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Walther Ziegler

Extraits

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Littérature étrangère

Toutes ces vies jamais vécues

Mychkine, paysagiste indien de renom, coule une retraite paisible dans sa maison natale. Mais sa quiétude se voit troublée par un colis inattendu en provenance du Canada : des lettres envoyées par sa mère, Gayatri, à une ancienne voisine. Elles ont été écrites entre juillet 1937 — moment où Gayatri est partie pour Bali, abandonnant les siens, dont son fils de neuf ans — et octobre 1941, date à laquelle cette correspondance s'interrompt mystérieusement. A l'époque, tout le voisinage, prompt à s'enflammer, a accusé la jeune femme d'avoir quitté son mari pour un Anglais. L'homme en question était en fait un peintre allemand, Walter Spies, résidant à Bali, de passage en Inde. Quand il est reparti, Gayatri l'a suivi, guidée non par l'amour mais par le désir éperdu de briser son carcan d'épouse et de mère pour retrouver sa liberté d'artiste. Marquant ainsi au fer rouge, dans la mémoire de son fils, ce jour terrible où elle a choisi de le laisser. A mesure qu'il découvre les raisons profondes du départ de sa mère et des épisodes insoupçonnés de sa vie balinaise, Mychkine revisite ses propres souvenirs et se risque à réinterpréter le drame familial. Un drame qu'il passe aussi au prisme de l'histoire nationale et internationale : mobilisation pour l'indépendance de l'Inde, montée du nazisme, implication des Indes britanniques et néerlandaises dans la Seconde Guerre mondiale. Tressant, avec une délicatesse toute poétique, convulsions historiques et déchirements intimes, l'auteur retrace, à travers le regard aimant d'un fils meurtri, la trajectoire heurtée d'une femme libre.

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Droit

Entre le néo-libéralisme et le néo-marxisme

Entre le Néo-Libéralisme, né après la première guerre mondiale autour de l'Allemand Walter Eucken, et le Néo-Marxisme, né après la deuxième guerre mondiale en Europe et aux Etats-Unis, le premier s'avérant impuissant face aux nouveaux problèmes sociaux, le second supprimant la liberté pré-étatique, le professeur Arthur UTZ recherche une troisième voie en mesure de s'attaquer aux problèmes fondamentaux de notre époque. Après avoir analysé avec une acuité rigoureuse les doctrines de l'un et de l'autre, l'auteur élabore une philosophie susceptible de reprendre l'importance du marché soulignée par les néo-libéraux et de satisfaire aux préoccupations doctrinales des néo-marxistes. Sans être un mélange des deux manières de penser, cette nouvelle philosophie équilibrée met en lumière la valeur des décisions individuelles et de la propriété privée en sauvegardant le point de départ qui est l'identification des intérêts privés avec les intérêts sociaux. Cette étude offre, pour la première fois, une synthèse convaincante qui répond aux exigences de tous et favorise un ordre économique structuré. Arthur UTZ est professeur d'Ethique et de philosophie sociale à l'Université de Fribourg (Suisse) et directeur de l'Institut international des sciences sociales et politiques de cette même université et de l'Institut pour les sciences sociales de Walberberg/Bonn. On lui doit un grand nombre d'ouvrages sur les problèmes sociaux dont la plupart ont fait l'objet de multiples traductions, en particulier sa brillante Ethique sociale dont deux volumes sur cinq sont déjà publiés, et sa Bibliographie d'Ethique sociale qui compte déjà neuf volumes.

01/1976

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Beaux arts

Chantilly. Le domaine des princes

Par la grâce d'Anne de Montmorency et des Bourbon-Condé puis, au XIXe siècle, du duc d'Aumale, l'immense domaine de Chantilly constitue l'un des ensembles artistiques les plus riches de France. Représenter ce qui en fait l'essence est un défi qui a été relevé grâce à une équipe de conservateurs et scientifiques, dirigés par Nicole Garnier, Conservateur général du patrimoine chargée du musée Condé. Qu'il s'agisse de sa célèbre et exceptionnelle collection de peintures anciennes savamment ordonnancées, du splendide mobilier, des appartements du prince de Condé ou de ceux du duc d'Aumale, des Singeries, de l'incroyable richesse des bibliothèques, des merveilleux vitraux de la Galerie de Psyché, ou encore de la chapelle où sont conservés les coeurs des Condé, Chantilly abrite des trésors. Quant aux jardins, ils reflètent aussi bien le talent d'André Le Nôtre que celui de ses successeurs et offrent une grande variété de styles : parterres à la française, jardin anglo-chinois, jardin anglais et parc boisé que le temple de Vénus, le Hameau, ou le Jeu de Paume viennent agrémenter ; sans oublier les très nombreuses statues du parc. Les châteaux ou demeures disséminées dans le domaine – château d'Enghien, château Saint-Firmin, maison Saint-Pierre, maison de Sylvie… –font aussi l'objet d'un reportage totalement inédit, tout comme les Grandes Ecuries magnifiées par le regard unique du photographe. Par la somptuosité de ses photographies, par son oeil acéré et poétique, Marc Walter rend ici hommage à tous les princes esthètes qui ont contribué à l'édification d'un domaine unique.

