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Algérie coloniale. Musulmans et chrétiens : le contrôle de l'Etat (1830-1914)

Extraits

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Empire colonial

Colonisation & Résistance. Algérie (1830-1871)

La colonisation française de l'Algérie est sans doute l'un des épisodes historiques les plus polémiques des débats de notre époque ; souvent évoquée à tort et à travers – en bien comme en mal -, sujette à toutes les manipulations, elle reste pourtant singulièrement méconnue. De la chute d'Alger (1830) à la grande insurrection de 1871 et sa terrible répression, cet ouvrage nous dresse donc le tableau de ces sanglantes campagnes militaires, de Constantine à la frontière marocaine, mais aussi et surtout de la guerre d'anéantissement menée par le maréchal Bugeaud, pour ne citer que lui, et ses frères d'armes. A l'aide de moult citations d'officiers coloniaux qui s'épandent eux-mêmes largement sur leurs actes, c'est ainsi le véritable visage de la " pacification " de l'Algérie qui apparaît dans toute sa brutalité : les enfumades et la terre brûlée, les massacres de masse et la spoliation des terres, la désolation de l'environnement et l'annihilation des moyens de subsistance économiques – en bref, la destruction systématique de la société algérienne sous tous ses aspects. D'un regard vif et tranchant, ce livre explore aussi l'état d'esprit des coupables de ces atrocités, la propagande coloniale et les justifications intellectuelles de l'invasion du pays, entre mythe de la piraterie, " mission civilisatrice ", " droit des races supérieures " et expansionnisme chrétien. Face à cette violence coloniale à l'état brut, l'auteur met enfin en évidence l'héroïque pulsion de vie des indigènes voués à la soumission ou à l'extermination, en un hommage à l'extraordinaire résilience du peuple algérien et à ses porte-étendards : la figure emblématique de l'émir Abd al-Kader, évidemment, mais aussi Hadj Ahmed Bey, Bou Ma'za ou al-Mokrani – sans parler des incessants mouvements de résistance qui devaient animer le pays des montagnes de la Kabylie aux portes du Sahara...

12/2022

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Architecture

Architecture en Algérie de 1830 à nos jours

Cet ouvrage, richement illustré, présente l'évolution historique des lieux, des édifices et des acteurs de l'architecture et de l'urbanisme en Algérie de 1830, fin de l'hégémonie ottomane au Maghreb, à l'aube du XXIe siècle, dans un pays ayant recouvré son indépendance depuis un demi-siècle. Il met en lumière la créativité des réalisations, les expérimentations techniques et l'importance de l'héritage matériel et culturel. Le but de ce livre est de décrypter ce passé afin de donner des pistes de recherches et d'analyses pour l'avenir. S'articulant autour de 1962, date de l'indépendance, l'ouvrage est rythmé par décennies. Ainsi, il met en évidence : - l'importation du modèle européen dans les villes, où l'architecture locale fut parfois malmenée ; - à la charnière des XIXe et XXe siècles, avec la frénésie pour les expositions universelles et coloniales, le goût pour l'orientalisme qui permit le sauvetage de quelques édifices ou ensembles urbains ; - durant les années 1930, la construction dopée par la célébration du centenaire de la conquête de l'Algérie et influencée par l'Art déco en vogue ; - après-guerre, l'émancipation de l'Algérie, qui devint un terrain d'expérimentation fabuleux pour les nouveautés architecturales et constructives du Mouvement moderne ; - à l'indépendance, l'édification de quelques projets importants confiés à des architectes internationalement reconnus, comme le brésilien Oscar Niemeyer, puis l'intégration des premiers architectes algériens dans les ministères, les administrations ou les organismes étatiques, permettant des réalisations parfois inspirées de l'architecture ottomane ; - depuis les années 1990, le virage libéral de l'Etat algérien, qui impacte le statut des architectes qui, toujours plus nombreux, ouvrent des agences privées dans les grandes villes. L'ouvrage met ainsi en évidence de nombreuses réalisations architecturales remarquables, pas seulement celles des principales villes d'Algérie que sont Alger, Oran et Constantine, mais de tout son territoire, comme à Orléansville (Chlef), Ghardaïa. Ce livre, véritable voyage dans l'histoire de l'architecture, constitue une référence pour les architectes et tous les curieux désireux de prendre conscience des efforts de l'administration algérienne et des architectes, algériens et étrangers, pour dépasser les empreintes du colonialisme et écrire une architecture ayant sa propre identité.

12/2023

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BD tout public

C'était la guerre des tranchées. 1914-1918

Les obus éventraient le sol torturé, à l'intérieur duquel se terraient des milliers d'hommes qui avaient creusé la terre et y avaient aménagé des abris. C'était la guerre des tranchées.

08/2014

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Sociologie

Ecole et imaginaire dans l'Algérie coloniale. Parcours et témoignages

Après l'élargissement des lois Ferry à l'Algérie à partir de 1883, les autorités voulaient à la fois conquérir moralement les " indigènes " par la scolarisation et éviter que celle-ci ne mette en danger l'entreprise coloniale. Résultat : l'école a connu un développement auto-freiné. Dans les pires moments de la colonisation, bien que voulue d'abord comme instrument de domination, l'école s'est transformée peu à peu en voie et moyen pour une libre émancipation. Mais, n'ayant pas bénéficié à tous les enfants ni à tous les milieux " indigènes ", celle-ci a constitué un enjeu de lutte politique de première importance. Matériellement et symboliquement, par sa centralité et du fait aussi de sa " rareté ", l'école était devenue un véritable objet de désir ayant nourri un imaginaire très riche. Cet ouvrage se propose de restituer une partie de celui-ci à travers plusieurs parcours, des témoignages franco-algériens d'anciens instituteurs et des extraits d'oeuvres littéraires d'anciens élèves devenus écrivains (Kateb Yacine, Jean Pélégri, Albert Camus, Mohamed Dib, etc.).

