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Architecture

Michi La Voie. 54 nouvelles stations du Tokaïdo

Le Tokaido, la route de la mer de l'Est, est l'une des cinq routes majeures du Japon. Elle puise ses racines à l'époque Heian (794-1195) et constitue toujours l'axe principal qui relie Tokyo à Kyoto. Les caractères qui composent le mot Tokaido (tô/higashi, est - kai/umi, mer - dô/michi, voie/route) et plus particulièrement le dernier, michi, que l'on peut traduire par "la voie" , "la route" , permettent d'en saisir le sens profond qui va bien au-delà de son acception la plus littérale. Ce terme michi induit l'idée d'un parcours de vie, d'un apprentissage spirituel ; il est devenu la clé de voûte de ce projet, un concept de travail. Ses différents sens se matérialisent en une multitude de voies de création inscrites autour d'une seule et même ligne, le Tokaido. Artistes-voyageurs, Eléonore Levieux et Vincent Rauel ont suivi ce tracé historique à pied et en train, afin de déceler les traces visibles dans le paysage contemporain des 56 stations représentées par Hiroshige, éminent peintre japonais, au xixe siècle. De ce jeu de piste territorial, ils ont ramené une documentation riche et conséquente qui leur a permis de réaliser un travail graphique et cartographique illustrant chaque étape de cette route japonaise fondatrice. L'ensemble des dessins correspondant aux 56 stations de la route historique du Tokaido a été réalisé avec des outils traditionnels. Chacune des vues modernes a été produite avec un pinceau unique, un bâton d'encre, une pierre à encre, le tout exécuté sur papier washi. En résulte ce carnet de voyage, entre immersion historique sur le Tokaido et balade graphique à travers tout l'esthétique japonaise.

10/2021

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Littérature francophone

Quand l'IMPOSSIBLE devient POSSIBLE

C'est au travers des flammes contradictoires de l'esprit que naît l'étincelle pour conquérir les étoiles" , Candice Valero Wonder Candice. C'est moi. Prospère femme d'affaires. Championne de fitness. Mère d'un Yorkshire. Femme épanouie. Ces statuts, je ne les ai pas volés. J'ai dû lutter, m'évader des cases dans lesquelles on m'avait placée, arracher les étiquettes qu'on m'avait collées et m'écarter de la voie que l'on m'avait tracée. Maintes fois la vie m'a giflée, maintes fois je suis tombée, et pourtant... toujours je me suis relevée. Plus forte et plus déterminée. C'est dans les échecs que l'on puise la force et la motivation pour rejaillir de ses cendres et se renouveler. Cette histoire, c'est la mienne, Mais c'est aussi la vôtre. Ces résultats sont les miens. Mais ça peut aussi être les vôtres. A travers mes diverses vies, je veux vous inspirer à passer outre les barrières émotionnelles qui cachent votre véritable personnalité... et vos réelles capacités. Les rêves ne sont pas des pensées utopiques à ignorer, ce sont des objectifs à réaliser. Et contrairement à ce que vous pensez (ou ce que les autres veulent vous faire penser), vous êtes capables d'y arriver. Parce qu'en chacune de vous sommeille une Wonder Woman. Etes-vous prête à la réveiller ? A travers les aléas de son existence et des réflexions à la fois inspirantes, bouleversantes et pleines d'humour, la pétillante Candice Valero nous guide au travers de ses expériences existentielles pour nous montrer qu'il faut croquer la vie à pleines dents. Le mouvement est l'ennemi de l'ennui, aussi rebroussez vos manches, relevez le menton et découvrez qu'à la seule force de la volonté, même l'IMPOSSIBLE devient POSSIBLE ! "

06/2021

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Littérature russe

Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue

Comme la grande histoire de la Russie où elle voit le jour en 1892, l'histoire de la vie de Marina Tsvetaeva est en son fond terriblement tragique ; une vie d'exil à travers l'Europe, Berlin, Prague et Paris, avant de retrouver la Russie, ou plutôt l'URSS, en 1939, et de s'y donner la mort, en se pendant, deux ans plus tard. Une vie faite de privations, de pauvreté et d'isolements, mais celle aussi d'une oeuvre écrite hors du commun, qui se compose de cycles poétiques, de récits et d'essais et d'une correspondance avec des écrivains de premier plan, comme Boris Pasternak ou Rainer Maria Rilke. Une oeuvre où se trouve aussi ce bien étrange récit épistolaire, rédigé en 1933, en français, à partir d'une matière première dans laquelle elle puise : neuf lettres réellement adressées à l'éditeur Abraham Vichniak dix années auparavant, auxquelles est ajoutée une lettre de ce dernier. Une matière première qu'elle réécrit, transpose, et à laquelle elle ajoute une postface ainsi que le récit d'une dernière rencontre avec Vichniak au cours d'un réveillon quelques années plus tard. Un récit singulier qui se fait au moins le témoin des passions amoureuses qui ont bouleversé l'existence de Marina Tsvetaeva. Ce récit, au cours des années parisiennes, ne trouvera pas alors preneur auprès de l'édition française. Il ne paraîtra pour la première fois qu'en 1983, en Italie, sous le titre Le Notti fiorentine. Puis il faudra attendre le remarquable travail des éditions Clémence Hiver pour le voir paraître, enfin, en France, en 1985, sous ce titre : Neuf lettres avec une dixième retenue et une onzième reçue.

10/2021

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Histoire internationale

A la frontière. La question des "mariages mixtes" durant la persécution antijuive en Italie et en Europe (1935-1945)

Pour les fascistes, le problème des " mariages mixtes " (entre juif et " aryen ") et de leur descendance, a été - dès les premières lois raciales et jusqu'à la fin de la guerre - particulièrement épineux car il leur imposait de distinguer nettement le non-juif du juif afin d'en déduire qui méritait ou non de vivre. Au delà de l'intérêt historique qu'il présente, cet aspect peu connu des idéologies racistes met bien en évidence le caractère délirant de celles-ci. Cela ressort en premier lieu des textes législatifs de divers états européens, ici analysés en détail, mais aussi des innombrables conférences, débats, échanges de lettres au sein des administrations qui se sont évertuées à résoudre cette insoluble question. La correspondance diplomatique révèle aussi le manque de fermeté des positions du Vatican par rapport aux projets de lois raciales, en Italie et en France, et l'heureuse surprise que cela constitua pour les fascistes. Outre la folie des lois, c'est aussi l'arbitraire de leur application - en Italie, en Allemagne et dans les pays occupés - qui est traitée avec une sobre rigueur. Des exemples bien choisis montrent l'extrême diversité du sort réservé aux victimes, grâce à des documents souvent inédits, toujours émouvants. Les lettres des prisonniers à leurs proches mettent en lumière leur dignité dans l'épreuve, tandis que la correspondance officielle dévoile l'acharnement méthodique des administrations, le zèle dans le crime des subalternes, la veulerie de beaucoup et le courage de quelques-uns. C'est dans la mémoire du sort tragique de leur propre mère, morte en déportation, que les auteurs ont puisé la force de cette vaste enquête menée de l'Italie à la France et à l'Allemagne, jusqu'aux rivages de la Baltique.

