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Alexandrine Achille

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Sciences historiques

Histoire des émotions. Tome 1, De l'Antiquité aux Lumières

Après le succè de l'Histoire du corps et de l'Histoire de la virilité, Alain Corbin, Jean-Jacques Courtine et Georges Vigarello dirigent cette très ambitieuse Histoire des émotions en trois volumes, héritière du programme des Annales, de l'histoire des mentalités et de celle des sensibilités, portée par les renouvellements historiographiques les plus récents. Elle réunit pour la première fois les meilleurs spécialistes français et étrangers de l'histoire des émotions, toutes générations confondues. Ce premier volume, dirigé par Georges Vigarello, commence en Grèce avec les larmes d'Achille et le rire de Lysistrata et nous conduit jusqu'à la veille de la Révolution, avec l'invention du sourire dans la peinture. Il nous fait traverser la christianisation des émotions, voyager dans les monastères et les familles du Moyen Age, nous initie aux colères des princes. On y retrouve la culture de cour et la mécanique des humeurs, les passions des mystiques, les douceurs et les douleurs de la mélancolie, les joies de l'amitié avec Montaigne, comme le code de l'honneur des chevaliers. Sans oublier bien sûr les grandes émotions populaires. Directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, Georges Vigarello est l'un des pionniers de l'histoire du corps et de celle des apparences auxquelles il a consacré de nombreux ouvrages. Il a dirigé au Seuil : Histoire du corps et Histoire de la virilité (avec A. Corbin et J.-J. Courtine). Avec les contributions de : Christian Biet, Damien Boquet, Gilles Cantagrel, Bruno Dumézil, Maurice Daumas, Hervé Drévillon, Martial Guédron, Yves Hersant, Sophie Houdard, Christian Jouhaud, Colin Jones, Lawrence Kritzman, Didier Lett, Alain Montandon, Piroska Nagy, Barbara Rosenwein, Maurice Sartre, Laurent Smagghe, Claude Thomasset, Anne Vial-Logeay, Georges Vigarello.

10/2016

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Sociologie politique

Défendre la démocratie. Une sociologie engagée

La démocratie est un être fragile et imparfait, produit d'une histoire qui n'est pas linéaire. Proclamés dans la lutte et dans le sang par les révolutions des xviiie et xixe siècles, repris par l'ONU dans une Déclaration se voulant universelle en 1948, les droits humains fondamentaux constituent depuis toujours un obstacle aux appétits insatiables de pouvoir et d'argent des puissants de ce monde. A l'opposé des "â¯expertsâ¯" convoqués par ces puissants pour soutenir leurs projets, l'auteur défend une conception de l'intellectuel libre et désintéressé, mû seulement par les valeurs de liberté, de justice sociale et de solidarité. Dans ce livre qui est un peu un testament intellectuel, il analyse différentes formes de propagande, de corruption et de violence d'Etat qui gangrènent la démocratie dans les sociétés occidentales de ce début de xxie siècle. Les textes rassemblés, écrits au cours des 25 dernières années, veulent à la fois éclairer sur la signification de conflits traversant la société française et défendre la démocratie. Qu'il s'agisse des révoltes dans les banlieues, du mouvement des Gilets Jaunes ou encore de la prise en otage des populations à l'occasion de l'épidémie de Covid, l'auteur s'efforce de redonner la parole aux dominés et de mettre à jour les techniques de manipulation et de répression mises en oeuvre par les puissants pour neutraliser et discréditer toute contestation. Il montre aussi comment, à chaque crise, la panique conduit à s'en remettre très imprudemment à des pouvoirs exécutifs qui décrétent des mesures dites "â¯exceptionnellesâ¯" tendant à se banaliser par la suite, ce qu'il appelle le Talon d'Achille de la démocratie. Laurent Mucchielli, sociologue, est directeur de recherche au CNRS.

03/2023

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Pléiades

Oeuvres poétiques et dramatiques

La postérité retient parfois de Péguy l'efficacité du polémiste, le prophétisme du philosophe de l'Histoire, le moraliste aigu, l'anarchiste irréductible ou le socialiste humaniste et, d'une manière peu discutée, le patriote martyr. Mais le poète, le connaît-on vraiment ? La répétition est l'arme, redoutable, de sa versification. Elle ne produit pas de radotage. C'est le martèlement d'une voix adressée au public que Péguy entend, en quelque sorte, réinventer ; et c'est sans doute aussi la marque d'une scansion, qui rejoint la part d'oralité consubstantielle à presque toute poésie. Henri Meschonnic écrivait de celle de Péguy qu'elle était une «épopée de la voix». Elle est simple, sans affectation. Si Du Bellay et Corneille sont des modèles, Villon n'est jamais très loin. Traditionnel, Péguy ? Les étiquettes lui vont mal. Dramaturge défiant les normes dès sa Jeanne d'Arc de 1897, dont l'héroïne est une nouvelle figure d'Antigone ; vers-libriste, mais créateur d'innombrables alexandrins ; poète de la déchirure ; sonnettiste, mais artisan aussi de nouvelles formes : il n'est qu'à considérer l'effet hypnotique que produisent les enchaînements de quatrains ou de tercets pour saisir la part très contemporaine de son art. L'oeuvre de Péguy a souffert de son destin paradoxal sous l'Occupation. Indexée par la Révolution nationale, revendiquée par la Résistance. Mais sa poésie renaît aujourd'hui, dépoussiérée, et dans une nécessité plus vive. Il est temps de redécouvrir, via une édition qui en restitue enfin la trajectoire, sa parole juste.

