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Cahiers André Gide. Volume 14, Correspondance André Gide - Valery Larbaud (1905-1938)

Extraits

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Critique littéraire

Correspondance 1903-1905

Traduction, notes et introduction de Pierre Speziali Cette Correspondance inédite de 228 lettres éclaire d'un jour nouveau l'oeuvre d'Einstein dont le dialogue avec Besso s'est étendu aux domaines les plus divers : philosophie, religion, littérature, politique ou économie. Un dialogue fraternel entre grands esprits interrogeant avec lucidité un demi-siècle d'histoire du monde. Une histoire de la physique théorique contemporaine. " Cette correspondance va plus loin que n'importe quelle autre entretenue par Einstein et il parle avec Besso de choses dont il n'a parlé avec personne d'autre. " Gérald Holton

01/1979

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Correspondance

Les anthologies du bulletin des amis d'André Gide. Correspondances inédites Tome 1

Depuis plus de 50 ans, le Bulletin des amis d'André Gide a recensé plusieurs centaines de lettres inédites écrites ou reçues par Gide tout au long de sa carrière littéraire. Se côtoient ainsi près de 70 correspondants. C'est toute la richesse et la diversité des relations gidiennes qui apparaissent ici.

02/2022

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Littérature française

Les cahiers d'André A.

"L'histoire qui va suivre est celle d'un détenu mort en prison. J'étais son avocat. Trois années après le décès d'André, une jeune femme s'est présentée à mon domicile, timide, toute simple dans son petit manteau, n'osant pas franchir le seuil malgré mon invitation à le faire. Elle me remit une grosse enveloppe en papier kraft ceinturée par une ficelle. Le paquet était abîmé, presque sale, avec les coins écrasés." André A. raconte sa vie sur des cahiers d'écolier. L'existence d'un être simple et doux, élevé en banlieue parisienne après la Seconde Guerre mondiale, dans un monde qui se modernise. Acteur d'événements qui le dépassent comme les luttes ouvrières, la guerre d'Algérie, l'évolution de l'Afrique du Nord... Contrebandier en mer sans le savoir... Spectateur de la méchanceté de certains hommes, il réagit avec instinct et sensibilité, n'hésitant pas à faire justice lui-même. Le récit intimiste de révoltes devant l'insoutenable.

08/2019

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Beaux arts

Vallotton Manguin Hahnloser. Correspondance 1908-1928

Contribution importante et originale à l'histoire de l'art, cette riche correspondance inédite complète l'ouvrage paru l'an dernier : La collection Arthur et Hedy Hahnloser. Les Hahnloser ont eu la chance en effet de côtoyer de nombreux artistes de l'époque postimpressionniste et nabie. Plusieurs d'entre eux sont devenus des amis intimes du couple, tels Félix Vallotton et Henri Manguin. Dès leur rencontre, naît un échange épistolaire passionnant qui se poursuivra jusqu'à la mort des artistes. Au fil du temps, cette correspondance nous dévoile non seulement l'amitié profonde qui les unit mais offre une chance unique de découvrir le marché parisien à travers le point de vue d'artistes sensibles à l'art de leur époque. Conseillers dans les achats de leurs amis, Vallotton et Manguin n'hésitent pas à donner leur point de vue et guident les Hahnloser dans le vaste marché de l'art contemporain français de leur époque pour bâtir avec eux une collection à la hauteur de leurs désirs. D'un point de vue plus personnel, cette correspondance nous montre l'attachement mutuel entre les artistes et le couple de collectionneurs. Elle nous permet de pénétrer dans le quotidien des artistes qui dévoilent à leurs amis leurs questionnements et inquiétudes de créateurs mais aussi leurs difficultés de tous les jours. Quant à Arthur et Hedy Hahnloser, ils sont non seulement les témoins privilégiés du développement artistique de leurs amis, mais sont aussi les acteurs de la découverte et de la promotion de leur art. En préparation : Correspondance de Hedy et Arthur Hahnloser avec Pierre Bonnard, Edouard Vuillard, Odilon Redon, Pierre Matisse...