01/2010

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Histoire de France

L'étau. Le siège de Leningrad, juin 1941-janvier 1944

Leningrad fut le Verdun soviétique. En 900 jours de siège – de juin 1941 à janvier 1944 –, plus d’un million de soldats et de civils ont trouvé la mort. Là, se sont concentrés tous les aspects militaires de la guerre à l’Est : bombardements aériens dévastateurs, duels d’artillerie, manœuvres stratégiques des corps d’armée, coups de main des partisans, embuscade des francs-tireurs, extermination des résistants et des Juifs. Mais le siège de Leningrad fut aussi inouï parce qu’en plein XXe siècle, se déroulait un siège digne du Moyen Age. La faim, la soif, le froid, le feu furent aussi des ennemis redoutables. Exploitant les journaux intimes, les lettres, les archives et même le témoignage d’un ancien combattant « franco-allemand », Pierre Vallaud donne toute son épaisseur tragique à cette sanglante aventure humaine. Il pointe l’héroïsme des citoyens, l’ignominie de quelques-uns, l’épuisement des soldats dans les deux camps ; mais aussi l’incurie du système soviétique. Depuis un demi-siècle, aucun livre original en français n’avait raconté cet épisode majeur de la guerre totale. C’est désormais chose faite.Pierre Vallaud, ancien directeur du Centre d’études stratégiques (CERGES) de l’Université Saint-Joseph, a notamment publié 14-18, la Première Guerre mondiale, 1919-1939, vingt ans de guerre, La Seconde Guerre mondiale et Allemagne, IIIe Reich.

05/2011

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Histoire de France

Histoire de la France coloniale. Des origines à 1914

Une histoire de la France coloniale ? Pour quoi faire ? Pour compléter les histoires de la France rurale, de la France citadine, de la France religieuse ? Pour renouveler l'histoire des colonies françaises écrite selon la mode des années 1930 ? Pour écrire enfin une histoire scientifique à partir des documents d'archives et des recherches universitaires récentes ? Ce livre, rédigé par une équipe de professeurs d'université spécialistes de l'histoire coloniale moderne et contemporaine, se veut une histoire qui soit autre chose qu'un naïf récit d'épopée ou un catalogue d'abominations colonialistes. Il apporte des réponses précises aux questions les plus difficiles : pourquoi la France a-t-elle, inlassablement, pendant cinq siècles, été tentée par l'aventure outre-mer et retenue par l'entreprise coloniale ? Quelles furent les motivations successives des acteurs anciens et des décideurs modernes ? Doit-on croire que les mobiles économiques, ou patriotiques, ou religieux, ou diplomatiques furent essentiels ? L'opinion française fut-elle enthousiaste, réservée ou indifférente ? L'imaginaire social, le goût de l'exotisme, l'attrait de la puissance et de la gloire ont-ils joué un rôle appréciable ? Sur ces questions : le rôle de l'Empire, le jeu politique, le processus de la décolonisation, les auteurs ont fait le point, de manière neuve et impartiale, cernant les réalités multiples d'un concept dont il était nécessaire de ressusciter la richesse.

08/2016

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Histoire de France

D'une guerre à l'autre (1914-1918 - 1944)

Publié pour le Centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France en 1944, ce volume, avec les expositions qui l'accompagnent, revient sur la façon dont ces périodes ont été vécues dans le département de la Seine-Maritime (alors Seine-Inférieure). Il fait aussi une large place à la mémoire collective de ces conflits, en s'appuyant sur les collectes organisées auprès des habitants de Seine-Maritime, qui ont donné lieu à près de 250 contributions et qui ont permis de rassembler plus de 12 000 pages ou images. Si, lors de la Première Guerre mondiale, le territoire seino-marin échappe à la ligne de front, il joue un rôle essentiel de base arrière dans la mise en oeuvre des opérations des Alliés. Les ports du Havre, de Rouen ou de Dieppe bénéficient d'une position stratégique pour le ravitaillement et l'acheminement des troupes britanniques et américaines. La Seine-Inférieure constitue également un refuge pour les alliés belges qui implantent leur gouvernement en exil à Sainte-Adresse. La situation du territoire au cours de la Seconde Guerre mondiale est évidemment bien différente puisqu'il sort en 1944 de quatre années d'occupation et qu'il se trouve directement concerné par les opérations militaires liées au Débarquement. Cette année 1944 est appréhendée à travers le quotidien des populations. Des actions de résistance à l'occupant sont menées sur le territoire tandis que les bombardements occasionnent d'importantes destructions dans les villes, rendant très rudes les conditions de vie. Une ouverture est faite en conclusion sur le devoir de mémoire et la manière dont a été commémorée la Libération pendant ces 70 dernières années.

