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Géographie

Les mesures du territoire : aspects techniques, politiques et culturels des mutations de la carte topographique

"Nous vivons dans un espace numérique, non seulement parce qu'il est saturé de techniques informatiques, mais aussi parce qu'il est entièrement mesuré, et que c'est par l'entremise de la visualisation de ces mesures au moyen des cartes que nous formons nos représentations géographiques", c'est ainsi que Henri Desbois, spécialiste de la cartographie, introduit son essai sur l'histoire de la cartographie et de la mesure du territoire, depuis Ptolémée, les Cassini, jusqu'à Google Earth et interroge les relations entre les techniques numériques et les représentations de l'espace. Si la cartographie, c'est l'art de faire la guerre, c'est aussi l'art de se repérer, de communiquer et d'imaginer. A partir de ses travaux de recherche, Henri Desbois explore les différents aspects de ces réseaux qui rythment nos vies. Structuré en trois parties : l'histoire des techniques cartographiques, les aspects politiques et, la place de la carte dans la culture à travers les cartographies imaginaires ou sentimentales, cet ouvrage propose d'envisager les changements de la cartographie à travers leurs relations avec le contexte scientifique, politique et culturel.

10/2015

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Théâtre

De l'école à la scène. Entrer dans le métier de comédien-ne

Depuis le mouvement de tertiarisation des formations supérieures, la question de "l'insertion professionnelle" a gagné en importance. La situation dans les professions artistiques reste peu investiguée. Comment comprendre alors le formidable pouvoir d'appel exercé par ces métiers pourtant réputés précaires ? Au travers du cas des comédiens et des comédiennes issu-e-s de la Manufacture, seule haute école de théâtre active en Suisse romande, cet ouvrage prend le parti d'interroger le phénomène, non pas comme un problème politique ou économique, mais sous un angle sociologique, existentiel et critique. Détenir un titre de haute école spécialisée fait-il une différence sur le marché ? Y a-t-il des stratégies et des circonstances d'entrée dans le métier respectivement plus payantes ou favorables que d'autres ? Bref, comment s'en sortir ? Et comment garder foi et goût dans le théâtre alors que le maintien en emploi demeure plus qu'incertain ? En examinant les conditions structurelles, institutionnelles et individuelles d'arrivée dans le métier, ce sont les configurations et les profils spécifiques aux débuts de carrière dans un univers artistique à la fois saturé et toujours en quête de sang neuf que ce livre propose de mettre au jour.

02/2015

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Développement personnel

50 exercices pour ralentir

Exercice n°00 : Ce livre est-il fait pour vous ? Parmi les propositions ci-dessous, cochez celles qui vous correspondent. Vous avez l'impression de vous adapter à des urgences qui ne sont pas les vôtres. Faire du tri, oui ! Mais par quoi commencer ? Votre sommeil n'est pas vraiment réparateur. Vous avez besoin d'un coup de pouce pour apprendre à vous détendre. On vous dit trop perfectionniste. Parfois, vous ne vous sentez en lien ni avec votre corps ni avec vos émotions. Trop souvent, votre mental est saturé. Adepte du repas sur le pouce, vous mangez sans savourer. Plus vous essayez de gagner du temps, plus vous avez l'impression d'en manquer. Vous oubliez de prendre soin de vous. De 1 à 5 réponses en 50 exercices, vous apprendrez à réaménager votre quotidien, à aller à l'essentiel en étant à l'écoute de vous-même. De 6 à 10 réponses vous avez visiblement besoin de ralentir ! En vous permettant de trouver votre propre rythme, plus slow, plus naturel, cet ouvrage vous guidera vers une transformation profonde pour vous remettre au centre de votre vie.

09/2019

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Psychologie, psychanalyse

La charge mentale des enfants

Emploi du temps saturé, pression scolaire mais aussi familiale pour être parmi les meilleurs... Etre un enfant de nos jours est devenu un vrai métier ! Si la charge mentale des femmes a largement été dénoncée, elle ne leur est pas réservée. Les enfants aussi la subissent et sont soumis au stress quotidiennement. Pour la première fois, un ouvrage décrypte les comportements et les mécanismes qui conduisent à cette surcharge et analyse les impacts sur le développement général de l'enfant : épuisement, agitation, stress, anxiété et parfois dépression. A l'aide de nombreux cas issus de sa pratique, l'auteure propose des outils faciles à utiliser au quotidien pour permettre aux parents de reconnaître les signes d'épuisement et aider leur enfant à se construire le plus sereinement possible. Aline Nativel Id Hammou est psychologue clinicienne spécialisée dans le domaine de l'enfance, de l'adolescence et de la famille. Son approche est basée sur l'idée "qu'un enfant parfait n'existe pas" et "que grandir sereinement implique de la joie, des échecs, des réussites, des encouragements, de la légèreté et de la bienveillance" . Avec Alix Lefief-Delcourt, auteure de nombreux ouvrages en santé et parentalité.

01/2020

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Littérature française

Jules, etc.

"D'un geste précis du bras droit, le torero de quatre-vingts ans resserre ensuite son tempo. Il ramène l'étoffe contre lui et l'arrête net. Le taureau fait un brusque demi-tour. Il s'immobilise à deux mètres. L'aveugle toise l'animal qu'il ne voit pas, les yeux dans les yeux. Puis il se tourne vers moi, sa foule conquise d'avance. La veste en chiffon traîne à terre au bout de son bras droit. Il oublie le fauve dans son dos et s'éloigne à pas lents. Il est magnifique, mon grand-père. A l'instant, je vous assure que c'est vrai, un taureau vient de s'engouffrer dans les plis de cette cape rose et jaune qui n'existe pas. L'aveugle a vu, absolument vu l'animal. Il l'a aspiré dans les spirales de son veston devenu percale écarlate et il a détourné sa charge. Même moi, je me suis écarté au passage de la bête invisible. J'apprends à rêver le monde" Michel Rostain signe un grand roman sur la transmission, l'amour et la musique, saturé de la chaleur et des couleurs du Sud.

