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CRITIQUE DE LA RAISON ECONOMIQUE. Introduction à la théorie des sites symboliques

Extraits

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Critique

Le roman de la lecture. Critique de la raison littéraire

L'idée d'un roman de la lecture, fort ancienne, mais jamais encore exploitée systématiquement, s'impose peut-être lorsque la lecture, par sa dimension créatrice, mérite d'être appelée "littéraire". Le texte de lecture, son corollaire, permet de le vérifier. Comme le roman, il est ce territoire où s'affrontent le processus de connaissance et son contraire. Le lecteur y poursuit une quête de savoir touchant aux trois pôles de l'oeuvre, du monde et du soi ; mais, en tant que sujet créateur, il subit une déprise de soi dont il importe de tracer les contours. Fiction et fantasme en constituent les axes majeurs.

04/2022

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Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

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Ouvrages généraux

Critique de la raison impure. Platon et Artaud

La Critique de la raison impure rapproche deux auteurs, deux oeuvres, a priori inconciliables : Le Banquet de Platon et Pour en finir avec le jugement de dieu d'Antonin Artaud. On ne peut bien sûr pas savoir si Platon a vraiment douté de ses propres thèses, mais il a probablement eu conscience de l'impasse de la métaphysique. Pour sa part, Antonin Artaud ne semble pas avoir douté des siennes, ne saisissant jamais le réel qu'en le reconstruisant, qu'en le recomposant, par la manipulation de prélèvements soigneusement choisis. C'est sur cette base qu'il était possible de réunir Platon et Antonin Artaud, avec la thématique du scandale : s'il est camouflé dans Le Banquet, Platon n'affichait pas moins de défiance envers "dieu" qu'Artaud dans son émission radiophonique interdite d'antenne en 1948.

02/2021

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Autres

Prismes. Théorie critique N° 6/2024 : Vers une théorie éco-critique

Le dossier de ce numéro de la revue Prismes est consacré à la thématisation d'une "éco-critique" puisant son inspiration dans l'héritage du marxisme et de la Théorie critique. Dans le contexte de la catastrophe écologique en cours, elle-même inscrite dans l'ère de l'anthropocène (ou du "capitalocène"), il est urgent d'interroger la fécondité de cet héritage souvent passé sous silence par les éthiques de l'environnement et les diverses formes contemporaines d'écologie politique. Cela suppose en premier lieu de réévaluer l'apport longtemps sous-estimé de Marx et Engels à l'élaboration d'un modèle "écosocialiste" ou "écomarxiste" de critique du capitalisme, eu égard aux conséquences destructrices de celui-ci sur la relation "métabolique" entre les sociétés humaines et la nature. Cela suppose ensuite de rendre justice à l'originalité des approches développées au sein de la Théorie critique, notamment chez Horkheimer et Adorno, pour penser à nouveaux frais les modalités contemporaines de domination de la nature, les formes variées qu'elle est susceptible de revêtir, ainsi que les ressources théoriques et pratiques d'une conception dialectique de la nature dans ses rapports à la rationalité humaine.

04/2024

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France

Sites et Cités remarquables de France. Tome 1

Retrouvez dans les 2 volumes de ce guide la présentation de plus de 270 villes et territoires adhérents de l'Association Sites et Cités remarquables de France, porteurs d'un label Villes et pays d'art et d'histoire ou d'un classement Site patrimonial remarquable. L'occasion de redécouvrir la France et ses trésors patrimoniaux ! Les incontournables de la destination. Nos coups de coeur : les meilleurs souvenirs de voyage des auteurs. Nos suggestions d'itinéraires : une sélection des plus beaux parcours. Les meilleurs spots en famille : nos activités préférées pour les 6-14 ans. Les régions de ce guide : Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Centre-Val de Loire, Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté, Auvergne-Rhône-Alpes. Utilisez la carte Michelin n° 792.

04/2021

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Sciences politiques

Théories de la sécurité. Les approches critiques

La sécurité est-elle mieux pensée par ceux qui la critiquent ? De Foucault à Butler, de Bourdieu à Bauman, de Horkheimer à Honneth, les intellectuels qui se sont intéressés à nos sociétés ont permis de prendre la mesure des défis que pose la sécurité à la politique : qu'est-ce que la sécurité ? Pourquoi et comment certains problèmes deviennent-ils des enjeux de sécurité ? Quels sont les rapports entre la sécurité, la défense et le politique ? Comment analyser les pratiques que déclenche la sécurité ? Bousculant les distinctions classiques guerre-paix, interne-externe, police-militaire, risque-sécurité, Thierry Balzacq examine ce que la théorie critique, le constructivisme, le poststructuralisme et le féminisme ont apporté aux études de sécurité. Bâtie autour de cas empiriques, sa démonstration suit une même exigence : partir des fondements, d'abord ; monter en complexité, ensuite ; évaluer minutieusement le projet théorique et politique de chaque approche, enfin. Une réflexion que la poussée de nouveaux enjeux rend d'autant plus nécessaire : tensions financières et économiques, flux migratoires, menaces environnementales, subversions informatiques, ruptures sociales, déviances religieuses, pandémies globales...

