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Poèmes de Jean Cocteau

Extraits

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12 ans et +

Portrait au couteau

Hiver 1910. Comme tous les jeudis, Marie Legay pose pour le peintre Odilon Voret. C'est un homme sombre, inquiétant. En quittant l'atelier, elle est assassinée de cinq coups de couteau. Printemps 2010, Antonin Vertov, jeune étudiant en art, est en cours d'anatomie. Le modèle qu'il doit dessiner porte, en haut du corps, une cicatrice en forme d'oiseau... Quelques jours plus tard, au musée d'Orsay où il aime traîner, Antonin croise la jeune modèle, plantée devant un tableau signé Odilon Voret. Ce tableau, intitulé "Le coeur déchiré" , représente l'assassinat d'une jeune fille... et la trace des coups de couteau est identique à la cicatrice de Flavie - c'est son nom. Antonin et elle se reconnaissent, font connaissance, et décident de mener l'enquête. Pleine de fausses pistes et de rebondissements, celle-ci va les emporter dans un tourbillon d'événements étranges et inquiétants... Où l'on croise un pinceau qui peint seul, des lettres de sang, et une usurpation, clef de l'énigme !

01/2022

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Beaux arts

Le Couteau Libérateur

Dans cet essai, je désire vous faire découvrir la philosophie de l’action qui sous-tend mon activité artistique. De quelle façon mon imagination matérielle se met en marche. Comment mes diverses images matérielles surgissent de mon imagination intuitive. Et, comment mon vertige philobatique m’emporte dans une réalité autre qui me permet d’échapper à moi-même et surtout aux autres. Bonne lecture !

07/2012

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BD tout public

Le Couteau-Chien

Petit caïd d'une cité antillaise, Zuel se voit offrir un couteau en argent par un drogué en train de mourir sur le trottoir. Zuel est alors propulsé en enfer, avec pour tout bagage un couteau maléfique et l'héritage de Liaram, légendaire guerrier marron qui avait osé défier le diable en personne...

04/2010

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Critique Poésie

La poésie et le cinéma de Jean Cocteau et de Jacques Prévert des années trente et quarante. <em>Représentation et imaginaire</em>

Etonnant, éblouissant et éternellement charmant, l'objet séduit et relève autant de sa nouvelle conception du rôle dans le champ littéraire français que de sa capacité à détourner les pensées et à déclencher les rêves, ce qui rend son caractère parfois capricieux et calembouriste, d'autres fois ordinaire et irréel, mais toujours riche et original entre les mains de Jean Cocteau et de Jacques Prévert. Puisant dans le répertoire poétique et cinématographique de ces deux artistes renommés du XXe siècle, cet ouvrage met en lumière les sens et les surfaces de l'objet pour découvrir et se découvrir face aux mondes réels et imaginaires. La théorie littéraire et filmique et les analyses phénoménologiques et esthétiques permettront de mieux aborder la singularité de l'objet dans les poèmes et les films de Cocteau et de Prévert de même que dans certaines des collaborations du tandem Carné-Prévert. Cette réhabilitation de l'objet apporte un regard nouveau sur les relations entre le public et le monde des choses et génère un discours trans-sémiotique dans un contexte intellectuel et culturel précis pour assurer à ces deux auteurs une place capitale aujourd'hui à la frontière de la poésie et du cinéma.

