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Kristan Higgins

Extraits

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Poésie anthologies

Format Américain. L'intégrale (1993-2006)

De 1993 à 2006, la collection FORMAT AMERICAIN, dirigée par Juliette Valéry, a été diffusée auprès des adhérents de l'association Un Bureau sur l'Atlantique, fondée par Emmanuel Hocquard, sous forme de livrets imprimés en photocopie. 44 livrets de 20 pages en moyenne sont parus, présentant des textes de poètes contemporains américains traduits par des poètes français, parfois traduits collectivement lors d'ateliers ou de séminaires avec des étudiants en écoles d'art. Un seul volume de plus de mille pages rassemble la totalité de la collection augmentée de quatre inédits, trois hors-série, une préface et un index exhaustif des auteurs et des traducteurs. Les compositions photographiques des couvertures des livrets réalisées par Juliette Valéry ont été remasterisées et ponctuent l'ouvrage. Textes de : John Ashbery, Helena Bennett, Charles Bernstein, Joe Brainard, Lee Ann Brown, Abigail Child, Norma Cole, William Corbett, Robert Creeley, Ray DiPalma, Stacy Doris, Larry Eigner, Barbara Einzig, Jerry Estrin, Kathleen Fraser, Peter Gizzi, Lyn Hejinian, Benjamin Hollander, Susan Howe, Lisa Jarnot, Julie Kalendek, Lisa Lubasch, Bill Luoma, Bernadette Mayer, George Oppen, Jena Osman, Michael Palmer, Bob Perelman, Kristin Prevallet, Joan Retallack, Rod Smith, Juliana Spahr, Jack Spicer, Cole Swensen, John Taggart, Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop, Elizabeth Willis. Traductions de : Pierre Alferi, Jean-Paul Auxeméry, Marie Borel, Oscarine Bosquet, Alain Cressan, Françoise de Laroque, Jacques Demarcq, Caroline Dubois, Holly Dye, Eric Giraud, Joseph Guglielmi, Emmanuel Hocquard, Paol Keineg, Abigail Lang, Sydney Levy, Virginie Poitrasson, Pascal Poyet, Jacques Roubaud, Anne Talvaz, Gilles A. Tiberghien, Juliette Valéry, Jean-Jacques Viton.

10/2021

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Sciences historiques

Armorial des chevaliers de la Table Ronde. Etude sur l'héraldique imaginaire à la fin du Moyen Age

L'ouvrage de Michel Pastoureau propose pour la première fois un armorial complet de quelque 178 chevaliers de la Table Ronde, mis en scène par les romans de chevalerie et par les sources héraldiques et iconographiques du XIIe au XVe siècle. Parmi ces chevaliers, certains sont des héros de premier plan (Lancelot, Gauvain, Perceval, Tristan), que l'on retrouve d'un texte à l'autre et dans de nombreuses images. D'autres sont des personnage plus discrets, compagnons ou parents des premiers et mentionnés seulement par certains textes ou certains armoriaux. D'autres encore sont des comparses de troisième zone, voire pour quelques-uns un simple nom dans une liste de quêteurs du Graal ou de participants à un tournoi. En s'appuyant sur tous les documents médiévaux disponibles, l'armorial s'efforce de consacrer à chacun de ces chevaliers une notice complète, indiquant son identité et sa parenté, le blasonnement de ses armes (avec toutes les variantes repérées) ainsi que son cimier, ses supports et sa devise. L'ensemble est accompagné d'un commentaire plus ou moins long selon l'importance du personnage et de toutes les références nécessaires. L'armorial proprement dit est précédé d'une étude générale de l'héraldique imaginaire au Moyen Age, et d'une étude plus spécifique de l'héraldique arthurienne et des problèmes historiques et littéraires qui s'y rattachent. Il est suivi de différentes tables et annexes, d'une importante bibliographie et de plusieurs tableaux généalogiques des principaux lignages autour desquels s'est construite la légende arthurienne.

01/2006

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Musique, danse

Que la nuit tombe sur l'orchestre. Surréalisme et musique

Des rapports entre le surréalisme et la musique, on connaît la saisissante image allégorique donnée par André Breton : " Que la nuit continue donc à tomber sur l'orchestre. " Pour le représentant de la pensée du surréalisme, seules les images suscitées par la peinture et la poésie sont aptes à donner accès aux représentations inconscientes et aux rêves ; l'expression musicale, jugée trop confusionnelle, ne peut rendre compte du modèle intérieur. Breton condamne ainsi la musique au nom d'un renversement des valeurs : le beau sera désormais ce qui se révèle lorsque l'artiste se penche vers le gouffre intérieur de l'inconscient. Pour autant, est-ce que le surréalisme, en tant que mouvement artistique constitué, refuse une place à la musique ? Qu'est-ce qui se joue derrière ce refus affiché ? Tentons d'ouvrir un rideau trop vite retombé sur la scène et d'apercevoir ce qui se trame en coulisse. La musique tient une place importante dans le travail surréaliste d'expérimentation et de révision absolue des valeurs, à tel point que, affirme Sébastien Arfouilloux, elle fait partie de l'esprit surréaliste. L'auteur propose ici un retour sur le jeu de mutuelles fascination et répulsion entre le mouvement artistique fondateur du début du XXe siècle et les musiciens. La figure hégémonique d'André Breton mais aussi tous ceux qui ont gravité dans l'orbite du mouvement surréaliste (de Tristan Tzara à Paul Eluard, d'Apollinaire à André Souris) sont ici sollicités, à travers les manifestes, les déclarations et surtout les oeuvres, et alimentent une réflexion propre à bouleverser bien des représentations.

09/2009

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Musique, danse

Correspondance

"Le génie n'aime pas le génie contemporain, c'est un fait", affirmait Péguy. Sans doute n'est-il pas de démenti plus éclatant à cette formule que l'amitié de Liszt et Wagner : une amitié de près de quarante ans, orageuse parfois, entrecoupée de refroidissements, et même frôlant la rupture, telle que permet de la retracer leur correspondance, unique entre deux compositeurs. Publiée pour la première fois en France, aux Editions Gallimard, il y a plus d'un demi-siècle, cette correspondance est ici présentée dans une nouvelle édition, revue, augmentée et pourvue d'un appareil critique et biographique très riche, comportant de nombreux documents en partie ou tout à fait inédits. Couvrant principalement les années 1850, elle permet de suivre la genèse des travaux théoriques de Wagner et de plusieurs de ses chefs-d'œuvre : L'Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, tandis que Liszt a renoncé aux lauriers du virtuose pour devenir Kapellmeister à Weimar et se métamorphoser en un compositeur fécond et inventif. Comme tous deux étaient en relation avec nombre d'autres musiciens : Berlioz, Schumann, Bülow, Joachim, notamment et qu'ils furent de grands voyageurs, leurs lettres constituent une source d'informations précieuses sur la vie musicale de leur temps en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe où ils se sont produits à la fois en tant que créateurs et interprètes. Ce livre comblera donc les wagnériens, les lisztiens, mais aussi tous les mélomanes désireux de mieux connaître une des époques les plus florissantes de l'histoire de la musique occidentale.