09/2013

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Critique littéraire

Gide et Laurens. Correspondance, 1891-1934

Composée de 130 lettres échangées entre 1891 et 1934, cette correspondance retrace l'histoire d'une amitié de jeunesse prolongée dans l'âge mûr : celle de l'écrivain André Gide et du peintre Paul-Albert Laurens (1870-1934), fils du célèbre peintre d'histoire Jean-Paul Laurens. Au cours de leur voyage en Afrique du Nord en 1893-1894, épisode décisif longuement évoqué dans Si le grain ne meurt, et auquel les lettres ici rassemblées apportent quantité d'éclairages inédits. Laurens et Gide partagent leurs découvertes touristiques et sexuelles et nouent une relation fraternelle, au point d'en faire une des plus durables et profondes que Gide ait connues. Cette amitié est aussi un réseau : fils unique et bientôt orphelin, Gide a trouvé, avec Paul-Albert Laurens, son frère Pierre et leurs parents, une seconde famille ; il a rencontré enfin, avec eux, un milieu d'artistes et d'écrivains, qu'il n'a plus quitté.

09/2015

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Critique littéraire

Correspondance avec André et Colette Jéramec

Le Journal 1939-1945 de Pierre Drieu la Rochelle présentait l'ultime témoignage d'un intellectuel fasciste. La Correspondance avec André et Colette Jéramec nous livre ses premières pages, où l'on voit se construire, à travers la double expérience de l'amour et la guerre, une personnalité que sa fascination pour la force expose à toutes les tentations et à tous les dangers. Inventives et cocasses, les lettres à André, le camarade de Sciences Po, manifestent un sens ludique du langage, un goût parodique pour les sophistications de l'esprit "fin de siècle". Mais le jeu sera bref : avoir vingt ans en 1913, c'est faire partie d'une génération où l'on rêve d'héroïsme et de grandeur nietzschéenne dans l'ignorance ingénue du carnage à venir. Unis dans un même patriotisme, Pierre et André se retrouvent en pantalons rouges devant les mitrailleuses allemandes de Charleroi. Dès ce premier combat, André meurt et Pierre est blessé. Au tragique de l'Histoire s'ajoute le drame intime. Chez les Drieu comme chez les Jéramec, la vie de famille est un enfer. Colette, la soeur d'André, croit trouver le salut dans son amour pour Pierre. Celui-ci y répond d'abord par la passion, puis par une indifférence intéressée, avant de conclure avec elle un mariage condamné à l'échec. Leur rapport complexe d'amour et d'amitié, que Drieu présenta trop souvent sous son plus mauvais jour, apparaît enfin dans sa vérité grâce à cette correspondance que seule la mort interrompra.

12/1993

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Littérature française

André

Au début des années 1830, dans le Berry, André de Morand, jeune homme au caractère doux et craintif, fils d'un châtelain autoritaire et borné, s'éprend d'une jeune ouvrière en fleurs artificielles, Geneviève. D'un tempérament également doux et vertueux, Geneviève est néanmoins pragmatique et intelligente, et vit en marge de la société des grisettes de la ville. Leur amour, d'abord placé sous le signe du secret, est bientôt rendu impossible par le père d'André, qui rejette Geneviève et renie son fils. D'apparence simple, l'intrigue d'André déjoue les stéréotypes du roman sentimental. En faisant d'André un personnage faible et indécis, et en lui opposant une Geneviève incarnant l'Artiste authentique, George Sand déploie dans ce roman tout en sensibilité les grands sujets qui feront son oeuvre : l'éducation, l'égalité sociale, et l'égalité entre les sexes. Préface, notes et dossier de Marie Baudry.

03/2023

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Sociologie

Correspondance. Volume 3, janvier 1965 - décembre 1968

Pour l'Internationale situationniste, les années qui vont de 1965 à 1968 sont marquées par une implication déterminante dans ce que l'on pourra appeler le cours de l'Histoire. L'I.S. va se retrouver, malgré le boycott ou la récupération de ses thèses, au centre du débat culturel (politique et artistique) de l'époque. Situation qu'elle mettra à profit en faisant publier simultanément La Société du spectacle et le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations ; et en inspirant divers scandales qui marqueront de leur empreinte l'explosion de Mai 1968.