11/2016

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Economie

Introduction aux politiques économiques

Les politiques économiques désignent l'ensemble des interventions des pouvoirs publics destinés à corriger des "déséquilibres" économiques jugés dommageables. Elles peuvent agir à court ou à long terme dans des domaines variés comme la croissance, l'emploi, l'écologie, les marchés ou la mondialisation. Cet ouvrage propose une vue d'ensemble des politiques économiques dans un langage clair et sans formalisation mathématique afin d'aider les étudiants à en assimiler les enjeux actuels. Les chapitres couvrent un vaste champ d'analyse et s'organisent autour : - d'un cours structuré, assorti de nombreux graphiques, exemples et définitions ; - d'une rubrique L'essentiel pour retenir les points clés du chapitre ; - de nombreux modèles de dissertations, ainsi que des conseils pour les réussir ; - de questions de révision pour s'évaluer.

09/2020

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Economie (essai)

Introduction aux sciences économiques

Comment réduire les activités néfastes à l'environnement ? Quels sont les effets de la robotisation sur l'emploi ? Quelles sont les conséquences du contrôle des loyers ? Comment allouer les places à l'université entre les élèves qui sortent du lycée ? A quoi sont dues les crises financières ? Quels sont les ressorts de l'inflation ? Ce manuel présente les concepts fondamentaux de l'analyse économique qui permettent de répondre à ce type de questions. Il s'adresse aux étudiants qui découvrent la discipline, ainsi qu'aux personnes qui souhaitent renforcer leurs acquis élémentaires en sciences économiques. Il suppose des connaissances en mathématiques du niveau du baccalauréat. L'ouvrage explique rigoureusement le fonctionnement d'une économie de marché, ainsi que ses défaillances comme la concurrence imparfaite ou les asymétries d'information. Ces principes sont appliqués à l'analyse du marché du travail et des marchés financiers. Les fondements de l'analyse macroéconomique sont présentés à l'échelle nationale, puis internationale. Des chapitres spécifiques proposent des introductions à la théorie des jeux, à la théorie du vote, ou encore aux algorithmes d'appariement entre offre et demande. Les concepts sont illustrés par de nombreux exemples.

06/2024

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Littérature française

Théories économiques alternatives

Il s'agit de proposer des nouvelles théories économiques pour essayer d'avoir des nouvelles visions et des nouvelles portes intellectuels qui s'ouvrent.

05/2023

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Exégèse

La bible à l'épreuve des sciences humaines. Intrduction à l'analyse critique de la bible hébraïque

Ce petit volume s'adresse à celles et ceux qui, lorsqu'ils se posent des questions en lisant la Bible, ne se contentent pas de réponses toutes faites. Il montre quels outils d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre les difficultés de ces textes. Chaque chapitre présente un moyen ou une technique à laquelle on peut avoir recours pour étudier rationnellement le contenu de la Bible. Dans la plupart des cas, il s'agit d'outils classiques utilisés pour l'étude des textes anciens dans le cadre des études savantes des sciences historiques et littéraires. L'application de ces techniques d'analyse aux textes bibliques apporte souvent des éclairages fort utiles et permet de répondre à de nombreuses questions que se posent les lecteurs. La présentation de chaque technique d'analyse sera illustrée par un exemple tiré d'un passage célèbre de la Bible et par une question qui se pose à son propos.

08/2022

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Gestion

Introduction à la conception innovante. Eléments théoriques et pratiques de la théorie C-K

Si l'innovation a toujours été le nerf de la guerre économique, les formes qu'elle prend aujourd'hui peuvent paraître déconcertantes. Ces nouveaux régimes de conception nécessitent d'entreprendre et de soutenir collectivement des raisonnements créatifs déstabilisant fortement les représentations traditionnelles des objets et des organisations. La théorie C-K est née au Centre de Gestion Scientifique d'un effort de modélisation et de formalisation de ces raisonnements, dans la perspective d'une meilleure compréhension de leurs spécificités. Si elle s'est aujourd'hui établie dans de nombreux univers académiques, et concrétisée dans une variété d'applications industrielles, elle n'avait toutefois pas encore fait l'objet d'un précis à destination d'un public plus large. Cet ouvrage présente succinctement quelques éléments de théorie, illustrés par des exemples ainsi que des outils et méthodes qui ont été développés conjointement par les chercheurs et leurs partenaires industriels.

01/2013

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Philosophie

La méthode transcendantale de la Critique de la raison pure de Kant

Nous appelons Méthode transcendantale, la méthode qui initie les conditions nécessaires à la recherche de la vérité dans tous les domains du savoir. C'est ce que Kant a fait en commençant par imposer des conditions à la Logique, la sensibilité, l'expérience, la théorie, la raison, la Physique, la Mathématique, la Morale, la liberté, la Métaphysique et la Philosophie : une véritable multi révolution pour conditionner et transcendantaliser (mettre des conditions a priori avant) tout le savoir humain. La Méthode transcendantale montre que connaître un objet c'est juger et que juger, c'est lier les concepts proposés par l'Entendement qui est en nous en adéquation avec la Sensibilité intuitionnant l'objet en question. Intuitions et concepts sont a priori, purs et nécessaires dans l'objet : sans intuitions, il n' y a pas de connaissance et sans concepts, il n' y a pas de connaissance, non plus.