05/2014

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Religion

La France et ses musulmans. Un siècle de politique musulmane (1895-2005)

Un siècle de politique musulmane 1895-2005 La crainte de l'islam, en France, ne remonte ni au 11 septembre 2001, ni au déclenchement de la guerre civile algérienne, ni même à la révolution khomeyniste de 1979. L'ignorance a sa part : on oublie que notre pays se trouve en contact direct avec des musulmans depuis plus de deux siècles, que des disciples du Prophète sont installés sur notre sol depuis plus de cent ans, que l'islam est la deuxième religion de France depuis le début des années 1970 et que l'on tente de l'" organiser " depuis trente ou quarante ans. Ajoutons-y le poids des mauvaises habitudes. Une tradition d'islamophilie bien réelle remontant au XIXe siècle n'a pas suffi pour que l'administration et les politiques laissent les musulmans régir eux-mêmes leurs affaires comme ils le font avec les autres religions : ainsi, la loi de séparation de 1905 n'a jamais été appliquée en Algérie où les communautés cultuelles ne pouvaient même pas disposer des biens légués par de pieux fidèles, et, depuis sa fondation jusqu'à aujourd'hui, la mosquée de Paris constitue un enjeu politique et non pas spirituel. Etc. Telles sont, avec bien d'autres, quelques-unes des raisons pour lesquelles l'islam revêt en France un visage différent de celui qu'il offre dans d'autres pays européens. En donnant à cette question toute son épaisseur historique, l'auteur nous invite à l'envisager d'un œil neuf.

09/2006

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Islam et christianisme

Musulmans et chrétiens au Sénégal. Cordialité sociale et influence dans l'éducation

La question du dialogue islamo chrétien au Sénégal a toujours suscité des controverses. Pour certains, il n'y a pas de pertinence dans l'exaltation des rapports cordiaux entre musulmans et chrétiens au Sénégal. Car, à leurs yeux, cela est si naturel et si familier qu'il devient sans objet. Pour d'autres, les religions sont différentes par nature. Par conséquent, les rapports entre les citoyens de confession et de religion différentes peuvent être cordiaux mais il ne saurait y avoir de dialogue entre des religions. Ceci du fait qu'il n'y a pas de concession possible sur les crédos, les dogmes, les rituels et même les traditions de chacune des religions. Quoiqu'il en soit, le terme est consacré, même si les interrogations sont légitimes. Et il y a lieu d'admettre que la cohabitation "heureuse" entre musulmans et chrétiens au Sénégal est une donnée quasi pérenne et irrévocable, nous espérons. Cette situation enviable est-elle le résultat d'un dialogue ? Autour de quoi ? Dans quels termes ? A quelle période ? Comment cette cohabitation entre chrétiens et musulmans influe-t-elle sur les enjeux de l'éducation religieuse au Sénégal ? C'est toute la question du rapport avec l'autre, dans une société de pluralité religieuse que reflète ce modèle de cohabitation au Sénégal avec ses atouts et ses nuages, avec ses moments de tension, de rivalités ouvertes ou diffuses et d'autres, de coopération. Sous le titre "Musulmans et Chrétiens au Sénégal : Cordialité sociale et influence dans l'éducation", l'auteur, en chercheur exigeant, nous offre dans ce livre, une contribution attendue à un débat de longue date : la place de l'éducation religieuse islamique dans l'éducation nationale.

02/2021

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Documentaires jeunesse

1914-1918

Pour les Européens d'aujourd'hui, la Première Guerre mondiale reste l'un des événements majeurs du siècle et, en même temps, l'un des plus difficiles à comprendre, au point qu'il paraît parfois absurde. Depuis l'assassinat de Sarajevo jusqu'au défilé de la victoire, à Paris, le 14 juillet 1919, Michel Winock a choisi de raconter et d'expliquer cette guerre sous tous les angles possibles. Les grandes phases militaires, de la guerre de mouvement en 1914 à l'affrontement interminable des tranchées, sont présentes. On découvrira aussi les épisodes de la guerre psychologique, l'héroïsme des enfants et des femmes, la mobilisation des énergies qui transforment ce combat européen en une guerre mondiale. On comprendra enfin le caractère particulier de 1914-1918, le courage des soldats, à Verdun ou sur la Somme, leur ténacité dans l'enfer quotidien de la boue des tranchées et des bombardements, leur lassitude parfois et leur acharnement qui ont tenu quatre ans l'Europe en haleine. Grâce à une iconographie riche et souvent rare, ainsi qu'à un ensemble de cartes exceptionnel, Michel Winock, professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, spécialiste de l'histoire du XXe siècle, fait découvrir de manière originale l'histoire de ces 52 mois qui ont changé le siècle.

09/1998

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Histoire de France

Littérature et sociétés coloniales (1850-1960)

L'ouvrage est la restitution d'une journée d'études proposée par les centres de recherche en histoire (ITEM) et en lettres (CRPHL) de l'Université de Pau et des pays de l'Adour. Il explore le regard des écrivains qui ont utilisé le monde colonial comme sujet d'écriture. L'objectif de cette journée a été de croiser les regards, les expériences en étudiant et comparant les grandes régions colonisées (Indochine, Algérie, Afrique portugaise, Afrique francophone, Caraïbe, Guyane) afin de faire émerger les représentations, ou imaginaires autour de ces mondes par des approches pluridisciplinaires : littéraires, historiens, géographes... ont ici croisé leurs analyses. La littérature est en effet rarement neutre sur les colonies, engagée dans un sens colonialiste ou d'autres fois anticolonialiste ; et elle est parfois ambiguë. Les auteurs étudiés sont issus de divers mondes : un gouverneur, des écrivains issus des colonies, des regards venus de la littérature coloniale, des essayistes anticoloniaux.