09/2014

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Histoire de France

Des tranchées à la guerre de l'ombre : le général Sauzey, un espion français

Que cherche-t-on dans la biographie d'un "agent secret" ? Sans doute, à découvrir quelques clefs ouvrant les tiroirs de l'Histoire cachée, dévoilant certains des mécanismes qui y seraient dissimulés. Le lecteur est comblé lorsqu'une action occulte lui est révélée. Face cachée de la marche du monde, le mystère enfin percé peut expliquer bien des choses. La vie de Jacques-Abel Sauzey, durant laquelle les missions menées tout au long de sa carrière de militaire pour le compte du très discret "Deuxième Bureau" de l'Armée tiennent une place essentielle, est l'exemple parfait des récits d'aventures d'espions et autres "honorables correspondants". Elle est cependant plus simple, plus belle et surtout authentique. Né à l'extrême fin du XIXe siècle, au sein d'une famille traditionaliste de traditions militaire et catholique, Jacques-Abel Sauzey s'orientera tout naturellement vers le métier des armes. Engagé à 18 ans, dès le début de la Grande guerre, il fera toute sa carrière au sein de l'Armée, gravissant tous les échelons, depuis le statut de simple soldat jusqu'au grade de Général. Sa biographie n'a cependant pas grand-chose à voir avec la vie militaire traditionnelle mais relève du roman d'aventures. Dès la fin la première guerre mondiale, il est envoyé à l'étranger, dans des villes souvent pleines de séduction, Constantinople, Alexandrie, Varsovie, Helsinki, Tokyo, Shanghai, ou parfois dans des contrées moins hospitalières : l'Afrique équatoriale, le cercle polaire. Aux quatre coins du monde, il est journaliste, commis-voyageur, géographe ou simple touriste. Et pourtant, ses déplacements correspondent souvent, comme par un extraordinaire hasard, à des épisodes troublés : il est là où le destin semble hésiter. C'est le cas en 1922-1924, à Constantinople puis à Alexandrie, alors que l'Empire ottoman s'effondre, faisant place aux fondements explosifs du Proche-Orient moderne ; c'est encore le cas lorsqu'il rejoint Varsovie, en 1926, quelques jours avant le coup d'Etat du maréchal Pilsudski. La mission emblématique entre toutes, à cet égard, est l'observation de la guerre de Mandchourie, en 1931-1932, vécue tant auprès des Japonais que des Chinois. En bien des occasions, ces "voyages" deviennent de véritables explorations, raids à la fois agités, discrets et dangereux. Bien entendu, l'intervention de notre "honorable correspondant" n'est pas décisive dans le cours des évènements auxquels il est mêlé, mais son rôle est d'autant plus important. Sur des terrains parfois très éloignés des lieux traditionnels de l'influence française, il voit, note et informe sa hiérarchie. Ses descriptions, plus tard ses conférences et ses articles rendent une image si vivante et juste des lieux, des personnages et des situations, qu'ils peuvent être aujourd'hui considérés comme des témoignages incontournables. La place accordée dans tous ses récits aux leurres militaires, aux rumeurs et à la désinformation, à la propagande et la contre-propagande lancés par les partis rivaux est d'une grande importance et feront de lui, durant les heures tendues de la Guerre froide, l'un des spécialistes français de l'action psychologique. Douée d'une solide personnalité supportant difficilement la hiérarchie, et pourtant militaire dans l'âme, Jacques-Abel Sauzey fut un personnage atypique passionné d'inventions et de machines liées à la protection du secret. L'accumulation des barouds aura raison de sa santé. Le Général de brigade Jacques-Abel Sauzey, commandeur de la Légion d'honneur, est mort à l'âge de 69 ans.

11/2018

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Religion

La circoncision aujourd'hui

La circoncision est un thème débattu depuis au moins Philon d'Alexandrie (20 av. J.-C.). Pour nous, il a resurgi publiquement en 2012 suite à la décision de Thomas Berken, président du Tribunal de grande instance de Cologne, assimilant la circoncision à une blessure passible de condamnation. Elle rebondit en octobre 2013 avec la résolution 1952 du Conseil de l'Europe concernant le " droit de l'enfant à l'intégrité physique " face à la proposition de résolution de décembre 2013 sur " la liberté de religions et les pratiques religieuses ". Le débat risque d'autant moins de fléchir qu'il est régulièrement alimenté par des groupes de pression et des mouvements militants qui, à l'aide d'arguments plus ou moins " scientifiques ", ont fait de l'abolition de la circoncision leur cheval de bataille. Ces mouvements anti-circoncision venus des Etats-Unis - un pays où, quelle que soit la guerre des chiffres, le taux de circoncision reste encore très élevé - sont maintenant présents en Europe. Ils se désignent eux-mêmes d'" intactivistes " et préfèrent parler de circumutilation. Notre livre est de niveau scientifique mais rédigé dans une langue claire en rendant la lecture aisée, il est aussi très pédagogique pour celui qui veut avoir une bonne compréhension de la position des religions et de celle des Etats et des laïcs. Pour le spécialiste, juriste ou religieux, les notes sont discrètement rejetées en fin de chapitre. Ce livre est à la fois de lecture aisée (public large) mais très solide scientifiquement, au coeur d'un débat actuel.

10/2014

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Histoire ancienne

L'agonie d'une République. La violence à Rome au temps de César

"La République est morte" , écrit Cicéron à son ami Atticus près de quinze ans avant que César ne tombe sous les dagues des conjurés. Un siècle. Telle fut la durée de l'agonie de la République romaine qui succomba sous les coups d'ambitieux dictateurs et chefs militaires, avides d'exercer un pouvoir personnel. De 133 avant notre ère, lorsque Tiberius Gracchus fut éliminé après avoir trahi les institutions républicaines, jusqu'à la mort d'Antoine à Alexandrie, vaincu par Octave à l'été 30, un siècle de guerres civiles, de violences et d'affrontements sanglants ont ravagé Rome et l'Italie. Les plus grands généraux, Marius, Sylla, Pompée, César, Antoine, Octave... sont parvenus à faire chuter un régime politique que plusieurs siècles avaient réussi à édifier sous l'égide de la célèbre "vertu romaine" et dans l'affirmation du bien le plus précieux pour les Romains : la liberté. Comme toujours en pareil cas, c'est le peuple romain qui s'en trouva la principale victime. Pourquoi assassiner la liberté ? Comment un engrenage fatal a-t-il conduit des hommes jadis fiers de leur République à renier leurs valeurs fondamentales ? Telles sont les questions que pose l'auteur qui, pour mieux faire revivre ces heures brûlantes, assortit son propos de relations évocatrices comme autant d'ouvertures vivantes sur cette époque tragique. L'observation de ce moment historique pendant lequel se déchaîna une violence qui faillit tout emporter avec elle n'est sans doute pas inutile à la réflexion de ceux qui s'interrogent également sur l'évolution de notre temps.

03/2019

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Esotérisme

Les cinq traités d'alchimie des plus grands philosophes. Paracelse, Albert le Grand, Roger Bacon, Raymond Lulle, Arnaud de Villeneuve

L'on ne connaît bien une science que lorsqu'on sait son histoire. Depuis l'idée mère qui fonde la science jusqu'à nos jours, que d'efforts incessants, que de tâtonnement ! Nous profitons des travaux de nos prédécesseurs, insouciamment, sans penser à la somme énorme de travail physique et intellectuel qu'ils ont dépensée pour nous frayer la voie. Beaucoup ont usé leur vie, dépensé leur fortune, renoncé aux plaisirs et aux honneurs par amour de la science. Combien sont morts martyrs affirmant jusqu'au dernier souffle la vérité éternelle ! C'est Roger Bacon, persécuté toute sa vie par des moines ignorants, c'est la savante Hypalie lapidée par la populace d'Alexandrie, c'est Averroës jeté en prison puis exilé, pour avoir avancé des idées contraires au Coran, c'est Bernard le Trévisan honni et tourmenté par ses parents furieux de le voir dépenser sa fortune dans des recherches alchimiques, c'est Denis Zachaire assassiné par son cousin auquel il avait refusé de révéler le secret de la pierre philosophale, c'est Cardan, pauvre toute sa vie et mourant de chagrin, ce sont Perrot et Paracelse, finissant leur carrière sur un lit d'hôpital, ce sont Bernard Palissy et Borri morts en prison. "Rendre justice à ces grands hommes en remettant leurs travaux en Lumière, en les faisant revivre dans leurs œuvres, tel a été notre but". C'est le message d'Albert Poisson, sa préface à ce livre ; il a 22 ans lorsqu'il nous offre ce travail.