04/2006

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Théâtre

Janvier. Lazaritsa

Yordan Raditchkov puise son inspiration dans les mythologies populaires. Dans ses pièces, des tenets (revenants) viennent aider les vivants et les hommes parlent aux animaux. Le réalisme de son univers, qu'on peut qualifier de " magique ", fait la part belle à la poésie, à l'humour et au fantastique. Il fait de son théâtre un grand spectacle où l'esprit triomphe de la matière. C'est le mois de Janvier, " le plus bulgare de tous les mois ", nous dit l'auteur. Réunis dans une auberge, enfouis sous les congères, cernés par les loups, des villageois attendent le retour de Peter Motorov. Ils décident de partir à sa recherche et disparaissent les uns après les autres. Reviendront-ils ? Telle est l'énigme qui plane sur cette pièce, parabole de la vie et de la mort. Dans Lazaritsa, Lazare s'est réfugié dans le poirier pour se débarrasser de son ami le chien atteint de la rage. Il vise avec son fusil, mais au lieu de toucher l'animal, il brise la chaîne, le libère et... s'en trouve prisonnier, à perpétuité. Contraint à survivre dans les branches, il verra se succéder les quatre saisons de la nature et celles de sa propre vie. Pour Raditchkov, " tous les mythes sont créés par le peuple, par les gens simples et candides qui mêlent l'imagination, l'ignorance et les rêves inassouvis de l'être humain, pour s'arracher à la vie misérable et méprisable sur terre. " Ainsi le mythe, partie intégrante de la vie réelle de l'homme, l'aide à appréhender la mort. Les deux pièces réunies dans ce volume permettent enfin de découvrir en France ce géant de la littérature bulgare contemporaine.

06/2002

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Histoire internationale

Cronstadt

Le 1er mars 1921, 15 000 marins et soldats de Cronstadt, à l'ouest de Petrograd, se dressent contre le gouvernement du Conseil des commissaires du peuple, le pouvoir issu de la Révolution d'octobre 1917. Ces fils et frères de paysans, las des réquisitions de vivres destinées à nourrir (de plus en plus mal) les villes et l'armée engagée dans une guerre civile qui a ruiné le pays, dénoncent, à la quasi-unanimité, la politique du parti communiste au pouvoir et stigmatisent sa mainmise sur les soviets dont ils exigent le renouvellement immédiat, à travers une élection à bulletins secrets. C'est le premier pas d'une insurrection qui rassemblera 27 000 marins et soldats et s'achèvera, dix-sept jours plus tard, dans de sanglants corps à corps. Près de 7 000 insurgés s'enfuiront alors en hâte. Ils se traîneront, affamés, épuisés et transis sur la mer gelée pour rejoindre la Finlande voisine, où les attendaient trois camps de concentration, leurs barbelés, les poux, la gale et la faim. Et ils décideront, finalement, pour la plupart, de revenir en Russie soviétique. Cette insurrection n'a cessé de susciter les interprétations les plus contradictoires : complot monarchiste visant à renverser la Révolution pour les uns, révolte antibureaucratique pour les autres, émeute de marins excédés par le "" communisme de guerre a au nom d'une révolution que certains d'entre eux avaient pourtant contribué à faire trois ans plus tôt. Le débat s'est longtemps alimenté aux mêmes documents, et les intervenants ont inlassablement ressassé les mêmes arguments. L'ouverture récente des archives soviétiques (auxquelles Jean-Jacques Marie a puisé la matière largement inédite de ce livre) permet aujourd'hui de jeter sur cette insurrection, où Lénine voyait un éclair qui a illuminé la réalité plus vivement que tout "", une lumière nouvelle qui dissipe les voiles de la légende.

10/2005

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Littérature française

Le pays où les arbres n'ont pas d'ombre

Trois femmes, Marie, sa mère Astrid et sa grand-mère Sabine, habitent ensemble dans la Plaine, à la périphérie de la Ville, où elles ont été déplacées pour une raison qu'on leur tait. Dans cette banlieue végète une population misérable qui travaille dans de grandes usines de recyclage pour alimenter en matières premières utilisables la Ville peuplée de nantis paisibles. La Ville et la Plaine sont séparées par un no man's land, la Zone, réputée infranchissable. Marie, Astrid et Sabine tentent de survivre, chacune à leur façon, dans une société qui empêche toute forme de solidarité. Sabine, passionnée par la botanique, est porteuse d'un savoir qui n'intéresse plus personne ; au fil des ans, elle transforme une ancienne usine en une serre immense où elle implante des végétaux glanés dans la Plaine. Astrid se nourrit des souvenirs de l'histoire d'amour qu'elle a vécue avec un homme marié, directeur de la plus grande bibliothèque de la Ville. Marie, 14 ans, travaille au tri dans l'usine de papier où elle vole des morceaux de livres et cherche une échappatoire à l'univers glauque dans lequel elle est enfermée. Chacune de ces trois femmes puise dans les ressources dont elle dispose pour sauvegarder ce qui continue de donner sens à sa vie : le monde du savoir pour Sabine, le monde des sentiments pour Astrid, celui de l'imaginaire pour Marie. Un jour, Astrid et sa fille décident de franchir la Zone pour rejoindre le père de Marie... On retrouve dans la maîtrise de ce récit polyphonique, aux temporalités juxtaposées, la marque d'un auteur très singulier. L'univers imaginé par Katrina Kalda, oppressant et désolé, possède une grande force d'évocation et un charme puissant, instillant chez le lecteur un malaise et une fascination qui ne se dissipent pas.

05/2016

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Poésie

Requiem. Poème sans héros et autres poèmes

Anna Akhmatova publie son premier recueil en 1912 et s'impose très tôt comme une virtuose de la petite forme lyrique. Classée comme "acméiste" ou "intimiste", elle est plus authentiquement quelqu'un qui cultive un style simple, rigoureux, d'un classicisme qui l'apparente à Pouchkine, même si chez elle toute idée d'imitation est exclue. Après la révolution d'Octobre, elle refuse d'émigrer, quoique suspecte aux autorités nouvelles qui vont, peu à peu, l'interdire de publication. En 1940, cette interdiction est momentanément levée et Anna Akhmatova publie plusieurs poèmes sur la guerre, mais non les textes qui lui tiennent le plus à coeur, comme Requiem ou les suites de poèmes brefs qui évoquent les arrestations massives et le goulag. A nouveau condamnée au silence dès la fin de la guerre, elle continue de composer pour elle-même des textes plus amples comme les "Elégies du Nord", et toujours des suites de textes brefs. Elle n'obtiendra jamais l'autorisation de donner au public un "septième livre" qui réunirait ses écrits récents et prendrait la suite des six recueils publiés dans sa jeunesse. Cette anthologie aborde l'oeuvre dans son entier. Elle puise dans les premiers livres, donne in extenso Requiem et le Poème sans héros, puis reprend à son compte un plan ébauché par la poétesse pour son fantomatique "Septième livre". C'est tout le parcours d'Anna Akhmatova qui est ici restitué, c'est un demi-siècle de combat solitaire, acharné, douloureux, mais au final sans faiblesse, qui se révèle page à page. Une poésie fragile et souveraine qui, confrontée aux risques les plus grands, ne renonce jamais, et célèbre avec une rare intensité les pouvoirs d'une parole irréductible.