01/2003

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Histoire de l'art

Les avant-gardes européennes (1905-1935). Guide illustré

Les lecteurs de ce livre original, conçu comme une boîte-en-valise duchampienne, embarqueront pour un voyage à travers l'Europe, de Londres à Moscou et au-delà, pour comprendre les raisons qui ont fait des avant-gardes du début du xxe siècle - cubisme, futurisme, expressionnisme, dadaïsme, constructivisme et d'autres, moins connues - le moteur de l'histoire des arts. L'ouvrage s'adresse à tous ceux qui, novices ou déjà amateurs, s'intéressent au modernisme et à l'art moderne. Les analyses d'oeuvres de formats et médiums divers et de leur contexte culturel, scientifique, technologique, politique s'accompagnent de synthèses utiles, des " boîtes " , qui font le point sur l'histoire des mouvements principaux. Le livre peut être lu de plusieurs manières ; quel que soit le parcours choisi, le lecteur comprendra la portée et la richesse extraordinaires des avant-gardes européennes, devenues aujourd'hui des classiques.

10/2023

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Critique Roman

Le Thésée d'André Gide. Entre tradition et innovation

En réincarnant la mythologie antique au xxe siècle, le Thésée d'André Gide révèle un ensemble de techniques novatrices. Cet ouvrage interroge l'esthétique gidienne telle qu'elle se présente dans ce récit testamentaire.

02/2022

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Lycée parascolaire

3 Journaux intimes. Jules Renard, André Gide, Catherine Pozzi

Connaissez-vous un confident qui ne dit rien mais retient tout, qui jamais ne se déplace mais toujours vous attend ? Jules Renard, André Gide et Catherine Pozzi, trois fortes personnalités du début du vingtième siècle, l'ont trouvé et aujourd'hui vous pouvez le rencontrer... En ouvrant leur journal, plongez dans l'intimité de ces trois êtres tour à tour drôles et tourmentés, attachants et désespérés. Vous découvrirez aussi de manière originale une période du passé bien agitée, une autre façon de se plonger dans l'histoire ! L'accompagnement critique revient d'abord sur l'histoire et la singularité d'un genre littéraire problématique. chaque Arrêt sur lecture vient ensuite éclairer de manière biographique et historique les pages des trois journaux regroupées en trois thèmes : " Un journal pour se dire ", " Un journal pour dire les liens affectifs ", " Un journal pour dire ce que l'on voit ". Enfin une réflexion stylistique et de nombreux exercices permettent un entraînement solide à l'épreuve anticipée de français du baccalauréat.

10/2006

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Littérature française

Ainsi parlait André Gide. Dits et maximes de vie

En 2019 le plus grand journal luxembougeois titrait : " Relecture d'un classique à l'ère du #metoo : faut-il bannir l'oeuvre d'André Gide ? " Les Nourritures terrestres, parues en en 1897, ont été dans une époque encore étroitement conformiste un évangile de libération : " Une existence pathétique, Nathanaël, plutôt que la tranquillité. " En plein symbolisme, Gide invitait avec une force inouïe, à revenir au naturel et à la vie authentique. Qui est André Gide ? Le Journal le montre tout à la fois sincère, esthète, immoraliste, nomade, engagé, pervertisseur. Gide préfère l'inquiétude à toute forme de tranquillité morale ou intellectuelle : " Je ne suis qu'un petit garçon qui s'amuse, écrit-il, – doublé d'un pasteur protestant qui l'ennuie. " Comme Montaigne, il n'est que mouvement : " Tour à tour je ressemble et diffère. " Gide place la sincérité au sommet de toutes les vertus. Elle est à la racine de toute morale authentique : " Ne pas se soucier de paraître. Etre seul est important. " Gide vit jusqu'au bout cette exigence comme un drame, dont le noeud se situe en lui-même. La matière de la création littéraire gidienne est constamment faite de problèmes moraux. Ceux-ci en sont " l'étoffe ", mais ils sont subordonnés à l'art : " Ne prendre chacun de mes livres que pour ce qu'il est : une oeuvre d'art. " Cinq ans avant sa mort, il écrit dans son Thésée : " Il m'est doux de penser qu'après moi, grâce à moi, les hommes se reconnaîtront plus heureux, meilleurs

