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Histoire de France

Philippe III le Hardi

Long de quinze années, le règne de Philippe III le Hardi a été négligé par les historiens. Probablement son père, Louis IX (Saint Louis), et son fils, Philippe le Bel, lui font-ils tous deux de l'ombre par-delà les siècles... En outre, la personnalité effacée, évanescente d'un roi sachant à peine lire, capable des plus surprenants enfantillages, mais féru de violence et d'exploits militaires donna par la force des choses le pouvoir à son entourage familial et à ses conseillers. Sans les solides réformes administratives et fiscales faites sous Louis IX, la monarchie française aurait pu connaître entre 1270 et 1285 une mutation semblable à celle que la Couronne anglaise avait subie quelques décennies plus tôt : le régime des grandes assemblées mêlant l'aristocratie, les princes territoriaux, les techniciens du droit et de la fiscalité, les évêques et les grands abbés. Ponctué d'expéditions guerrières calamiteuses - y compris la dernière où il laissa la vie - et de secousses politiques comme l'exécution du favori Pierre de Brosse, ce court règne aux péripéties parfois shakespeariennes est passionnant à suivre, car on y voit l'Histoire hésiter : le renforcement du pouvoir central va-t-il s'arrêter là, l'édifice capétien est-il sur le point de se défaire, ou bien les institutions vont-elles se montrer plus fortes que les individus ? Bien sûr - nous connaissons la suite -, ces quinze années de flottement seront oubliées, mais elles auront enrichi l'expérience politique de la dynastie. Première biographie de Philippe III depuis plus d'un siècle, cet ouvrage clôt la magnifique galerie des portraits du " siècle de Saint Louis " que l'auteur a mis plus de trente ans à composer.

03/2003

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Economie

Le réveil des démons. La crise de l'euro et comment nous en sortir

On croyait les démons assagis : à la faveur de la crise financière de 2008, les Etats avaient repris le dessus sur les marchés financiers ; avec et pour l’euro, les Européens avaient enterré l’égoïsme national ; face aux pires chocs, les politiques économiques savaient répondre et conjurer la dépression. Mais la tempête qui ébranle la zone euro depuis maintenant deux ans montre qu’ils n’étaient qu’assoupis.La crise européenne rappelle Lénine, pour qui la meilleure manière de détruire les fondements d’une société était de saper sa monnaie. Ce qui n’était au départ qu’une crise banale dans une petite économie périphérique, la Grèce, a gagné un pays après l’autre et menace aujourd’hui d’emporter tout l’édifice monétaire européen. Les citoyens s’interrogent : Peut-on encore sortir de cette tempête ? Certains pays devront-ils quitter l’euro ? A quel prix ? Cette monnaie sera-t-elle le fossoyeur de l’Europe ou l’accélérateur de sa transformation ? Les Etats vont-ils perdre leur autonomie budgétaire ? L'Allemagne est-elle en train de prendre le pouvoir ?Avec brio et clarté, Jean Pisani-Ferry donne toutes les clés pour comprendre ce qui se joue aujourd’hui autour de notre monnaie. Il donne à lire comme un thriller l’histoire d’une monnaie orpheline d’un Etat, mais surtout d’un projet politique. Il dénonce les manquements des dirigeants européens qui, face à la tourmente, ont toujours réagi trop peu et trop tard. Il déchiffre enfin les différents scénarios de sortie de crise, et évalue leurs chances de succès.Un essai brillant par l’un des meilleurs économistes contemporains pour comprendre pourquoi notre avenir se joue dans la crise de l’euro.

11/2011

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2 : Equipées ; Peintures ; René Leys ; Essai sur soi-même ; Dossier "Imaginaires" ; Le Fils du Ciel ; Essai sur l'exotisme ; Thibet ; Hommage à Gauguin

Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial". Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.

11/2020

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Pléiades

Oeuvres. Tome 1 : Journal des îles ; Gauguin dans son dernier décor ; Le double Rimbaud ; Les immémoriaux ; Sur une forme nouvelle du roman ou un nouveau contenu de l'essai ; Briques et Tuiles ; Stèles ; Un grand fleuve ; Odes

Segalen, médecin de la Marine, ausculte le monde comme un grand corps. Faire de ce monde une part de soi, tel est pour lui l'enjeu de la littérature. Plus que d'autres, il a le don de percevoir la multiplicité du visible, l'instabilité des choses, la variété du sensible. L'exotisme est son affaire, mais pour en aborder les thèmes il a soin, précaution rare en son temps, de se débarrasser du poncif "palmier - chameau - casque colonial". Son appétence pour le divers n'est pas d'ordre ethnographique. Ce qu'il vise, c'est "une Esthétique du Divers". A sa mort à quarante et un ans, en 1919, trois livres seulement avaient paru : Les Immémoriaux, Stèles et Peintures. Des milliers de feuillets manuscrits attendent éditeurs et lecteurs. Les efforts d'Annie Joly-Segalen font peu à peu sortir de l'ombre cet édifice virtuel, "poésie encore ignorée et au sein de laquelle vit un mystère" (Pierre Jean Jouve, 1955). C'est sans doute cette lente maturation qui a fait de l'oeuvre de Segalen notre contemporaine inattendue. La nature des manuscrits, lieu d'un dialogue de l'auteur avec soi-même, interroge la notion même d'oeuvre et rend illusoire toute idée d'exhaustivité. Les genres, fiction, poésie, journal, essai, sont soit combinés, comme dans Le Fils du Ciel, projet d'art total, soit déjoués : "J'étouffe dans le Roman ! "En respectant comme jamais la présentation des documents autographes (images comprises), la présente édition ne renouvelle pas seulement la lecture du Fils du Ciel ou de l'Essai sur l'exotisme ; elle rend aux textes leur mouvement propre, celui d'une marche vers l'idée grandiose, et chimérique, que l'auteur se faisait de l'oeuvre à laquelle il les destinait.

11/2020

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Philosophie

Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique

Notre temps est, dit-on, celui des catastrophes. Sur les nouveaux fronts de l’écologie, du changement climatique ou de la menace nucléaire, les idéologies du progrès ont cédé la place à l’angoisse. Mais la résurgence des thèmes apocalyptiques est bien plus que le symptôme d’une période de crise : dès les XVIe et XVIIe siècles, avec la disparition du cosmos comme ordre hiérarchisé au sein duquel l’homme occupait une position privilégiée, est née une nouvelle inquiétude : celle de devoir vivre « après la fin du monde ». Ce livre voudrait montrer que le plus urgent n’est pas d’éviter la catastrophe à venir, mais de repenser et de réinvestir le monde de manière nouvelle. Michaël Foessel interprète les peurs apocalyptiques actuelles à partir des expériences contemporaines où les sujets se sentent dépossédés du monde : triomphe de la technique sur l’action, du capital sur le travail, du besoin sur le désir. Pour cela, il propose une généalogie de l’idée de « fin du monde » qui distingue deux voies de la modernité : celle qui privilégie la vie et sa conservation, aujourd’hui à l’oeuvre dans la plupart des conceptions écologiques et précautionneuses du réel ; celle qui fait du monde le thème principal de la philosophie en même temps qu’un enjeu politique de premier ordre. Nous sommes désormais face à une alternative : perpétuer la vie ou édifier un monde. Les théories de la catastrophe ne se soucient plus de savoir quel monde mérite d’être défendu. En ce sens, le fait que la fin du monde a déjà eu lieu est une bonne nouvelle : cela nous invite à inventer des espaces pour l’action et à fonder un nouveau cosmopolitisme.