07/2014

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Généralités

L'Empereur Julien : sa vie et son règne

L'empereur Julien est une figure curieuse et originale qui, à travers les jugements les plus divers portés par les historiens et les philosophes, a toujours captivé les imaginations. Après être demeuré de longs siècles sous l'anathème dont l'avaient chargé saint Grégoire de Nazianze et saint Cyrille d'Alexandrie, et avoir représenté aux yeux de vingt-cinq générations chrétiennes "le Dragon, l'Apostat, le Grand Esprit, l'Ennemi commun de tous les hommes, qui avait proféré et exécuté contre le Très-Haut d'innombrables impiétés," Julien est devenu, lorsque la foi s'est faite moins naïve et la critique plus précise, l'objet d'études sérieuses et approfondies à la suite desquelles les appréciations se sont modérées. Lorsque Julien naquit à Constantinople, en 331, le monde où il entrait était singulièrement bouleversé. La conversion de Constantin au christianisme avait changé la religion officielle de l'Empire, et le choix d'une nouvelle capitale avait apporté dans la vie politique et sociale de profondes modifications. En rompant avec les traditions de sa race et de sa patrie, et en abandonnant le lieu de ces traditions, c'était presque un nouvel Empire que Constantin avait fondé ; le fait ne prendra que peu à peu une réalité historique ; Rome gardera encore longtemps la prépondérance dans les affaires. La société nouvelle formée en Orient autour des empereurs, véritable aristocratie de parvenus, car le patriciat avait été en grande partie rebelle à l'émigration, ne se fera sa place que peu à peu.

09/2021

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Sciences historiques

Les tribulations commerciales d'un capitaine terre-neuvas

Sous le Second Empire, la grande pêche à Terre-neuve est florissante. Le capitaine Conan, originaire de Saint-Brieuc, vient de quitter un armement local. Il entre au service d’un armateur de Pléneuf, Mathieu Rubin de Rays qui expédie lui aussi pour la grande pêche. Le capitaine décide de reporter sur un carnet toute sa correspondance professionnelle à destination de son armateur mais aussi de collègues et de courtiers. Ce sont ces lettres qui sont transcrites et commentées dans cet ouvrage. Elles nous permettent de suivre, durant deux campagnes, un capitaine dans ses diverses activités de navigation, de pêche et de négoce, lorsqu’il s’agit de vendre la morue à Marseille et de chercher des cargaisons pour le retour en Bretagne. Survient la guerre de Crimée. Le brick Saint-Brieuc doit se reconvertir dans le commerce international. Son capitaine, Joseph Conan, se lance dans la navigation au long cours, cherche de nouveaux frets, se frotte à d’autres catégories de négociants. Un premier voyage à Alexandrie est suivi de deux campagnes à Rio de Janeiro et à Montevideo. Joseph Conan relate cette expérience nouvelle, évoque les arcanes du milieu des affaires dans les ports, les chausse-trapes et les malversations. En 1857, de retour d’Amérique du Sud, Joseph Conan abandonne la navigation. En 1862, il tente de participer à la grande aventure islandaise à Paimpol et s’associe avec un armateur local. C’est sur cette unique campagne de pêche à Islande, que s’achève le carnet de Joseph Conan qui se retire définitivement dans sa maison de Saint-Brieuc.

07/2013

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Antiquité - Essai

Poètes et lettrés oubliés de la Rome ancienne

Ce livre est le fruit d'une fascination : celle de l'auteur pour les fragments, infiniment rares, qu'ont laissés derrière eux, par une chance inespérée, les poètes inconnus de la République romaine. Inconnus car oubliés, effacés par l'époque suivante puis recueillis petit peu par petit peu par des savants depuis la fin du XIXe siècle. L'auteur s'est donc promené dans leurs minces recueils, parfois pour s'y perdre, toujours pour y rêver. Il en a tiré cette galerie de portraits ou de "médaillons littéraires" , comme on disait vers 1830. Car c'est bien de littérature qu'il s'agit ici : l'auteur ne s'est pas donné pour but de simplement traduire certains des Fragmenta poetarum Romanorum. Il a voulu, pour chacun des poètes qui lui "parlait" , écrire un texte qui le ramène à la vie. Cela sans jamais inventer, en se tenant strictement aux témoignages, en restant du côté de l'Histoire. Enfilant alors ces deux bottes enchantées - écriture et Histoire - l'auteur arpente les deux mystères qu'on trouve aux origines de la littérature européenne, comme deux sphinx au départ d'une route : celui de l'invention même de la littérature, au IVe siècle avant notre ère, autour de la grande Bibliothèque d'Alexandrie ; et celui du geste, presque fou, par lequel, à Rome, des générations de poètes et lettrés "frappés des Muses" , seuls entre tous les Barbares du monde hellénistique, décidèrent de bâtir, dans leur propre langue, une nouvelle "littérature grecque" .

10/2023

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Littérature française

La Religion des Celtes

Extrait : Tous les renseignements directs que nous pouvons recueillir sur la religion des Celtes proviennent des écrivains de l'antiquité et des monuments épigraphiques. Un grand nombre d'écrivains grecs et latins nous font connaître les divinités, les idées et les pratiques religieuses, les prêtres des peuples celtiques. Parmi les Grecs on peut citer : Timée dans un passage conservé par Diodore de Sicile ; Callimaque ; Polybe ; Sotion d'Alexandrie cité par Diogène Laerce ; le voyageur syrien Poseidonios qui visita la Gaule au premier siècle avant notre ère et dont l'histoire a été analysée par Strabon ; Diodore de Sicile ; Timagène traduit par Ammien Marcellin ; Denys d'Halicarnasse ; Nicolas de Damas cité par Stobée ; Strabon ; Plutarque dans la Vie de Marius et dans un traité Des fleuves qui lui est à tort attribué ; Pausanias ; Lucien dans son Héraklès ; Dion Cassius. Quant aux principaux écrivains latins qui nous intéressent ici, ce sont : César, le seul auteur qui nous ait laissé un exposé quelque peu détaillé de la religion des Gaulois ; Cicéron dans le Pro Fonteio et le De Divinatione ; Tite-Live ; Trogue Pompée, de la tribu des Voconces, dont l'oeuvre historique nous a été conservée sous forme d'un abrégé par Justin ; Valère Maxime ; Pomponius Méla ; Lucain ; Pline l'Ancien ; Silius Italicus ; Tacite ; Florus ; Suétone ; les historiens de l'histoire Auguste ; Ammien Marcellin... Table des Matières : - Avant-Propos - Chapitre I - Les Sources - Chapitre II - Les Dieux - Chapitre III - Les pratiques et les croyances religieuses - Chapitre IV - Les druides et le druidisme - Conclusion

