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Deneuve

Extraits

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Cinéma

Philippe Garrel, en substance

Riche d'une trentaine de titres, l'oeuvre de Philippe Garrel s'étend de 1964 à aujourd'hui. Elle est la seule de tout le cinéma français à avoir filmé une adolescence dans les années soixante (Les Enfants désaccordés, Droit de visite), puis la révolution de Mai 68 et ses retombées (Marie pour Mémoire, Le Révélateur...), la seule aussi à avoir rendu en films l'essence d'un amour fou et la substance d'un exil chimique (Les Hautes Solitudes, Un Ange passe...). En 1979, Garrel tourne le sublime Enfant secret, avec lequel il quitte les rivages de l'expérimental pour entamer le second temps, plus narratif, de son oeuvre. Comment se retourner sur ces années d'expériences, les retraverser et en ramener la puissance au présent ? C'est désormais la question de ce cinéma qui, depuis dix ans, s'invente et se réinvente dans la compagnie des stars : Le Vent de la nuit avec Catherine Deneuve, La Frontière de l'aube avec Laura Smet, Un été brûlant avec Monica Bellucci. Ce livre est le premier essai consacré en France à Philippe Garrel. Il est accompagné d'un entretien inédit avec le cinéaste dans lequel il évoque sa méthode. Tournant en prise unique, Garrel crée une dialectique complexe entre l'acteur au présent et le passé enfoui du personnage, souvent inspiré de ses compagnes ou compagnons de route (Nico, Jean Seberg, Jean Eustache...). Philippe Azoury retrouve par les mots la charge poétique, la part d'intangible, d'invisible, de silence que recouvrent les films de Philippe Garrel.

03/2013

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Cinéma

Plus Bébel la vie

Si vous n'aimez pas : la boxe, la sculpture, le théâtre, les cascades, les copains, les soirées, le football, les chiens, les flingues, les chapeaux, les clopes, les déguisements, les smokings, les torses nus, les décapotables, les cuites, la bagarre, les aventures, la jungle, les bras d'honneur, les blagues... Si vous n'aimez pas : Rochefort, Marielle , Bedos, Girardot, Galabru, Beaune, Vernier, Gérard, Noiret, Karina, Godard, Seberg, Duras, Melville, Carrière, Delon, Lautner, Gabin, Verneuil, Truffaut, Demongeot, Resnais, Hossein, Oury, Bourvil, de Broca, Rappeneau, Andress, Moreau, Deneuve, Schifrin , Adjani, Lelouch, Anconina, Zidi, Ferrache, Lambert, Klapisch, Duris, Pailhas, Woo, Dupontel, Del toro, Perrin, Le bihan, Dujardin, Canet, Lellouche, Duléry, Desplechin, Mormeck, Tarantino, Dupieux, Van damme, Gerra, Brühl, dj bob Sinclar, Nacéri, Moati, Paradot, Pons, P. Anderson / A. Rami... Si vous n'aimez pas jean-paul belmondo allez vous faire foutre ! Hommage au dialogue légendaire du film A bout de souffle : "Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne, si vous n'aimez pas la ville... Allez vous faire foutre ! " Illustré par plus de 250 photos, le livre retrace les multiples visages de l'acteur le plus chéri du cinéma français. Boxeur, cascadeur, acteur mythique de la Nouvelle Vague, issu de la bande du Conservatoire, flic ou voyou, Jean-Paul Belmondo incarne le panache français au cinéma dans toute sa splendeur. Les équipes de So Film se sont associées à Jeff Domenech, ami et confident de l'acteur pour réaliser ce livre événement. Graphique, illustrés par des documents rares, le livre aborde sous différents angles originaux l'immense carrière et la vie de cet acteur inclassable.

