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Rhapsodie

Extraits

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Musique, danse

Sergueï Rachmaninov

Pianiste, compositeur et chef d'orchestre de renom, Sergueï Rachmaninov (1873-1943) est bien le reflet et le dernier grand représentant de la musique romantique russe, même s'il dut s'exiler à tout jamais de sa patrie en 1917 les Etats-Unis et la Suisse avec de nombreuses tournées en Europe. Le piano occupe une place prépondérante dans son catalogue, tant en solo qu'avec orchestre à travers 4 concertos, remarquables autant que virtuoses, ainsi que la fameuse Rhapsodie sur un thème de Paganini. Ses 96 opus comprennent aussi trois symphonies, des poèmes symphoniques (dont L'île des morts), des opéras, des mélodies mais aussi de la musique religieuse (Les Vêpres) traduisant son attachement à la tradition orthodoxe. Cet ouvrage, largement illustré et aux annexes pratiques, propose de découvrir un virtuose d'exception, chef d'orchestre respecté et compositeur talentueux, ultime héritier de la pure tradition russe ante-révolutionnaire et à l'art finalement plus novateur que celui de nombre de ses contemporains.

06/2013

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Policier-Espionnage

Gauloises

Un tueur à gages napolitain, résidant à Milan, fait son boulot (et parfois même des heures supplémentaires) sans aucun état d'âme. Impitoyable. Enveloppé dans la fumée d'une gauloise, il finira par rencontrer l'autre. L'autre est un boxeur raté, né en Sardaigne, d'origine milanaise. Coureur de jupons, visage abimé et la gâchette facile, toujours au service du mal. Quelqu'un a tué Pupa le ventriloque, le protégé du parrain local. Ce quelqu'un doit payer. On raconte que c'est le tueur aux gauloises... Igort revient à ses amours pour le noir dans la lignée de 5 est le numéro parfait ou Sinatra : une plume acérée, concise, taiseuse, qui installe immédiatement l'atmosphère des meilleurs polars. Andrea Serio y ajoute l'élégance et la chaleur du dessin aux pastels : après Rhapsodie en bleu, preuve est faite qu'il faudra compter sur cet auteur dans les années à venir.

08/2022

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Genres et mouvements

"Toute l'âme de la poésie héroïque". Etudes sur l'épopée en France (XVIe -XVIIe siècles) offertes à Denis Bjaï

En 2017, Denis Bjaï a pris sa retraite d'enseignant-chercheur à l'Université d'Orléans où il a passé l'essentiel de sa carrière. A l'occasion de son départ, ses collègues universitaires, de France et de l'étranger, ont souhaité se réunir pour constituer un ensemble d'études qui forment ses "Mélanges". Centrées autour de la notion d'épopée et des formes du discours héroïque, les quinze études qu'on découvrira ici s'attachent à rappeler le rôle important que jouent le discours, les thèmes et le style épiques dans la littérature française du Moyen Age jusqu'au XVIIIe siècle. Si Ronsard, avec La Franciade, occupe la place centrale de ce volume, d'autres écrivains (d'Homère à Fénelon, en passant par Bodel, Rabelais, Du Bartas, D'Aubigné et La Fontaine) laissent percevoir dans leurs oeuvres l'étoffe variée dont l'épopée est faite, et font entendre les composantes de sa rhapsodie.

10/2021

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Poches Littérature internation

Les Cinq Livres de la sagesse. Pancatantra

Rhapsodie d'histoires rédigées en sanskrit au vie siècle, dont la féerie animalière s'émaille de sagesse pratique, le Pancatantra est le plus ancien recueil de contes de l'Inde qui soit parvenu jusqu'à nous. A la demande d'un roi puissant désireux d'inculquer à ses trois fils quelques rudiments de discernement et de conduite, un saint brahmane releva le défi qu'on lui proposait : conduire en six mois les princes jusqu'aux rivages de l'entendement et du savoir. C'est ainsi qu'il entreprit de leur raconter des histoires. Les contes, qui forment cinq volets et se déroulent comme des guirlandes au dénouement toujours différé, parlent de stratégie politique, d'ambitions, de désirs, de guerre et de paix, de destin, d'alliances et d'amitié. Lions, éléphants, taureaux, corbeaux, hiboux, pigeons, rats, serpents, tortues et gazelles y mêlent leurs aventures à celles des rois, princes, ministres, moines, marchands, tisserands, barbiers, balayeurs et brigands. Et quelquefois les dieux.