10/2012

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Histoire de France

L'homme Napoléon

Pourtant ses contemporains comme la postérité se sont emparés de lui, pour le peindre tantôt en libérateur de l'Europe, tantôt comme responsable d'avoir semé les ferments de haine qui vont germer pendant deux siècles dans la conscience européenne. Ou encore pour célébrer le fondateur d'un Etat moderne, s'accabler des soixante batailles livrées et des milliers de morts couchés, s'émouvoir devant les cinq dernières années passées à sculpter le monument de sa légende, à l'autre bout du monde. Napoléon était tout cela à la fois, mais il ne se laissait enfermer dans aucun personnage. Louis Chardigny traque la véritable personnalité d'un homme déifié par la légende, à travers son comportement quotidien et ses rapports avec les autres. L'auteur a mis au service de l'érudition son sens très vif du quotidien, de l'événement, de l'humain. Il nous fait vivre partout aux côtés de l'Empereur. Il nous le montre dans l'austérité de son Cabinet où, inlassable tâcheron du pouvoir, il mène de front son combat pour un ordre nouveau et pour une Europe illusoire, son immense travail de propagande, ses préparatifs de campagne et ses démêlés avec sa famille. Nous suivons Napoléon en voyage et à la guerre aussi bien que dans sa cour étincelante et glacée, ou dans l'intimité de sa vie privée. Et soudain Napoléon s'humanise, tour à tour timide, insolent, génial, rêveur, grossier, désemparé, dévoré par les siens, faisant et défaisant les rois, jouant les marieuses, en proie à d'étranges faiblesses, sujet à de curieuses erreurs de jugement. Ce n'est plus le Jupiter tonnant, mais un homme pétri de contradictions, plus doué et plus ambitieux que les autres, mais tout aussi fragile.

02/2014

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Critique littéraire

Antonin Artaud, ce désespéré qui vous parle. Essais

En 1946, Antonin Artaud sort de l'asile de Rodez. Des amis, Arthur Adamov et Marthe Robert entre autres, s'entremettent pour lui trouver un hébergement en milieu médical, proche de Paris. Une jeune interne en psychiatrie, Paule Thévenin, âgée de vingt-trois ans, rend visite au docteur Delmas qui a une maison de santé à lvry et avait soigné Roger Gilbert-Lecomte et la fille de Joyce. Il accepte de loger Artaud dans un bâtiment à l'écart où il pourra écrire en toute liberté. Artaud, qui a l'habitude de dicter ses textes une fois rédigés, demande à Paule Thévenin de les taper à la machine. Il lui dicte différents textes, dont le célèbre Van Gogh le suicidé de la société. Artaud meurt en 1948. Après diverses difficultés de mise en route les éditions Gallimard confient l'édition des Ouvres complètes à Paule Thévenin, seule capable de déchiffrer l'énorme somme des manuscrits et d'en établir une copie conforme à la lettre et à l'esprit de l'auteur du Pèse-nerfs. C'est le début de l'une des plus étonnantes aventures de l'édition contemporaine : Paule Thévenin y consacrera sa vie, son énergie, son talent de scribe et d'exégète en publiant, à ce jour, une trentaine de volumes, des premiers poèmes aux Cahiers de Rodez et aux Cahiers du retour à Paris. A l'édifice, énorme et flamboyant, des textes, s'ajoutera, en 1986, l'ensemble des Dessins et Portraits, qu'elle présentera en collaboration avec Jacques Derrida. Le présent livre rassemble les écrits de Paule Thévenin consacrés à Artaud, préfaces, commentaires de textes, élucidations, recherches généalogiques, entretiens, récits anecdotiques. Travaux incessants, exercices de fidélité esthétique autant que de l'admiration familière, ces essais ont accompagné le travail de l'édition des Ouvres complètes comme témoin, comme une lumière.

02/1993

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Littérature française

Les structures du mal

Alors qu'il dresse le bilan mitigé pour ne pas dire morose de 44 ans d'existence, Paul reçoit la lettre d'un vieil ami, Henri Berg, qu'il n'a pas vu depuis de nombreuses années. Cet homme, psychanalyste érudit qui fut pour lui à la fois un complice et un mentor est malade. Cloué sur un lit d'hôpital, il attend la mort. Dans cette lettre, il confie un lourd secret à son jeune ami, un drame lié à la guerre d'Algérie qui n'a jamais cessé de le hanter et dont il n'a parlé à personne. Paul décide alors d'aller voir Henri Berg. Le narrateur retrouve ainsi Virginie Berg, la fille de son ami qui fut la passion amoureuse de sa jeunesse. Elle est désormais mariée avec deux enfants. La visite au malade se double d'un voyage dans le temps pour Paul. Ce dernier tente d'apaiser Henri Berg, tourmenté par son secret. En vain. Car Berg n'a pas tout dit. Quelques semaines après cette visite, Paul reçoit une nouvelle lettre signée Berg. Elle lui révèle les étonnantes conséquences de son premier secret, un autre drame, presqu'une autre vie dont la famille ignore tout. Paul devient en quelque sorte le dépositaire de l'existence de son ami. Il sait quels événements tragiques se dissimulent derrière cette vie en apparence réussie et harmonieuse. Il comprend que les structures du mal sont complexes et reposent sur des ramifications infinies, que leur enchevêtrement crée parfois un édifice fragile, un semblant de bonheur. Devra-t-il en parler ? Essayer de dire à Virginie la vérité sur son père ? Peut-on parler d'un homme sans en trahir la mémoire ? Est-il possible d'échapper un jour à la culpabilité ? Une dernière lettre venue d'Espagne viendra apaiser Paul.

01/2015

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Philosophie

La fin des certitudes. Essai sur la précarité de la vie et du savoir dans le monde postmoderne

Ce livre est à la fois une espèce de «regard général sur la philosophie» à travers les problèmes, les grandes questions et les débats philosophiques de toujours et de tous les temps et une analyse minutieuse, intelligente, critique et constructive de grandes questions actuelles : le minimalisme, le culte du corps, le manque de passion et la réalité d'un monde qui canonise les contradictions, la culture du provisoire, la fragilité des engagements et des liens entre les hommes, le refus de l'autorité et de tout ce qui vient d'en haut, le triomphe du relativisme éthique, le dépassement de l'Etat-Nation, la crise de la démocratie-arithmétique, la question du genre, le néo carpediem, le néo manichéisme, la crise du sujet, l'humanisation de la déesse raison, le décentrement du Je... Avec tact, délicatesse, érudition et esprit de synthèse, l'auteur revisite l'histoire de la philosophie de façon intensive et logique pour y découvrir les trésors cachés : l'antiquité et la certitude cosmologique (pourquoi y-a-t-il quelque chose plutôt que rien ?), le Moyen Âge et la certitude théologique (pourquoi Dieu a-t-il créé l'homme et tout ce qui existe ?), les temps modernes et la certitude anthropologico-gnoséologique (que puis-je connaître, qu'est-ce que l'homme ?), le postmodernisme et l'incertitude éthico-sociale et institutionnelle : tout est relatif. L'idée de fond qui parcourt le livre d'un bout à l'autre et soutient tout l'édifice est l'esprit postmoderne, entendu comme la fin des certitudes. Deux voies se présentent à l'homme. La voie de l'amour et de l'héroïcité, rude et exigeante : c'est un choix prophétique. Puis, la voie utilitariste et fonctionnelle. L'homme vaut pour ce qu'il a et non pour ce qu'il est. C'est le choix de commodité. Comment s'y prendre alors ?