11/2018

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Photographie

La France d'Avedon. Vieux monde, new look

Des clichés originaux pour une exposition sans précédent. Cette exposition événement à la Bibliothèque nationale de France célèbre l'un des plus grands noms de la photographie américaine. L'ouvrage qui l'accompagne reproduit 120 tirages originaux de l'artiste (Yannick Noah, Catherine Deneuve, Sylvie Guillem…) et retrace les liens étroits et singuliers entre Richard Avedon et la France sur près d'un demi-siècle. Audrey Hepburn et sa "drôle de frimousse". Funny Face (Drôle de frimousse, 1957), le film aux quatre Oscar de Stanley Donen, inspiré par la vie de Richard Avedon, retrace sa carrière de photographe de mode et montre un Paris fantasmé. Le catalogue présente une série de photographies d'Audrey Hepburn, mutine et lumineuse, prises par Richard Avedon lors du tournage de Funny Face. Richard Avedon et Jacques Henri Lartigue. Cet ouvrage rend hommage au rôle déterminant qu'a joué Richard Avedon dans la diffusion de l'oeuvre de Jacques Henri Lartigue. à partir de juin 1967, le photographe américain devient l'agent pour Lartigue, plaçant ses photographies dans les magazines et pour de la publicité. Dès mars 1968, ils entreprennent un vaste projet éditorial, Diary of Century, qui paraîtra finalement deux ans plus tard. Avedon aura réussi à donner vie aux images de Jacques Henri Lartigue. Avec Egoïste, l'union de l'art et de la photographie. Ce magazine mythique est connu pour la magie de sa maquette et le glamour de ses photos. Richard Avedon a photographié pour son compte les plus grandes stars françaises du moment… Cet ouvrage présente une large sélection des photographies les plus célèbres.

10/2016

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Droit

La défense dans la peau

Son nom est associé aux affaires brûlantes du moment : Servier, Bettencourt, Polanski, Clearstream. Hervé Temime fait partie de l'élite des avocats pénalistes français. Il est celui que les puissants (chefs d'entreprises ou hommes politiques dont Bernard Tapie, Jean Louis Borloo, Alain Afflelou.) et les célébrités (Nathalie Baye, Catherine Deneuve, Gérard Depardieu.) sollicitent. On le voit en " avocat des stars " ? Lui considère qu'il " est un pénaliste qui a mal tourné ". Surtout, il n'oublie pas d'où il vient. Orphelin de père à 10 ans, il développe une sensibilité viscérale à l'injustice. " Si je n'avais pas eu un surmoi très fort, je serai devenu un grand délinquant ", ironise-t-il. Au lieu de cela, à 21 ans, il prête serment pour défendre ceux qu'on accuse. Son rêve ? Plaider aux Assises. Commis d'office à ses débuts, il apprend sur le tas, sans patron, sans réseau, en défendant d'abord des petits voleurs, des dealers, et puis très vite des meurtriers. Ce métier, subtil et stressant, lui apprend très tôt, très vite, que " n'importe qui peut, un jour, faire n'importe quoi ". A 54 ans, il tire le bilan de son parcours, aussi atypique qu'unique. Avec l'honnêteté et l'humour qui le caractérisent, en s'appuyant sur son vécu, dense, riche, et des anecdotes édifiantes, il dit tout sur ce métier qui lui colle à la peau, et qui le consume autant qu'il le soigne. Il en profite aussi pour enfoncer quelques a priori tenaces et pour dénoncer une tendance suspecte, voire dangereuse : la défense médiatique.

11/2012

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Cinéma

Mémoires d'un enfant du cinéma. Les années Première

Marc Esposito raconte ses "années Première", de 1976 à 1986, soit les dix premières années mythiques du célèbre magazine de cinéma. Une cavalcade pleine de vie, d'éclats de rire, de passion, au coeur d'une décennie flamboyante. Il a grandi avec l'amour du cinéma chevillé au corps et voilà plus de 40 ans qu'il travaille "dans le cinéma', d'abord comme journaliste, puis comme cinéaste. La période la plus intense, la plus animée de sa vie est celle qu'il a vécue à la tête de Première, qu'il a porté vers le succès quand il était âgé d'à peine 30 ans. Ce magazine, pionnier du genre, qui s'adressait à un public de fans jeunes, curieux, passionnés, libres de tout esprit de chapelle et de tout préjugé, a bouleversé le monde de la cinéphilie. Marc Esposito raconte cette fougueuse aventure, unique en son genre, et toutes les rencontres, toutes les amitiés, tous les élans amoureux, qui l'ont marquée. La plupart des stars de l'époque se bousculent dans les pages de ce livre, au faîte de leur gloire, dans l'éclat de leur jeunesse, incroyablement vivantes et vraies. Des villas du Festival de Cannes aux plateaux de tournage, on découvrira Depardieu, Dewaere, Adjani, Deneuve, Romy Schneider, Ventura, Montand, Belmondo, et les plus grands cinéastes de cette époque : Sautet, Blier, Pialat... Tous apparaissent ici comme on ne les a jamais vus. Marc Esposito a toujours porté un regard singulier sur le cinéma, aussi rétif aux diktats de la bien-pensante cinéphile qu'à ceux du box-office. Ce livre audacieux et rock'n'roll, tour à tour drôle et touchant, participe du même esprit.

