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Joanie Boutin

Extraits

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Sociologie

Françoise Héritier, le goût des autres

Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes. "Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. A l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie". Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020).

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Histoire régionale

Les transformations du littoral français à travers les âges

Initialement parues dans le Bulletin de géographie historique et descriptive du CTHS, entre 1901 et 1911, puis en tirés à part, ces études sur le littoral atlantique allant de la Vendée à la Gironde, permettent d'appréhender et de comprendre les mouvements de la ligne de côte dont les déplacements, au fil des siècles, ont été particulièrement importants sur cette portion des côtes françaises. L'ouvrage est divisés en chapitres dont les intitulés sont les suivants : Le Golfe du Poitou : Les pays d'Arvert et de Vaux : les villes disparues et la côte du Médoc : le Golfe de Brouage et le pays marennais : l'île d'Oléron : Le pays de Didonne, le Talmondais et le Mortagnais girondin : l'île de Ré : la Pointe d'Aunis (d'Esnandes à La Rochelle) : le Golfe d'Aunis (de La Rochelle à Fouras) : l'embouchure de la Charente et l'île d'Aix : l'île d'Yeu : l'île de Bouin (Vendée) : Le Talmondais vendéen. temps demeure debout. Sous les terrasses, un crypto-portique aménagé au XVIIIe siècle donne accès à la rivière. Son histoire débute au coeur du Moyen Age pour finir à la Révolution. Quelles en furent les péripéties à travers les siècles troublés ? Voilà une question auquel cet ouvrage, agrémenté de nombreuses photographies, tente de répondre. Prosper Mérimée, alors Inspecteur général des Monuments historiques, déclarait péremptoirement qu'aucun édifice antique ou moyenâgeux dans les Landes n'était digne d'intérêt. Opinion largement contredite par de nombreuses fouilles et réfections qui permettent de mettre en lumière un patrimoine désormais incontestable. Après les quelques pages de L. Zéliqzon sur le français de Metz, Le parler de Lorraine, vue générale sur les régionalismes de notre région et Le Fichier de Lerouge, plus axé sur les régionalismes meusiens de Commercy, dans la première moitié du XIXe siècle, voici une nouvelle pierre à l'édifice, qui concerne la région la plus intéressante de Lorraine, du point de vue linguistique, mais qui a été fort peu explorée jusqu'à présent.

04/2021

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Napoléon

Hiver 1812 - Retraite de Russie

Le grand récit d'une retraite homérique. Le 15 septembre 1812, Napoléon entre dans Moscou. Dans la nuit, la ville s'embrase dans un océan de flammes. Après avoir longtemps espéré l'ouverture de négociations avec le tsar, la Grande Armée quitte la capitale ruinée le 19 octobre ; l'Empereur veut écraser l'armée russe et s'installer à Smolensk avant l'arrivée de l'hiver. Mais le froid et la neige sont en avance sur le calendrier. L'hiver russe surprend des troupes épuisées, sous-équipées, mal ravitaillées, embarrassées par leur butin, leurs blessés et leurs malades. La tragique retraite de Russie commence. Michel Bernard raconte avec une rare maestria l'hallucinant voyage dans l'enfer blanc de la Grande Armée, en suivant l'itinéraire de onze hommes et une femme à travers la plaine enneigée, les collines verglacées, les forêts pétrifiées, au milieu des combats et du harcèlement des cosaques. Il raconte l'histoire de leur lutte quotidienne contre le froid extrême, le blizzard, la faim, la peur, le désespoir. Elle est comédienne ; ils sont officiers, sous-officiers ou soldats, diplomate (Caulaincourt), fonctionnaire et bientôt grand écrivain (Stendhal) ; ils se battent et avancent, passent monts et rivières, d'abord soutenus par le sens du devoir, puis par l'instinct de survie qui fait sauter cadres hiérarchiques, conventions sociales, et jusqu'aux repères moraux. Il n'y a plus d'armée, plus d'ami, mais le désir de s'en sortir, d'en finir avec une épreuve qui dépasse toutes les souffrances connues. Napoléon est l'un de ces hommes. D'abord désorienté par l'évolution d'une campagne où rien ne s'est passé comme il l'escomptait, il s'efforce de sauver ce qui peut l'être quand s'annonce le désastre. Pour lui et son Empire, c'est le début de la fin ; pour les 20 000 survivants, vieillis, désabusés, l'âme marquée d'inguérissables blessures, " c'est encore la guerre et déjà, irrépressible, le temps du souvenir " (Michel Bernard).

10/2022

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Western

Bouncer Tome 12 : Hécatombe. Edition spéciale en noir & blanc

Découvrez cette nouvelle aventure du Bouncer T12 dans une magnifique édition noire & blanc. Une pluie diluvienne s'abat sur Barro-City depuis des jours. Les chemins qui mènent à la banque ne sont que boue. C'est là que Bouncer et ses amis ont déposé l'or mexicain qu'ils ont ramené des confins du désert de Sonora. Mais les lingots entreposés là attisent la convoitise. La ville est non seulement inondée, mais toutes sortes de malfrats et de crapules de la pire espèce déboulent de toutes parts, prêts à tout pour s'approprier cet or. Parmi eux, un groupe de voleurs aussi malins qu'impitoyables, ont mis en place un ingénieux projet de cambriolage pour s'emparer du butin. Quand le colonel Carter arrive avec ses hommes pour sécuriser l'or, le maire espère un retour au calme mais la situation dégénère lorsque les lingots se volatilisent comme par magie. Pourtant, le coffre-fort vidé est intact ! La tension est à son comble. Dans une ville où la foule se délecte des procès expéditifs et des lynchages, les victimes collatérales seront nombreuses et les apparences souvent trompeuses. L'extase de l'or génère la pire des violences et la ville pourrait vite disparaître dans un déluge de feu et de sang. Il se pourrait que cet or maudit mène le Bouncer bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu, sur une piste funeste et sauvage de courage et de mort. Boucq et Jodorowsky signent un nouveau Bouncer tres sombre qui regorge de surprises et de rebondissements avec une galerie de personnages tout aussi eétonnante et une mise en scene a couper le souffle ! Boucq s'est empareé du scénario en y insufflant toute son inventivité pour aboutir à une fresque grandiose, cruelle, impitoyable, sauvage et sans limites. Une nouvelle aventure spectaculaire qui redonne vie a un personnage culte de la bande dessineée.

11/2023

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Western

Bouncer Tome 12 : Hécatombe

Quand la fièvre de l'or s'empare de Barro City ! Une pluie diluvienne s'abat sur Barro-City depuis des jours. Les chemins qui mènent à la banque ne sont que boue. C'est là que Bouncer et ses amis ont déposé l'or mexicain qu'ils ont ramené des confins du désert de Sonora. Mais les lingots entreposés là attisent la convoitise. La ville est non seulement inondée, mais toutes sortes de malfrats et de crapules de la pire espèce déboulent de toutes parts, prêts à tout pour s'approprier cet or. Parmi eux, un groupe de voleurs aussi malins qu'impitoyables, ont mis en place un ingénieux projet de cambriolage pour s'emparer du butin. Quand le colonel Carter arrive avec ses hommes pour sécuriser l'or, le maire espère un retour au calme mais la situation dégénère lorsque les lingots se volatilisent comme par magie. Pourtant, le coffre-fort vidé est intact ! La tension est à son comble. Dans une ville où la foule se délecte des procès expéditifs et des lynchages, les victimes collatérales seront nombreuses et les apparences souvent trompeuses. L'extase de l'or génère la pire des violences et la ville pourrait vite disparaître dans un déluge de feu et de sang. Il se pourrait que cet or maudit mène le Bouncer bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu, sur une piste funeste et sauvage de courage et de mort. Boucq et Jodorowsky signent un nouveau Bouncer tres sombre qui regorge de surprises et de rebondissements avec une galerie de personnages tout aussi étonnante et une mise en scene a couper le souffle ! Boucq s'est empareé du scénario en y insufflant toute son inventivité pour aboutir à une fresque grandiose, cruelle, impitoyable, sauvage et sans limites. Une nouvelle aventure spectaculaire qui redonne vie a un personnage culte de la bande dessineée.