10/2022

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Littérature française

Secrets de beauté

A propos de ces Secrets de beauté, Cocteau indique qu'il s'agit de "notes prises pendant une panne d'automobile sur la route d'Orléans". Et il précise : "Pourquoi ces notes me viennent-elles, à moi qui répugne à écrire ? C'est sans doute que je les écris sur la route, en panne, dans la rue à Orléans, dans un wagon de troisième qui me secoue. Je retrouve ce cher travail sur des gardes de livres, sur des dos d'enveloppes, sur des nappes, inconfort merveilleux où l'esprit s'excite". Pourquoi donc publier et republier ces Secrets de beauté qui semblent promettre de nouvelles révélations de la part d'un poète qui s'est défini comme "un mensonge qui dit toujours la vérité ?". Parce que, si l'on rencontre des formules déjà utilisées comme celle qui vient d'être citée, beaucoup se trouvent renouvelées et plusieurs sont réactualisées. Le passage par le surréalisme, le temps de la Résistance ont laissé des traces. Toutes les figures du panthéon personnel de Cocteau sont présentes dans ces notes : poètes, peintres, musiciens, personnages historiques, et si quelques petits coups de griffe égratignent Barrès, Musset, Goethe ou Anna de Noailles, ils ne vont pas jusqu'au sang. Le ton n'est jamais vraiment polémique, l'essentiel est dans ces aveux renouvelés de la solitude des poètes et de la poésie, dans cette maladresse ou cette boiterie qui seules favorisent l'éclosion de la beauté.

11/2013

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Théâtre

Antigone

Dans Folioplus classiques, le texte intégral, enrichi d'une lecture d'image, écho pictural de l'oeuvre, est suivi de sa mise en perspective organisée en six points : VIE LITTERAIRE : Les Années folles ; L'ECRIVAIN A SA TABLE DE TRAVAIL : Le mythe revisité ; GROUPEMENT DE TEXTES THEMATIQUE : La figure du rebelle au théâtre ; GROUPEMENT DE TEXTES STYLISTIQUE : La réécriture du mythe : de Sophocle à nos jours ; CHRONOLOGIE : Jean Cocteau et son temps ; FICHE : Des pistes pour rendre compte de sa lecture. Recommandé pour les classes de collège.

05/2015

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Critique littéraire

Romans, poésies, poésie critique, théâtre, cinéma

- Le Grand Ecart / Les Enfants terribles - Le Livre blanc / Le Cap de Bonne-Espérance - Poésies 1917-1920 / Plain-Chant / Opéra - Le Rappel à l'ordre - Opium / Essai de critique indirecte - Portraits-souvenir / La Corrida du Premier Mai - Orphée / La Voix humaine - La Machine infernale / Théâtre de poche - Le Sang d'un poète / Le Testament d'Orphée Dessins de Jean Cocteau

03/1995

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Littérature française (poches)

Journal d'un inconnu

3L'homme a inventé de brûler en laissant derrière lui de belles centres ", écrit Cocteau dans ce Journal d'un inconnu. Ces réflexions qui touchent aussi bien à l'art qu'à l'amitié, à la mémoire qu'à la mort, peuvent être considérées comme les " cendres "encore brûlantes d'une œuvre éblouissante et d'une vie passionnée. Cocteau, levant le masque, découvre ici son vrai visage.

08/2003

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Musique, danse

Le coq et l'arlequin. Notes autour de la musique, 1918

A la parution du Coq et l'Arlequin en 1918, Jean Cocteau dédie ce texte à Georges Auric, un des jeunes musiciens du « groupe des Six » avec lequel il partage le rejet d'héritages artistiques tels que le debussysme ou le wagnérisme. Dans la préface qu'il rédige en 1978 lors de la réédition du livre, Georges Auric écrit qu'il y retrouve « plusieurs des pensées qui, auprès de Satie, [les] préoccupaient tous, mais exprimées avec une acuité, un "brio" très exactement éblouissants », à propos de Stravinsky notamment, et du Sacre du Printemps que Cocteau considère comme « un chef-d'oeuvre » qui « nous cogne en mesure sur la tête et sur le cœur ». Au-delà d'une réflexion sur la création musicale, « ces "notes autour de la musique" apparaissent en même temps comme des notes autour des années où elles étaient rédigées », écrit Georges Auric. « Il me suffit d'en entrouvrir les pages : en marge de chacune, avec le binocle de notre "bon maître" d'Arcueil, avec son rire, ses mauvaises humeur, avec les coulisses de Parade, les exégèses de leur auteur et nos longues discussions, c'est également toute la vie quotidienne d'une époque que je pouvais croire pour toujours abolie qui ressuscite pour moi. »