05/2022

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Critique littéraire

L'écriture du jour. Le Journal d'André Gide

Le Journal de Gide a quelque chose de fondateur en ce qu'il réalise comme aucun autre ce qui fait la loi même de cette pratique qu'est l'Écriture du jour. Ni autoportrait, ni autobiographie, ni confession qui sont des entreprises de rétrospection, le Journal traque et dessine dans la trivialité fragmentée des jours, une trace singulière de soi à même le Réel. En ce sens, l'écriture du jour est la tentative de se dépendre de toutes les doxa tout en s'y affrontant : les discours du Monde, comme les discours du Moi ; mais c'est également le lieu où s'éprouve au présent l'authenticité de la parole dans ses engagements les plus exclusifs : l'amour, le mysticisme, le politique. Si Gide a pu passer pour le premier des Modernes grâce aux innovations formelles de son œuvre romanesque, son Journal extrait de lui un visage plus secret, plus fascinant et moins saisissable : celui du premier des Maîtres que le vingtième siècle ne cessera, au travers de ses lecteurs les plus attentifs (Sartre, Blanchot, Camus, Barthes, Lacan...), de vouloir ressaisir. Ce livre a obtenu lors de sa première publication en 1985, le Grand Prix de la Critique.

01/2001

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Critique littéraire

André Gide. Un album de famille, avec 1 DVD

L'histoire commence dans le salon du poète Francis Vielé-Griffin, en 1899, lorsque le jeune auteur de Paludes, André Gide, rencontre le peintre Théo Van Rysselberghe et sa femme Maria. C'est le début d'une grande et belle amitié, qui trouvera un prolongement familial quand André et Elisabeth Van Rysselberghe, fille de Théo et Maria, choisiront de donner naissance à un enfant, hors de toute union officielle. Leur fille, Catherine, naît le 18 avril 1923. L'identité de son père n'est connue que de quelques initiés ; et Catherine, elle-même, l'ignore jusqu'à l'âge de treize ans. Mais elle sera, avec sa grand-mère Maria - la " Petite Dame " -, le témoin privilégié de ce " climat " familial somme toute si cher à l'auteur des Nourritures terrestres. Cet album de souvenirs, commenté par Catherine Gide, trace ainsi les contours étendus, mais choisis, de cette singulière famille. Voici des lieux aimés et des figures amies, des bonheurs simples, des souvenirs de voyages et de rencontres, qu'évoque par ailleurs, avec le même naturel, la fille d'André Gide et d'Elisabeth Van Rysselberghe, dans le film documentaire que Jean-Pierre Prévost a joint à cet album.

09/2010

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Critique littéraire

Corydon citoyen. Essai sur André Gide et l'homosexualité

Il y a un paradoxe Corydon. André Gide estimait qu'il n'avait jamais été plus utile au progrès de l'humanité qu'en écrivant ces dialogues socratiques sur la pédérastie. Mais, à ne considérer que ce texte, se risquerait-on aujourd'hui à accompagner le " contemporain capital " dans un tel jugement ? Et pourtant, qui peut nier l'importance de ce geste trop oublié : publier Corydon ? L'essai de Monique Nemer explore la portée et les enjeux de la prise de parole gidienne sur l'homosexualité, non au seul plan de l'histoire littéraire mais à celui, plus large, de l'histoire des mentalités. Quels en furent le contexte, les motivations et les prolongements, publics et privés... et partant, quelle en fut la radicale singularité ? Avec la publication, en 1924, de Corydon et, en 1926, de Si le grain ne meurt, ses Mémoires, Gide fut bien le premier grand écrivain européen à faire ce qu'il est convenu d'appeler désormais son coming out. Ce que n'ont fait ni Wilde ni Proust, ni Cocteau ni Montherlant. Car Gide, lui, a choisi de dire et de se dire, à la première personne. Et de mettre en jeu sa notoriété et son autorité dans ce qui, plutôt qu'un aveu, était l'énoncé d'un fait qu'il voulait indéniable, au revers de toutes les coalitions assujettissant les homosexuels à une triple obligation de mutisme, d'invisibilité et de négation d'eux-mêmes. Pourquoi a-t-on gardé si peu de mémoire de ce combat intellectuel, moral et finalement politique ? Il faut rendre justice à la cause comme à la constance de celui qui la défend : le " droit de cité " pour l'homosexualité, et de citoyenneté pour l'homosexuel.

