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Correspondance. Tome 2, Les années américaines (1941-1961)

Extraits

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Histoire de France

Les Américains en Algérie (1942-1945)

Que penser des trois années de présence américaine en Algérie pendant la Seconde Guerre mondiale ? De l'opération Torch le 8 novembre 1942 à la signature de l'Armistice, les Etats-Unis ont surtout pratiqué l'ingérence dans les affaires intérieures de la France, cherchant à imposer une vision puritaine et anticoloniale de la politique, à contrarier la volonté de De Gaulle d'assumer à Alger le leadership du Comité de libération nationale, à donner aux nationalistes musulmans des raisons d'espérer en une Algérie indépendante.

02/2013

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Critique littéraire

Correspondance générale. Tome 10, 1951-1958

C'est la dernière période de la vie de Roger Martin du Gard. Son pessimisme grandit. Le bouleversement du monde et les convulsions internationales l'inquiètent. Les relations avec sa fille se détériorent. L'âge et ses misères l'accablent; il se plaint volontiers, avec humour souvent, de la "décrépitude de la carcasse"... Sa solitude de "vieil ours insociable et indépendant" s'accroît. Malgré divers témoignages de sympathie, il sait que son œuvre s'éloigne. Il se sent de plus en plus dépassé par son temps; mais, dans une époque de "guerres de religion", il s'obstine à plaider pour "la souveraineté de l'individu". Il profite de son roman toujours en chantier, sa " tapisserie de Pénélope", pour exprimer sa pensée. Il continue de converser avec les amis qui sont toujours là : Jean Denoël, Jean Schlumberger, Marcel Jouhandeau, André Malraux... Il s'appuie sur une solide amitié, celle de la "chère voisine", Marie Rougier. Il s'est fait de nouveaux amis parmi de jeunes écrivains qu'il conseille et encourage. Son temps est maintenant compté. Gide est mort en février 1951; d'autres disparaissent. Il est dans la "salle d'attente" et se "< résigne à l'inévitable". Le temps de l'inventaire est venu. Il prépare l'édition de ses Œuvres complètes, heureux d'y voir associé Camus. Il met en ordre ses manuscrits, classe ses anciennes correspondances, trie les documents amassés. Il fait ses valises, les fameuses "cantines" qu'il destine à la Bibliothèque Nationale. L'on suit avec émotion le détachement pathétique du vieil homme face à la mort, qui, jusqu'à la fin, reste fidèle à son principe : " consentir à soi-même ".

11/2006

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 1, 1942-1961

" Dans ces écritures neutres, appelées ici " le degré zéro de l'écriture ", on peut facilement discerner le mouvement même d'une négation, et l'impuissance à l'accomplir dans une durée, comme si la Littérature, tendant depuis un siècle à transmuer sa surface dans une farine sans hérédité, ne trouvait plus de pureté que dans l'absence de tout signe, proposant enfin l'accomplissement de ce rêve orphéen : un écrivain sans Littérature " R. B.

11/2002

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Littérature étrangère

Journal secret (1941-1944)

Le Journal secret est tenu par Malaparte de 1941 à 1944, alors qu'il est accrédité comme correspondant de guerre auprès des troupes allemandes pour le compte du Corriere della Sera, sur les fronts de l'est et du nord de l'Europe. La première partie suit Malaparte dans ses déplacements de Sofia à Berlin en octobre 1941, jusqu'à la Finlande et la Laponie en 1942. L'auteur y note les descriptions, dialogues et anecdotes, notamment issus du milieu militaire allemand et finlandais qu'il fréquente, susceptibles de devenir matériau d'écriture. De larges parties sont consacrées à la découverte des paysages et du peuple lapons. La seconde partie se déroule à Capri en 1943, dans la maison dessinée par Malaparte sur l'éperon rocheux de Capo Masullo, au moment où il entreprend l'écriture de Kaputt. Ce sont alors de courtes notes relatant entre autres les vicissitudes de la relation compliquée de l'écrivain avec Loula, la jeune épouse franco-guatémaltèque du directeur d'un hôtel de Capri. On assiste au jour le jour à la maturation puis à l'écriture de Kaputt. Le roman naît durant le séjour en Finlande et en Laponie : le titre surgit au détour d'une marge. De nombreuses scènes, telle que la célèbre scène du sauna, directement vécues par le reporter de guerre, sont racontées et seront retravaillées pour le roman que le lecteur voit se contruire sous ses yeux, depuis la nuit métallique et froide des terres arctiques jusqu'à l'île méditerranéenne incandescente. Poétique et intime, le Journal est souvent bouleversant pour le lecteur peu habitué à côtoyer Malaparte dans sa solitude d'homme, de romancier et de reporter de guerre.