01/2007

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Littérature française

La révolution en contant. Histoires, contes et légendes

Ce que le lecteur va découvrir, ce n'est pas seulement un corpus de fictions, de récits, de scénarios dont il ne soupçonnait pas l'étendue, mais à quel point " conter " est ici névralgique, pour Louise Michel (1830-1905) et dans sa fin de siècle. Aujourd'hui encore, par un préjugé tenace, la Louise Michel qui écrit ne peut être qu'un auteur d'histoire : on oublie l'écrivain. Or il faudrait au moins ajouter un "s" à "histoire". Si le vainqueur écrit l'histoire ou pense l'écrire, le vaincu écrit des histoires — si vraies qu'elles s'élaborent en légende —pour exprimer l'aune côté, le souterrain, l'utopie, ce qui n'est pas encore, la Révolution. Chez elle, le rêve et l'action ne font qu'un, l'histoire et l'imaginaire résonnent. Et quel imaginaire ! Amie du symbole et du frisson, Louise Michel puise en romantique dans le tréfonds légendaire pour l'infléchir : Haute-Marne dont elle était native, monde kanak où elle fut déportée, Bretagne qui la fascine, Paris glauque de la fin du XIXe tiède, même veillée ! Ses contes sont peuplés de vrais ogres, de Barbes Bleues de chair et de sang, tel Gilles de Rais ; ce sont des contes de la puanteur, de la dévoration, de la nécrophilie, de la consommation de chair plus ou moins fraîche ; ce sont des mondes qui s'engloutissent... mais aussi des mondes qui s'éveillent, des harmonies de la nature et des cosmogonies. Les uns sont connus, comme les légendes kanak, ou méconnus, comme Le Livre du Jour de l'An, pour les enfants (jamais réédité) ; d'autres, retrouvés sur les manuscrits ou dans la presse du temps, sont inédits. Rigoureusement présentés et annotés par Claude Rétat, ils sont ici réunis pour la première fois. Cessant d'être épars et cloisonnés, ils peuvent communiquer et nous parler.

04/2019

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Religion

Montpellier

L'histoire du diocèse de Montpellier a pour cadre le département de l'Hérault. Il correspond aux cinq anciens diocèses de Montpellier-Maguelone, Agde, Lodève, Béziers et Saint-Pons de Thomières, auxquels il faut ajouter quelques paroisses des diocèses de Narbonne, Alais et Nîmes. Les origines chrétiennes ont été confiées à un assistant d'Histoire de l'Université Paul Valéry, Michel CHALON. Henri VIDAL, de la Faculté de Droit de Montpellier, Président de la Fédération historique du Languedoc-Roussillon, s'est chargé de la période médiévale. Les temps modernes sont présentés par Mireille LAGET, Maître-assistant d'Histoire, et l'abbé Xavier AZEMA, Docteur en théologie, auteur d'une thèse sur le jansénisme dans le diocèse d'Agde au XVIIIe siècle. Gérard CHOLVY, Directeur de l'U.E.R. d'Histoire à l'Université Paul Valéry, a veillé à la rédaction d'ensemble et rédigé les chapitres qui vont de la Révolution à nos jours. Auteur de deux thèses de doctorat sur la région, il a puisé sa documentation dans les archives et parfois dans le témoignage oral. Cette documentation permet d'aborder tout à la fois les courants spirituels qui animent les clercs et les laïcs, l'évolution des sentiments religieux – la « religion populaire », la pratique, la ferveur —, les œuvres et mouvements d'Action catholique à la veille de Vatican II… Le souci commun a été d'aller au-delà des aspects traditionnels de l'histoire ecclésiastique et d'aborder, par le biais de la vie du peuple chrétien, l'histoire des mentalités, riche en contrastes dans un pays qui vit s'affronter catholiques et protestants, Blancs et Rouges, le cardinal de Cabrières et Louis Lafferre, l'Eclair et le Petit méridional.

01/1976

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Critique littéraire

Littérature et société au Cap-Vert

A travers les différents courants et mouvements littéraires (Claridade, 1935, Certeza, 1944 et Suplemento Cultural, 1958) qui se sont succédé dans la littérature des îles du Cap-Vert, les auteurs et poètes ont puisé leur inspiration dans les thèmes de la sécheresse et de la famine. En effet, confronté aux différents cycles de sécheresse et de famine qui ont jalonné son histoire sociale, ce peuple a trouvé sa survie dans l'exil et l'émigration. Ces thèmes omniprésents reflètent l'histoire d'un peuple, parfois ses tragédies. Ils deviennent symboles de ses souffrances et des épreuves traversées, mais également source d'évasion et d'espoir. Ainsi, sous la colonisation et l'influence de l'école réaliste brésilienne des auteurs du Nord-Est, les poètes et auteurs cap-verdiens des différents courants et mouvements littéraires, tels que Jorge Barbosa, Baltazar Lopes da Silva, Manuel Lopes ont traité la sécheresse et la famine sous différentes visions Le Brésil dans sa partie septentrionale présente les mêmes réalités socio-économiques. C'est pourquoi la source d'inspiration est venue, d'abord, de ce pays en 1935. Le Portugal devait servir aussi de source d'inspiration aux auteurs cap-verdiens, en 1944, avec l'école Néo-réaliste d'obédience marxiste, d'où l'engagement que revêt la littérature insulaire de cette période. Le Mouvement de Libération Nationale, surgi en 1958, sous la houlette du héros nationaliste Amilcar Cabral, devait, quant à lui, influencer profondément la génération du Suplemento Cultural. C'est pourquoi dans ses prises de position, ce mouvement littéraire prône un changement radical des conditions matérielles d'existence. L'ère nouvelle que ces différents poètes et auteurs entrevoient est la période de l'indépendance marquée par la disparition des fléaux de la sécheresse et de la famine. Le retour en abondance de l'eau symbolisera l'espoir et le progrès dans le bonheur retrouvé.