06/2009

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome II, 1919-1938

"Je ne peux écrire qu'à toi, comme si je m'accrochais de la main gauche à une épave et que j'écrivais de la main droite." Un naufragé de la vie ou de la poésie - ce qui pour lui revient au même - dont la mère confidente serait la seule planche de salut, telle est l'image qu'on serait tenté d'emporter de la lecture des 560 lettres, cartes postales ou billets qui jalonnent vingt années de la vie de Jean Cocteau. Car, si elles sont les plus fécondes, elles ne sont pas les plus sereines. L'une apporte même son coup de tonnerre avec la mort de Raymond Radiguet. Loin de le consoler, le recours à l'opium l'asservira jusqu'à la fin de ses jours, sans que le retour à la religion - second remède - ne bouleverse durablement sa vie. C'est dire que le temps des frivolités parisiennes est révolu, mais l'avant-garde à laquelle il les a sacrifiées tarde à le reconnaître pour son pilote. En dépit d'une inlassable activité sur le front de la modernité, Cocteau n'arrive pas à s'imposer, du moins devant ceux qui comptent à ses yeux. Dada le ridiculise et les surréalistes le couvrent d'injures. De Picabia, de Cendrars, voire de Reverdy, il essuie des affronts et le dieu Picasso le renie publiquement sur ses terres espagnoles. S'il signe encore une lettre: "Duc d'Anjou et prince de Paris", ce prince déserte régulièrement sa principauté. "J'étais né pour la campagne, la province, constate-t-il en 1927. Je me suis engagé dans la bataille par erreur." La fuite vers le Sud devient vite règle, hygiène de vie, encore que, pour un créateur, la capitale soit un point de passage obligé : les éditeurs, les théâtres, les lieux et les agents de la consécration sont presque tous là. Un aveu exprime ce nœud de contradictions: "Je suis triste et heureux de rentrer dans cette ville que je n'aime pas et sans laquelle il me serait impossible de vivre." Heureux surtout parce que sa mère, qu'il s'accuse d'abandonner, y vit et qu'elle l'y attend. Félicitons Cocteau d'avoir pris l'habitude de ces mois d'exil: une riche et précieuse correspondance en est le fruit. Faute d'entraîner ou de suivre, comme jadis, sa mère sur les rives de ses longues mais fausses vacances, le fils prodigue lui en tient le journal illustré avec plus ou moins d'assiduité.

07/2007

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Critique littéraire

Opium. Journal d'une désintoxication

En 1928, cinq ans après la mort de Raymond Radiguet, lors d'une cure de désintoxication dans une clinique, Jean Cocteau, opiomane, écrit et dessine. Pour lui, il s'agit de la même activité, du même acte créateur : "Ecrire, pour moi, c'est dessiner, nouer les lignes de telle sorte qu'elles se fassent écriture, ou les dénouer de telle sorte que l'écriture devienne dessin." Ainsi, tout au long des jours, des instants, un livre naît sous nos yeux, fait de notations, de jeux avec les mots, de jugements de poète. Aux commentaires sur la littérature et les écrivains (Proust, Raymond Roussel) viennent s'ajouter des remarques sur le cinéma (Buster Keaton, Chaplin, Eisenstein, Buñuel), sur la poésie, sur la création, sur l'art. Le thème lancinant, qui revient au détour de chaque page, c'est celui de l'opium. " Tout ce qu'on fait dans la vie, même l'amour, on le fait dans le train express qui roule vers la mort. Fumer l'opium, c'est quitter le train en marche ; c'est s'occuper d'autre chose que de la vie, de la mort. " Ainsi Jean Cocteau retrouve-t-il la grande tradition des poètes visionnaires, de Quincey, Baudelaire, et surtout Rimbaud.

