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Littérature française

Zones limites

L'oeuvre à la fois puissante et discrète de Jean-Paul Kauffmann est une des plus singulières d'aujourd'hui, prisée par un large public. L'oeuvre à la fois puissante et discrète de Jean-Paul Kauffmann a été profondément marquée par la cruelle épreuve de trois années de détention au Liban. " J'écris pour faire disparaître ma condition d'ex-otage et en même temps je ne veux pas qu'on l'oublie ", confie-t-il dans une longue préface inédite où il revient sur l'histoire d'une délivrance, le passage crucial du journalisme à la littérature. Les textes ici rassemblées constituent la majeure partie de son oeuvre. Autant d'étapes d'une longue exploration au rythme lent et réparateur, imprégnées par une même quête de l'ailleurs, une même fascination de l'exil, des univers enfouis et disparus. A cet ensemble s'ajoute son premier texte, Le Bordeaux retrouvé, édité hors commerce peu après sa libération et révélé pour la première fois au grand public, où l'auteur, à peine sorti du dénuement absolu, conjure le chaos de sa captivité par la métaphore du vin. L'écriture ciselée de Jean-Paul Kauffmann emmène le lecteur sur ces zones limites que sont les bords reculés du monde, les territoires lisières, les fleuves irrigués par la mémoire des plus grands auteurs, les plaines hantées par les fantômes des batailles d'Empire. L'écrivain y retrouve le chemin, ponctué de rencontres, qui le conduit vers les lieux du retour, au coeur de ses paysages de prédilection. Odyssée de la redécouverte, de l'exhumation des sources, qui doit sa magie particulière à la grâce et la sensibilité d'un grand styliste. Ce volume contient : L'Arche des Kerguelen - La Chambre noire de Longwood - La Maison du retour - Courlande - Remonter la Marne - Outre-Terre - Le Bordeaux retrouvé.

02/2023

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Archéologie

Guide pour illustrer le mobilier archéologique non céramique

Prolongeant une réflexion méthodologique amorcée en 2010, trois archéologues spécialistes du mobilier archéologique proposent ici une réflexion d'ensemble sur la représentation des objets archéologiques non céramiques. Le mobilier lithique des périodes préhistoriques et protohistoriques, la vaisselle céramique et en verre ou encore les monnaies disposent de codifications graphiques relativement claires qui sont utilisées par le plus grand nombre. En revanche, le reste du mobilier archéologique, parfois qualifié - à défaut d'autre terme - d'instrumentum ou de petit mobilier, concerne des matériaux, des formes et des dimensions particulièrement variés. Cette diversité d'objets pose des problèmes complexes qui n'ont pas favorisé la création de véritable normalisation dans leur documentation graphique. Aucun ouvrage francophone n'a fait le point sur ces questions depuis les actes de la table ronde de Valbonne publiés il y a presque 40 ans (1982). Le développement des outils numériques et l'exhumation de corpus mobilier de plus en plus conséquents, particulièrement dans le secteur des fouilles préventives, ont profondément modifié nos pratiques d'archéologues en matière de documentation graphique. Après une enquête épistémologique et historiographique sur les usages en matière de représentation du mobilier archéologique des cabinets de curiosités du XVIe s. à l'archéologie contemporaine, cet ouvrage essaye d'exposer le spectre le plus complet possible des techniques existantes tout en précisant les quelques règles, normes et conventions auxquelles l'archéologie ne peut se soustraire. En passant en revue ces différents questionnements, ainsi que les réponses apportées par les archéologues et les illustrateurs, l'ouvrage parcourt la complexité des problèmes posés par la représentation de ce type de mobilier. Il propose des solutions pour guider archéologues et étudiants dans l'élaboration d'une documentation graphique sur les objets archéologiques non céramiques, qui saura répondre aux exigences des publications actuelles.