03/2012

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Critique littéraire

La grève de Samarez. Poème philosophique, 2 tomes

La Grève de Samares, cette oeuvre, dont la publication, de 1863 à 1865, encadre La Bible de l'Humanité et William Shakespeare, n'avait pas été rééditée depuis l'édition originale. C'est pourtant une somme foisonnante qui récapitule toutes les ambitions, toutes les frustrations, toutes les démesures, toutes les illusions, tous les espoirs du socialisme et de l'utopie romantiques. Mais cette méditation prophétique et angoissée est aussi un irremplaçable document sur la vie des exilés du deux décembre ainsi que sur le Jersey de la proscription. Les deux plus fameux d'entre eux "Victor Hugo, le prince des poètes" et "Pierre Leroux, le prince des philosophes" comme les appelle La Chronique de Jersey, dialoguent sur cette plage désormais entrée dans l'histoire littéraire. Jean-Pierre Lacassagne, spécialiste de Pierre Leroux, ressuscite par ses commentaires érudits et enthousiastes cette rhapsodie extatique, ce "poème philosophique" qui forme le digne pendant des Contemplations.

01/1979

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Littérature française

Dieu et l'urinoir d'à côté

Qui peut sauver Grincheux, le héros de ce roman, embarqué dans la rédaction d'un livre sur l'humour juif si ce n'est Dieu lui-même ? A moins que cela soit le contraire ? Le roman d'Alain Gluckstein a pour cadre les grandes questions métaphysiques; pour lieux des synagogues, des salles des fêtes, le café de la place du marché, un musée et ses toilettes, pour acteurs des nains, des éditeurs, une rabbine et des rabbins dont un plagiaire, Malka et Ramona, des homosexuels, un clarinettiste en caoutchouc gonflable, des spectateurs, un trotskiste monoculaire, un auteur, et surtout, Dieu en personne. Alain Gluckstein raconte et mélange magistralement réalité et fiction, pour nous entraîner joyeusement dans la rapsodie du temps.

09/2013

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Littérature française

Le requiem

Ce long poème de quatre mille vers est le testament poétique de Jean Cocteau. Il fut écrit au cours d'une longue maladie où l'auteur écrivait entre chien et loup, jusqu'à ne pouvoir se relire ensuite. Cette considérable rhapsodie a été l'objet d'un véritable décryptage de trois années. Le poète a voulu lui consacrer son caractère d'objet témoin. Témoin d'un état où l'inconscience l'emporte sur la conscience. Le contrôle ne fonctionne plus, ou, du moins, ne fonctionne que dans la mesure où un homme reste toujours titulaire de ses mécanismes. Le Requiem relève davantage de Góngora que de la syntaxe mallarméenne. Le lecteur doit ponctuer lui-même et saisir le fil sans lequel il se perdrait dans un labyrinthe verbal. Le poète nous invite à une promenade dantesque où les zones, les routes, les spectacles se conjuguent dans l'obscurité mystérieuse du corps humain. C'est un gisant qui parle, les yeux fermés et les mains jointes, couché sur le fleuve des morts.

05/1962

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Littérature française

Marcello

" Prends soin de Carlo Bontempi. Je passe par la fenêtre. " Dix mots pour seul testament, laissés par Marcello à son ami, gardien comme lui de San Pietro in Vincoli, cette église de Rome qui renferme le Moise de Michel-Ange et la toile d'un peintre méconnu, accrochée en face. C'est trop et pas assez pour Alberto, mutilé, orphelin, qui évoque irrésistiblement cette amitié rythmée par le cappuccino du matin et le barolo en pichet. Qui n'en finit pas de se rappeler l'image de cet homme, se détournant du Moise pour regarder la Montée au Calvaire. Drôle de personnage que Marcello, ancien professeur de mathématiques, obsessionnel, tragi-comique, gouverné par des jugements à l'emporte-pièce qui brisent la médiocrité du quotidien à coups d'éclats de rire, préfèrent l'échec à la résignation. Entre humour et sarcasme, tout passe dans sa machine à broyer, aux accents d'une rhapsodie féroce : les professeurs, les théâtreux, les salons de coiffure, les touristes, sa femme, le génie, et le blanc de poulet. Parce qu'" on n'exagère jamais assez ".

01/2002

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Littérature française

La folle semaine de Bob dit l'âne

"Jusqu'à ce jour, Robert Saint-Père, professeur de lettres classique à Dax, se contentait parfaitement de sa petite vie bien rangée ; avec femme, enfant, et appartement à Seignosse. Taciturne, fataliste et un rien misanthrope, à cinquante ans, il subit une profonde remise en question de son mode de vie quand sa femme le quitte pour un membre du club échangiste qu'ils fréquentaient. Passé le premier choc, très vite Robert commence à percevoir les nombreuses opportunités que lui offre son nouveau statut de célibataire. Un mot se dessine en lettres capitales sur ses lèvres : Liberté ! Débute alors la métamorphose de Bob dit l'âne - le surnom affectueux qu'on lui a attribué au Rhapsodie's, le fameux club landais où sa vie a basculé. Une folle semaine s'annonce, durant laquelle il devra composer avec le retour de sa femme, la drague éhontée d'une de ses élèves, et un héritage qui tombe bien mal à propos... Un vaudeville caustique et comique dont l'action se déroule à Seignosse et en Sud Landes. "