02/2019

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Littérature française

Ecrits créoles (1941-1948)

" Eh ! oui, Guadeloupéens, nous possédons tout et nous importons tout. Notre fonction dans le monde semble être d'importer. Nous importons des poteaux téléphoniques, de la paille à emballer les bananes, nous importons jusqu'à de l'eau, jusqu'à des fleurs des champs. " Celui qui s'exclame ainsi et se révolte contre la dépendance de son pays se nomme Rémy Nainsouta. Il prononce en 1941 une conférence intitulée Sésame ou les clés de la prospérité créole, afin d'attirer l'attention sur les " trésors " que recèle la Guadeloupe et que les Guadeloupéens continuent d'ignorer. Il ne cessera de plaider pour une autonomie qu'il définit en ces termes : " Où la chèvre est attachée, il faut qu'elle broute ". En 1948, représentant de la France aux Conférences des West Indies, il fut le fervent défenseur d'une fédération caribéenne, envisagée par Victor Schœlcher dès 1842, et qui lui semblait s'inscrire, " naturellement " dans l'avenir des Antilles. Dominique Chancé, maître de Conférences à l'université de Bordeaux 3, nous invite à redécouvrir la pensée de l'" éminent Guadeloupéen ", que saluait Daniel Guérin, dans Les Antilles décolonisées : un penseur dont la vigoureuse parole, pleine d'humour et de simplicité, n'a guère été entendue en son siècle.

11/2004

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Beaux arts

Deux rencontres avec francis Bacon. 1971-1991

"Je pense que pour moi, l'art que je préfère, c'est vraiment l'art égyptien. Je ne sais pas pourquoi. Je n'arrive tout simplement pas à croire à la mort telle qu'on la percevait en Egypte. Je crois qu'on naît et qu'on meurt, et c'est tout. Mais néanmoins, à partir de leur obsession de la mort, les Egyptiens ont créé les images les plus extraordinaires. " F. B.

08/2019

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Littérature anglo-saxonne

PATRIES IMAGINAIRES. Essais et critiques, 1981-1991

#SalmanRushdie – Patries imaginaires réunit des articles que Salman Rushdie a publiés dans la presse britannique de 1980 à 1990. Ils peuvent s'assimiler aux carnets de route d'un écrivain, hériter de deux cultures, témoin de son temps et qui réfléchit à la place de l'écrivain dans la société. Dans une soixantaine d'articles Rushdie parle du sous-continent indien, du cinéma, de la télévision, de la photographie, l'expérience des émigrés, la politique anglaise, l'identité palestinienne et d'écrivains comme John Le Carré, Umberto Eco ou Garcia Marquez.

Dans la dernière partie, Salman Rushdie traite " de la crise qui a englouti son roman Les Versets sataniques. Certains éléments semblent prouver que lentement la raison remplace la colère au centre du débat, que lentement la compréhension va peut-être éteindre les incendies de haine." "

01/1995

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Littérature française (poches)

Carnets. Tome 2, Janvier 1942 - mars 1951

«Poser la question du monde absurde, c'est demander : "Allons-nous accepter le désespoir, sans rien faire ?" Je suppose que personne d'honnête ne peut répondre oui.» Entre 1942 et 1951, Albert Camus rédige, entre autres, La Peste, Les Justes et L'Homme révolté. Si ce deuxième volume des Carnets témoigne de ces créations en devenir, il accueille aussi les instants essentiels d'une vie et l'histoire en train de se faire - l'épuration, la guerre froide.... S'y révèlent une conscience en action, un homme dans toute sa fragilité, épris de beauté.

09/2013

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Policiers

Les romans durs. Volume 11, 1961-1966

"Le rôle du romancier est de montrer l'absolu qu'il poursuit. En tout cas, le faire sentir. Car cet absolu est quelquefois impossible à rendre avec des mots. Dans le roman tel que je le conçois, c'est la partie poésie, si je pais dire, qui peut rendre ce qui ne se rend pas par des phrases normales. La poésie existe vraiment dans le roman, c'est tout cet inexprimable, cette ambiance qui flotte autour des personnages qui rend la vérité. Expliquer moi-même mes personnages m'est impossible. J'écris parce que j'ai besoin décrire, à ce montent là, j'ai besoin d'être avec des personnages à moi, uniquement de vivre pendant neuf, dix ou onze jours, dans une ambiance que je crée, avec des personnages que je crée et dont je m'imbibe... Je ne sais pas où ils vont me conduire" Simenon interview par André Parinaud, diffusion sur la RTF, octobre 1955-janvier 1956.