05/2019

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Fantastique

Histoires fantastiques espagnoles

"La voiture poursuivait sa route encore et encore et, à cause de la chaleur qu'il faisait à l'intérieur, ou du mouvement lent et monotone du véhicule, phénomènes plongeant le passager dans une sorte de torpeur qui se transforme ensuite en sommeil, le fait est que mes paupières devinrent lourdes, je me penchai du côté gauche et, appuyant mon coude sur la pile de livres, je fermai les yeux. Dans cette position, je continuai à voir la rangée de visages d'hommes et de femmes qui me faisaient face : certains étaient barbus, d'autres étaient rasés, certains riaient, d'autres étaient sérieux et tendus. Il me sembla après coup qu'obéissant à la contraction d'un muscle commun, toutes ces figures clignaient de l'oeil et grimaçaient, ouvrant et fermant les yeux et la bouche, me révélant toutes, chacune à leur tour, un alignement de dents allant des plus blanches aux plus jaunes, certaines étant acérées, d'autres cassées et usées. ". . Maître incontesté de la littérature espagnole du XIXè siècle, Benito Pérez Galdós (1843-1920) est surtout connu pour son roman Tristana paru en 1892, et porté à l'écran en 1970 par Luis Bunuel, avec Catherine Deneuve dans le rôle-titre. Il est aussi l'auteur d'une oeuvre monumentale publiée entre 1875 et 1912 sous le titre Episodes nationaux : une histoire romancée de l'Espagne de son époque. Mais Galdos est surtout un grand nom du fantastique ibérique où le surnaturel se mêle à l'absurde et au grotesque, comme en témoignent les sept nouvelles qui constituent ce recueil et qui sont inédites en France.

03/2023

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Critique littéraire

Dans la peau de Patrick Modiano

Tout commence en 1968, lorsque Patrick Modiano, à la parution de son premier roman La Place de l’étoile, s’invente une date de naissance : 1947 au lieu de 1945. Il mettra près de dix ans pour rétablir son état civil, et plus de quarante pour s’en expliquer...Étonnant Modiano, toujours entre fiction et réalité. Lors de son entrée sur la scène littéraire, il entremêle sa date de naissance et celle de son frère disparu, une façon de rendre à celui-ci un hommage discret. Dans ses livres, surtout, il ne cesse de « vaporiser » des éléments réels, liés pour beaucoup à la période de l’Occupation qui l’obsède. Les gestapistes de la rue Lauriston, le duo Bonny-Lafont et surtout le mystérieux Eddy Pagnon, hantent ainsi ses textes, du premier au dernier roman.Au fil des ans, cependant, Modiano avance. On le décrit prisonnier des brumes des années 1940, le voici qui rédige un scénario sur Mesrine avec Michel Audiard ! Lui qui se présente comme le fils « d’un juif et d’une Flamande » porte sur ses parents un regard nouveau : le père équivoque et déchu des premiers textes est lentement réhabilité, pendant que la mère actrice se retrouve la cible tardive d’attaques frontales. En parallèle, il se construit une famille de papier où se croisent Maurice Sachs, Emmanuel Berl, Raymond Queneau, Georges Perec, Dora Bruder, Serge Klarsfeld, mais aussi Françoise Hardy et Catherine Deneuve.En se glissant dans la peau de l’écrivain, Denis Cosnard mène à travers les textes une enquête passionnante pour aller au-delà du mythe Modiano.

01/2011

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Criminalité

L'Affaire Lebovici. Autopsie d'une époque

Genèse d'un " cold case " ou le récit du crime impuni d'un grand nom du cinéma français, Gérard Lebovici raconté dans son intimité. Une enquête sur l'enquête, sur les pas des policiers du 36 quai des Orfèvres. Retour sur les années 80, ses sphères d'influence, ses figures emblématiques dont l'écrivain Guy Debord. 5 mars 1984. L'impresario des plus grandes stars du cinéma français a rendez-vous avec un tueur qu'il connaît très probablement, mais dont il ignore le dessein. Deux jours plus tard, son cadavre est retrouvé dans un parking de l'avenue Foch. Gérard Lebovici, l'ami de Belmondo, Deneuve, Truffaut, se croyait à l'abri. Intouchable. Il s'en remettait à sa baraka légendaire qui avait fait de sa vie une époustouflante réussite, que tant jalousait. Aujourd'hui, ce crime reste un crime sans criminel connu et identifié. Un meurtre sans meurtrier. Une affaire non résolue, un " cold-case ". Formule qui rime au 36 quai des Orfèvres avec échec. Quarante ans plus tard, le mystère persiste. Sa mort est apparue d'autant plus mystérieuse que les pistes suivies par la Crim' creusaient des univers bien étrangers - a priori - à ceux du cinéma mais aussi à ceux de l'édition auxquels était lié Lebovici : le grand banditisme (avec François Besse, le complice de Jacques Mesrine), l'espionnage, l'ultra gauche avec l'écrivain théoricien Guy Debord, qui sera un temps suspecté, le monde du jeu et celui du blanchiment. Le tout, dans un contexte de guerre larvée entre l'Elysée et le mythique 36 Quai des Orfèvres... Pour la première fois, une enquête sur l'enquête, racontée de l'intérieur, avec des éléments inédits dont le portrait intime d'un homme de passion(s) et la peinture d'une ultra gauche mondaine et fortunée.