02/2019

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Religion

Invitation au Talmud. Edition revue et augmentée

Pour le judaïsme, la première question n'est pas "Qui est Dieu ?" mais "Comment Dieu se révèle-t-il aux hommes ?" Cette interrogation fondamentale, les maîtres y répondent de façon surprenante : Dieu s'est révélé dans un Livre. La tâche primordiale de l'homme est dès lors de lire, d'étudier, de commenter, d'interpréter, de transmettre... Car c'est en interprétant que l'homme peut restituer l'infini du sens et l'Infini de Dieu. Les traces de ce dialogue entre les hommes et Dieu sont déposées dans le Talmud, qui se présente comme un commentaire de la Bible, rédigé entre le IIe siècle avant J.-C. et le VIe siècle après J.-C. Une prodigieuse rhapsodie de lectures et d'interprétations, toujours formulée au coeur de discussions entre les maîtres, où s'énonce une éthique de la relation à l'autre homme. Depuis quinze siècles, le Talmud est la véritable Bible du peuple juif ; passage obligé de toute interprétation des Ecritures, à la fois sur le plan du droit (halakha) et de la philosophie (aggada), réflexion décisive pour les règles de vie et référence incontournable pour l'intelligence de la Révélation.

05/2018

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Littérature étrangère

La pirouette

A l'occasion d'un festival de musique dans la ville baroque d'Antigua, Eduardo et Lia, jeune couple de Guatémaltèques, font la connaissance de Milan Rakic, un pianiste serbe surdoué. Pour Eduardo, cette rencontre produit l'effet d'une déflagration. Pendant deux jours, Milan, l'éternel apatride, déchiré entre ses origines nomades, et Eduardo, le professeur d'université, tissent une amitié qui ne connaîtra pas de frontières. De retour à sa vie quotidienne, Eduardo reçoit de Milan des cartes postales énigmatiques, postées depuis les différents endroits où le mène sa tournée... Le jour où lui parvient ce qu'il perçoit comme une carte d'adieu, Eduardo décide de partir pour Belgrade, à la recherche de son ami et de sa dernière "pirouette". Eduardo Halfon, considéré comme une des plumes les plus prometteuses de la littérature hispano-américaine, livre un court roman, à la fois sensuel et âpre, qui se savoure comme une rhapsodie. La Pirouette nous entraîne dans la chaleur enivrante de l'Amérique latine puis dans les bas-fonds glacés de la périphérie de Belgrade, sur les traces de deux hommes que tout semble opposer mais que pourtant tout réunit.

03/2013

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Management

Considérations rhapsodiques sur le management

Une sorte d'étrange pudeur consiste à draper le fait managérial, soit dans l'évidence technique des objectifs de "bonne" gestion, soit dans l'évidence morale de l'impératif de "bienveillance" envers les équipes. A distance de la taxonomie habituelle de la sociologie du travail ou des organisations, cet essai prend le pari d'oser exprimer philosophiquement ce qu'il en est du management, non pas comme une donnée aperçue de l'extérieur, mais, phénoménologiquement, comme une expérience vécue de l'intérieur. La réflexion est conduite dans sept directions différentes - une "disposition des matières", pour parler comme Pascal, en dentelle : mais le geste managérial n'est-il pas chose trop délicate pour dispenser du soin que l'on prend lorsque l'on touche à la dentelle ? Pour se guider dans la complexité labyrinthique du sujet, une métaphore, empruntée à Vladimir Jankélévitch : l'image musicale de la "rhapsodie". Alors que tout invite à laisser se faire un déchirement entre la pensée et l'action, il s'agit, en prenant soin de penser, d'empêcher ce déchirement. C'est en cela qu'il y a rhaptein, mot grec qui signifie le geste de coudre, de rapiécer, de tisser.

04/2023

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Aristote

Doctrine des catégories d'Aristote. Une enquête

La Doctrine des catégories d'Aristote est devenue célèbre pour une thèse : Aristote se serait laissé guider par le langage quand il a dressé sa table des catégories et toute sa logique serait marquée par l'origine grammaticale de ces notions. La catégorie de substance correspondrait au substantif, les catégories de qualité et de quantité à l'adjectif, le relatif à l'adjectif comparatif, le " quand " et le " où " correspondraient aux adverbes de temps et de lieu et les quatre dernières catégories trouveraient leur répondant dans les différentes formes grammaticales du verbe. Un fil directeur grammatical se dessinerait dans ce que l'on a pu regarder comme une rhapsodie. Cette thèse, complétée par un énoncé plus équilibré : " la forme grammaticale guide, mais ne décide pas ", a eu un rôle déterminant dans la renaissance aristotélicienne de la seconde moitié du XIXe siècle en Allemagne. Quant à la Doctrine des catégories d'Aristote elle-même, elle n'est rien de moins qu'une des plus grandes oeuvres d'histoire de la philosophie et l'une des dernières grandes contributions de la pensée allemande au développement de l'idéalisme philosophique.