11/2021

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Poésie

Sous l'arbre de la sagesse

Jean-Claude Mounkala poursuit son travail d'exhumation de la littérature de sa " première jeunesse ". Ecrit en 1980, Sous l'arbre de la sagesse est un recueil en hommage au poète congolais, que l'auteur considère comme son aîné dans l'écriture. C'est un monologue douloureux d'un homme en errance dans un monde qui, en s'éloignant de la sagesse des anciens, perd de son âme. En filigrane se lit l'utopique combat politique dans lequel s'est inscrit l'auteur. 17 ans plus tard, le recueil est complété par un épilogue, qui se révèlera, non pas comme une fin, mais plutôt un temps de rupture dans la pensée politique de l'auteur. La quête de l'âme par le retour à la sagesse des anciens n'a pas abouti à la sérénité que confèrent les ans, mais à une révolte dans laquelle la griffure originelle rouvre des plaies que la sagesse des anciens ne peut apaisée. 13 ans se sont écoulés après la rédaction de l'épilogue 1 qui s'est finalement révélé être une préparation à la transition de l'homme révolté vers l'homme apaisé. Et ce n'est pas un hasard, si la merveilleuse et verdoyante Guyane, découverte au détour d'un voyage, ce témoin qui redit à l'homme que tant de beauté, de paix et de vie ne peut-être que l'oeuvre d'un immense amour a scellé le pas d'une quête qui a trouvé son véritable sens : " la véritable sagesse ne se trouve pas dans l'homme, mais dans la rencontre et le cheminement au quotidien avec son créateur ". L'épilogue 2 commence par deux poèmes qui font le constat d'une première quête de l'homme qui n'est que vanité. Le troisième poème " L'Homme insensé II " nous renseigne sur le sens que l'auteur donne à la quête véritable de l'homme.

07/2013

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Littérature française

Les Bonnabel Tome 3 : Les oubliés de Monastir

Les Bonnabel est le titre d'un cycle littéraire composé d'une suite de douze ouvrages. L'odyssée débute pendant la Grande Guerre pour s'achever un siècle plus tard. L'ensemble du récit décrit la vie d'une famille huguenote originaire de la Drôme ; ses membres sont cruellement éprouvés par les conséquences guerrières, et la folie meurtrière des hommes. A partir d'archives nationales, la collection Les Bonnabel évoque avec réalisme des évènements, et des grandes figures historiques du pays, conférant à la totalité de l'oeuvre une cohérence et une véracité d'une parfaite justesse sur la dimension militaire, politique, religieuse et de science humaine et sociale. Les épisodes de la dodécalogie Les Bonnabel se composent comme suit : Tome I : Les veuves blanches. Tome II : Les sacrifiés de l'Argonne. Tome III : Les oubliés de Monastir. Tome IV : Les galopins sanglants. Tome V : Les fanatiques de L'oustacha. Tome VI : Les enfants de Mussolini. Tome VII : Les enragés de la défaite. Tome VIII : Les triangles roses. Tome IX : Les oubliés du Vercors. Tome X : Les enfants de Boches. Tome XI : Les amants de Bouillante. Tome XII : Les justiciers. Note préliminaire de l'auteur : Le front d'Orient qui retient l'essentiel des troupes austro-hongroises et leurs alliés bulgares loin des combats qui ravagent la terre de France est ignoré du gouvernement français comme du haut commandement. Le corps expéditionnaire français est venu sauver l'allié serbe d'un désastre irréparable, le rejet à la mer, et, sous le commandement de Sarrail, a méthodiquement entrepris la reconquête de la terre des Karageorgevitch. Les "poilus d'Orient" mènent des combats d'abord désespérés puis victorieux aux côtés de leurs frères d'armes de Nys ou de Belgrade. Ils gagnent les coeurs et cimentent une amitié qui ne s'effacera pas de sitôt. Mais à Paris, on méconnaît leur sacrifice et Clemenceau prend soin de ralentir leur irrésistible montée vers Vienne. Il n'aurait pas fallu que le clairon du cessez-le-feu se fasse entendre dans la capitale des Habsbourg avant que dans les plaines torturées de Champagne. Quatre ans plus tard, avec le retour des poilus d'Orient, personne ne songe plus à dissocier les mérites et les listes des morts continuent de s'allonger au gré des exhumations, des fouilles, des études minutieuses de listes. Les fruits de la victoire prennent des goûts amers.

