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Romans graphiques

Tombée d'une autre planète. D'après les aventures indécentes de Patricia Highsmith

New York dans les années 1950. Patricia Highsmith écrit de mauvaise grâce des comics pour les incultes, avec pour seul compagnie, Spider, son chat siamois. Elle boit, elle fume, elle déteste les gens et la vie... Elle sait qu'elle peut mieux faire. Son cerveau bouillonne d'images du grand roman qu'elle pourrait et devrait écrire, et qui deviendra L'Inconnu du Nord-Express. Dans le même temps, Pat, qui vit très mal son homosexualité, essaie tant bien que mal de suivre une thérapie de conversion, laissant dans son sillage nombre de conquêtes sexuelles et de coeurs brisés. Toutefois, l'une de ces liaisons, et une rencontre fortuite dans un grand magasin, lui donneront l'idée de son roman chéri, Carol. Le récit d'un amour lesbien qui sera le premier dans son genre, car il offre aux protagonistes une fin heureuse. Ce roman graphique n'est pas seulement l'histoire des coulisses d'un classique de la littérature queer, mais celle d'une artiste qui avait de nombreux défauts. Il illustre ce que c'était d'écrire des comics dans les années 1950, ce que cela signifie d'être écrivain, à n'importe quelle époque, et de lutter pour trouver sa voix. Les autrices font de Patricia Highsmith une icône queer involontaire et une figure dont l'héritage controversé a été scellé par ses idées problématiques. La vie de Patricia Highsmith était à l'image de son art : aussi dévastatrice que les intrigues pleines de rebondissements qui lui ont apporté la célébrité et la fortune.

03/2023

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Littérature française

Rue des syriens

Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d'une main une valise fatiguée, de l'autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s'agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s'étonnait qu'ils fussent pour la plupart d'un noir d'ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : "La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha !" A la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d'habitants issus des pays du Levant, Syrie, Palestine, Liban et Jordanie, émigrèrent en Amérique du Sud et dans l'archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de "Syriens". Wadi est l'un d'eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l'a précédé à la Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte, la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or, le crieur de magasin, Ti Momo, le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d'autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais... En célébrant l'épopée des Levantins à la Martinique, Rue des Syriens est aussi un grand roman sur l'intégration qui plaide pour une identité mosaïque.

04/2012

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Philosophie

Jean-Jacques Rousseau. En 78 lettres, un parcours intellectuel et humain

Grand écrivain dont le style était unanimement admiré, même par ses adversaires, Jean-Jacques Rousseau n'avait pas cependant l'écriture facile. De cet ennemi de la correspondance, ne nous sont pas moins parvenues quelque 2 700 lettres écrites de 1730 à 1778. Une vie d'homme n'est pas uniforme, et celle de Rousseau moins que toute autre, aussi ses lettres sont-elles d'une grande diversité. Certaines sont familières ou personnelles, révélatrices d'un tempérament susceptible de passions ardentes. Certaines, touchantes, vont à celle qui partagea son quotidien pendant trente-trois ans et n'hésita jamais, à partir de 1762, à le suivre dans son exil. La correspondance révèle aussi, chez ce solitaire par choix et par force, son besoin d'autrui, son exigence de compréhension toujours déçue, sa conception intransigeante de l'amitié. "Je fus ami si jamais homme le fut", assure-t-il dans Les Confessions. Autre Rousseau encore, et qu'on ne pouvait ignorer, le philosophe qui constitue son " magasin d'idées" et surtout, en 1756, la lettre qu'il adresse, sur la Providence et la théodicée, au Voltaire du Poème sur le désastre de Lisbonne. Autre Rousseau enfin, celui qui s'exprime, de plus en plus angoissé, quand, après les désastres de Môtiers et de l'île de Saint-Pierre, il pénètre dans l'univers effrayant de la paranoïa des dernières années. Il serait artificiel de présenter cette correspondance selon un ordre thématique. Mais suivies une à une, dans l'ordre chronologique, les 78 lettres de ce florilège font percevoir les étapes successives d'une vie, d'une carrière et d'une pensée.

09/2010

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Livres 3 ans et +

Graine de vérité. Kamishibaï

Matériel nécessaire pour une animation : Un kamishibaï, c'est à dire un jeu de planches illustrées racontant une histoire. Un butaï en bois fabriqué artisalement à la maison ou acheté dans un magasin spécialisé est conseillé. Voir un modèle de butaï proposé dans les photos ci-dessus. Il en existe de nombreux modèles artisanaux qui peuvent être de véritables oeuvres d'art. Si vous ne possédez pas de butaï, vous pourrez utiliser le kamishibaï comme un grand livre. Vous rassemblerez votre jeune auditoire autour de vous et présenterez les grandes illustrations aux petites têtes blondes. Ce format A3 est très utile dans les classes de maternelles où toute la classe voit bien les illustrations de l'album. Bien sûr, rien n'empêche d'avoir également l'album en classe pour que les élèves puissent manipuler le livre et revenir individuellement sur le récit. Le kamishibaï (mot japonais signifiant littéralement "pièce de théâtre sur papier"). Le conteur, fait défiler les planches A3 placées dans un butaï. Le texte est écrit à l'arrière des planches ordonnées d'une certaine façon. Le jeune spectateur est ravi d'entendre son histoire contée par un plus grand. Un vrai spectacle à offrir aux petits et aux grands. Lors d'un goûter d'enfants, vous réjouirez votre petit monde avec cette activité originale. Les facéties et fabulations des enfants sont elles graves ? Pierre, petit berger est connu pour ses facéties. Un jour de retour à la maison, il relate à ses parents son étrange rencontre avec le vent. Celui-ci lui a fait de grandes confidences. Ce sont ces confidences qui vont mettre à mal un village entier... .

12/2019

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Roman d'amour, roman sentiment

Les fleurs renaissent toujours au printemps Tome 2 : A la croisée des chemins

Le bonheur de sa nouvelle vie ne plairait-il pas à tout le monde ? Malgré son divorce, Florence n'a jamais été aussi entourée. Enfin installée dans sa nouvelle vie, elle remonte doucement la pente. Troquant son métier d'enseignante et sa villa en banlieue pour devenir vendeuse dans un magasin de sport en montagne, Florence s'épanouit dans sa nouvelle colocation et se lie d'amitié avec sa propriétaire, Lise, une comtesse veuve, excentrique et prévenante. Ensemble, elles décident de prendre une troisième colocataire. Elles font alors la connaissance de Margaux, une fille hors du commun, qui vit dans sa camionnette et semble porter un lourd secret. Cette jeune fille libre et farouche se laissera-t-elle apprivoiser par les deux femmes ? De sa plume douce et sensible. Gabrielle Delestre signe un deuxième tome empreint de bienveillance, dont les personnages sauront faire preuve de résilience et de remise en question. CE QUE PENSE LA CRITIQUE DU PREMIER TOME "C'est une belle histoire qui se lit rapidement". @la_bibliotheque_de_bichette (Instagram) "Un roman feel good sympathique avec des personnages touchants". @marine_bookine (Instagram) "L'auteure a une écriture agréable à lire, je me ferai un plaisir de lire la suite". @aurelie170617 (Instagram) A PROPOS DE L'AUTEURE Passionnée par l'écriture depuis son plus jeune âge, Gabrielle Delestre a été journaliste durant quinze ans. Aujourd'hui, elle est conseillère conjugale et familiale, jonglant entre sa nouvelle vie professionnelle et sa passion pour l'écriture. Elle remporte la deuxième place du concours Feel So Good avec sa saga Les fleurs renaissent toujours au printemps.