08/2023

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Religion

Origène et la fonction révélatrice du Verbe incarné

Le livre de Marguerite Hari, Origène et la fonction révélatrice du Verbe incarné, dont la parution initiale remonte à 1958, est un grand livre à plusieurs titres. Il met en oeuvre une méthodologie nouvelle à l'époque, qui consiste à étudier les écrits d'Origène (185/187-251/253) dans leur ordre chronologique. Ainsi sont mises en valeur à la fois la permanence des grandes lignes de la pensée d'Origène et les inflexions apportées au fil du temps. Le but de Marguerite Hari n'est pas de réhabiliter Origène et de démontrer son orthodoxie, à l'instar des jésuites allemands et français des années précédant et suivant la Seconde Guerre mondiale. Elle insiste sur la complexité de la pensée de l'Alexandrin, qu'il ne faut pas juger à la lumière de l'orthodoxie définie bien après lui, au moment du concile de Nicée (325). Elle montre que la christologie et la sotériologie d'Origène sont originales, en ce qu'elles insistent sur la fonction pédagogique et révélatrice assumée par le Fils incarné qui permet à l'homme d'accéder à la connaissance du Père. Le livre de Marguerite Harl est précédé d'un avertissement et suivi d'une postface, rédigés par trois de ses collaborateurs. La postface propose une courte biographie de l'auteur, donne la liste de ses travaux scientifiques et retrace la manière dont son étude a été accueillie depuis 1958 jusqu'à aujourd'hui. Elle publie trois lettres inédites d'Henri de Lubac à Marguerite Harl.

06/2019

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Critique littéraire

Le moment idéologique. Littérature et sciences de l'homme

Que peut nous apporter aujourd'hui la lecture des Idéologues, ces penseurs qui ont reconfiguré le champ des savoirs au début du XIXe siècle ? La mise au jour d'un moment idéologique. Ce moment est celui qui voit une radicalité des Lumières se scinder entre divers branchements disciplinaires, entre diverses conceptions de la subjectivité et de l'émancipation. Le moment idéologique est un moment de passage, mais surtout de décantation. On y voit émerger, quoiqu'encore entremêlés et solidaires, ce que nous sommes habitués à distinguer : Lumières et romantisme, rationalisme et sentiment, radicalité et conservatisme, nécessité et volontarisme, colonialisme et soif d'altérité, science et littérature. Les dix chapitres de cet ouvrage ont en commun. de visiter ce moment idéologique à partir de questions concrètes, analysées sur des objets textuels précisément circonscrits : une fausse polémique, un cours d'histoire, une analogie hydraulique, des théories de l'imagination, des épisodes de réminiscence involontaire, un voyage à Alexandrie, un projet d'alphabet universel, une explication de l'amitié, une réécriture romanesque de la folle "science des idées". C'est à partir de ces cas particuliers que prend forme une image d'ensemble du moment idéologique, où se révèlent à la fois la reconfiguration des champs du savoir et ce que cette reconfiguration a occulté : l'inséparabilité de ce qui devient alors, d'un côté, "la littérature" et, de l'autre, "les sciences" (de l'homme) le moment idéologique nous faisant voir que ce sont les deux faces d'une même pièce.

03/2013

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Critique littéraire

Ali Bey, un voyageur espagnol en terre d'islam

L'homme était catalan. Dans le but d'explorer l'Afrique (un continent alors aussi inconnu , "que les déserts de la lune") et l'Orient (il fut, en 1807, l'un des premiers voyageurs européens à visiter La Mecque, cinquante ans avant le fameux Richard Burton), il se déguisa en musulman, s'inventant une noble généalogie arabe, se faisant appeler Ali Bey, prince abbaside. Sa notoriété au Maroc fut telle qu'il rêva un moment de devenir sultan à la place du sultan. Plus tard, se mettant au service de la France, il proposa à Napoléon la conquête, sous son égide, de l'entière Afrique du Nord, de Tanger à Alexandrie. Il suivit Joseph Bonaparte en Espagne lors de l'occupation de la péninsule ibérique par les troupes napoléoniennes et, après la chute de l'empereur, se fit de nouveau explorateur au service des ambitions colonialistes de Louis XVIII. Ce personnage haut en couleur, très cultivé, parlant plusieurs langues, féru d'histoire et d'astronomie (il subjugua les grands savants de l'époque, à Paris comme à Londres, et charma Chateaubriand lors de leur rencontre en Egypte), fut à l'évidence l'homme qu'on décrivit à l'époque comme " courageux, entreprenant, rusé, aventurier par goût ", celui dont les passions ardentes et la mobilité d'esprit le rendaient capable de tout, propre à tout ". Biographie ne s'écartant jamais de la vérité historique, le livre de Christian Feucher se lit, on le devine, comme un roman d'aventures : celui des exploits (et des mésaventures !) de cet homme hors du commun, curieusement méconnu.

05/2012

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Sociologie

Oeuvres complètes. Volume 2

" Il convient impérativement de lire et de relire cette pensée pensante qui, tel le ricochet d'un caillou plat sur la surface de la mer, rebondit d'une idée iconoclaste à un principe sans âge, d'une intuition géniale à la remise en cause d'une fausse évidence. Cette pensée pensante est exigeante, elle réclame une lecture attentive qui seule permet d'en découvrir les incroyables richesses. [...] Cette pensée pensante dérange, ébranle, réveille et émerveille. Aucun lecteur, non, aucun, ne sort indemne d'une telle lecture, à la fois vivifiante et sans sentimentalité. Ivan Illich n'a jamais prétendu être un "maître à penser" ; la seule leçon qu'il accepterait, non pas de donner, mais d'offrir est son attitude devant la douleur, la sienne et celle du monde, ce qu'il appelle le "renoncement", l'askêsis - cet accord entier avec soi-même sans intervention d'un quelconque "outil" qui nous rendrait étrangers à nous-mêmes. [...] Un tel mot invite à une conduite à la fois morale et intellectuelle que l'on ne subordonne pas obligatoirement, à l'instar de Philon d'Alexandrie, à la sotériologie, mais qui provoque la joie, l'étonnement, la surprise. Ivan Illich s'est tu, mais ses écrits sont là, à la portée du regard, et nous laissent tels ces "héritiers sans testament" dont parle René Char. Quel somptueux héritage ! " (Thierry PAQUOT) Ce volume comprend : Le Chômage créateur, Le Travail fantôme, Le Genre vernaculaire, HO, les eaux de l'oubli, Du lisible au visible : la naissance du texte et Dans le miroir du passé.