08/2003

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Littérature française

Le requiem

Ce long poème de quatre mille vers est le testament poétique de Jean Cocteau. Il fut écrit au cours d'une longue maladie où l'auteur écrivait entre chien et loup, jusqu'à ne pouvoir se relire ensuite. Cette considérable rhapsodie a été l'objet d'un véritable décryptage de trois années. Le poète a voulu lui consacrer son caractère d'objet témoin. Témoin d'un état où l'inconscience l'emporte sur la conscience. Le contrôle ne fonctionne plus, ou, du moins, ne fonctionne que dans la mesure où un homme reste toujours titulaire de ses mécanismes. Le Requiem relève davantage de Góngora que de la syntaxe mallarméenne. Le lecteur doit ponctuer lui-même et saisir le fil sans lequel il se perdrait dans un labyrinthe verbal. Le poète nous invite à une promenade dantesque où les zones, les routes, les spectacles se conjuguent dans l'obscurité mystérieuse du corps humain. C'est un gisant qui parle, les yeux fermés et les mains jointes, couché sur le fleuve des morts.

05/1962

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Littérature française (poches)

La corrida du 1er mai

Picasso, Manolete, Lorca, l'esprit flamenco et le fleuve gitan, autant de composantes du génie espagnol que Cocteau, touriste visionnaire prompt à découvrir la vérité poétique des paysages et des peuples, brasse comme les gemmes d'un éblouissant kaléidoscope.

08/2003

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Littérature française

Journal 1942-1945

Tête d'affiche et tête de Turc, tel est le sort paradoxal fait à Cocteau tant que l'aigle allemande étend son ombre sur la France. Les critiques ont beau l'injurier et déchaîner contre lui des "boy-scouts criminels", ses pièces, ses mises en scène, ses scénarios triomphent : Renaud et Armide, L'Eternel Retour, Antigone à l'Opéra. Après la Libération, et même si ce défenseur de Max Jacob, ce compagnon d'Eluard n'a pas à être "épuré", il entre dans une période de persécution silencieuse. Il mettra de longues années à sortir de cette semi-disgrâce. Cause unique : un article consacré en 1942 à l'artiste favori de Hitler, le "Salut à Breker" lancé par bravade, comme un acte gratuit, au nom de la liberté et de la fraternité des artistes, à l'abri de l'histoire et de tout mot d'ordre. Il ne "comprend rien à la politique" et le démontre de façon consternante en notant, avec une crédulité voisine de l'inconscience, les propos du sculpteur allemand. Cocteau voit passer des aventuriers, des opportunistes, des "zazous", des académiciens ; il s'attarde sur Picasso, Valéry, Colette, et sur Genet découvert en 1943. Les événements de la vie culturelle ou mondaine provoquent sa verve, alimentent un esprit parfois malveillant, fournissant à sa chronique des épisodes cocasses. Toutefois des pages graves et intimes, sur l'expérience du délaissement, sur la mort de sa mère, ruinent la fable de l'écrivain frivole et nous ramènent à ce qu'il va bientôt appeler "difficulté d'être".

04/1989

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Littérature française (poches)

Le livre blanc. Et autres textes

" Blanc. Non signé. Publié sans nom d'auteur. 1928, c'est encore une année d'hétérosexualité triomphante... Le Livre blanc est un texte léger, ludique... Ses images sont tranchantes comme une laine de couteau, pures de ce flou plus confortable qu'artistique, où se complaisent les truqueurs sans talent... Homme de discipline, de rigueur, d'économie, malgré l'apparence du contraire, il faut voir en Cocteau un partisan de l'ordre. Les règles, il entend les respecter, seul moyen de ne pas se laisser duper par de faux-semblants. En écrivant Le Livre blanc, il a transgressé l'obligation du silence. L'unique réparation possible, c'est de ne pas le signer. Crier son homosexualité sur les toits serait une faute, non contre la morale, mais contre une loi du milieu... Un livre blanc, donc, où ne s'inscriront que des souvenirs, des images, des rêves, indépendants de l'individu qui les a recueillis. "