02/2021

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Littérature francophone

Le violon de ma liberté. Mémoires

Il a eu beaucoup de chance, le petit violoniste bulgare passé clandestinement à l'Ouest un soir de 1969. Il ne s'est pas fait arrêter. Alors, il a continué sa route, celle qui l'a mené de façon imprévisible des orchestres parisiens au monde des affaires. Plamen Roussev est un musicien dans l'âme. Après quelques années passées au sein de l'orchestre symphonique des jeunes communistes bulgares, il est devenu saxophoniste et dirige sa propre formation de variété. Une fois en France, il joue dans diverses formations et hante les nuits parisiennes, jusqu'au jour où le hasard s'en mêle. Une affiche, un numéro de téléphone, la curiosité : Plamen se lance dans l'achat de locaux commerciaux. L'artiste improvise avec talent, se fiant à son instinct. A la fin des années 80, il se retrouve à la tête d'une soixantaine de boutiques. Le navire amiral, le grand magasin Roussev Sport, à Montparnasse, est désormais accompagné des enseignes Pomme de Pin, Old River, Alain Manoukian, Häagen Dazs, La Chaussetterie, Lacoste, Levi's, André... Pour Plamen Roussev, la réussite n'était pas un but, mais un chemin. Celui qui menait de la pauvreté bulgare à celui de la liberté. Libre de choisir sa vie, il a décidé après des années de labeur et de fidélité matrimoniale de s'offrir un petit tour dans le grand monde, celui des stars, de la jet-set et des abonnés aux pages people des magazines. La liberté, toujours. Il ne s'en plaindra pas, lui qui a tenu. Les droits d'auteur de cet ouvrage seront reversés aux Ateliers Lelouch pour le cinéma

11/2021

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Sorcellerie

Une vie de rituels. Honorer les moments importants

Célébrez l'aventure de la vie ! Qu'il s'agisse d'une occasion importante, à l'instar d'une naissance, d'un mariage ou d'un décès ; ou d'un événement privé comme la bénédiction d'une nouvelle maison ou un changement d'emploi, Une vie de rituels fournit tout ce dont vous avez besoin pour faire de ces étapes de la vie un moment de réflexion et de révérence. S'appuyant sur près de trente ans d'expérience en sorcellerie et en paganisme, Phoenix LeFae et Gwion Raven y proposent des dizaines d'activités puissantes - en groupe et en solitaire -, mais aussi des instructions détaillées et des histoires inspirantes pour approfondir votre spiritualité, ritualiser et honorer les moments forts de votre existence. Direct et touchant, cet ouvrage vous invite ainsi à une auto-exploration et étudie les rites de passage séculaires qui donnent si souvent profondeur et sens à notre vie. Quel que soit votre chemin, ce livre brillant vous fournit des rituels complets et significatifs pour toute occasion... A propos des auteurs : Phoenix LeFae est cartomancienne, rootworker et professeure. Elle pratique la sorcellerie et l'art des rituels depuis plus de 25 ans. Elle s'inscrit dans un courant de sorcellerie éclectique mais a également étudié le druidisme et la Wicca. Elle enseigne son Art à travers le monde. Gwion Raven est un écrivain païen, voyageur, musicien, sorcier de cuisine, propriétaire d'un magasin occulte et enseignant. Bien qu'initié à trois traditions magiques, il décrit sa pratique comme étant pratiquement tout ce qui célèbre les expériences sauvages, sensuelles, vivantes, dansantes, extatiques et divines de cette vie.

11/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le monstre

Steve Harmon, un adolescent afro-américain de 16 ans, voit son monde s'effondrer lorsqu'il est jugé pour meurtre. Le propriétaire d'une pharmacie de Harlem a été tué par balle dans son magasin, et Steve est accusé d'avoir servi de guet. Du jour au lendemain, il se retrouve enfermé derrière les barreaux. Coupable ou innocent, Steve devient un pion au coeur d'une bataille juridique qui le dépasse. Pour la première fois, il est obligé de penser à qui il est alors que grandit le risque qu'il soit condamné à passer le reste de sa vie en prison. Pour faire face aux événements horribles qui l'entourent, Steve, cinéaste amateur, décide de transcrire son procès en scénario, comme au cinéma. Il décrit scène par scène la façon dont toute sa vie a été transformée en un instant. Mais malgré ses efforts, la réalité est floue et sa vision obscurcie jusqu'à ce qu'il ne puisse plus dire qui il est ou quelle est la vérité. Dans ce roman, qui fait l'objet d'une adaptation Netflix, Walter Dean Myers aborde les thèmes de l'identité, des stéréotypes raciaux et des défauts du système judiciaire. " Peut-être que je pourrais faire mon propre film. Je pourrais l'écrire et le jouer dans ma tête. Je pourrais ébaucher les scènes comme on faisait à l'école. Le film serait l'histoire de ma vie. Enfin non, pas de ma vie mais de cette expérience. Je l'écrirai dans le cahier qu'ils m'ont permis de garder. Je l'appellerai comme la dame qui est procureure m'appelle. LE MONSTRE "

06/2021

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Littérature française

Nouvelles définitions de l'amour. Nouvelles

Suzanne est morte depuis un an quand Claude, son mari, découvre qu'elle avait un jardin et que quelqu'un continue à l'entretenir. Alma et Rudi sont écrivains tous les deux. Revenant en voiture d'une rencontre littéraire, ils font monter une inconnue qui attendait sous la pluie sur le boulevard périphérique et qui va les obliger à un drôle de choix. Il y a une seule femme qui me sourit en ce moment : c'est la caissière de mon G20, répond Paul, producteur de télévision quand on lui demande comment ça va depuis que sa femme l'a quitté, sans s'imaginer un instant qu'il pourrait se passer quelque chose entre eux. Et que dire de Sol qui déteste les fêtes de fin d'année et s'invente toutes sortes d'occupations le jour du réveillon de Noël, pour ne pas se retrouver seule et désespérée à la maison ? Entrer dans un magasin de meubles contemporains, par exemple. Elle aurait bien besoin d'une table, elle n'en a pas, elle mange debout ou sur son canapé, explique-t-elle à Vincent, impatient de fermer boutique, de récupérer champagne et foie gras au frigidaire et de rentrer chez lui. Mais que veut-elle, se demande-t-il, ému par son désarroi et son franc-parler. Et si soudain, comme par magie, ils voulaient la même chose ? Dix nouvelles. Dix nouvelles définitions de l'amour. Parce qu'il y a toujours quelque chose à découvrir de soi-même, à inventer, à offrir à l'autre sans attendre quoi que ce soit en retour.