02/2024

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Actualité médiatique France

Un trésor français

La France possède un trésor inestimable : cinéma, musique, livres, jeux vidéo. Cependant, ceux-ci sont encore souvent considérés au pire comme des passetemps non essentiels, au mieux comme d'anecdotiques contributions à la balance commerciale. C'est oublier que les industries culturelles et créatives contribuent largement à notre économie et pèsent de tout leur poids dans notre capacité d'influence à travers le monde. Ce soft power, dont est capable l'économie créative, beaucoup de pays nous l'envient, voire le copient. Doit-on préférer les chicaneries franco-françaises ou nous lancer dans une bataille culturelle mondiale qui est aussi celle de la défense de nos valeurs ? Pendant six ans à la tête d'UniFrance, l'organisme d'exportation du cinéma français, j'ai eu la chance de voir que, partout dans le monde, la culture française est admirée et respectée, que Catherine Deneuve est attendue au Japon comme une idole que l'on vénère, qu'Agnès Varda inspire encore les jeunes féministes américaines et que la nouvelle génération d'acteurs et réalisateurs français force l'admiration des plus grands festivals internationaux. Sous forme de carnet de bord et d'annotations impressionnistes, avec des artistes et des cinéastes comme guides de voyage, j'ai voulu raconter des rencontres extraordinaires, mais aussi les failles d'un système et son manque d'efficacité. N'ayons pas peur d'être fier de notre trésor national ! Isabelle Giordano Isabelle Giordano a été pendant plus de dix ans "Madame Cinéma" sur Canal Plus, productrice et rédactrice en chef pour la télévision et la radio (France TV, Arte, France Inter). Elle fut la directrice générale d'UniFrance Films de 2013 à 2019, en charge de promouvoir le cinéma français sur la scène internationale, et de juillet 2019 à décembre 2020, présidente du Comité stratégique du Pass Culture. Elle est aujourd'hui déléguée générale de la Fondation BNP Paribas.

06/2021

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Cinéma

Artmedia. Une histoire du cinéma français

Catherine Deneuve et François Truffaut, Gérard Depardieu et Patrick Dewaere, Isabelle Adjani et Jean-Paul Belmondo, Alain Resnais et Romy Schneider, Sophie Marceau et Vincent Lindon... : tous et toutes ont été les clients d'Artmedia, l'une des plus prestigieuses agences artistiques, qui a inspiré à Dominique Besnehard - son agent vedette - la série à succès Dix pour cent. Agence mythique, Artmedia a révolutionné le métier d'impresario, celui d'acteur et le septième art, composant au plus haut de sa gloire 80 % des génériques français. Mais plus qu'une agence, Artmedia est à la fois la pierre angulaire et l'âme du cinéma. Créée par Gérard Lebovici en 1970, elle est rapidement devenue incontournable. Ce que l'on connait moins, c'est le destin incroyablement romanesque de cette institution, qui est indissociable de celui de ses dirigeants : le "roi Lebo" , son fondateur, fils de déportés sans qui aucun film n'était possible ou presque dans les décennies 1970 et 1980, et dont le meurtre mystérieux, en 1984, ne fut jamais élucidé. Jean-Louis Livi, enfant d'ouvrier immigré, ami et agent des plus grands devenu un producteur français majeur. Et Bertrand de Labbey, descendant d'aristocrate peu fortuné, comptant parmi les plus puissants entrepreneurs de la musique et du cinéma, avec à ses côtés Julien Clerc, Jamel Debbouze, ou aujourd'hui Jean Dujardin. Trois destins qui retracent l'histoire du cinéma, et nous offre un ticket d'entrée inédit dans ses coulisses, au-delà des projecteurs, là où tout se décide et se joue. Plus de cinquante ans après sa création, Jean-Louis Livi et Bertrand de Labbey ont accepté de se livrer sur ces années pour raconter leur Artmedia, au côté d'une quinzaine d'agents, sortis de l'ombre pour l'occasion, et des grands noms du métier : Fanny Ardant, Nathalie Baye, Francis Huster, François Ozon, Thierry Frémaux, Francis Veber, Xavier Beauvois ou Kad Merad, et plus encore.