12/2023

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Compositeurs

CHABRIER, Emmanuel

Emmanuel Chabrier (1841-1894) fut - trop - longtemps classé comme musicien auto-didacte à tord et relégué à un injuste second plan. Pianiste réputé et recherché dans les soirées musicales parisiennes (c'est d'ailleurs sous cette étiquette que le dessinèrent souvent ses amis peintres impressionnistes), il a laissé un catalogue des plus intéressant pour le clavier. Il est vrai que son univers musical, si personnel, préfigurait déjà Satie et la nouvelle école française, dès ses malicieuses opérettes (L'Etoile, Une éducation manquée), son opéra-comique (Le Roi malgré lui) ou ses deux opéras (Gwendoline et l'inachevé Briséïs). Soutenu par son fidèle ami Lamoureux qui créa plusieurs de ses Åuvres orchestrale (dont la désormais célèbre rhapsodie Espana ou encore sa Joyeuse marche), Chabrier a laissé quelques mélodies ainsi que de nombreuses pièces étonnantes pour 2 et 4 mains au clavier. Autant qu'un véritable amateur des arts, il s'est même affirmé comme ami - et aussi collectionneur - des peintres impressionnistes et autres artistes montmartrois, et, compte tenu de son influence notamment sur Debussy et Ravel, Chabrier mérite bien le titre de premier véritable compositeur "impressionniste musical" français.

10/2023

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Critique Poésie

Feu et flamme et autres textes

L'histoire littéraire range Philothée O'Neddy parmi les "petits romantiques" et considère son recueil de poésies, Feu et flamme, comme une curiosité bibliophilique. Sorti de presse en août 1833, Feu et flamme est, avec les Rhapsodies (1832) de Pétrus Borel et Albertus, ou l'Ame et le Péché (1833) de Théophile Gautier, l'une des oeuvres majeures du Petit Cénacle. L'esprit de la bohème romantique y règne, flamboyant et excentrique, imprégné par le romantisme allemand, la poésie de Byron et les premiers vers de Victor Hugo. Son lyrisme spleenétique, où affleure une inspiration pré-baudelairienne, est le reflet d'une recherche formelle qui valorise les raretés lexicales, la puissance évocatrice de l'image et la musicalité du vers : "Philothée est un métrique" , écrit Théophile Gautier en 1872. Réédité par Marcel Hervier, aux Belles Lettres, en 1926, Feu et flamme n'avait jamais fait l'objet d'une édition critique.

11/2021

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Poésie

Le ciel jaloux des roses. Poèmes carnets de voyages

Les cerisiers en pleurs de Kyoto, le souk aux soies de Delhi, Hanoï, ses lacs, sa rue des peignes et celle des pipes à eau, Lisbonne, le goût de paradis des pasteis de nata et les larmes du fado, Bayreuth pour entendre l'origine du monde. Un son de vînâ qui étire le temps au Tamil Nadu, la lumière rose du matin sur le Taj Mahal, la baie d'Halong où l'air est doux, un rien sucré, et où l'on entend la nuit quelque gong frappé par des fantômes avec leurs mains de vent. Et Mae Khong, ce fleuve large comme le ciel avec des pirogues à bec pointu, des jacinthes d'eau, des femmes qui ressemblent toutes à des princesses et un bonze enveloppé de safran qui sourit avec une infinie douceur. Ou cette odeur de marrons grillés à New York comme un glissando de clarinette au début d'une rhapsodie en bleu. Tout le monde a tout vu, personne n'a rien vu. De tous ces voyages, les bribes de mémoire font des poèmes qui se tressent aux paysages, se nouent aux visions, réitèrent mille images : "Vous aimez tellement voyager ? - J'aime partir surtout". A. D.

03/2023

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Récits de voyage

Bleu d'Auvergne

Bleu d'auvergne, c'est d'abord le bleu de cette encre, trouvée au hasard dans le matériel d'un festival auquel Marielle Durand participait en Allemagne. Aussi légère que dense selon les niveaux, le type de papier et la façon de s'en emparer, elle illumine ce carnet. La couleur y est affirmée, unique, et le reste de la palette ne manque jamais pour la compréhension de l'ensemble. Ce jeu de mots, formulé sous forme de plaisanterie en référence au fromage, a rapidement trouvé d'autres significations : le bleu royal de l'eau de Châteldon et des villes thermales alentours, le liquide originel nécessaire à la survie, le bleu de travail, le sfumato de Léonard de Vinci et ses paysages toscans dont on retrouve des similitudes dans la région, le bleu de l'ombre ou de la pierre, la peur bleue intime, le bleu de l'infini, de la sérénité et la paix qu'il suscite, le bleu ou l'éternel recommencement, le bleu ciel qui occupe ici tout l'espace, le bleu des abysses, un certain blues personnel, les bleus des coups et blessures, une mélancolie sublimée par la création, une rhapsodie de Gerschwin, la mystérieuse heure bleue, l'azur, la matière pure... La magie de l'Auvergne s'en trouve magnifiée.