10/2013

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Littérature étrangère

In abstracto

Quand il met fin à ses jours en 1923 avec une arme à feu, Demetru Demetrescu-Buzau, alias Urmuz, n'a que quarante ans. Son cadavre sera retrouvé dans un bosquet au bord de la chaussée Kiseleff. Il a gagné honnêtement sa vie en exerçant le métier de juge à la Cour de cassation de Bucarest et laisse derrière lui une extraordinaire poignée de récits bizarres, pour la plupart écrits avant la Première Guerre mondiale. Bien qu'ils aient circulé dans des cercles d'amis dès la fin des années 1900, ces textes ne seront rassemblés et publiés qu'en 1930, sous l'égide de la revue unu et de Sasa Pana qui écrira pour l'occasion : Pour expliquer une légende, pour anéantir un symbole devenu trop limpide, pour renouveler l'angoisse de notre propre expérience, le groupement unu recueille ces quelques bizarres pages de révolte, ne s'agenouillant que devant le seul privilège qui a fermé la vie d'Urmuz telle une fenêtre. Sans doute, une légende est-elle ainsi née, et même plus : un véritable événement littéraire, qu'il faudrait regarder comme une sorte d'avant-garde des avant-gardes, ou comme le signe avant-coureur de cette fièvre créatrice qui s'empare alors d'à peu près tous les arts, une nouveauté encore sans nom que ne manqueront pas de reconnaître, entre autres, Tristan Tzara et Eugène Ionesco. Au final, en une petite dizaine d'histoires de quelques pages à peine, un chef-d'oeuvre souverainement salvateur, dont on ne peut que saluer l'inaltérable modernité.

04/2017

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Autres collections (6 à 9 ans)

Abracadabra : Le trésor du corsaire

Une nouvelle aventure pour Eric Antoine et ses élèves de l'école Abracadabra ! Il est temps pour les apprentis magiciens Eva, Jules et Omar d'apporter de la joie aux enfants dans les hôpitaux avec Eric Antoine. Lors de leur spectacle au centre hospitalier de Bayonne, Omar retrouve Tristan, un ami d'enfance qui est maintenant en fauteuil roulant après une chute lors d'une visite du château d'Abbadia. Ce dernier lui explique qu'il était à la recherche du trésor du corsaire Coursic, célèbre au XVIIème siècle sur toute la Côte Basque. Selon la légende, la carte au trésor se trouverait au château. Ni une, ni deux, les élèves en informent Eric et ils décident, ensemble, de partir à sa recherche ! Mais ils vont vite s'apercevoir qu'ils ne sont pas les seuls à le convoiter. Une chose est sûre : ils devront redoubler d'efforts et apprendre de nouveaux tours de magie exceptionnels pour surmonter une multitude d'obstacles et résoudre ce mystère ! Pour découvrir les aventures d'Omar, Eva, Jules et Eric et en savoir plus sur la baguette magique de Robert-Houdin et le Cirque Fantôme, plonge-toi dans les romans La baguette volée et Le cirque fantôme. Eric Antoine est un magicien-humoriste, jury de La France a un Incroyable talent et présentateur de l'émission Lego Masters. Elu 7e personnalité préférée des enfants (Journal de Mickey), Eric a décidé de se lancer dans l'édition jeunesse en transmettant ses connaissances de la magie via des romans remplis d'aventure !

03/2023

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Sociologie

Invectives. Quand le corps reprend la parole

La lettre tue, soit. Mais qu'en est-il de la parole dite vive ? Nous pensons d'habitude à ses vertus communicatives " à la chaleur que tisse la parole / autour de son noyau le rêve qu'on appelle nous " (Tristan Tzara). Cependant, lorsque la haine, l'indignation, la colère ou la peine, investissent la langue, la chaleur devient insoutenable. On appelle " invective " cette fulguration de la langue, ces paroles ou ces discours agressifs visant à réduire l'adversaire, quel qu'il soit, au silence et au néant. Au lieu d'essayer de conceptualiser une notion, il s'agit de mettre en évidence des opérations. Ainsi la première partie (" Présentations ") s'ouvre aux foudres de l'invective (spontanée, codifiée ou littéraire) pour tenter de décrire, et d'expérimenter, deux des processus qui la constituent : un processus irruptif au fil duquel l'affect violent " s'expulse " en passant dans la voix et la langue du furieux ; et un processus ruptif qui délie, sépare et éloigne définitivement les parties en conflit. La deuxième partie (" Littératures et Représentations ") explore plus avant les rapports entre le corps et le verbe, en suivant le cours de l'histoire culturelle occidentale. Quand le corps reprend la parole, non seulement il se met à parler de nouveau, mais aussi il reprend ce qui lui revient, ce qui vient de lui. Reprendre la parole, c'est à la fois l'amender, l'améliorer (comme on reprend des bas) et la blâmer, la réprimander, la condamner. L'invective connaît ainsi une visée proprement poétique.

03/2006

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Critique littéraire

Jeu, set et match ! Une anthologie littéraire du tennis

Avec Jeu, set et match ! Une anthologie littéraire du tennis, Nicolas Grenier nous offre un nouveau regard sur le tennis. Depuis le XIXe siècle, le tennis a conquis toute la planète. Sport de l'aristocratie, de la bourgeoisie... et du peuple : jeu de balle, jeu de paume, et terre de conquêtes, pour emballer les jeunes dames ! Mauvais perdant, belle joueuse, ou service gagnant ? Une balle claque contre le filet, ou dans le nez... Pour le dernier point d'un tie-break, on jette la raquette ! C'est un travail inédit dans l'histoire de la littérature française qui défriche tout un continent inconnu, sur les rapports entre le tennis et la littérature, depuis le XIXe siècle jusqu'à l'entre-deux-guerres. Littérature, essai, poésie... théâtre et presse sont au rendez-vous de cette anthologie sportive, pour un cinquième set, à la volée. Au total, les trente-six textes, rassemblés autour de six chapitres abordent le tennis, à travers sa gloire, sa pratique et les compétitions notamment. Elles sont nombreuses, les grandes plumes de la littérature française qui ont joué avec le tennis : Guy de Maupassant, Alphonse Daudet, Paul Bourget... De grands noms de l'humour : Georges Feydeau, Tristan Bernard, Franc-Nohain... Des figures du monde sportif : Pierre de Coubertin, Suzanne Lenglen... Des écrivains célèbres avant la Grande Guerre : René Bazin, Paul Margueritte, Jules Claretie. Enfin, c'est l'occasion de redécouvrir des plumes méconnues, charmantes et amusantes. Avec cette anthologie littéraire, haute en couleur, vous ne jouerez plus jamais au tennis... de la même façon.