08/2015

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Science-fiction

L'absurde est pour demain

Nous sommes en 2040 dans une société où, par médiocrité et incompétence, le pouvoir politique s'est discrédité auprès des citoyens. Aucun projet commun ne fédère plus les individus, car le souci de l'intérêt particulier a remplacé celui de la collectivité. Le peuple, comme accroché à une bouée de sauvetage, n'admet plus comme valeurs que les devises de la Révolution Française, seules à ne pas être contestées. La plus en vogue est l'égalité, tout étant mesuré à son aune. Par ailleurs, les avancées technologiques ont prospéré, y compris dans les domaines les plus incongrus. Agissant comme une drogue, ils apportent tout d'abord un bien-être, qu'au nom de l'égalité, tout le monde veut s'approprier, pour se transformer rapidement en un joug insupportable. Les médias sont devenus les représentants des citoyens, ayant pris la place des élus qui, pour la plupart, se sont enfuis, terrorisés. C'est de cette accumulation infernale de non-sens qu'Albert et Maria veulent se sauver. Ils cherchent un refuge, où une vie "normale" leur permettrait d'échapper à l'absurde. Très méticuleusement, ils organisent leur fuite et retrouvent pour un temps l'apaisement recherché. Mais la vie n'est pas un long fleuve tranquille... Et il n'est pas sûr qu'Albert et Maria puissent profiter longtemps du bonheur retrouvé. Cette satire incisive d'une société future risquerait-elle de voir le jour dans la nôtre ? Après avoir écrit plusieurs essais, une pièce de théâtre et une anthologie de la littérature française, Michel Laury aborde le roman par le biais d'une anticipation ironique et grinçante.

03/2020

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Littérature française

Liquidation en bande organisée

Avec une gouaille irrévérencieuse néanmoins documentée, Xavier Champenois décortique les mécanismes de la finance à l'heure du LBO et livre une farce grinçante aussi drôle qu'instructive. Deux figures s'y disputent le premier rôle : - Bénédicte Grasshopper, provincial aux origines confuses, vit une enfance de Gavroche dans une banlieue austère jusqu'à ses quinze ans, lorsqu'il est embarqué de force en région parisienne par une mère aux penchants licencieux. Il va y faire un apprentissage réjouissant des combines et de l'opportunisme et, d'effronterie en malentendus, fréquenter clandestine- ment le campus d'HEC puis entrer dans l'industrie de la peinture, où son entregent lui fait gravir rapidement les échelons de l'entreprise Solilaque jusqu'à la direction commerciale. - Le LBO, second protagoniste. Depuis le début des années 90, les fonds d'investissement ont fait de ce montage financier risqué leur danseuse favorite pour racheter et faire guincher une partie de l'industrie française. S'attacher au plus près l'intérêt des équipes dirigeantes en les faisant investir aux côtés des fonds qui peuvent, alors, mettre en slip les bilans des sociétés acquises, avant de les rhabiller pour les revendre sous une apparence plus clinquante, voilà qui a de quoi séduire Bénédicte Grasshopper ! Le jeune directeur commercial, désinvolte, s'entremet activement pour que le fonds d'investissement Win-Deal entre au capital de Solilaque. Engros- sée par les financiers, l'entreprise sombre lentement, en proie à la dérespon- sabilisation du management, aux conflits d'intérêts des directeurs-associés décomplexés, et à la créativité délétère des actionnaires ; elle y perdra son âme industrielle... et son capital. Pas d'inquiétude, c'est une satire !

06/2018

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Littérature étrangère

En un mot comme en mille

Qu'est-ce qui précipite Yang Baishun sur les routes du Henan, loin de chez lui ? La colère qui le saisit à la révélation que son père l'a voué, lui, le plus doué de la fratrie, au petit commerce familial de tofu, tandis que ses frères sont promis à la rencontre du vaste monde. Qu'est-ce qui motive Niu Aiguo à s'engager à dix-huit ans dans l'armée de terre quitte à rester cantonné dans le désert de Gobi ? Le désir d'apprendre à conduire, de devenir chauffeur de camion un métier qui lui permet, rendu à la vie civile, de sillonner la Chine, à l'aventure. Un lien unit ces deux hommes que les époques et les lieux séparent. En un mot comme en mille se présente comme un aller et retour entre leurs histoires parallèles et pourtant différentes, à soixante ans d'intervalle. Liu Zhenyun y explore le sentiment de solitude, si difficile à supporter pour un Chinois. Car ouvrir son coeur à quelqu'un n'est pas chose aisée dans une société fondée sur des pratiques communautaires qui gomment ce sentiment universel. A travers une galerie de portraits, de personnages typés de la province du Henan dont on saisit peu à peu les relations et les interactions, les peines et les joies, Liu Zhenyun met en scène l'influence des mots des uns sur l'existence des autres. Au-delà de la satire, il livre une réflexion sur la vie quotidienne en Chine. Renouant avec le style des grandes fresques, il signe là l'ouvre maîtresse de sa maturité.

10/2013

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Policiers

Notre jeu

A quarante-huit ans, le narrateur Tim Cranmer jouit d'une retraite anticipée dans son manoir du Somerset, en compagnie de la belle et énigmatique Emma. En tant qu'agent secret, il a livré et gagné la bataille de la guerre froide, et, dans le nouvel ordre mondial, il n'y a plus de place pour lui. Mais nul n'échappe à son passé. Celui de Tim habite à proximité, en la personne de Larry Pettifer, ami et rival depuis l'école, reconverti en professeur d'université après avoir servi d'agent double à Tim pendant vingt ans. Soudain, Larry disparaît. En même temps qu'Emma. Ont-Ils fui ensemble pour vivre leur passion ? Larry a-t-il entraîné Emma dans une de ses causes perdues ? Tim se lance à leur poursuite, découvrant aussitôt qu'il est lui-même poursuivi par ses anciens patrons. Le chasseur devient gibier. Il fouille son propre passé tel un voleur et s'enfonce dans les sables mouvants de l'étrange pacte qui lie désormais Emma et Larry. De l'Angleterre hostile en passant par les bas-fonds de Moscou. c'est au coeur du Caucase et des affrontements ethniques de l'ex-Union soviétique que la quête de Tim connaît un brutal et amer dénouement, et que sa vie retrouve du même coup un sens. Tout à la fois histoire d'amour, roman à suspense, satire politique d'une brûlante actualité. Notre jeu possède les qualités d'un très grand roman de John le Carré : la tension qui vous dessèche la bouche. un perpétuel sens du paradoxe. Et par-dessus tout, l'humour et l'humanité.