04/2000

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Critique littéraire

Le passé défini. Tome 5, journal 1956-1957

Après 1955, l'année des deux Académies, la belge et la française, 1956 et 1957 sont placées sous le signe des murs : ceux d'une chapelle à Villefranche-sur-Mer et ceux d'une mairie à Menton. Cocteau dépense une énergie considérable à ces tâches de fresquiste qui vont dévorer une grande partie de son temps pendant ces deux années, mais il s'y consacre avec une détermination sans faille malgré tous les obstacles - et ils sont nombreux ! - qui vont se dresser sur son chemin. Il tient d'ailleurs. à tort ou à raison, la chapelle Saint-Pierre pour le " couronnement de [son] travail " et envisage même d'écrire, parallèlement au Passé défini, " Le journal de la chapelle ", projet finalement abandonné, les nombreuses notes prévues étant partiellement reprises dans le présent volume. Avec le recul, nul doute que le poète aurait trouvé excessive la relation détaillée des moindres difficultés, matérielles ou psychologiques. qu'il rencontre : ses rapports avec ses aides, ses différends dignes de Clochemerle avec les pêcheurs, avec la municipalité ou avec les ecclésiastiques. Il ne faudrait pourtant pas gommer d'un trait les innombrables anecdotes qui émaillent le récit d'une genèse difficile, complexe. Il conviendrait en revanche de déceler derrière les mesquineries, les jalousies, les intérêts contrariés des uns et des autres la détermination d'une conduite soucieuse de préserver sa singularité, d'affirmer sa présence envers et contre tout et tous. " Ces notes, je les voudrais vivantes et aptes à jouer mon rôle lorsque j'aurai quitté les planches. "

12/2006

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes

Ce volume inaugure les ouvres de Cocteau dans la Pléiade. En commençant ainsi, nous faisons plus que satisfaire à la chronologie : nous rejoignons l'esthétique de l'auteur, pour qui les arts qu'il a pratiqués - théâtre, dessin, peinture, cinéma - ne sont que des facettes de l'Art : la poésie. Cocteau la conçoit, et cela - en filigrane - dès son premier recueil, La Lampe d'Aladin, comme une quête incessante de joyaux enfouis, de messages brouillés. Très vite, cette quête deviendra un impératif - tyrannie des muses dans Plain-chant, puis de l'ange, dont la figure s'ébauche, avec Le Cap de Bonne-Espérance, dans celle de l'aviateur écrivant ses arabesques entre terre et ciel. La poésie, lieu de rencontre toujours entrevue, toujours remise, de deux mondes, lieu d'une vérité qui ne serait, peut-être, que l'étincelle née du choc de deux incompréhensibles. Promesse pour l'annonceur - ange à son tour de l'Ange « qui étouffe les vivants et leur arrache l'âme sans s'émouvoir » -, pour ce « mensonge qui dit toujours la vérité ». Le volume, qui rend aussi hommage au dessin - de Cocteau, de Lhote, de La Fresnaye -, offre de nombreux inédits « En marge » des recueils, dans les Poèmes épars et dans les poèmes de jeunesse. Enfin, dans les versions primitives données dans l'appareil critique, on voit le poète se frayer un chemin dans l'exubérance des mots, de leur musique et de leur agencement.