11/2023

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Gaule

La bataille d'Orange. Rome en péril (6 octobre 105 avant J.-C.)

A Orange (Vaucluse), le 6 octobre 105 av. J. -C. , une armée germanoceltique venue des confins de l'Europe attaque deux armées romaines de huit légions, que Rome a dépêchées dans le Bas-Rhône pour lui barrer la route de la Méditerranée. Accablés sous les coups de la cavalerie et de l'infanterie ennemies, les Romains sont anéantis au terme d'une violente bataille dont les pertes s'établissent à 100 000 morts, 20 000 prisonniers et un nombre incalculable de blessés. Leurs camps sont pris d'assaut, détruits et incendiés. Le butin, voué par les vainqueurs aux divinités de la guerre, est mis en pièces et jeté dans des gouffres ou dans des tourbillons du Rhône et ses affluents. Les prisonniers sont torturés, exécutés, puis leurs cadavres jetés dans des fosses. Cette bataille d'anéantissement est l'une des plus grandes défaites qu'ait connues la République romaine. Elle a donné un coup d'arrêt à la conquête de la Gaule méditerranéenne qui, commencée en 121, paraissait pourtant ne pas rencontrer d'obstacles. Rome a été vaincue par des "barbares " supérieurs en nombre et en génie tactique. Elle a largement sous-estimé son ennemi, qui l'avait observée pendant des semaines pour monter sa manoeuvre. L'armée n'a pas été capable d'opposer un front uni à des guerriers confirmés, qui se battaient pour une raison vitale : acquérir des terres où s'installer. Dans un récit vif et documenté, Alain Deyber fait vivre au lecteur l'ambiance qui régnait dans les deux camps, depuis les origines du conflit jusqu'au point d'orgue final. Cet événement, qui aurait pu changer le cours de l'histoire de l'Europe, marque le début d'une guerre entre les Gaulois et les Germains occidentaux ; les premiers déposeront les armes en 21 apr. J. -C. mais les seconds ne le feront jamais ; ils continueront bon an mal an la lutte contre la puissance romaine, jusqu'à sa chute au ve siècle apr. J. -C.

07/2022

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Science-fiction

Winona. I. La Vengeance

Wisconsin 1875 Winona retourne à Pony Town. 15 ans après s'en être enfuie. Au saloon, cette nuit-là, elle retrouve tous ses anciens bourreaux. Aucun ne la reconnait. Ce sera une partie de plaisir... Pourtant, son père adoré, avant de mourir assassiné dans ses bras, avait bien tenté de lui faire promettre de renoncer à sa vengeance. Son ami bouddhiste, Bao, essaye lui aussi, de l'en dissuader mais Kaya, sa "soeur de sang" cherokee dont le peuple a subi la cupidité des Colons, ne penche pas pour la compassion... Tireuse émérite, va-t-elle suivre ce désir qui la hante depuis sa tendre enfance où va-t-elle respecter les dernières paroles de son père qu'elle aimait tant ? Extrait : _ "Réfléchissez" ? !!! qu'est-ce que t'as dit, sale Jaune ? ! face de pamplemousse !!! tu me prends donc pour un demeuré ? !!! _ Je ne sais pas encore... je n'ai l'honneur de vous connaître que depuis cinq minutes mais il se peut qu'effectivement je finisse par parvenir à cette conclusion malgré le peu d'informations dont je dispose pour l'instant. L'homme, s'étranglant de rage, ébauche alors fiévreusement un geste vers son revolver mais Bao l'a devancé avec son katana, et Kerry... a aussi dégainé son katana ... encore avant Bao ! Hans Werner se retrouve avec un sabre japonais effleurant sa jugulaire gauche et un autre sabre japonais - tout-à-fait identique - frôlant sa jugulaire droite (il va sans dire que les carotides ne sont pas rassurées non plus). _ Mei !! ma chérie ! que viens-tu faire par ici ? _ Je passais par là... j'ai vu de la lumière ! _ Dès que j'aurai déposé mon sabre, je t'embrasse !! _ Moi aussi, mon bon Bao, moi aussi ! Qu'est devenu ton père ? L'homme, qui transpire à grosses gouttes, est contraint d'écouter la conversation des deux amis - après tout, ils ont bien enduré ses propres réclamations ! - avec juste le petit inconvénient qu'il ne doit absolument pas broncher d'un poil, sous peine de s'ouvrir comme le goret suspendu par le boucher pour le boudin.

12/2020

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Littérature française

L'ours de lune. L'étonnante histoire de Michel, un Français ordinaire qui deviendra gourou - Biographie intégrale

Michel n'a pas de chance ! Chaque étape de sa vie commençait pourtant bien... Mais voilà, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Au fil de ses mésaventures, l'idée fait son chemin qu'une bonne manipulation, même basée sur des mensonges, est plus efficace qu'une belle démonstration fondée sur la réalité. C'est ainsi qu'un jour, certainement en réaction contre une société qui n'a voulu ni le comprendre ni l'accepter, il donne libre cours à ses dérives sectaires et passe à l'action... Dans son 4e roman, Philippe Goust raconte l'histoire de "Michel", un Français ordinaire qui deviendra gourou. Un livre sans concession, plein d'humanité, qui tient le lecteur en haleine. Alors que la Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires (Miviludes) et que les grandes associations comme l'UNADFI et les CCMM dénoncent le développement des dérives sectaires sur Internet et sur les réseaux sociaux, notamment suite à la pandémie de la Covid, on peut naturellement se demander qui sont ces nouveaux gourous et surtout, comment ils se forment ? Le livre innove aussi par son style sous deux aspects. D'une part, le texte suit la mélodie d'une pièce de musique classique (Le clair de lune de Debussy) : les périodes où "ce qui va bien" se termine soudainement "mal" reviennent machinalement dans le roman comme un refrain. D'autre part, le lecteur est mis à contribution : dans le texte, l'auteur appuie à plusieurs reprises sur le bouton "pause" et discute avec le lecteur pour lui demander son avis. (Avec bienveillance et une grande liberté d'opinion, le livre qui est avant tout un roman avec son suspense, instruit le lecteur sur les méthodes employées par les sectes). L'ouvrage a demandé un important travail d'enquêtes auprès d'associations, de psychiatres, d'avocats et autres. Dans son introduction au roman, Marie Drilhon, Présidente de l'Association de défense des Familles et de l'Individu victimes de sectes - Yvelines- conclut : "Après s'être beaucoup documenté, Philippe Goust a choisi la forme divertissante du roman pour alerter sur des risques qu'il sait bien réels. C'est une excellente idée ! "

11/2022

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Théâtre

Candide. Adaptation radiophonique du roman de Voltaire

Voici que nous revient, après plus de soixante ans, un précieux enregistrement d'une pièce radiophonique de Jean Tardieu : son Candide, adapté de Voltaire, créé en 1944 et rediffusé en 1946. La pièce n'est plus connue aujourd'hui que des historiens de la littérature et de la radio et des spécialistes de ce "théâtre pour l'oreille" des années 1940, dont elle illustrait si brillamment l'esprit, l'art et l'ambition. Intégré par Tardieu lui-même à ses oeuvres en 1975, ce Candide a rejoint le mystérieux trésor du théâtre à lire. Le retour inespéré d'une archive sonore nous restitue, à côté du texte imprimé, l'évidence d'une forme totale et de son jeu idéal : une scène invisible, immatérielle, mais incarnée, hantée, enchantée par des voix et des bruitages - et même ici par une musique qui, tenant à l'histoire de l'oeuvre, ajoute au plaisir de la retrouver. Conçu d'emblée pour la radio, écrit pour la radio, d'une traite semble-t-il, en septembre 1944, le Candide de Tardieu fut mis en ondes par la Radiodiffusion française le 2 décembre suivant, dans les conditions de direct habituelles à l'époque : une simple lecture de comédiens réunis autour du micro - cette première n'a laissé de trace que sa distribution et quelques annonces dans la presse du temps. La rediffusion de 1946 fut donnée dans une nouvelle distribution et avec des accompagnements musicaux de Claude Arrieu, collaboratrice et amie de Jean Tardieu : c'est cette seconde version, enregistrée en studio pour les besoins du montage et conservée à l'INA jusqu'à sa redécouverte récente, qu'on présente à l'écoute des amateurs et des curieux. Vous avez tourné le bouton de la TSF : c'est l'heure de votre "émission dramatique" . Une petite boîte à musique, mi-rêveuse et mi-narquoise, en égrène l'indicatif. La présentatrice va détacher d'une voix solaire le générique d'entrée : "Mesdames, Messieurs, nous vous prions d'écouter le Candide de Voltaire dans une adaptation de Jean Tardieu. ". . - vous aviez naturellement repéré ce Candide dans la rubrique "Choix" du Radio de la semaine. Nous sommes le 10 septembre 1946, un mardi : il est 21 heures.