01/1996

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Poches Littérature internation

Je suis un chat

Mort en 1916 à quarante-neuf ans, Natsume Sôseki vécut aux confins de la psychose la déchirure dont pâtirent tous les intellectuels nés avec la révolution industrielle, politique et culturelle du Meiji. Formé aux lettres classiques chinoises, au haïku, mais envoyé en Angleterre de 1900 à 1903 pour pouvoir enseigner ensuite la littérature anglaise, il s'imprégna si profondément du ton de Swift, de Sterne et de De Foe que, sans nuire à tout ce qu'il y a de japonais dans Je suis un chat, cette influence nous impose de penser au voyage de Gulliver chez les Houyhnhnms ; sans doute aussi d'évoquer Le chat Murr d'Hoffmann. C'est pourquoi le traducteur peut conclure sa préface en affirmant que Je suis un chat "suffit amplement à démentir l'opinion si répandue selon laquelle les Japonais manquent d'humour". Ni Hegel, ni Marx, ni Darwin, qu'il a lus, ne lui ont fait avaler son parapluie. La gouaille, voire la désinvolture apparente, n'empêchent pas les chapitres de s'organiser, cependant que tous les styles (jargon des savants et du zen, ou argot d'Edo, ancien nom de Tokyo) se mêlent pour présenter la satire désopilante d'une société en transition, et même en danger de perdition. Kushami-Sôseki se demande parfois s'il n'est pas fou, mais c'est la société d'alors qui devient folle, elle qui déjà enferme en asile ceux qui la jugent. Le chat ne s'y trompe jamais, lui : aucun ridicule n'échappe à ce nyctalope. Alors que peut-être on en devrait pleurer, on rit follement. Si vous voulez comprendre le Japon, identifiez-vous au chat de Sôseki.

02/2010

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Littérature étrangère

Le téléphone portable

Célèbre présentateur de télévision, Yan Shouyi anime un talk-show intitulé "Appelons un chat un chat" où honnêteté et franchise sont de mise. Mais derrière le rideau, il s'enlise inexorablement dans le mensonge. Marié à Yu Wenjuan, il la trompe en effet avec la belle Wu Yue. Or, infidélité et téléphone portable ne font pas bon ménage. Et l'inévitable finit par se produire : Yu Wenjuan confond le mari volage et demande le divorce. Avant de nous entrainer dans les tribulations de Yan Shouyi, l'auteur nous dépeint son enfance, au début des années 1960, dans un modeste village de la province du Shanxi où la modernité n'a pas encore pénétré : le premier poste téléphonique vient seulement d'être installé dans un bourg voisin. Le récit se clôt dans les années 1920, en un véritable road trip, au cours duquel un aïeul de notre héros multiplie les rencontres pittoresques avec les petites gens de la Chine d'antan. Liu Zhenyun signe ici une satire des relations humaines. Car derrière un instrument de communication a priori inoffensif se cache ce qu'il appelle une bombe à retardement. Susceptible d'exploser à tout moment, elle apparaît comme la métaphore d'une société en perte de repères où la communication, parce que instantanée, est biaisée. Pensé comme un outil de rapprochement, le téléphone portable finit par éloigner les gens les uns des autres. Dans un style incisif, l'auteur développe ses thèmes de prédilection : la parole et son rôle dans les interactions humaines, ainsi que les transformations qu'elle subit à travers la modernisation de la société.

04/2017

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Critique

Grâces matinales

François Morel s'inscrit dans la lignée d'Alphonse Allais, reconnu comme l'un des grands humoristes d'aujourd'hui. A la fameuse question " Pensez-vous qu'on peut rire de tout ? ", François Morel répond à sa façon : " Oui, mais on n'est pas obligé. " Quand un auditeur l'aborde gentiment pour lui dire : " Je ne rate jamais une de vos chroniques ", il répond : " Moi, hélas, ça m'arrive... " Ainsi parle l'auteur des centaines de textes savoureux rassemblés dans ce volume, qui, depuis septembre 2009, continue à réjouir chaque semaine des millions d'auditeurs de France Inter. En partant du principe que l'humour est un ingrédient et non une discipline, il nous amène à réfléchir en nous amusant, réussit à nous émouvoir en nous bousculant, qu'il s'agisse de nous donner des nouvelles du Bon Dieu ou du cardiologue d'Alain Finkielkraut. Il n'hésite pas non plus à flirter avec l'impertinence et la causticité lorsqu'il écrit une lettre à son papa avant un grand rendez-vous électoral ou qu'il fait la liste d'un certain nombre de personnalités qui ont fait la France sans porter un prénom d'origine française. Courageux, François Morel ? Non, réplique-t-il, pas spécialement. Mais " libre " oui. Qu'il se fasse poète en rendant un hommage félon à Jean Dutourd en alexandrins ou qu'il s'interroge sur la capacité de Francis Lalanne à déchaîner les passions, Morel croque l'époque dans ce qu'elle a de pire et parfois de meilleur, en quelques phrases ciselées avec un sens inimitable de la satire tranquille. Et c'est encela que François Morel nous est indispensable !

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Maman pour le dîner

Le retour fracassant, drôle et iconoclaste, de l'auteur de La lamentation du prépuce. New York, de nos jours. Septième Seltzer est un américain bien tranquille. Editeur de son état, il coule des jours heureux à New York avec sa femme et sa fille, jusqu'au jour où son frère aîné l'appelle pour lui annoncer la mort de leur mère qu'il n'a pas revue depuis des années. Ce n'est pas tellement que Septième soit triste, - sa mère était un monstre d'égoïsme et de méchanceté -, c'est surtout que les Seltzer appartiennent à la communauté Cannibale des Etats-Unis et que selon une ancestrale tradition, les enfants doivent manger leur mère au cours d'un repas de fête. Septième est catégorique : jamais il ne cèdera à des coutumes aussi archaïques et certainement pas pour honorer la mémoire d'une mère qu'il déteste et d'un passé qu'il n'a de cesse de vouloir laisser derrière lui. Pourtant, le doute et la culpabilité ne tardent pas à s'installer. Si lui et ses frères ne respectent pas ce rituel, que restera-t-il de l'histoire de leur peuple, jadis si glorieux ? Que restera-t-il de leur héritage et de leur famille ? Au-delà de l'humour et du mauvais goût assumé, une méditation aussi bouleversante qu'actuelle sur le poids de l'histoire, sur ce que l'on doit aux siens et ce que l'on se doit à soi-même. " Shalom Auslander cible des questions brûlantes. Magistral. " ELLE " Toujours aussi désopilant " Le Figaro Littéraire " Une satire mordante. " Libération