02/2017

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Littérature française

Economie de l'amour

« J’ai vingt-quatre ans et je laisse tout le monde dire que c’est le plus bel âge de la vie. Si un jour je suis vieux, je pourrai raconter aux jeunes que je suis né dans les années 1980, et même si je ne dansais pas le Mia, ils trouveront ça plus merveilleux que si j’étais né dans les années 1990. Je suis né dans un temps sans téléphone portable, sans internet, où fumer était normal, je serai parmi les derniers à avoir vu ça. Les jeunes me trouveront très vieux. »De Nanterre où il enseigne l’économie à des étudiants désabusés aux salles de cinéma où il apprend ce que l’amour devrait être, le narrateur d’Économie de l’amour se présente comme un observateur du monde « anguleux, hérissé de piquants » et dénué de toute complaisance. Pour lui, ni l’amour ni l’économie ne sont des domaines maîtrisables, alors même que tout le monde clame haut et fort en connaître les lois. Trop timide, souvent déçu, la solitude le guette. Il y a bien la jeune fille du magasin de photos, pourtant… Ne pourrait-elle pas lui faire découvrir les algorithmes du cœur ? Parce qu’« avoir fait Polytechnique » n’est pas synonyme de bonheur, parce qu’il est possible d’admirer à la fois Godard et Britney Spears ou de s’enfermer une semaine à Ribérac pour « vivre de l’inconnu », cet enfant de notre siècle, à la fois tendre et irritant, bouscule nos repères et pointe avec une lucidité haute en couleurs les travers de notre société.

03/2011

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Littérature étrangère

Capitaine Kidd

J'avais vingt-neuf ans, j'étais ancien combattant, j'étais le jeune officier qui avait fait prisonniers cent commandos avec une poignée de soldats de couleur et le chien du général Patton. J'avais renoncé à la faculté de droit de Harvard. Je n'aurais pas pu bûcher des bouquins après avoir vécu en militaire sous la tente. Papa souhaitait que j'entre dans sa banque, mais je ne voulais pas m'occuper de l'argent des autres. J'étais un pirate, après tout. Je repris le grand magasin de maman. Ma vie semblait sur des rails. J'admirais mon épouse, riche, sexy, une bombe qui aurait rendu fous d'autres hommes. Lana Turner sans les cheveux blonds décolorés, avec une dot d'une ampleur presque obscène. J'aurais pu l'aimer toute ma vie si je n'avais pas rencontré Red. Je tenais mon rôle d'époux et de père, mon rôle de roi de la frusque, mais rien de tout cela n'avait de réalité à mes yeux. Je ne m'étais jamais senti vivant qu'aux côtés de Red. Ses taches de rousseur m'avaient toujours excité. Ce n'est pas de passion que je parle. Je ne parle pas de concubine qu'on va retrouver en haut de Park Avenue. Mais d'amour. " De la guerre vécue comme une chasse au trésor à la guerre des gangs, les gens dont nous parle Jérôme Charyn sont des " pirates ", en marge de la société américaine. Dans un climat de violence meurtrière, de tension raciale, de trahison, Capitaine Kidd retrouvera la paix dans l'obscurité d'une salle de bal.

05/1998

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Sociologie

L'empire des signes

Publiée à l'occasion du centenaire de la naissance de Roland Barthes, cette édition reproduit à l'identique le livre paru chez Albert Skira, dans la collection "Les sentiers de la création" en 1970. Pourquoi le Japon ? Parce que c'est le pays de l'écriture : de tous les pays que l'auteur a pu connaître, le Japon est celui où il a rencontré le travail du signe le plus proche de ses convictions et de ses fantasmes, ou, si l'on préfère, le plus éloigné des dégoûts, des irritations et des refus que suscite en lui la sémiocratie occidentale. Le signe japonais est fort : admirablement réglé, agencé, affiché, jamais naturalisé ou rationalisé. Le signe japonais est vide : son signifié fuit, point de dieu, de vérité, de morale au fond de ces signifiants qui règnent sans contrepartie. Et surtout, la qualité supérieure de ce signe, la noblesse de son affirmation et la grâce érotique dont il se dessine sont apposées partout, sur les objets et sur les conduites les plus futiles, celles que nous renvoyons ordinairement dans l'insignifiance ou la vulgarité. Le lieu du signe ne sera donc pas cherché ici du côté de ses domaines institutionnels : il ne sera question ni d'art, ni de folklore, ni même de "civilisation" (on n'opposera pas le Japon féodal au Japon technique). Il sera question de la ville, du magasin, du théâtre, de la politesse, des jardins, de la violence ; il sera question de quelques gestes, de quelques nourritures, de quelques poèmes ; il sera question des visages, des yeux et des pinceaux avec quoi tout cela s'écrit mais ne se peint pas.

09/2015

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Littérature étrangère

Richard Yates

Ce roman, même s'il s'intitule Richard Yates, n'a aucun rapport avec l'auteur éponyme. Ce n'est en aucun cas une biographie, le titre fait plutôt appel (même s'il est fait référence à quelques reprises à l'écrivain Richard Yates) à la sensation d'approximation, de « réalité abstraite » qu'on vit lorsqu'on s'aperçoit de la différence entre un contenant et son contenu, ou lorsqu'on compare des éléments aussi paradoxalement éloignés l'un de l'autre que l'Art et la Vie : une situation étrange et pourtant familière, nous laissant dans un doux état de confusion. Deux jeunes gens que l'auteur affuble de noms d'acteurs américains, Haley Joel Osment, 21 ans, habitant New York, et Dakota Fanning, 16 ans, habitant dans le New Jersey, font connaissance sur internet et s'éprennent l'un de l'autre. Après une première rencontre réelle au domicile de l'adolescente, ils enchaînent les allers-retours entre New York et le New Jersey. Le couple mange végan, vole dans les magasins et disserte sur la vie et l'ennui, se sent seul, échoue souvent à se comprendre. Lorsqu'ils ne sont pas ensemble, ils discutent en chat, alimentent leur spleen et une relation entre bonheur fulgurant et déprime suicidaire. Lorsque Joel quitte son appartement de New York pour s'installer dans New Jersey, les personnages se dévoilent, laissant apparaître leurs blessures, leurs pulsions, leurs failles. Et Joel découvre alors les mensonges et manipulations de Dakota. Des jeunes ligotés par leurs liens virtuels, des adultes désarticulés par le réel, un récit entre l'hypnose et l'anesthésie. L'écriture minimale de Tao Lin et son humour à froid nous plongent dans la dépression générationnelle de ceux que l'on nomme les hipsters. Et, au détour d'une conversation en ligne apparemment anodine, les démons surgissent, avec toujours en fond sonore une solitude que l'on embrasse et dont on rit, comme pour l'apprivoiser.« Souvent hilarante, l'écriture de Tao Lin évoque les débuts de Douglas Coupland ou Bret Easton Ellis, mais avec quelque chose de particulier, presque beckettien. (...) Il y a chez lui une attitude, une ambiance, un abandon comiquement désespéré de l'ego littéraire. » The Guardian