11/2017

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Philosophie

"Il faut s'adapter !". Sur un nouvel impératif politique

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

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Critique littéraire

Karl Kraus. Phare et brûlot de la modernité viennoise

Voici une étude d'ensemble, la première en langue française depuis un demi-siècle, de la vie et de l'oeuvre d'une des étoiles les plus brillantes de la Vienne du tournant du siècle à l'entre-deux-guerres. Né en 1874, la même année que Hugo von Hofmannsthal et Arnold Schönberg, Karl Kraus (1874-1936) est l'une des plus grandes figures de cette modernité qui, de la fin de siècle aux années 1920, a fait passer la capitale viennoise au premier plan de l'histoire intellectuelle et artistique européenne. Orateur magnétique, maniant comme personne cet humour (juif) qui fut comme la marque d'un Empire à ses derniers feux, Kraus fascina autant les écrivains (Brecht, Canetti, Broch), les musiciens (Schönberg, Berg), l'architecte Loos, l'explorateur de l'âme Freud, les philosophes, de Wittgenstein à Adorno, que Walter Benjamin, son interprète le plus profond et le plus lucide. Dramaturge, poète, essayiste, il fut avant tout un satiriste redouté, dénonçant dans sa fameuse revue, Die Fackel, les compromissions et les faux-semblants des milieux littéraire et politique, la corruption sous toutes ses formes (en particulier celle de la langue, qui lui semblait la plus destructrice) et la presse en général. Maître de l'essai satirique et polémique, de l'aphorisme, cultivant la provocation au nom d'une certaine idée de la culture et de la vérité, cet enragé magnifique est l'auteur d'authentiques chefs-d'oeuvre (des Derniers Jours de l'humanité à la Troisième Nuit de Walpurgis). Richement documentée et portée de bout en bout par l'élan de créativité qui enflamma l'époque, cette passionnante biographie fera date.

10/2018

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Philosophie

Enfance obscure

Dans le droit fil de Naissances et de La petite Chartreuse, Pierre Péju poursuit une méditation sur l’enfance au fil de laquelle se dégage la notion d’« Enfantin », qui permet de comprendre comment les impressions de nos premiers jours hantent notre vie adulte, non pas comme des souvenirs mais comme des blocs perceptifs, des clartés et des ombres. Ces impressions originelles sont la clef de notre singularité, de notre style, et de ce que Bergson appelait « la courbure de notre âme ». Accueillir l’Enfantin n’a rien de nostalgique. C’est au contraire une incitation à prendre des initiatives, à créer, ou à trouver une écriture restituant la saveur des premières fois. Alternance de récits intimes et de lectures d’écrivains (Nabokov, Sarraute, Leiris, Kafka) ou de penseurs (Bachelard, Sartre, Walter Benjamin, Lévi-Strauss, Deleuze), Enfance Obscure reprend quelques questions profondes que la modernité a soulevé, en « découvrant » et en valorisant l’enfance. Quels liens notre imaginaire tisse-t-il entre les enfants et les morts ? D’où vient la familiarité de l’enfant avec l’animal ou le monstrueux ? Qu’est-ce que la haine des enfants ? Pourquoi faut-il des grandes personnes ? Comment la philosophie a-t-elle considéré l’enfance ? Quelle part d’enfance est nécessaire à toute création artistique ? Revenir à l’enfant que nous fûmes donne accès à toute l’enfance, nous permet de retrouver l’enfant étranger, ou l’enfant anonyme, que nous avons été aussi et d’en accepter l’énigme définitive. Car toutes les enfances communiquent : des passages secrets relient les plus lointaines aux plus actuelles.