01/2023

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Théâtre - Pièces

Marionnettes du XVIIIe siècle. Anthologie de textes rares

"On est plus difficile que cela aux marionnettes. Les gens de qualité n'y viennent qu'a condition que nous ne les ennuyions point et on siffle aussi bien Polichinelle qu'un comédien de chair et d'os", réplique Polichinelle à une fée qui propose d'ajouter aux mauvaises pièces une décoration, une machine ou un ballet (L'Ile des Fées, 1735). On trouvera ici une vingtaine de pièces (1705-1744) qui permettent de tordre le cou à un préjugé tenace : jouées pour la plupart dans les Foires Saint-Germain et Saint-Laurent, elles ne sont pas destinées à la populace ou aux enfants, mais ouvertes à tout public et regorgent d'allusions qui nous plongent au coeur de la vie culturelle de l'époque. Visant danseuses, directeurs de théâtre, auteurs, opéras, tragédies ou comédies, la verve des marionnettes offre une satire tous azimuts, qui prend aussi pour cible les francs-maçons, l'Académie Française, les Suisses, les peintres etc. Les marionnettes ont joué un rôle essentiel dans la concurrence farouche qui opposait la Comédie-Française aux théâtres dépourvus de monopole. Quand, en 1722, les acteurs de chair furent interdits dans les théâtres de la Foire, c'est par des comédiens de bois qu'on réussit à maintenir des spectacles avec orchestre et chanteurs : l'opéra-comique pour marionnettes était né. Aussi ne s'étonnera-t-on pas de trouver dans ce recueil autant de vaudevilles (air connus dotés de nouvelles paroles), dont le public aimait à reprendre les refrains. C'est à la redécouverte de la variété et de la richesse de ce répertoire, en marge de la culture officielle, négligé parla critique, que ce recueil invite.

03/2022

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Littérature française

Tout Rabelais

Tout Rabelais en un seul volume : l'Ouvre d'un immense créateur de langue, dans une édition-translation annotée, aussi accessible qu'exigeante. Un géant pour notre temps ! Ce volume rassemble tout ce qui nous est parvenu de l'oeuvre de François Rabelais (1553). D'abord, la fiction : cinq livres d'aventures gigantales et une Pantagruéline Prognostication, publiés par ordre chronologique, et dont le texte original est accompagné d'une nouvelle translation en français de nos jours. Ensuite, les oeuvres diverses ? lettres, poèmes, dédicaces ou préfaces, almanachs et Sciomachie ? , pièces de circonstance souvent méconnues, qui tissent la toile de fond des chefs-d'oeuvre français et permettent de suivre l'humaniste tout au long de sa vie. Dans ce corpus varié, ici revu au plus juste, on découvrira certains inédits. Des introductions partielles et une riche annotation permettent d'entrer dans le jeu de l'interprétation. Tout Rabelais en un seul livre : autant dire le génie dans sa lampe. Son texte brûle d'en sortir pour vous éblouir. " C'est pourquoi il faut ouvrir le livre, et soigneusement peser ce qui y est exposé. " Simple farce ? Sens caché ? Délire d'ivrogne ? Satire subtile ? Attrape-nigauds ? Jeu d'érudit ? Diablerie ? Allégories ? Cochonneries ? Epiphâneries ? " Chacun abonde en son sens ", dit quelque part Pantagruel (après saint Paul). Pantagruel et Gargantua auront bientôt cinq cents ans. Les géants de Rabelais n'ont pas pris l'ombre d'une ride. Ils nous font rire et penser, savoir et douter. La langue qui leur donne vie est une fête inoubliable ? l'une des plus fabuleuses qu'on ait jamais célébrées en français.

09/2022

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Littérature anglo-saxonne

Romans

Romancier inctassabte, essayiste érudit et curieux, lecteur passionné, anatyste pointilteux de la société britannique, critique d'art attentif, formidable conteur d'histoires imaginaires, lexicographe en quête du mot juste, Jutian Barnes a créé, en exptorant de nouvelles formes littéraires et en renouvelant les traditions, une oeuvre riche et variée, embtématlque d'une génération de grands écrivains britanniques. Ont été ici retenus cinq romans majeurs, marqués par des tonatités distinctes, publiés entre 1984 et 2018. Roman insotite, mêlant une expérimentation formelle à des jeux intertextuels, Le Perroquet de Flaubert brosse un portrait composite de l'ermite de Croisset. Engtand, England (1998) emprunte les voies de la satire et de la dérision grinçante pour dresser un tableau dégradé de l'Angleterre et de son histoire, ou le simutacre l'emporte sur l'original, où l'ultralibéralisme et te tourisme de masse triomphent. Le roman historique Arthur & George (2005) interroge quant à lui la notion d'identité nationale dans une Angleterre édouardienne rongée par les préjugés et un racisme latent, ou la rumeur publique parvient à construire un fantasme collectif de culpabitité. Enfin, Une fille, qui danse et La Seule Histoire, parus dans les années 2010, mettent en scène des personnages qui portent un regard rétrospectif sur leur vie, et participent d'une écriture plus intimiste, réftexive et mélancotique. Labyrinthe à ptusieurs entrées que cette édition Ouarto propose d'explorer, l'oeuvre de Barnes donne à voir de muttiptes dimensions du réel et de l'imaginaire sous des formes innovantes qui prennent acte des traditions littéraires mais qui savent aussi s'en étoigner, pour mieux ré-enchanter la littérature.