03/2015

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Histoire de France

Le temps de la Guerre de Cent Ans 1328-1453

La France des XIVe et XVe siècles est une France marquée par la tragédie : famines, pestes, révoltes populaires, conflits civils et militaires... C'est le siècle de la "Guerre de Cent Ans". Cette guerre connut plusieurs phases, entrecoupées d'accalmies et de trêves. La durée du conflit, les souffrances de ceux qui l'ont provoqué ou en ont pâti, interdisent cependant de le réduire à l'écume des jours, de le résumer à l'apparence des événements dramatiques : c'est la raison du titre de cet ouvrage. Car ce livre s'attache moins à la narration circonstanciée des misères et malheurs de ces guerres sans fin, qu'à les comprendre, afin de restituer l'ordre qui se cache derrière le désordre et le chaos des apparences. L'"automne du Moyen Age" est marqué par l'affirmation de l'Etat monarchique, une construction territoriale unifiée par la soumission à la souveraineté du roi. La conscience d'une identité "nationale", incarnée par Jeanne d'Arc, s'est forgée dans la douleur et l'épouvantement d'un siècle de fer, alors que Charles VII (1422-1461) n'est plus un prince féodal mais un véritable chef d'Etat. Boris Bove renverse quelques idées reçues à propos de "la crise" des XIVe et XVe siècles : il invite à se méfier des chroniqueurs, trop enclins à détecter les signes annonciateurs de l'Apocalypse et du Jugement dernier, souvent portés à l'amplification des "malheurs du temps" pour mieux en rendre responsable le parti adverse, ennemi de toute "réforme". Le temps de la guerre de Cent Ans n'est pas celui d'une décadence globale mais une période tourmentée et féconde, comme en témoigne l'éclat des arts, des lettres et de la vie de cour et qui parvient, malgré tout, à renaître et à édifier les fondements d'un monde nouveau.

10/2014

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Science-fiction

L'oiseau de feu Tome 2B : Le grand projet

Bien intégré à sa nouvelle vie à la Centrale, Adakhan travaille désormais sous les ordres de Syrius au projet Phénix, qui comprend deux volets. Le premier, "Verso", consiste à préparer l'évacuation d'un millier d'habitants de Manokhsor — la Cité se désagrège de plus en plus — afin de les déménager de l'autre côté du globe. Le deuxième, "L'Oiseau de feu", a pour but la construction d'une fusée téléguidée dont l'objectif sera de transporter son équipage sur la planète Ashmev, où il sera possible d'édifier une société nouvelle. Pressenti pour commander L'Oiseau de feu, Adakhan n'a cependant pas renoncé à ses projets de révolution et de liberté. Or, ses tentatives pour soulever les laissés-pour-compte de Manokhsor se butent à l'étrange apathie des habitants de la ville. Pire : elles lui attirent l'ire des autres Patrons de la Centrale... dont celle de Lokhfer, le nouveau président du Collège des Patrons, qui prône une condamnation exemplaire pour les incartades d'Adakhan, à savoir un décervelage complet ! Nourri par ses lectures philosophiques et par la grande tradition romantique allemande, Jacques Brossard a imaginé une société maintenue dans son indigence par un groupe de privilégiés retranchés sous la Tour qui domine la Cité de Manokhsor. C'est à la fois un long apprentissage pour le jeune Adakhan, et une formidable oeuvre de science-fiction qui pose des questions fondamentales sur le pouvoir, le libre arbitre, l'engagement, la religion et le devenir de l'humanité. Discussions philosophiques, fabrication de mots aptes à rendre compte de nouvelles réalités, sollicitation de tous les sens, mystères et inventions scientifiques, aucune stratégie narrative ou discursive n'est négligée par l'auteur pour créer une oeuvre totalisante.

05/2018

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Pères de l'Eglise

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 168 : Les commentaires à l'évangile de Jean

Les Pères de l'Eglise sont de grands commentateurs de l'Ecriture. Ils en dégagent l'essentiel de leur théologie. L'Evangile de Jean leur apporte beaucoup. Aussi consacrons-nous un second numéro (après le no 166) à leurs commentaires en raison même de leur richesse. Si les Pères Apostoliques n'ont pas directement commenté l'Evangile de Jean, ils n'y ont pas moins trouvé les grands axes de leur théologie, tant en ce qui concerne l'Incarnation que l'eucharistie, la charité, l'unité... . , comme le montre Eleftherios Anyfantakis. En revanche, Origène et Augustin ont proposé un commentaire suivi de l'Evangile de Jean. François-Dominique Charles situe ce commentaire dans l'oeuvre d'Origène, puis centre son étude sur le commentaire origénien de Jean 4, résolument allégorique. Jean Devriendt s'attache pour sa part à un point important du commentaire augustinien de l'Evangile de Jean : celui de Jean 14, axé sur l'inhabitation trinitaire, un thème central pour la spiritualité, qui a été repris et développé par maître Eckhart dans son Commentaire de l'Evangile de Jean, comme l'explique Jean-Claude Lagarrigue. D'une autre manière, sans avoir fait de commentaire complet de l'Evangile de Jean, Grégoire de Nysse, que présente Michel van Parys, en reprend l'essentiel dans sa XVe Homélie sur le Cantique qu'il met en lien avec Jean 17 pour montrer que "la Gloire ou l'Esprit Saint, demeure sur la nature humaine de Jésus et l'humanité déifié du Sauveur la communique à tout le genre humain" , ce qui nous amène à voir qu'à partir de différents angles d'approche les Pères de l'Eglise donnent à l'Evangile de Jean une place fondamentale, en particulier pour la théologie trinitaire et la divinisation.