02/2021

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Musique, danse

Maurice Ravel

Originaire de Ciboure au Pays basque, Maurice Ravel (1875-1937) est sans doute le compositeur français le plus connu, malheureusement trop souvent résumé à son Bolero. Bien qu'ayant été refusé cinq fois au 1er Prix de Rome, son style - à son image, plein d'élégance et de raffinement à la française - devint pourtant le sujet de ce même concours des années plus tard. S'il a rendu hommage aux maîtres du passé (Le Tombeau de Couperin par exemple), Ravel n'en a pas moins appartenu aux "Apaches" parisiens du début du XXe siècle, lorgné vers le jazz, et travaillé avec Les Ballets Russes de Diaghilev, souvent taxé "d'impressionnisme musical" (pendant au mouvement pictural français). Il laisse un merveilleux répertoire aussi bien pianistique (Jeux d'eau, Gaspard de la nuit, concertos pour piano, ...), que vocal (Mélodies, Shéhérazade, L'Heure Espagnole, L'Enfant et les sortilèges, ...) et orchestral (Pavane pour une infante défunte, Valses nobles et sentimentales, Rapsodie espagnole, Daphnis et Chloé, ...).

09/2019

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Littérature sud-américaine

Paul

"Il n'allait plus guère tarder à claquer comme un chien. Tout seul. La petite Chinoise n'était pas revenue lui apporter la soupe cuisinée par son père. Ou peut-être ne l'avait-il pas vue, en proie à ses accès de douleur et de delirium tremens. Il connut la faim, certes, mais sa peinture s'éclaircissait, elle respirait mieux. Une peinture qui respire est la plus grande réussite d'un peintre, car elle porte la vie ; il lui insuffle sa vie, sa respiration, les battements de son coeur, ses palpitations heureuses et ses craintes les plus profondes". Accablé par la maladie, sur une île paradisiaque de la Polynésie française, Paul Gauguin affronte les fantômes de son passé. Fiévreux et délirant, il se souvient de sa vie bourgeoise de financier avant que la peinture, devenue pour lui une passion, le pousse à tout quitter. Ce roman crépusculaire met en scène l'artiste en proie à ses ultimes visions et à ses derniers désirs. Zoé Valdés livre ici "son" Paul, rhapsodie intime où les voix du passé se mêlent, comme des litanies. L'écrivaine fait la part belle aux corps, aux sens, à l'intime, et poursuit sa réflexion autour de l'amour, la mort, l'exil, la création et bien sûr la transgression, autant de thèmes qui nourrissent son oeuvre.

08/2022

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Historique

Nausicaa. L'autre Odyssée

Le premier ouvrage de bande dessinée d'Andrea Serio, publié au début des années 2010 et indisponible pendant des années, est enfin réédité en français. Remarqué depuis grâce à Gauloises et Rhapsodie en Bleu, Serio y adapte le mythe d'Ulysse avec le concours du scénariste et metteur en scène italien Bepi Vigna. De retour à Ithaque après la guerre de Troie, Ulysse naufragé rencontre Nausicaa, fille du roi Alcinoos, et plus rien ne saurait être comme avant. Une aventure intérieure avec en contrepoint les pérégrinations de l'Odyssée, de la prise de Troie à la confrontation avec les cyclopes. Voici comment Bepi Vigna résume l'histoire : quand Nausicaa part à la recherche de l'homme qu'elle aime, la jeune fille est poussée par le désir de comprendre les raisons de son abandon, et pour cela elle est même prête à pardonner. Il y a donc en elle la même soif de connaissance qui pousse Ulysse, mais Nausicaa interprète sa propre exigence d'une manière différente, avec plus de sagesse et plus de respect pour l'autre. Son voyage devient ainsi une sorte de parcours initiatique, composé d'une série d'étapes significatives, à travers lesquelles elle découvre le monde, connaît les hommes, réfléchit à ses sentiments et découvre enfin être changée, et être désormais devenue femme.

03/2023

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Théâtre

Critique du théâtre. Tome 2, Du moderne au contemporain, et retour

Critique du théâtre 1, sous-titré De l'utopie au désenchantement, s'attachait à retracer la grandeur et la décadence de cette idée d'un théâtre critique qui avait marqué le théâtre de Vilar aussi bien que celui de Brecht et des brechtiens. Critique du théâtre 2 aborde frontalement la question que posait à demi-mot Critique du théâtre 1 : «Qu'en est-il, en vérité, de ce tournant du moderne au "contemporain" et du dramatique au postdramatique qui se serait opéré durant les dernières décennies ?» L'auteur met en lumière quelques-uns des dispositifs esthétiques qui font que le théâtre le plus novateur d'aujourd'hui entretient une relation de contemporanéité avec celui du tournant du XXe siècle : influence de la littérature policière sur l'avènement de la mise en scène moderne ; «dépeupleur» comme lieu générique du théâtre ; mise en tension de l'intime et du politique ; metteur en scène-rhapsode ; dramaturgie du fait divers ; tragique «sériel» ; geste de témoigner... Autant de détours qui permettent de penser le contemporain au regard de la longue durée et du moderne en ses vagues successives.