11/2019

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Philosophie

Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique

Notre temps est, dit-on, celui des catastrophes. Sur les nouveaux fronts de l’écologie, du changement climatique ou de la menace nucléaire, les idéologies du progrès ont cédé la place à l’angoisse. Mais la résurgence des thèmes apocalyptiques est bien plus que le symptôme d’une période de crise : dès les XVIe et XVIIe siècles, avec la disparition du cosmos comme ordre hiérarchisé au sein duquel l’homme occupait une position privilégiée, est née une nouvelle inquiétude : celle de devoir vivre « après la fin du monde ». Ce livre voudrait montrer que le plus urgent n’est pas d’éviter la catastrophe à venir, mais de repenser et de réinvestir le monde de manière nouvelle. Michaël Foessel interprète les peurs apocalyptiques actuelles à partir des expériences contemporaines où les sujets se sentent dépossédés du monde : triomphe de la technique sur l’action, du capital sur le travail, du besoin sur le désir. Pour cela, il propose une généalogie de l’idée de « fin du monde » qui distingue deux voies de la modernité : celle qui privilégie la vie et sa conservation, aujourd’hui à l’oeuvre dans la plupart des conceptions écologiques et précautionneuses du réel ; celle qui fait du monde le thème principal de la philosophie en même temps qu’un enjeu politique de premier ordre. Nous sommes désormais face à une alternative : perpétuer la vie ou édifier un monde. Les théories de la catastrophe ne se soucient plus de savoir quel monde mérite d’être défendu. En ce sens, le fait que la fin du monde a déjà eu lieu est une bonne nouvelle : cela nous invite à inventer des espaces pour l’action et à fonder un nouveau cosmopolitisme.

10/2012

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Beaux arts

La théorie architecturale à l'âge classique. Essai d'anthologie critique

Voici réunis et confrontés pour la première fois dans une anthologie critique les textes théoriques d'expression française qui ont défini la tradition architecturale classique de sa constitution à sa dissolution. Ce livre rassemble vingt auteurs et architectes, célèbres ou méconnus, de Jean Martin, premier traducteur de Vitruve en français, et Philibert Delorme à Viel de Saint Maux et Ledoux, couvrant ainsi une période qui va de 1547 à 1804. L'harmonie, l'ordre, la symétrie, la beauté ne sont pas de purs concepts esthétiques. La théorie architecturale nous concerne tous, elle met en question notre rapport à l'espace, à l'environnement, le statut de notre habitat. A travers ces écrits se discerne un grand espoir, l'espoir d'une architecture parlant au coeur et d'architectes oeuvrant pour notre bonheur. Que voulaient donc les architectes ? et qu'est-il arrivé?

01/1979

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Sciences politiques

Oeuvres complètes. Tome 5, L'accumulation du capital : contribution à l'explication économique de l'impérialisme suivi de Critique des critiques ou Ce que les épigones ont fait de la théorie marxiste

Maître ouvrage de Rosa Luxemburg, publié en 1913, L'Accumulation du capital est le premier texte de critique économique marxiste à formuler une théorie d'ensemble de l'impérialisme. En montrant la nécessité inscrite au coeur du capitalisme de s'étendre toujours plus et d'asservir territoires et populations, il éclaire les mécanismes qui conduisirent à la Première Guerre mondiale pour le repartage du monde et montre qu'une mondialisation capitaliste pacifique reste une chimère.

11/2019

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Critique littéraire

Analyse sémiotique des textes. Introduction, Théorie, Pratique

Cette introduction expose les éléments d'une théorie sémiotique qui nous paraissent indispensables et suffisants. En effet, si l'on veut construire rigoureusement des modèles pour l'analyse d'un texte, dès qu'on a pu reconnaître un élément pertinent (un rôle actantiel, une performance, ou un parcours figuratif, ou une valeur sémantique), il faut voir comment il peut, dans la théorie, s'articuler à d'autres éléments pertinents (appartenant au même niveau de description) et selon quelles relations. Il est nécessaire pour cela d'avoir une vue globale de la théorie qui règle ces niveaux et ces relations. Nous pensons que cet ouvrage le permettra suffisamment, les exercices pratiques sont d'ailleurs là pour montrer ce rapport entre les textes analysés et les éléments théoriques.

01/1979

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Economie

Théorie du cycle. Introduction à l'analyse des fluctuations macroéconomiques

Pendant les années 1970 et 1980, la théorie des fluctuations a connu une véritable révolution, sous l'impulsion de la critique du modèle keynésien développée par les tenants des anticipations rationnelles. Cette révolution a entraîné une reconstruction de l'approche keynésienne qui fonde la macroéconomie moderne. Les travaux essentiels de la littérature économique de cette période sont bien souvent ignorés dans les cursus actuels. Pourtant, leur importance historique est considérable et les idées et les méthodes qu'ils ont apportées gardent toute leur pertinence. Ils sont abordés ici de manière critique et pédagogique. Ce manuel reprend le cours de première année de l'ENS Ulm consacré aux fluctuations macroéconomiques. Nous nous adressons aux étudiants en économie désireux de se préparer à des études plus poussées (M1 et M2) en approfondissant leur maîtrise des concepts et méthodes fondateurs de l'analyse moderne du cycle, ainsi qu'aux étudiants des filières scientifiques curieux de s'initier à une discipline avec laquelle leur bagage devrait leur permettre de se familiariser aisément.