12/2022

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XXe siècle

Deux étés 44

" Le Roy se meurt ! " Ce cri résonne par un 15 août 1744 torride dans le Palais du gouverneur de la ville de Metz. En chemin pour la guerre contre les Autrichiens en Alsace, Louis XV se trouve aux portes de la mort. De saignées en purges inutiles, ses médecins l'ont abandonné, son aumônier le force à se confesser publiquement, ses maîtresses sont bannies, sa cour s'enfuit, les saints sacrements lui sont administrés. Mais en trois jours, Louis XV sera sauvé par un " empirique " dont l'identité restera longtemps mystérieuse, et pour cause, puisqu'il s'agit de l'un des docteurs de la communauté juive de Metz, Isaïe Cerf Oulman. Deux cents ans plus tard, jour pour jour, le 15 août 1944, Henry Klotz, héros de 14-18, agonise dans une annexe du camp de Drancy. Il pense aux siens arrêtés comme juifs à Paris cet été-là et à son fils combattant dans une unité commando. Tous descendants d'Isaïe Cerf Oulman. De la guérison et l'espérance à l'été 1744, à la tragédie et aux meurtres de l'été 1944, deux cents ans séparent au sein d'une vieille famille juive française ces deux étés, à rebours du sens de l'histoire, de l'émancipation et de la liberté : l'un annonciateur des Lumières, l'autre dispensateur de ténèbres. Dans ce roman des vertiges de l'Histoire, le Panthéon tisse le lien entre les générations. Louis XV mourant avait promis en cas de guérison la construction de cet édifice. Un descendant d'Isaïe Cerf Oulman, le capitaine Emile Hayem, écrivain, mort au champ d'honneur en 14-18, aura son nom gravé dans ce monument devenu temple de la République. Un roman familial singulier et passionnant doublé d'une minutieuse enquête historique.

02/2023

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Du XVIe au XIXe siècle

Le baptême de la montagne. Préalpes fribourgeoises et construction religieuse du territoire (XVIIe-XXe siècles)

Ecrivant à son évêque le 6 juin 1791, le curé de Planfayon voit d'un mauvais oeil la construction d'une chapelle près du lac Noir, dans les montagnes du canton de Fribourg. Il redoute que les bergers des environs en profitent pour s'attarder à l'établissement des bains tout proche afin de s'amuser et de faire ripaille. Dans un article de 1934 en revanche, un autre prêtre de l'endroit fait un éloge appuyé de la nouvelle chapelle qui avait remplacé l'édifice du xviiie siècle, espérant même qu'elle permettra la création d'une paroisse autour du lac et de la vallée. Ces anecdotes montrent que les gens d'Eglise fribourgeois ont changé leur regard sur la montagne. Eloigné du prêtre durant de longs siècles, le berger devient au fil du temps l'homme proche du ciel, habitant un monde qui invite à l'élévation spirituelle. De nombreuses chapelles sont construites sur les pentes des Préalpes, les prêtres montent dans les alpages et sur les sommets et contribuent à la création d'un folklore montagnard, comme l'abbé Bovet, l'auteur du Vieux chalet. De tels exemples illustrent de manière particulière un processus plus large, la transformation d'un espace indifférencié en un territoire. En se fondant sur la tradition orale, les travaux des folkloristes, les journaux locaux, les récits de voyages ainsi que les informations transmises par de nombreux prêtres qui s'adonnaient au folklore et à la pastorale alpestre, Jacques Rime nous offre, à travers son ouvrage, une recherche inédite et passionnante sur le rapport de l'Eglise fribourgeoise à la montagne durant plusieurs siècles, en intégrant l'histoire des bergers au coeur d'une recherche en histoire de l'Eglise.

04/2021

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Littérature française

Les poupées

1953. Sous le pseudonyme de Ka-Tzetnik 135633, Yehiel Dinur, survivant d'Auschwitz, publie House of Dolls qui le rendra mondialement célèbre. Présenté comme le récit de sa soeur Daniella forcée à se prostituer dans un camp de concentration nazie, le livre transcende toute idée de vérité historique pour basculer dans des fictions fantasmatiques nées de sa terrible expérience des camps. Rome 1968, le réalisateur Luchino Visconti voit une apparition démoniaque surgir dans la pénombre de son appartement. La créature lui inspire Les Damnés et l'entraîne jusqu'à son pandémonium. Los Angeles 1968, le producteur de séries B Bob Cresse prépare le tournage d'un film qui va "révolutionner l'histoire du cinéma" , selon lui. Premier long métrage à mettre en scène les sections de la joie nazis, Love Camp 7 fera du pionnier un paria. Khartoum 1974, la cinéaste Leni Riefenstahl, qui édifia les canons esthétiques du nazisme à travers ses films de propagande, se lance dans une expédition photographique au sud Soudan, cherchant à capturer "la beauté éternelle" du peuple Nouba et à faire oublier son passé. D'Israël à Hollywood, de l'Italie à l'Afrique noire s'élaborent ainsi les conditions d'une vague cinématographique sans limites et sans morale : la Nazisploitation. De la série B Love Camp 7 au film d'auteur grand spectacle Les Damnés, du "nazi trash" au "nazi chic" , deux veines a priori opposées exploitent à l'identique une même fascination pour la mort, le mal et la décadence avec le kitch comme seul horizon esthétique. Au vertige créé par la superposition des récits s'ajoute celui du questionnement de cette exaltation de la pornographie et de l'ultraviolence sous le feu du nazisme. De ces destins entrecroisés, Clovis Goux tire un roman qui sous-tend, avec force et virtuosité, limites de la fiction et dérives de l'art.

03/2022

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Livres-jeux

Archi et Basile - Permis de construire - tome 1

Archi et Basile est une nouvelle collection destinée à la jeunesse. Avec cette série de livres, ce duo attachant invite le jeune lecteur à une promenade amusante et passionnante à travers l'architecture et l'urbanisme. Dès qu'une fenêtre s'entr'ouvre... Archi file et se réfugie au rez-de-chaussée de son immeuble, dans l'agence d'une architecte accueillante. Ainsi, au fur et à mesure de ses visites pour le récupérer, Basile fait la connaissance de la jeune équipe et découvre le métier d'architecte et les savoir-faire qui y sont liés. Un monde à part, mystérieux au premier abord avec son vocabulaire bien étrange, mais dont Basile se rend compte qu'il est à l'origine de son univers quotidien. Livre-jeu illustré, chaque volume fait découvrir l'architecture de façon ludique et créative à travers 20 doubles pages dans lesquelles toutes les questions de Basile trouvent des réponses, développées par des zooms, des jeux et des activités de dessin qui laissent libre cours à l'imagination du lecteur. Ce premier volume accompagne la rencontre de Basile et de l'architecte... Aujourd'hui, Archi s'est caché dans la maquette de la nouvelle école de Basile... Pourquoi faut-il un architecte pour construire un bâtiment ? Quel est son rôle, avec qui travaille-t-il ? Une maison se construit-elle comme une école ? Et comment être sûr que celle-ci ne s'écroule pas une fois finie ? Comment dessine-t-on une façade ou l'intérieur d'un édifice ? Au fils des pages et des activités, le lecteur croise Le Corbusier ou Antoni Gaudi, il découvre le Centre Pompidou-Metz, et une drôle de piscine transformée... en musée ! Il pourra aussi dessiner la maison de ses rêves, son école idéale, une ville imaginaire !