02/2013

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Critique littéraire

Saint-John Perse. Correspondance 1955-1961

Lorsque Dag Hammarskjöld, Secrétaire Général de l'O. N. U. , écrit à Alexis Leger pour la première fois, le 7 septembre 1955, c'est au poète qu'il s'adresse, alors que le 31 juillet 1961, dans sa dernière lettre qui est un document historique, c'est avant tout à l'ancien Secrétaire Général des Affaires Etrangères qu'il se confie, après les événements de Bizerte. Ces deux lettres encadrent une correspondance à la fois littéraire et politique, où il est souvent question des poèmes de Saint-John Perse et du prix Nobel, mais aussi de la France, du général de Gaulle, des événements et des crises politiques sur la scène internationale. Cette correspondance réconcilie en effet ce qu'Alexis Leger avait toujours tenu à séparer : la politique et la poésie. Il avait été lui-même surpris de découvrir que ce grand diplomate suédois était aussi "poète" et même "magicien" . Comment Dag Hammarskjöld aurait-il pu autrement traduire Chronique en pleine crise du Congo et déclarer que ce poème était avant tout "un reflet de l'actualité" ? Et le 10 décembre 1960, lors de la remise du prix Nobel, en faisant son discours, c'est, en secret, au Secrétaire Général de l'O. N. U. , au "guide conduisant la plus vaste "Anabase" de peuples" , que s'adressait Alexis Leger. Pensait-il alors au Conquérant, au Prince ou simplement au Poète ?

12/1993

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Critique littéraire

Correspondance 1941-1959 et autres textes

Plus de quinze ans s'écoulent entre la première lettre échangée entre André Malraux et Albert Camus le 30 octobre 1941 et l'ultime billet envoyé par ce dernier à son ami. Durant cette période, Albert Camus est devenu cet "écrivain important" qu'André Malraux avait pressenti dès la lecture du premier manuscrit de L'Étranger, et le militant enthousiaste du théâtre du Travail d'Alger, un intellectuel engagé et reconnu mondialement. Le jeune homme, qui envoyait timidement à son aîné son premier recueil de textes, a reçu le prix Nobel de littérature. Le brillant compagnon de route du Parti communiste, quant à lui, s'est rallié au gaullisme et en est devenu le fervent propagandiste. Tandis que le Prix Goncourt de 1933 s'est détourné du genre romanesque pour se consacrer à ses écrits sur l'art, Albert Camus, qui a connu à son tour le succès avec La Peste, s'est investi avec passion dans la voie du théâtre, si étrangère à André Malraux. Trente-six lettres, des rencontres et des échanges, pour passer de "l'admiration" à la "pensée amicale" : Albert Camus grandit sans renier le "maître de sa jeunesse" tout en trouvant sa propre voie ; André Malraux poursuit sa réflexion et réalise ses rêves de destin historique. Estime et attention réciproques marquent ces échanges épistolaires et ces écrits prenant leur source dans la genèse éditoriale et littéraire d'une grande oeuvre.

10/2016

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Témoins

Correspondance de Léonie Martin (1874-1941)

Depuis de quelques années la notoriété de Léonie Martin, devenue Soeur Françoise-Thérèse à la Visitation de Caen, ne cesse de croître. Les pèlerins se pressent de plus en plus nombreux sur sa tombe. Les biographies publiées sur la soeur de Thérèse de l'Enfant-Jésus suscitent un indéniable intérêt pour l'enfant atypique de la famille Martin. La Correspondance ouvre la voie à une connaissance plus intime de Léonie. Au fil des lettres à ses soeurs carmélites à Lisieux, à d'autres membres de sa famille ou à quelques amis, le lecteur suit de près son itinéraire, ses échecs, ses premiers pas dans la vie religieuse, ses difficultés, ses souffrances physiques, ses relations avec ses supérieures, ses victoires dans l'acceptation d'elle-même. Tout y est décrit avec pudeur et confiance. Témoin actif des procès de béatification et canonisation de la Petite Thérèse, la correspondance avec Lisieux donne des détails inconnus et vivants.