10/2006

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Critique Théâtre

André Gide et le théâtre. Un parcours à retracer

L'absence d'un véritable succès pour la dramaturgie de Gide n'est qu'une raison supplémentaire pour réfléchir à son rapport au théâtre. La richesse de ses échanges avec plusieurs générations d'écrivains et de gens de la scène permet d'élargir nos connaissances sur les arts du spectacle dès la fin du XIXe siècle.

05/2021

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Critique

L'écriture d'André Gide (2. méthodes et discours)

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

04/2024

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Critique

L'écriture d'André Gide (1. genèses et spécificités)

Fondée par Michel Minard en 1954, " La Revue des lettres modernes " est une collection de séries monographiques et thématiques consacrées aux écrivains modernes et contemporains.

04/2024

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Critique littéraire

Correspondance. 1934-1968

" Il va sans dire que lorsque la question se posera : les quelques centaines de lettres qu'il m'a écrites [sic] sont à la disposition de celui, celle ou ceux qui assumeront la responsabilité de son "héritage" littéraire " (lettre 695). Ce post-scriptum de la lettre d'Armand Petitjean écrite le 10 octobre 1968, au lendemain de la mort de Jean Paulhan, et reçue par Dominique Aury, dernière compagne du directeur de La Nouvelle Revue française, reflète bien la préscience historique et la sensibilité de l'auteur. Ce corpus de presque sept cents lettres s'échelonne sur plus de trente ans, de 1934 à 1968. Le lecteur assiste de près à une véritable et passionnante aventure intellectuelle à travers la période la plus turbulente du XXe siècle : les journées de février 1934, le Front populaire, l'Anschluss, la crise de Munich, la " Drôle de Guerre ", la défaite, l'Occupation, la Libération, les débuts de la Guerre froide, la résurrection de La NRF en 1953, la crise algérienne, l'établissement de la Ve République... Indissociable de cette aventure intellectuelle, et actrice aussi capitale que les deux hommes, s'illustre La NRF elle-même, déjà bien établie en tant qu'institution politico-culturelle. Qu'apprend-on à la lecture de ces lettres, en sus de leur inestimable valeur historique ? Pardessus tout, il s'agit de l'amitié. Dès le début, les deux hommes ont conscience d'être sur la même longueur d'ondes. Comme dans toute amitié qui dure, il y a pourtant des querelles et même des menaces de rupture. Des différences vont les opposer, notamment sous l'Occupation. Tour à tour, les lettres révèlent l'humour partagé, la franchise, la fidélité, l'intelligence de cette amitié, en dépit des colères, des vicissitudes, des réconciliations qui la soumettent à l'épreuve. Aléas du destin, aléas de l'histoire, complicités et discussions, exigences à l'égard de soi, à l'égard de l'ami, affection indéfectible : la correspondance de ces deux hommes nous livre enfin ses richesses, sa complexité humaine et historique.