03/2019

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Histoire de France

Lumière du Moyen Age

Le Moyen Age, ère de ténèbres : telle est l'image que nous avons tous gardée de nos études secondaires. Les bâtisseurs de cathédrales ont été longtemps présentés comme des barbares et les auditeurs de saint Thomas d'Aquin comme des naïfs. C'est contre ces jugements préfabriqués que se dresse Régine Pemoud. Elle révèle le Moyen Age dans sa "lumière". Elle nous fait connaître sa richesse littéraire : des épopées comme la Chanson de Rolan4 des romans d'aventure (les chevaliers de la Table Ronde), d'amour (Tristan et Iseut), des poètes comme Rutebeuf et Villon, des mystères, des farces, des fabliaux. Elle évoque l'essor artistique de cette époque mais aussi ce qu'on connaît le moins : l'intérêt porté alors aux sciences et à la médecine. La vie quotidienne même portait la marque d'une civilisation déjà raffinée : l'hygiène - l'usage des "retraits", des bains publics et privés - était plus développée qu'au XVIIe siècle. La hiérarchie sociale reposait essentiellement sur des liens familiaux et il était beaucoup plus facile d'approcher Saint Louis que Louis XIV. Si les hommes avaient généralement l'autorité dans la famille, les femmes avaient des droits qu'elles n'avaient pas dans la société romaine et qu'elles ont reperdus dès le XVIe siècle. Lumière du Moyen Age, une découverte fabuleuse d'un temps mal connu où se mêlent le profane et le sacré, où se développent le commerce, les sciences et les arts : les XIIe et XIIIe siècles sont sans doute les vrais "Grands Siècles" de notre histoire.

06/1981

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Sociologie

Critique de la vie quotidienne

La Critique de la vie quotidienne est un projet au long cours d'Henri Lefebvre, qui publia le texte en trois tomes entre 1947 et 1981, d'abord chez Grasset puis à L'Arche dès 1958. Ouvre d'une vie donc, et oeuvre essentielle pour la pensée marxiste d'après-guerre, qui décentra les objets habituels de la philosophie pour faire surgir la vie quotidienne, la vie vécue, l'environnement de chacun et chacune, comme départ de la pensée. Lefebvre interroge ici le concept d'aliénation au regard de trois aspects qui règlent la vie quotidienne : le travail, la vie familiale, les loisirs. Comment, dans le temps quotidien, perd-on la sensation d'avoir le contrôle de nos vies ? Sortant du cadre marxiste de l'aliénation au travail pour l'étendre à d'autres temps, Lefebvre propose ici de vivre la pensée dialectique partout, dans l'expérience quotidienne vécue de l'inégalité (les étudiants traversant des bidonvilles pour aller à l'université, le sacrifice nécessaire à l'achat d'une télévision pour les familles pauvres dans les années 1950...). Et fait ainsi de la vie quotidienne le lieu d'où peut venir le changement social à grande échelle. "L'aliénation, pour Lefebvre, nous empêche de voir les façons dont nous sommes dépossédés de notre dignité, de notre vie sociale, de notre temps, du sentiment de maîtrise de nos vies, de la beauté et de la santé de notre environnement vécu et de la possibilité même de travailler ensemble pour inventer notre avenir collectivement". Kristin Ross, La forme-Commune, La fabrique, 2023.

04/2024

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Poésie

OS CUILLÈRE

"Voici un nouvel os dans la littérature, écrit Tristan Sautier à propos de ce premier recueil de poésie de Laurence Skivée. Il ne surgit pas pour l'esthétique. Un os, c'est pas spécialement décoratif, et rien n'est gratuit ici. Os qui ne nourrirait pas un chien, mais qui doit servir. Et il travaille, cet os ! Il est là pour râcler le réel, l'appréhender, le connaître. Enfance de l'art ou art de l'enfance, l'os creuse à travers les images afin de reconquérir une part d'être perdue ou effacée. Os chercheur d'un moi égaré. L'os mène celle qui l'écrit et s'écrit à travers lui vers un surplus d'être. Rien n'est gratuit ici, je le répète. L'os procurera un plus d'être à son auteure et, qui sait, peut-être aussi aux lecteurs. Telle est ma certitude". Et comme le précise encore Laurence Skivée à propos de son écriture : "J'écris parce qu'il m'arrive quelque chose, parce que ma vie bouge, parce que les autres me font bouger. Ecrire un poème, c'est reprendre sa respiration contre ce qui nous l'a enlevée. Ensuite, c'est du travail. Enfin et au mieux, c'est retrouver l'autre. La poésie est un exercice de lucidité. Ecrire est une posture, un acte politique, un don. J'utilise l'écriture comme une arme. Je taille, coupe et tranche dans la chair de ma propre vie. Les mots ont une âme".

01/2024

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Revues

La Nouvelle Revue Française N° 657, printemps 2024 : A quel temps s'écrivent les guerres ?