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Décoration

Les Ruelland, céramistes. Edition bilingue français-anglais

Edition bilingue : Français/Anglais - Bilingual edition : English French Il y est présenté l'oeuvre de Jacques (1926-2008) et Dani (1933-2010) Ruelland qui ont été céramistes à Paris durant les années 50 et 60 puis aux Angles près d'Avignon où ils ont réalisé des pièces durant les années 70 à 90. Jacques (1926-2008) et Dani (1933-2010) Ruelland Dès 1950, avant même de décider de leur union, Jacques Ruelland, alors étudiant en peinture, et Dani Dupin, étudiante en sculpture, tous deux aux Beaux-Arts de Paris, décident d'oeuvrer ensemble à travers un moyen d'expression qui d'emblée semble leur convenir : la céramique. Tout de suite divers partis-pris se dessinent dans la façon dont ils abordent leur art. Sur le plan de la forme, ils veulent créer des volumes dépourvus d'un axe, dont le profil, dessiné d'un seul trait servirait d'inspiration pour la création de pièces, dont le galbe descendant serait toujours un peu différent du galbe montant, de l'effet même du coup de crayon. Sur le plan de la matière, ils désirent travailler sur une base sombre, c'est ainsi qu'ils s'intéressent au résultat qu'apporte la poudre de manganèse incorporée à la terre blanche de Provins qu'ils utilisent. Sur le plan de l'émaillage, ils vont, là encore, être forcés à de nombreux essais puisque les émaux vont réagir de façon bien particulière sur ce nouveau support. C'est la conjonction de toutes ces résolutions qui fera le succès de leur oeuvre dont la palette vibrante restituera tant le dynamisme que l'élan créatif du couple. Leur atelier, situé rue de Buci, leur permet de baigner dans l'univers créatif de Saint-Germain-des-Prés où ils côtoient des artistes de toutes les disciplines, tandis qu'ils exposent à la Galerie du Siècle. Très influencés par l'univers de la danse, où ils ont de nombreux amis, ils créent des familles d'objets, dont la dynamique de groupe, leur permet de transposer un jeu scénographique en proposition plastique. Les Ruelland poursuivent tout au long de leur création parisienne une oeuvre aux coloris éclatants, jusqu'à leur départ, en 1970, pour la région d'Avignon où ils auront deux ateliers pendant vingt ans. L'un, au pied du mont Ventoux, dans lequel ils concevront les formes, l'autre, aux Angles, où ils multiplieront leurs recherches en matière d'émaux. Enfin, la découverte des qualités sonores de leurs formes en balance les conduiront à créer leurs innovantes vasques sonores, d'où s'élèveront des concerts sous les mailloches de Michel Deneuve et Alain Kremski. 288 pages, 564 photos