10/2022

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Littérature française

Petite métaphore de la parole

Ce livre n'a pas été écrit pour évoquer les embarras qui viennent à l'homme de son langage, malentendus, stupéfactions, inhibitions, méfiances de toutes sortes. Ils ne servent qu'à introduire la préoccupation qui y est appelée métaphysique, pour qu'on la distingue des recherches sémantiques, stylistiques, ou psychologiques : qu'à force de souffrir parce qu'on n'a pas dit, ou qu'on a mal dit, ce qu'il y avait à dire, et qui reste à peser sur le coeur, on en arrive à se demander pourquoi il ne suffit pas de vivre, mais qu'il faille encore le dire, pourquoi nous ne savons pas nous entendre sans avoir besoin de parler, comme le font les abeilles ou les corbeaux. Car notre langage n'est pas qu'un code de signaux plus compliqué qu'un autre. Il est l'aventure de la pensée, des mots qui sont là depuis toujours, semble-t-il, qu'on tourne et retourne, sans voir où ils mènent. Nous ne savons pas, non plus, d'où il nous est venu. L'hypothèse actuelle de l'évolution, serpent, oiseau, singe, puis homme criant d'abord, parlant ensuite, est assez terrible, à la réflexion. Notre civilisation des livres paraît signifier que la destination de l'homme est de se transformer en des mots qu'autrui a le pouvoir de ne pas écouter. Le ressort de la philosophie classique était le langage vrai. Y en a-t-il un ? Celui de la dialectique moderne pourrait être le mensonge vraisemblable, prenant une allure de cérémonie, avec la littérature pour modèle. Il faut un soubassement à un tel édifice. C'est de cette métaphysique qu'il est question ici.

04/1969

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Histoire de la chimie et de la

La nouvelle physique. Comprendre les lois ultimes du cosmos

" Yann Mambrini avait déjà montré ses talents de vulgarisateur [... ] il récidive en livrant encore un ouvrage très clair [... ] On est comblé". Le Monde Deux questions ne cessent de hanter l'être humain depuis qu'il a porté son regard vers le ciel : de quoi est fait le cosmos et quelles sont ses lois ? La physique a tenté d'y répondre tout au long du XXe siècle en redéfinissant des notions-clés comme l'espace, le temps et l'atome. Aujourd'hui, elle semble marquer le pas : saviez-vous que les particules élémentaires connues ne représentent que 5% du contenu de l'Univers ? Qu'il est en expansion accélérée sous l'effet d'une insaisissable énergie sombre ? Que l'on ignore toujours pourquoi le neutrino possède une masse ? Dans cette synthèse magistrale, Yann Mambrini pointe les failles qui limitent notre compréhension de l'infiniment grand comme de l'infiniment petit. Il montre surtout que ces carences constituent les indices d'une "nouvelle physique ", au-delà des modèles admis de nos jours. De la théorie des cordes aux trous noirs primordiaux en passant par l'inflaton, la 5e force ou la matière noire, il nous explique les théories ultimes qui pourraient conduire à rebâtir, demain, tout l'édifice. "J'ai eu un très grand plaisir à lire ce livre. Yann Mambrini nous met au coeur de la nouvelle physique dans un langage simple, accessible à tous". Alain Aspect, prix Nobel de physique. Yann Mambrini est directeur de recherche au CNRS, théoricien au Laboratoire de physique des 2 infinis Irène Joliot-Curie à Orsay, et scientifique associé au CERN. Auteur notamment de Newton à la plage (Dunod, 2021), il est aussi magicien à ses heures.

03/2024

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Littérature française

Humus

Deux jeunes étudiants en agronomie, Kevin et Arthur, sont déterminés à agir face à l'urgence écologique qui préoccupe leur génération. Refusant de céder au pessimisme ambiant, ils se lancent dans des projets audacieux pour apporter leur pierre à l'édifice du changement. Kevin, issu d'un milieu ouvrier agricole, crée une start-up spécialisée dans le vermicompostage. Il endosse ainsi le rôle du parfait transfuge social dans l'univers du capitalisme écologique. De son côté, Arthur, né dans une famille bourgeoise, s'efforce de restaurer les terres familiales dégradées par l'usage intensif de pesticides. Cependant, il se confronte rapidement aux défis et aux contraintes de la vie à la campagne.

Au fur et à mesure de leur parcours, les deux amis voient leurs convictions et leurs idéaux mis à l'épreuve. Leur quête les mène de la campagne normande aux couloirs de la Silicon Valley, en passant par des groupes anarchistes et des rencontres avec des personnalités politiques. Gaspard Koenig explore dans ce récit les contradictions et les paradoxes de notre époque : la tension entre mobilité sociale et mépris de classe, l'équilibre précaire entre espoir de progrès technologique et révolte écologique, ainsi que les dilemmes personnels liés à des amours impossibles et à un désespoir teinté d'héroïsme.

Ce roman ne se contente pas de suivre les aventures de deux jeunes hommes en quête de sens et d'impact ; il sert également de réflexion sur les défis complexes auxquels notre société est confrontée. Il pose des questions cruciales sur la manière dont les individus, issus de milieux sociaux différents mais unis par des préoccupations communes, peuvent naviguer dans un monde rempli de contradictions. En somme, il offre une histoire ancrée dans la réalité, qui explore les tensions entre les aspirations individuelles et les impératifs collectifs, tout en s'inscrivant dans la tradition de la littérature réaliste.

08/2023

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Révolution française

13 jours qui ont fait la Vendée. Récits de contemporains

Quelle fut l'épopée de l'Armée catholique et royale ? Comment, au cri de " Dieu et le Roi ", une masse de paysans en sabots s'est-elle insurgée contre la Révolution ? Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, et raconter les treize journées qui ont fait la Vendée, celle-là qui a ébranlé jusque dans ses fondements l'édifice républicain qui devait naître après elle. Comment la Vendée s'est-elle embrasée ? Comment une troupe spontanée, hétéroclite, désorganisée s'est-elle constituée pour passer la Loire ? Qui étaient les insurgés ? Quels furent leurs faits d'armes ? Avant les chouans, les colonnes infernales, la répression et le triomphe des bleus, il y eut ces treize journées qui virent tout un peuple se lever. Voici l'épopée de l'Armée catholique royale. Voici comment des humbles se rebellèrent. Voici comment des paysans se firent les premiers partisans. Il fallait Gérard Guicheteau pour plonger dans l'océan des archives et des écrits, en exhumer l'histoire enfouie, dresser la chronique oubliée de ces quelques jours qui ébranlèrent à jamais le mythe révolutionnaire. Place au récit, aux témoignages, aux noms et aux visages de ces inconnus convaincus de la justice de leur combat. Gérard Guicheteau raconte avec science et passion cet exode parti du bocage pour y retourner au prix du sang versé. De la mobilisation dans les paroisses à l'échec devant les murailles de Nantes, en passant par la prise de Saumur et la déroute de Cholet, on suit le périple héroïque de ces 100 000 hommes, femmes et enfants. Qui hésiteront à marcher sur Paris. Qui ne parviendront pas à rallier la Bretagne. Qui craindront que, prêts à s'embarquer pour l'Angleterre, leurs chefs ne les trahissent. Et qui connaîtront l'errance, la faim et la mort. Voici le mémorial de leur martyre.