02/2015

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Philosophie

Diderot ou le matérialisme enchanté

" La philosophie de Diderot fraye les voies qui peuvent nous acheminer vers cet universalisme à fragmentation multiple dont nous avons besoin. C'est pourquoi ce livre se présente comme la rhapsodie des points de vue que Diderot a libérés et que l'impatient aujourd'hui devrait recevoir d'hier comme une toujours nouvelle bonne nouvelle. Des profondeurs sans entrailles de la modernité, il fallait faire entendre une clameur, et que ce ne fût pas prière de détresse ou de pénitence, mais insurrectionnelle action de grâces, rendue au plus chatoyant philosophe des Lumières pour ce qu'il a su chanter la matière, la vie, la nature avec la pleine voix de la raison. Ce matérialisme enchanté s'appuie sur la science pour détruire la connivence de Dieu, du Moi et du Roi, pour rêver à la réalité et postuler une totalité qui ne peut jamais devenir totalitaire, parce qu'au sens elle préfère les sens, et à l'ordre les écarts : aveugles-nés, enfants illégitimes, Hottentots, sourds-muets, parasites, mimes, femmes, et musiciens avant toute chose. Car la musique a le pouvoir, chez Diderot, de déstabiliser les corps constitués, de railler l'extase et le recueillement, de déjouer la dialectique, et aussi de nous confier sa douce énergie pour qu'à partir d'elle nous risquions un monde. Une philosophie, en somme, qui bouleverse les entités mais qui parvient à ne faire de tort à personne. " E. de. F.

10/2001

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Ecrits sur l'art

Héritage obligé

Le catalogue de la rétrospective de Marcel Alocco "Origine Nice" a été publié en 2020. L'Enseigne des Oudin propose, dans le cadre de ses Cahiers, un deuxième volume d'écrits de Marcel Alocco qui rassemble deux textes datés l'un de 2001, l'autre de 2016, mais restés inédits. "Héritage obligé" pourrait bien être le socle des mémoires du plasticienécrivain. Exercice difficile. L'auteur manie avec délicatesse l'histoire de sa famille pour exprimer ce qui parfois dépasse les mots. Pratiquant un entremêlement des genres - biographie, histoire, sociologie ou roman -, l'auteur avertit ses lecteurs des possibles déviations de son récit, tout en s'appliquant à restituer objectivement de lointains souvenirs. Réalisé comme en un supposé auto-atelier d'écriture, "JeuRoman, une manufacture des écritures" ou "Comment en forgeant on devient pas toujours forgeron" offre une réflexion éclairante sur la pratique de l'écriture. L'auteur tente d'en donner les fragments d'une image plus ou moins forgée grâce à sa permanente manufacture des écritures. Après ses "Rhapsodies" , "Héritage obligé. ". . et "JeuRoman" témoignent encore une fois de l'ampleur du travail d'écriture édifié par Marcel Alocco depuis les années 1950.

03/2023

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Sciences historiques

Le miroir d'Hérodote. Essai sur la représentation de l'autre

Régulièrement la postérité instruit le cas Hérodote : est-il ethnographe ou historien ? Est-il l'historiographe d'un prince ou d'une cité ? S'il est le père de l'histoire, pourquoi ment-il alors comme ne saurait le faire un historien ? Les Histoires- couramment appelées L'Enquête - et la longue suite de leurs interprétations sont un miroir où l'historien n'a jamais cessé de regarder, en fait de s'interroger sur sa propre identité et sur sa propre activité. Qui est-il, lui aussi ? Mais miroir s'entend aussi en d'autres sens. Parlant des Barbares, les Histoires sont ce miroir en négatif tendu aux Grecs. Ainsi les Scythes, nomades étonnants pour des Grecs, hommes de la cité. Manière de revenir, grâce à eux, sur la question de l'ethnographe et de l'historien. Le miroir, c'est encore la représentation du monde et du passé proche qu'Hérodote construit : parcourant et racontant le monde, à la fois rhapsode et arpenteur, il le met en ordre dans un espace grec du savoir. Manière donc, à partir du texte même de l'oeuvre, de reprendre la question de la place de l'historien et de son pouvoir.