02/2005

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Romans de terroir

Le lépreux de la cité d'Aoste

Xavier de Maistre (1763-1852), officier, peintre et écrivain "savoisien" du royaume de Savoie- Piémont-Sardaigne. Il s'engage en 1781, dans le corps d'infanterie du régiment de la Marine, le Real Navi, à Alexandrie. Ce régiment sera ensuite stationné à Chambéry, Pignerol, Fenestrelle puis à Turin. Xavier de Maistre est nommé cadet en 1784, sous-lieutenant en 1785 et lieutenant en 1790. En 1793, son régiment, combattant contre les troupes françaises, se replie sur le Petit-Saint-Bernard et prend ses quartiers d'hiver à Aoste. Il y retrouve sa famille qui s'y est réfugiée en 1792, depuis l'invasion de la Savoie. C'est là qu'il entre en conversation avec un lépreux, Pierre-Bernard Guasco, qui vivait dans une tour près de l'ancien Hospice de charité. Cette rencontre est à l'origine de son futur roman. En 1798, le roi de Piémont-Sardaigne, Charles-Emmanuel IV abdique, dissout son armée et se réfugie en Sardaigne. Xavier de Maistre, devenu officier sans solde, s'engage alors dans l'armée russe avec le grade de capitaine. Dans l'hiver 1809-1810, il écrit le Lépreux de la cité d'Aoste, dont la première édition paraît en 1811 à Saint-Pétersbourg, petit ouvrage d'une grande simplicité stylistique, où est exposé un dialogue entre un soldat et un lépreux reclus dans une tour (dénommée par la suite tour du lépreux) et qui se souvient des temps heureux de sa jeunesse et pour lequel le seul bonheur reste la vision des Alpes.

05/2017

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Musique, danse

Fille de métèque

"Je suis fille de Georges, métèque, grec, né à Alexandrie et de Yanick, bretonne de Roscoff, Finistère Nord, née à Levallois-Perret. Issue de ces deux berceaux différents, rencontre de l'Occident et de l'Orient. Remonter le fil jusqu'à mes grands-parents. Dresser leurs portraits, l'histoire familiale, ses anecdotes. Revenir à la source, mes racines et bout à bout, pièce après pièce, reconstituer le puzzle... Témoigner sur la joie mais aussi la difficulté de grandir auprès de parents hors-norme, tous deux artistes et bien jeunes à ma naissance. Surtout lorsque l'image publique est forte et la notoriété vive. J'ai ressenti le manque, la solitude, l'absence mais j'ai aussi aiguisé, précoce, une force d'adaptation, un esprit audacieux et rebelle. J'ai pris au lasso les moments de bonheur, de tendresse et de complicité partagés. Auprès de mon père globe trotteur et de ma mère poétesse, les rencontres ont étés magnifiques. Elles ont laissé leurs empreintes, leurs influences. Parmi elles, Edith Piaf qui m'offre ma première guitare, Paco Ibanez, Jacques Higelin, Renaud, Barbara, Jeanne Moreau, Josiane Balasko, Vinicius de Moraes, Caetano Veloso, Pierre Richard, Diane Dufresne, Catherine et Maxime Le Forestier, Albert Cossery ... Avec mon père, c'était aussi le plaisir, pour l'enfant et l'adolescente que j'étais, de l'accompagner parfois en tournée à travers le monde. Cette soif de voyage, je la tiens de lui comme cette volonté, très jeune, de tracer ma route. Ce récit livre leur histoire, mon histoire."

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Bibles

L'Evangile de Jacques. Un livre apocryphe du Nouveau Testament attribué à Jacques, frère de Jésus

L'Evangile de Jacques est un livre apocryphe du Nouveau Testament datant de la seconde moitié du IIe siècle et placé sous l'autorité d'un disciple de Jésus nommé Jacques le Juste. Jacques, surnommé le Juste, Oblias et frère du Seigneur par Hégésippe, Epiphane de Salamine, Eusèbe de Césarée et Paul, mort en 61/62, était un Juif de Galilée, l'un des quatre frères de Jésus de Nazareth (la signification exacte à donner au mot frère restant l'objet de débat parmi les exégètes bibliques) cités dans les Evangiles (Mt 13, 55). Il est fait mention du Protévangile (ou évangile) de Jacques très tôt dans les textes des Pères de l'Eglise les plus anciens, tels qu'Origène, St Epiphane, St Grégoire de Nysse ; et dès le second siècle St Justin et St Clément d'Alexandrie avaient parlé des épisodes qu'il renferme. L'Evangile de Jacques date de la moitié du IIe siècle, écrit comme si Jacques en était l'auteur. Sa plus ancienne trace écrite - sur le papyrus Bodmer daté du IVe siècle - porte le titre de Nativité de Marie. Déjà au milieu du IIIe siècle Origène mentionne - dans son Commentaire sur Matthieu (10, 17) un "Evangile de Jacques". Bien qu'il ait été déclaré apocryphe au VIe siècle, cet évangile connaît un réel succès dans les Eglises orientales. Cet évangile relate des faits antérieurs aux récits des évangiles canoniques (d'où le nom de "protévangile"). Il a été re-publié au XVIe siècle, et a exercé une profonde influence sur la liturgie romaine.

03/2021

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Histoire des idées politiques

Hitler par lui-même d'après son livre "Mein Kampf"

Charles Appuhn (1862-1942) professeur agrégé de philosophie au lycée d'Orléans, fut le grand traducteur de toute l'oeuvre de Spinoza, comme aussi d'écrits majeurs de Cicéron. On sait moins qu'il créa en 1909 le lycée d'Alexandrie, la ville où il naquit en 1862. Encore moins souvent sait-on de lui qu'il fut chef de la section allemande qu'il fonda avec Renouvin au Musée-Bibliothèque de la Guerre où il fut présent de 1919 à 1935 ; c'est lui qui confectionna non seulement le Catalogue général mais aussi le Catalogue méthodique du fonds germanique. Son activité à la BMG le conduisit en mission en 1921 et 1923 en Allemagne, et c'est ainsi sans doute qu'il put se procurer Mein Kampf alors strictement interdit en France, tant en allemand que traduit. Dans son souci d'informer et alerter les Français, Charles Appuhn contourna la censure en en traduisant de larges extraits et en résumant avec concision le reste : il a ainsi rendu l'essentiel de la "Bible du peuple allemand" accessible à tous en peu de pages rédigées avec un ordre et une clarté toute professorale. Cet Hitler par lui-même publié en France en 1933 fut interdit dix ans plus tard par les autorités d'occupation allemandes. Il semble que l'ouvrage ait amplement disparu depuis. Le lecteur ne peut que percevoir clairement quelle "vision du monde" a conduit à la "guerre totale" en Europe, dont les ondes de choc n'ont pas fini de nous affecter soixante-quinze ans après.