11/1999

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Ecrits sur l'art

Ecrits sur l'art

Les Ecrits sur l'art rassemblent les articles, préfaces, hommages et études monographiques que Jean Cocteau a consacrés aux artistes qu'il a côtoyés et admirés. Notamment les principaux représentants de l'avant-garde, Gleizes, Picasso, Braque, Dalí, Delaunay, Modigliani, Dufy, Matisse, Lipchitz, Picabia, Man Ray et De Chirico ; tout en y incluant les femmes artistes actives en cette période, Abbott, Krull, Madame d'Ora, Laurencin, Lagut, Fini, Vautier. L'ouvrage contient les éloges aux maîtres du passé qu'il a pris pour modèles : le Greco, le Douanier Rousseau, Watteau, Toulouse-Lautrec, Cappiello, Vermeer, Cézanne, Tiepolo, Rembrandt, de Vinci, Van Gogh, Morisot, Ingres, Delacroix ; ainsi que les témoignages de soutien aux jeunes créateurs qu'il a considérés comme des précurseurs dans leur domaine : Bérard, Harold, Bellmer, Clergue, Buffet, Mathieu, Moretti. Ce volume montre comment Cocteau relie les différentes disciplines artistiques : le dessin, la caricature, la peinture, la décoration d'intérieur, le décor de théâtre, la mode, la photographie, la sculpture, la céramique et la tapisserie. Et révèle ses conceptions sur la création artistique en général, tout en livrant un panorama permettant de saisir l'évolution de l'esthétique dans la première moitié du XX ? siècle.

04/2022

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Poésie

Le cap de Bonne Espérance. Discours du grand sommeil

"Depuis que définitivement le poète est devenu invisible, depuis que le cycle, tant de fois recommencé, de ses morts et de ses renaissances s'est pour nous brutalement refermé, et cette fois Jean ne s'est plus relevé de la couche sur laquelle, dans le Testament d'Orphée, il s'étendait, depuis que, cessant de le dévisager avec une amicale et indiscrète curiosité, pour savoir s'il ne portait pas un masque et ce qu'il y avait derrière, nous pouvons enfin, comme il le souhaitait, "l'envisager", c'est-à-dire lui rendre ce visage que par malice et par pudeur il nous cachait, s'étonnant ensuite de n'être pas reconnu, et contempler ses traits en leur ultime sérénité, il n'y a plus de doute possible, sa vie, en apparence agitée, dispersée, à cause de ce besoin, né au fond d'une grande modestie, d'être sans cesse approuvé, de ce désir, véritablement compulsif d'aimer et d'être aimé, lui qui si peu s'aimait, sa vie, on le saura quelque jour lorsque se seront tus les bavards et les médisants, fut en son essence une aventure spirituelle et son oeuvre en demeure le fidèle compte rendu". Jacques Brosse.

05/1967

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Littérature française

Coffret : La Belle et la Bête - Poèmes et Théâtre de poche - Le Foyer des artistes

Un coffret de trois livres pour entrer dans l'oeuvre de l'un des auteurs les plus emblématiques du XXe siècle.

09/2023

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Poésie

Dentelle d'éternité

En 1953, à travers sa Dentelle d'éternité, Jean Cocteau projetait le poème dans le temps et l'espace. Une édition rare et précieuse à redécouvrir pour la fin d'année. " Qui ne voudrait posséder chez soi, mieux que l'anthologie qu'on doit ouvrir en tout trois ou quatre fois dans toute sa vie, ou qu'on ignore, qui ne voudrait vivre dans la compagnie de ce poème et de ce tableau, unis à jamais pour le plaisir des yeux et de la poésie ? " C'est dans ces termes que Pierre Seghers présentait en 1953 le concept du poème-objet dans Les Lettres françaises. Conjointement à la parution de Liberté j'écris ton nom (Eluard-Léger) Dentelle d'éternité (Cocteau) était alors tiré à cent dix exemplaires seulement, dont cent sur velin d'Arches. Ce poème-objet se compose de deux feuillets superposés de 63 par 41 cm : sur le premier feuillet est inscrit le poème en vers libres et un découpage formant deux colonnes ajourées, laissant apparaître le fond bleu du second feuillet. Chaque exemplaire a été découpé à la main par Albert Jon, d'après le modèle réalisé par Jean Cocteau. Ouvre d'un artiste en tout point visionnaire, d'un esthète rétif à tout effet de mode, ce poème-objet offre, près de soixante-dix ans après sa parution, un design particulièrement graphique, incroyablement moderne.