09/2014

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Acteurs

Danielle Darrieux. Une femme moderne

Ses initiales DD ont été célèbres bien avant BB. Danielle Darrieux (1917-2017) est décédée à 100 ans, après avoir tourné avec les plus grands cinéastes, sensibles au génie de son jeu tour à tour comique ou subtilement dramatique. Incarnation de la jeune femme moderne des années trente, elle a su évoluer en traversant 8 décennies de cinéma avec une centaine de films, un record de longévité pour une actrice. Elle débute dans Le Bal (1931) à l'âge de 14 ans, en chantant de sa jolie voix de soprano. Sans formation théâtrale, son naturel tranche avec les comédiennes de l'époque. Sexy, pétulante, indomptable, elle est la "drôle de gosse" du cinéma français qui tient la dragée haute aux hommes. Puis le succès du mélodrame Mayerling (1936) la sacre "Stradivarius" de l'écran : elle peut tout jouer. Hollywood lui ouvre ses portes et en fait une star internationale. Elle devient la plus populaire des actrices françaises et un modèle auquel s'identifient les femmes, séduites par son aisance, son intelligence, sa quête de liberté. Henri Decoin, son époux, bénéficie de son aura en lui écrivant des films sur mesure. Sous l'Occupation, Premier rendez-vous (1941) produit par la firme allemande Continental est un triomphe. Divorcée de Decoin, DD vit une passion avec un diplomate, playboy flamboyant : Porfirio Rubirosa. En mars 1942, elle participe au "Voyage à Berlin" en échange de la libération de "Rubi" , interné en Allemagne. A la Libération, elle est blanchie par la commission d'épuration. Dans les années cinquante, la star joue aux côtés de Gérard Philipe, Jean Gabin ou Jean Marais. Elle devient la muse de Max Ophuls (Madame de, 1953) fasciné par son art du "sous-jeu" , et s'impose dans Marie-Octobre (1959). Elle incarne alors souvent la femme menaçante car trop libre ou trop intelligente. En 1967, Jacques Demy la choisit pour être la mère de Catherine Deneuve (Les Demoiselles de Rochefort), qu'elle retrouve en 2002 dans Huit femmes de François Ozon. Elle attire alors les jeunes réalisateurs qui la distribuent en mamie cool ou indigne. Sa carrière théâtrale, débutée en 1937, est couronnée par un Molière en 2003 (Oscar et la dame en rose). Traversée documentée de la carrière de la star, la nouvelle édition de Danielle Darrieux, une femme moderne vient enrichir la première édition publiée en 2017. Elle permet de mieux appréhender la richesse de la vie de cette comédienne unique, en évoquant les chefs d'oeuvre incontournables, mais aussi les pépites oubliées. La vie privée de Danielle Darrieux, mariée 3 fois, a été scrutée par les médias. Ses choix sous l'Occupation ont été matière à controverses et restent l'objet de vifs débats. L'auteure scrute sans préjugés cette période et s'en tient aux faits, que l'ouverture récente des archives permet de comprendre sous un nouveau jour. Elle révèle ainsi des faits méconnus. L'auteure s'attache enfin à mettre en lumière la modernité que Danielle Darrieux a su porter durant quatre-vingt années de cinéma. Ancienne professeure de lettres, Clara Laurent est spécialiste du cinéma français classique qu'elle a enseigné à l'université Paris-Diderot. Elle collabore à la revue Schnock, donne des conférences et anime des masterclass sur le cinéma. Coautrice du documentaire sur Danielle Darrieux ("Il est poli d'être gai" , 2019, Arte), elle s'intéresse de près à l'Occupation et a réalisé un film sur un rescapé de la Seconde Guerre mondiale. Elle a également écrit Josiane Balasko, une vie splendide (Tallandier, 2021).

09/2023

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Critique littéraire

Revue de littérature comparée N° 354, 2/2015 : Les Littératures du Nord de l'Europe