01/2011

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1968

En 1928, un autodidacte de 28 ans adresse à La NRF le manuscrit d'un roman, Zig-Zag. L'auteur, abandonné par son père, a couru les rues d'une très vieille ville du Midi pour y épier la vie et l'amour, a perdu sa mère à 12 ans et a dû faire toutes sortes de petits métiers pour survivre. Il est passé aussi par le syndicalisme, le Parti communiste et vient de faire son entrée à Monde, hebdomadaire de gauche dirigé par Henri Barbusse... "Considérez-vous comme accueilli à la NRF", lui répond d'emblée Jean Paulhan. Il est vrai que Jean Paulhan et Marc Bernard sont nés à Nîmes à seize ans de distance : 1884 et 1900. Le premier, dès 12 ans, a été emmené vers Paris par son père, bibliothécaire et philosophe, et ne retrouve le Gard de son enfance que de loin en loin. Le second est presque prisonnier de sa ville natale, vers où les difficultés matérielles, les contraintes de l'Histoire, mais aussi le goût de la vie simple le font toujours revenir : même après ses prix Interallié en 1934 (Anny), Goncourt en 1942 (Pareils à des enfants), Marc Bernard garde en ligne de mire les Nîmois, dont il observe les ambitions et les illusions (Les Exilés, 1939 ; La Cendre, 1949 ; Une journée toute simple, 1950). A Paulhan qui lui avoue "Je donnerais cher pour qu'il y ait beaucoup de révolutionnaires comme toi", il ne cache guère certaines conversions radicales : "Je crois qu'il faut en finir avec ce chantage sentimental sur la Russie. Il ne leur reste plus qu'à accumuler toutes les saloperies possibles et imaginables pour dire ensuite : si vous publiez la moindre ligne contre nous, vous attaquez la révolution". Passent Romain Roland, Henri Calet, Jean Blanzat, Jacques Chardonne, Gaston Gallimard... Viennent Madrid et Barcelone dans les années trente, puis la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle les errements de Bernard sont patiemment raisonnés par Paulhan. Avec sa "bien-aimée" Else, juive autrichienne, Marc Bernard doit se cacher en Limousin, où il se lie avec le photographe Izis : les portraits que celui-ci réalise en 1945 figurent dans ce livre (grâce à son fils, Manuel Bidermanas). "Mon petit Marc", "Mon petit Jean" : c'est ainsi que les deux écrivains s'interpellent encore à 84 ans et 68 huit ans passés. Le plus âgé n'a jamais renoncé à être le conseiller littéraire de l'autre, qui, de son côté, l'a toujours lu avec attention : "C'est terrible, ces grands sujets, écrit Jean Paulhan en janvier 1965. Il me semble que les gens modestes (comme nous) devraient se demander, avant de se lancer : "Mais moi, qu'est-ce que je puis apporter de différent, que je sois seul à dire?" et n'en pas démordre". Toutes leurs lettres n'ont pas été retrouvées, mais les 461 présentées ici montrent la courbe de leur amitié : une amitié différente, et qu'ils ont été les seuls à dire ainsi.

11/2013

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Religion

Oeuvres complètes. Volume 5, 1932-1935

1932-1935 Le songe de Descartes - De la philosophie chrétienne - Du régime temporel et de la liberté - Sept leçons sur l'être et les premiers principes de la raison spéculative - Frontières de la poésie - La Philosophie de la nature.

10/1982

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Comics

Krazy Kat. Volume 1 (1935-1936)

La toute première anthologie d'un des plus grands classiques de la bande dessinée... l'intégrale de Krazy Kat, tout en couleurs, de George Herriman. Dans Krazy Kat, les thèmes sont ensorcelants, l'humour insolent, le dessin mémorable, la mise en page pleine d'imagination, les couleurs stupéfiantes, et l'ivresse qu'il procure est totale. Lecteurs de journaux, critiques d'art distingués et mille autres enthousiastes désignent Krazy Kat pour ce qu'il est : la plus grande bande dessinée de tous les temps. Grâce à une soigneuse compilation de rarissimes épreuves et de patientes recherches dans les archives des journaux, ce chef-d'œuvre revoit le jour pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle...

06/1991

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Critique littéraire

Correspondance. Tome 2, 1900-1938

L'amitié virgilienne entre le "pâtre" (Gide) et le "faune" (Jammes), à laquelle nous conviait le premier tome (1893-1899), laissait apparaître quelques failles : André Gide ne se détachait pas des "théories" de Nietzsche et se faisait l'apôtre des nourritures "terrestres" plutôt que "divines", comme le souhaitait Francis Jammes. Dans ce deuxième tome (1900-1938), la rupture intervient au début de l'année 1910, sous le prétexte d'un différend concernant l'hommage à Charles-Louis Philippe dans la jeune NRF. Mais la raison profonde en est le malentendu sur lequel se fonde leur amitié de jeunesse, révélé par la conversion définitive de Jammes à la foi catholique, grâce à Paul Claudel (1905). Aussi, en dévoilant allusivement son homosexualité dans Les Caves du Vatican, Gide interdit tout retour possible à leur ancienne complicité. Dès lors, les échanges se limiteront à de rares billets d'humeur, pendant près de trente ans, jusqu'à la mort de Jammes. Aux doutes et à la générosité d'André Gide, traçant librement son chemin sans mots d'ordre, s'opposent la foi et l'exigence de Francis Jammes, qui renonce progressivement à le sauver. Cette correspondance, aux accents poignants, est le lieu d'un débat intellectuel exceptionnel entre deux amis que la littérature unira cependant jusqu'au bout. La nouvelle édition en deux tomes, par Pierre Lachasse et Pierre Masson, rassemble au total 554 lettres, dont 260 inédites. En annexe de ce volume figurent également 18 lettres inédites de Madeleine Gide à Francis Jammes et quatre index renvoyant à l'intégralité de la correspondance.