02/2023

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Histoire de France

Chroniques des années sombres 1940/1962

Enfance gachée par la seconde guerre mondiale, bombardements, privations, situations traumatisantes, villages occupés par l'armée allemande. Jeunesse gachée par la guerre d'Algérie, 15 ans après, opérations inhumaines, actions, missions dangereuses, villages occupés par l'armée française, pacifiquement. A l'effigie de l'auguste Marcel Proust, qui découvre dans le pouvoir d'évocation de la mémoire instinctive qui réunie le passé et le présent en une même sensation retrouvée, sa "petite madeleine" trempée dans le thé, fait revivre, par le rappel du goût d'une saveur oubliée, toute une enfance. Dans les témoignages, il est dit que c'est l'arme à la main, dans son bled que lui sont revenus en mémoire toutes ces horreurs. Tout au long de ce récit, il a fallu juxtaposer les mêmes événements de 1944 et de 1959. Et c'est très étonnant ! Nous anciens combattants, ne recherchons plus ce temps perdu, mais ces années gachées, le boucan infernal des avions en piqué, du canon et de la mitrailleuse, cette peur quotidienne, nous ne pouvons les oublier. D'aucuns ont dit que nous avions un devoir de mémoire. D'aucuns pourront critiquer cette attitude. Qu'ils essaient d'en faire autant : nous sommes les derniers combattants.

05/2018

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Littérature étrangère

Journal. Tome 1, Les années hongroises (1943-1948)

Inédit en France, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai éclaire l'homme et l'oeuvre d'une lumière nouvelle. Romancier, chroniqueur, Sándor Márai fut également le témoin et l'acteur d'une époque dont il a consigné les événements dès 1943 dans un Journal qui l'a accompagné jusqu'à la fin de ses jours, devenant un de ses chefs-d'oeuvre. Ce premier volume couvre la période historique la plus riche - la guerre, l'arrivée des Soviétiques, le départ en exil - et dévoile des passages plus personnels de l'oeuvre où se déploient la causticité et la clairvoyance de l'homme de lettres. Sous la direction de la traductrice Catherine Fay, avec la collaboration d'András Kányádi, maître de conférences à l'INALCO, cette édition du Journal apparaît comme la pièce maîtresse de l'oeuvre de Márai : au fil de pages superbes, où le moindre détail prend une ampleur romanesque, on assiste à la pensée en mouvement d'un homme conscient que sa seule façon d'être au monde est l'écriture.

09/2019

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Loisirs

Les champions du monde du jeu d'échecs. Tome 1, De Morphy à Alekhine

Voici un ouvrage monumental, tant sur le plan historique que technique : G. Barcza, L. Alföldy et J. Kapu retracent ici l'évolution du jeu d'échecs aux XIXe et XXe siècles au travers des champions du monde (leur approche du jeu, leur stratégie et leurs grandes parties) qui se sont succédé de Morphy à Fisher. Dans ce premier volume, l'étude porte sur Paul Morphy (1837-1884), Adolf Anderssen (1818-1878), Wilhelm Sternitz (1836-1900), Emmanuel Lasker (1868-1941), Jose Paul Capablance (1888-1942), Max Euwe (1901-1981) et Alexandre Alekhine (1892-1946). Un florilège au service de l'histoire contemporaine des échecs.

06/1985

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Histoire de France

Culture impériale 1931-1961. Les colonies au coeur de la République

Depuis les conquêtes coloniales de la IIIe République, la France a fait entrer l'Empire dans sa culture, dans son quotidien. La conquête devient spectacle avec l'Exposition coloniale internationale de 1931. Progressivement, naît une solide fusion entre la République et son Empire. Depuis les années 1930, en passant par Vichy, l'Union française et les guerres coloniales, la culture impériale s'enracine dans la société française. Elle se renforce en se banalisant. Toutes les couches sociales, toutes les classes d'âge sont visées. Tous les régimes convaincus. S'il y a un continuum entre la France du Front populaire, celle de Vichy, la France gaulliste ou celle de la IVe République, c'est sans aucun doute autour de la question coloniale. La métropole est alors, en dépit de quelques voix dissidentes, imprégnée de près d'un siècle d'utopies coloniales. Au même moment, les conflits d'Indochine et d'Algérie, la présence d'une immigration nouvelle, les effets conjugués de la propagande et de la culture, sans oublier l'influence d'intellectuels et d'artistes, contribuent à façonner une France "nouvelle". Le choc est violent. La désillusion cruelle. Cinquante ans après les indépendances et soixante-cinq ans après la départementalisation des "vieilles colonies", on en est encore à chercher la vérité et le mensonge derrière une utopie républicaine qui n'a jamais su regarder en face son "action coloniale".