01/2012

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Non classé

Truc

Je voulais m'endormir et n'y arrivais pas. Alors j'ai noirci une page blanche par habitude comme un automate afin de mettre de l'eau dans la pompe pour l'amorcer. Mais les souvenirs semblaient lointains. Le monde dans sa torpeur s'évanouissait. Le sourcier s'était-il trompé ? La source ? Les étoiles ? Et puis subitement vous êtes arrivés comme par miracle, comme par enchantement. Je ne comptais plus sur vous. Ma maison était vide et silencieuse. L'accident ? Le réveil ? Vos visages étaient jeunes et illuminés, doux comme des soirs d'été. Vous êtes venus des quatre coins de la terre, un, deux, trois, quatre, cinq, six, j'étais un peu affolé et vous avez crié : "Nous sommes des amis qui volons à votre secours ! Nous avons quelque chose à dire... Nous voulons parler ! Oh ! Prêtez-nous votre stylo, s'il vous plaît ! " Je vous ai alors comptés. Vous étiez 365 ! Tous originaux. Tous avec des prénoms différents et avec vos preuves à l'appui. C'était une chance ! C'était bien ma chance ! écrire par votre voix, écrire avec le sang des autres ! "Ne vous bousculez pas, dis-je, vous parlerez chacun à votre tour. Je suis un démocrate ordonné ! " Ainsi, chers lecteurs, mes bienvenus protégés, vous avez écrit votre premier livre et je vous en remercie. Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je percevrai quand même les droits d'auteur, car s'il fallait les diviser par 365... étant donné (chut ! ) que les éditeurs ne sont jamais très généreux, nous pourrions tous nous brosser ! D'ailleurs ne vaut-il pas mieux un heureux que 366 mécontents ? De toute manière, je vous paierai à boire au soir du 14 juillet... Oui, à tous et sans exception et même à Truc s'il veut bien venir. De nos rapports mutuels, toute vénalité est exclue. D'ailleurs votre gentillesse et votre complaisance ne peuvent pas s'acheter. Il y a des curiosités qu'on ne peut trouver dans des magasins. Votre coeur, votre âme vous me les avez prêtés. Ainsi vous êtes devenus les 365 adhérents de ma nouvelle école d'inutilité marginale et de sous-réalité comique voire cosmétique ou cosmique absolue... - Extrait de la préface de Lucien Grand-Jouan

04/2019

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Régionalisme

Albertville autrefois. Les années 20, Edition simplifiée

" Albertville, cité neuve aux toits clairs a pour elle le charme d'un visage ouvert et jeune. Ses rues rectilignes se coupant à angles droit, disent nettement qu'elle n'a rien à cacher et que sa cordialité n'est point feinte. Ses magasins élégants, qui vont se modernisant chaque jour, ne laissent guère de place à l'échoppe, descendue jadis de Conflans-la-Morte, vers un plus riant séjour. Et la gaie chanson d'eau vive courant le long des trottoirs, confirme cette impression, que tout ici doit être aimable. Et que d'agréables promenades y sollicitent le flâneur dès les portes de la ville. Albertville n'est pas qu'un pays charmant dans un cadre délicieux. Pour assuré que soit son avenir touristique, elle n'y borne pas ses ambitions. Car sa situation privilégiée, au débouché de quatre importantes et riches vallées a fait d'elle, à tous égards, un centre. Ses manifestations économiques de tout ordre : agricoles, commerciales, industrielles, jouissent d'un succès croissant. La terre y est fertile, le commerce vivant, la petite industrie prospère et multiple. Et ses possibilités d'extension, dans une large vallée, sont grandes. De nouvelles rues d'ailleurs, tracées d'hier, prennent corps peu à peu. Albertville subit les événements plus qu'elle ne les force ; et c'est beaucoup déjà, que de toute son activité et de toute son initiative, elle réussisse à y faire face. C'était hier, la construction d'un nouvel Hôtel des Postes, d'un établissement de Bains-douches, d'un bâtiment scolaire, d'un Hôpital moderne et vaste. C'est aujourd'hui celle d'Habitations populaires, d'une salle des fêtes, l'aménagement de squares et de jardins nouveaux... Ce seront sans doute demain de nouvelles usines venant chercher la force électrique dont, à proximité, elle est riche. L'avenir d'Albertville donc, n'est pas que dans le tourisme. Mais encore faut-il le redire, quelque soit son destin, l'offrande d'un accueil courtois, dans l'écrin de ses horizons, demeurera son Violon d'Ingres. " Albert Alex. Le Nouvelliste de Lyon. 14 juillet 1929.

04/1987

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Littérature française

Les Rougon-Macquart Tome 3 : La Faute de l'Abbé Mouret ; Son Excellence Eugène Rougon

"Les Rougon-Macquart", vaste fresque de 20 romans, raconte l'histoire d'une famille imaginaire, vivant en France sous le Second Empire (1851-1870). Cette oeuvre porte comme sous titre "Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, rappelant ainsi les ambitions de Zola : " Les Rougon-Macquart personnifieront l'époque, l'empire lui-même". Ce sera l'oeuvre principale de sa vie. Emile Zola va confronter deux familles qui apportent chacune leur caractère, leur secret, leur hérédité. Le but est d'étudier l'influence du milieu sur l'homme et les tares héréditaires d'une famille sur cinq générations depuis l'ancêtre Adélaïde Fouquet née en 1768. Il veut aussi dépeindre cette société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible, en n'oubliant aucune des composantes de cette société et en faisant une large place aux grandes transformations qui se produisirent à cette époque (urbanisme parisien, grands magasins, développement du chemin de fer, apparition du syndicalisme moderne, etc.) Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé naturalisme, don t Zola est avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy De Maupassant, le principal représentant. Les romans peuvent se lire de manière indépendante, mais, pour une meilleure compréhension de la chronologie, il est préférable de les lire dans l'ordre de parution. D'une manière générale, La Fortune des Rougon est le roman d'ouverture qui annonce les principaux personnages de l'ensemble et Le Docteur Pascal en est le bilan final. Certains romans apparaissent comme des "suites" : La Conquête de Plassans débouche sur La Faute de l'Abbé Mouret ; Pot-Bouille se prolonge par Au Bonheur des Dames ; L'Argent prolonge La Curée et la terre se continue par La Débâcle. Résumé Tome 3 : "La Faute de l'Abbé Mouret", 5ème roman. Faisant suite à la Conquête de Plassans, c'est le second ouvrage de la saga qui traite du catholicisme. Le thème en est la vie d'un prêtre déchiré entre sa vocation religieuse et l'amour d'une femme. "Son Excellence Eugène Rougon" : 6ème roman. Zola pénètre les " coulisses politiques " du Second Empire. Les personnages sont des proches du pouvoir : ministres, députés, hauts fonctionnaires. L'action se déroule de 1856 à 1861.