10/2021

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Histoire des religions

Les combats de carnaval et Réformation. De l'instrumentalisation à l'interdiction du carnaval dans les Eglises luthériennes du Saint-Empire au XVIe siècle

Le carnaval, symbole de la culture festive de l'Europe du Moyen Age, a aujourd'hui largement disparu. L'impact de la Réformation a souvent été questionné, sans être étudié : quel rôle Luther et les siens ont-ils joué dans cette évolution ? Dans l'Empire, le carnaval est d'abord utilisé comme un instrument au service de l'entreprise de déstabilisation et de désacralisation de l'Eglise romaine. Dès 1520, Luther lui emprunte un langage bas, propice à la satire et cohérent avec le principe du sacerdoce universel. Les carnavals moquent l'Eglise comme un élément malsain de la société, et favorisent la révolution religieuse en présentant le retour à l'ordre comme celui de la réforme de l'Eglise folle. Pourtant, à mesure que la puissance de destitution du carnaval se révèle et que les clercs protestants se mettent à le définir comme la fête de la fausse Eglise, les Eglises luthériennes basculent contre le carnaval. Dès lors, prédicateurs et réformateurs cherchent des solutions pastorales et liturgiques pour le supplanter. Théoriquement, ces efforts sont épaulés par l'action des autorités temporelles. Mais il faut du temps pour que celles-ci s'approprient leur charge, et surtout pour qu'elles considèrent le carnaval comme un élément nuisible à la société, à rebours des traditions de diplomatie et de cohésion civique qu'il assumait jusqu'alors. Ce combat contre carnaval, qui mène peu à peu à son interdiction par les Eglises luthériennes, exprime le refus d'une culture profane préexistant à la Réformation. La lenteur et la difficulté à éradiquer le carnaval s'expliquent à la fois par son ancrage coutumier et son aspect protéiforme.

05/2021

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Psychologie, psychanalyse

La barbarie civilisée - ou la valse des paradoxes

L'univers entier est régi par une loi immuable qui en domine tout élément : l'équilibre universel. Absolument tout est-il régi par cette loi ? Non ! Il reste encore, au tréfonds d'une galaxie perdue, un petit peuple d'irréductibles terriens qui, contre vents et marées, résistent à cette force céleste qui les entraîne vers la plénitude. Plus ils se veulent intelligents, plus ça les rend idiots, plus ils se veulent beaux, plus ça les rend laids, plus ils cherchent l'amour, plus ça les rend violents, plus ils veulent la paix, plus ils font la guerre... Tout cela est insensé, mais pourtant bien réel. Un éternel paradoxe se joue entre leurs désirs et leur comportement pour les réaliser. Pourquoi ? L'un des buts de ce livre est de démontrer, dans le bouillonnement d'une cuisante satire, à quel point la barbarie inscrite dans chacun de nos gènes détermine la relation causale entre le désir de l'Homme et l'aboutissement de son contraire. Il pose des problèmes existentiels où des réponses parfois bouleversantes apparaissent comme par enchantement. Il remet en question, de façon surprenante, le bien-fondé de sa progression, de ses racines à nos jours, pour tenter de lui rendre ce qu'il a trop souvent occulté dans sa lente " évolution " : un peu de bon sens. Préparez-vous, si vous décidez d'entamer cette lecture, à remettre en question, non seulement votre vision, déformée ou non, de la réalité qui vous entoure, mais aussi vos valeurs les plus enracinées quant à votre nature profonde et vos notions de l'existence sur cette planète.

06/2018

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Philosophie

Philosophie et changement. Méditations axiologiques

On attend d'un nouvel éloge de la philosophie qu'il divulgue de nouvelles règles pour la conduite existentielle. Et c'est à bon droit. Car la noble discipline doit continuer d'étaler ses utilités, encore et encore, elle qui est réductible à l'éthique. Aussi les présentes lignes sont-elles tracées contre force dérives comportementales touchant à l'amour, la sexualité, l'homosexualité, l'homophobie, le mariage, le natalisme, le carnivorisme, la sphère musicale, etc. L'auteur veut régénérer l'éthique et reciviliser le monde, non sans dénoncer les imposteurs de la philosophie. Deux questions incontournables : qu'est-ce que la philosophie ? Le philosophe doit-il convoiter le pouvoir politique tel un sophiste ? Au-delà de la satire philosophique, le lecteur trouvera ici de nouvelles analyses des énigmes anciennes, au confluent de la science et de l'eschatologie : la liberté et le déterminisme, la mort et l'Immortalité, l'âme et la réincarnation, le végétarisme, le fléau de l'ignorance, le bonheur, le salut, le temps. L'auteur se prononce sur la rationalité empiriste et technoscientifique, et sur le phénomène du langage ; il esquisse même un portrait du beau livre. Ces méditations, qui rendent hommage à la tradition platonicienne dans ses incarnations bergsonienne, cartésienne et teilhardienne, débouchent sur une philosophie du quotidien, bonne pour tous , y compris la jeunesse, en ces temps où les dérives libertines brillent chez eux par leurs côtés singuliers. Mais, avouons-le, il est un fait qui n'y est pas pour rien : le contenu des précis de philosophie est resté figé depuis plus de vingt ans déjà, alors que les mutations rapides de nos sociétés engendrent sans cesse de nouvelles problématiques à maîtriser.

10/2013

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Littérature française

Tribulations plastiques

Kwiny, candide canard en plastique de 125 grammes, quitte son usine d'origine, chargé sur un cargo chinois transportant des clandestins, pour finalement atterrir - à la faveur d'un naufrage - dans le ventre de Jack, cachalot nostalgique du parc aquatique dont il fut la vedette. Après avoir été dépucelé par un pantin dans cet antre dantesque, Kwiny s'échappe à la faveur d'une attaque par un baleinier et se retrouve sur le bateau d'un groupe d'activistes écologistes, entre les mains de Bridget Boops, mannequin vénale et porte-étendard de la lutte contre la chasse à la baleine, qui l'initie à son rôle de sex-toy. Rapidement, le bateau est attaqué par des mercenaires qui massacrent les passagers puis s'enfuient, Kwiny en poche, lors de l'assaut d'un commando armé venu secourir l'équipage... Sur le registre de la satire, ce texte décapant scrute les dérives de la mondialisation de la société de consommation en prenant le parti d'en rire. Trafiquants de chair humaine, exploiteurs capitalistes, activistes écologistes, stars de cinéma transformées en produits marketing, artistes stupéfiés dans l'onanisme post-tout, terroristes islamistes, humanitaires se ruant sur l'Afrique, compétiteurs à motos, spéculateurs en tout genre : rien n'est épargné à Kwiny, le petit canard en matière plastique, jouet en bute aux pulsions les plus archaïques. Gilles Stassart lui donne une nature schizophrénique, d'un côté icône enfantine d'un paradis naïf, de l'autre sex-toy formé en douce pour disparaître dans un sexe de femme. Objet de convoitise dans un monde vénal et branché, il sera porté au pinacle avant de finir en paria.