06/2017

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Histoire internationale

Un village à l'heure coloniale. Draria, 1830-1962

Durant plus de 130 ans de présence française, de 1830 à 1962, colons et Algériens se sont côtoyés, croisés, affrontés, haïs, aimés... Durant plus de 130 ans, ils ont vécu sur la même terre et été les acteurs volontaires ou désignés de la domination coloniale. Draria, aujourd'hui faubourg d'Alger, a été l'une des premières implantations françaises. En une dizaine d'années à peine, ce hameau agricole s'est peuplé de familles de paysans et d'artisans venus de France ou d'Europe. Les nouveaux arrivants ont pris possession des lieux et établi les règles d'une coexistence qui s'est achevée avec la guerre d'indépendance de l'Algérie. Colette Zytnicki se penche sur un siècle de vies partagées dans le village de Draria. Elle suit, génération après génération, l'histoire quotidienne des familles de colons et d'" indigènes ". Elle révèle les bouleversements les plus profonds et les histoires banales ou hors du commun qui dessinent les contours de la vie d'un village à l'heure coloniale.

04/2019

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Empire colonial

Nouveaux regards sur l'Afrique coloniale française. 1830-1962

Les contributions proposées dans cet ouvrage sont conçues comme autant de regards neufs portés sur l'histoire de l'Afrique coloniale française entre 1830 et 1962. Une grande diversité d'acteurs et d'échelles y est envisagée, le temps long de la colonisation s'articulant avec le temps court d'événements particulièrement marquants. Si l'intérêt pour ce champ n'est pas nouveau, les recherches s'y renouvellent constamment : des spécialistes font ici état des dernières avancées de leurs travaux. Ce dynamisme historiographique répond à une demande sociale forte et à des mémoires encore vivaces et parfois douloureuses, comme en témoignent les débats récurrents dans l'espace public et la prégnance du fait colonial français en Afrique dans les programmes scolaires de l'enseignement secondaire. Initié par l'Association des professeurs d'histoire-géographie (APHG) à la suite d'une journée d'études destinée aux étudiants de CPGE pour le programme de l'ENS, cet ouvrage traite des différentes facettes d'une histoire riche et plurielle. Utile dans le cadre scolaire et universitaire, il s'adresse aux étudiants comme aux enseignants et, plus largement, aux passionnés d'histoire.

05/2021

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Histoire de France

Les voies incertaines de la repentance. Algérie 1830-1962

Ex-membre de l'OAS, l'auteur livre un plaidoyer contre l'esprit de repentance que certains voudraient imposer à la France et aux Français concernant la guerre d'Algérie.

05/2015

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Histoire internationale

Cinq figures de l'émancipation algérienne

Cet ouvrage présente le parcours de cinq figures marquantes liées à l’histoire de l’Algérie du XXe siècle : deux Français de métropole, Germaine Tillion (1907-2007) et André Mandouze (1916-2006), et trois pieds-noirs, Alfred Bérenguer (1915-1996), Charles Koenig (1921- 2009) et Pierre Claverie (1938-1996). Pourquoi ce choix ? Il permet de traverser l’histoire douloureuse de l’Algérie des années 1930 (apogée de l’époque coloniale avec la célébration du centenaire du débarquement de 1830) jusqu’aux trente premières années mouvementées de l’indépendance, en passant par la période cruciale de la guerre de libération. Dans des positionnements et des engagements différents dus à leur histoire personnelle, faisant souvent preuve d’une clairvoyance prémonitoire, ces personnalités ont cherché, chacune à sa manière, à alerter les Européens d’Algérie et les Français de métropole sur les périls d’un système colonial fondamentalement injuste et sur l’urgence, après les événements de 1945, à s’engager dans la voie de l’émancipation réclamée par le peuple algérien opprimé sur les plans politique, social, culturel et religieux. Attachés à la fois à la France et à l’Algérie, cette femme et ces hommes ont voulu oeuvrer pour une paix juste et rapide et pour la cohabitation continuée d’une communauté européenne avec la population berbéro-arabe et musulmane d’une Algérie souveraine. Mais leur engagement ne vaut pas seulement pour le XXe siècle. « Passeurs des deux rives », ils restent pour aujourd’hui et demain sans doute des modèles de volonté et de courage au service d’un dialogue « à la recherche du vrai et du juste ». Leurs voix méritent de continuer à être entendues pour ouvrir aux deux peuples, algérien et français, la voie d’un renouveau de leurs relations, débarrassées des ressentiments du passé et tournées résolument vers un avenir de coopération et d’amitié nécessaires. C’est le message que cet ouvrage voudrait aussi transmettre aux générations nouvelles qui vivent sur nos deux sols. Michel Kelle, né en 1940, agrégé de grammaire, IPR de Lettres, a enseigné en Algérie en tant que coopérant à Tlemcen de 1965 à 1967, et à Oran de 1982 à 1988. Il a été élu délégué des Français résidant à l’étranger pour l’Algérie au CSFE (Conseil supérieur des Français de l’étranger) de 1985 à 1988. Auteur et coordonnateur d’ouvrages pédagogiques, il a écrit aussi de nombreux articles consacrés à des écrivains francophones d’Algérie, notamment Mouloud Feraoun et Emmanuel Roblès.