09/2019

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Alpinisme, escalade

Les 100 plus belles voies des Pyrénées occidentales. 2e édition

En France ou en Espagne, de la vallée d'Aspe à celle de l'Esera en passant par Riglos, le massif de Néouvielle et la Bigorre : des grandes voies typées " escalade " ou " alpinisme ", sur tout rocher. Ce topo est le fruit d'un travail collectif de montagnards passionnés, qui ont parcouru toutes ces voies et les ont choisies pour leur beauté et leur originalité. Certains des itinéraires retenus sont sauvages et demandent une bonne connaissance du terrain aventureux de la haute montagne pyrénéenne. D'autres sont classiques, équipés, sûrs, et, parcourus lors d'une belle journée, ils laisseront un souvenir émerveillé. Mais tous permettront de progresser. Pour les grimpeurs à l'aise dans les degrés, alors ces voies seront l'occasion d'y guider un compagnon débutant et les joies de l'escalade associées au bonheur de la transmission rendront cette journée encore plus magique. Cet ouvrage est riche avec des descriptions abondantes, des tracés sur photos et des topos dessinés précis. Ce topo a été imaginé pour renseigner exhaustivement le grimpeur débutant, celui qui doute ou la cordée qui va se mesurer à son niveau maximum. Un certain nombre d'histoires parsèment les descriptions et les grimpeurs d'exceptions, guides et ouvreurs de génie y sont racontés. Le collectif de la Maison de la Montagne de Pau qui a permis la réalisation de ce livre a voulu transmettre toutes ces valeurs qui font qu'une course réussie est un moment unique. Cette nouvelle édition revue et corrigée est également enrichie de nouvelles voies, plutôt modernes, sous la forme de fiches pdf au format smartphone, téléchargeables grâce à des QR-codes.

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Sociologie

L'actualité de la religion. Introduction critique aux sciences sociales des religions

L'actualité offre le spectacle apparemment paradoxal d'un monde des religions pris en tenaille entre deux familles de formes extrêmes : les unes, si idéologiques donc exclusives qu'elles justifient la violence, même terroriste, pour imposer leurs frontières ; les autres, si utopiques, donc iréniques ou angéliques, qu'elles recherchent une spiritualité dépassant toute espèce de frontière, religieuse ou autre. L'islam contemporain pris entre djihadisme, wahhabisme et soufisme, n'est pas le seul particulièrement affecté par cette contradiction. Elle met aussi es sciences sociales au défi d'en rendre compte. Pour y parvenir, il faut repasser par les grands conflits qui ont structuré les théories du social et de la religion, comme celui de René Girard, avec le structuralisme de Lévi-Strauss. Il faut ensuite reprendre de manière méthodique et critique les concepts de base qui servent à ces sciences, comme le dit Danièle Hervieu-Léger, "à penser la religion", comme "symbolique", "sacré", "violence", "idéologie", "utopie", "sécularisation", "laïcité", "radicalisation", "sacrifice", "autosacrifice", "ascèse", "spiritualité", etc. Aussi le présent ouvrage conjoint-il, à la démarche pédagogique d'un cours d'introduction aux sciences sociales des religions, un questionnement critique de leur opérationnalité. Au final, l'analyse des phénomènes de radicalisation confirme la victoire de la sociologie wébérienne des valeurs sur leur réduction marxiste au matérialisme économique de l'intérêt. Les valeurs et leurs conflits appartiennent à l'infrastructure des sociétés humaines parce que c'est sur leur base que se construisent les identités, les mémoires collectives et leurs frontières, légitimées par les polarisations entre valeurs et antivaleurs. Pour tenter d'expliquer le fonctionnement de cette dialectique, on avance, sous deux néologismes, l'idéal-type de l'"archéoreligion" et de la "pharmac/kologie", deux notions neuves pour deux très vieilles choses, qui concernent la sociologie et la physiologie des émotions collectives. Deux notions qui permettent aussi, par comparaison, de comprendre différentiellement où travaillent les religions historiques d'Orient et d'Occident, comme les grandes idéologies séculières, dans k diversité presque infinie des courants qui les traversent et les opposent non seulement mut autres mais parfois à elles-mêmes.

05/2019

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Littérature française

La critique des critiques du sallon de 1806, etrennes aux connaisseurs

La critique des critiques du sallon de 1806 . Etrennes aux connaisseurs Date de l'édition originale : 1807 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

01/2021

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Philosophie

Prismes. Théorie critique Volume 1

Au milieu de la Seconde Guerre mondiale, dans une détresse fondamentale, et un désir de repenser la modernité à l'aune même de la catastrophe en cours, Adorno et Horkheimer écrivent la Dialectique de la raison. Texte qui tente de penser les démons modernes à l'intérieur même du mouvement d'émancipation qu'ont représenté la modernité, les Lumières, le déploiement de la raison. Notre époque actuelle, on le voit bien, est loin d'être étrangère à ce type de problèmes. Aux désirs régressifs d'en finir avec la raison comme à ceux de lui donner tous les pouvoirs. Aux cultes des "chefs" comme à ceux des "experts". Aux colères qui veulent tout casser comme aux certitudes sereines que tout ne va pas si mal et qu'il faut être "raisonnable". Nous essaierons d'être "le guetteur des régressions de la raison et de ses retournements en mythologie" (Miguel Abensour) et, autant que possible et sans sérénité ni assurance, le capteur, aujourd'hui, de certaines dominations enfouies ou banalisées, et de quelques ouvertures utopiques oubliées ou ignorées.