11/2021

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Littérature française

Oeuvres

L'oeuvre de Jean Cocteau a en grande partie été publiée chez Grasset et est rassemblée ici pour la première fois en un seul volume. Bernard Grasset a entre autres publié les deux chefs-d'oeuvre que sont le roman Les Enfants terribles et les Portraits-souvenir. L'un, roman mythique, l'autre, modèle de mémoires poétiques, ces deux livres suffiraient à la gloire de n'importe quel auteur. Ce sont bien d'autres grands livres qu'a publiés Cocteau rue des Saints-Pères : le Journal d'un inconnu, Démarche d'un poète, La Machine infernale, tous marqués de la marque étoilée, scintillante, unique et immédiatement reconnaissable du " ton Cocteau " . L'ouvrage comprend un livre qui n'a pas été réédité depuis 1953, rassemblant les articles de Cocteau pour Paris-Jour, avec en particulier un éblouissant récit du défilé de la Victoire en 1919, Carte blanche, ainsi qu'une chrono-biographie. En couverture, un autoportrait inédit de Cocteau. Préface de Charles Dantzig

10/2023

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Beaux arts

Dessins

Le trait est ferme, délié. La main enchaîne sans hésiter boucles et lignes, angles morts et perspectives tronquées. Elle conduit sans répit ses arabesques et ne quittera la feuille qu'une fois son dessein accompli. Elle a la grâce des funambules et des fil-de-féristes qui hantent l'imaginaire de Cocteau, depuis ses premières séances de cirque. A son meilleur, comme dans ces planches publiées en 1923 et pour la première fois rééditées, Cocteau semble dessiner directement avec l'oeil, seul organe à même de fixer pour toujours ce qu'il perçoit d'emblée. Le petit ventre de notable d'Auric, boudiné par les boutons de son gilet, les joues poupines de Radiguet, gonflées par les céréales laiteuses de l'enfance, s'inscrivent durablement sur notre rétine. Le trait est un rayon laser émis par le troisième oeil d'un poète complet.

10/2013

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Critique littéraire

Lettres à sa mère. Tome 1, 1898-1918

De Jean Cocteau à sa mère, il nous reste quelque neuf cents lettres écrites entre 1898 et 1938, dont voici la première partie. Celles du début sont parfois tracées sur un papier de deuil qui rappelle le suicide du père (1898). Par la suite, cartes postales, papiers à en-tête, supports divers et inattendus y mettent beaucoup de fantaisie. Elles sont envoyées des Côtes-du-Nord (1906, 1907), de chez les Daudet à Chargé (1911), d’Algérie où Jean Cocteau voyage avec Lucien Daudet, de chez J -E Blanche à Offranville, de chez les Rostand à Cambo-les-Bains (1912, 1913), du service de la Croix-Rouge ou du Secours aux blessés (1915, 1916), de Rome où il séjourne avec Picasso, Diaghilev et Massine, puis du bassin d’Arcachon et de Grasse (1917, 1918). On n’y trouve pas seulement les preuves très ferventes de l’amour et de la fidélité, ou les premières évocations magiques - de la Bretagne, de Blida, de la nuit de Noël sur le front -, ou l’air d’une époque dont on aura plus tard l’évocation dans Portraits-souvenir. Ces lettres sont aussi des «notes pour un travail que je compte faire». A cette mère adorante, parfois plaintive, toujours fière de lui, Jean Cocteau confie ses projets, laisse entrevoir la genèse de ses ouvres : Le Cap de Bonne Espérance, Discours du grand sommeil, Vocabulaire, Le Potomak, et la métamorphose d’un David en Parade. Il l’entretient aussi des grandes amitiés naissantes : avec Picasso, avec Stravinski, avec Satie...