10/2012

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Littérature étrangère

Lazarillo de Tormes

Publié en 1554, sans nom d'auteur, le Lazarillo de Tormès raconte, sous la forme d'une confession, les aventures juvéniles d'un crieur public qui s'estime parvenu au comble du bonheur en faisant ménage à trois avec la servante d'un archiprêtre. Mais, sous ces apparences facétieuses, se cache mal une satire de l'Espagne de Charles Quint, ce qui lui valut d'être mis à l'index en 1559. Aussi bien a-t-on été tenté d'y voir la main d'un écrivain érasmisant, mais les attributions qui en ont été faites récemment à Juan de Valdès ou Juan Luis Vivès sont inconciliables avec la date de sa composition, qui a pu être fixée postérieurement à leur mort. Cette objection ne vaut pas, par contre, pour Francisco de Enzinas qui, déjà célèbre dans les milieux de la Réforme par ses traductions de l'Institution de la religion chrétienne de Calvin et du Nouveau Testament révisé par Erasme, projeta en 1548 de publier, par nécessité financière, un "livre en espagnol", que l'on a pris à tort pour une simple traduction du latin ou du grec. Selon l'hypothèse émise par Roland Labarre, il ne s'agissait de rien de moins que du Lazarillo de Tormès qui, resté à l'état de brouillon lorsque Enzinas mourut le 30 décembre 1552, aurait été acquis par le libraire Arnold Birckmann, lequel l'aurait lui-même grossièrement remanié avant de le remettre à l'imprimeur anversois Martin Nuyts. Ainsi s'expliqueraient les nombreuses erreurs des princeps auxquelles la présente édition s'est efforcée de remédier.

02/2009

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Sciences historiques

Histoire de la vieillesse en Occident. De l'Antiquité à la Renaissance

Chaque société a les vieillards qu'elle mérite : l'histoire antique et médiévale le démontre amplement. Chaque société sécrète un modèle d'homme idéal, et c'est de ce modèle que dépend l'image de la vieillesse, sa dévaluation ou sa mise en valeur. La Grèce classique, tournée vers la beauté et la force, relègue les vieux à une place subalterne. Au Moyen Age, le vieillard joue son rôle tant qu'il peut tenir le goupillon, l'épée, la bêche ou le livre de comptes. La seule limite est l'incapacité physique. En fait, il n'y a pas de troisième âge : il y a la vie et la mort. A partir du mye siècle, le poids des vieux s'accroît dans la société et entraîne un regain de critique contre les vieillards. La satire des mariages entre des hommes âgés et des jeunes femmes revient à la mode, comme elle l'était à l'âge de Plaute. Quant à la Renaissance, elle renoue avec les idéaux des Gréco-Romains. Ronsard recommande de cueillir "les roses de la vie", mais dans le même temps, les vieillards actifs n'ont jamais été aussi nombreux : l'amiral Doria, septuagénaire, lutte contre l'octogénaire Barberousse, Michel Ange atteint 89 ans et Le Titien, 99... L'ambiguïté fondamentale de l'attitude envers la vieillesse se retrouve cependant tout au long des siècles, car si le vieillard se plaint de son grand âge, il en tire gloire et cherche à prolonger ses jours. La fontaine de jouvence n'a-t-elle pas toujours été le plus fol espoir de l'homme occidental ?

01/1987

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Littérature française

Genève 2050

2050 : le Village-monde bouillonne, l'histoire s'accélère, l'état écologique de la planète empire, une guerre de civilisation menace. Terrorisme, crises économiques, pandémies, convulsions des religions, mort des idéologies, désespérances sociales parsèment la saga chaotique de ce siècle malmené. La Suisse vivote, claudiquant sans projet collectif, dans le court terme frileux d'un destin vieillissant. Genève encaisse et s'ennuie. Une énième dépression la jette dans une ébullition sans précédent. La population genevoise, lasse, rêve de grand large et d'autre chose. Une terrible bavure policière met le feu aux poudres. Tout s'embrase, au terme de trois jours de folie, dans une confusion extrême, une vague de fond emporte les vieilles institutions cantonales, les remplaçant par le statut d'" Etat associé " à la Suisse. S'érige alors une République libre de Genève, idéaliste, une Cité-Etat plus fraternelle, moins matérialiste, une République des philosophes, sorte de nouvelle Athènes. Le " Printemps de Genève " ouvre alors la voie à une Utopie en marche, un méga-Mai 68 lémanique, brouillon, lyrique, généreux mais contradictoire. Bien vite tout dérapera dans l'enlisement, dans le cauchemar du rêve assassiné. Fiction ? Prémonition ? Satire ? En tout cas, une réflexion iconoclaste sur les dérives d'un monde post-moderne, sur l'état d'une Suisse en panne, sur l'identité rebelle de Genève. Un hymne roboratif mais lucide à l'introuvable Utopie, à l'indispensable et vénérable Philosophie. Un cri d'amour et de révolte envers Genève. Une lettre ouverte aux Genevois pour plus d'activisme et de sève, plus de rêve et de joie. Un livre à la fois glas et tocsin, sombre et optimiste, désabusé et néanmoins germinatif.

09/2006

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Poésie

Anthologie de l'épigramme. De l'Antiquité à la Renaissance, édition trilingue français, grec, latin

La littérature grecque commence avec l'Iliade et finit avec l'Anthologie, autrement dit l'Anthologie grecque, cette prodigieuse collection d'épigrammres écrites entre le VI ? siècle avant notre ère et le VI ? après, soit (on l'oublie trop souvent) la plus ancienne des anthologies, et le prototype de toutes celles qui allaient suivre. Prélever seulement la fleur de cette collection, dont la publication au seuil de l'époque moderne a été un éblouissement, offre déjà matière à un livre extrêmement séduisant et divers, puisque dès l'époque alexandrine, l'épigramme en vient à désigner tout poème court - amoureux, narratif, descriptif, moral, comique - pourvu qu'il soit doté d'un corps élégant et d'une âme pleine de subtilité. On sait cependant qu'en passant de la Grèce à Rome, l'épigramme reçoit de Catulle l'ébranlement de la violence et de Martial une mutation décisive, élargie et tout ensemble rétrécie au domaine de la satire et surtout s'armant de la pointe en un nouvel "arte de torear". Dès lors la piqûre est avec la brièveté le trait distinctif du genre. Ce qui ne le réduit pas à la cruauté, puisque les poètes de la Renaissance et de l'âge baroque, armés de la pointe latine, repartent à la conquête de la variété originelle. Et le symbole de l'épigramme devient, selon Giambattista Marino, non pas tant la guêpe que l'abeille, "au corset étroit, habile à planter son dard et à extraire, de la piqûre, le miel". Voici donc deux millénaires d'épigrammes, de Simonide à John Owen : un parcours fulgurant et tonique, pour la première fois donné en version originale et en traduction française.