09/2020

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Décoration

F. Millot, parfumeur. De l'Eau Magique à Crêpe de Chine, une histoire de famille

Sont-ce les grands parfums qui ont fait les grandes marques ou les grandes marques qui ont fait les grands parfums ? La maison parisienne F. Millot a su se faire une place prépondérante sur le marché entre 1860 et 1970. Par son caractère essentiellement familial, elle revêt une importance toute particulière dans l'histoire de la parfumerie. Félix Millot, issu d'une famille originaire du Bouchon-sur- Saulx, dans la Meuse, devient parfumeur à 30 ans. Non pas créateur, mais marchand et fabricant, comme la plupart de ses confrères dans la seconde moitié du XIXe siècle. A cette époque, la découverte des molécules de synthèse, l'extension des échanges commerciaux et l'évolution des techniques industrielles, sont autant de facteurs qui promettent à la parfumerie un très bel avenir. Malheureusement Félix décède à l'âge de quarante-quatre ans. Louise, son épouse, va diriger d'une main experte la parfumerie et en faire l'une des vingt plus importantes de cette fin de siècle, à côté des Guerlain, Piver, ou encore Roger & Gallet. Elle en remettra le flambeau à ses petits-enfants qui auront à traverser les épreuves des guerres, des crises économiques, monétaires et sociales, mais qui sauront à leur tour transmettre le patrimoine à leurs enfants. Au cours de cette belle histoire, on assistera à la naissance de plus de trois cents créations, pour la plupart des parfums. Mais seuls quelques-uns, créés par Jean Desprez, parviendront jusqu'à nous : Récital, Altitude, Regard, Bois précieux et Crêpe de Chine. La parfumerie F. Millot s'est entourée de grands artistes, comme Hector Guimard, pour la création de ses flacons, écrins, publicités, pour la décoration de ses magasins et de ses stands dans les différentes Expositions qui lui valurent d'obtenir de nombreuses récompenses. Dix années de recherches ont été nécessaires pour reconstituer le parcours de cette entreprise. Il aurait été dommage que des parfums aussi beaux que Crêpe de Chine sombrent à jamais dans l'obscurité de nos mémoires, après avoir tant éclairé l'élégance parisienne d'un sillage "enveloppant comme la soie".

12/2017

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Histoire régionale

Les Quenette. Chronique d'une famille lorraine dans l'histoire de France

Dans cet ouvrage, Anne-Marie Quenette nous offre un voyage dans l'Histoire de la Lorraine et de la France et, en même temps, une immersion dans des lieux et des paysages où surgissent, comme soudainement frappés d'intemporalité, des visages, des regards, des gestes, des émotions, des joies, des peines, des rires, des pleurs, de l'humanité. Ces visages, ces vies, ces destins sont ceux de sa famille ; une famille française, une famille lorraine, la famille Quenette, où se transmettent, d'une génération à l'autre, l'honneur, le courage, l'action, le respect de valeurs reconnues par sept légions d'Honneur. Certains ont marqué l'histoire d'une Lorraine souvent meurtrie mais toujours renaissante tels Gustave Chapuis, médecin, parlementaire, maire de Toul ou Eugène Corbin, créateur des Magasins réunis. Le plus proche de nous étant Jean Quenette, député aux premiers jours de la Seconde Guerre mondiale puis Préfet de l'Aisne et de la Bretagne, région qui lui garde, aujourd'hui encore, un grande reconnaissance pour ses actions de résistance contre l'occupant nazi. Le lecteur y découvre un village, un clocher, un banc d'école, des palais de justice, l'Assemblée nationale, un champ de bataille, un château, des endroits d'autrefois d'où s'échappe une douce nostalgie. Il y a aussi cette maison pleine de livres et de souvenirs, où résonnent encore les pas de ceux qui l'ont habitée, les musiques écoutées autrefois, airs d'opéras, chants grégoriens... Au long des pages, Anne-Marie Quenette avoue son amour pour "un formidable petit pays qu'on appelle la Lorraine", et ses artistes ; son but est de les faire aimer, des rives de la Meuse jusqu'à la colline inspirée de Maurice Barrès. Anne-Marie Quenette est docteur en Droit, avocat à la Cour, auditeur de l'Institut des hautes études de la Défense nationale (Session nationale), ancien conseiller économique et social à Paris au titre des personnes qualifiées, conseiller du commerce extérieur de la France, officier de la Légion d'honneur au titre du ministère de la Justice, officier de l'Ordre national du Mérite, présidente de la fondation Bigeard sous l'égide de la Fondation de France.

05/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Comment Kennedy évita la Troisième Guerre mondiale

Le 16 octobre 1962, lorsque John F. Kennedy arrive dans son bureau, son conseiller lui annonce : "Monsieur le Président, nous avons maintenant les preuves photographiques formelles que les Russes ont installé des missiles offensifs à Cuba." Pendant une semaine, le monde est brutalement saisi d'angoisse. Un nouveau conflit mondial semble imminent. Aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, des magasins sont pris d'assaut et vidés de leurs stocks par des consommateurs affolés qui font des provisions de guerre. Le Pape Jean XXIII, qui a réuni à Rome le concile Vatican II, lance un appel pressant pour la sauvegarde de la paix. Aux Etats-Unis, nombreux sont ceux qui pensent, en effet, que la guerre est proche - et qu'elle sera nucléaire. Des mouvements de panique ont lieu çà et là, provoqués par des exercices d'alerte. Le climat est à la résignation et rares sont les voix qui s'élèvent pour appeler à la paix. Ce climat est alimenté depuis les années 1950 par une intense propagande antisoviétique et par la préparation du public à accepter l'utilisation d'armes nucléaires en cas de conflit. L'idée qu'une guerre risque à tout moment d'éclater est partagée au plus haut sommet de l'Etat. Un plan d'évacuation de la Maison-Blanche est même prêt. Comment Kennedy est-il parvenu à solder cette "crise des missiles" - la plus aiguë que la guerre froide ait produite - après un bras de fer d'une semaine avec Khrouchtchtev ? C'est ce que nous raconte Vincent Touze dans cet ouvrage passionnant. Car l'auteur a pu avoir accès aux enregistrements des conversations secrètes qui se déroulèrent pendant ces jours dangereux, dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche, entre le Président et ses conseillers. Le lecteur pourra donc suivre, jour par jour, heure par heure, comme s'il était présent dans la pièce, les discussions, souvent tendues, et observer l'évolution des réflexions quant à l'enjeu et aux stratégies imaginables. Une grande leçon de leadership, aux côtés de John F. Kennedy, durant ces journées dramatiques qui auraient pu conduire à la Troisième Guerre mondiale.