05/2001

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Critique littéraire

La Peau de chagrin d'Honoré de Balzac

"La Peau de chagrin est un roman de crise, où se manifeste en grinçant un nouveau mal de vivre. Démonétisées sur la scène historique, les valeurs n'y ont plus de fonction régulatrice. On y voit prospérer cette "pathologie de la vie sociale" qui, de l'intérieur, menace un groupe humain de dissolution. A l'évidence, l'Histoire piétine : elle y est suspendue entre un passé, dont on respire encore "la senteur cadavéreuse", et un avenir, où tout idéal semble par avance flétri. Dans une telle impasse - les ruines ou le chaos -, la vie sociale tourne sur elle-même, en une ronde infernale : la mort guette, à ce jeu dangereux. Solidement ancré dans la réalité, La Peau de chagrin n'est donc pas à proprement parler ce qu'on appelle un "roman d'actualité" : si éblouissante que soit la verve du conteur parisien, son propos dépasse celui d'un journaliste écrivant une chronique de 1830. Pas davantage, ce récit ne quadrille méthodiquement tous les secteurs d'une société en crise, selon le dispositif panoptique que déploie l'enquête réaliste. Hofmannsthal touche juste quand il voit dans cette oeuvre une "rhapsodie débordante d'imagination et de réflexions philosophiques". Car on y trouve une ample exposition du "système" balzacien où l'homme est "considéré comme individu et comme être social". C'est de ce côté-là qu'il faut chercher l'horizon d'un roman dont Balzac n'a pas fait au hasard "la cellule-mère de La Comédie humaine"". Pierre Glaudes.

05/2003

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Littérature française

Anatolia Rhapsody

Il y a cinquante ans certains pays d'Europe comme la Belgique et la France ont ouvert grand les bras pour accueillir les travailleurs invités issus des zones rurales d'Anatolie. Ils seront les "travailleurs invités". Ils seront nos pères et nos mères ; vos ouvriers, vos nettoyeuses, puis vos bouchers, vos épiciers, vos voisins, parfois vos amis. Depuis cinquante ans, nous avons fait l'objet de quantité d'enquêtes et d'études, produit des discours et des statistiques à foison ; connu de nombreuses défaites et quelques victoires. Ce récit démarre à la fin des années 1960, avec l'arrivée du père de l'auteur en Europe une traversée clandestine de plusieurs frontières et s'achève, par trois points de suspension, avec la décision de l'auteur de retourner vivre à Istanbul pour y poursuivre sa recherche identitaire quelques mois seulement avant l'explosion d'un mouvement de contestation sans précédent en Turquie. Entre les deux, l'auteur pose un regard personnel, tendre mais lucide, sur les combats de l'immigration, sur la langue, sur le rapport à l'autre et à la communauté, à la sexualité et au mariage, à la tradition et à la modernité. Ainsi, il rend hommage aux aînés et au passé, mais aussi, nous emmène dans une exploration de ce présent métissé qui est le nôtre, d'un monde qui est devenu village mais où nos villages ne sont plus. Avec émotion et humour, il convie toutes les figures de l'ici et de l'ailleurs et compose une rhapsodie anatolienne bouleversante.

02/2014

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Cuisine

La Hongrie gourmande. Suivie d'un bref essai Les festins musicologiques, une gastronomie aux portes du palais par Pierre Guillot

Grand chef cuisinier aux côtés des Escoffier, des Rambert et des frères Rouzier notamment, le Bressan Benoît Perrat (1873-1957) exerça son art dans les restaurants de tout premier ordre (Lyon, Genève, Paris, York, Berlin, Dresde) puis dans les cours princières et royales d'Europe centrale de la Belle Epoque (Saxe, Bavière, Roumanie, Hongrie). Contraint par la Grande Guerre à quitter ceux qu'il avait somptueusement servis, il retrouve ses terres natales et s'installe quelque temps après à Vonnas (Ain), la "Mecque de gueule", où il tiendra jusqu'à la Seconde Guerre mondiale toujours avec panache et distinction, jusqu'au raffinement ultime, la table et le Grand Hôtel Moderne. Il y rédigera sa célèbre "rhapsodie culinaire et gastronomique", Cornus en Bresse (1932) – rééditée en 2002 – et en 1938 sa Hongrie gourmande, restée inédite et publiée ici pour la première fois. Ce recueil surprenant assemble une centaine de ses recettes magyares récolées au gré de ses rencontres, de ses pérégrinations, de ses affectations et de ses enchantements. Récolées... ! C'est peu dire. Benoît Perrat y atteste surtout le "véritable esprit de la gastronomie qui est un patrimoine vivant, en évolution constante, ouvert à toutes les influences extérieures qui sont découvertes, apprivoisées, domestiquées, puis intégrées". C'est donc à une savoureuse déclinaison des riches spécialités danubiennes, parfois "métissées de Bresse", que Benoît Perrat convoque ses lecteurs, au premier rang desquelles le fameux gulash, et bien sûr le paprika, piment-roi de la cuisine magyare. Il les invite surtout à mettre avec lui la main au fourneau puis la serviette au cou.