05/2023

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Religion

Recherches sur le bouddhisme khmer. Tome 3, Le Don de soi-même

"Depuis l'extinction du Bienheureux, le bouddhisme n'est plus la religion du Bouddha, mais celle des bouddhistes. Le noble enseignement, transmis jusqu'à nous seulement par des versions postérieures au temps où il fut prêché, a été l'objet, au cours d'une histoire de vingt-cinq siècles dont on n'a que des fragments, d'interprétations nombreuses qui sont nécessairement, sinon légitimement, sinon légitimement, autant d'orthodoxies. Les recherches sur la parole originale, à travers les différents canons, ou seulement à travers le canon theravadin qui est la source la plus ancienne, la mieux connue et la plus intéressante peut-être de ce point de vue, sont une chose. Les recherches sur le bouddhisme, autre chose : elles impliquent dans les faits le rejet d'une authenticité purement bouddhique. On s'aperçoit, en effet, que les divergences doctrinales, en dehors d'apports franchement étrangers, trouvent généralement leur mesure dans le champ plus vaste des études indiennes. Ainsi, l'unité, la référence, devient dans bien des cas la communauté hindouiste qui a engendré le bouddhisme et l'a fait se développer selon sa propre richesse à elle... " Sommaire Avant-propos Introduction Chapitre premier Le Pansukul au Cambodge, en Thaïlande, au Laos Le clergé officiel Veillée mortuaire Incinération Transfert des ossements Anniversaire de décès, fête des mânes et Nouvel An Offrandes diverses La tradition non-réformée Veillée mortuaire Offrande des chairs Abandon du cadavre Exhumation Incinération Transfert des ossements Fête des mânes et Nouvel An Expulsion du mal Prolongation de la vie Chak Mahapansukul Comparaison entre les deux traditions Chapitre II Le Chak Mahapansukul et les textes khmers A - Traduction de TK457 B - Traduction de TK8 C - Traduction de TL374-VI Chapitre III L'Ajjhattikadan Mahapansukul et les Vertus Occultes du Pansukul Le Chak Les treize évocations de l'Horrible Le don de soi-même Conclusion Le Pansukul : un rite funéraire Le Pansukul : une hérésie cingalaise ? Le Pansukul : un sacrifice initiatique Notes additionnelles Le Pansukul en Birmanie Appendice Texte en translittération Bibliographie Liste des abréviations Liste des documents utilisés Bibliographie des ouvrages cités Liste des stances et prières mentionnées Liste des formules mentionnées Index Reproduction des documents originaux Photos Table des photos Table des matières

01/1981

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Littérature française

Le livre de la pitié et de la mort. Un ouvrage sensible et émouvant de Pierre Loti pour évoquer le deuil et le souvenir des êtres chers

Pudique, Le livre de la pitié et de la mort est l'ouvrage le plus émouvant de Pierre Loti (1850-1923), qui sut trouver les mots justes pour évoquer le deuil et le souvenir d'êtres chers - humains ou animaux - et marquants. Deux textes magnifiques, parmi les plus célèbres de l'auteur de Pêcheur d'Islande, " Tante Claire nous quitte " et " Vie de deux chattes ", viennent éclairer notre rapport intime au " passé mort " et rappeler que Loti fut aussi un ardent défenseur de la condition animale. Ce que nous demandons à la littérature ne tient pas au loisir. Mais bien à notre rapport au monde. Nous n'en attendons pas leçon, mais nous lui demandons d'agrandir nos questions, de nous aider à être plus forts pour déchiffrer le réel. Et ce n'est pas, pour un auteur, le moindre défi. On connaît Loti pour ses romans : ils vieillissent. Mais ses carnets de voyage, et les récits par lesquels il se saisit à bras le corps d'un minuscule fragment de réel et nous l'offre, on a encore ce continent d'écriture devant nous. Le livre de la pitié et de la mort, central dans l'oeuvre de Loti, rassemble une série de textes autobiographiques ayant tous pour objet le rapport à la mort, ses rituels. Rien de morbide ni de glauque : ce que nous approchons, ce sont les maisons, ces deux chaises de jardin où les deux soeurs âgées vont s'asseoir tandis qu'on enterre le chat, mais qu'on retrouvera lorsque la tante Claire, une des deux soeurs, passera elle aussi. Si Loti aborde ce qui ne peut se décrire, c'est en toute connaissance de la leçon à prendre pour l'art des histoires : la présence et les visages, comme ces enfants malades de Pen-Bron (le cimetière en existe toujours), ou ces scènes de son quotidien d'officier naval (lire aussi cette exhumation de marins morts, dans mon Aimez-vous assez Loti ? ). L'écriture, depuis le XIXe siècle finissant d'où nous vient Loti, jusqu'à notre atelier contemporain, n'a cessé de se donner pour tâche l'immédiat présent. C'est ce qui fait la haute modernité de ce qui se joue ici sous ces textes, l'éclatement à quoi ils procèdent, dans l'ordre pourtant le plus élémentaire.