Les voix du roman : Salman Rushdie, Il était une fois... (Entretien) Le temps des guerres : Olivia Gesbert, Quoi de neuf sur la guerre ? (Editorial) Albert Thibaudet, Romans pendant la guerre Eric Vuillard, Une simple phrase Annette Becker, Les temps de la guerre Arturo Pérez-Reverte, Des kleenex et un champ de maïs Volodymyr Yermolenko - Tetyana Ogarkova, La littérature face à l'abîme Velibor Colic, Le carnet noir Scholastique Mukasonga, Sauver la mémoire Valérie Zenatti, La nuit, la nuit de la guerre Gracia Bejjani, Vous n'en parlez jamais Mohamed Fellag, Mon chien David Lescot, Théâtres de guerre Sarah Chiche, (Ne) cachez (pas) ce mal que je (ne) saurais voir Le cahier critique : Lydie Salvayre, Triste Tigre de Neige Sinno (P. O. L.) Dominique Barbéris, Le murmure de Christian Bobin (Gallimard) Benjamin Hoffmann, Le Ciel ouvert de Nicolas Mathieu (Actes Sud) Xabi Molia, Jusqu'à ce que mort s'ensuive d'Olivier Rolin (Gallimard) Yannick Haenel, Sans valeur de Gaëlle Obiégly (Bayard) Victor Pouchet, Kim Philby et moi d'Emmanuel Villin (Stock) Monica Sabolo, Mon sous-marin jaune de Jón Kalman Stefánsson (Bourgois) Catherine Cusset, American Mother de Colum McCann (Belfond) Héliogabale, la pièce retrouvée : Olivia Gesbert, Un printemps avec Jean Genet (Avant-propos) Francois Rouget, Héliogabale, histoire d'un inédit Jonathan Littell, Rêve et réalité Ouvertures : Paul B. Preciado, Lettre à Virginia Woolf. Orlando, le script Eric Rochant, Adapter en série des romans qu'on a aimés Tristan Garcia, Vue en coupe d'un flux de fiction Hervé Le Tellier, Le dialogue, de l'écrit à l'écran

03/2024

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Littérature érotique et sentim

Les Lorettes. Paris capitale mondiale des plaisirs au XIXe siècle

Au XIXe siècle, Paris gagne ses galons de capitale mondiale des plaisirs. Lorettes, grisettes et courtisanes, conquérantes et victorieuses, règnent alors sur la Ville Lumière. Et derrière elles, une myriade de congrégations, aussi nombreuses que les petits noms secrets et affectueux susurrés par les amants à l’oreille de leurs maîtresses, se réclamant des États de la prostitution. S’il existe une typologie des femmes publiques aussi riche, la responsabilité en revient au premier chef aux journalistes, chroniqueurs, échotiers, illustrateurs et caricaturistes, écrivains oubliés ou à jamais illustres qui ont dénommé les filles qu’ils croisaient sur les trottoirs de la capitale, le long des boulevards ou dans les faubourgs, au théâtre, au bal ou à l’Opéra, dans les cafés, sur les Champs-Élysées et au sein de quelques salons. Mais si les catins parisiennes de l’époque ont eu le bonheur d’entrer dans l’histoire, cela tient d’abord à leur fortune littéraire. Les frères Goncourt, Baudelaire, Eugène Sue, Théophile Gautier, les Dumas, père et fils, Tristan Corbière, Huysmans, Zola, Balzac, Flaubert, Maupassant, Barbey d’Aurevilly ont tous témoigné, à des degrés divers, de leur intérêt vis-à-vis de ces dames, les dégageant des vils clichés auxquels elles étaient réduites et contribuant à changer le regard que la société leur portait jusque-là. Ces grands noms, le lecteur les connaît. Leurs ouvrages, Nana, La Dame aux camélias, Splendeurs et misères des courtisanes, etc., il les a parfois lus à un âge et dans un cadre, scolaire et donc pudique, qui ne lui ont pas toujours permis de saisir qu’ils avaient tous pour sujet… les lorettes !

10/2013

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Sciences historiques

Les + grands chagrins d'amour

Lady Di. L'arnaquée. Comme toutes les petites filles, on lui a raconté le Prince Charmant. Comme toutes les petites filles, elle l'a attendu. Là où son histoire diverge, c'est qu'on lui a dit qu'il arrivait. Elle l'a touché du doigt. Il l'a épousée. Mais bien avant le mariage, elle savait que son Prince n'était que crapaud. Crapaud infidèle. Jennifer Aniston. Elle aussi a cru trouver un prince charmant mais d'un autre genre. L'étoile hollywoodienne par excellence, un sex-symbol, l'a choisie. Avant de choisir une autre étoile. Plus jeune, plus brune et plus délurée. Marylin et Jackie. Monroe et Bouvier. Deux coeurs brisés, parmi d'autres, sans doute. Par un certain JFK. Charisme, beauté et gloire. Adultère, fausses promesses et désespoir. Roman Polanski. Il rencontre Sharon. Il aime Sharon. Il fait tourner Sharon. Il épouse Sharon. Il met Sharon enceinte. Il laisse Sharon à LA en compagnie de trois amis... tous seront assassinés bestialement par des membres de la "famille" du sanguinaire Charles Manson. Pig. Edith Piaf. Perd son amour de boxer, Marcel Cerdan, dans un funeste Paris-NY. Mais aussi Georges Sand et Alfred de Musset, deux coeurs marqués puis brisés. Les mythiques Tristan et Iseult, les non moins mythiques Roméo et Juliette ou Paul et Virginie. Les sulfureux Héloïse et Abélard, Marc-Antoine et Cléopatre, Rodin et Camille Claudel, Rimbaud et Verlaine. Stéphanie de Monaco. Romy Schneider abandonnée par Delon. Marie-Antoinette et sa relation avec le jeune Fersen. Dalida. France Gall. Anne Franck. Sans oublier King Kong et Rox et Rouky.

06/2015

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Humour

Le Petit livre des méchancetés et autres traits d'esprit. D'Alphonse Allais à Margaret Thatcher

La méchanceté est un art à la condition d'être drôle et inspirée. Cet ouvrage offre le florilège le plus complet et jubilatoire qui soit des traits d'esprit, saillies, épigrammes et autres "vacheries" qui ont jalonné l'histoire littéraire, mondaine et politique depuis l'Antiquité. Entièrement révisée, cette nouvelle édition comprend plus d'une centaine d'ajouts et est accompagnée de nombreuses illustrations — dessins, caricatures... — qui forment un ensemble encore plus désopilant. Certaines époques et certains milieux se sont particulièrement illustrés dans l'exercice vivifiant de la méchanceté : les cercles littéraires des XVIe et XVIIe siècles, les salons du siècle des Lumières, la société mondaine de la IIIe République, l'Angleterre post-victorienne, la grande période hollywoodienne de l'entre-deux-guerres, le monde politique dans sa globalité... Autant d'espaces où la liberté d'esprit s'est exprimée sans craindre de tourner en ridicule les figures du conformisme intellectuel et de l'académisme pontifiant. Parmi les experts en la matière, de grands hommes d'Etat tels que Clemenceau, l'un des plus féroces, disant à propos du président de la République, Félix Faure, qui venait de mourir "En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui." De célèbres dramaturges ou comédiens firent eux aussi profession de rosseries en tous genres. Ainsi de Sacha Guitry, commentant en ces termes l'élection à l'Académie française de l'un de ses confrères : "Ses livres sont désormais d'un ennui immortel", ou de Tristan Bernard, disant d'une actrice en vogue : "Pour se faire un nom, elle a dû souvent dire oui."