05/2013

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Critique littéraire

Le théâtre national en France de 1800 à 1830

La présente étude se propose de donner, pour la période 1800-1830, une vue d'ensemble des oeuvres dramatiques qui prennent leur matière, non pas dans l'histoire antique comme il était d'usage surtout depuis le Grand Siècle, mais dans l'héritage national, l'histoire de France. L'étude du théâtre national, là où l'avait laissée G. B. Daniel, en 1800, a été reprise pour être menée, par delà les scènes historiques, jusqu'à ce qui paraît être son aboutissement naturel, le drame romantique national de Dumas, Vigny et Hugo, c'est-à-dire jusqu'à 1830.

01/1975

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Histoire de France

Les chrétiens contre la guerre d'Algérie

André Mandouze et Robert Barrat, Louis Massignon et Henri Marrou, Anne-Marie Chaulet, Francine Rapiné et Elia Perroy, les abbés Boudouresques et Robert Davezies, Scotto et Berenguer : qui se souvient du rôle de ces catholiques, et de tant d'autres militants plus obscurs, contre la guerre d'Algérie, contre la colonisation et la torture ? La prise de conscience de certains fut très précoce : des textes publiés dès novembre 1954 en témoignent. D'autres élevèrent la voix contre la torture au moment où la gauche française, avec le gouvernement du socialiste Guy Mollet, donnait les pouvoirs spéciaux à l'armée pour conduire la guerre en Algérie, par tous les moyens. Les témoignages des jeunes militants d'Action catholique, des séminaristes et des jeunes prêtres, "appelés" ou "rappelés" en Algérie, sur les exactions devenues systématiques contre la population musulmane autant que les combattants du FLN, suscita une protestation morale et un malaise dans l'opinion française dont on ne saurait sous-estimer les conséquences à moyen terme. Il fallait en finir avec cette guerre. Certains, laïcs et prêtres, s'engagèrent même plus loin, en France comme en Algérie, en faveur des musulmans pourchassés par la police. Qu'on ne s'illusionne pas : la grande masse des catholiques fut divisée comme le reste de l'opinion et, hors les grandes voix du cardinal Liénart, Prélat de la Mission de France, et de Mgr Duval, à Alger, les autres évêques, divisés eux aussi, ne firent guère preuve de courage pour donner des consignes claires à leurs fidèles. Cet ouvrage n'est pas une histoire des chrétiens dans la guerre d'Algérie. On a voulu faire entendre la voix de ceux qui s'engagèrent, en donnant à lire des textes aujourd'hui peu accessibles, et même quelques inédits.

06/2012

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Sciences historiques

L'armée d'Afrique. De 1830 à l'indépendance de l'Algérie

1830 : La France met pied sur une terre qui sera dénommée Algérie. Au fil des décennies, la métropole étend son pouvoir sur la Tunisie et le Maroc. 1962 : L'indépendance de l'Algérie marque la fin de l'autorité française sur son territoire. Pendant ces 132 années de présence sur son sol, s'est ainsi façonnée une composante originale de l'armée française, qui a participé à toutes les guerres et à tous les combats menés par la métropole : campagnes coloniales, guerres de Crimée, d'Italie et du Mexique, guerres de 1870, 1914-1918, 1939-1945. Elle a fourni l'ossature de la célèbre 2e DB du général Leclerc et de la Première Armée de la Libération. Pierre Montagnon retrace dans ce livre cette magnifique épopée où l'héroïsme, le sang versé, la fidélité envers la France et la fraternité unirent des combattants issus d'origines très diverses.

04/2012

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Algérie

La genèse de l'Etat algérien indépendant

Ce livre couvre la période de 1958 à 1962. Il montre que le dégagement total de la France de l'Algérie est le fait du général de Gaulle. L'opération s'effectue par étapes. De mai 1958 à septembre 1959, de Gaulle accède au pouvoir, change les institutions en s'attribuant une place centrale et fait le choix de l'autodétermination. Puis, il renonce à l'autodétermination, c'est-à-dire à l'élection au collège unique par tous les habitants d'une assemblée constitutive d'une République algérienne associée à la France. Pressé de se débarrasser du "boulet algérien" , il signe les accords d'Evian qui délèguent au FLN la souveraineté que la France possédait sur sa province française d'Algérie. Enfin, il choisit et soutient le GPRA afin de mettre en place un embryon d'Etat algérien indépendant, de mars à juillet 1962. Mais les implosions du FLN, de l'ALN et du GPRA, dont l'exécutif provisoire avait préparé l'avènement, vont rendre caducs les accords d'Evian et consacrer la défaite de la politique algérienne du général de Gaulle.