03/2018

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Philosophie

Critique de la raison politique ou l'Inconscient religieux

Il ne suffit plus aujourd'hui de prendre acte du fond religieux des pratiques politiques. Il suffit de savoir quelle nécessité soude la croyance au groupe. Clef de voûte logique articulant le clos à l'ouvert, le collectif au transcendant, le social au religieux (qui peut être athée et laïc) : la notion d'incomplétude, dérivée du théorème de Gödel. On comprendrait alors pourquoi "l'histoire bégaye". Coagulation par la mort, clôture orthodoxe, rôle des serments et testaments, rites d'inscription, métaphores de la guerre, discours utopique : les procédures qui règlent toute prise de corps, qu'il s'agisse d'un Etat-nation, d'une école de pensée, d'un parti ou d'une église, circonscrivent un inconscient politique, ensemble de contraintes d'organisation compulsives et transversales à tous les types de société organisée.

01/1987

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Littérature française

L'illusion temporelle. Critique métaphysique de la « raison » contemporaine

L'envie de se défaire de la rationalisation à outrance surgit d'une soif de vérité absolue, couplée à la nécessité existentielle ressentie de ne plus être soumis docilement à l'endoctrinement sociétal intrusif, dont on pressent intuitivement les incohérences, contenues dans la globalité de l'énoncé pluraliste de ses multiples affirmations religieuses et intellectuelles. Cette insatisfaction, péniblement subie face aux explications radicales orthodoxes, pousse à ouvrir et à développer, via la réflexion méditative, de nouvelles et originales voies de pensée. Le système économique keynésien court à sa fin du fait de l'épuisement de sa ressource principale : l'énergie fossile. L'appréhension d'une vision cataclysmique est psychologiquement tellement inabordable, de par la description terrifiante de ses conséquences, qu'il en résulte qu'il est extrêmement difficile de pouvoir diffuser, à travers les consciences individuelles et collectives, la possibilité d'un déraillement systémique généralisé.

06/2023

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Philosophie

Critique de la raison administrative. Pour une Europe ironiste

La Critique de la raison administrative décrit de l'intérieur le fonctionnement, et, d'une certaine manière, l'impossibilité de fonctionnement, de la Commission européenne de Bruxelles, pensée à la fois comme singularité et comme exemple de ce qu'est, de ce que peut être l'administration. Pourquoi dans " L'Ordre philosophique " ? Parce que les outils de compréhension sont Wittgenstein, Arendt, Habermas, Rorty et la sophistique lue par Barbara Cassin. La thèse de Nicole Dewandre est que l'extrême difficulté de la décision pour une administration réside d'abord, non pas dans les contradictions réelles qu'elle doit affronter, mais dans la représentation " platonicienne " qu'elle se fait d'elle-même, c'est-à-dire dans l'idée que l'administration aurait une mission de vérité. Nicole Dewandre examine les conséquences paralysantes de cette rhétorique représentative et s'interroge sur les moyens de la dissoudre : elle propose une voie pragmatiste et ironiste, qui permettrait à l'administration d'être au plus près de sa procédure effective et de prendre une plus juste mesure des possibilités qui sont les siennes. Il est remarquable que cet essai philosophique sur l'Europe, particulièrement opportun, soit le premier à traiter non pas des traditionnels problèmes de l'idée d'Europe, mais, et à partir d'une expérience longue, de la manière dont l'Europe est créée par son fonctionnement. (Alain Badiou et Barbara Cassin)

02/2002

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Droit

Introduction critique au droit international

Cette introduction critique au droit international remet en cause les auteurs classiques et leurs présupposés idéologiques ou même politiques. L'ouvrage montre aussi le caractère hétérogène et contradictoire du droit international d'aujourd'hui, système de normes en mutation dans une société où les Etats occidentaux, devenus minoritaires, restent encore les plus puissants.

07/1986

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Introduction historique au dro