10/2011

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Histoire de France

La NRF des années sombres. 1940-1941, des intellectuels à la dérive

Juin 1940 - juin 1941 - L'Année Terrible, celle de tous les désespoirs, de tous les égarements. Une catastrophe, dont nul n'avait prévu l'ampleur, s'abat sur l'une des plus brillantes cohortes d'écrivains de notre histoire. Ecrivains mais, en même temps, intellectuels. Poussés par leur caractère ou les événements tous, ou presque, au cours des années trente, se sont mêlés des affaires de la Cité. Communisme, Action Française, P. P. F. de Doriot, Pacifisme militant,... tous ces mouvements eurent des représentants au sein même de La N. R. F. de Paulhan, leurs affrontements contribuant à maintenir cet "esprit N. R. F". qui permettait la cohabitation des contraires. Premier de nos étonnements : ni leur intelligence ni leur culture ni leurs convictions ne mirent ces hommes à l'abri du désarroi et des fautes. Les hommes de lettres furent aussi démunis, aussi perdus que n'importe lequel de leurs concitoyens. On aurait de la même façon pu croire qu'ils se réfugieraient dans le silence, au moins pour quelques temps. Erreur. Dès les premières semaines d'après-défaite, la vie "des lettres" reprend. Reprise souhaitée certes par l'Occupant, mais qui, semble-t-il, répondait à un besoin. Dès juillet 1940, Abetz charge Drieu de s'emparer de La N. R. F. , considérée comme une citadelle stratégique des Lettres. Cette reparution pose, encore aujourd'hui, bien des interrogations. Sur la morale, sur l'engagement et sur les comportements...

06/1992

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 3, 1968-1971

" Si j'étais écrivain, et mort, comme j'aimerais que ma vie se réduisît, par les soins d'un biographe amical et désintéressé, à quelques détails, à quelques goûts, à quelques inflexions, disons des " biographèmes ", dont la distinction et la mobilité pourraient voyager hors de tout destin et venir toucher, à la façon des atomes épicuriens, quelque corps futur, promis à la même dispersion. " R. B.

11/2002

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Sciences politiques

Plan septennal 1964-1971. Tome XIV

Cette collection regroupe l'ensemble des textes et oeuvres écrits par le président Ahmed Sékou Touré, durant la Première République de Guinée (1958-1984). Le lecteur y trouvera aussi bien des textes sur la politique, la culture, la jeunesse, la technique de la révolution, le combat syndical, le pouvoir populaire, que sur la stratégie, l'analyse, la réalisation de l'action politique du Parti démocratique de Guinée, le Plan quinquennal, l'Afrique en marche, le savoir et le pouvoir, la formation, l'information, la transformation du pays... L'objectif est de mettre à la disposition de tous une partie du patrimoine littéraire et politique de la Guinée. Une oeuvre essentielle pour l'histoire de la Guinée.

06/2022

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Littérature française

Carnets (1921-1944)

Louis Guilloux, pendant plus d'un demi-siècle, est resté à l'écoute des grands orages de l'histoire et de la voix de ceux qui, invisibles et modestes, font et subissent cette histoire. Il n'a pas tenu un "Journal" , avec ce que cela implique souvent de complaisance narcissique, ou de curiosité pour les minuscules commérages sur les "grands de la terre" ou les petits potins des grandes époques. Il a tenu le livre de bord d'une traversée des hommes. De la guerre de 14 à la Seconde Guerre mondiale, de la révolution d'Octobre à la Guerre d'Espagne, de la "Maison du Peuple" de sa jeunesse aux immeubles du petit peuple de Paris ou de Saint-Brieuc, de son voyage en U. R. S. S. à l'Occupation, de ses amis glorieux, Gide, Malraux ou Aragon, aux voisins du quartier et aux passants de la rue, Louis Guilloux garde l'oreille au guet, le coeur en éveil et l'esprit en alerte. Jour après jour, pendant cinquante-cinq ans, la trame de ces Carnets tisse une tapisserie d'une extrême richesse. Une époque s'y reflète, des milliers de voix y parlent ou chuchotent. Et dans le filigrane de ce beau livre attentif, modeste et généreux, préférant toujours écouter autrui plutôt que parler de lui, Louis Guilloux cependant est là, comme un hôte si discret qu'on ne sent sa présence que par la lumière d'un regard qui éclaire les autres et révèle une époque.