06/2015

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Correspondance

Marcel Drouin, Pierre Louÿs & Paul Valéry. Correspondance 1889-1938

Une correspondance inédite qui passionnera tous ceux qu'intéressent le milieu intellectuel dans lequel André Gide évoluait et, plus largement, la vie intellectuelle au cours du premier XXe siècle. Si l'abondante correspondance Gide-Louÿs-Valéry a déjà été publiée, pourquoi éditer aujourd'hui la double correspondance Drouin-Louÿs (50 lettres, de 1889 à 1920) et Drouin-Valéry (43 lettres, de 1895 à 1938) ? Cette publication est d'abord indispensable pour compléter la figure de Marcel Drouin et ne pas le réduire à ses liens familiaux avec Gide (il fut son beau-frère). Cette correspondance laisse entrevoir ce qui a fait du seul philosophe parmi les cofondateurs de la N.R.F. un critique littéraire de haut vol. Cette publication apporte également un éclairage sur le jeune Paul Valéry et permet de mieux connaître Pierre Louÿs, notamment lorsqu'ils échangent sur la gestation de certaines de leurs oeuvres majeures. Enfin, c'est toute une époque qui revit à travers cette double correspondance, ainsi des débats au cours desquels les trois amis furent proches de s'écharper à propos de l'affaire Dreyfus.

05/2022

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Critique littéraire

Correspondance (1908-1920)

En l'espace de douze ans, André Gide et André Suarès ont échangé quarante-quatre lettres antérieures, pour la plupart, à la première guerre mondiale. Gide est l'auteur de vingt-deux d'entre elles et Suarès de vingt-trois. La correspondance reproduite ici commence en décembre 1908 et se termine en février 1920. Cette collection tout entière se trouve aujourd'hui à la Bibliothèque littéraire Jacques Doucet qui en doit la possession à Mme André Suarès et à André Gide. L'intérêt fondamental qu'offre la lecture de cette correspondance est d'ordre plus humain que littéraire. Ce qui en ressort surtout, c'est l'histoire des rapports intimes entre deux importants écrivains, le développement de leur amitié ainsi que la rupture éventuelle de celle-ci, et le tableau du mouvement littéraire de l'époque.

10/1963

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Correspondance

Correspondance avec Romain Rolland et André Spire

Germaniste, critique, traducteur et auteur, Christian Sénéchal (1886-1939) est une figure incontournable de l'entre-deux-guerres. Ce livre qui publie pour la première fois sa correspondance avec Romain Rolland et André Spire, décrit le parcours d'un intellectuel passionné, pacifiste et antifasciste.

05/2023

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Correspondance

Correspondance avec Romain Rolland et André Spire

Germaniste, critique, traducteur et auteur, Christian Sénéchal (1886-1939) est une figure incontournable de l'entre-deux-guerres. Ce livre qui publie pour la première fois sa correspondance avec Romain Rolland et André Spire, décrit le parcours d'un intellectuel passionné, pacifiste et antifasciste.

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Critique littéraire

Correspondance 1925-1939

Au-delà d'un romantisme de jeunesse et d'emballements religieux, il faut lire dans ces lettres de Maurice Sachs à Jacques et Raïssa Maritain le témoignage émouvant d'un être écrasé par son passé, déchiré par ses désirs, prêt à tout instant à des résolutions nouvelles et à des serments irrévocables, tout en sachant qu'il retombera, l'instant d'après, dans ce qu'il a refusé et qu'il n'échappera pas à la veulerie et à la bassesse. " Ce n'est pas le courage qui me manque, c'est le courage de ce courage. Or le courage, c'est encore le courage pur. Le premier pas ne coûte pas, mais ce sont les quotidiens derniers pas qui me coûtent [...] Mon esprit est faible, distrait, tiède parfois, mon corps est parfois secoué par le démon. C'est à la force des poignets du cœur que je veux marcher ", écrit-il à ses " Très chers et doux amis " (3 octobre 1925). Faut-il voir dans ces aveux lucides et pathétiques une volonté de mensonge, une dramatisation perverse destinée à impressionner les naïfs et zélés Maritain ? Sachs a le goût des mises en scène, il aime jouer, mais ce jeu lui permet aussi de délivrer une certaine vérité. De parler en vérité de son homosexualité. S'il sait que la rigueur théologique et la probité morale de Maritain réprouvent l'homosexualité, il sait aussi, comme le montre cette correspondance, que ses amis ne se voilent pas la face, ne s'indignent pas, ne s'attardent à aucun reproche. Ils accueillent seulement ceux qui sont exténués. Exténué, déchiré, Maurice Sachs l'est constamment jusqu'à la fin de sa vie. Les lettres témoignent, de manière troublante, de cette perpétuelle oscillation entre des temps d'ascèse, de volonté de maîtrise de soi et des périodes où, après avoir donné libre cours à ses pulsions, Sachs éprouve des sentiments de forte solitude et de dégoût de soi, tant semble fondamentale chez lui l'amertume de se sentir victime de la fatalité.