Introduction critique au droit naturel

Javier Hervada - Introduction critique au droit naturel Il s'agit de la traduction française de l'oeuvre très connue du professeur Javier Hervada, déjà amplement diffusée en Espagne. Les voix qui vont à contre-courant, surtout lorsqu'elles ne sont pas le fruit d'un désir de se distinguer, mais reflètent une honnête cohérence intellectuelle, attirent toujours l'attention et valent la peine d'être écoutées. C'est le cas une fois encore du nouvel ouvrage, Introduction critique au droit naturel, dont l'auteur, le professeur Javier Hervada, est directeur de la revue sur les fondements des institutions juridiques et des droits de l'homme "Persona y Derecho". Bien que les deux volumes du Compendium de droit naturel, dont le professeur Hervada est également l'auteur avec le professeur Sancho Izquierdo (voir la recension dans "lus Canonicum" XXI (1981) 487-492), nous pensons qu'avec cette Introduction critique, une première partie du traitement scientifique du droit naturel peut être considérée comme achevée : la partie générale. A partir de perspectives qui, pour ceux qui ne connaissent pas son abondante bibliographie antérieure, sembleront originales et inédites, bien qu'enracinées dans les voix les plus dissociées du passé, le professeur Hervada propose un examen critique de la problématique du droit naturel. Mais son objectif n'est pas d'aboutir à une autre théorie sur le sujet. En effet, il est possible de construire des théories sur le droit naturel - qui ne sont d'ailleurs guère originales -, il est possible de solliciter son intelligence pour trouver une formulation complète qui réponde à la question de son essence (le quid ius de la distinction terminologique kantienne), une voie ouverte et louable, mais en dehors des intentions de l'auteur. Le professeur Hervada fait une science du droit naturel, il étudie le quid iuris, "ou, pour le dire plus génériquement, les divers éléments naturels du droit en vigueur, et, par conséquent, les principes naturels de l'ordre juridique par rapport à sa réalisation pratique" (p. 183). S'il s'agit là d'une limitation - si je puis dire - "par le haut" , du contenu de l'ouvrage, qui n'est pas une philosophie du droit, "par le bas" , la science du droit naturel "se distingue - et cela est fait dans l'ouvrage - des différentes branches de la science juridique. En se limitant à la seule justice naturelle, la science du droit naturel se restreint en raison de son objet, marginalisant tout ce qui appartient à la science du droit positif" . Le droit naturel est une spécialisation au coeur de la science du droit - et non une branche dont les autres pourraient plus ou moins se désintéresser, puisque "toutes les branches doivent connaître, synthétiser et harmoniser le droit naturel et le droit positif" - qui contribue à perfectionner la science du droit dans son ensemble et ses différentes branches, en partageant avec elles sa finalité et, par conséquent, sa caractérisation formelle (voir p. 148). Cet effort de concordance dans les contenus, avec cette "localisation" systématique de la science du droit naturel, justifie l'adjectif "critique" dans le titre du livre. Mais il y a plus : nous avons dit que le livre évite la théorie, et le fait est que tout au long des 187 pages, il ne parle pas, n'élabore pas, mais décrit une réalité : "quand nous parlons de droit naturel, ce dont nous parlons, c'est de l'homme qui est la réalité centrale de la société ; l'homme ne se présente pas aux autres comme un être que l'on peut traiter par caprice, mais comme un être digne et exigeant, détenteur de droits inhérents à son être propre. En outre, la dignité de l'homme est le fondement de tous les droits, de sorte qu'en dehors du respect de ce que l'homme est et représente, il n'y a pas de droit, mais seulement de l'arrogance et de l'injustice, même si les instruments de l'injustice prennent la forme de la loi" (p. 11). L'homme est le détenteur de l'essentiel du droit, de ce qui est juste, et à qui il faut donner ce qui lui appartient - ou exiger, pour qu'il le donne, ce qu'il possède injustement. "Ce qui est sien" , qui l'est par le fait d'être homme ou parce que les hommes le lui accordent : dans le premier cas, il s'agit du droit naturel. Par conséquent faire du Droit naturel une science consistera à décrire l'ensemble ce qui est juste par nature (Partie Spéciale). Mais cette partie générale doit être précédée d'une étude de la notion, de la méthode et du développement historique de la discipline ; ces dernières ayant été traitées dans les deux volumes précités, le plan de l'ouvrage que nous présentons, précédé d'une Introduction, commence par une analyse de ce qui est juste et de la justice (p. 115). Le point de départ de cette analyse est, tout simplement, le fait que les choses sont partagées : "Tout n'appartient pas à tout le monde, tout n'appartient pas à la communauté humaine (...). Les choses, étant attribuées à un sujet, étant réparties, passent sous l'autorité d'un homme ou d'une collectivité : elles sont à lui" (p. 25). C'est un fait établi et vérifiable. La justice n'attribue pas les choses : elles sont déjà distribuées. L'acte de justice est un acte second, qui dépend toujours d'un acte antérieur qui attribue ces choses, qui produit le "sien", le "mien", le "tien" ; qui confère, en somme, le titre à la chose, qui rend la chose "due", qui fait naître le droit. De là, nous pouvons conclure : la justice, donner à chacun son dû, son droit. Ou ne pas le donner : l'injustice. "Donner - à chacun - le sien" : en lisant les pages 31-41, on comprend ce qu'est le Droit naturel, la justice, l'injustice, pourquoi Kelsen s'est trompé, pourquoi le positivisme juridique s'attaque à la partie la plus intime de l'être humain et conduit à la grande tragédie - en niant le Droit naturel - d'être désarmé face à une loi injuste. L'auteur aborde ensuite la notion d'"équité" (pp. 41-49) : là est développée la véritable signification de l'"égalité" en droit, si éloignée, si elle est bien comprise, des démagogies égalitaristes habituelles ; on distingue aussi le "titre" et le "fondement" du droit, - sujet auquel sera consacré le § 6 - si importants pour bien comprendre, par exemple, le droit de propriété, droit fondé sur la nature humaine, et compatible avec l'existence de la propriété injuste - l'injustice provenant du titre - et toutes les approches de redistribution des biens en rapport avec le bien commun. "La relation de justice" est définie au § 4, où certains de ses aspects y sont décrits : l'égalité entre ses sujets et l'intersubjectivité ou altérité. Les pages 52-63 traitent successivement de la justice commutative, de la justice distributive et de la justice légale. Et comme dans les relations humaines, tout n'est pas justice, il faut "combiner et harmoniser la justice avec d'autres vertus" : une tâche en partie assumée par l'équité (pp. 68-71). "L'équité est une justice nuancée" : l'art de l'équité et de la justice est donc un prolongement de l'art du juste, car l'équité opère par rapport à la justice ; ainsi l'art du juriste "peut être défini plus complètement comme l'art du juste et de l'équitable". En revanche, les notions d'injuste et d'injustice apparaissent, aux pages 