05/2023

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Littérature étrangère

Le XIIe Imam est une femme

Dans ce roman, Fariba Hachtroudi, retournée en Iran après trente ans d'exil, pour en u tâter le pouls met en scène une situation à la fois surréaliste, abracadabrante et désopilante, quoique affligeante. Sa plume trempée dans l'humour noir devient alors une arme redoutable. Son héroïne, et narratrice, Anahita, est une jeune journaliste iranienne de trente ans. C'est une enfant de la Révolution islamique. Elle est envoyée en reportage au pèlerinage de Djamkaran : haut lieu de simagrées et singeries d'un autre âge. L'objet et le sujet de son enquête sont le puits de la mosquée censé être l'antre du XIIe Imam, Messie attendu avec ferveur par les chiites. Et ô stupeur, la jeune femme découvre qu'au pays de la lapidation et du machisme, le fameux Messie est... une Messie tout particulièrement féministe. Le récit, haut en couleur, drôle et décapant, marie humour et indignation, dérision et coup de gueule. Le vécu de la jeunesse déboussolée de l'Iran dépeint avec une impitoyable vivacité, le roman glisse peu à peu vers le pamphlet ; l'ironie devient accusatrice, et le lecteur, subjugué par tant de verve, découvre, sur quels mensonges s'est édifiée la pseudo-révolution iranienne. Cette lecture est également une clef de compréhension de la situation actuelle de l'Iran, un pays à la culture millénaire, où le chiisme, pur produit local, fut de tout temps un facteur de résistance face à l'envahisseur étranger, tout autant qu'une arme entre les mains des despotes locaux qui aujourd'hui risquent d'embraser le monde. Entre les ayatollahs de Téhéran et les rois et princes du Golfe persique la nouvelle guerre chiites-sunnites est déclarée. Un retour aux balbutiements de l'islam qui n'est pas de bon augure.

10/2012

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Histoire antique

Carthage et son histoire

Peu de spectacles donnent au même degré que les ruines de Carthage l'impression de l'oubli qui recouvre les grandeurs du passé. Nulle part le Delenda Carthago ne vous saisit comme une aussi poignante réalité. Les Romains se sont acquittés en conscience de leur oeuvre, et la civilisation a achevé ce que le fer des vainqueurs avait épargné. Les pierres de Carthage, après avoir été réemployées dans la ville romaine, ont servi et servent encore tous les jours à édifier les maisons de Tunis ; les marbres de ses colonnes ornent les cathédrales de l'Italie et celles du midi de la France. Du promontoire d'où l'on découvre au loin la baie de Tunis et la belle ligne des montagnes qui la ferment du côté du sud, le regard se promène sur des mouvements de terrain dans lesquels un oeil exercé peut seul reconnaître l'emplacement de l'ancienne Carthage. Pas même de ruines. Assez loin, du côté de Tunis, brillent au soleil deux flaques d'eau que l'on appelle les ports de Carthage et qui en formaient sans doute l'arrière-port. Les trous des grandes citernes, le cirque et l'amphithéâtre, tous deux d'époque romaine, et le long alignement des aqueducs qui fuient dans la direction de Zaghouan, voilà tout ce qui reste de Carthage. Non loin de la mer, se dresse sur la colline que l'on croit avoir été Byrsa, au milieu d'un terrain acheté par la France, la basilique de Saint-Louis, où ont été recueillies successivement les antiquités trouvées à Carthage, et qui en a été le premier musée et le seul, jusqu'au moment où René de La Blanchère eut aménagé le palais de la Manouba pour y réunir les résultats des fouilles de la direction des Antiquités en Tunisie.

06/2022

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Religion

De la Rochelle vers l'Aunis. L'histoire des réformés et de leurs Eglises dans une province française au XVIe siècle

L'histoire protestante de La Rochelle a plus retenu l'attention des chercheurs que celle de sa province, l'Aunis, Erigé en gouvernement en 1373, cet espace frontière est l'arrière-pays rochelais. Les institutions ecclésiales protestantes en font un colloque dépendant de la province synodale de Saintonge au milieu des années 1560. Dans ce cadre géographie privilégié, à la fois politique et religieux, l'auteur offre un éclairage nouveau sur l'histoire des réformés et de leurs Eglises au XVIe siècle. A partir des actes notariés et judiciaire croisés avec les sources littéraires, sont levées une à une les relations ambiguës que cette province maritime tisse avec le protestantisme. Terre huguenote après 1568, l'Aunis est paradoxalement peu touchée par la Réforme avec 1538. Après cette date, les autorités politiques et judiciaires se montrent à la fois complices et répressives vis-à-vis de ceux qui manifestent violemment leurs nouvelles croyances. Dans les années 1550, si l'agitation cesse officiellement, l'idée d'une réforme de l'Eglise catholique n'a pu disparaître de l'esprit de certains habitants de la province. Mais dans un tel contexte, l'Aunis n'est pas une destination privilégiée des prédicateurs itinérants genevois qui partent évangéliser la France après 1555. A partir d'un important matériau d'actes notariés - près de 7 000 - et " pappiers " de l'Eglise réformée rochelaise - près de 10 000 -, la sociologie des réformés aunisien est étudiée pour mieux comprendre la diffusion de leur religion dans la province. Le réseau des Eglises réformées est édifié à partir de La Rochelle par des prédicateurs-pasteurs provenant de Genève. Seule Surgères, petite ville située à l'est, échappe à ce phénomène. En janvier 1568, beaucoup d'Aunisiens suivent la politique du corps de ville rochelais. Les actes de baptêmes, de mariages et de réceptions en l'Eglise de La Rochelle et ceux des notaires montrent que le nombre de réformés augmente dans la province, faisant écho à celui des nouvelles Eglises dressées. Quant aux réfugiés qui arrivent en grand nombre jusqu'à la cinquième guerre de religion (1574-1576), ils agissent comme modèle de foi sur les consciences aunisiennes. La période 1577-1598 est appréhendée comme l'apogée du protestantisme en Aunis qui s'affirme alors en tant que véritable terre huguenote jusqu'à l'Edit de Nantes. Si tout recommence en 1585 après huit années de paix, le refuge (1585-1589) ne provoque pas de nouvelles conversions au calvinisme, religion que les réformés aunisiens pratiquent de manière bien originale au sein de leurs Eglises.