11/2022

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Anglais apprentissage

Le bouquin de l'humour. Suivi de Sky my husband ! Ciel mon mari !

"Ne nous prenons pas au sérieux, il n'y aura aucun survivant", disait Alphonse Allais. Cette formule pourrait résumer l'esprit de ce livre, foisonnant de mots d'esprit et autres joyeusetés, comme la philosophie de son auteur qui a fait de l'humour un art de vivre. Conçu de manière thématique, ce volume démontre qu'aucun sujet ne résiste au plaisir d'en rire, aussi bien l'âge, les moeurs, la famille, l'amour, la gastronomie que la maladie et même la mort. "Marx est mort. Dieu est mort. Et moi-même je ne me sens pas très bien", ironisa ainsi, en parodiant Mark Twain, Woody Allen, qui occupe une place de choix dans cette anthologie. Un florilège qui offre au lecteur une grande variété de styles et de formes, du roman au théâtre, du poème à la saillie et au simple calembour. Autant de domaines où se sont exprimés la verve satirique, le goût et le sens de l'absurde de Tristan Bernard, Sacha Guitry, Jules Renard, Roland Dubillard ou Raymond Devos. Mais c'est dans le monde anglo-saxon, avec George Bernard Shaw, Jerome K. Jerome, les Marx Brothers ou Winston Churchill que l'humour s'est imposé, de façon naturelle et éclatante, comme un mode de pensée à part entière. "Si les Anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout", écrivait l'Irlandais Bernard Shaw. Jean-Loup Chiflet rend hommage au nonsense anglo-saxon à travers Sky My Husband, l'un de ses plus grands succès, ici réédité après avoir été salué comme un modèle du genre.

11/2015

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Théâtre - Pièces

Liebestod, L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux, Juan Belmonte. Suivi de Le Plaisir des Dieux et de Un Combat qui compte

Plus qu'un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel, portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C'est une recherche incessante de la beauté tragique qui est à l'oeuvre dans Liebestod, une tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. "Je cherche l'instant sublime, la transfiguration, l'enthousiasme débordant, l'éclat et la lumière, ce transport lyrique qui a lieu quand on aime". Liebestod raconte ainsi bien plus qu'une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, "c'est l'oeuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C'est aussi une immolation" . Titre du final de l'opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner, Liebestod signifie littéralement "mort d'amour" . Le compositeur met en musique sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod se réfère au thème de l'érotisme de la mort ou de "l'amour à mort" , invoquant l'idée que la consommation de l'amour du couple se fait dans la mort ou même après celle-ci. Toréro influent, Juan Belmonte naît à Séville en 1892, il est considéré comme un révolutionnaire de la corrida. Au lieu de reculer devant la charge du taureau à l'instar de ses contemporains, Juan Belmonte est le premier à attendre immobile, puis à tenter d'enchaîner les passes. Il est l'inventeur de nombreuses manoeuvres. La légende raconte qu'il se tire une balle dans la tête en 1962 après un désarroi amoureux. Une autre raison pour son suicide chevaleresque serait le désespoir de ne plus pouvoir toréer.

06/2021

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Histoire de France

Le Moyen Age fantastique. Ou la Petite Histoire du Merveilleux

Il fut un temps, explique Claude Lecouteux, où l'on croyait tout possible. Ce temps, c'était le Moyen Age. Une époque pétrie de religion chrétienne, mais qui ne craignait pas d'évoquer l'existence des fées, des nains, des dragons ou des licornes. Car l'Occident médiéval avait un héritage et que cet héritage il a su, ô combien, le préserver, pour parvenir jusqu'à nous. La légende du roi Arthur, celle de la fée Mélusine, l'histoire de Tristan et Iseut, mais aussi celle du Juif errant ou du Prêtre jean, sont toujours aussi populaires. Sans parler des géants, des elfes, des nains, des loups-garous, des dragons et des licornes qui agrémentaient les récits médiévaux, ornaient les tapisseries ou les frontons des cathédrales : ceux-là se taillent la part belle, acquièrent une seconde vie à travers des romans comme Le Seigneur des Anneaux, Narnia ou des jeux vidéos. De fait, depuis le Moyen Age, le fantastique est demeuré le même ; il fascine toujours autant... sans que l'on en comprenne toujours la portée. Au cours de ce qui pourrait être une sorte de voyage initiatique, le lecteur est ainsi invité à redécouvrir le fantastique au Moyen Age. Un monde du " merveilleux " comme l'on dit aussi, un monde dont on découvre, dans cet ouvrage, les origines et les transformations au gré des rencontres avec les grandes figures médiévales ou les personnages du monde fantastique. Un voyage qui a pour ambition ultime de faire comprendre et aimer le monde du merveilleux... afin qu'il ne se perde pas ; qu'il ne se perde plus...

09/2012

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Cuisine des chefs

L'oeuf mayo. Recettes extraordinaires par 49 grands chefs

49 grands chefs signent un livre-culte sur ce monument de la gastronomie française. Consacrer un livre entier à une préparation aussi élémentaire que l'oeuf mayonnaise ? Curieusement, personne n'avait encore osé s'attaquer à pareille gageure. Ce défi, l'Association de sauvegarde de l'oeuf mayonnaise, organisatrice du Championnat du monde éponyme, l'a relevé avec le concours de quarante n'oeuf chefs passionnés, bistrotiers, étoilés et pâtissiers, pour la première fois réunis dans un même ouvrage. Le résultat ? Un étonnant mélange de créativité et de respect pour les principes cardinaux de la recette originelle. Bien réalisé, l'oeuf mayo se prête à mille savoureuses fantaisies. Au fil des pages mêlant humour et érudition aussi légère qu'utile, lecteurs et lectrices trouveront toutes les réponses aux questions qu'ils n'auraient jamais osé se poser sur l'oeuf, la mayonnaise et l'alliance du gras et du goût. Yannick Alléno - Juan Arbelaez - Armand Arnal - Pascal Barbot - Thomas Boullault - Thomas Brachet et Tristan Renoux - Michel et Sébastien Bras - Pierre Cheucle - Clément Chicard - Minwou Choi - Hugo Desnoyer - Bruno Doucet - Julien Duboué - Romain Dubuisson et Jean-Pierre Vigato - Alain Ducasse - Guillaume Dunos - Cédric Duthilleul - Benoît Duval-Arnould et Loïc Lobet - Tess Evans-Mialet - Pierre Gagnaire - Michel Guérard - Alexandre Gauthier - Alan Geaam - Adeline Grattard - Pierre Hermé - Simon Horwitz - Bertrand Jallerat - Stéphane Jégo - Martine Jolly - Guy Krenzer - Yohan Lastre - René et Maxime Meilleur - Kosuke Nabeta - Pierre Négrevergne - Laurent Petit et Nicolas Guignard - Vincent Quinton - Stéphane Reynaud - Emmanuel Renaut - Pierre Sallée - Pierre Sang Boyer - Guy Savoy - Jean Sévègnes - Christian Simon - Thibault Sombardier - Jean Sulpice - Eric Trochon - Alcidia Vulbeau - Antoine Westermann