04/2021

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Critique

Grâces matinales

François Morel s'inscrit dans la lignée d'Alphonse Allais, reconnu comme l'un des grands humoristes d'aujourd'hui. A la fameuse question " Pensez-vous qu'on peut rire de tout ? ", François Morel répond à sa façon : " Oui, mais on n'est pas obligé. " Quand un auditeur l'aborde gentiment pour lui dire : " Je ne rate jamais une de vos chroniques ", il répond : " Moi, hélas, ça m'arrive... " Ainsi parle l'auteur des centaines de textes savoureux rassemblés dans ce volume, qui, depuis septembre 2009, continue à réjouir chaque semaine des millions d'auditeurs de France Inter. En partant du principe que l'humour est un ingrédient et non une discipline, il nous amène à réfléchir en nous amusant, réussit à nous émouvoir en nous bousculant, qu'il s'agisse de nous donner des nouvelles du Bon Dieu ou du cardiologue d'Alain Finkielkraut. Il n'hésite pas non plus à flirter avec l'impertinence et la causticité lorsqu'il écrit une lettre à son papa avant un grand rendez-vous électoral ou qu'il fait la liste d'un certain nombre de personnalités qui ont fait la France sans porter un prénom d'origine française. Courageux, François Morel ? Non, réplique-t-il, pas spécialement. Mais " libre " oui. Qu'il se fasse poète en rendant un hommage félon à Jean Dutourd en alexandrins ou qu'il s'interroge sur la capacité de Francis Lalanne à déchaîner les passions, Morel croque l'époque dans ce qu'elle a de pire et parfois de meilleur, en quelques phrases ciselées avec un sens inimitable de la satire tranquille. Et c'est encela que François Morel nous est indispensable !

11/2022

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Critique littéraire

Balzac et la langue

Balzac ? Romancier "franchement détestable" , pour Brunetière, "l'un des pires écrivains qui aient jamais tourmenté la langue française" . Un auteur "respectueux en théorie des règles de la grammaire" , mais "en pratique l'un des plus méchants écrivains non seulement de l'époque, mais du siècle" , pour la Sorbonne de 1948. En face, les quelques défenseurs de l'auteur de La Comédie humaine n'ont jamais été bien à l'aise dans leurs répliques. Du fidèle Gautier, qui rappelait que son ami, si travailleur et si plein de bonne volonté, se plaignait sans cesse "de l'énorme difficulté de la langue française" . A Taine : "Cet homme, quoi qu'on ait dit et quoi qu'il ait fait, savait sa langue. Même, il la savait aussi bien que personne. Seulement, il l'employait à sa façon" . Entre véhémence malveillante et résignation désabusée, la condamnation de la langue, et donc du style, de Balzac fut ainsi le lieu commun de la critique du XIXe siècle comme des études universitaires du XXe siècle. Le présent volume souhaite faire le point sur les connaissances et expériences de Balzac lui-même en matière de grammaire et de langue, sur son sentiment linguistique et poétique, tels que l'on peut les saisir et les comprendre à travers ses déclarations mais surtout dans ses pratiques d'écriture. La langue balzacienne, cet ensemble composite qui intègre aussi bien la prose romanesque la plus polyphonique que des alexandrins de convention dramatique ou encore un idiome drolatique de fantaisie, ne peut s'appréhender au XXIe siècle autrement que dans une pensée génétique du texte qui est une stylistique de la création.

03/2019

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Religion

Inculturation et problématique de l'unité de l'Eglise

Dans la liturgie alexandrine de saint Basile, les orthodoxes adressent au Seigneur un triptyque plusieurs fois repris pour lui demander de se souvenir, d'édifier et de donner la paix à "l'Eglise Une-Unique, Sainte, Catholique et Apostolique". Ce sont là des thèmes que d'aucuns théologiens appellent "les notes de l'Eglise", c'est-à-dire les critères qui déterminent et caractérisent les communautés chrétiennes, introduites dans la confession de foi depuis le Concile de Constantinople en 381. Si, de façon globale, on estime savoir en gros, bien que cela ne soit pas toujours évident et facile, ce que sont les trois dernières notes (Sainte, Catholique et Apostolique), la première note (l'Unité de l'Eglise) elle, peut poser problème en ce qu'elle veut profondément dire et en sa constitution dans la réalité. Et de fait, d'une part, il n'est pas exclu que l'on confonde unité et union et, d'autre part, il est à craindre que la notion d'unité (et de catholicité) soit étriquée, voire hypothéquée par une certaine vision sectariste (au sens de secteur) ou marquée soit par une recherche ou une volonté de repli continental, régional, voire national, etc. L'unité de l'Eglise n'implique-t-elle pas une recherche authentique de Dieu ? Du Dieu de Jésus-Christ ? N'implique-t-elle pas et ne découle-t-elle pas d'une maturité de la foi et d'une spiritualité profonde qui débordent et franchissent les barrières des différences (légitimes) des divergences de pensées et d'expressions, des artifices de l'intelligence et des artifices des volontés humaines ? Et de fait, l'unité (de l'Eglise) ne trouve-t-elle pas sa source dans l'unité des personnes de la divine Trinité et dans celle des noces du Christ et de son Eglise, de la pleine communion du chrétien avec l'Esprit Saint ? L'inculturation implique, pour être authentique, l'unité dans la diversité.

08/2019

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Monographies

Gustave Moreau. The Fables

Gustave Moreau (1826-1898) is one of the most brilliant and enigmatic artists associated with the French Symbolist movement. This book accompanies an exhibition of some of the most extraordinary works he ever made, unseen in public for over a century. Moreau's watercolours of the Fables of Jean de La Fontaine (1621-1695) were created between 1879 and 1885 for the art collector Antony Roux and their stylistic range encompasses historicism and the picturesque, orientalist fantasies and near-abstract chromatic experiments. They were exhibited to great acclaim in Paris in the 1880s and in London in 1886, where critics compared the artist to Edward Burne-Jones. One critic commented on Moreau's ' keen apprehension of the weird. ' There were originally 64 works in the series, which was subsequently acquired by Miriam Alexandrine de Rothschild (1884-1965), but nearly half were lost during the Nazi era. The surviving works have not been exhibited since 1906 and they have only ever been published in black and white. This book is the first to reproduce them in colour - many shown actual size. Created at the height of the French 19th-century revival of watercolour, the variety of subject matter and technique, their colouristic effects and the sophistication of Moreau's storytelling, will be a revelation to readers. Preparatory drawings for the Fables, including animal studies made from life in the Jardin des Plantes demonstrate the wide-ranging research that informed Moreau's visions. Prints after Moreau's Fables by Félix Bracquemond (1833-1914) translate the jewel-like colours into monochrome in some of the most innovative etchings of the age, while the most delicate effects of the watercolours were also transformed into vitreous enamels. In-depth accounts of each watercolour, explaining the story and exploring Moreau's response to it. The introduction will place the series in the long history of illustrations of La Fontaine's canonical work, whose sources include Aesop's fables and traditional European and Asian tales, as well as considering Moreau in the context of his own, turbulent, times.