10/2003

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Cinéastes, réalisateurs

Correspondance 1918-1955

Ces 210 lettres inédites nous mettent face à deux personnages de l'histoire du cinéma, que tout paraît opposer : Abel Gance est un metteur en scène pour qui l'expression " septième art " semble inventée, Charles Pathé est un industriel soucieux de réunir le grand public. Leurs âges (Charles Pathé est de vingt-six ans l'aîné), leurs métiers et façons de faire des films sont a priori différents. C'est pourtant cette opposition, nourrie d'espérance, de partage, de fidélité, parfois de désillusion et de colère, qui fait la singularité et la richesse de leur relation - entretenue durant près de quarante ans. Leurs échanges débutent à la fin de la Première Guerre mondiale, alors que l'hégémonie du cinéma français est fortement ébranlée par l'extension des studios américains. En 1918, Abel Gance, fort du succès de ses premières réalisations, commence à être reconnu par ses pairs. Charles Pathé est quant à lui un industriel renommé, mais sa multinationale, créée en 1896, a essuyé d'importantes pertes de marchés. Tandis que l'un est au début de sa carrière, l'autre cherche le moyen de conserver sa place. Cependant, les vues de l'industriel et du cinéaste ne sont pas si éloignées. Charles Pathé trouve en Gance un auteur qui lui permettra de poursuivre ses réflexions et même de les appliquer. Quant au metteur en scène, chef de file de l'avant-garde française, il n'oppose pas création et cinéma commercial et s'appuie sur celui-ci pour trouver des capitaux. De J'accuse (1919) à La Roue (1923) puis Napoléon (1927), les projets naissent et s'accomplissent avec ferveur. Mais les réalisations pharaoniques de Gance, en pleine crise du cinéma, ne sont pas sans créer de frictions. Les ressentiments éclatent quand l'heure des comptes arrive. Le passage au cinéma sonore, marquant la fin de la démiurgie de Gance ainsi que le retrait des affaires de Charles Pathé, laisse place aux écrits mélancoliques. C'est dans l'expression mouvante de leur sensibilité et de leur pensée du cinéma que cette correspondance, miroir des enjeux de son temps, prend tout son intérêt.

06/2021

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Critique littéraire

Correspondance. 1934-1950

André Gide, frais converti au communisme, et le jeune militant enthousiaste Jef Last se lièrent d'amitié en 1934, à l'occasion d'un grand meeting parisien. Dès le printemps suivant, ils voyageaient ensemble au Maroc ; en 1936, Last accompagne Gide en URSS... En 1947, il est encore à ses côtés aux Fêtes de la Jeunesse à Munich. Jusqu'à sa mort, Gide échangea une abondante correspondance avec " ce fou de Jef " (1898-1972), romancier et journaliste hollandais, polyglotte, grand voyageur et personnage pittoresque et haut en couleurs, l'" ami charmant " pour qui il avait éprouvé " cette sorte de sympathie subite et violente, qui bondit par-dessus les barrières factices ". Les quelque 180 lettres inédites publiées ici prennent place au côté des grandes correspondances gidiennes déjà connues, et sont particulièrement intéressantes pour comprendre la " politique " de Gide (le voyage en URSS, la guerre d'Espagne, Munich... ), mais il y est aussi beaucoup question de littérature, de voyages - et d'amitié.

01/1985