04/2010

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Sources chrétiennes

Oeuvres exégétiques. Clés pour l'intelligence spirituelle Instructions

Les deux oeuvres d'Euscher rassemblées dans ce volume ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et ont été abondamment recopiés. Ils ont nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Avec Eucher, un grand auteur de l'Antiquité chrétienne fait son entrée dans la collection Sources Chrétiennes. Futur évêque de Lyon, il est moine à Lérins quand, vers 430-434, il rédige ces deux oeuvres pour la formation exégétique et théologique de ses fils, Salonius et Veranus, élevés sur l'île et futurs évêques eux aussi. Le premier écrit, intitulé Clés pour l'intelligence spirituelle, est, en 10 chapitres et pas moins de 458 entrées, un dictionnaire des symboles bibliques qui vise à faciliter une lecture spirituelle de l'Ecriture ; Eucher y traite d'une grande variété de sujets : Dieu ou le Christ, le monde d'en haut, la terre, les êtres vivants, certaines réalités ou certains mots, Jérusalem, les nombres... Le second écrit, intitulé Instructions, répond en deux livres à diverses questions sur la Bible, de la Genèse à l'Apocalypse (livre I), et fournit nombre d'explications (livre II, en 15 chapitres et 396 entrées) : sens de termes hébreux ou grecs, noms de lieux et noms propres, vêtements sacerdotaux, poids et mesures, calendrier et fêtes bibliques, etc. Puisant aux sources de Jérôme et d'Augustin, et de bien d'autres, les deux oeuvres ont servi de manuels à de nombreuses générations de moines et nourri la symbolique européenne au-delà même du Moyen Age. Ils sont utiles encore aujourd'hui à tous ceux qui s'intéressent à la Bible, à l'Antiquité tardive et au Moyen Age, Eucher étant souvent un précieux chaînon - jusqu'à présent manquant - dans la transmission d'un savoir biblique. Martine Dulaey, professeur des Universités, directeur d'études émérite à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, section des Sciences Religieuses, et membre honoraire du Laboratoire d'études sur les monothéismes (LEM, UMR 8584, CNRS), codirige, avec A. -I. Bouton-Touboulic, la Bibliothèque Augustinienne, publiée par l'Institut d'Etudes Augustiniennes. Elle compte de très nombreuses publications, dont déjà, dans la collection, Victorin de Poetovio, Sur l'Apocalypse, et autres écrits (SC 423, 1997).

10/2021

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Littérature sud-américaine

La Tante Julia et le scribouillard

Lorsque la table du déjeuner familial est desservie et que s'annonce un après-midi sans surprise et sans sorties, que faire ? En Amérique latine, des millions d'hommes et surtout de femmes attendent alors le moment de tourner le bouton de la radio pour absorber leur dose quotidienne de rire, de larmes et de rêve. C'est derrière les feux de cette rampe-là, faussement clinquante, que le grand romancier péruvien nous mène : acteurs vieillis dont seule la voix séduit encore, tâcherons de l'écriture dévorés par le halo d'une gloire illusoire, requins de l'audio-visuel artisans de la misère de leurs "créateurs". Pedro Camacho, un as du feuilleton radio, arrive alors à Lima. Il n'a d'autre vie que celle de ses personnages et de leurs intrigues. Enfermé jour et nuit dans la loge de l'immeuble de la radio, il manipule les destinées de ces êtres imaginaires qui font battre le coeur des auditeurs. Mais voilà que, au comble de la gloire, son esprit s'embrume : comme des chevaux fous, ses héros franchissent les barrières, font irruption dans des histoires qui ne sont pas les leurs et engendrent une avalanche de catastrophes : les auditeurs affolés portent plainte... En contrepoint, nous est contée l'histoire de "Varguitas" : à dix-huit ans, il poursuit, mollement, des études de droit, comme l'exige son père. Installé dans un cagibi, il gagne quelques sous en rédigeant les bulletins de nouvelles pour la radio de Lima et rêve de faire publier les nouvelles qu'il écrit à ses (nombreux) moments perdus. Pour la première fois, Mario Vargas Llosa parle ici à la première personne et raconte son histoire : "Varguitas" n'est autre que lui et la tante Julia, fraîchement divorcée, de quinze ans son aînée, a bien existé. Malgré l'opprobre familial et le rocambolesque bureaucratique, il finira par l'épouser. Il est difficile de mieux conjuguer le rétro, le kitsch et le mélo que Mario Vargas Llosa le fait dans ce livre, l'un des plus éblouissants témoignages sur ce qu'est aujourd'hui le vécu, le ressenti, le rêvé de l'homme moyen en Amérique latine.

01/1980

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Impressionnisme

Peindre en Normandie

Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus Créée en 1992 à l'initiative du Conseil Régional de Basse-Normandie et de partenaires privés et du conservateur du musée des Beaux-Arts de Caen, la collection Peindre en Normandie se trouve aujourd'hui riche de plus de cent quatre-vingt tableaux et réunit de façon unique artistes célèbres et peintres méconnus autour de la représentation de la Normandie à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Honfleur, Le Havre et plus tard Rouen, ces noms symbolisent des moments d'intense création et d'échanges autour de grandes innovations qui nourrissent la peinture de paysage dans cette région marquée par l'influence de l'aquarelle anglaise, lieu d'un dialogue expressif entre physique de la nature et physique de la peinture. De Monet à Jongkind, de Lebourg à Delattre, de Marquet à Dufy, ce sont autant de rencontres qui pendant plus d'un siècle ont conféré à la Normandie l'image emblématique d'une peinture dépouillée de toute velléité littéraire. Le tire de la collection dit assez bien qu'elle représente un chemin de traverse dans ce phénoménal territoire qu'est la Normandie des rivages et des campagnes, à la fin du XIXe siècle. Inscrits dans la continuité du naturalisme romantique et de la fonction méditative du paysage, les tableaux recueillis s'attachent à faire valoir la part méconnue, réservée, parfois secrète, des influences du pays sur la peinture, moins spectaculaire et mondaine que celle des sites achalandés. De Corot à Boudin se révèle l'impressionnisme gris et de Signac à Louvrier, le colorisme nacré. Ce cabinet de peinture réunit exceptionnellement l'ensemble des oeuvres de la collection selon un parcours associant physique et topographie et qui, partant des rencontres de la ferme Saint-Siméon, s'attarde sur les bords de mer et la notion de villégiature pour se poursuivre le long de la Seine et se conclure sur le pays intérieur, dans la pleine terre normande.

10/2022

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Sociologie

Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ?