11/2022

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Cinéma

Jean-Luc Delarue. Révélations : les dessous de l'affaire...

Adoré, adulé des téléspectatrices (toutes tranches d'âge confondues), ses émissions durant des années, battent tous les records d'audience avec "Ça se discute" ou "C'est mon choix". En plus, il règne sur un véritable empire télévisuel et produit des centaines d'émissions. Perfectionniste, il réussit presque tout ce qu'il entreprend. Il mène sa vie à un train d'enfer, tout va très vite, beaucoup trop vite... Surchargé de travail, débordé, dépassé, il trouve alors refuge dans les paradis artificiels. La cocaïne. Erreur fatale qui lui fera petit à petit perdre pied. Et ce n'est pas la naissance de son fils Jean, en octobre 2006, né de son union avec Élisabeth Bost, ni son mariage avec Anissa Khelfi le 12 mai 2012, alors qu'il se savait condamné, qui changeront la donne. Comment l'homme si intelligent et talentueux qu'il fut, a pu sombrer aussi inexorablement? Serait-ce ses blessures de l'enfance qui ne se sont jamais refermées ?... Le feuilleton que nous offre l'animateur après sa disparition, pourrait être le script d'une de ses émissions posthumes intitulée, par exemple: "Secrets de famille". Quand j'ai pris la plume pour un livre-hommage dédié à ce surdoué de la télé, je me doutais que l'Affaire Delarue allait, insensiblement, supplanter l'Homme Delarue. Jean-Luc Delarue a scénarisé sa disparition comme le "pro" qu'il était. Cela a commencé par son mariage, alors qu'il se savait perdu : un moyen infaillible de "couper la poire en deux", au nez et à la barbe de son ex et de ses parents. Ensuite, dans le secret de son isoloir - sa chambre d'hôpital - il a "en toute lucidité, nous disent ses médecins" - et ce, malgré des doses magistrales de morphine pour atténuer ses douleurs - organisé méthodiquement sa succession. Un testament qui, il le savait, allait opposer sa famille de coeur et sa famille de sang. Un pavé dans la mare qui, depuis sa disparition, fait jour après jour, des ricochets. Un enterrement à la sauvette. Une pierre tombale mystérieuse. Des comptes vidés de leur substance. Des mails posthumes infamants. Une enfant cachée. Un livre perdu qui reparaît à point nommé. Et, en ligne de mire, une exhumation probable à la Montand... L'enjeu de tout ce déballage médiatique: un magot de 30 millions d'euros. L'arbre qui cache la forêt. Une forêt de haine, de misères intimes et de concupiscence exacerbée.