72-78. "On ne peut en aucun cas dire que la contrainte appartient à l'essence du Droit" (p. 73). En effet, si le Droit est "ce qui est juste", et la justice "donner à chacun ce qui est sien, son propre droit", la contrainte n'y a évidemment pas sa place en tant qu'élément constitutif ; de même, le juge, la procédure, etc. n'y ont pas non plus leur place. D'où l'affirmation de l'auteur selon laquelle la force est également un sous-produit du droit, un substitut de celui-ci (p. 73), "qui peut être utilisé lorsque les moyens légaux échouent". Ainsi, "celui qui s'oppose au paiement de la dette au moment fixé, peut être privé par le créancier des biens appropriés, sans qu'il y ait là aucune injustice, car la dette de justice est une dette au sens strict, et donc le créancier - dans ce cas - prend ce qui lui appartient" (pp. 76-77). Pour bien comprendre cela, il faut peut-être faire un saut dans la lecture du livre : "l'exécution forcée (du droit appliqué) est l'accomplissement d'une loi ou la réalisation d'un droit, mais elle n'est ni la loi ni le droit (...). Le droit est le système rationnel des relations humaines, qui peut être accompagné par la force et d'autres formes de garantie d'efficacité, mais il n'est ni la force ni le système social de garantie du droit" (p. 177). En d'autres termes, la coercition, comme d'autres formes de garantie, n'est pas essentielle au droit, mais elle peut - et c'est souvent le cas - devenir essentielle à son efficacité. C'est peut-être pour cette raison - et il faut remercier le professeur Hervada pour la clarté de la distinction - que l'on affirme que la coercition est essentielle au droit : elle peut en effet être essentielle à son efficacité dans le cas concret, mais non pour sa validité. On pourrait affirmer en ce sens que la coaction, comme d'autres formes de garantie, est comme le mécanisme de la coercibilité du droit. Ce point nous conduit également à une autre réflexion, dans la sphère du droit pénal, domaine dans lequel l'affirmation susmentionnée est généralement faite : dans quelle mesure l'injustice peut-elle, au moins indirectement, donner lieu à un droit : le droit de punir, de donner à ce qui est "injuste" ce qui lui est dû, c'est-à-dire la peine ? La troisième partie traite de la " justice naturelle " : notion, existence, genres, contenus du Droit naturel, et son rapport à l'historicité ; justice positive, et rapports entre celle-ci et le droit naturel (pp. 79-114), qui nous semble constituer le coeur de l'ouvrage, et dont le commentaire ne peut être autre chose qu'une forte recommandation de lecture. Après avoir analysé la justice et ce qui est juste, et expliqué ce qu'est le juste naturel, nous étudions, dans la partie IVa, "le sujet du droit". Sur le plan conceptuel, il faut distinguer la personne au sens juridique et la personne au sens ontologique, mais les deux concepts se réfèrent à la même réalité : l'homme. La relation entre l'un et l'autre est précisée dans la réponse à deux questions fondamentales : être sujet de droit, être une personne au sens juridique, est-il d'origine positive ou naturelle ; et en ce sens, tous les hommes sont-ils des personnes ? Les sujets de droit sont en relation les uns avec les autres (altérité), ce qui donne lieu à la structure première et fondamentale de la réalité juridique : les rapports juridiques ; la question de savoir quel est le principe naturel de ces rapports est la deuxième question de cette partie. Force est de traiter ensuite de la "règle de droit" (partie Va) : la norme n'est pas le droit - bien que par extension on l'appelle ainsi dans le langage courant - mais sa règle : elle sera donc toujours juridique si et seulement, le comportement qu'elle prescrit constitue une dette juste. Ce n'est pas le pouvoir, le pacte, le consentement entre égaux qui la rend obligatoire ; la norme juridique oblige parce qu'elle prescrit un comportement qui constitue un devoir de justice, qu'il soit commutatif, légal ou distributif. Pour cette raison, et parce que le juriste n'est pas un "légaliste", en cas de conflit entre la loi et la justice, le vrai juriste penchera pour la justice et non pour la loi. Comme le juste se divise entre ce qui est juste ou droit naturel et en ce qui est juste ou droit positif, les règles de droit respectives se divisent elles aussi en naturelles et positives. Celles qui se réfèrent au droit naturel font partie de ce que l'on appelle le droit naturel, qui fait l'objet de la partie VIa : présupposés, existence, définition, contenu, caractère contraignant, structure, relation avec les lois humaines, etc. Le droit naturel et la loi naturelle ne peuvent être séparés, mais ils ne peuvent non plus être confondus : le droit naturel n'est pas tout, mais cette partie de la loi naturelle qui se réfère à - et réglemente - les relations de justice légale, distributive et commutative (p. 171). La partie VIIa analyse les rapports entre le droit naturel et le droit positif, en exposant d'une part les principes qui régissent cette relation, et d'autre part leur unité au coeur d'un système unique qu'est le système juridique, en précisant le rôle du droit naturel dans ce système unique. La dernière partie (VIIIa), à laquelle nous avons déjà fait allusion au début, justifie l'ensemble du livre. Le professeur Hervada se présente dans cet ouvrage comme un juriste authentique et véritable : il ne fait pas de la philosophie du droit, mais étudie le fait juridique d'un point de vue scientifique ; il ne descend pas non plus sur le terrain prudentiel, qui appartient à la jurisprudence. Il traite, disions-nous, du quid iuris du droit naturel, considérant le droit naturel non comme une branche de la science juridique, mais comme une spécialisation qui contribue à perfectionner la science juridique dans son ensemble et ses différentes branches" (p. 184). C'est là, à notre avis, le caractère "critique" de cet ouvrage ; la science du droit naturel a son chemin spécifique : l'auteur le suit - le redécouvre - d'un trait précis et clair. Et c'est cette précision rigoureuse qui lui permet de faire allusion à des questions philosophiques ou de descendre au cas concret sans risque de confusion ou de mélange sans discernement, sans corrompre par conséquent le concept et le contenu authentiques du droit naturel. Javier Hervada-Xiberta (1934-2020) a été directeur honoraire, à l'Université de Navarre (Pampelune), du Département de philosophie du droit ainsi que du CERSIP- Division des droits de l'homme et Droit naturel ; il a présidé longtemps aux destinées de la revue internationale Persona y derecho, qu'il a fondée en 1974 et de la revue Ius canonicum. Il a organisé de prestigieux congrès internationaux, avec des participations venues de tous les continents. DU MEME AUTEUR Son oeuvre couvre les domaines juridique, philosophique et de droit naturel. Signalons, en dehors de nombreux articles, parmi ses principaux ouvrages - Histoire de la science du droit naturel - Quatre leçons de droit naturel - Leçons de philosophie du droit - Théorie de la justice et du droit - Ecrits de droit naturel - Dialogues sur l'amour et le mariage En collaboration avec J. M. Zumaquero : Textes internationaux des droits de l'homme ; Textes constitutionnels espagnols.