11/2021

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Théâtre - Pièces

Théâtre décomposé ou l'homme-poubelle

Quand des papillons carnivores envahissent la ville, mais ne dévorent que les personnes faisant des mouvements brusques, on est bien obligé, tout d'un coup, de prendre son temps... Le ver dans la pomme se pose bien des questions sur le monde à l'extérieur de son fruit... Un interrogatoire intense avec pour enjeu la prononciation du mot ficelle... Les textes réunis sous ce titre sont en fait des modules théâtraux à composer. Ces textes sont comme les morceaux d'un miroir cassé. Il y a eu, une fois, l'objet en parfait état. Il réfléchissait le ciel, le monde et l'âme humaine. Et il y a eu ensuite, on ne sait ni quand ni pourquoi, l'explosion. Pour le reste, le jeu consiste à essayer de reconstituer l'objet initial. Mais le fait est impossible car le miroir originaire, personne ne l'a jamais vu, on ne sait pas comment il était. Et peut-être que certains morceaux manquent... Le français me faisait délicieusement peur. J'avoue : j'ai eu une relation érotique avec la langue de Molière. Elle était pour moi une sorte de maitresse à la fois dominatrice et stimulante, exigeante et compréhensive. Elle se donnait à moi sans caprices ais il fallait tous les jours que je fasse des efforts pour la séduire. Je vivais avec elle une histoire d'initiation et de grandes promesses. Parfois elle me montrait ses trophées : une vaste panoplie d'auteurs étrangers qui l'avaient adoptée et qui avaient réussi dans la galaxie littéraire. Certains étaient roumains : Tristan Tzara, Eugène Ionesco, Emil Cioran, Ghérasim Luca...

11/2021

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Littérature érotique et sentim

Les protecteurs Tome 5 : Vengeance

Memphis A trente-quatre ans, l'ancien agent du DEA Memphis Wheland a vécu, aimé, et... tout perdu. La trahison ultime de l'homme à qui il avait tout donné laisse Memphis sans famille, sans avenir, et empli d'une rancoeur dont il ne parvient pas à se débarrasser. Son travail avec une organisation illégale de justiciers est la seule chose qui apporte un peu de lumière à ses journées autrement bien mornes. Cela et les coups d'un soir occasionnels, sans attaches, avec des hommes dont l'attention n'est portée que sur lui et uniquement lui, pour aussi longtemps que Memphis les y autorisera. Pas d'ex collant, pas d'amour sans réciproque, pas de drames relationnels. Point. Parce que Memphis a une règle, qu'il ne brisera pour rien ni personne. Il ne partage pas. Jamais. Si seulement quelqu'un avait dit cela au jeune homme qui entrerait dans sa vie de la manière la plus inattendue qu'il soit... Brennan Avec toute la vie devant lui, le jeune diplômé Brennan Deveraux ne s'attendait pas à ce que tout change en un clin d'oeil. Mais lorsqu'une erreur d'identité manque de lui coûter la vie, son futur n'est pas la seule chose à changer irrémédiablement, son passé aussi. Parce que depuis des années il aime un jeune homme qui ne le voit que comme un ami et rien de plus. Et s'il se satisfaisait d'aimer Tristan Barretti de loin, il ne s'attendait pas à être attiré par le mystérieux étranger qui lui sauve la vie et la change d'une simple promesse.

11/2020

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Littérature française

Poussière d'or

Par un après-midi ensoleillé du fécond mois d'avril arrive, du parking de l'école qui donne sur la cour de récréation où nous passons le plus clair de notre temps, une petite et jeune femme précédée d'une poussette. Je ne la connais pas mais je soupçonne que c'est la directrice de l'école et son bébé. Je n'aime pas les directrices et pas beaucoup plus les bébés qui ne sont que des adultes en sursis. Et puis, un bébé ressemble à tous les autres quand ce n'est pas le vôtre qui, seul, est unique et incomparable, comme chacun sait. Elle vient nous présenter son petit garçon. Il a trois mois, elle rayonne sans sourire, elle a le monde dans les mains et une sorte de foi inébranlable qui me déplaît d'emblée. Je jette un œil peu intéressé par-dessus les têtes à moitié pouilleuses de nos élèves agglutinés autour du berceau. Tout de même, je le reconnais, le petit garçon est singulièrement beau, serein, souriant, auréolé de soleil. Un bébé comme celui-ci, c'est une des merveilles de ce monde qui va de tromperies en échecs, de laideurs en souffrances. Et je m'éloigne sans faire connaissance ni avec la mère ni avec le bébé. Le spectacle a cessé de m'intéresser, je ne me soucie pas même du prénom de l'enfant. Toujours les mêmes enfants, toujours les mêmes prénoms. A aucun moment je n'ai pressenti que ce prénom-là, je m'en souviendrais jusqu'à l'obsession, ni que c'était la première et la dernière image que j'aurais de Tristan.