09/2011

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Sciences politiques

Le néolibéralisme est un totalitarisme. L'impasse politique de la mondialisation

Les Gilets Jaunes ont été victimes d'une violence qui a au moins permis de révéler la vraie nature de notre gouvernement, et plus encore, de son idéologie. Théorisée dans les années 30 par Walter Lippmann puis popularisée dans les années 70 par le duo Thatcher-Reagan, le néolibéralisme connaît aujourd'hui une domination sans partage dans le monde politique. Inspiré par les sciences économiques, le néolibéralisme se présente dans l'espace public comme la philosophie de la justice sociale et de la liberté, bien loin des idéologies totalitaires du XXe siècle. Accompagnée d'un discours diablement efficace, l'idéologie néolibérale se caractérise par une politique favorisant la logique de marché ainsi que son pendant fonctionnel, la concurrence entre les individus. Au-delà des crises économiques et sociales qui ont émaillé sa réputation, c'est la nature profondément antipolitique du néolibéralisme qui est réellement problématique. Dans cet essai politique, nous allons voir comment le néolibéralisme a transformé puis détruit tous les aspects de notre humanité, en commençant par un élément essentiel, notre spontanéité. Si les conséquences économiques et sociales d'une politique néolibérale sont relativement bien connues, le réel danger du néolibéralisme repose davantage dans sa nature antipolitique. Dans cet essai, une analyse originale de cette idéologie, encore trop méconnue et incomprise, permet de mieux appréhender les tenants et aboutissants du néolibéralisme. Comment une philosophie promulguant une liberté théoriquement illimitée des individus se traduit finalement par leur immobilité. Quand liberté rime avec compétition, le vivre-ensemble s'écroule et la société tout entière vacille. Ce livre raconte l'histoire de notre abandon, l'histoire de notre échec, il raconte la victoire du néolibéralisme.

02/2021

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Philosophie

L'Ecole de Francfort

Nul doute que l'Ecole de Francfort, qui a regroupé des figures aussi importantes que Max Horkheimer, Walter Benjamin, Theodor Adorno, Herbert Marcuse, Jürgen Habermas ou Axel Honneth, est une matrice majeure de la philosophie contemporaine. Nul doute cependant que repérer les traits constitutifs de ce qui, de manière d'ailleurs assez tardive, s'est appelé "Ecole de Francfort" , présente une certaine difficulté. Quoi de commun, en effet, entre les fulgurances énigmatiques de Benjamin évoquant la figure baudelairienne du flâneur et la rude élaboration théorique par Habermas d'une théorie de l'agir communicationnel ? Entre l'exigeante théorie de l'art d'avant-garde d'Adorno et celle du besoin de reconnaissance de Honneth, tournée vers la vulnérabilité ? Entre les aphorismes pessimistes du jeune et du vieux Horkheimer et la philosophie explosive du désir de Marcuse ? Où placer alors d'autres figures importantes comme Neumann, Fromm ou Wellmer ? A cette variété s'ajoute la discontinuité des générations, des expériences historiques, donc des références intellectuelles. Il y a d'un côté le pessimisme radical d'Adorno et de Horkheimer, tous deux ancrés dans une culture philosophique et intellectuelle allemande, mais liés par l'expérience du nazisme, du stalinisme et de l'exil ; Habermas et Honneth de l'autre, davantage réconciliés avec des institutions démocratiques consolidées par l'après-guerre, et se référant notamment à la psychanalyse anglo-saxonne, au pragmatisme, aux théories américaines de la justice ou au structuralisme français. Jean-Marc Durand-Gasselin reconduit la diversité de ces penseurs à l'identité du projet d'origine : conjuguer les données empiriques, les enquêtes et les approches plurielles des sciences humaines pour décrire au plus près la réalité sociale.

04/2012

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Notions

"Il faut s'adapter !". Sur un nouvel impératif politique

D'où vient ce sentiment diffus, de plus en plus oppressant et de mieux en mieux partagé, d'un retard généralisé, lui-même renforcé par l'injonction permanente à s'adapter au rythme des mutations d'un monde complexe ? Comment expliquer cette colonisation progressive du champ économique, social et politique par le lexique biologique de l'évolution ? La généalogie de cet impératif nous conduit dans les années 1930 aux sources d'une pensée politique, puissante et structurée, qui propose un récit très articulé sur le retard de l'espèce humaine par rapport à son environnement et sur son avenir. Elle a reçu le nom de "néolibéralisme" : néo car, contrairement à l'ancien qui comptait sur la libre régulation du marché pour stabiliser l'ordre des choses, le nouveau en appelle aux artifices de l'Etat (droit, éducation, protection sociale) afin de transformer l'espèce humaine et construire ainsi artificiellement le marché : une biopolitique en quelque sorte. Il ne fait aucun doute pour Walter Lippmann, théoricien américain de ce nouveau libéralisme, que les masses sont rivées à la stabilité de l'état social (la stase, en termes biologiques), face aux flux qui les bousculent. Seul un gouvernement d'experts peut tracer la voie de l'évolution des sociétés engoncées dans le conservatisme des statuts. Lippmann se heurte alors à John Dewey, grande figure du pragmatisme américain, qui, à partir d'un même constat, appelle à mobiliser l'intelligence collective des publics, à multiplier les initiatives démocratiques, à inventer par le bas l'avenir collectif. Un débat sur une autre interprétation possible du sens de la vie et de ses évolutions au coeur duquel nous sommes plus que jamais.