03/2015

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Poésie

Les grands poèmes. Edition bilingue français-russe

Après les poésies lyriques parues en 2015, voici enfin réunis en un seul volume les grands poèmes de Marina Tsvetaeva. Inédits en français pour la plupart, ils sont désormais accessibles dans leur intégralité grâce aux traductions de Véronique Lossky. Grande spécialiste des lettres russes, elle a dédié sa vie à Tsvetaeva. Les grands poèmes sont la pièce maîtresse de l'oeuvre de la poétesse. Plus complexes et plus abstraits, ils nous invitent à faire une expérience plus profonde : découvrir une autre Tsvetaeva, au-delà d'elle-même, car c'est bien sa voix qui résonne à nouveau comme venue d'un autre temps et d'un autre espace. Les poèmes-contes nous emportent dans l'imaginaire endiablé de la poétesse qui puise à la source du folklore pour réinventer des histoires merveilleuses, peuplées de personnages extravagants. Certains poèmes dédiés à Boris Pasternak et Rainer Maria Rilke, se lisent en écho à la correspondance à trois de l'été 1926. Le chant amoureux s'y déploie avec une intensité et une ampleur sans égal. D'autres, qui ont pour trame de fond la révolution d'Octobre et la guerre civile, sont le lieu d'une confrontation tragique entre le poète lyrique et l'histoire collective. Ils recèlent un mystère non résolu : celui d'un manuscrit disparu, peut-être détruit ou perdu à jamais, nul ne le sait à ce jour. La poétesse nous lance un défi : il ne s'agit plus seulement d'éprouver et de s'enflammer mais de prendre de la hauteur et de se distancier. Et c'est par le véhicule du grand poème, cette colonne de mots en incandescence, le corps même de la poésie, que nous sommes transportés toujours plus loin vers les contrées inexplorées de la vie et de l'amour.

09/2018

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Pédagogie

Manuel des théories et méthodes d'enseignement en Afrique. Programme éducatif génératif pour la formation des enseignants

L'esprit fondamental de ce manuel puise son inspiration dans la pédagogie générative, une philosophie pédagogique qui prend comme levier pour la formation des individus en développement, de la toute petite enfance à l'âge adulte, les éléments de la culture. Elle vise ainsi à éveiller chez les personnes l'appétence pour apprendre tout en gardant un sens aigu et positif de leur identité. Le continent africain se trouve tiraillé entre trois sources d'influence : l'islamisation, la colonisation européenne et les forces traditionnelles. Son enjeu est de suivre sa propre voie tout en se situant dans la compétition internationale et en formant les individus aux savoirs modernes attestés. Bref, répondre aux besoins et aux modes de fonctionnement de tous, tout en aspirant à une formation de haut niveau, essentielle pour le continent, sans éloigner les élites du reste de la population. Ce manuel de psychologie du développement et de sciences de l'éducation destiné aux pédagogues et acteurs du champ de l'éducation en Afrique a été écrit dans sa quasi-totalité par des chercheurs et pédagogues africains. En évitant l'écueil de la transmission de recettes, il tente de susciter chez les étudiants et maîtres en formation des pistes de réflexion. Chacun sur le terrain peut puiser dans cette boite à outils pour élaborer des pédagogies appropriées à la culture et au contexte dans lequel évoluent les enfants. Des chapitres consacrés à la formation des maîtres, notamment sur les stages et la recherche scientifique, rappellent la nécessité d'une constante réévaluation des savoirs et des pratiques. Ce manuel, qui a requis la participation de 44 auteurs issus de 16 pays différents, ouvre de nouveaux horizons et constitue un solide ouvrage de référence dont les pistes de réflexion dépassent les frontières du continent africain.

03/2019

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Littérature érotique et sentim

Un amour imprévu. Monsieur Darcy ; Mademoiselle Juliette

Monsieur Darcy C'est une vérité universellement reconnue qu'une célibataire à l'aube de la trentaine doit avoir envie de se marier. L'adage était peut-être vrai au XVIIIe siècle, mais, aujourd'hui, Jane Austen a tout faux. Elizabeth en est la première convaincue. C'est la raison pour laquelle elle a tiré un trait sur les hommes et le mariage. Car seule Bliss, sa chienne adorée, est digne de son amour. D'ailleurs, c'est elle qu'elle a choisi d'emmener à Londres pour commencer sa nouvelle vie de nounou de chiens de concours. Mais, sur place, rien ne se passe comme prévu lorsqu'elle croise l'arrogant, désagréable et odieusement sexy Donovan Darcy, milliardaire, éleveur de chiens de race. Et accessoirement membre du jury... Mademoiselle Juliette La vie de Juliette est construite autour de deux commandements : vénérer le chocolat, et mépriser la famille Mezzanote ! Pour le premier, aucun souci : le chocolat est sa passion. Pour le second, ça se complique. Car si son père honnit ces "parvenus" de Mezzanote, elle-même n'a rien à leur reprocher. D'ailleurs, ces histoires commencent à l'ennuyer. Et si, pour une fois, elle mettait ses contraintes familiales de côté ? Alors, ce bal masqué tombe à pic : enfin une occasion de faire la fête en tout anonymat ! Mais voilà, quand on va à un bal masqué, on ne sait jamais sur qui on va tomber. Et avant de se laisser séduire par un délicieux inconnu, Juliette ferait peut-être bien de soulever le masque... A propos de l'auteur : Plusieurs fois finaliste des RITA Awards, Teri Wilson excelle en matière de comédies romantiques. Elle puise son inspiration dans des activités aussi diverses qu'excitantes, d'où sa participation au jury de Miss America et à l'écriture de scénarios pour la chaîne de télévision américaine Hallmark Channel.

03/2019

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Photographie

Pour vivre ici

Sophie Zénon a développé une recherche autour du site du Hartmannswillerkopf (HWK), rebaptisé "Vieil Armand" après guerre, dans le massif des Vosges. Elle y questionne la notion de restitution de la mémoire d'un lieu de conflit de la première guerre mondiale. La spécificité de cet endroit est d'avoir été une ligne de front à la frontière entre la France et l'Allemagne. Pour vivre ici, titre emprunté à un poème de Paul Eluard, puise sa source dans une mémoire du conflit encore aujourd'hui très vive parmi la population. A mi-chemin entre recherches documentaires et esthétiques, ce livre propose une interprétation du lieu à partir de sa forêt (et notamment des arbres qui la constituent) et une approche du site par ceux qui le vivent, le côtoient, le pratiquent. Paysages "vibrés" , lumières éblouissantes, superpositions de documents d'archives et d'éléments naturels réalisées in situ constituent la trame d'une écriture photographique personnelle pour rendre compte tant de "l'esprit des lieux" que de la manière dont les hommes ont aujourd'hui appris à vivre avec cette forêt chargée d'Histoire. Des textes issus d'entretiens avec Raoul Ermel, ébéniste vivant sur la commune de Wattwiller et grand connaisseur du site, témoigne de manière sensible de sa relation à la forêt. Ses commentaires autour des photographies d'arbres de Sophie Zénon, nous disent tout l'émerveillement, mais aussi les croyances populaires attachées au lieu. Cette voix singulière alterne dans le livre avec des extraits d'un journal de 1915 écrit par l'aspirant Henri Martin, publié en 1936 aux éditions Payot sous le titre Le Vieil Armand : il y évoque, lui aussi, mais en pleine guerre de tranchées, la même forêt.