04/2014

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Critique littéraire

Dante. Une poétique de la conversion

Les études sur Dante ont été grandement renouvelées par les chercheurs qui, en Amérique et dans le sillage de Charles Singleton, ont interprété La Divine Comédie. C'est à cette tradition qu'appartient John Freccero, dont le présent livre, rassemblant ses essais parus de 1959 à 1984, est vite devenu un classique. Disposées dans l'ordre du poème, du prologue de l'Enfer à la vision finale du Paradis, ces études sont centrées sur la notion de conversion. La transformation du pèlerin en poète ouvre sur une double perspective, humaine et divine, qui permet à Freccero d'éclaircir de nombreuses énigmes : pourquoi l'un des deux pieds du pèlerin est-il "plus ferme" que l'autre ? Qui sont les "anges neutres" ? Pourquoi Dante a-t-il peur de Méduse en enfer ? Comment donner à voir un paradis immatériel ? La réponse à ces questions nécessite de reconstruire l'univers intellectuel du poète, de Platon et Aristote à saint Thomas d'Aquin, en passant par saint Augustin ou saint Bonaventure. Freccero nous invite à un voyage dans les cosmologies allégoriques de l'Antiquité et du Moyen Age, éclairant ainsi certains enjeux de la relecture du paganisme par le christianisme. Dans ce bouillonnement d'images et de métamorphoses, la poésie atteint un sommet. Traduction de Laurent Cantagrel / Préface d'Efraín Kristal John Freccero est un éminent spécialiste de Dante, Pétrarque et Machiavel. Professeur émérite à l'université de New York, il a enseigné à Yale, Stanford, Cornell et Johns Hopkins. Maintes fois distingué par la ville de Florence et la République italienne, il a également publié de nombreux articles sur le cinéma, la philosophie et la littérature.

04/2019

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Beaux arts

Raoul Hausmann après Dada

Raoul Hausmann, artiste phare du XXe siècle, incarne Dada et une liberté à réinventer. Ce livre retrace son odyssée, à Ibiza et au-delà. Penseur érudit d'une architecture primitive, historien de l'art singulier, anthropologue et photographe, auteur de photomontages cinglants et du livre rare et démesuré Hyle, Raoul Hausmann donne à Dada une autre ampleur, poursuivant le mouvement au-delà des bornes chronologiques convenues (1916-1923). Chassé de l'Allemagne nazie où il est classé dès 1933 parmi les artistes «dégénérés», Raoul Hausmann quitte précipitamment le pays au lendemain de l'incendie du Reichstag. Débute en exil solaire et terrible à la fois, une épopée méconnue ayant pour origine une petite île alors oubliée du commerce des hommes, Ibiza. Hausmann s'y passionne pour l'architecture populaire, cubique et atemporelle, photographie les maisons blanches, en donne une étude anthropologique et projette même une «nouvelle histoire de l'art» interrogeant jusqu'à la nature de la vision. Hausmann fait éclater les catégories, les habitudes, les certitudes. «Plus grand agitateur culturel» du Berlin des années 1920, selon son ami Franz Jung, il inaugure une autre manière de vivre - comme une préhistoire de la contre-culture des années 1970. Depuis Dada jusqu'aux développements qu'il donne au mouvement après la Deuxième Guerre mondiale, période la plus méconnue de son oeuvre mais non la moins fertile, Raoul Hausmann démontre sans relâche que, résolument, «l'homme nouveau doit avoir le courage d'être nouveau». A partir d'archives inédites, cet ouvrage fait dialoguer Hausmann avec ses contemporains, Jean Arp, Tristan Tzara, Cari Einstein, Otto Gross, Leo Frobenius, ou encore Walter Benjamin, qui se trouvait à Ibiza au même moment que lui.

04/2015

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Divers

J'aimerais avoir le temps de dessiner les vaches

Architecte et maman d'un petit Anatole qui a presque 1 an, Charlotte a 36 ans et vit avec Tristan entre le Perche et Paris où elle travaille. Depuis longtemps déjà mais de manière sporadique, Charlotte pratique le genre de la chronique illustrée, de l'autobiographie dessinée. Elle y raconte avec spontanéité son quotidien, ses enthousiasmes, ses déconvenues... Comme pour Simone de Beauvoir qui a toujours eu recours au journal intime dès lors qu'on la condamnait à l'exil ou à chaque nouvelle rupture dans sa vie (Sylvie Le Bon de Beauvoir in Cahiers de jeunesse 1926-1930, Simone de Beauvoir, Gallimard), c'est peut-être l'annonce du Président Macron, le dimanche 15 mars 2020, sur la mise en place d'un confinement général du pays trente-six heures plus tard qui a déclenché chez la jeune femme l'envie, le besoin de démarrer un nouveau carnet. Elle décide alors de garder une trace de cette période étrange en dessinant une nouvelle fois, chaque jour, son quotidien. A travers cette cinquantaine de planches colorées, et au-delà du confinement, Charlotte nous donne à voir, à lire et à rire la vie d'une femme, architecte indépendante et jeune maman. Résolument moderne, Charlotte incarne l'image de la trentenaire d'aujourd'hui : une néo-rurale connectée, sensible aux questions environnementales et dont le rôle de mère et de femme met parfois à l'épreuve ses convictions féministes. Ce roman graphique drôle et léger, teinté d'incertitudes, fera écho au confinement de bon nombre d'entre nous, mais il est surtout un clin d'oeil à la vie des femmes et des mères d'aujourd'hui.

04/2021

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Aquaculture, pêche

Les îles Saint-Paul et Amsterdam. Océan Indien sud, Environnement marin et pêcheries

Ce deuxième volume de la collection consacré aux Terres australes françaises s'intéresse à deux îles volcaniques géographiquement méconnues, voire ignorées, de l'océan Indien sud. Découvertes au XVIe siècle par les Espagnols puis les Portugais, elles furent un amer pour les navires de la compagnie des Indes néerlandaises dès le XVIIIe siècle et pour les migrants vers la Nouvelle-Hollande (Australie). Théâtre de multiples naufrages répertoriés sur des pétroglyphes, ces îles sont aussi la sépulture de nombreux marins. Repère des phoquiers et baleiniers américains et anglais au XIXe siècle, les fabuleuses richesses en poissons et langoustes attirèrent des pêcheurs français qui s'installèrent dans le havre que constituait le cratère de l'île Saint-Paul, ouvert sur la mer. Cette tradition de pêche se perpétue au XXe siècle et actuellement par des ­campagnes annuelles à partir de l'île de La Réunion. Cette richesse maritime, due à une biodiversité floristique et faunistique marine subtropicale dont profitent oiseaux et mammifères marins, n'a d'équivalent qu'à Tristan da Cunha et Juan Fernandez dans les autres océans. Elle est reconnue internationalement puisque ces îles sont inscrites au Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 2019 et bénéficient d'un statut de réserve naturelle nationale depuis 2006, renforcé en 2022. Pour synthétiser l'histoire maritime, dont l'exploitation commerciale des ressources, et décrire l'environnement marin de ces îles, joyaux uniques mais fragiles, le coordinateur de cet ouvrage s'est entouré des meilleurs spécialistes (géologue, océanographes, biologistes marins, ornithologistes, mammalogistes, halieutes, historiens). Ce volume hérite d'une riche iconographie, souvent inédite, et de contributions artistiques originales. Il deviendra certainement un ouvrage de référence pour ces îles attrayantes.