10/1978

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Sciences historiques

Les aviateurs américains en Europe (1942-1945)

Ce livre, directement inspiré du catalogue d'époque, présente sous forme de guide les tenues et équipements de vol utilisés sur le front européen par les aviateurs américains entre août 1942, date de la première mission de bombardement sur la France, et mai 1945. Grâce à des centaines de photos d'archives et des centaines d'objets présentés en détail - pour la première fois en français - le lecteur découvre l'évolution de ces matériels, du panachage des équipements américains et britanniques en passant par les modifications apportées sur le terrain, jusqu'aux dernières innovations techniques. En fin d'ouvrage, des reconstitutions reproduisent les silhouettes de ces aviateurs qui ont contribué à libérer l'Europe.

10/2013

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Histoire internationale

Coffret Staline. Tome 1, 1929-1941 ; Tome 2, 1941-1953

Livre d'histoire de l'année 2004 en Angleterre. " Ce livre fait la lumière sur les complexités du stalinisme. Livre de l'année. " The Times " Un des rares livres récents sur le stalinisme qui sera lu dans les années à venir. " The Guardian Ce livre exceptionnel par sa richesse d'informations et son style offre un portrait de Staline et des vingt dignitaires les plus importants de sa clique et de leurs familles. Il montre comment ils gouvernaient et comment ils vivaient durant les années où Staline exerça le pouvoir suprême. Il ne s'agit donc pas d'une histoire de sa politique étrangère, de sa politique intérieure, de ses campagnes militaires, de sa jeunesse ou de sa rivalité avec Trotski. C'est une chronique de sa " cour ", depuis l'invasion allemande en juin 1941 jusqu'à son agonie solitaire en 1953. Grâce à quantité d'archives nouvelles, de Mémoires inédits et d'entretiens qu'il a lui-même menés, l'auteur va au-delà des représentations habituelles de Staline - considéré comme un " fou ", une " énigme ", un " génie satanique " - et de celles de ces camarades perçus comme des " êtres sans biographies ". En replaçant Staline et ses oligarques dans leur contexte bolchevique particulier, comme membres d'un ordre de chevalerie militaro-religieux, l'auteur éclaire l'inexplicable et raconte, avec la verve d'un Saint-Simon, les principaux complots et événements intervenus durant le règne de feu du tsar rouge, de la Seconde Guerre mondiale à son agonie en passant par Yalta et le complot des blouses blanches.

11/2012

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Histoire de France

Correspondance. De la Bibliothèque nationale au camp de Buchenwald (1941-1945)

Administrateur général de la Bibliothèque nationale de 1930 à 1940 et de 1945 à 1964, membre du comité exécutif de l'UNESCO et de très nombreuses institutions à caractère culturel, Julien Cain (1887-1974) joua un rôle marquant dans le domaine de la lecture publique, à laquelle il donna une impulsion vigoureuse. Ami des écrivains et des artistes, mais aussi " éminence grise " de trois républiques, ce haut fonctionnaire occupa pendant près d'un demi-siècle une place notable au carrefour de la culture et de la politique. Mais cette longue et féconde carrière connut, de 1940 à 1945, une interruption dramatique. Démis de ses fonctions par Pétain dès le 23 juillet 1940 pour s'être trouvé parmi les passagers du Massilia, Julien Cain fut arrêté par la police allemande à son domicile parisien le 12 février 1941, interné à la Santé, puis au fort de Romainville, avant d'être déporté à Buchenwald, le 22 janvier 1944. Ayant survécu à cette dernière épreuve, en dépit des séquelles d'une grave blessure contractée durant la Première Guerre mondiale, il fut rapatrié le 18 avril 1945 et reprit presque aussitôt ses fonctions d'administrateur général. Tout au long de ces années d'internement, son épouse, Lucienne, se dépensa sans compter pour tenter d'arracher sa libération, s'efforçant de mobiliser le vaste réseau de relations que le couple s'était constitué dans l'entre-deux-guerres. On la voit ainsi multiplier les démarches auprès d'amis politiques ralliés à Vichy, comme Fernand Bouisson ou Anatole de Monzie. De Jérôme Carcopino à Fernand de Brinon, de Pierre Drieu la Rochelle à Paul Morand, de Pierre Laval à René Bousquet, longue est la liste des personnages inlassablement sollicités par cette femme passionnée. Rendant compte de toutes ses tentatives, dans un langage crypte qui n'est pas sans saveur, Lucienne Julien Cain s'emploie aussi à satisfaire l'insatiable curiosité d'un homme qui, du fond de ses prisons, cherche à tout prix à rester lié avec l'"extérieur". Soutenue par des amis écrivains, au premier chef par Paul Valéry, qui l'alimente en petites nouvelles de la vie littéraire, elle s'en fait à son tour l'"échotière" à l'intention de son mari captif. Elle ne manque pas non plus de le tenir informé du devenir de la Bibliothèque nationale, sa "pauvre maison", comme il l'appelle, où il conserve de vrais fidèles, qui n'attendent que son retour.