04/2019

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Beaux arts

Damien Deroubaix. Headbangers ball, Edition français-anglais-allemand

Influencé aussi bien par Pablo Picasso que par la musique métal, l'art de Damien Deroubaix apparaît à première vue comme sombre et révolté. En y regardant de plus près, on saisit pourtant une multitude d'autres références, de nuances et de subtilité. L'oeuvre de l'artiste français de 46 ans, en perpétuelle réinvention, fait l'objet de deux expositions à Saint-Etienne (MAMC+) et à Strasbourg (MAMCS) réunies dans le présent catalogue. Né en 1972 dans une famille ouvrière, Damien Deroubaix grandit dans une banlieue lyonnaise, davantage bercé par une culture populaire que par le lointain monde de la peinture. C'est à l'âge de 18 ans, lors d'une sortie de classe, qu'il se retrouve face au chef-d'oeuvre de Picasso, Guernica. L'artiste évoque encore aujourd'hui un " choc émotionnel " ; il découvre alors sa vocation et se jette à corps perdu dans l'art. Il se forme aux Beaux-Arts de Saint-Etienne puis à Karlsruhe et a depuis réalisé de nombreuses expositions, ainsi que des résidences à Berlin et à New York. Ses oeuvres sont aujourd'hui présentes dans d'importantes collections françaises et internationales dont plusieurs FRAC, le Centre Pompidou ou encore le MoMA de New York. Essentiellement peintre, Damien Deroubaix s'aventure pourtant sur d'autres supports, créant des oeuvres qui se déclinent, se connectent et se télescopent. Le dessin occupe une place primordiale dans son processus de création et, sans se sentir sculpteur, l'artiste ressent parfois le besoin de passer en trois dimensions avec des sculptures et des installations. Il puise son inspiration partout et multiplie les références, de l'histoire de l'art la plus " traditionnelle " à une culture métal beaucoup plus actuelle et subversive...

04/2019

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Sciences politiques

Georges Séguy, syndicaliste du XXe siècle (1927-2016)

La vie de Georges Séguy, secrétaire général de la CGT de 1967 à 1982, décédé en août 2016, s'inscrit dans l'histoire du XXe siècle. Son père, tour à tour employé dans les vignes, soldat pendant la guerre 1914-1918 et cheminot, le plonge très tôt dans les combats syndicaux. A 12 ans, le petit Georges assiste au congrès de réunification de la CGT à Toulouse. Durant l'Occupation, il rejoint un groupe de résistants. Arrêté et déporté à 16 ans à Mauthausen, il survit grâce à la solidarité de ses compagnons. A son retour, devenu lui aussi cheminot, il accède alors qu'il n'a pas 20 ans à des responsabilités au sein de la CGT. Secrétaire général de la Fédération CGT des Cheminots en 1949, il devient membre du bureau politique du Parti communiste en 1954, peu avant la révélation des crimes de Staline. Treize ans plus tard, il succède à Benoît Frachon à la tête de la CGT et joue un rôle clé dans les événements de Mai-Juin 68, proposant l'immense manifestation du 13 mai qui lance la grève générale et représentant sa confédération syndicale lors des négociations de Grenelle. Il dirige ensuite la CGT tout au long des années 1970, tandis que se forge l'union de la gauche et que commence la désindustrialisation. Il exprime alors le désir de donner à la confédération une plus large assise et une plus grande indépendance vis-à-vis du PCF sans toutefois parvenir totalement à ses fins. En retraçant le parcours de ce militant syndical emblématique que fut Georges Séguy, Christian Langeois dessine le portrait d'un homme affable, atteint dans sa chair par le drame du stalinisme, qui puise la source de son engagement dans l'expérience douloureuse et indélébile de la déportation.

04/2018

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Cinéma

Le western et les mythes de l'Ouest. Littérature et arts de l'image

Du Dernier des Mohicans de Cooper aux romans de Gustave Aimard et de Kart May, en passant par les "dime-novels", le western a d'abord des origines littéraires. La généalogie du genre passe par les récits de captivité, la terreur gothique liée à l'émergence de la littérature américaine, la fascination pour la violence et le sacré, le rêve (ou le cauchemar) américain. Il puise dans l'histoire de l'Amérique, glorifiant l'épopée des pionniers, sans négliger les Guerres indiennes. Surtout, le western mythifie certains personnages historiques. A la fin de L'Homme qui tua Liberty Valance, une phrase résume l'essence du western : "Quand la légende devient réalité, imprimez la légende !" Un sujet aussi ample que le western requiert une constellation d'approches, que ce soit dans le domaine de la littérature, des arts plastiques et visuels, de la musique et de la civilisation nord- américaine. Il s'agit aussi de revisiter les "figures mythiques" tels Bas de Cuir, Daniel Boone, Jesse James, Billy the Kid, Calamity Jane, Buffalo Bill, et d'autres figures du genre : le cow-boy, l'éclaireur, le shérif, le pionnier, le héros solitaire, la femme fatale. Des topoi sont convoqués, comme la wilderness, la Prairie, le désert, la ville, le saloon, etc. Les motifs westerniens se déclinent dans toutes les formes de la culture savante et populaire et servent des discours critiques, polémiques, voire politiques. Le western connaît les fluctuations de la modernité et de la post-modernité, avec des approches sociologiques, multiculturelles, pluriethniques ou féministes, conduisant à de nouveaux regards sur le genre et à des remises en cause d'une doxa par la satire, le décalage ou l'inversion ironiques, la parodie, le pastiche, l'hybridation générique, la déconstruction des mythes et des icônes, non sans une dose parfois de nostalgie.

11/2015

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Beaux arts

Valérie Favre. La première nuit du monde

Valérie Favre interroge les possibilités et les limites de la peinture, développant une oeuvre qui inclut aussi bien la figuration que l’abstraction, de grands formats panoramiques et de nombreuses variations aux formats intimes. Insectes, plantes, parades peuplées de créatures imaginaires, suicidés célèbres, habitent ainsi les toiles de l’artiste qui puise volontiers ses sujets dans la littérature et l’histoire de l’art, tout en se réservant des moments où la peinture vaut pour elle-même, où les formes émergent de la matière et de la couleur. Son oeuvre se développe essentiellement en séries, qu’elle nourrit pendant de nombreuses années, parfois des décennies. Absente depuis près de six ans de la scène publique française, Valérie Favre retourne à Strasbourg avec une exposition pensée autour de sa dernière oeuvre, hommage à Maurice Blanchot inspiré de la lecture deThomas l’obscur. Fascinée par ce récit étrange, l’artiste a entrepris de copier minutieusement l’ouvrage et de l’illustrer de dessins à l’encre et à l’aquarelle. Le catalogue en a été influencé également : non seulement son format est celui des pages recopiées par l’artiste, mais il présente un fac-similé de 48 pages de l’oeuvre. Autour de Thomas l’Obscur se déploient, à la fois dans l’exposition et dans le catalogue, six séries représentatives des multiples voies explorées par l’artiste : les « Fragments », proches des dessins à l’encre de Victor Hugo, les « Ghosts », inspirés par L’Envol des sorcières de Goya, les « Balls and Tunnels », véritable ode au hasard, ainsi que « Les Petits Théâtres de la vie », collages et dessins à l’encre où se rencontrent les multiples références à l’histoire de l’art et de la littérature mais aussi au monde contemporain qui nourrissent l’univers artistique de Valérie Favre.