02/2023

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Théâtre

Jeunes publics. Tome 4, Respire ; Lettre pour Eléna ; Souliers rouges

Respire, Daniela Ginevro – Lucy Ferney, 9 ans, habite dans un petit appartement avec sa maman pour qui l'heure est toujours incertaine : elle n'aime ni les horloges, ni les montres. il lui arrive donc souvent d'être en retard. C'est le cas une fois de plus ce matin où la voiture refuse de démarrer. Commence une journée difficile, surtout pour la jeune Lucy que personne ne vient rechercher à l'école. inquiétude ! Dans la soirée, la directrice désemparée appelle l'inspecteur de police de garde…Lettre pour Eléna, Erika Tremblay-Roy – Au bord d'une route de campagne, un matin d'été, trois jeunes filles en robes rouges fouillent une montagne de lettres déposées là pour elles. il y en a de tout le monde, sauf d'Eléna, leur meilleure amie, la quatrième de la bande qui reste muette pour une raison qu'elles ne s'expliquent pas. au fil de leur recherche, elles nous livrent à petits pas les mots de tout un village qui dit au revoir. Des mots secrets qu'on aime lire et relire encore...Souliers rouges, Aurélie Namur –Une orpheline est adoptée par une femme qui lui interdit le moindre souvenir du passé. La fillette vit pourtant dans le souvenir d'une mère aimante qui adorait la couleur rouge. Un jour, elle reçoit d'un mystérieux marchand, Tristan Dersen, une paire de souliers magiques qui l'invitent à danser toute la nuit pour retrouver sa mère morte. Mais quand elle les chausse, les souliers se révèlent maléfiques... Un conte sur le deuil, l'adoption et la résilience

01/2017

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Littérature érotique et sentim

Les noces d'éternité

Julia, chanteuse lyrique, âme passionnée et irrésignée, résistante aux compromissions... Une artiste liée à Lucas, être plus absent que palpable, laissant aller son cœur et parler son désir pour le plaisir de l'amour. Au gré de ses amours plurielles, il y a le jeune Tristan, avec qui la rupture semble peu à peu se consommer, et dont elle tente de surmonter, à Venise, le souvenir ; tandis qu'arrive dans sa vie un écrivain, le bel Hugo, de trente ans son aîné. Entre elle, la diva, et lui, le courtisan des mots, c'est la naissance d'une idylle à part comme hors du temps, hors du commun, en ce sens qu'elle se forge avant tout loin de l'Autre à travers ce langage et ces écrits tissant peu à peu des relations timides, puis ardentes et indestructibles... La polyphonie romanesque fait de Julia et Hugo les figures centrales de ce récit à la prose des plus baroques. Et pourtant, n'est-ce pas l'entre-deux qui les relie, ce sentiment commun qui éclôt et se renforce, lequel constitue le cœur de ce roman ? Cet amour ainsi célébré, tendant vers l'intense et l'irréfutable, n'est-il pas le véritable héros d'une œuvre qui le décortique et l'analyse en ses multiples métamorphoses, au moyen d'une correspondance de plus en plus marquée ? Héritier de cette tradition littéraire qu'est la préciosité, caractérisée par cette volonté de raisonner l'amour pour mieux le faire résonner, " Les noces d'éternité " de Jeanne R. s'impose comme un roman à la saveur intemporelle.

06/2010

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Histoire de France

Napoléon à Sainte-Hélène

Voici, réunis pour la première fois, les " Evangiles de Sainte-Hélène ", le témoignage des quatre compagnons du "Christ-Napoléon ", comme l'écrit Henri Heine. Avec Las Cases et son Mémorial, c'est le Napoléon de la légende, drapé pour la postérité. Las Cases s'en va à la fin de 1816, à l'heure des désenchantements. Gourgaud restera jusqu'en mars 1818: la tragédie devient drame domestique. Gourgaud exaspère son souverain par une jalousie maladive. "Tous les jours, il voulait m'en... malgré moi!" s'exclame Napoléon. Puis s'ouvre une longue période d'ennui et de solitude qu'évoque excellemment Montholon. Enfin, les derniers jours de l'empereur déchu, en mai 1821, sont restitués par Bertrand avec une crudité dans les détails qui tourne au scatologique. Bertrand ne voile môme pas les derniers fantasmes érotiques du captif.

05/2012

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Littérature française

Richard W.

En ce soir de juin 1865, au Hoftheater de Munich, la magie opère dès que s'élèvent les premières notes de Tristan. Le très jeune Louis II de Bavière est subjugué. Wagner, à cinquante-deux ans passés, a enfin trouvé un protecteur. Les années d'errance et de misère sont derrière lui, il va pouvoir donner forme à ses rêves d'un théâtre entièrement nouveau et mettre en oeuvre la conception de sa fresque révolutionnaire, L'Anneau du Nibelung. Comme sa carrière, l'intimité du compositeur est bouleversée en cette année faste : son mariage avec Minna, jeune actrice conformiste, peu encline à partager ses fulgurances, battait de l'aile. Il vient de rencontrer l'âme soeur, Cosima, la fille de Liszt, qui encre ses partitions. Pour lui, elle va divorcer de Hans von Bülow, le chef d'orchestre tout dévoué à Wagner. Vincent Borel, toujours au plus près de l'émotion d'un fou d'opéra, nous plonge dans le creuset de l'oeuvre, là où vie et création se mêlent. Les combats menés avec Bakounine sur les barricades de Dresde en 1849, les conversations avec Nietzsche au moment de La Naissance de la tragédie sont une puissante source d'inspiration, de même que les fréquentes escapades dans une nature complice. En Suisse où Richard et Cosima ont trouvé refuge avec leurs enfants, Isolde, Eva et Siegfried, la musique du maître, élémentaire et cosmique, est le centre de leur vie, et leur vie, au coeur de sa musique. Ce roman-portrait est un voyage à l'intérieur du corps de Richard Wagner, de ses humeurs, de ses intuitions et de son tumulte. Par-delà le "cas Wagner", Vincent Borel livre une éblouissante plongée dans le mystère de la création artistique. Son aisance épargne toute dévotion et nous dévoile un homme bien éloigné du mythe qu'a construit la postérité.

01/2013