Voici en collection de poche, " Qui êtes-vous, Antoinette Fouque ? ", un livre d'entretiens avec le journaliste et essayiste Christophe Bourseiller, initialement paru en 2009 chez Bourin éditeur dans la collection " Qui êtes-vous ? ". Cette collection a pour but de " questionner les rares penseurs inclassables qui éclairent l'époque présente ". Facilement accessibles, courts et synthétiques, plus qu'une introduction à Antoinette Fouque, ces entretiens sont un témoignage unique sur la vie, la pensée et le parcours de l'une des plus importantes militantes et intellectuelles d'aujourd'hui. Ils permettent de découvrir ou de redécouvrir une des pensées contemporaines les plus anticonformistes et les plus créatrices sur le rôle des femmes dans le monde actuel et l'alternative dont elles sont porteuses à travers l'expérience de la procréation. Christophe Bourseiller présente ainsi l'ouvrage " On sait que le mouvement des femmes se divise depuis l'origine en deux branches. La première privilégie le social et milite pour les droits des femmes. La seconde est plus philosophique. Elle s'interroge : qu'est-ce qu'une femme ? C'est tout le travail d'Antoinette Fouque. En quoi consiste l'être-femme ? [...] Tout se tient dans le saut qualitatif. On change de registre. On interroge la substance. [...] Peut-on concevoir recherche plus enthousiasmante ? Il en va de notre avenir à tous ". La presse en a parlé " Antoinette Fouque mena un travail intense sur le terrain qui, loin d'attiser la guerre entre les sexes, voulait les réconcilier afin qu'ils vivent dans une société où l'indépendance sexuelle, économique et politique des femmes ne serait plus mise en question. (...) Un petit livre extrêmement riche parce qu'il dit l'essentiel. Il nous livre la trame d'une vie sur laquelle se sont fixés durablement tant de généreux motifs. " Edmonde Charles Roux, La Provence, Mai 2010 " J'ai trouvé ce livre aussi facile d'accès que passionnant. Il fait vivre de l'intérieur toute une atmosphère intellectuelle propre aux années 60, l'ébullition de mai 68 par le prisme de l'engagement du MLF, avec des aperçus sur l'évolution du panorama et des luttes politiques. (...) Une vie inspirante de femme de pensée autant que d'action. " G.C. Blog Chroniques de livres écrits par des femmes

01/2021

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Livres sonores

Mes animaux de la montagne

Nous sommes ravis de vous présenter "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher", un véritable trésor interactif conçu spécialement pour émerveiller les tout-petits et éveiller tous leurs sens. Ce livre sonore relié de 12 pages est équipé de puces sonores sur chaque page, offrant une expérience multisensorielle unique pour les enfants en bas âge. "Mes animaux de la montagne" est bien plus qu'un simple livre, c'est une immersion totale dans le monde fascinant de la nature. Vos tout-petits pourront non seulement entendre les sons réalistes émis par leurs amis à fourrure, mais aussi les toucher grâce aux matières tactiles soigneusement sélectionnées pour chaque animal. La peau du chamois, la fourrure de l'ours, le plumage de l'aigle royal, le poile de la marmotte, la fourrure du loup et la robe grise de l'âne. Le son des animaux de la montagne ajoutera une touche de réalisme à cette aventure sensorielle. Le grognement de l'ours, le sifflement de l'aigle royal, le braiement de l'âne, le hurlement du loup et le chevrotement du chamois. Pour faciliter votre vie de parents, "Mes animaux de la montagne" est équipé d'un bouton de volume réglable et de piles alcalines bâton longue durée. Vous pourrez ainsi contrôler le niveau sonore du livre tout en garantissant une utilisation prolongée sans souci. En plus d'être un livre sonore, "Mes animaux de la montagne à toucher" est un outil éducatif qui stimulera l'imagination et la curiosité de vos tout-petits. Les sons réalistes et les matières tactiles enrichiront leur expérience de lecture et les aideront à développer leur sens du toucher, leur coordination main-oeil et leur appréciation de la nature. Ne manquez pas l'occasion d'offrir "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher" à vos tout-petits. Sa combinaison unique de sons réalistes, de matières tactiles et d'une approche ludique en fait un choix idéal pour les parents qui souhaitent offrir à leurs enfants une expérience sensorielle enrichissante et divertissante. Alors, plongez dans la nature avec vos tout-petits et partez à la découverte des animaux de la montagne grâce à "Mes animaux de la montagne en livre sonore à toucher".

02/2024

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ouvrages généraux

L'exil des collabos. 1944-1989

Ministres à Vichy, chefs de police, patrons de presse, speakers de radio, acteurs de cinéma ou simples quidams, ils sont partis au mois d'août 1944 dans les wagons de l'ennemi, puis ils se sont cachés. Leur exil a duré 45 ans pour certains ! Yves Pourcher nous offre ici une galerie de naufragés de l'histoire. Ils partent de France dans les wagons de l'ennemi. Leurs routes les conduisent à Sigmaringen, Baden Baden, Vienne, sur les bords du lac de Constance et dans toute l'Allemagne. Au milieu des ruines, fidèles à leurs idées, ils sauvent leur peau. Certains y parviennent, d'autres sont rattrapés par la justice, condamnés, exécutés. Les plus chanceux continuent encore : en Espagne, en Italie, et de l'autre côté de l'Atlantique, Argentine, Brésil, Canada où ils vivent en ruminant le passé. Ils font le tour du monde des collabos. Hôtels suisses, monastères italiens, auberges espagnoles, cafés de Buenos Aires... Dans ces lieux on croise, entre autres, Raymond Abellio devenu précepteur du fils de Jean Jardin, le nageur Jacques Cartonnet, l'académicien Abel Bonnard qui écrit pour La Vanguardia, le sinistre Darquier de Pellepoix qui finit près de Málaga, l'acteur Robert Le Vigan qui, après avoir suivi Céline, rejoint l'Argentine et vivote à Tandil. Le dernier de ces exilés, Paul Touvier, n'est arrêté qu'en 1989. A côté des grands noms de collabos apparaît toute une série de personnages sur lesquels l'histoire avait, jusqu'à présent, omis de se pencher : le garde du corps de Déat, Jacques Bourin, devenu fou ou feignant de l'être, le SS Robert Blanc, qui écrit des livres sur le protestantisme, le journaliste Axel de Holstein et sa maîtresse Geneviève du Boys, confortablement logés à Madrid, l'énigmatique René Bonnefoy, alias BR Bruss, journaliste de Laval devenu un maître de la science-fiction, etc. L'exil de cette troupe, véritables " gueules cassées " de la Collaboration, finit donc par une errance où, le plus souvent, ne transparaissent que le désordre de l'histoire et la course pathétique des vaincus.

03/2023

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Histoire internationale

1064, Barbastro. Guerre sainte et djihâd en Espagne

Barbastro est à l'Espagne médiévale ce qu'est la bataille de Poitiers à l'histoire de France : un fait d'armes - une défaite non décisive de troupes musulmanes - qui, au fil des siècles, fut sublimé par un récit national en une date majeure des Croisades et de la Reconquête. Au printemps 1064, une armée de guerriers franchit les Pyrénées, animés, a-t-on dit, par le désir d'en découdre avec l'Autre, à savoir le musulman. Celui-ci a mérité d'être puni puisque, non seulement hérétique, il vient d'occire le souverain aragonais avec lequel plusieurs lignages nobiliaires d'outre-monts ont tissé des liens d'amitié. Les cavaliers fondent sur une petite cité musulmane de la vallée de l'Ebre appelée Barbastro, qu'ils enlèvent avant de la perdre à nouveau l'année suivante. Il ne s'agit plus d'entreprises individuelles et d'une portée limitée, mais d'une expédition de plusieurs milliers d'hommes venus du nord et rejoints par des guerriers normands d'Italie et des contingents catalans. Ces troupes se seraient mobilisées à l'appel du pape : pour nombre d'historiens c'est ici, au pied des Pyrénées, que serait née la " Croisade ". Sans doute quelques puissants, sous l'influence d'abbés ou d'évêques, se sentent-ils porteurs d'une mission chrétienne, mais quelques décennies plus tôt encore, des comtes s'étaient entendus avec des Arabes pour attaquer Compostelle, le haut-lieu de la chrétienté hispanique ; quant aux habitants qui peuplent les campagnes ou les bourgades naissantes, ils n'ont qu'une maigre idée de l'Islam et des musulmans. C'est tout autant l'envie de combattre, de vaincre et de conquérir et le désir de s'emparer d'un butin qui animent les combattants. A la manière de Georges Duby dans Le Dimanche de Bouvines, les auteurs déploient toute la richesse de l'histoire événementielle, tant cette bataille sert de révélateur des structures, des cultures et des sensibilités. Bien que peu éclairé par les sources, qu'elles soient arabes ou latines, l'épisode de Barbastro fut gravé dans les mentalités pour devenir, à la manière de Bouvines, " un lieu de mémoire ".

04/2018

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Sociologie

L'atelier du Tripalium. Non, travail ne vient pas de torture !