08/2021

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Romans historiques

Le lion et la courtisane

Suite de La courtisane du Rialto et de La toge rouge et la courtisane. Des nuages noirs grondent au Levant et des clairs-obscurs apparaissent au Ponant. La découverte de l'Amérique et l'ouverture de la route vers l'océan Indien à travers la circumnavigation de l'Afrique changent les équilibres économiques et politiques en Europe, au début du XVIe siècle. Venise vit toujours luxueusement les splendeurs de la Renaissance ; mais elle s'interroge et craint d'être au début de sa décadence dorée. Les Ottomans sont une menace permanente, même si Venise a signé la paix avec la Porte. La faiblesse des Mamelouks, qui gouvernent l'Egypte, représente le talon d'Achille de la stratégie de la République vénitienne. Celle-ci doit affronter les aspirations belliqueuses du pape Jules II, les rêves de grandeur des royaumes ibériques, de l'Empereur Maximilien et de la France qui cherche sa place parmi les grandes puissances en Europe. Dans la société vénitienne, qui jouit des éclats des fêtes et des réceptions fastueuses, vit Héléna : une femme pétillante, voluptueuse et solaire. Cette jeune femme, aux yeux pen, collabore avec la puissante police secrète de Venise, où pullulent faux nobles, faux religieux, faux marchands et espions des principales puissances européennes. Héléna se bat pour réaliser ses rêves de jeune femme, mais elle est prise dans le tourbillon de la vie vénitienne et devient progressivement une croqueuse de diamants. Elle gravit les échelons de la vaniteuse société de la Sérénissime et se transforme en une vraie courtisane. Rumeurs, fausses informations et nouvelles s'entrechoquent et se chevauchent dans une farandole sans fin... Le questore, chef de la police secrète, doit démêler cette matasse compliquée de noeuds inextricables. Assassinats d'Etat, débats politiques, coups de théâtre, espionnage, dépêches chiffrées, intrigues, ravages du "male francese", doutes et interrogations représentent la chaîne de ce roman et les aventures de Héléna en sont la trame.

09/2019

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Théâtre

Raymond Hermantier : une histoire du théâtre populaire et de la coopération théâtrale en Afrique. Du TNP de Jean Vilar au Théâtre national Daniel-Sorano à Dakar (1940-1984)

C'est tout un pan de l'histoire du théâtre que nous raconte ici Marie Pasquini à travers la vie de Raymond Hermantier qui participa à la grande aventure du théâtre populaire aux côtés de Jean Vilar et en exporta l'utopie en Afrique après les Indépendances. Mais c'est aussi un éclairage formidable sur l'histoire de la coopération théâtrale qu'elle nous offre, et surtout l'occasion d'en comprendre les enjeux politiques et culturels. "Il fera du théâtre envers et contre tous, pour tous, même au fond des déserts", disait de lui Charles Dullin qui lui avait confié son école. Comédien et metteur en scène précoce, héritier du Cartel, proche de Copeau, Jouvet et bien sûr Vilar, il fut une figure du théâtre populaire des années 1950. Sa création aux arènes de Nîmes d'un surprenant Jules César réunissant 10 000 spectateurs en une soirée emporta l'adhésion de la presse et fit sa notoriété. Fidèle spectateur du festival du Théâtre des Nations de Paris, il y découvre l'importance du "dialogue des cultures". Aussi en pleine guerre d'Algérie, avec le soutien de Malraux, il décide de fonder le Groupe d'action culturelle (1959-1961) et monte en arabe dialectal et en langue berbère des oeuvres de tradition populaire. Puis, en 1963, il rejoint la coopération théâtrale franco-africaine comme Jean-Marie Serreau, Maurice Jacquemont ou Pierre Debauche et s'y engage pendant prés de 20 ans en devenant le principal metteur en scène et conseiller de la compagnie du Théâtre national Daniel-Sorano de Dakar. Il y montera de grandes épopées africaines et les auteurs de la Négritude, et lors de festivals internationaux (Dakar 1966, Alger 1969, Lagos 1977) contribuera à faire connaître la création africaine et à la "sortir du regard ethnologique qui aura été imposé sur l'Afrique des siècles durant", selon l'expression d'Achille Mbembe.

01/2021

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Critique littéraire

Introduction à l'Iliade. Edition bilingue français-grec ancien

Louée depuis l'Antiquité la plus haute, l'Iliade, de même que l'Odyssée, n'a jamais cessé d'être chantée, apprise et commentée par des générations de lecteurs fervents. Chantés par les aèdes dans toutes les cours aristocratiques, les quelques 16 000 vers de l'Iliade relatent cependant une période très brève des événements de la Guerre de Troie, la destruction de la cité de Priam, autour d'un personnage central, l'ombrageux Achille. Curieuse tradition que celle qui choisit de fonder sa culture sur la chute d'une autre, ainsi que sur le récit de vaines querelles, tant humaines que divines ! Les paradoxes liés à l'Iliade sont multiples : l'oeuvre la plus connues de l'Antiquité, dont les manuscrits sont les plus nombreux, est aussi une des plus obscures. Rares sont les certitudes, notamment en ce qui concerne Homère : l'auteur de l'Iliade aurait vécu en Ionie, peut-être au milieu du VIIIe siècle, mais, malgré les hypothèses pléthoriques des homérisants, force est de constater que tout le reste est littérature ! Reste le texte, "bien pour l'éternité", selon l'expression de Thucydide, et l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de la culture européenne. A ce trésor de la littérature grecque, il fallait un écrin, et l'édition de Paul Mazon en est un de choix. Celle-ci rassemble en quatre volumes les 24 chants de l'Iliade auxquels il convient d'ajouter un volume d'introduction générale. La toujours belle et fidèle traduction de Paul Mazon est secondée par l'érudition, entre autres, de Pierre Chantraine. Des notes accompagnent la lecture, tandis que chaque tome est précédé d'une préface qui lui est propre. Le lecteur soucieux d'approfondir trouvera dans l'Introduction générale un état des lieux de la question homérique ainsi que de précieuses remarques linguistiques. Le tome IV contient en outre un Index.