06/2024

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Histoire de France

Initiation à la symbolique romane

Le douzième siècle, cette Renaissance médiévale, est le grand âge de l'art roman. L'homme de ce temps possède une exacte connaissance de sa situation : il est pèlerin de la Jérusalem céleste et, de ce fait, voué à une marche ascendante. Relié à un monde invisible dans lequel il se meut, il sait d'où il vient et où il va. Sa certitude relève de sa foi. Que cette foi se développe à l'intérieur de l'Eglise ou qu'elle soit hétérodoxe, elle demeure vivante. Le moine y répond à l'intérieur de son cloître, le professeur dans son enseignement ; l'artiste en témoigne sur la pierre ou par la couleur. Le monde est un, du macrocosme au microcosme, et il est signe de l'Invisible. L'art et ses symboles l'enseignent. Du portail de Cluny à la littérature du Graal, Marie Madeleine Davy nous donne accès à l'extraordinaire richesse symbolique du douzième siècle.

01/2009

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Psychologie, psychanalyse

Les blessures symboliques. Essai d'interprétation des rites d'initiation

" Les hypothèses de la horde primitive et de la circoncision en tant que castration symbolique ont été considérées comme des faits, en raison, je pense, de l'application d'un modèle biologique figé et peu convaincant, qui a d'ailleurs conduit à d'autres errements la pensée psychanalytique. " Les " blessures symboliques " sont ici les rites d'initiation dont l'auteur recherche la signification par rapport aux explications anthropologiques et psychanalytiques, notamment celles présentées par Freud dans Totem et Tabou.

02/1977

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Economie

Initiation à la théorie des jeux

On prête à Alan Greenspan, président de la Réserve Fédérale américaine, ce mot : " Si vous avez compris ce que j'ai dit, c'est que je me suis mal exprimé ". C'est l'exact opposé de ce livre : la théorie des jeux est trop souvent présentée à des profanes de façon obscurcie par un langage formalisé, qui n'est en rien nécessaire à la rigueur d'une initiation. Cette théorie est pourtant indispensable à de nombreux étudiants : qu'est-ce que la microéconomie, sinon l'affrontement de " joueurs rationnels ", et l'étude des anticipations que cette rationalité permet ?

10/1998

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Philosophie

Raison et révolution. Hegel et la naissance de la théorie sociale

Raison et révolution, écrit en 1939 est, dans l'oeuvre de Herbert Marcuse, le premier exposé systématique du fondement théorique de sa pensée : sa position originale par rapport au marxisme, la spécificité de sa critique des sociétés industrielles, son interprétation de la crise de l'idéologie révolutionnaire, se comprennent à partir de l'explication complète et complémentaire des concepts de raison et de révolution. Le rapport dialectique de la Raison et de la Révolution, qui se noue historiquement dans le passage de l'idéologie philosophique hégélienne à la théorie sociale marxiste, est donc déjà gros des apories de notre temps : si une attitude contestatrice radicale, théorique et pratique, est aujourd'hui encore légitime, c'est qu'elle sauvegarde l'héritage de la tradition de la libre pensée ; si cette attitude tend aujourd'hui à s'identifier au refus nihiliste des formes de la pseudo-rationalité dominante, c'est que l'histoire contemporaine a défait le pacte scellé au XIXe siècle par Marx entre la pensée critique et une classe sociale capable de changer pratiquement le monde.

11/1968