Le "Travail" est une question centrale dans notre société et l'un de ses principaux thèmes médiatiques. En pleine mutation, il nous ramène également à nos besoins anthropologiques premiers. Savoir aimer et travailler résumait selon Freud, la réussite de toute vie. Hannah Arendt ajoutant que tout homme désire construire une oeuvre (opera en latin), autrement dit être "ouvrier" de sa vie. Avec cette vaste question, les choses ne sont jamais sereines. Comme les influenceurs les plus en vue, le Travail est adulé ou détesté. Coupable de tous les maux et de toutes les "pénibilités" , il est également celui que l'on pleure lorsqu'on est au chômage. Les travailleurs actuels désirent partir dès que possible à la retraite, mais dès qu'ils y sont, ils entament mille activités. L'oisiveté à l'antique, le droit bohème à la paresse sont remplacés par le workaholisme. Avec le télétravail, le bureau n'est plus nécessaire, pourtant la robe de bure d'où il vient étymologiquement semble toujours à la mode. Fort heureusement, contre tous ces maux, les mots sont là. Ils nous ouvrent des horizons. Ils nous aident à repérer les paradoxes, à comprendre les récits, à formuler les hypothèses. L'une d'entre elles, à titre d'exemple : quand nous disons Je vais taffer et non pas Je vais worker, est-ce parce que nous refusons l'anglicisme ou parce que nous gardons inconsciemment la mémoire du Taf, le butin du corsaire ? En explorant l'éco-système du Travail - ses synonymes, ses antonymes, ses versions étrangères, ses ancêtres ou ses jeunes pousses -, ce livre donnera quelques conseils de tri sémantique. A commencer par celui-ci : gardons la racine indo-européenne qui donne aussi bien en ancien français, Trabs, la poutre du bois qui "travaille" , que Trieb en allemand, la pulsion désirante ou en anglais Travel, le voyage... Mais refusons l'étymologie inventée par les moines du Moyen-Age avec leur fameux Tripalium... Le livre s'attachera ainsi à montrer que le Travail, le plus souvent négatif dans nos représentations, peut être joyeux. Baudelaire avait choisi, lui qui disait : "Le travail est encore la façon la plus amusante de passer sa vie".

05/2024

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Beaux arts

Monet. Une vie dans le paysage

Claude Monet, le plus connu, le plus aimé de tous les peintres, il semble au lecteur, à la fin de ce livre, qu’il ne le connaissait pas. Les débuts difficiles, le travail sur les motifs, les séries, le vieillard à la barbe blanche, le jardin de Giverny – on retrouvera tout cela ici, certes, mais forcé lumineusement au-delà du cliché, le long de 34 chapitres qui s’enchaînent comme autant de stances d’une expérience unique et bouleversante. Fruit d’un long travail de reconstruction, le livre suit le peintre pas à pas et parfois heure par heure, mais jamais ici la biographie n’a la distance équivoque d’un récit linéaire rétablissant les faits après coup : elle épouse les errements et les embardées de la vie, elle avance auprès du peintre dans ce paysage qu’il finira par trouer, basculant presque malgré lui au-delà du motif. Que le texte évoque “l’extraordinaire volonté qu’à Monet de maintenir l’informe”, qu’il retrace avec une minutie exemplaire le caractère épique des “campagnes de peintures” ou qu’il s’ouvre fraternellement à l’éternelle satisfaction d’un artiste bien conscient de chercher l’impossible, ce qui le conduit et l’éclaire, c’est avant tout le travail secret de l’œuvre, son mouvement anxieux, son tourment. Ainsi est-ce un Monet perpétuellement tendu – tous le contraire de la facilité et des bonheurs qu’on imagine – qui traverse ces pages. De Boudin à Jongkind, de Manet à Pissarro, de Renoir à Cézanne à Whistler ou Sargent, mais aussi des proches des marchands, de Mirbeau à Mallarmé, de Zola à Clémenceau, le livre fait bien sûr défiler tous ceux qui ont joué un rôle dans la vie de Monet. Témoins, ils ne sont là pourtant que pour éclairer d’un certain jour l’aventure au fond si solitaire du peintre des Cathédrales, des Meules ou des Nymphéas. Roman de formation, mais d’une formation sans fin recommencée où, de crise en crise, l’expérience ricoche, trébuche et s’exalte, ce livre donne accès à l’égarement même du procès créatif – et dans une proximité telle que, le temps d’une lecture, le lecteur pourra se redire ce que se disait Mallarmé : “Une chose dont je suis heureux, c’est de vivre à la même époque que Monet”.

03/2010

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Poésie

Le chemin de sable

On se souvient peut-être d'une photo des surréalistes réunis, l'air grave, vers 1930, autour d'une adolescente assise. Sur cette image Gisèle Prassinos, âgée à l'époque de 14 ans (elle mourra nonagénaire) leur lit ses poèmes. Rien de tel pour l'inconnue qui nous occupe aujourd'hui. L'unique recueil anthume de Sabine Sicaud (1913-1928) paraît en 1926, préfacé par madame de Noailles. Il reste à l'auteur deux ans à vivre. Dans son cas, le misérabilisme cher à la nécrophilie littéraire serait insuffisant : elle est morte enfant. C'est là une monstruosité du destin que les amateurs friands de "poètes morts jeunes" eux-mêmes hésiteraient à mettre en avant. Du reste, la toute jeune fille avait d'emblée fait un sort au mot malencontreux d'Ana de Brancovan sur "l'honneur de souffrir" . On ne sait pas bien dire si en la comparant dans ses Mythologies à Minou Drouet, Barthes aura été beaucoup plus heureux. Mais sa précocité exceptionnelle ne devrait pas pour autant interdire de constater que l'esprit de poésie soufflant où il veut, l'enfant prodige aura bénéficié de ses largesses. Dans cet ensemble choisi, ce Chemin de sable éponyme, où deux crépuscules coïncident à la genèse de l'oeuvre - puisqu'en bouton Sabine écrit la page où il lui faut mourir -, le vertige de la souffrance et du pressentiment de la fin épousent une forme d'acuité de l'intelligence et de la sensibilité qui sont ce don de poésie dont les accents ne trompent pas : "Vous parler ? Non. Je ne peux pas. /Je préfère souffrir comme une plante, / Comme l'oiseau qui ne dit rien sur le tilleul". (...) On doit apprendre à souffrir seul. (...) //Que nul ne vienne. //La plante ne dit rien. L'oiseau se tait. Que dire ? /Cette douleur est seule au monde, quoi qu'on veuille. /Elle n'est pas celle des autres, c'est la mienne. //Une feuille a son mal qu'ignore l'autre feuille. /Et le mal de l'oiseau, l'autre oiseau n'en sait rien" C'était bien le moins que d'intégrer l'impardonnable adolescente de la villa "Solitude" , nom de sa demeure familiale dans le Sud-Ouest, au catalogue en progrès de notre Bibliothèque. Ne serait-ce que pour rafraîchir une mémoire éditoriale encline à l'oubli. Rien d'elle n'avait paru d'assez complet depuis 1958. Oui, il était grand temps.