02/2022

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Droit

L'Algérie, ses institutions, son droit à l'épreuve de la colonisation

Les vingt-quatre articles contenus dans cet ouvrage forment une contribution à la connaissance de l'histoire des institutions et du droit de l'Algérie. Cette discipline demeure encore lacunaire. Certes il existe une littérature importante sur l'histoire de l'Algérie, mais celle qui concerne la formation des institutions et du droit de l'Algérie contemporaine est marquée par l'absence de grandes synthèses couvrant la totalité de l'histoire algérienne. Seul l'ouvrage de Claude Collot s'efforce de retracer la période allant de l'époque ottomane à l'indépendance ; cependant il ne relate que la mise en place de l'organisation territoriale, des finances et de la justice ainsi que la réglementation de quelques libertés publiques. Disparu beaucoup trop tôt, Claude Collot n'a pas eu la possibilité de parfaire son oeuvre. Il a eu cependant le mérite et surtout la grande intelligence de percevoir que l'histoire des institutions et du droit algérien devait être retracée en la dégageant de sa gangue coloniale. En effet, durant la période coloniale et avec un recul d'un demi-siècle paraissent nombre d'ouvrages qui retracent parfois avec beaucoup de clarté, tel le traité d'Emile Larcher, la genèse des institutions algériennes à l'époque coloniale. Mais le but que se fixent ces auteurs est d'éclairer leur présent colonial à la lumière de l'évolution coloniale. Pour tous les auteurs qui ont écrit entre 1830 et 1962 – voire au-delà – tout commence le 5 juillet 1830. Il faut attendre la fermeture de la période coloniale pour pouvoir entamer une véritable histoire des institutions de l'Algérie et non pas seulement une histoire des institutions algériennes à l'époque coloniale. Claude Bontems a succédé à Claude Collot comme professeur d'histoire du droit à la Faculté de droit d'Alger de 1969 à 1975. Il s'est essayé à poursuivre le travail de son devancier qui était au demeurant un ami de longue date : ils s'étaient connus en 1961 ; il a poursuivi cette oeuvre en introduisant l'histoire des institutions de l'Algérie au sein de cet établissement. Sa présence à Alger a donné naissance à un Manuel des institutions algériennes de 1518 à 1870. Le second volume n'a pu voir le jour. Cependant, les divers articles publiés dans ce recueil constituent une forme de prolongation, incomplète, de cet ouvrage qui n'a pas connu son achèvement. Rédigés entre 1972 et 2012, ils ont tous trait à la formation des institutions administratives algériennes ou à la compréhension du droit applicable à l'Algérie au XIXe et aux débuts du XXe siècles. Ils s'inscrivent dans le nouveau courant qui s'efforce de reconstruire l'histoire institutionnelle de l'Algérie en s'affranchissant de certains présupposés procédant du passé colonial, mais sans minimiser l'importance de ce dernier.

01/2018

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Faits de société

La France des intégristes. Extrémistes juifs, chrétiens, musulmans, le refus de la République

Ici, ils excluent les non-croyants de leur table. Là, ils interdisent aux femmes d'aller cheveux nus et aux hommes de leur adresser la parole. Ailleurs, ils rejettent la démocratie, l'école laïque, l'avortement, l'homosexualité, la liberté de penser... et d'autres pratiques qui font froid dans le dos. Ces interdits que l'on croirait d'un autre âge sont, aujourd'hui en France, une réalité pour certains intégristes du judaïsme, du christianisme et de l'islam. Autant d'attitudes qui excluent de la République ceux qui les adoptent et mettent nos modes de vie comme notre société en péril. Informée, troublante et sans parti-pris, fondée sur de nombreux témoignages et confidences, l'enquête fouillée de René Guitton démontre combien les intégristes de tous dogmes nient nos valeurs fondatrices et refusent le vivre-ensemble. Un ouvrage riche en révélations, qui dénonce les menaces que ces groupes font peser sur la tolérance, la liberté d'expression, le multiculturalisme, le respect des différences et l'égalité de tous devant la loi.

03/2013

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Résistance

Les résistants de Dieu. Chrétiens, juifs et musulmans unis contre le nazisme en France occupée

Le totalitarisme nazi a mené avec détermination une véritable persécution religieuse, comme le démontrent les actes du Tribunal militaire international de Nuremberg. Le camp de concentration de Dachau a reçu 2 720 religieux provenant de toute l'Europe entre 1938 et 1945. Face à cette barbarie nazie, en Allemagne d'abord puis dans les pays conquis, les chrétiens - membres du clergé ou simples fidèles -, mais également des juifs et des musulmans, se sont livrés progressivement à deux sortes de résistance : l'une spirituelle, l'autre militaire. Certains religieux prirent les armes en s'engageant dans les maquis des Forces françaises de l'intérieur (FFI) ou dans des unités combattantes de la France libre (FFL), tels le père Louis de la Trinité, le rabbin Samuel Klein ou l'imam Abdelkader Mesli. A Paris, les musulmans contribuèrent à des opérations de sauvetage des juifs. Selon l'écrivain Mohammed Aïssaoui, "pendant toute la dernière guerre [mondiale], la mosquée de Paris ne cessa d'apporter son aide à la résistance contre l'Allemagne nazie" . Pas moins de 1732 résistants trouvèrent refuge dans ses caves : des évadés musulmans, mais aussi des chrétiens et des juifs. Le recteur, Sid Kaddour Ben Ghabrit, organisa également quelques filières d'évasion et fournit à des juifs des vrais-faux certificats d'appartenance à la religion musulmane. Petit à petit se tissèrent, dans chaque communauté, des réseaux d'entraide et de secours qui permirent de sauver des milliers de personnes de l'enfer des camps : les établissements scolaires catholiques accueillirent de nombreux enfants ; les réseaux de passeurs protestants parvinrent à en faire fuir d'autres vers la Suisse ; une religieuse et un prêtre orthodoxes s'infiltrèrent jusque dans le Vel' d'Hiv' pour sauver quelques vies. Les actes héroïques de ces hommes et de ces femmes, "qui croyaient au ciel" et étaient animés par les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, devaient être salués. Jean-Paul Lefebvre-Filleau, ancien colonel de la Gendarmerie nationale, est écrivain et conférencier. Surnommé "le détective de l'histoire" , il a écrit une vingtaine d'ouvrages et a été récompensé par plusieurs prix littéraires, dont le Grand prix des écrivains de France pour son livre L'Affaire Bernadette Soubirous. L'enquête judiciaire, 1858 (éditions du Cerf), traduit en plusieurs langues. Il est également chroniqueur historique et s'intéresse particulièrement à la Seconde Guerre mondiale. Il a notamment publié aux Editions du Rocher Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich (2017) et Femmes de la Résistance, 1940-1945 (2020).