10/2015

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Littérature française

Les maîtres mots. Tome 2, Appels d'air

Appels d'air fait le pari d'un récit atypique qui mettrait en oeuvre l'identité en crise, entreprise de l'absolu à l'impossible. A la fois réflexive et spéculative, l'écriture évolue librement, expression singulière inscrite dans la contrainte d'une autographie (résolument proustienne comme dans toute la trilogie Les Maîtres-Mots). Sont ainsi traités l'énigme levée de l'oeuvre (les prodiges d'inspirations, l'effervescence de la création, la scène de l'écrit, le masque de l'auteur), la conscience (le détail de l'inconnu, le monde des contingences, la puissance de découverte), l'intime (la bienveillance détachée, l'humeur spirituelle, le miroir intérieur), le désir (les liaisons imaginaires, l'idéal physique, les confidences volontaires), l'amour (le coeur assassin, l'exil intérieur, l'amour dédoublé, l'accord unique), le délire (la présence diffuse, les suggestions du délire, la folie d'écrire), etc., interprétés en forme de rhapsodie, non plus fuguée (comme dans Temps Mort) mais creusée en cavatines, avec le spectre d'une clarté d'évidence sur fond d'abîme, à discrétion. Il y a là, plutôt qu'une simple jouissance de soi, une condensation maximale du récit (à la signature en surplomb) inscrit dans le dialogue quasi hypnotique entre l'intelligence et la sensibilité, transgressif au grand jour, tel une vaste ellipse, de la métamorphose de la réalité à la traversée des apparences, relevée en paradoxe d'expérience, libérant un espace à se jouer de tous les temps, à maudire tous les clichés.

03/2013

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Musique, danse

Emmanuel Chabrier

Chabrier compte parmi les compositeurs les plus attachants de toute l'histoire de la musique, tant sa personnalité joviale, sa cocasserie, sa fougue débordante ont su rallier les suffrages de ses contemporains les plus prestigieux. Tout autodidacte qu'il fût, il n'en écrivit pas moins une musique très neuve de ton, envers laquelle nombre de compositeurs du début du XXe siècle, Ravel et Poulenc en tête, proclamèrent leur admiration et leur dette. Profondément anticonformiste, il n'aborda jamais la grande forme, ne composant ni symphonie ni sonate, mais, à l'instar de ses amis impressionnistes sublimant des sujets ordinaires, préféra transcender des genres mineurs comme l'opérette, la romance ou la petite pièce pour piano, leur imprimant une couleur harmonique et une verve rythmique pleines d'imprévus qui n'appartiennent qu'à lui. Si sa lumineuse rhapsodie pour orchestre, Espana, lui valut une immédiate renommée mondiale, le reste de son œuvre essentiellement lyrique (L'Etoile, Gwendoline, Le Roi malgré lui) et pianistique (Pièces pittoresques) témoigne, aussi bien dans sa veine légère que dramatique, du tempérament peu conventionnel de son auteur. Eblouissant épistolier à la gaieté communicative, ami intime des plus grands peintres de son temps (Manet, Monet, Renoir, Sisley...), dont les toiles couvraient les murs de son appartement, il est bien, à travers cet ouvrage aussi richement documenté que divertissant, ce personnage que Verlaine, alors librettiste de ses opérettes de jeunesse, disait " gai comme les pinsons et mélodieux comme les rossignols ", mais derrière lequel se cachait une nature ardente et inquiète qu'un feu intérieur consumera et finira par détruire trop prématurément.

12/1999

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Littérature française

Les siècles et les jours. Lettres (1693-1754) et Note "Saint-Simon" des Duchés-pairies, etc

Un Dubois noir et rouge, l'aimable Gualterio, l'implacable et doux Fleury, les ministres d'Argenson, Maurepas, le roide Berwick, l'exquis Valincour, le sulfureux Richelieu... : autant de correspondants, plus ou moins épisodiques, de Saint-Simon. Dès que, hors Mémoires, ils apparaissent au fil des temps, en l'une ou l'autre des quelque 370 lettres ou billets ayant échappé au désastre, quelle proximité des personnages, et, si variables sont les "effets d'optique", quelle neuve présence que celle du seigneur de La Ferté ou du bourgeois de Paris, par ailleurs héros fabuleux et intermittent, toujours et plus que jamais occupé du monde, à l'instar d'une incroyable princesse des Ursins, dite Ursa major ! Sur arrière-plan d'histoire est ici proposée une gerbe d'écrits contrôlés, commentés et trop peu connus, joints à d'autres textes justement célèbres- la Lettre à Louis XIV, sommation d'un "Nathan invisible", où passent les ombres de Fénelon et des prophètes ; la Note "Saint-Simon", mémorial d'une lignée et histoire d'une vie - avant Chateaubriand... -, si éloquente en sa trajectoire ; divers extraits dans lesquels, parmi d'éblouissantes caracoles stylistiques, au long d'un tracé trop pointilliste, hélas ! s'expriment la constance d'une foi, les lignes de force d'une idéologie, les pentes d'une rêverie aisément fascinée. Ces pages ne laissent pas d'enrichir et nuancer, hors écran, par-delà leur rhapsodie même et les emblèmes d'un Moi hyperbolique, et malgré les ellipses de la temporalité, l'image, faussement marginale et autrement authentique, du plus irremplaçable des écrivains.

01/2000