01/2023

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Communication - Médias

La boussole des futurs. Société et communication à l’horizon 2030

Quelle société imaginer en 2030 ? La boussole des futurs explore une quinzaine de tendances émergentes qui dessinent la société de demain à partir des grands imaginaires de notre époque - idéologie du vivant, religion du dataïsme, nouveaux territoires de l'intelligence -, de l'expérience tout à la fois intime et sociale de la pandémie - retour de la mort, déconstruction des sexualités, langue-refuge -, des valeurs émergentes - biomimétisme, déconsommation, antifragilité -, des grands systèmes qui se mettent en place - société-monde, organisations à la carte, nouveaux intermédiaires du soi -, ainsi que des pratiques nouvelles - art thinking, effectuation et populisme scientifique. En s'appuyant sur les sciences sociales, l'observation du quotidien mais aussi sur les grandes études de référence et l'exploration de la fiction, cette étude prospective relève d'une anthropologie appliquée, à l'écoute de la société et à l'affût des tendances appelées à devenir les nouvelles normes de demain. La ruse de la prospective, c'est que, comme dirait Harari, "cela commence aujourd'hui à travers une multitude d'actions banales" . Autrement dit, cette exploration des futurs possibles est aussi une invitation à prendre un peu de recul et à faire un pas de côté pour mieux voir des évolutions qui prennent souvent forme sous nos yeux sans que nous n'y prêtions toujours attention. En lien avec l'association professionnelle COM-ENT, cet ouvrage s'adresse également à la communauté de la communication pour inspirer l'évolution de ses regards et de ses pratiques. Olivier Beaunay est anthropologue et prospectiviste. Anthropologue de formation et diplômé de Harvard, il a commencé sa vie professionnelle dans la diplomatie. Après avoir exercé des fonctions de direction de la communication dans l'industrie et de direction générale dans le secteur public, il se consacre à l'enseignement, à la recherche (ESCP, HEC) et au conseil en prospective, innovation et management. Il a participé à plusieurs missions à caractère gouvernemental, notamment pour la Commission de libération de la croissance française, l'Institut Montaigne ainsi que sur des travaux relatifs à l'entreprise dans le cadre de la loi Pacte et du Grand débat national. Il a notamment publié : "Les élites politiques Kanak au miroir de l'indépendance. Figures et mutations du pouvoir en Mélanésie" (UFP/EHESS), "Emploi, mode d'emploi" (François Bourin Editeur), "Startup, le nouveau pari pascalien" et "Le Kanak et le hacker : un itinéraire à travers les humanités digitales" (Sciences Po).

06/2022

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Littérature française

Le Carnet d'Anna

"Ce carnet est un chaos ! " écrivait Edouard de Pomiane dans la préface de cet ouvrage insolite, copie du carnet de travail d'Anna, cuisinière au destin hors norme. Abandonnée par sa mère, confiée à des paysans sans scrupule, violée à 15 ans, elle accouche d'un fils, Michel, qu'elle est obligée de confier au curé du village. Pour subvenir à ses besoins, Anna devient cuisinière et bonne à tout faire à Paris. C'est là qu'Edouard de Pomiane la croise et découvre sa cuisine. Lorsqu'Anna meurt d'une pneumonie, il décide de publier le carnet de cette cuisinière à l'inspiration naïve. "Anna n'a rien créé ; elle en était incapable. Mais, sans en comprendre la beauté, elle faisait une admirable cuisine en appliquant des formules qu'elle avait glanées un peu partout". Dans ce carnet, un entremets est suivi d'un potage, ou d'un dessert. Le texte retombe ensuite sur un ragoût ou un poisson, pour revenir à une soupe. Ce carnet de plus de 160 recettes de cuisine dite "bourgeoise" , du boeuf en daube au poulet Marengo, en passant par les oeufs brouillés au boudin, la tarte à l'oignon ou les pets-de-nonne, propose, au-delà de simples recettes, les réflexions d'Anna qui font de ce carnet un document exceptionnel. Ainsi, à propos de la sauce hollandaise, Anna écrit : "C'est très vite fait. Je ne l'ai jamais manquée. Madame Fumal m'a dit que si la sauce tournait, il faut ajouter une demi-cuillère à café d'eau tiède et tourner au fouet. Ca se peut". et au sujet de l'omelette du curé : "Madame m'a dit que c'est une recette de Brillat-Savarin. J'ai parlé de cet homme à Madame Fumal. Elle ne le connaît pas. Il n'habite pas le quartier". Publié initialement en 1938, ce carnet est l'un des premiers recueils de recettes écrit par une femme. Comment lire ce carnet ? "Il ne faut pas le lire. Il faut le consulter". précisait Edouard de Pomiane avant de conclure : "Lorsque vous réussirez quelques-uns des plats décrits sur ces feuilles, n'omettez pas, en les dégustant, d'évoquer le souvenir d'Anna et de boire un bon coup à ma santé". Ce carnet est réédité dans son format d'origine en édition limitée à 800 exemplaires numérotés.

03/2021

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Littérature française

Le Grain de beauté

"Par contre, ça a été le choc quand j'ai vu l'hécatombe. Caravanes couchées sur le flanc, tentes éventrées, arbres tordus, de la caillasse partout, et çà et là, des vêtements trempés, des cartons de bouffe en goguette, des fils à linge enchevêtrés... Un désastre. J'ai reconnu un correspondant du quotidien Ouest-France. Il faisait son boulot, prenait moult photos. J'ai foncé sur l'emplacement de Manoune et Minouche. La tente avait vraiment morflé. Il restait quelques piquets tordus, des lambeaux de toile usée. En regardant de plus près, j'ai trouvé une chaussette blanche d'enfant et... c'était quoi ce truc informe en laine orange ? Triple con ! Je le reconnaissais, celui-là. C'était le doudou de Minouche. Elle le tenait pressé contre elle quand elle allait se coucher et il était souvent à côté d'elle, sur le plaid, certains matins au moment du petit-déjeuner. Un chien en laine tricoté, bourré de mousse, du moins, c'était le plus plausible. Un chien en forme de boudin. Oreilles tombantes, pattes courtes et queue en l'air. Un genre de Teckel. C'était l'œuvre de Mamoune, certainement." Prenez un petit port costarmoricain sur la côte du Goëlo en Bretagne. Nommez-le "Grain de Beauté". Situez le récit pendant la période estivale de l'année 1994, à tout hasard. Visualisez un camping avec vue sur le port. Placez çà et là quelques humains qui font ce qu'ils peuvent. Une jeune femme et sa fille, précaires et de passage, dignes et fières, un jeune professeur de mathématiques sentimental et légèrement dépressif, que sa femme vient d'abandonner et qui cherche l'amour. Des amis marocains, champions du kebab en banlieue parisienne, une baronne anticonformiste et ancienne taularde, des secrets de famille, un assassinat. Allongez d'une grande bourgeoise désœuvrée qui ne veut pas vieillir, d'un patron de bistrot très sympa. Complétez avec une jolie serveuse blonde et une dame de compagnie. Laissez mijoter à feu doux une semaine environ, puis verser en pluie une tente canadienne usagée, un vieux bus Volkswagen, une djellaba et un chien en laine tricoté. N'oubliez pas de porter le tout à ébullition et vous aurez la tempête du siècle, un orage à tout casser. Avec ce grain sur le "Grain", Périne Dourel fait souffler un vent de folie sur la Bretagne et signe une histoire de destins croisés haute en couleur.

07/2016

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Histoire régionale

Mémoires normandes pour une autre histoire de la Normandie

Cet ouvrage n'est ni une nouvelle histoire de la Normandie, ni un inventaire détaillé de ses richesses artistiques et naturelles, mais, dans la continuité du stimulant chantier des Lieux de mémoire dirigé par Pierre Nora, chez Gallimard, de 1984 à 1993, une réflexion de portée historiographique sur la manière dont les Normands eux-mêmes et les "horsains" — tous ceux qui ne sont pas originaires de cet endroit — ont, par le texte et les images, construit, dans la longue durée, une certaine idée de cet espace régional unique en France. Nous avons ainsi privilégié les liens sociaux et culturels qui rattachent ses populations — celles du dedans et celles du dehors — à des sites, à des figures de proue, à des événements fondateurs, qui symbolisent et expriment leur identité commune. Ce livre, fruit de la collaboration de vingt et un chercheurs issus de la France de l'Ouest et d'autres horizons géographiques, s'articule autour de cinq axes complémentaires : Les Normandies ; Particularités et traditions ; Mémoires du passé ; Les Patrimoines ; Stratégies mémorielles. Un fil rouge relie ces parties, la volonté des contributeurs de montrer que les usages des souvenirs de cette province ne peuvent se conjuguer que de façon plurielle : la Basse et la Haute Normandie ; la terre et le ciel ; le bocage et le rivage ; les villes et les campagnes ; les traces de ses annales et leurs transpositions mémorielles dans l'espace public, du débarquement de Guillaume le Bâtard en Angleterre en 1066 au débarquement allié du 6 juin 1944 ; le patrimoine industriel et rural ; les traditions et les productions populaires comme les créations littéraires et les représentations artistiques les plus mémorables du génie national, celles de Pierre Corneille, d'Alexis de Tocqueville, de Gustave Flaubert, de Guy de Maupassant, d'André Maurois, d'Annie Ernaux, de Patrick Grainville, de Nicolas Poussin, de Jean-François Millet, d'Eugène Boudin, de Claude Monet, de Fernand Léger, entre autres. Notre publication ne propose pas seulement un tableau synthétique des interprétations les plus variées des caractères originaux de l'ancienne Neustrie, ni un panorama exhaustif des restes de son tumultueux passé, mais invite aussi à admirer sans réserve, mais avec un autre regard, la beauté et la diversité de ses paysages et de son patrimoine naturel comme la densité et la complexité de son héritage historique et culturel. En somme à revoir, d'un oeil neuf, la Normandie.