09/2020

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Histoire de France

Le statut de 1961 à wallis et Futuna. Genèse de trois monarchie républicaines (1961-1991)

Rien ne préludait à ce que Wallis et Futuna, découverts respectivement en 1767 et 1616 par un Britannique et deux Hollandais, ne deviennent un territoire d'outre-mer français avant que les frères de la Société de Marie ne s'y installent en 1837. Sous l'impulsion et la ferveur des frères maristes, les insulaires demandent la protection de la France qui est ratifiée en 1888. Wallis et Futuna deviennent alors un protectorat français, oublié et délaissé, dont la seule protection réelle est celle de l'Evangile. En 1959, la guerre d'Algérie pousse le général de Gaulle à revoir le statut de ces " colonies ". C'est une nouvelle histoire pour Wallis et Futuna et ce nouveau statut ne marque pas seulement la fin de la domination " théocratique ", mais l'entrée de ce Territoire naissant dans l'ère de la modernité. Elaboré " sur mesure " par le choix limité que présentait la structure wallisienne et futunienne, le statut de 1961 calque les nouvelles institutions sur les bases de la hiérarchie traditionnelle wallisienne et futuniennc préexistante. Le territoire va très rapidement devenir l'arène des rapports de forces entre la coutume représentée par la chefferie traditionnelle fortement imprégnée de la religion et la modernité incarnée par les représentants de l'Etat. Mais pour Wallis et Futuna, les " oubliés " de la République, l'autonomie n'est pas à l'ordre du jour à la Rue Oudinot, alors que l'obsolescence du statut de TOM commence déjà à se faire ressentir à l'Assemblée territoriale. La France a rarement laissé autant de place à la coutume qu'elle ne l'a fait pour Wallis et Futuna, les derniers archipels à devenir un TOM et les derniers royaumes de la République française.

01/2011

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Poésie

Feuilles volantes (1969-1981)

Michel Grehen "Des falaises où s'accrochent les vestiges des châteaux renversés dans la mer en colère se dressent les collines vertes magnétiques. Peut-être, à bien chercher, y a-t-il là de gentils gnomes qui gardent des trésors cachés? N'est-il pas temps enfin de rappeler que nous avons aussi une âme naïve et qu'entre les ruines accumulées par les siècles nous voyons la forêt de Brocéliande et les lumières de Camelot?"

05/2010

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Poésie

Haeres. Poèmes, 1968-1981

"Haeres. Le poème, et le tableau aussi bien, l'oeuvre musicale, c'est même, pour l'auteur, le seul valable héritage. Et d'abord, transmissible de soi à soi. Un bien qu'il a su, une fois, constituer, qu'il peut feindre d'oublier ou qui peut lui devenir pour longtemps interdit, mais enfin qui est là, qu'il a la possibilité, un jour, de reprendre dans sa voix et au travers duquel il saura retrouver, il l'imagine, un écho de la patrie véritable. Et c'est le seul bien aussi qu'il voudrait pouvoir donner, quand il n'est pas paralysé par le sentiment du si peu, celui dont il aimerait faire de tous les hommes les héritiers. (Trop souvent il se trompe : ce bien précieux ne vaut rien du tout. Héritage tacitement, universellement révoqué.) Si le thème ici c'est la transmission de l'héritage des parents (les biens, les valeurs, les sentiments), et si le problème c'est leur révocation ou acceptation, la tension est d'autant plus forte dans le poème que le drame avoué est le substitut et la parodie, en un sens, du véritable sujet-objet d'intérêt qui s'y dissimule, comment dire ? Le poème lui-même a-t-il ou non une valeur qui soit transmissible ? Et encore, en remontant : le poème assure-t-il médiation efficace d'une certaine expérience qui fut, expérience d'ébranlement et de pressentiment du tout, de la Lumière ?" André Frénaud.