01/2003

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Littérature étrangère

Modène 1831. La ville de la Chartreuse

Plus que tout autre pays au monde, l'Italie aime à fonder des villes sur une feuille blanche. Du premier trait de la charrue de Romulus aux Villes invisibles d'Italo Calvino, en passant par la Pienza de Pie II, la Sabaudia des fascistes, les cités métaphysiques de Giorgio de Chirico, elle a tracé sur la carte de l'Europe et de l'Afrique du Nord les innombrables croix du cardo maximus et du decumanus. Aussi, qui, mieux qu'un Italien, pouvait comprendre que, dans La Chartreuse de Parme, Stendhal fonde "une ville de roman", c'est-à-dire l'une de ces cités sorties tout entières du rêve d'un écrivain, et qui sont à la fois son chef-d'oeuvre et le tombeau qu'il s'est édifié dans le coeur des hommes ? L'idée de Delfini tient en quelques mots : en composant La Chartreuse de Parme, Stendhal ne pense pas à Parme, mais à Modène. Ranuce-Ernest IV est François IV, la Sanseverina est la femme de Ciro Menotti, martyr de l'insurrection de 1831, lequel a posé tant pour le comte Mosca que pour Fabrice del Dongo. La tour Farnèse est la Ghirlandina de Modène [...] la Chartreuse de Parme l'Abbaye de Nonantola. Quand les clefs manquent à Delfini, il les forge à volonté et les ajuste aux serrures de Stendhal, découvrant dans son histoire familiale autant de preuves qu'il en faut pour étayer sa démonstration [...] Delfini joue, surtout, à se choisir un arbre généalogique dans la forêt du plus beau roman du monde : "je n'ai plus aucun doute sur l'apparentement de mes arrière-grands-parents avec La Chartreuse et [...], très sincèrement, l'assurance qui m'est ainsi donnée de descendre (pour une part infime mais double, étant l'enfant de cousins germains) de personnages littéraires aussi universels et délicieux que Clélia Conti et Fabrice del Dongo - une telle assurance m'attendrit et soulève mon coeur infiniment". Roman familial et autobiographique, mais aussi lecture pénétrante et originale du chef-d'oeuvre de Stendhal, Modena 1831 La ville de la Chartreuse est le dernier livre publié de son vivant par Antonio Delfini (1907-1963). Rentier provincial qui cachait derrière ses allures de flâneur désoeuvré un esprit rebelle et anticonformiste, Antonio Delfini est l'un des auteurs italiens du XXe siècle les plus injustement oubliés. Son recueil de nouvelles Il ricordo della Basca a été publié sous le titre Le dernier jour de la jeunesse chez Gallimard dans la collection "L'Arpenteur".

08/2016

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Littérature française

De la maison jaune

Parmi une quinzaine de titres parus, ce quatrième livre de Jacques Sicard (né en 1949) à La Barque est un livre de souvenirs et de cinéma, tout à la fois Journal composé, écrits convoquant la Vieille Charité à Marseille et la salle de cinéma que ce lieu abrita ; des écrivains, des poètes, des musiciens, le peintre Paul Cézanne et le cinéaste portugais João César Monteiro auquel le titre de cet ouvrage rend hommage et fait référence à son film précisément intitulé "Souvenirs de la maison jaune". Textes de pensées à l'exigence poétique et politique. Livre d'envergure, de passages dans les conduits de ses CLXIX (169) séquences, De la maison jaune, oscille entre Journal & Mémoires, texte réflexif & poésie. S'y égrènent aussi bien des souvenirs - d'un lieu chargé d'histoire (édifié au xviie siècle, on décida, à la suite de l'édit royal sur "l'enfermement des pauvres et des mendiants" , d'y enfermer les pauvres natifs de la ville), soit la Vieille Charité sise au coeur du quartier du Panier à Marseille qui hébergea une salle de cinéma que l'auteur a fréquentée, au nom évocateur, Le Miroir ; de ce lieu donc et des films qu'il y a vus, à commencer par "Souvenirs de la maison jaune" de João César Monteiro, où il va sans dire s'origine le titre de ce livre... -, que des pensées (tour à tour poétiques, vpolitiques, esthétiques...), non sans cette "affection sérieuse" , "épreuve du temps sur le désir" qu'est la mélancolie. Pensées qui par jeu, du fait même de se le raconter, sont parfoisvattribuées à d'autres : Monteiro tout particulièrement à qui l'auteur prête celles qu'il s'imagine avoir été les siennes, ou encore de Paul Cézanne, dont, au passage de certaines oeuvres dont il rend compte, il imagine ce que lui-même aurait pu en dire. Ainsi de solitaire Jacques Sicard s'entoure de voix, fantômes en son esprit - "fantôme" à un moment, au passage d'un passage, défini comme "un être qui surgit jusqu'à se rendre palpable : par les ailes tactiles des oiseaux, par la brume qui descend des montagnes, par le changement de régime du sang". (L). Ca griffe, émeut, surprend, conduit... Sans doute le livre, et l'on espère pas le dernier, le plus important de son auteur, se terminant par ces mots : "La dernière poignée de main est toujours la plus douce". Un manière en plus de rappeler à La Barque le livre de João César Monteiro.

04/2023

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Religion

Inculturation et problématique de l'unité de l'Eglise

Dans la liturgie alexandrine de saint Basile, les orthodoxes adressent au Seigneur un triptyque plusieurs fois repris pour lui demander de se souvenir, d'édifier et de donner la paix à "l'Eglise Une-Unique, Sainte, Catholique et Apostolique". Ce sont là des thèmes que d'aucuns théologiens appellent "les notes de l'Eglise", c'est-à-dire les critères qui déterminent et caractérisent les communautés chrétiennes, introduites dans la confession de foi depuis le Concile de Constantinople en 381. Si, de façon globale, on estime savoir en gros, bien que cela ne soit pas toujours évident et facile, ce que sont les trois dernières notes (Sainte, Catholique et Apostolique), la première note (l'Unité de l'Eglise) elle, peut poser problème en ce qu'elle veut profondément dire et en sa constitution dans la réalité. Et de fait, d'une part, il n'est pas exclu que l'on confonde unité et union et, d'autre part, il est à craindre que la notion d'unité (et de catholicité) soit étriquée, voire hypothéquée par une certaine vision sectariste (au sens de secteur) ou marquée soit par une recherche ou une volonté de repli continental, régional, voire national, etc. L'unité de l'Eglise n'implique-t-elle pas une recherche authentique de Dieu ? Du Dieu de Jésus-Christ ? N'implique-t-elle pas et ne découle-t-elle pas d'une maturité de la foi et d'une spiritualité profonde qui débordent et franchissent les barrières des différences (légitimes) des divergences de pensées et d'expressions, des artifices de l'intelligence et des artifices des volontés humaines ? Et de fait, l'unité (de l'Eglise) ne trouve-t-elle pas sa source dans l'unité des personnes de la divine Trinité et dans celle des noces du Christ et de son Eglise, de la pleine communion du chrétien avec l'Esprit Saint ? L'inculturation implique, pour être authentique, l'unité dans la diversité.

08/2019

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Pédagogie

Les valeurs en éducation. Transmission, conservation, novation

Cet ouvrage est issu d'un travail coopératif mené au sein de l'équipe "Normes et Valeurs" du Laboratoire Interuniversitaire de sciences de l'éducation et de la communication (EA 2310), qui a donné lieu à un séminaire initialement animé par Henri Louis Go. Cette aventure s'inscrit dans le prolongement de plusieurs publications, elles-mêmes issues du séminaire permanent de l'équipe : L'autorité éducative (Prairat, 2011), Dewey, penseur de l'éducation (Go, 2013), A l'école de Foucault (Prairat, 2014), Normes pour apprendre (Go, 2015). Dans la continuité de nos réflexions sur les normes, le séminaire fut ensuite consacré, au sein de l'équipe, à la question des valeurs en éducation. Ce séminaire, qui s'est déroulé à Nancy et à Mulhouse, a regroupé des enseignants-chercheurs titulaires, des chercheurs associés et des doctorants dans le prolongement d'une présentation inaugurale de Jean-Michel Barreau intitulée "qu'est-ce qui vaut d'être conservé? " . L'élaboration de cet ouvrage collectif a été dirigé par Jean-Michel Barreau et Xavier Riondet. Si le titre choisi pour cet ouvrage collectif est simple (Les valeurs en éducation), le sous-titre du livre traduit la volonté dans ce collectif de penser ce qui est en jeu dans les institutions : une mission de transmission de valeurs, et ce faisant une responsabilité dans la conservation de certaines d'entre elles, autant que dans une nécessaire attention aux valeurs de novation. Après une synthèse d'Eirick Prairat au sujet des controverses philosophiques et des grands débats éducatifs sur la question des valeurs, l'ouvrage en présence aborde la question des valeurs en éducation à partir de quatre interrogations fondamentales. Qu'est-ce qui vaut d'être conservé? Que veut dire transmettre les valeurs ? Comment les valeurs traversent-elles les institutions ? Quels horizons valoriser en éducation ? C'est à partir de ces amorces que les dix-sept contributeurs issus de l'équipe "Normes et Valeurs" ont voulu apporter leur pierre à l'édifice des réflexions sur les valeurs dans le champ de l'éducation.