12/2012

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Energie

Traverser Tchernobyl

" Ce que le journalisme littéraire peut faire de meilleur. " La Croix La nouvelle édition augmentée (deux chapitres) d'un livre important, unanimement salué lors de sa parution en grand format. Le 26 avril 1986, le réacteur numéro 4 de la centrale de Tchernobyl explosait. Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de la catastrophe depuis plus de vingt ans. Avec Traverser Tchernobyl, elle nous emmène dans des lieux inattendus : la plage ensoleillée sur la rivière Pripiat, les forêts habitées par une faune sauvage, le cimetière juif abandonné, les alentours du plus grand radar de détection de missiles intercontinentaux de toute l'URSS, les décharges nucléaires. Elle raconte le vieil homme heureux de sa pêche radioactive, les orphelins irradiés, les vrais et faux héros de Tchernobyl. Un tableau intime du désastre, mais aussi, en creux, de l'ex-URSS et de ce qu'elle est devenue. Un voyage sur une terre fantomatique, dans le monde d'après. " Ici point de poésie des ruines, encore moins de nostalgie du soviétisme (honni dès l'enfance) mais une singulière familiarité. Laquelle ouvre à l'auteure bien des portes (les ressorts de l'administration sont plus affectifs qu'on ne veut le croire) et place le récit dans une grande justesse de ton. " Le Monde " A la fois grave et extrêmement vivant. Un vrai roman russe. " Olivier Barrot, Un livre un jour, France 3 " Un récit pudique et anti-spectaculaire. " La Vie des Idées " Ses pérégrinations [... ] s'avèrent haletantes. Sidérantes, la plupart des rencontres qu'elle y fait. Miraculeuse, son exhumation de la mémoire juive de ce no man's land. Uniques, les pages, plus métaphysiques, où elle dialogue avec certaines figures littéraires, scientifiques et artistiques. " Marianne " Un livre tissé d'humanité, de mots sensibles, de biographies bouleversantes. " Mediapart " Au fil de ces pages qui se lisent comme un roman, le lecteur plonge dans un monde étrange, où tout paraît normal et rien ne l'est vraiment. Se mêlent astucieusement les descriptions et les témoignages avec les analyses sur les conséquences sanitaires, écologiques, économiques et culturelles du désastre. " La Croix " La force de ce récit réside surtout dans les deux grandes qualités de l'auteur, au-delà de ses talents de narration et de description : l'empathie et la volonté de la vérité. " Alternatives Economiques " Ce n'est pas le premier livre que Galia Ackerman consacre au sujet, mais c'est le plus beau. " France Inter

04/2022

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Critique littéraire

La revue blanche

Le caractère exemplaire de la Revue Blanche tient à une histoire exceptionnelle, dans la mesure où son évolution reflète aussi bien les bouleversements de l'époque (l'émergence de la sociologie, l'engagement politique au moment de l'affaire Dreyfus) que les chaos du champ littéraire de la fin de siècle, du post-naturalisme à l'apparition d'une rhétorique spécifique du combat des "intellectuels". Ces changements sont perceptibles dans les textes eux-mêmes, et plus encore dans les articles critiques qu'à travers les textes de création. Si la Revue Blanche se présente à l'origine comme une revue essentiellement littéraire (elle refuse d'emblée d'être "une revue de combat"), elle s'implique pourtant progressivement dans l'espace social, ce que montre l'augmentation des textes critiques à partir de 1894. Cette évolution s'accompagne d'une grande diversité de styles et de chroniqueurs, qu'il s'agisse de Paul Adam, de Charles Péguy, de Léon Blum, d'André Gicle ou encore de Claude Debussy; c'est le discours critique, dont les objets sont multiples - aussi bien historiques, sociologiques, idéologiques que littéraires - qui raconte au plus juste l'histoire de la revue, ce dont cette anthologie se propose de faire état. D'une singularité qui tient à la direction particulière donnée par ses fondateurs, les frères Natanson, mais aussi à l'époque bouillonnante qui l'a vue naître, la Revue Blanche, en tant que texte, n'est pas d'un accès facile; l'abondance des chroniques entraîne nécessairement une dispersion, voire un certain hermétisme qui rend sa lecture complexe. Le travail de sélection est d'abord un travail d'éclairage, puis de mise en évidence: l'anthologie permet le marquage raisonné de points de repère, une mise en valeur de textes qui ont constitué les pré-originales de publications aujourd'hui connues mais aussi une véritable exhumation ou mise en exergue de textes oubliés qui ont eu une résonance en leur temps et paraissent essentiels pour comprendre la vie intellectuelle de cette période particulièrement fertile de l'histoire des idées. La revue, par nature, fait se côtoyer des textes très divers, et cette coexistence change la perception de chacun d'eux : les replonger dans leur contexte de publication permet d'arborer ces effets de lecture et le rayonnement qu'ils exercent les uns sur les autres. C'est dans cette perspective que l'ouvrage propose une articulation autour de trois grandes périodes: une première partie consacrée aux débuts de la Revue Blanche, champ d'expérimentation (1891-1893); une seconde partie qui correspond à la naissance de la revue engagée (1894-1897); une troisième partie enfin, où se manifestent les prémices de la Nouvelle Revue Française, la Revue Blanche apparaissant alors comme le modèle de la revue intellectuelle (1898-1903).