10/1982

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Erotique

Valentina Intégrale : 1968-1971

Guido Crepax reste un maitre absolu pour nombre de créateurs actuels. Inventeur de l'érotisme cérébral en BD, ses personnages féminins ont une élégance rare et, parmi elles, Valentina occupe une place centrale. La collection présente, en première mondiale les récits de Valentina en couleurs et en suivant l'ordre chronologique de création. Un réel "+" qui permettra, enfin, au public de saisir toutes les richesses d'un univers et d'un personnage hors du commun ! Chaque volume sera accompagné d'un dossier mêlant informations capitales et une iconographie riche en inédits. Ce troisième volume inclut "Baba Yaga" , "Qui a peur de Baba Yaga" , "Barbe-Bleue" , "Annette" et "Le Petit Roi" .

12/2023

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Littérature étrangère

Journal. Les années d'exil 1949-1967

Pièce maîtresse d'une oeuvre majeure, le Journal du grand écrivain hongrois Sándor Márai offre un regard unique sur l'homme et son rapport à l'écriture. Après Les Années hongroises (prix Clarens du Journal intime 2019) qui couvrait la période 1943-1948, ce second volume suit la trajectoire de l'auteur des Braises à travers ses années d'exil. Sándor Márai y décrit avec une sincérité déchirante sa vie d'écrivain apatride en Italie, son espoir d'une vie meilleure à New York, sa quête littéraire, tout en évoquant avec une grande lucidité la situation dans le monde, de l'emprise du communisme en Hongrie au début de la guerre froide.

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Littérature hongroise

Journal. Les années d'exil 1949-1967

Après Les Années hongroises (prix Clarens du Journal intime 2019) qui couvrait la période 1943-1948, ce second volume de l'oeuvre majeure de Sándor Márai suit sa trajectoire à travers son exil. L'auteur des Braises y décrit avec une sincérité déchirante sa vie d'apatride en Italie, son espoir d'un avenir meilleur à New York, tout en évoquant avec une grande lucidité la situation dans le monde, de l'emprise du communisme en Hongrie au début de la guerre froide. En chroniqueur d'exception, il déploie à chaque page un talent littéraire qui le consacre comme l'un des plus grands écrivains européens du XXe siècle.

10/2023

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Critique littéraire

Persévérer dans l'être. Correspondance 1961-1963 (D'Hadrien à Zénon, III)

1961-1963, Marguerite Yourcenar approche de la soixantaine. Pour beaucoup, un âge d'interrogations, de conscience aiguë de l'âge qui vient. Rien de ce genre chez elle. Au contraire. Elle affirme une belle solidité dans l'accueil des années à venir. Le temps qui vient sonne même comme prometteur pour elle. De fait, sa vie se poursuit pareille à ce qu'elle a été depuis qu'elle a mouillé l'ancre à Bar Harbor, caractérisée par le même élan, la même force créatrice. Dans cette existence qu'elle a voulue toute consacrée à la pensée et à l'écriture, la pérennité révèle un approfondissement de l'expérience. "Vous êtes si bien faite pour "persévérer dans l'être" ", écrit-elle à Natalie Barney. Mais lectrices et lecteurs savent que ce mot de Spinoza peut aussi s'appliquer à Yourcenar elle-même. En effet, c'est en persévérant dans son être que Yourcenar, au long des jours, a réussi à tisser entre eux les fils de réflexions émanant de ses différentes recherches et études. Tout un condensé de sa vie créatrice, de sa pensée, de son expérience littéraire, de son éthique, de ses réflexions sur le mal, la cruauté en l'homme, et sur l'Histoire, se profile et nous fait entrevoir l'écrivain dans sa maison de Bar Harbor, mais aussi en voyage parfois, entourée de livres, ceux qu'elle écrit et ceux qu'elle lit, puisant à mille champs du savoir, sachant ce qu'elle cherche, non ce qu'elle va découvrir, retenant ce qu'elle veut, le transformant. Elle aussi alchimiste du verbe! Toute une expérience intellectuelle et littéraire, une expérience de vie, qu'elle communique, en répondant à des appels de lecteurs, certains eux-mêmes écrivains en herbe, en écrivant à des amis ou à d'autres qui ne le sont pas, soucieuse toujours d'un échange intellectuel permanent avec autrui.

12/2011