07/2019

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Littérature française

Heliotrope

Ils marchent silencieusement vers la jetée. Cette digue en bois sur pilotis, s'avance sur plus de trois cents mètres dans les hautes eaux lagunaires. Elle a été édifiée dans les années vingt sur le modèle du pont promenade anglais. A l'entrée, un restaurant de fruits de mer fermé à cette heure jouit d'un excellent point de vue. A mi chemin sur le pont, des marchands glaciers offrent aux heures chaudes de la journée, une halte rafraîchissante sous leurs grands parasols de couleurs. Ils croisent quelques noctambules. Tout est silence, merveilleusement liquide. La lune est une goutte de miel dans les eaux violines. Au bout de la jetée encorbeillée, des bancs sont prêts à appareiller vers la haute mer. "Allons-nous asseoir et rêver un peu, propose la jeune-femme. Vers quelle contrée mystérieuse, m'emmènes-tu ? - Ferme les yeux. Ecoute. Entre la mer Noire et la mer Marmara...C'est l'heure où le Bosphore... Viennent les longues caravanes... Rouge, les vents du désert, sur sa corne d'alezane éparpillent les parfums de l'enfer. Peut-être, qui peut le dire. Les hommes ont soif simplement. Des montagnes de lait coulent, dans leur rêve et au couchant, voici la mer bleue, Istanbul. Les éthers pâment les ivraies de roses. Près des souks au grain bleu, les femmes spolient les murs, de la cité, déjà le feu, de la nuit monte l'aventure. Corsaires ivres du monastère des voiles, équarris au port, rouge felouque, le flot vapeur tisse et tremblent les oranges métissées du souk, déjà sirop d'orgeat ce me semble. L'orbe agrandit sa fatigue, couché soleil rouge à minuit, dans l'huile sulfatée que sont les eaux. On entend le battement des rames qui essuie la liquidité bleue des oiseaux effleurant de l'aile la nuit. Seul sur les pontons de marbre, dans la secrète nuit mineure, sa corne d'or retroussée, le Bosphore, je vois, s'accoupler la mer Noire avec sa soeur Marmara. Et toi, où m'emmènes-tu ?

05/2019

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Romans de terroir

Le phare

Qui veut comprendre les îles du Ponant aujourd’hui ne peut faire l’impasse sur leur histoire et leur géographie si particulières. Les meilleurs témoignages littéraires sur la vie dans ces petits mondes insulaires entre 1850 et 1950 nous sont offerts par l’écrivain brestois Henri Queffélec (1910-1992). Ce grand connaisseur des «travailleurs de la mer» y situa en effet l’action de six de ses romans les plus célèbres. Le phare de la Jument (ar Gazek-Coz en breton), «morceau de sucre piqué droit dans le gosier du Fromveur», est bel et bien le personnage principal du roman. A tout le moins l’épopée de son érection entre 1904 et 1911 : un ancien négociant, Charles-Eugène Potron, lègue 400 000 francs-or à l’Etat pour édifier un nouveau phare dans les parages d’Ouessant, sous condition de le construire sur une durée maximale de sept ans. Nous suivons donc les péripéties et les hommes qui jalonnent la jeunesse de la Jument lors de sa difficile mise en oeuvre, de sa construction, de ses oscillations anormalement fortes dans les tempêtes, enfin de la consolidation de ses fondations dans les années 1920-30. Dans le même temps, un pêcheur molénais, Alain Creignou, fonde un foyer avec la fille d’un agriculteur ouessantin, Françoise Mescam. Alain Creignou est subjugué par la Jument. A bord du Sant Mikkaël, il initie son fils François, qui rêve de devenir gardien de phare. Il croit à un pouvoir quasi surnaturel de ces tours de mer qui revivent dès que tombe la nuit ou la brume... Le phare s’inscrit parmi les grands romans insulaires français du XXe siècle. Il n’était plus disponible en édition simple depuis 40 ans. Nul doute que sa lecture vous passionnera. La Lumière enchaînée (parution en 2016) poursuit l’aventure de la Jument. Avant-propos d’Eric Auphan, président de l’Association des Amis d’Henri Queffélec.

10/2015

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Histoire internationale

Histoires croisées des peuples de la Méditerranée. Mare nostrum

L'auteur a relevé le défi, selon son habitude, de mettre à la portée de tous, la connaissance d'une histoire partagée qui s'est déroulée autour de la Méditerranée. Une mer fermée, mythique, qui a vu s'affronter l'Orient et l'Occident, mais aussi berceau des arts et civilisations ; des trois religions monothéistes et d'échanges commerciaux qui se sont poursuivis, malgré les guerres et les affrontements, qui n'ont jamais cessé, au cours de 10.000 ans d'histoire. Jacques Goudrot, nous fait découvrir bien des facettes peu connues du grand public, des évènements qu'il relate. L'histoire ce sont des dates, des faits, mais aussi à travers eux, des destins qui se jouent, individuels et collectifs. Connaître l'Histoire c'est aussi le moyen de mieux appréhender et comprendre l'actualité. Les racines des peuples plongent dans leur passé, cet héritage qui fait ce que nous sommes aujourd'hui. Nous n'avons pas la même perception ou compréhension de l'Histoire, que les générations qui nous ont précédées, c'est normal. Chaque époque a eu son vécu et les connaissances et modes de vie, comme la morale, ne se ressemblent plus. L'autre particularité de l'auteur, consiste souvent à nous faire vivre par le texte, ce qu'il décrit, un peu comme un chroniqueur du temps jadis qui aurait déplacé une caméra imaginaire. Il le fait, sans se départir pour autant de la rigueur de la vérité historique, même si parfois, il se laisse aller à nous livrer ses commentaires. Dans sa préface, le Colonel Aziz Meliani nous dit que nous sommes tous fils de la Méditerranée, une Histoire commune et partagée faite d'attirances et d'incompréhensions. Apprendre d'où l'on vient, permet de réfléchir et de mieux comprendre la marche de l'Histoire. Saurons-nous édifier des " arches d'alliances " de coopération, de tolérance et de paix, respectant nos différences ? Nous aurions tous tellement à y gagner.

08/2014