08/2022

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Histoire de l'architecture

Expositions universelles. Le procès perdu de l’architecture moderne

En 1894, L'architecte belge Paul Hankar - un des trois pères de l'Art Nouveau, avec Victor Horta et Henry van de Velde - conçoit un projet de "Quartier moderne" pour l'Exposition universelle de 1897 à Bruxelles. Il le présentera également pour l'Exposition de 1900 à Paris. Dans une architecture de fer et de verre d'expression Art nouveau, Hankar et son complice, le décorateur Adolphe Crespin, imaginent une petite ville articulée autour d'une place publique bordée de magasins, d'hôtels et de restaurants, d'une salle d'exposition, d'une salle de théâtre ainsi que d'une salle de sports. Juste à côté, ils disposent des quartiers d'habitation constitués de petites maisons ouvrières avec jardin mais également de grandes villas, sans oublier, à la périphérie, une piscine, un gymnase et un vélodrome. On accède au quartier par une ligne de tram et un canal, alors qu'une centrale électrique assure son autonomie énergétique. En somme, c'est ce qu'on appelle aujourd'hui un morceau de ville mixte et compacte. Le projet ne verra jamais le jour, ni à Bruxelles ni à Paris, mais donnera lieu à une intense polémique avec un projet "concurrent" de "Quartier XXe siècle" , une polémique qui débouchera sur un procès que Hankar et Crespin perdront. L'analyse détaillée des documents d'archives et de la presse de l'époque éclaire les enjeux des débats sur l'architecture dite moderne en ce XIXe siècle finissant, où les styles néo-historiques font florès. Ce siècle au sujet duquel Viollet-le-Duc demandait s'il était "condamné à finir sans avoir possédé une architecture à lui" . Ensuite, dans une seconde partie, l'auteur s'interroge sur les Expositions universelles d'une manière plus générale et sur la criante absence de l'architecture moderne en leur sein, ceci pouvant expliquer l'échec du projet d'Hankar et Crespin. Temples de l'accumulation des marchandises, lieux du spectacle de l'innovation mais aussi de la tradition, les Expositions universelles, ont concentré bon nombre des contradictions du XIXe siècle. Etaient-elles compatibles avec l'architecture moderne ? Et inversement ?

06/2022

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Policiers historiques

Les enquêtes de Simon Tome 6 : Les bâtards de picpus. Les Enquêtes de Simon

?Septembre 1925. Ils profitaient de quelques jours de soleil mérités et de bonnes bouteilles de vin, lorsque Simon et le commissaire furent appelés en urgence au chevet de la Gandolle, suicidaire depuis que toute l'équipe avait été mise à pied. A Paris, le jeune adjoint allait forcer la main du divisionnaire pour que Simon enquête néanmoins sur la découverte de fresques peintes à l'insu des commerçants du quartier italien de Picpus, dans les caves de leurs magasins. Toutes étaient exécutées de main de maître et affichaient le paysage que ces hommes assassinés avaient vu pour la dernière fois. Le premier corps fut celui du fils de Gabriele Di Marzo, un puissant parrain de la pègre italienne de Paris, et cette rencontre fit remonter à la surface des souvenirs difficiles pour Simon. Pendant que les fils des parrains tombaient sous le pinceau aiguisé d'un meurtrier maîtrisant les techniques de la fresque de façon rare, Simon évoluait dans le milieu italien, se fondant dans le décor et renouant avec ses racines malgré lui. Simon ne forcera pas les habitants de la communauté à enfreindre les lois de l'Omerta, connaissant trop les risques et il guidera le commissaire à travers cette enquête dangereuse. Giuseppe, un petit ramasseur de mégots florentin immigré, l'emmènera dans la zone des fortifications et Simon, qui retrouvera ces airs d'antan qui ont bercé son enfance aura du mal à confondre un meurtrier qui tout comme lui, est attaché a ses croyances et a ses coutumes autant qu'à son honneur. Simon se piquera aux épines des figues de barbaries de ces " Familles " qui règnent sur les quartiers parisiens qu'ils se sont partagés. Il se retrouvera au milieu d'une vendetta dont il pourrait bien être la cible. Il renouera avec certaines traditions, qu'elles soient hors-la-loi ou pas, rencontrera un marchand de couleurs pour qui le monde est bien trop terne, un curé qui protège ses ouailles sans faire de distinction ou presque, un amiral de la Marine à la retraite qui mène encore ses troupes de main de fer et n'oubliera certainement pas de danser la Tarentelle avec Violette...

02/2022

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Ecrits sur l'art

Les Arts modestes

Ce volume consacré aux "? arts modestes ? " est une invitation à déambuler dans nos sociétés consuméristes comme s'il s'agissait d'étranges musées, où s'accumulent sans cesse, sans classement, sans hiérarchies, une infinité de choses dignes malgré tout d'attention. "? L'art modeste délaisse les grandes avenues pour emprunter les contre-allées. Tout s'y côtoie, le rare et le trivial, le pur et le décadent, le commercial et l'idéologique, le tout et le peu. Ces produits n'ont en commun que leur propension à nous faire rêver ? ", écrit Hervé di Rosa, en songeant aux danseuses en coquillages de son enfance, aux céramiques rapportées de vacances, aux maquettes d'avion en plastique, à toutes les sortes de cadeaux publicitaires... L'art modeste ne peut que difficilement se circonscrire ? ; il est comme du sable qui glisse entre les doigts, en même temps qu'il reste infiniment à portée de main. "? L'art modeste n'existe que dès lors qu'on le regarde, l'apprécie, le collectionne. Ces objets et images n'ont pas la prétention d'être des oeuvres d'art. Ils sont créés pour communiquer, vendre un produit, ou tout simplement pour arrondir les fins de mois. L'art modeste est un regard. ? " L'art modeste est un nouveau regard sur les choses ? : il implique de voir autrement, voir autrement ce qui peuple les étagères de nos intérieurs, les vitrines des magasins quelconques, les rayons des supermarchés... Hervé di Rosa lui-même, mais aussi, dans son sillage, plusieurs écrivains et historiens de l'art, dont Bernard Belluc, Hervé Perdriolle, Gilles Tiberghien, Denys Riout, Baptiste Brun, Yves Le Fur et Catherine Millet, cherchent à travers ce volume à mieux cerner l'aura singulière de toutes ces choses modestes issues des formes de production sérielle contemporaines. Il s'agit alors de prêter attention au rêve qui sommeille en chaque chose sur laquelle on tombe par hasard, dans "? les marchés aux puces, les vide-greniers, les boutiques de souvenirs d'aéroport, les fêtes populaires et religieuses, les parcs d'attractions, le Mercado de Sonora à Mexico ? "...

