilité ; - Le langage du corps et son articulation avec celui du coeur ; - L'amour et ses différentes formes, les blessures qui peuvent empêcher d'aimer sereinement ; - La sensualité, son importance et comment la développer ; - Les piliers de la sexualité, ses différents stades et comment la vivre au mieux ; - Les secrets des couples heureux ; - L'apprentissage du lâcher-prise, indispensable à une relation à l'autre apaisée ; - Les sept niveaux de l'être ; - Le sexe sacré, les positions et techniques pour y parvenir. Ce livre, essentiel à ceux qui s'intéressent à l'amour et la sexualité, concentre tous les apprentissages et la pensée de Brigitte Lahaie. Il se lit comme une longue conversation avec elle, sur le ton généreux et accessible qui la caractérise. Brigitte Lahaie, figure emblématique de l'érotisme en France, distille ses conseils auprès d'un public d'auditeurs très fidèles tous les jours sur Sud Radio. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, notamment L'Amour et Vous (Albin Michel, 2015), Le Bûcher des Sexes (Albin Michel, 2019). à la Musardine, elle dirige la collection " Psycho-Love ", consacrée aux questions de couple, d'amour et de sexualité, au sein de laquelle elle a déjà publié Réussir son couple, c'est possible !

05/2021

ActuaLitté

Littérature française

Histoire de Bathyllus et de Florien

Le conte de fées a vocation d'abolir les frontières du monde réel pour que nul ne s'étonne que les animaux soient doués de la parole, que les statues s'animent, ni que les aspirations sentimentales et sensuelles trouvent si heureusement la voie de leur accomplissement. À seize ans, Florien est encore à l'âge où les illusions se confondent avec les promesses de l'avenir. Après l'expérience des chagrins de l'enfance, il n'imaginait pas qu'il lui faudrait se perdre au sein d'une forêt enchantée pour que s'accomplisse son destin selon des rites peu ordinaires, relevant pour beaucoup de la magie. Aimez-vous les châteaux qui semblent abandonnés de longue date et s'éveillent brusquement à la vie une nuit de bal paré ? Vous plairait-il d'assister, sous les ors d'un opéra secret, à un acte de ballet féérique où la beauté des danseurs tient lieu de seule parure ? Enfin, accepteriez-vous de remettre en cause vos certitudes et d'admettre que les atlantes et les cariatides, soutenant de leurs patients efforts nos belles architectures, possèdent une âme qui leur souffle des désirs ? Laissez-vous conduire hors des sentiers battus et vous apprendrez par quel prodige les yeux couleur d'émeraude du beau Bathyllus prennent soudain la teinte de l'améthyste. Il se pourrait que cette histoire, mêlant subtilement l'érotisme au fantastique, soit pour vous l'occasion d'un voyage dont vous conserverez longtemps la nostalgie. Telle est bien la raison d'être des contes de fées. L'Histoire de Bathyllus et de Florien touchera tout lecteur adulte n'ayant pas renoncé à une part de son âme d'enfant...Ce conte n'aurait pas déplu à Cocteau pour qui tout Eros, fût - il entre une belle et une bête, prend le relais de l'enfance quand il faut bien devenir grand !

10/2013

ActuaLitté

Illustration

Walton Ford. Edition français-anglais-allemand

A première vue, les aquarelles d'animaux en grand format extrêmement détaillées de Walton Ford rappellent les planches d'histoire naturelle illustrées au XIXe siècle par John James Audubon et Edward Lear. Mais en les regardant de plus près, on découvre un univers complexe à l'anthropomorphisme troublant, plein de symboles, d'humour grinçant et de références à la "dramatisation" de l'histoire naturelle traditionnelle Dans cet univers visuel fascinant mais sinistre, bêtes et oiseaux ne sont jamais représentés comme de simples objets, mais comme les acteurs dynamiques de luttes symboliques : une dinde sauvage écrase une petite perruche entre ses serres, une tribu de singes met à sac une table de dîner dressée avec soin, un bison est encerclé par une meute de loups blancs ensanglantés. Ces aquarelles éclatantes impressionnent autant par leur réalisme impeccable que par leurs configurations narratives complexes. Pour la première fois disponible en volume signé et limité, cette édition mise à jour de Pancha Tantra est l'étude la plus complète l'oeuvre de Ford, avec plus de 20 nouvelles oeuvres de l'artiste. Il présente des détails éblouissants, une exploration approfondie de son univers visuel, une biographie complète et des extraits de ses inspirations littéraires : des contes populaires indiens et des lettres de Benjamin Franklin, jusqu'à l'autobiographie de Benvenuto Cellini et aux Biographies Ornithologiques d'Audubon. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

10/2023

ActuaLitté

Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021