04/1989

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Littérature française (poches)

La difficulté d'être

Cocteau le fabuliste, l'esthète, le moraliste. Un ludion, toujours partout et nulle part, insaisissable, virevoltant joyeusement dans tous les styles et tous les genres. Avec La Difficulté d'être se découvre un homme qui, mieux que beaucoup de ses contemporains, a éprouvé le sens du tragique. Confessions, anecdotes, réflexions sur les choses de la vie ordinaire, confidences sur l'époque, témoignages : autant de tableaux superbes qui composent les variations, à la fois graves et légères, d'une âme vagabonde. "En fin de compte, tout s'arrange, sauf la difficulté d'être, qui ne s'arrange pas." J. C.

03/1993

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Critique littéraire

Démarche d'un poète

Démarche d'un poète est un ouvrage de critique que Cocteau a publié en Allemagne en 1953, mais jamais en France. Le livre est constitué d'un ensemble de réflexions sur les diverses formes de création, dont bien sûr la littérature, mais aussi la peinture, le dessin, le cinéma et même la tapisserie. Il s'interroge sur ce qui fait les oeuvres. Leur auteur est-il le seul à être leur auteur ? Qu'en est-il de "cette passion qu'on observe sur la figure des enfants qui peignent, recroquevillés dans l'oeuf de la minute présente, et tirant la langue d'un air farouche ?". Cocteau se décrit lui-même dans ce qui est aussi une autobiographie esthétique. Il évoque sa rencontre avec Stravinsky (qui lui "enseigna cette insulte aux habitudes sans quoi l'art stagne et reste un jeu") et Picasso (qui lui apprit "à courir plus vite que la beauté"), sa fascination pour Radiguet, ses visites au chevet de Marcel Proust écrivant A la recherche du temps perdu en pyjama, son "cache-cache de réconciliations et de brouilles" avec André Gide, ou encore sa rupture avec les surréalistes. Le livre des pensées et des confessions d'un grand poète, d'un homme toujours blessé par la vulgarité des temps qui prennent le rêve pour un mensonge. Voici Cocteau à son meilleur, qui jongle pour nous avec les étoiles dont il complétait avec tant d'à-propos sa signature.

10/2013

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Théâtre

Les parents terribles

"Yvonne : La tête me tourne, j'ai fait une folie, une folie affreuse. J'ai fait... Michel : Parle-nous. Yvonne : Je ne peux pas. Je voudrais. Sauvez-moi ! Sauve-moi, Mik ! Pardonne-moi, Mik. Je vous ai vus ensemble, là-bas, dans le coin. Je me suis dit que je vous gênais, que je dérangeais les autres. Michel : Maman ! Yvonne : J'ai perdu la tête. Je voulais mourir. Mais je ne veux plus mourir. Je veux vivre ! Je veux vivre avec vous ! Vous voir... heureux".

09/2012

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Littérature française

Le grand écart

"N'ayant pas l'apparence qu'il eût souhaitée, ne répondant pas au type idéal qu'il se formait d'un jeune homme, Jacques n'essayait plus de rejoindre ce type dont il se trouvait trop loin. Il enrichissait faiblesses, tics et ridicules jusqu'à les sortir de la gêne. Il les portait, volontiers, au premier plan. A cultiver une terre ingrate, à forcer, à embellir de mauvaises herbes, il avait pris quelque chose de dur qui ne s'accordait guère avec sa douceur. Ainsi, de mince qu'il était, s'était-il fait maigre ; de nerveux, écorché vif. Coiffant difficilement une chevelure jaune plantée en tous sens, il la portait hirsute". Dans ce roman écrit en 1923, Jean Cocteau mêle tendresse, humour et légèreté, comme pour un pastiche. Mais derrière ces pirouettes et ces clins d'oeil, se cache un sourire plus grave. Le texte est illustré d'une vingtaine de dessins de l'artiste, qui ponctuent avec poésie et drôlerie les scènes du livre.

05/2013