11/2015

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Littérature française

Ames frères

Premier livre d'une auteure funambule, Ames Frères se lit d'un trait, sans reprendre son souffle. On y traverse les épreuves d'une vie à perdre haleine, qui, follement émouvante, oscille entre le tragi-comique, de la même façon qu'on ne saurait dire s'il s'agit d'un roman ou d'un témoignage. Kidnappée dès son plus jeune âge, sauvée par Robert Broussard, qui devient sa figure de référence avant d'être le flic préféré des français, élevée par un père fou et tyrannique qui se croit de plein droit l'homme le plus riche du monde, et une mère que sa beauté oblige à vivre au-delà des autres, Laure se retrouve dès l'âge de ses quatre ans à la tête d'une fratrie qu'elle décide de sauver d'un monde adulte en lequel elle ne croit plus. La narratrice, ses petits frères sous le bras, nous attrape par la main pour nous emmener taper les murs de sa vie. On pleure, on rit. On valdingue du discernement à la folie. On est balloté entre tendresse et froide lucidité. On retient son souffle entre profondeur et légèreté. On chancèle entre les millards et la misère. On rend l'âme entre humanité et inhumanité. Une épopée démarrée sur les chapeaux des roues de la voiture qui l'enlève, et qui à chaque nouveau virage, relate une vie extra-ordinaire. Une écriture vivante, sensible, spontanée, à l'oeil aiguisé qui tombe les masques des préjugés, du regard porté sur l'autre, de la société, des exclus. Un hymne à la vie, à la liberté, à ceux qui ne renoncent pas, dont on sort bouleversé, le coeur et le regard à l'envers de la gifle que l'on prend. Un chant d'amour dans lequel on comprend que Laure puise sa grande force. En fait, une nécessité.

10/2015

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Littérature française

Contes et légendes de Bretagne. Tome 1, Les puissances inférieures, Les revenants, Les puissances supérieures

"Ce qui surprend chez ces hommes du peuple dénués de culture, c'est la richesse de leur imagination et l'incroyable sûreté de leur mémoire. Le vieux Barac'h vous récitait sans hésitation une poésie composée de plus de mille vers, et Bourlot, le mendiant aveugle de Bieuzy, après vous avoir conté cinquante légendes et chanté vingt chansons, vous déclarait qu'il était encore à votre disposition pour huit jours pleins. Le champ que parcourt la légende est sans limite. Il comprend le ciel, la terre et les enfers. Dieu, les saints, le diable, les hommes, les bêtes et jusqu'à la nature inanimée y jouent leur rôle. Tout y prend figure humaine, les personnages surnaturels, comme les êtres les plus inférieurs. Au milieu d'eux l'homme se débat, et pas toujours à son avantage. En livrant au public ce premier recueil, je me suis préoccupé de combler une lacune laissée par les collectionneurs qui m'ont précédé. Le légendaire morbihannais avait été méconnu ou négligé par eux. C'est surtout là que j'ai puisé. J'ai glané en maint endroit, dans le pays gallo et le pays breton, à Guer et à Elven, à Pleugriffet et à Grand­Champ, au Gorvello et à Ploeren, à Kervignac et à Guémené, en particulier le long de cette belle vallée du Blavet demeurée si bretonne, à Melrand et à Bieuzy, à Pluméliau et à NoyalPontivy, sans négliger d'ailleurs pour cela certains coins très riches de la Cornouailles... (Extrait de la Préface, édition originale de 1914). Les Contes & légendes de Bretagne (1914, 1919, 1922) et les nouveaux Contes & légendes de Bretagne (1922, 1925), sans compter les onze fascicules qui les précèdent, publiés entre 1903 et 1914 (et partiellement repris dans les Contes et Nouveaux Contes), font l'objet de cette nouvelle édition, entièrement recomposée qui comprendra 6 tomes.

03/2017

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Littérature française

Quand j'étais chômeur

Quand j'étais chômeur par Jean-Pierre Raison Résumé : Dans les années 80, Jean-Pierre Raison a connu une longue période de chômage. En 2015, il revient sur ce passé douloureux à travers un témoignage stupéfiant. Mais, au lieu de nous faire revivre son vécu sous la forme d'un récit autobiographique, il nous propose - après l'avoir remanié - le texte qu'il a écrit "sur le vif", en 1984-1985, au moment le plus pénible de sa traversée du désert. Un texte mêlant acidité et tendresse pour exprimer la colère et la souffrance. Eh oui ! Lorsque le chômage s'éternise, le désarroi et le découragement sont tels que pour résister, garder la tête haute, ne pas sombrer, l'on est tenté de jouer avec le mal qui nous dévore, à donner libre cours à nos pulsions obscures, à s'autoriser toutes les audaces. Pour échapper au néant dans lequel il s'enlisait, Jean-Pierre Raison s'est raccroché à cette littérature flamboyante où les mots vibrent et les émotions éclatent. Ainsi a-t-il puisé dans ses tripes Quand j'étais chômeur, un ouvrage "dérangeant, hors du commun, super-original, impubliable certes, mais plus que prometteur", selon le grand éditeur Pierre Belfond (en 1985). Un texte qui était censé contribuer à sa rédemption et à son salut. Sauf que, malgré ou à cause de l'écriture, l'ex-cadre d'entreprise n'a jamais retrouvé le statut qui était le sien avant que ne survienne ce satané licenciement pour motif économique. Non content de se transformer en galère, cet accident professionnel aura ruiné sa carrière et bouleversé son existence. Triste consolation ou bonheur total, il lui aura aussi permis d'aller au bout de son destin, soit d'accomplir une oeuvre littéraire.

07/2015

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Education de l'enfant

Comprendre l'enfant c'est l'aimer

L'être humain fait partie intégrante de la Création dans laquelle tout est ordonnancé. La Force vitale de la Création est pulsée à travers l'univers, dont fait partie la terre qui nous porte. Comme toutes les créatures de notre planète, l'homme est géré par cette Force inépuisable, et l'enfant est totalement baigné par cette puissance qui engendre la vie. C'est elle qui est présente pour toutes les maturations des êtres vivants. Tout au long de ce livre, nous étaierons la maturation de l'enfant de sa naissance à la puberté, et entre autres sur la théorie glandulaire du docteur Gautier, endocrinologue qui, le premier, comprit l'importance capitale des glandes endocrines sur notre évolution. Les écrits médicaux modernes ne font que confirmer ce qu'il avait pressenti il y a plus de cinquante ans. En cette période mondiale de crise, comprendre les mécanismes de maturation de l'enfant, ne pourra qu'aider les parents à préserver la santé physique et morale de leur petit, afin de le guider plus tard pour qu'il trouve son chemin de vie. Tout au long de ce livre, nous cheminerons avec l'enfant afin de mieux le comprendre et par conséquent mieux l'accompagner avec amour. Ce livre se veut pratique, son but est d'aider les parents ou les futurs parents à comprendre leurs enfants, mais surtout à leur apporter des clés thérapeutiques naturelles faciles à utiliser, comme les oligoéléments, l'homéopathie ou les bourgeons de plantes, par exemple. A la puberté, l'adolescent quitte le monde de l'enfance pour s'ouvrir à son être intérieur, qu'il est le seul à ressentir, mais qu'il lui faudra découvrir dans le temps. La Lumière le guidera sur ce chemin, ses parents à ses côtés.