Sylvain BRIENS, La mondialisation du théâtre nordique à la fin du XIXe siècle. Le fonds Prozor de la Bibliothèque nordique de Paris lu au prisme de la sociologie de l'acteur-réseau, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 137-150. Le fonds Prozor de la bibliothèque nordique de Paris témoigne de la percée du théâtre scandinave en France et en Europe à la fin du XIXe siècle. Par l'analyse du travail du traducteur Prozor, des porte-paroles et intermédiaires agissant comme médiateurs, des points de passage, cet article examine les mécanismes de diffusion internationale du théâtre nordique, il s'articule autour de trois acteursréseaux : Prozor dans sa fonction complexe d'agent littéraire ; Paris et ses chaines de traduction ; le réseau de théâtres libres dans sa fonction de diffusion mondiale du théâtre nordique. Thomas MOHNIKE, "Le Dieu Thor, la plus barbare d'entre les barbares divinités de la Vieille Germanie" . Quelques observations pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 151-164. En 1915, l'imprimerie d'Epinal, connue pour ses estampes amusantes, publia un résumé symbolique des événements de la première année de la Première Guerre mondiale. Sur cette gravure, le dieu norrois Thor est présenté comme le dieu du Kaiser allemand, détruisant des cathédrales gothiques et ainsi la civilisation. Thor symbolisait ainsi la nature prétendument barbare des Allemands. Cet article se propose de cartographier les chemins et opérations historiques qui conduisirent le dieu nordique Thor de l'Islande du XIIIe siècle en France du XXe siècle en le transformant en symbole de l'hostilité allemande. Des contextes importants sont l'Anneau de Nibelung de Richard Wagner et tout particulièrement la philologie comparée. Ces observations peuvent servir de point de départ pour une théorie des formes narratives du savoir social en circulation culturelle. Régis BOYER, Méditation sur Rosmersholm, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 165-173. De l'avis de tous les connaisseurs, Rosmersholm (1886) est le chef-d'oeuvre d'Ibsen, même si ce n'est ni la plus connue ni la plus fréquemment jouée de ses pièces. On peut se demander pourquoi. Cette pièce, extrêmement difficile à jouer, est favorable à toutes les confusions ou erreurs d'interprétation possibles, pièce dont il est permis d'avancer qu'Ibsen n'est jamais allé aussi loin dans sa quête du tragique. Cet article cherche à élucider les modalités et les raisons d'un tel chef-d'oeuvre dans une perspective moderniste. Sans entrer dans la discussion sur le post-tragique, il s'agit de cerner ce qui fait en soi l'originalité moderne de cette étrange pièce. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, dans l'ombre portée de Strindberg, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 175-186. "Auteure" prolifique du "genombrott" suédois, "féministe" affichée, dont les pièces étaient davantage populaires que celles d'August Strindberg, Anne Charlotte Leffler a peu à peu disparu des anthologies de la littérature scandinave. En a-t-elle été chassée par des critiques phallocrates, comme ont pu le clamer les partisans des gender studies dans les années 1970 ? Son oeuvre était-elle trop datée ? La redécouverte récente de son théâtre, en Suède, puis en France, permet de recontextualiser cette "oubliée" qui a sans doute toujours des choses à dire. Harri VEIVO, Cosmopolite en crise. Décentrements de modernité et fractures de subjectivité dans les récits de voyage d'Olavi Paavolainen, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 187-203. Dans les années 20 et 30, l'écrivain finlandais Olavi Paavolainen (1903-1964) s'est donné la tâche d'interroger et analyser la modernité dans toutes ses manifestations et dans tous les lieux où elle se fait ressentir. Ce projet l'amène à s'intéresser d'abord à la modernité jouissive et émancipatrice des années folles, ensuite à la montée du totalitarisme en Europe et, après ce tournant dysphorique, aux pays de l'Amérique latine, jugés capables de transcender les conflits européens. Les récits de voyage de Paavolainen produisent ainsi un décentrement de la modernité ; en même temps, ils expriment la crise de la subjectivité de l'auteur, fondée sur l'idéal européen du cosmopolitisme. Philippe CHARDIN, Un beau roman d'éducation estonien : Vérité et Justice d'Anton Tammsaare, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 205-217. Le long chef-d'oeuvre de Tammsaare, écrit durant l'après-guerre et retraçant 50 ans d'histoire de l'Estonie, apparaît comme une synthèse extraordinairement originale de plusieurs genres européens différents parmi lesquels un roman rural dans sa première partie et un roman du Crime et du Châtiment, sorte de tragédie familiale du péché originel ; mais on remarque aussi de fortes analogies avec trois formes de romans d'éducation : un roman pédagogique tragi-comique à l'Ecole de M. Maurus, le roman d'une éducation sentimentale douloureuse et par-dessus tout un roman de la transformation d'un jeune homme qui vient de son village en intellectuel avec son ironie dévastatrice contre toutes les valeurs sociales et religieuses, sa "conscience malheureuse" et ses engagements à demi forcés dans la vie politique ou dans sa vie privée qui rappellent d'autres grands romans contemporains, de Musil, de Proust, de Thomas Mann et de Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phèdre et la Suède : un "décentrement de modèles" ?, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 219-230. Cet article examine, à partir de la pièce de l'écrivain suédois, Per Olov Enquist, Till Fedra, les modalités et les enjeux de ce transfert culturel que constitue cette réécriture de la célèbre tragédie de Racine. Utilisant les ressources scientifiques de l'imagologie et de l'ethnocritique, cet article met en évidence les différentes opérations de ce que nous avons appelé un "décentrement de modèles" , par le biais de la déconstruction de la langue française, de l'oedipianisation du mythe, un transfert d'images et un déplacement de concepts. Mickaëlle CEDERGREN et Ylva LINDBERG, Vers un renouvellement du canon de la littérature francophone. Les enjeux de l'enseignement universitaire en Suède, RLC LXXXIX, n° 2, avril-juin 2015, p. 231-243. Même si la circulation de la littérature francophone est aujourd'hui en pleine expansion à travers le monde, sa diffusion et, par conséquent, sa place dans les circuits de canonisation, reste encore inégale. Cet article analyse la place octroyée aux lettres francophones dans l'enseignement universitaire du français langue étrangère en Suède. Proposant une réflexion sur le canon littéraire traditionnel et montrant la nécessité