03/2010

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Histoire de France

Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim. L'action 14f13 1941-1945 en Autriche annexée, nouvelles recherches sur la comptabilité de la mort

Dans cet ouvrage que nous avons voulu nommer, sans concession de style ou d'esthétique, Gazage de concentrationnaires au château de Hartheim, l'auteur informe les lecteurs, avec précision et pertinence, des pratiques dans ce château de Haute-Autriche mis au service du camp de Mauthausen. Des malades sont soignés à l'institution caritative de Hartheim depuis 1898 par des soeurs de l'ordre religieux de Saint Vincent de Paul. Dans les premiers jours d'octobre 1939, Hitler décide de mettre en pratique l'" euthanasie " nationale-socialiste sur des patients dits incurables, pour " leur donner une mort miséricordieuse ", opération baptisée Aktion T4. Les nazis ont construit au château de Hartheim une chambre à gaz et un four crématoire. Dès le printemps 1940, des" soignants " en blouse blanche, divers bystanders, un " brûleur ", un photographe et du personnel administratif pratiquent leurs basses besognes au château de Hartheim, sous les ordres des membres de la SS, le D' Georg Renno (jugé inapte à comparaître par un tribunal allemand en 1970 et laissé en liberté après guerre) et son supérieur, le Dr Rudolf Lonauer (qui s'est suicidé le 5 mai 1945). Quand cessent officiellement ces assassinats, à partir de l'été 1941, ce sont les camps de concentration de Mauthausen, Gusen puis Dachau qui approvisionnent en vie humaine les terribles installations secrètes du château ; ce sera l'Aktion 14f13. Les criminels nazis formés en ce lieu sont ensuite, pour la plupart, affectés aux camps d'extermination, pour la mise en place de la " solution finale " au cours de l'Aktion Reinhard. Les concentrationnaires sélectionnés pour aller en " camp de convalescence " ou au " sanatorium ", vocables désignant la chambre à gaz, étaient acheminés par des autocars à l'effigie de la Reichspost. Espagnols, Polonais, Français, Italiens, Allemands du Reich, Hongrois, Juifs, droits communs, déserteurs, homosexuels, " asociaux " ou Tsiganes, les victimes venaient de divers camps de concentration, ou étaient des prisonniers de guerre soviétiques. Des listes existent et vous les consulterez dans ce livre incroyable de vérité, de sérieux, de recherche et porteur de cette histoire. Jean-Marie Winkler nous dévoile ces listes et leur méthodologie de dissimulation planifiée. Il donne la mesure de l'abjection humaine qui fait froid dans le dos. Dans son analyse minutieuse de " 14f13 ", l'auteur met au jour, jusque dans les écritures comptables, l'action machiavélique des autorités nazies et de leurs suppôts, non seulement pour exterminer des hommes, mais pour maquiller ces exécutions collectives. Environ 30 000 personnes furent exterminées au château de Hartheim entre 1940 et 1944, dont 8 000 concentrationnaires. Cette documentation sans précédent est non seulement une oeuvre de mémoire, mais la mémoire de notre histoire contemporaine et l'exhumation d'une vérité.

11/2010