04/2022

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Philosophie

De la très ancienne philosophie des peuples italiques. Edition bilingue français-latin

Voici le premier livre, non seulement d'un fils de libraire, mais le premier livre fils des livres. Le De antiquissima sapientia italorum (1710) élève en effet soudainement à la hauteur métaphysique ce qui se préparait depuis dix ans dans les Discours inauguraux, et en particulier dans le dernier de ceux-ci, De la méthode des études de notre temps : L'union de la philologie et de la philosophie pour mener LE combat avec Descartes. On sait qu'il durera quinze ans pour Vico (jusqu'à l'assaut final de la Scienza nuova en 1725). On sait aussi (au moins depuis l'essai de B. Croce de 1910, relayé en Allemagne par Windelband à partir de la 5e édition de sa Geschichte der neueren Philosophie, Leipzig, 1911, qui sortirent le Napolitain d'un oubli dont le "rayonnement" français était la cause principale) que ce combat ne s'arrêtera plus : venue de Platon et d'Aristote, mais aussi de tous les Latins (de Plaute, entre autres, dont le Cogito apparaît littéralement le "Sosie"), à travers les écoles scottiste et ockhamienne, passant ensuite par Marsile Ficin et Cardan, la pensée vichienne puise dans le trésor des langues la force de libérer la pensée moderne de ses limites cartésiennes, inaugurant une sorte de deuxième tradition (qui pourrait bien être la reprise de la modernité au sein de LA tradition, tout simplement). Reprise critique et extension en même temps, puisque, du centre métaphysique que constitue la pensée du VERUM IPSUM FACTUM, la pensée philologue s'étend, avant Rousseau, avant Nodier, avant Hegel, sur les langues, sur le droit, sur l'histoire. Non sans préfigurer (ce qui n'a pas été montré encore, malgré certaines prémonitions de Croce) la critique kantienne elle-même. Autant dire que notre temps appartient à ce livre et que Vico est bien, comme le nommait Gœthe, "der Altvater".

09/1987

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le Maréchal de Richelieu

Le maréchal qui traitait " légèrement les affaires sérieuses et sérieusement les affaires légères " (Voltaire). Louis-Armand, maréchal de Richelieu (1696-1788), est l'arrière-petit-neveu et héritier du grand Cardinal et ministre de Louis XIII, et le grand-père du duc du même nom - qui sera le principal chef du gouvernement de Louis XVIII. Mais Louis-Armand dénote parmi cette lignée de grands hommes d'Etat. En effet, tour à tour conspirateur avisé, duelliste intrépide, noble embastillé et don Juan invétéré, le flamboyant libertin ne passe pas inaperçu à la cour de son ami Louis XV. Il est vrai que ses succès auprès des femmes sont nombreux et qu'il les voulait toutes, qu'elles soient prostituées, princesses du sang ou comédiennes adulées. Mais ce portrait est toutefois réducteur : ce partisan de la monarchie absolue est aussi un valeureux chef de guerre (il est le héros de la bataille de Fontenoy en 1745), un habile ambassadeur et un administrateur de talent. Ses victoires militaires lui valent d'être élevé au rang de maréchal en 1748. En outre, il conserve toute sa vie l'amitié du sulfureux Voltaire - le célèbre philosophe ne peut d'ailleurs s'empêcher d'admirer la facilité avec laquelle ce grand seigneur passe des parquets de Versailles à la boue des champs de bataille. Décédé un an avant la Révolution française, le maréchal de Richelieu incarne à merveille une époque et un milieu qui s'éteignent en même temps que lui. S'appuyant sur des sources nombreuses dans lesquelles il puise avec toute la rigueur qui le caractérise, Benoît Florin fait revivre un homme qui, d'après les mots de l'historien Jacques Levron " eût manqué au XVIIIe siècle s'il n'avait pas existé ".

04/2022

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Critique

Mérimée sous le signe de Vénus. Thème et variations

Comme son titre l'indique, le présent recueil consacre une large place à La Vénus d'Ille, nouvelle que Mérimée considérait, à juste titre, comme son chef-d'oeuvre. Si Vénus s'avère le thème majeur de cet ouvrage, c'est que la signature ou l'empreinte de celle-ci semble partout présente dans l'oeuvre à travers les métamorphoses mériméennes qu'incarnent ses héroïnes, comme Clara Gazul, Colomba ou Carmen. A partir de 1834, Mérimée devient inspecteur des Monuments historiques. C'est alors que l'oeuvre littéraire de notre auteur puise son inspiration dans l'archéologie. La quête se double d'une enquête. Et si La Vénus d'Ille, pour notre érudit inspecteur, renvoyait comme en miroir à la découverte de la Vénus de Milo ? D'autres aspects de la production mériméenne sont abordés dans ce livre. Qu'il s'agisse de la figure de la Bohémienne, de la corrida ou de l'Art – marqué du sceau de la beauté grecque – Vénus apparaît encore et toujours en filigrane. L'Espagne des bohémiens et de la corrida, de l'errance et du combat, la terre promise de l'authenticité et de l'énergie, surgit alors du calame de Mérimée que seul un " Espagnol à outrance " comme l'érudit écrivain Serafín Estébanez Calderón pouvait vraiment apprécier. C'est que la péninsule ibérique, ou la Corse, offrent aux Romantiques l'image d'un monde archaïque où Mérimée, toujours en quête des mystères de la nature humaine, peut s'adonner à une sorte d'archéologie, anthropologique celle-là. Un ensemble de varia complète l'ouvrage : intertextualité et démarquage avec Pouchkine, Mme de Staël, Holmes, Labiche, Dumas, Djâmi, Fulgence Fresnel, échos mériméens dans les pages de Maurice Sand et de Joseph-Sébastien Pons, des précisions sur le gaspacho, fort goûté par Mérimée, et enfin une évocation de son entourage familial.