de reconsidérer sa valeur dans un contexte universitaire étranger, la Suède apparaît tantôt comme le pays promoteur de la haute-culture française tantôt comme le bastion des littératures francophones souvent contemporaines et/ou de la littérature couronnée de prix littéraires. Sylvain BRIENS, The globalization of Nordic Theatre. The Prozor collection at the Nordic library in Paris read through the Actor-network Theory, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 137-150. The Prozor collection at the Nordic library in Paris demonstrates the breakthrough of Scandinavian theatre in France and Europe at the end of the 19th Century. Through an analysis of Prozor's translations, the work of spokespeople and intermediaries acting as mediators, and points of passage this article will attempt to understand the mechanisms promoting Nordic theatre's international distribution. The study is centred on three actor-networks : Prozor in his complex function as literary agent ; Paris and its translation supply chains ; the network of free theatres in its role in the worldwide distribution of Nordic theatre. Thomas MOHNIKE, "The god Thor, the most barbarous of all barbarous gods of the Old Germany". Some observations for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 151-164. In 1915, the Epinal printing company, known for its often amusing illustrated one page prints, published a summary of the first year of the First World War, depicting the Old Norse God Thor as the god of the German Kaiser, destroying gothic cathedrals and thus civilization. Thor thus served as symbol for the supposedly barbarous nature of the Germans. In my article, I try to map some of the ways and historical operations that took the Old Norse god Thor from 13th century Iceland to 20th century France and transformed him to a symbol for German warfare. Major contexts appear to be Richard Wagner's Ring of the Nibelung and particularly comparative philology. These observations, I propose, could serve as a starting point for a theory of narrating forms of social knowledge in cultural circulation. Régis BOYER, Meditation on Rosmerholm, RLC LXXXIX (in French), no. 2, apriljune 2015, p. 165-173. In the opinion of all the experts, Rosmersholm (1886) is the masterpiece of Ibsen, even though it is neither the most famous nor the most frequently performed of his plays. One may wonder why. This piece, extremely difficult to play, supports all the confusions and errors of interpretation possible, and it is permitted to put forward that Ibsen never went as far in his tragedy quest. This article seeks to clarify how and why such a masterpiece in a modernist perspective. Without going into the discussion of the post-tragic, we try to identify what is in itself modern originality of this strange room. Corinne FRANCOIS-DENEVE, Anne Charlotte Leffler, the forgotten one, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 175-186. A prolific female writer belonging to the Swedish "genombrott" movement and a staunch feminist, Anne Charlotte Leffler, whose plays were even more successful than Strindberg's, slowly disappeared from Scandinavian literature anthologies. Did male critics expel her from them, as researchers in "gender studies" began to claim in the 1970s ? Or was it that her works were thought to be too old-fashioned ? Her theatre has been recently re-discovered, in Sweden as well as in France : it is high time to put again into perspective this "forgotten one" , who has still many things to say. Harri VEIVO, Cosmopolite in Crisis. Decentring Modernity and Fracturing Subjectivity in Olavi Paavolainen's Travelogues, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 187-203. In the 1920s and 30s, the Finnish writer Olavi Paavolainen (1903-1964) took up the task of exploring and analysing modernity in all its manifestations and in all the places where it was felt. This project focalised first on the emancipatory and joyful modernity of the années folles, then on the rising of totalitarism in Europe and, after this dysphoric turn, on Latin America, considered capable of transcending the European conflicts. Paavolainen's travelogues produce thus a decentring of modernity, while leading at the same to the crisis of the author's subjectivity, based on the European ideal of cosmopolitism. Philippe CHARDIN, Truth and Justice, a beautiful Estonian novel of education, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 205-217. Tammsaare's long masterpiece, written after the first world war and retracing 50 years of Estonian history, is an extraordinary and original synthesis of several different literary European genres among which in its first part a "Rural Novel" and also a novel of "Crime and Punishment", a kind of Tragedy of Original Sin in a family but there is also a strong analogy between Taamsaare's Justice and Truth and three kinds of Educational Novels : a tragi-comical pedagogical novel in Mr Maurus's College, a painful sentimental apprenticeship and above all the novel of a young man coming from his village who becomes an "Intellectual" with his devastating irony against all social and religious values, his "Unhappy Consciousness" and his half forced bad commitments in political or private life which recall other great contemporary novels by Musil, Proust, Thomas Mann, Svevo. Frédérique TOUDOIRE-SURLAPIERRE, Phaedra and Sweden : a "shift model" ?, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 219-230. This paper examines, from the part of the Swedish writer Per Olov Enquist, Till Fedra, terms and issues of this cultural transfer : the rewriting of the famous tragedy of Racine. Using scientific resources of imagology and ethnocritic, this paper shows the various operations of what we called a "shift model" through the deconstruction of the French language, the oedipalization of the myth, the image transfer and the movement concepts. Mickaëlle CEDERGREN - Ylva LINDBERG, Towards a renewal of the Francophone literary canon. The role of higher education in Sweden, RLC LXXXIX (in French), no. 2, april-june 2015, p. 231-243. Even though francophone literature is expanding its territory throughout the world, its status remains ambiguous on the global field and in canonization processes. The analysis is focusing on a re-evaluation of the literary canon in the academic context abroad. Various didactic demands are revealed as essential criteria for a selection divergent from the traditional canon. It is also found that Swedish universities promote both French high-status literature, extra-occidental francophone literature and prize-winning literature, which is often commercial.

09/2015