03/2021

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Politiques sociales

Quelles transformations des bureaucraties sociales ? - no 2-2022

Une analyse critique des évolutions des bureaucraties sociales et des situations qu'elles engendrent. Trois axes de réflexion concernant l'évolution de la bureaucratie sociale et sanitaire sont présentés dans ce dossier. Ils concernent les interventions et les positionnements de différentes catégories de parties prenantes aux politiques sociales, les formes de structuration et de management des acteurs du secteur sanitaire et social et, enfin, les usagers et leur implication. Ce numéro comprend par ailleurs un article hors dossier sur une équipe mobile d'intervenants médico-sociaux.

07/2022

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Poches Littérature internation

Hors-la-loi. La douce empoisonneuse ; La forêt des renards perdus ; Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

La douce empoisonneuse : Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis... La forêt des renards pendus : "Trois lingots d'or fin de douze kilos brillaient dans l'herbe. Rafael Juntunen les caressa. Sa main était moite, son coeur battait plus vite qu'à l'ordinaire. Jamais il n'accepterait de partager ce butin avec quiconque. Un matin, il monta dans sa voiture et pointa le capot vers le nord... Au bout d'un jour et demi, il constata qu'il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait". Le gangster ne va pourtant pas rester seul très longtemps. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l'armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d'un asile de vieillards. Les trois compères vont résister à tout, aussi bien aux complices de Rafael, décidés à récupérer leur part du magot, qu'aux représentants de la "civilisation". Mais on ne transgresse pas impunément les lois qui règlent la vie en société... Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison : L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jyllänketo ne trouve d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités... avant de s'étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers... Que cachent L'Etang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ?

10/2015

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Ethnologie et anthropologie

Françoise Héritier. Le goût des autres

" Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles". Olivia de Lamberterie - ELLE " Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux". Page des libraires TTT-Télérama Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes. "Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. A l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie". Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020).

03/2024

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Béton armé

Les BFUP : bétons fibrés à ultra-hautes performances. Dessiner, calculer, construire

Ce guide de conception et de réalisation de systèmes constructifs en BFUP repose essentiellement sur l'analyse de projets réalisés par l'auteur en partenariat avec des architectes, des entreprises et des Industries. En vue de diffuser le savoir-faire associé fi ce nouveau matériau, Il contient notamment les éléments d'une méthode permettant d'associer à la forme produite son analyse et sa mise en oeuvre. "Les BFUP constituent l'une des Inventions majeures de la fin du XXe siècle dans le domaine de la construction. Depuis près de vingt-cinq ans ils ont permis la réalisation d'ouvrages restés longtemps impensables ou irréalisables. Trois "ingrédients" indispensables caractérisent la recette de ce succès : l'amélioration de la résistance et de la compacité des matériaux cimentaires la réduction des défauts Induits par les granulats naturels l'incorporation de fibres conteront au matériau une capacité résistante post-fissuration et, donc, un comportement pseudo-ductile. En matière de propriétés constructives, le résultat se traduit principalement par un saut de gamme déduit dans la résistance en compression et les propriétés de durabilité, et par la possibilité de se dispenser le plus souvent du ferraillage secondaire traditionnel, donnant au concepteur la liberté de nouvelles formes : résilles, plaques minces nervurées ou encore coques minces uniquement précontraintes. La communauté française a été pionnière dans la compréhension du potentiel des BFUP, dans la mise au point de solutions industrielles variées comme dans l'élaboration d'un référentiel s'appuyant sur plusieurs programmes de R&D collaboratifs. Des applications décisives ont accompagne son élaboration : poutres précontraintes de l'aérorétrigérant de Cattenom, ponts routiers de Bourg-lés-Valence, auvent de la barrière de péage de Millau, résilles, poteaux et passerelles du MuCEM, rénovation du stade Jean Bouin, Anneau de la Mémoire d Notre-Dame-de-Lorette, etc. En dehors d'applications "techniques" remarquables, les BFUP sont très souvent prescrits pour les bâtiments et grands équipements publics dans le cadre d'une volonté esthétique et architecturale (couvertures, auvents, éléments de façade). Leur usage en réparation ou rénovation est également reconnu (pont sur l'Huisne au Mans, viaducs de Chillon, pont de l'hourra-sur-Loire). C'est dans ce contexte que l'ouvrage de Jean-Marc Weill prend tout son sens. Ouvrage pédagogique pour l'ingénieur-concepteur, il aide à lire les normes traitant des BFUP dans une perspective qui dépasse leur strict domaine d'application. Destiné prioritairement à des architectes et des ingénieurs d'études, il intègre les principales caractéristiques du matériau en matière de composition, de comportement à l'état frais et de mise en oeuvre. Nourri de la riche expérience de son auteur en matière de réalisation en BFUP, il met l'accent sur la révolution conceptuelle à laquelle l'ingénieur et l'architecte sont appelés, qui conditionne l'usage réussi des BFUP.

03/2021

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Littérature érotique et sentim

Complètement folle... de lui. Romance

La rencontre dans un ascenseur entre Amber et Eric n'est pas due au hasard. Mais osera-t-elle céder au charme du bel homme ? Amber, une jeune femme excentrique, rencontre Eric dans un ascenseur. Elle est loin de se douter qu'il est un collègue de Travis, son meilleur ami, et surtout, que ce dernier leur a arrangé un rendez-vous le soir même... Cependant, derrière son humour mordant et son courage, Amber cache une grande fragilité. Pour se protéger, elle refuse toute relation avec Eric dans un premier temps. Ses sentiments prendront-ils le dessus ? Dans ce spin-off de la romance Ecris notre histoire, découvrez le récit de la rencontre entre Amber et Eric. Une romance qui ne vous laissera pas de marbre ! EXTRAIT Travis soupire et rit avant de me demander où je suis. Mon regard remonte sur l'homme immobile devant moi - m'arrêtant un instant sur ses fesses mises en valeur dans son pantalon sombre. Si je réponds en français, il va forcément comprendre que j'ai fait exprès de ne pas retenir les portes. Tant pis, je m'en fiche, après tout, j'avais le droit de vouloir être seule dans cet ascenseur. ? Calme-toi, je suis dans l'ascenseur, j'arrive. Comme je l'avais présagé, l'homme devant moi se retourne aussitôt, et je lui offre mon plus beau sourire. Travis, lui, raccroche en me maudissant de l'avoir fait attendre. Alors que l'inconnu va me parler, son téléphone sonne à son tour. ? Oui, je l'ai trouvé. J'arrive. Je suis avec une Espagnole à tomber par terre. Non, t'inquiète, elle ne pige pas le français. Je vais prendre une photo d'elle pour te prouver que les anges existent. Il dit tout ça en gardant son regard planté sur moi. Je me marre, et le laisse raccrocher avant de lui parler. ? Prendre une photo pour te prouver que les anges existent ? Ca doit être la pire phrase de drague que j'ai entendue ! ? Ce genre de phrase est seulement mon plan A, répond-il avec un clin d'oeil. ? Alors quel est le plan B ? ? Vous prendre en otage. A peine a-t-il terminé sa phrase que l'ascenseur s'arrête soudainement, les lumières s'éteignent et se rallument, et le bouton de l'alarme clignote. Je fronce les sourcils et regarde l'inconnu devant moi, prête à le battre à mort avec tout ce que je trouverai dans mon sac s'il essaie sérieusement de me faire quoi que ce soit. Mais quand je l'observe, je me rends compte qu'il a l'air tout aussi surpris que moi. Ma main part tout de même à l'intérieur de mon sac et cherche à tâtons une arme potentielle. Je tombe sur une brosse et l'empoigne : s'il s'approche, je l'assomme. Du moins, j'essaierai. CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE Lecture agréable. Pour passer un bon moment sans prise de tête, c'est le livre idéal. Amber n'a pas de filtre, direct du cerveau à sa bouche, et j'ai adoré son franc parler. - Bibounine, Book Node Complètement... folle de lui était pure folie. Beaucoup d'émotions et de situations loufoques. Un très bon moment lecture pour se changer les idées et remplacer la grisaille par une belle palette de couleurs. - lirepassionnement58, Book Node A PROPOS DE L'AUTEURE Alee Toad est maman célibataire d'une petite princesse. Parfaitement bilingue après avoir vécu plus de trois ans en Angleterre, elle dévore une dizaine de livres par mois dans les deux langues. Elle écrit depuis l'âge de 16 ans, et signe ici le spin off de la romance à succès Ecris notre histoire.