07/2007

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Théâtre

Wuturi, le bébé géant

Il s’agit, dans cette pièce, de réinventer un théâtre complet, qui retrouve les formes originelles de la scène coréenne. Kim Kwang-lim allie arts martiaux, marionnettes, chant rituel, danse, musique pour créer une nouvelle tradition artistique. Wuturi sera créé en 2002 et fera une tournée mondiale, y compris en France, au Théâtre du Soleil, en 2004. Wuturi renouvelle une vieille légende populaire coréenne : dans un village de montagne, un général haineux et dominateur fait exécuter tous les nouveau-nés de géants qui pourraient le détrôner. Une mère parvient cependant à sauver son enfant, Wuturi. Ce bébé, une fois devenu géant, réveille le peuple pour libérer le village… Ainsi passe un message à la fois archaïque (c’était au temps où les tigres fumaient la pipe) et contemporain (le peuple résiste à la tyrannie), autant dire universel. Cette fable est portée par une écriture complexe et très maîtrisée. Kim Kwang-lim joue de tous les registres, du trivial au lyrique, du rire aux larmes, de la satire à la rêverie. Surtout, il utilise une langue rythmée, issue des conteurs traditionnels coréens et du p’ansori, qui swingue, et que les traducteurs, qui suivent le travail de Kim Kwang-lim depuis dix ans, rompus à accompagner le théâtre coréen moderne ou traditionnel, ont voulu rendre de la manière la plus efficace possible. édition complétée d’un dossier : afin d’aider le lecteur français, la traduction comprend un dossier présentant le projet Wuturi, avec des textes inédits de l’auteur, du metteur en scène, et du dramaturge français, Michel Vinaver, qui dit le plaisir qu’il a eu à découvrir le travail de cette troupe.

05/2012

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Littérature française

L'anniversaire du roi

A trente-six ans, Victor-Vong, peintre métis à la grâce asiatique, ex-enfant chéri de l'art contemporain, est déjà au creux de la vague, éjecté du cercle de la jet-set parisienne pour lui avoir tendu un miroir trop ingrat. Mais son instinct de survie n'a d'égal que sa détermination. Le voilà à Phnom Penh, ville de ses origines perdues, avec un projet oecuménique et consensuel imbattable : "Quatre-vingt-dix figures pour le roi", une série de portraits en hommage au monarque Norodom Sianouk sur le point de fêter ses quatre-vingt-dix ans, idée brillante qui devrait lui gagner le soutien logistique et surtout matériel de tous les partenaires possibles – palais royal, université, ambassade, etc. Derrière le symbole, il s'agit pour V. V de financer son exil, le temps de voir venir jusqu'à la prochaine bonne idée, de se réinventer aussi. Mais rien ne se passe comme prévu dans un Cambodge où le brasier de l'histoire crépite encore. Et tout en affrontant une succession de revers tragicomiques, Victor-Vong va devoir apprivoiser les séquelles de l'horreur du génocide – comme une langue maternelle oubliée. Satire féroce du jeu de l'artiste et du système, L'Anniversaire du roi est aussi et surtout une réflexion aiguë sur la persistance du passé dans un pays dont les plus terrifiants fantômes sont bien vivants. Un roman stratège et plastique qui place le lecteur au coeur d'une expérience de la responsabilité. Avec une exactitude imparable, Marc Trillard y orchestre les noces amères de la passion et de la lucidité.

01/2016

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Littérature francophone

La nage à contre-courant. Aux rives de Guinée

Le Tome 1 est fait de textes, de réflexions, de pensées et de proses qui découlent d’épreuves qui m’ont plongé en eau trouble. Des événements ont suscité en moi de la confusion, une remise en question et m’ont forcé à l’introspection. J’ai dû exprimer par écrit des textes situés dans le temps et l’espace dans des contextes hors des rives du pays qui m’a vu naître, la Guinée. La plupart du temps, j’écris pour mieux comprendre ce que je pense et espère pouvoir partager certains textes avec des lecteurs, mais même sans lecteurs j’écrirai, car comme disait Sénèque : «Ta naissance t’a voué à la mort : un enterrement discret génère moins d’embarras. Aussi, écris pour ton usage, pour occuper le temps, et non pour mettre ton nom en valeur, et fais-le dans un style simple, on se met moins en peine quand on écrit au jour le jour.» Dans ce Tome 2, les écrits qui vont suivre sont parfois corrosifs, teintés d’ironie, mais exprimés par quelqu’un qui aime son pays : la Guinée. Ce grand maître de l’humour et de la satire ne disait-il pas : «L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne», et Michel Onfray dit : «Le propre de l’ironie est de faire confiance à l’intelligence de celui qui nous lit.» J’ai essayé de transcrire un mélange de vécu et d’observations en les synthétisant sous forme de chroniques d’une tranche de vie. Puissent-elles modestement amener à opter pour le changement et contribuer à conscientiser, voire à construire un nouveau citoyen guinéen.

01/2022

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Contes et nouvelles

Sept mille cinq cent euros. Pastiches politico-littéraires

Un professeur de latin-grec houellebecquien s'engage en politique pour des raisons peu avouables, qui lui coûteront 7500 euros. Une Emma Bovary moderne se pâme devant un startuppeur normand. Egaré dans une réunion de levée de fonds, un narrateur modianesque croise des personnages pas très clairs qui lui rappellent vaguement des souvenirs lointains. Un dîner proustien donne à l'expression "en même temps" une saveur inattendue. Au cours de son enquête sur une campagne présidentielle, Emmanuel Carrère bascule dans une introspection sans concession qui se solde par une violente douleur au nombril, cependant qu'Eddy Bellegueule veut en finir avec Edouard Louis... Entre hommage et parodie, jeu littéraire et satire sociale, David Spector imagine dans ces douze pastiches jubilatoires comment des auteurs aussi différents que Flaubert, Dostoïevski, Nabokov, Perec, Marc Levy ou Bruno Le Maire auraient évoqué une campagne présidentielle, chacun avec son style propre et ses thèmes de prédilection. "S'agit-il de parodies, ou de pastiches ? En principe, le pastiche tel que le pratique Proust est un hommage, la parodie une critique par imitation. (...) Etre pastiché est une forme de reconnaissance. Je rêve d'être pastiché par David Spector. Etre parodié, ça peut se discuter. Quoi qu'il en soit, ses pastiches (ou ses parodies) font franchement rire. On admire le brio, on s'enchante de la malice, et le fil rouge de ces textes, qui est la présidence d'Emmanuel Macron, prend un côté délicieusement clownesque dans le numéro d'acrobatie fantaisiste qu'est chacune de ces imitations". (Extrait de la préface de Pierre Jourde) Né en 1971 à Paris, David Spector signe ici son premier ouvrage de fiction.