04/2022

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Droit

La monarchie impossible. Les Chartes de 1814 et de 1830

A trois reprises - en 1791, 1814, et 1830 -, la France a cherché à conjuguer le principe monarchique avec les libertés modernes. Ces trois tentatives se sont soldées par des échecs. Les circonstances ont certes eu leur part dans cette répétition, mais elles n'expliquent pas tout : dans la plupart des pays européens, la monarchie constitutionnelle a servi de cadre presque naturel à la transformation des institutions politiques, permettant un passage apaisé vers des régimes libéraux et démocratiques - à tel point que, dans nombre d'entre eux, la monarchie subsiste formellement aujourd'hui. Comment expliquer ce qui apparaît là encore comme une singularité française ? En faisant l'histoire des Chartes de 1814 et 1830, en rappelant les étapes de leur élaboration et en observant leur fonctionnement, Pierre Rosanvallon ne se limite pas à une approche juridique. Il propose une interprétation d'ensemble du difficile accouchement de la démocratie libérale en France. Au-delà des passions liées à la question du "régime", l'impossibilité de la monarchie constitutionnelle à exister de façon stable renvoie en effet à un certain déficit libéral de la culture politique française.

11/1994

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Histoire de France

"Ennemis mortels". Représentations de l'islam et politiques musulmanes en France à l'époque coloniale

S'appuyant sur des sources diverses, parfois ignorées ou négligées, Olivier Le Cour Grandmaison analyse la façon dont ces élites ont, pendant des décennies, conçu et diffusé un portrait pour le moins sombre des colonisé.e.s musulman.e.s. Pendant qu'Ernest Renan, par exemple, soutient que l'islam n'a été que nuisible, Guy de Maupassant se passionne pour la sexualité prétendument débridée et contre-nature de ses adeptes. Conçues par des personnalités souvent célèbres, diffusées par des institutions prestigieuses, ces représentations sont rapidement incluses dans de multiples ouvrages de vulgarisation, des dictionnaires aux manuels scolaires. Ainsi se diffusent dans toute la société française les stéréotypes les plus fantasmatiques sur ceux que l'on qualifie souvent à l'époque de mahométans. Jugés rétifs au progrès, les musulmans sont décrits comme un danger collectif, protéiforme et existentiel qui menace les bonnes moeurs, la sécurité sanitaire, celle des biens et des personnes, l'avenir de la nation et de la civilisation occidentale. De cet angoissant tableau découle une apparente nécessité : aux colonies comme en métropole, il faut soumettre et discipliner ces ennemis mortels. Après avoir analysé les représentations produites par les élites françaises, Olivier Le Cour Grandmaison décortique les politiques musulmanes, racistes et violentes, qu'elles ont légitimées. Et montre comment ce passé affecte toujours notre présent et alimente les obsessions islamophobes de beaucoup de nos contemporains.

10/2019

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Histoire de France

Lettres de Léa 1914-1919

Juillet 1914. Albert, 27 ans, officier d'artillerie, est engagé en Alsace dès le début des combats ; il ne retrouvera son foyer qu'en 1919. Avec lui, nous traversons donc toute la Grande Guerre : la dégradation des conditions de survie des soldats, la peur et leur courage, la familiarité progressive avec la mort... Ces lettres adressées à sa jeune épouse campent le portrait d'une France traditionnelle, simple, religieuse et patriotique. Outre l'écriture soignée et le sentiment de vivre la guerre "comme si on y était", la force de l'amour qui les unit rend ce livre tout à fait bouleversant.

09/2013

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Religion

LA REVANCHE DE DIEU. Chrétiens, juifs et musulmans à la reconquête du monde

Depuis le milieu des années soixante-dix, des mouvements chrétiens, juifs et musulmans ont effectué une percée spectaculaire dans l'espace social et politique. Ils ont tiré profit d'un désenchantement envers les idéologies et utopies séculières, d'un désarroi général. Tous ont des projets de reconstruction du monde qui puisent dans les textes sacrés les règles de la société de demain. Leurs militants sont jeunes, éduqués, modernes. Chrétiens, juifs ou musulmans, ils ont adopté des tactiques comparables, soit "par le haut", en tentant de s'emparer du pouvoir, soit "par le bas", en étendant sans cesse l'emprise de réseaux communautaires. Tous combattent violemment l'esprit des Lumières et la laïcité qui en est issue: mais chaque doctrine religieuse a sa marque propre, qui ravive les conflits avec les autres confessions. Gilles Kepel a effectué une longue enquête en Europe, en Amérique et au Moyen-Orient. Des "télévangélistes" protestants aux ultra-orthodoxes juifs, des groupes islamistes au "renouveau charismatique", de Jérusalem à Prague et du Caire à Brooklyn, il a exploré une histoire méconnue et observé sur le terrain une réalité souvent préoccupante. Clair et exceptionnellement informé, ce livre veut comprendre et analyser. Avant d'employer à la légère les mots "fondamentalisme", "intégrisme", et d'autres termes dont l'abus masque mal notre ignorance des faits, il faut lire Kepel.