01/2024

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Actualité médiatique internati

La dictature des ressentis

"Notre civilisation reposait sur la raison, l'écrit, la lenteur, la longueur et la capacité d'abstraction. La nouvelle civilisation numérique repose sur l'émotion, l'image, la vitesse, l'extrait et la culture du témoignage ("moi je'). Aucune vérité universelle, aucun consensus politique ne sont atteignables dans un tel écosystème médiatique. Chacun se replie sur son moi, sur sa tribu. C'est ce que j'ai appelé la "dictature des ressentis' - pour ne pas dire la dictature du ressentiment -, sur laquelle prospère l'idéologie woke, cette idée que seul ce que je ressens comme une souffrance ou une liberté doit compter. A mesure que grandit le subjectivisme, grandit le sectarisme. Un sectarisme qui n'est plus idéologique mais compassionnel et sentimental. Il n'y a plus de vérité universelle et "ma' vérité ne saurait être remise en cause au risque de me "blesser'. Celui qui crie le plus fort, celui qui se plaint le plus fort, a le plus de chances d'être entendu. C'est cette incommunicabilité des vécus qui rend désormais si difficile la vie en société. Dans ce chaos qui ressemble à une décadence, faut-il être progressiste ou réactionnaire ? Sommes-nous sur la pente inexorable du déclin, comme le pensent les deux Michel, Onfray et Houellebecq, ou bien à la croisée des chemins ? Depuis plusieurs années, dans mon journal, je décrypte les ressorts de cette Déconstruction qui affecte notre société. Parce que la critique est aisée mais l'art difficile, j'essaie aussi de rendre hommage, à travers une série d'exercices d'admiration, à des figures du passé et du présent qui m'ont marquée, et dans lesquelles je puise pour mieux comprendre ce qui nous arrive. Ce livre est un recueil de ces chroniques publiées dans Le Figaro. "

10/2023

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Variété internationale

Un garçon charmant

Les mémoires du leader de The Libertines et The Babyshambles, l'un des derniers héros romantiques et littéraires du rock. Début des années 2000. The Libertines ravivent soudain la flamme du rock le plus pur, celui qui puise à la source des années 1960 et du punk, celui qui mise sur l'énergie vitale sans jamais négliger les mélodies. Un art dont peu connaissent la véritable valeur mais qui a le pouvoir de bouleverser des existences. Le groupe fondé par Peter Doherty et Carl Barât impose un style unique : grands morceaux, élégance britannique et frasques en tous genres. Les concerts s'enchaînent, tous imprévisibles et improbables. Le public renoue avec l'urgence de cette musique immortelle et sort vêtu de redingotes de soldats de l'Empire ou de blousons de cuir trop courts. En 2000, la vie redeviendrait donc supportable ? Mais l'appel du gouffre se fait parfois plus insistant que celui du talent. Drogues, brouilles, chaos, arrestations... The Libertines se séparent. Peter Doherty fonde alors The Babyshambles puis enregistre des albums solos et joue avec The Puta Madres. Dans Un garçon charmant, il retrace ce parcours fulgurant avec une exquise franchise : l'occasion d'une confession, notamment sur son enfance marquée par une discipline de fer. Le livre dessine aussi l'univers esthétique d'un artiste hors du temps : Peter Doherty connaît certes le rock, mais il nourrit aussi une passion pour la poésie de Baudelaire, Rimbaud et Keats ainsi que pour la littérature décadente de Huysmans ou le dandysme d'Oscar Wilde. Francophile passionné, le musicien vit aujourd'hui près de Paris. Drôle, franc, érudit mais sans prétention, Un garçon charmant rappelle quelques leçons essentielles : un grand artiste survit à toutes les modes et, parfois... le talent sauve.

02/2024

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Sociologie

Les Aventuriers de la radio

C'était le temps où, quand on parlait audimat et part de marché, on pensait radio et non télévision. Les annonceurs se disputaient le privilège de patronner des émissions et jeux à succès comme " Reine d'un jour ", " Quitte ou double ", " Cent francs par seconde ", " Vous êtes formidables ! "... La France vivait au ralenti quand Radio-Luxembourg ou Europe n° 1 diffusaient " La Famille Duraton " de Jean-Jacques Vital, " Sur le banc " avec Jeanne Sourza et Raymond Souplex, et " Signé Furax " de Pierre Dac et Francis Blanche. Les animateurs vedettes, aussi adulés que des stars de cinéma, s'appelaient Zappy Max, Marcel Fort, Pierre Bellemare, Maurice Biraud et Rodolphe, un enfant de cinq ans. Leur passage dans une ville, sous le chapiteau du " Radio-Circus " ou du " Radio-Théâtre ", déplaçait autant de monde que l'arrivée d'une étape du Tour de France. Et pour être bien informé, il n'était pas question de manquer " Dix millions d'auditeurs ", " Europe Soir ", ou les éditoriaux de Jean Grandmoujin, Geneviève Tabouis, Claude Terrien. Autant de personnages truculents, inventifs, passionnés, ayant fait les grands moments de ces années radio dans lesquelles les producteurs et présentateurs de notre télévision ont largement puisé. Manuel Poulet, réalisateur entre 1944 et 1981 à la Radiodiffusion Française puis à Radio-Luxembourg, a été l'un de ces aventuriers des ondes. Jacques Pessis, avec verve et fougue, raconte son parcours fait de rencontres étonnantes, de coups de gueules et d'instants de joie, d'émotion et de colère. Il narre les destins heureux ou malheureux de tous ceux qui, du jour au lendemain, ont alterné le sommet de la notoriété et la descente aux enfers de l'oubli. La radio ? La plus étonnante des aventures.

11/1998

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Histoire de la musique

Biblio pop. Rock et littérature de William Blake à Bret Easton Ellis

La guitare et la plume, ou les noces barbares entre rock et littérature. Deux univers qui, depuis les Saintes écritures et jusqu'à la littérature de genre (Fantastique, Science Fiction, Polar...) se seront toujours côtoyés jusqu'à parfois se percuter, percoler dans une gerbe d'étincelles. Au-delà de Dylan, de Cohen ou de tous ces écrivains-rockers, on voit bien que le monde du rock a toujours puisé dans les livres et a mis au pinacle les grands de la littérature. Kerouac et Dylan, Faulkner et le Band, Alan Sillitoe et Ray Davies, Hubert Selby et Lou Reed, Artaud et Jim Morrison, Rimbaud et Patti Smith, Yeats et Van Morrison ... On pourrait multiplier les exemples d'affinités et de liaisons - parfois dangereuses - entre écrivains et rockers. Plus près de nous, des rockers comme Tom Waits ou Nick Cave perpétuent la tradition unissant les mots et les sons à travers une poésie du malaise et des mélodies crépusculaires. C'est avant tout la notion de lyrisme qui est convoquée ici, exprimant aussi bien la lyre des anciens aèdes que la guitare de nos pop stars. Le lyrisme qui, nous dit Wikipedia, est "une tonalité, un registre artistique qui privilégie l' expression poétique et l'exaltation des sentiments personnels, des passions" . Ce lyrisme inspiré sur lequel souffle le vent de l'épopée et qui n'a rien à voir avec les jérémiades auto-complaisantes et narcissiques que l'on entend trop souvent de nos jours. Reste à espérer que nous aurons, avec cet ouvrage, mérité à la fois du rock et de la littérature pour concilier deux passions qui peuvent paraître lointaines en apparence, mais qui sont finalement très proches, grâce à des écrivains qui swinguent, grâce à des musiciens qui se font poètes.

03/2024