10/2023

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Divers

Kiss the Sky Tome 1

Jimi avant Hendrix : plus qu'un guitariste, une icône du rock. Considéré comme l'un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock, Jimi Hendrix a marqué les années 60 par son jeu révolutionnaire et ses performances endiablées. Mais sa vie, à l'image de ses concerts, fut mouvementée. Afro-américain, il grandit à Seattle et connaît une enfance chaotique, entre un père amateur de musique qui le brutalise et une mère volage et alcoolique. Seuls refuges : sa grand-mère amérindienne qui l'initie au folklore cherokee, les comics, le cinéma de quartier, puis la guitare ! Cette révélation, qui devient vite une obsession, transcende l'adolescent. Autodidacte, jouant de la main gauche, dite " celle du Diable ", il passera de longues années à se produire dans des salles d'arrière-bar et à courir les cachets. Ecumant les clubs, multipliant les passades amoureuses, il va pourtant peu à peu réussir à se faire une place dans un milieu en pleine effervescence, en croisant la route de Curtis Mayfield, Little Richard, B. B. King, Ike et Tina Turner, jusqu'à un certain Keith Richards... Et quand il s'apprête à s'envoler pour Londres après avoir enregistré Hey Joe, il ne sait pas encore qu'il a rendez-vous avec le destin. Après avoir évoqué le fameux bluesman Robert Johnson dans Love in vain, le duo Mezzo et Jean-Michel Dupont revient avec un portrait poignant d'une autre légende de la guitare. Fruit d'un important travail de recherches, Kiss the sky parvient autant à saisir l'esprit d'une époque qu'à nous émouvoir en nous faisant partager les désillusions d'une enfance à la Dickens et l'appétit de reconnaissance d'un gamin appelé à devenir une rock star adulée. Un destin magnifié par le style précis et puissamment incarné de Mezzo, qui se déclinera en deux volumes : d'abord en noir et blanc pour raconter le jeune Jimi avant son accès à la célébrité, puis dans le second tome en couleurs pour évoquer la superstar Hendrix en plein psychédélisme.

10/2022

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Genres et mouvements

Le rire des épistoliers. XVIe-XVIIIe siècle

Etudier le rire des épistoliers du xvi au ovllle siècle participe de l'écriture de l'histoire des émotions qui cornait actuellement un grand essor. Cependant, alors que de nombreux travaux universitaires ont été consacrés au rire, aucun ouvrage à ce jour n'a été entièrement consacré au rire des épistoliers. Comment les émotions individuelles se relient-elles aux émotions collectives ? Entre rhétorique et exercice de la parole individuelle, le rire des épistoliers en tant que pratique culturelle et sociale se situe à la croisée de dilférenls champs, notamment ceux de l'histoire, de la '/ sociabilité et de la littérature. A première vue, l'épistolier / x _r' (peut trouver dans la brièveté de la lettre, le lieu privilégié de l'expression du bon mot et du bel esprit qu'il partage /' / avec son correspondant, mais la tâche est d'autant plus ¡(J f/ (J ardue pour le chercheur qui s'intéresse au rire de t'épistolier que les manuels épistolographiques de l'Age classique se méfient du rire et de ses usages. Le rire met la lettre sous tension, entre proximité el distance, entre respect des convenances et choix du ton, entre trayait, naturel et familiarité. Le rire de l'épistolier relève bel et bien d'une poétique de l'effet que le concept d'écho épistolaire permet de saisir pleinement. Marianne Charrier-Vozel est Mettre de conférences en langue et littérature françaises à l'université de Rennes 1 et chercheuse au Centre d'Etude des Correspondances et Journaux Intimes IEA 7289, Mn Etle est spécialiste des manuels épistolaires et des correspondances de l'Ancien Régime. Encouverture.VimacriterienIdelohnnesMureelse,i630, su llxlnn Lenl mel Mmeum UIreeM, B. BnnneloNMy imeyes. PUBLIE AVEC LES SOUTIENS DE LA FONDATION D'ENTREPRISE LA POSTE, 0E L'UNIVERSITE DE BRETAGNE OCCIDENTALE ET DU CECJI qty Ú3O Presses Universitaires te Rennes wwx t1rreerrsf 9 I513 7e27 5 463 Iil 58 4631 25 € uIi

04/2021

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Littérature érotique et sentim

Biker Girls Tomes 1 et 2

L'univers des bikers est ici parfaitement décrit, des personnalités fortes, des hommes et des femmes libres, mais aux valeurs immuables. Gare à ceux qui passent les limites. TOME 1 : BIKER BABE Le premier tome, Biker Babe, nous plonge dans l'univers des bikers. Nous faisons connaissance avec un club de bikers de l'Oregon, dirigé d'une main de fer par Riot. Riot a une fille Shay, la prunelle de ses yeux, mais aussi dotée d'un gros caractère et la princesse des Hero's Pride. C'est l'histoire de Shay que nous allons suivre dans le premier opus de la série. Shay et son tout nouveau magasin d'articles pour bikers, Shay la passionnée au tempérament de feu. Son univers est bousculé par l'arrivée de Rex, transfuge du club des bikers de Californie. Il vient prendre la place de vice-président des Hero's Pride. Grand, sexy et avide de liberté, Rex ne laissera pas Shay indifférente. Mais la loi des Hero's Pride est sans appel, pas de fraternisation entre frères et soeurs... TOME 2 BIKER BELOVED Shane, le frère jumeau de Shay, vit seul avec sa fille Shayna. Comme tous les pères célibataires, il doit mener de front son rôle de papa, son boulot et ses obligations liées au club. Il ne souhaite rien tant que de trouver sa bien aimée, son âme soeur. Anya, la professeure de la danse de Shayna, se débat avec un passé douloureux et une blessure qui l'a empêchée de réaliser son rêve de devenir danseuse étoile. Ces deux êtres, que tout éloigne, seront-ils rapprochés par leur solitude ou grâce à l'intervention d'une petite ballerine.