11/2019

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Théâtre

Puzzle Hôtel

Le réceptionniste de l'hôtel, accueille un habitué qui a réservé une chambre et donné rendez-vous à sa fiancée devant l'établissement. Albert, le client, raconte qu'il vient d'être confronté à un fou, un mec qui lui a adressé la parole dans les transports en commun ! Henri, à l'écoute, mais interrompu par les plaintes téléphoniques incessantes du 226, confie qu'il attend quelque chose d'énorme, qui va arriver forcément... Une star de la chanson est déconcertée par la fille qu'il a ramené dans son lit : les journalistes qui assaillent l'hôtel ne sont pas là pour lui, mais pour elle. En effet, elle vient de gagner un grand prix littéraire... Albert et sa fiancée entrent dans une chambre d'hôtel. C'est la chambre dans laquelle il a perdu sa virginité et il tient à raconter à Dorothée sa première fois dans les moindres détails... Marion, qui aime son mari, lui a donné rendez-vous dans la chambre où elle le trompe avec Eléonore. Cette dernière attend enfermée dans la salle de bain. Après avoir compris l'infidélité et l'homosexualité de son épouse et ne pouvant accepter une telle situation, il quitte les lieux. Mais, en absence de Marion, il revient afin de faire un marché avec Eléonore... Equipée pour la plage dans sa chambre d'hôtel, Lola téléphone à ses proches afin de leur faire croire qu'elle est partie s'éclater à Majorque. C'est sa façon de voyager. Henri est son complice habituel, il consulte les guides touristiques et lui déniche des cartes postales. Mais cette fois, il en a assez... Le butin d'un hold-up a été dissimulé dans la chasse d'eau des toilettes d'une des chambres de l'hôtel par un des voleurs, mort en essayant d'échapper à la police. Sa compagne et l'un de ses complices, Pierre, sont venus récupérer les bijoux. Mais il s'avère que ces deux-là s'aiment, sans s'être encore déclarés... Elisabeth et Georges se sont rencontrés depuis peu et sont venus dans cette chambre d'hôtel pour la bagatelle. Pendant qu'il prend sa douche, elle découvre dans la presse l'existence d'un serial killer dont le signalement correspond à Georges. Dès que ce dernier sort de la salle de bain, c'est elle qui s'y enferme, puis en ressort armée d'une paire de ciseaux à ongles, l'accusant d'être le tueur. Suite aux dénégations de Georges, elle avoue avoir plaisanté. Il lui reste alors à se faire pardonner sa mauvaise blague... Deux inspecteurs de police sont en planque dans une chambre d'hôtel. L'un est débutant tandis que l'autre essaie de lui inculquer quelques trucs du métier. Ils recherchent un psychopathe qui s'en prend aux femmes. Une envie pressante oblige le bleu à quitter son poste d'observation un instant, pendant que l'autre s'est assoupit... Lors d'un voyage pas très bien organisé, Claudie et Marie se retrouvent obligées de partager la même chambre. Cela ne dérange nullement la première, tandis que la seconde, fâchée, demeure très froide. Malgré cela, Marie s'endort à l'écoute des anecdotes aussi interminables qu'inintéressantes de Claudie... Cette dernière, fort indiscrète, découvre plus tard dans les affaires de l'autre des indices qui lui font imaginer qu'elle cohabite avec une tueuse à gage... Le 226 est un drôle de représentant : il vend des identités. De plus il semble qu'il ait de graves absences au point de s'effacer réellement : "d'abord le son et puis l'image". En fait, il finit par se figer, assis sur son lit, yeux ouverts. Et c'est ainsi que le découvre Henri, venu le dépanner. Profitant alors de la situation, sur les conseils de Mike, il le dépouille et quitte l'hôtel, une petite fortune en poche...

03/2019

ActuaLitté

Aventure

Lucky Luke Tome 29 : L'amnésie des Dalton. Opé l'été BD 2022

Les Dalton creusent un tunnel pour s'évader mais Averell tient le plan à l'envers de sorte qu'ils se retrouvent dans la cellule de leur voisin Burns. Là ils entendent la discussion du gardien et de l'avocat de Burns. Ce dernier annonce à Burns qu'en raison de son amnésie, due au rocher qu'il avait reçu sur la tête, il est libéré. Les Dalton retournent alors dans leur cellule et Joe explique à ses frères qu'ils doivent faire semblant d'être amnésiques. Ils font alors sauter la prison à la dynamite et les pierres qu'ils reçoivent alors sur la tête leur servent de prétexte pour prétendre qu'ils sont amnésiques et c'est ainsi qu'ils sont libérés sous la bonne garde de L. L. qui est chargé de leur faire retrouver la mémoire. Rantanplan également est devenu amnésique et se prend alors pour un chat. L. L. , muni d'un mandat du gouverneur amène alors les Dalton dans une banque espérant qu'ainsi les Dalton retrouveront la mémoire, mais ceux-ci ne bougent pas. Le lendemain L. L. donne son revolver, déchargé à Joe pensant qu'en manipulant cet engin il se souviendra de sa vie antérieur. Seulement Joe avait caché une balle dans ses vêtements et tire sur L. L. c'est à ce moment que Rantanplan qui se prend toujours pour un chat fait tomber Joe qui rate sa cible. L. L. essaie alors par tous les moyen de leur faire revenir la mémoire. Pour Joe il pose son revolver devant lui, pour Averell il remplit les armoires de vivres, il va même jusqu'à attaquer une diligence avec eux, mais rien n'y fait. C'est Jack qui craque le premier car il vole les couvert du restaurant. L. L. le découvre et le ligote. L. L. leur fait alors mettre des troncs d'arbres à travers les rails pour attaquer le train. Les frères Dalton doivent détrousser les passagers pour ensuite leur rendre l butin. Quand ils ont rendu les objets il manque le portefeuille du gouverneur, c'est William qui l'avait gardé. Le deuxième frère est donc démasqué et L. L. le ligote également. L. L. leur fait alors la surprise d'aller rendre visite à leur mère qui est heureuse de retrouver son chérie Averell. Les Dalton expliquent le problème à leur mère et elle conseille à L. L. d'aller attaquer la banque de keepsake City car c'est là que leur père leur avait appris les rudiments du métier. L. L. , comme d'habitude tend au banquier la lettre du gouverneur expliquant le pourquoi de sa démarche, seulement Mme Dalton a remplacé la lettre du gouverneur par une autre disant qu'il était un bandit et qu'il allait tuer les otages. Le banquier appelle alors le shérif qui met L. L. en prison et libère les Dalton. Les Dalton, invité à la réception du maire oblige celui-ci à démissionner pour complicité avec le bandit L. L. et le maire se trouve en prison avec L. L. Le shérif avertit Washington de l'arrestation de L. L. Les Dalton organisent alors le procès de L. L. pour le condamner à mort. C'est Averell qui sera l'avocat de L. L. et le jury se compose de gens pas très recommandables. Joe, président du tribunal condamne L. L. à mort mais c'est Averell à qui L. L. a eu le temps d'expliquer sa plaidoirie, et qui, tout fier de son rôle, gaffe en déclarant que c'est les frères Dalton les responsables de cette machination. Joe risque de faire une crise et se jette sur Averell. L. L. en profite pour désarmer les frères Dalton et de dissiper les doutes. Les Dalton se retrouvent en prison en train de casser les cailloux et dans sa colère Joe fait tomber une pierre sur la tête de Rantanplan qui retrouve la mémoire.

06/2022