01/2022

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Littérature étrangère

La nouvelle en Afrique noire francophone. Production, communication et réception

La nouvelle a été longtemps un genre négligé, tant du point de vue de l'édition que de la recherche. En Afrique noire francophone, soixante-dix ans de pratique sur le genre n'ont pas permis de dégager des ouvrages de référence. C'est pour rompre avec cet ostracisme qui frappe la forme courte dans les discours critiques que l'auteur du présent ouvrage a fait le choix d'une étude sur la nouvelle en Afrique noire francophone à travers une thèse. A travers un abondant corpus, l'auteur tire une typologie de la nouvelle africaine en se plaçant successivement à trois points de vue : d'abord une analyse thématique qui montre que le genre, dans cet espace, se place majoritairement du côté d'une esthétique réaliste. La nouvelle africaine en effet, reprend les thématiques que l'on rencontre généralement dans le roman africain : l'opposition ville/campagne ; la misère et la pauvreté ; l'importance de la tradition, la condition de la femme ; les traits de la satire sociale et politique. Ensuite, une analyse de plusieurs récits de nouvelles africaines qui permet de découvrir avec admiration que la narration des nouvelles obéit à des principes narratifs. Enfin, une partie consacrée à la réception de la nouvelle qui rappelle les conditions difficiles de la lecture en Afrique. Cette analyse qui relève du genre de la monographie descriptive témoigne d'une étude attentive des textes et d'une bonne maîtrise des catégories littéraires aujourd'hui utilisées. Retenons dans l'ensemble que ce livre agréablement écrit constitue un ouvrage utile à la connaissance de la nouvelle africaine.

02/2014

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Humour

Le Canard Enchaîné, 100 ans. Un siècle d'artistes et de dessins

Le Canard Enchaîné naît en pleine Guerre mondiale, dans un climat de propagande et de bourrage de crâne : tout le monde prétend dire la vérité, il affiche son choix de mentir… Difficile de faire rire dans une période tragique, mais il y réussit pleinement, avec son art de l'antiphrase, de la satire et de la dérision. Ses fondateurs : un journaliste, Maurice Maréchal, et un dessinateur, Henri-Paul Gassier. Après cinq premiers numéros parus à l'automne 1915, le Volatile doit interrompre son vol, faute d'avoir trouvé suffisamment de lecteurs. Mais le 5 juillet 1916, nouveau départ, nouvel envol, définitif celui-là, dans l'esprit libertaire et insoumis qui est le sien depuis un siècle désormais. Seul journal français, à ce jour, à n'accepter aucune publicité et à ne vivre que de ses lecteurs, il a connu un succès croissant au fil des décennies. Assis sur un trésor de guerre conséquent, il s'est donné les moyens de sa liberté, pour déjouer toutes les tentatives de récupération ou d'intimidation. En un siècle, le Volatile n'a épargné personne. Autorités politiques, militaires, religieuses, diplomatiques, académiques, tout le monde en prend pour son grade. Sa force : faire rire. Sa puissance : ne dépendre de rien ni de personne. Cent ans, et seulement quatre directeurs (Maurice Maréchal, René Tréno, Roger Fressoz, Michel Gaillard) ! Signe de stabilité, et d'un esprit d'équipe soudée, qui a traversé des crises, connu des départs plus ou moins fracassants, des clivages politiques, mais a su garder ses ennemis de toujours : l'esprit de sérieux, les académismes, les magouilles et les affaires, les turpitudes et les hypocrisies, les lâchetés et les forfanteries. Il y eut aussi la dénonciation à la fois ferme et sarcastique des totalitarismes, des fascismes, des guerres. Il y eut l'interruption de publication, la seule en un siècle, de juin 1940 à septembre 1944, sous l'Occupation. Il y eut des périodes de censure (pendant les deux conflits mondiaux, ou les " événements "), des tentatives d'écoute (les fameux micros !) et d'enfumage. Il y eut des procès. Il y eut, aussi, la disparition tragique de collaborateurs comme Cabu, si présent, si inspiré, un jour de janvier 2015. Les politiciens le craignent, mais ne ratent pas un numéro. " Que dit le Volatile cette semaine ? ", demandait le général de Gaulle, l'une des nombreuses têtes de turc du Canard enchaîné. Avant lui, il y eut Barrès, Millerand, Lebrun, Daladier. Après lui, Pompidou, Giscard, Mitterrand (un peu moins), Chirac (beaucoup), Sarkozy (encore plus). Quant à Hollande, c'est " Pépère " : tout un programme… . De quoi est fait le livre L'histoire du Canard Enchaîné se déroule à travers un large choix de plus de 2000 articles et dessins, organisés chronologiquement et thématiquement, présentés par de brèves notices pour les restituer dans leur contexte. C'est évidemment la politique française qui donne la scansion de cette histoire et son découpage en périodes. Mais il y a plein d'autres choses. Le colonialisme, le fascisme, la cause des femmes, les affaires politico-financières, les guerres, les media, les mondiaux de foot, etc. Patrick Rambaud, compagnon de route et proche ami du journal, retrace avec le "Roman du Canard" (une centaine de pages du livre) une histoire haute en couleurs, faite de personnages saillants et souvent truculents, dans des époques restituées avec force détails révélateurs. 100 ans de Palmipède et quelques chiffres Le Canard Enchaîné, c'est près d'un demi-million d'exemplaires vendus chaque semaine, et un public, régulier ou irrégulier, très attaché à ce titre, ressenti comme une particularité française et une protection contre la bêtise et contre l'arrogance des puissants. Le livre s'adresse à ce lectorat, mais tout autant à un public curieux de revisiter un siècle d'histoire à travers le prisme souvent si drôle et éclairant de la satire.

10/2016