01/2021

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Enseignement professionel

Famille des métiers de la relation client 2de Bac pro. Tome unique, Edition 2019

Un ouvrage consommable conforme aux nouveaux programmes du BAC PRO " Métiers de l'accueil " et du BAC PRO " Métiers du commerce et de la vente ", conçu en tenant compte des " compétences communes " publiées dans le guide d'accompagnement pédagogique pour la 2de MRC. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Un tome unique rassemblant les deux pochettes. Ce tome unique propose - Des dossiers construits autour d'une mise en situation de l'élève dans une organisation du secteur de l'accueil, du commerce ou de la vente (Darty, Vulcania, Cultura, Cora, Célio, Concession Renault,...). - Différentes activités afin de découvrir les compétences du dossier au travers de mises en situation ancrées dans la vie professionnelle pour motiver les élèves. - Une double-page de synthèse ludique et active pour faire le point. - Des applications, qui permettent de retravailler les compétences du dossier dans de nouveaux contextes d'entreprise (Accueil, Vente, Commerce) et qui peuvent faire appel à du travail de groupe, des simulations orales et du travail sur poste informatique. - Des scénarios qui font appel, en plus du travail de groupe et du travail sur poste informatique, à des jeux de rôles qui peuvent être réalisés au sein du magasin pédagogique. - Des fiches outils en lien avec la maîtrise des outils informatiques (Word, Excel, Powerpoint, ...) et la recherche de stage (rédiger un CV, une lettre de motivation, préparer un entretien, etc).

08/2019

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Policiers

Un endroit discret

Tsuneo Asai est en mission à Kôbe pour le compte du ministère de l'Agriculture lorsqu'il reçoit un coup de téléphone : son épouse est morte quelques heures plus tôt. Elle a succombé à une crise cardiaque tandis qu'elle se trouvait dans un magasin. Sous le choc, il décide de rentrer à Tôkyô par le premier train. Eiko avait le coeur fragile, il le savait, et la nouvelle de son décès ne l'a surpris qu'à demi. Les circonstances de sa mort, en revanche, ne laissent pas de l'étonner. Comment cette épouse docile, au caractère réservé, avec laquelle il menait une vie calme et sobre, qui ne s'absentait de la maison que deux ou trois après-midi par semaine pour aller à ses réunions de haïku, a-t-elle pu mourir dans une curieuse petite boutique de cosmétiques, dans un quartier où elle n'aurait jamais dû mettre les pieds ? Quelques jours plus tard, il décide d'aller s'excuser auprès de la commerçante de la gêne occasionnée. Il découvre alors, non loin de là, la villa Tachibana, une maison de rendez-vous. Son trouble grandit. Peu à peu, d'infimes détails, de curieux haïkus publiés à la mémoire de son épouse dans la revue de son cercle littéraire, les confidences du personnel des "villas" sur les couples illégitimes qui les fréquentent, le convainquent que sa femme menait une double vie... Dans ce roman écrit au début des années 1970, Seichô Matsumoto traque de l'intérieur un fonctionnaire appliqué brusquement débordé par un événement inattendu. Ce faisant, il nous donne à voir une société japonaise profondément ambivalente, à la fois pétrie de conventions et complice de ceux qui les ignorent.

11/2010

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Sciences historiques

L'odyssée de la basket. Comment les sneakers ont conquis le monde

Baskets, sneakers, tennis, ou même pompes... Peu importe le nom qu'on leur donne, ces chaussures ont colonisé nos placards en l'espace de quelques décennies. Riches et pauvres, hommes et femmes, jeunes et vieux, la communauté des convertis grandit à vue d'oeil et s'affranchit de toutes les barrières sociales. A l'origine conçues pour pratiquer une activité sportive, elles se portent désormais en toutes circonstances ou presque. Chaque jour, de nouveaux modèles de sneakers débarquent en magasin, proposés par des marques devenues de puissantes multinationales qui se battent pour avoir leur part d'un gâteau mondial évalué à plus de 80 milliards d'euros. Comment une simple chaussure de sport est-elle devenue à la fois un objet indispensable du quotidien et un accessoire de mode planétaire ? Des usines chinoises aux défilés de la Fashion Week parisienne, des boutiques tendance de New York aux marchés de la fripe d'Afrique de l'Ouest, des laboratoires de recherche des grandes marques aux cargos du port de Dubaï, Pierre Demoux a suivi les traces de la basket à travers le monde pour raconter l'histoire de cette chaussure née sur les parcs et terrains de jeux de la seconde moitié du 19ème siècle. Tout au long de ce chemin se croiseront des aventures de pionniers, des rivalités familiales, des succès inattendus, des échecs cuisants, des guerres marketing, des épopées industrielles, des destins de stars et d'anonymes, et parfois même de villes entières, étroitement liés à cet objet à première vue anodin. A première vue seulement. Car derrière le côté cool et ludique, l'histoire de la basket est aussi celle de la mondialisation économique et de la globalisation culturelle.

05/2019

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Lettres classiques

Famille sans nom. Tome 2

Famille-Sans-Nom est un roman de Jules Verne, paru en 1888. Illustrant la vie d'une famille du Bas-Canada pendant la rébellion des Patriotes (1837-1838), ce livre ne se termine pas de façon heureuse. Jules Verne voulait rappeler à ses compatriotes les problèmes qu'avait la communauté française au Canada à l'époque de la sortie de son livre. Le ton de son livre s'en ressent : on n'y retrouve pas son sens du suspense, et très peu de son humour habituel. Le roman, écrit en 1887-1888, paraît d'abord en feuilleton dans le Magasin d'éducation et de récréation du 1er janvier au 1er décembre 1888, puis en édition grand format illustrée chez Hetzel en 1889, en deux parties. Le Canada francophone est sous le régime du Royaume-Uni depuis le traité de Paris de 1763. Un homme prépare différents soulèvements successifs contre les injustices britanniques. Cet homme ne révèle à personne son nom de famille, même à ses partisans les plus proches ; il se fait appeler Jean-Sans-Nom. Il a un terrible secret... Simon Morgaz est un traître honni par tous les Canadiens français : contre de l'argent, il a révélé le nom de ceux qui préparaient une rébellion au détective privé des Britanniques. Lors du procès, ses déclarations confuses avaient révélé son immonde traîtrise au Canada tout entier. Les conjurés sont condamnés par les Britanniques. Simon Morgaz et sa famille sont conspués par la populace ; il s'enfuit en emmenant sa femme Bridget et ses deux fils, Jean et Joann, avant de se suicider. La famille retrouve l'argent de la trahison sur lui (chapitre II). Son fils Jean dépose cette somme conséquente chez un notaire, l'honnête et paisible maître Nick. L'argent servira pour financer la lutte contre les Britanniques, en particulier pour l'achat d'armes.

02/2023