01/1968

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Sciences historiques

L'usine des ressorts du Nord depuis ses origines (1856). Une entreprise métallurgique douaisienne à vocation internationale

Originaire de Purgerot en Haute-Saône où il naquit en 1797, Etienne Bernot demeure peu connu en France. Pourtant, cet artisan spécialisé dans le travail de l'acier joua un rôle clef dans la Révolution industrielle par la mise au point d'une machine à tailler les limes, outils essentiels pour l'ajustage des pièces métalliques. Sa renommée internationale, plus que nationale, s'explique par le recours à son brevet en Amérique, afin d'alimenter l'industrie d'armement des forces de l'Union lors de la guerre de Sécession (1861-1865), et par le fait qu'il soit considéré comme un bienfaiteur de l'humanité. En effet, son oeuvre ingénieuse relègue au second plan la taille manuelle aux conséquences mortelles. En 1856, avec Jules Prignet et l'appui de plusieurs dirigeants des établissements Cail, il fonde une société qui établit une limerie à Douai. Sans négliger la production des limes de cette fabrique, le Nivernais Philippe Mansoy y lance la production de ressorts pour l'équipement des chemins de fer, tâche que poursuit son gendre Alphonse Guillaume. A la fin du XIXe siècle, l'appui d'industriels douaisiens donne une nouvelle impulsion à l'entreprise, alors dénommée Usine des ressorts du Nord, par la fourniture de ressorts à l'industrie automobile naissante. Installée depuis 1913 en périphérie de Douai, l'entreprise concourt à l'industrialisation du Douaisis mais connaît les affres des deux conflits mondiaux. Les versements pour une caisse de retraite et les allocations familiales avant le cadre législatif de l'Etat, ou encore la construction de la cité ouvrière Achille Dincq témoignent de son oeuvre sociale. S'appuyant sur les ressources humaines locales, elle conserve une réputation et une vocation mondiale. A l'aube du XXIe siècle, elle demeure un acteur économique incontournable par le biais des trois sociétés héritières de l'Usine des ressorts du Nord : Allevard Reina autosuspensions, Railtech international et Styria ressorts véhicules industriels.

05/2013

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Histoire internationale

Le Botswana. Edition revue et augmentée

Le Botswana est devenu en quelques décennies un pays émergent. A l'ombre du géant sud-africain, il accumule les succès, malgré deux handicaps de base : le pays est couvert en grande partie par le désert du Kalahari et n'a aucun débouché sur la mer. Mais il possède un trésor incomparable, le delta de l'Okavango, seul fleuve qui se dissout à l'intérieur des terres. Cette région est le paradis des animaux sauvages et des oiseaux. Son histoire est exemplaire : ancien protectorat britannique, le Bechuanaland accède à l'indépendance en 1966, après une décolonisation sans violence. Seretse Khama joue un rôle clé dans cette transition et en devient le premier président. La République du Botswana s'apprête à fêter, en 2016, son cinquantième anniversaire. On a longtemps évoqué le " modèle démocratique botswanais " à une époque où la région australe connaissait de fortes tensions. Dix élections législatives ont eu lieu régulièrement et la onzième se prépare en 2014. Le Botswana possède une particularité notable : son homogénéité ethnique. Le système parlementaire multi-partisan s'est bien greffé sur la société tswana dotée d'une tradition communautaire. Regroupés en chefferies, les Batswana n'ont jamais connu de roi despotique. En cas de désaccord, le chef pouvait être révoqué. Cette pratique a constitué le terreau dans lequel s'est enracinée la démocratie. Pays de la soif dont la devise est " pula " (qu'il pleuve), il est en queue de peloton en Afrique jusqu'à la découverte, dans les années 1970, d'importants gisements diamantifères. Les diamants sont le meilleur atout du Botswana mais aussi son talon d'Achille, car les mines sont menacées à terme d'épuisement. D'autres ressources minérales prennent la relève. Conscients de cette manne, les Botswanais n'ont pas abandonné pour autant leur tradition d'éleveurs. Ces cow-boys, au sens propre du terme, assurent la réputation de la viande " made in Botswana ".

04/2014

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Poésie

Poésie 1944-2004

Au point culminant de la poésie belge contemporaine, Philippe Jones joue un rôle particulier. Non point celui d'un phare, de ceux que célébrait Baudelaire : il est trop discret pour revendiquer une situation privilégiée. Mais depuis plus d'un demi-siècle (le poète est né à Bruxelles en 1924) son œuvre a pris l'extension d'un archipel de corail. Pourtant, si ses branches s'étendent de part et d'autre de la frontière, on ne les remarque pas toujours comme il le faudrait, parce que les critiques sont souvent myopes et que de ce côté-ci, on n'attache pas à la poésie l'intérêt qu'elle suscite dans de nombreux autres pays européens (en Italie ou en Angleterre par exemple). Ainsi, alors que cette œuvre s'est imposée depuis la dernière guerre comme une des plus marquantes du paysage littéraire d'outre-Quiévrain, aux côtés de celles de Marcel Thiry, Albert Ayguesparse, Fernand Verhesen, André Miguel, Liliane Wouters, Jean Tordeur, Achille Chavée, Robert Goffin, sans parler de Norge et d'Henri Michaux (que l'on s'est plu à annexer) il est fort peu et mal représenté dans nos anthologies et nos histoires. À la faveur de ce volume qui réunit à présent son œuvre poétique complète, nous allons enfin pouvoir prendre la mesure d'un homme qui n'a cessé d'être l'exemple de la rigueur dans sa démarche et de la fidélité à une conception de la poésie exempte de toute concession à la mode et aux sirènes médiatiques. Une poésie qui n'est pure que parce qu'elle est vraie, lieu de recherche d'une vérité de l'être nourrie de la recherche d'une vérité du monde. Frédéric Nietzsche écrivait : " Notre chasse à la vérité/est celle d'une chasse au bonheur. " Ces deux attitudes ont trouvé leur point de jonction dans l'œuvre de Philippe Jones, où le bonheur consiste précisément à trouver la vérité de soi, comme celle des autres, la vérité de l'amour dans la vision de la nature. CHARLES DOBZYNSKI

05/2005

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Histoire internationale

David Lloyd George (1863-1945)

"M. Lloyd George, disait Clemenceau, n'est pas un gentleman anglais." David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d'être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l'exploit d'instaurer les conditions de l'Etat-providence au Royaume-Uni. La solution qu'il apporte, contre tout espoir, à l'épineuse question irlandaise s'avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants... D'autant que Lloyd George, né gallois, dans l'un des comtés ruraux du nord pauvres et décriés, n'a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l'Administration. Qu'importe ! L'homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d'opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l'Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s'attirant les suffrages d'un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d'avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d'un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu'intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son oeuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C'est, hélas, également son talon d'Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu'on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes... A croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l'homme fort, sauveur de la nation, et l'homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l'éternelle soif de plaire et de gagner. Le portrait atypique d'un ministre "anglais" tout aussi atypique.

01/2019