01/1991

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Religion

Le Christ était-il chrétien ? Lettre d'un Africain à l'Eglise catholique et aux chrétiens

Le Christ était-il chrétien ? Peut-on construire l'idéal à partir de la Bible où doit-on le faire à partir des réalités tangibles ainsi que le propose l'auteur ? Les " chrétiens institutionnels " arrivent-ils à être des imitateurs du Christ ! Celui-ci aurait-il pu, de son vivant, faire ce qu'ils font au XXIe siècle ? Quels regards les Africains portent-ils sur le " Dieu des Blancs " au XXIe siècle ? Est-il possible. en Afrique, environnement de carences multiples. de vivre Dieu et sa foi sans détournements purement utilitaires de ceux-ci ? Les conservatismes politicoéconomiques et spirituels ont-ils des liens ? Quelle est leur contribution à certains problèmes de développement africains ? Peu catholiques et volontairement provocantes, ces questions n'en sont pas moins cruciales. Chercher à y répondre permet à l'auteur de mettre en évidence un ensemble de défis, non seulement pour l'Eglise catholique et les chrétiens en général. mais aussi pour le monde et l'homme contemporains. Par ailleurs, le regard d'Africain et d'universitaire qu'il pose sur ce questionnement rend ce livre aussi riche que déroutant, tant l'analyse va à contre-courant des idées reçues et du politiquement correct.

10/2010

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Economie

L'Etat brancardier. Politiques du déclin industriel (1974-1984)

Comment la France est-elle passée, en vingt ans, du miracle industriel aux litanies sur l'inexorable déclin ? Les faillites spectaculaires de Boussac, de Creusot-Loire ou de La Chapelle Dar-blay ; les conflits interminables de Manufrance ou des imprimeries parisiennes ; le naufrage de la Navale, de la sidérurgie et de la machine-outil ; le séisme de régions comme le Nord-Pas-de-Calais et la Lorraine ou les bassins d'emploi sinistrés tels Longwy ou La Ciotat : autant de cas précis permettant de comprendre comment un ordre économique bascule, un mode de régulation étatique s'épuise et une "crise de gouvernabilité" s'installe. Elie Cohen analyse méthodiquement les faillites, leur mode de traitement et les logiques consécutives d'intervention de l'Etat, pour dégager progressivement les traits communs aux "politiques du déclin industriel". Remonter des cas particuliers à la leçon générale, induire de l'observation détaillée un modèle d'ensemble : telle est la logique profonde de cet essai original. Enquête inédite sur la grandeur et la décadence de la "Maison France", diagnostic pénétrant sur la pathologie du processus de décision, l'Etat brancardier dévoile le mal industriel français : incapable de traiter la crise et de négocier le changement, la France se replie, dans les années 1974-1984, sur une gestion politique douce du déclin économique.

04/1994

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Littérature francophone

Le gamin de la rue Monge. Dans les derniers soubresauts de l'Algérie coloniale

Dans les dernières années de la présence française en Algérie et sur fond de cohabitation forcée entre les différentes communautés qui vivaient sur cette terre, le déroulé de la vie ordinaire d'un gamin turbulent et espiègle qui découvre l'école de la République, balloté entre un père violent, une mère cachée et des belles- mères successives qui ne duraient pas. A travers son regard d'enfant, l'auteur décrit avec tendresse tout ce qui se passait dans son quartier en ces temps-là, la vie sociale, l'affection, la guerre, l'amitié, les larcins. Tout au long de la narration, l'humour vient au secours d'un vécu parfois âpre et émouvant qui égratigne au passage des traditions suffocantes et rappelle l'omniprésence du fait colonial dans un monde en vase clos où la pauvreté et l'absence de droits et de liberté laissent forcément des traces.

02/2021

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Romans historiques (poches)

Morts pour la France Intégrale : Tome 1, Le chaudron des sorcières (1913-1915) ; Tome 2, Le feu de l'enfer (1916-1917) ; Tome 3, La marche noire (1917-1944)

John Christopher Finlay, reporter pour le Washington Times, vient s'installer à Montparnasse. Avec passion et avidité, il découvre la France qui s'apprête à basculer dans l'horreur d'un conflit mondial. A partir de 1914, Finlay voyage dans cette Europe embrasée et témoigne, dans ses chroniques, de la folie des hommes. Entre mondanités et monstruosités, le vieux continent s'est métamorphosé en un géant bipolaire qu'il ne comprend plus. 11 novembre 1918 : la guerre est finie ! Mais Finlay sait que cette paix fragile n'arrêtera pas la marche noire qui s'annonce dans toute l'Europe. D'ailleurs, il continuera à rendre compte de la violence des soulèvements qui mèneront ,à l'horreur fasciste et nazie. Il quitte la France pour les Etats-Unis en décembre 1923. Mais une terrible révélation va bouleverser le destin du journaliste et, en 1944, après des années d'errance, il revient en France... Le récit épique d'une vie hors du commun.

04/2014