09/2023

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CD K7 Littérature

Le magicien

Une oeuvre couronnée par le prix Nobel de littérature, une vie familiale mouvementée et souvent dramatique, et la traversée de toutes les tragédies politiques de la première moitié du siècle - voilà comment on pourrait résumer la vie de Thomas Mann. Colm Tóibín a choisi de nous la raconter de l'intérieur et dans toute sa dimension romanesque. Cette existence est peuplée d'autres figures inoubliables. Au tout premier plan, son épouse, la fascinante Katia Pringsheim. Avec et grâce à elle, Thomas Mann construit patiemment une oeuvre protéiforme en même temps qu'une apparence de vie confortable qui le protège de ses démons : son attirance pour les hommes. Pour ses six enfants nés entre un voyage à Venise et un séjour au sanatorium - qui seront transposés dans La Mort à Venise et La Montagne magique - il restera à jamais ce chef distant d'une famille où l'on ne sait pas très bien comment s'aimer. Son frère Heinrich, ses enfants Klaus et Erika Mann, Christopher Isherwood, Bruno Walter, Alma Mahler et Franklin Delano Roosevelt - tous joueront un rôle dans la mue du grand bourgeois conservateur en intellectuel engagé face à la montée du nazisme, ou croiseront sa route dans l'épreuve de l'exil. Mais Colm Tóibín évoque avec autant de puissance les élans intimes et douloureux d'un homme secret en quête d'un bonheur impossible. Tous ces fils littéraires, sentimentaux, historiques et politiques s'entretissent dans une fresque qui se confond avec l'émouvant roman d'une vie : celle d'un génie et d'un homme seul qu'on appelait Le Magicien.

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Littérature étrangère

La robe des léopards

Le narrateur de ce premier roman n'est décidément pas fiable. Il s'appelle tour à tour Walter, Timothy, Outis, mais personne ne connaît son vrai nom. Il se dit écrivain, mais a perdu tous les textes qu'il a écrits. Il enseigne le journalisme, mais n'a jamais mis le pied dans une salle de rédaction. Et pourtant c'est à lui qu'un éditeur commande la biographie d'un grand écrivain qu'il a bien connu quelques années plus tôt. Lui, qui repeint sans cesse la réalité aux couleurs trompeuses de l'imaginaire, lui, le menteur maladif, l'imposteur magnifique, le voilà, pour la première fois, sommé d'écrire la vérité. Pour retrouver celui qui fut son meilleur ami, en même temps que son plus grand rival en littérature, il se lance dans un surprenant tour du monde. Des clubs de jazz de Manhattan aux villages du Sri Lanka, de Dubaï au Luxembourg et du Ghana à l'Islande, il part à la recherche de l'homme qui, depuis plusieurs années, se cache derrière l'auteur culte. Il se met aussi, sans le savoir, en quête de lui-même... Loin du roman initiatique traditionnel, quelque part entre les univers de Francis Scott Fitzgerald et de Wes Anderson, Kristopher Jansma livre dans La Robe des léopards une variation pleine d'invention et d'esprit sur l'art du roman. Au fil des pages, les histoires s'imbriquent, réalité et fiction s'échangent leurs détails, tandis que le narrateur prend un malin plaisir à brouiller sans cesse les règles du jeu. Où est la vérité ? Peu importe. "Toutes les histoires sont vraies, mais ne le sont qu'ailleurs".

10/2013

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Histoire de France

Mémoire du camp des Milles. 1939-1942

Après trente ans de combat contre l'oubli et un vaste projet de réhabilitation, le Site - Mémorial du Camp des Milles ouvre ses portes en 2012 comme haut lieu d'éducation citoyenne et de culture. Seul camp français d'internement et de déportation encore intact, porteur de traces lisibles de ce passé, le camp des Milles vit passer plus de 10000 personnes d'une quarantaine de nationalités de 1939 à fin 1942. Lié à l'une des périodes les plus sombres de notre histoire, cet ancien site industriel est un élément majeur de la mémoire et de la culture européennes. Ouvert sous la Troisième République en septembre 1939 dans une tuilerie entre Aix - en - Provence et Marseille, le camp des Milles est dans un premier temps un camp d'internement pour les ressortissants allemands et autrichiens résidant dans le midi de la France. La plupart sont des antinazis, juifs pour beaucoup, qui ont fui le Reich allemand dès 1933. Nombre d'entre eux sont des intellectuels: Lion Feuchtwanger, Walter Hasenclever, Franz Hessel... ou des artistes: Hans Bellmer, Max Ernst, Ferdinand Springer... A l'automne 1940, sous le régime de Vichy, le camp des Milles devient un camp d'internement et de transit pour tous les étrangers, notamment une grande partie de l'intelligentsia européenne et les anciens des Brigades internationales d'Espagne transférés des camps du Sud - Ouest. En août - septembre 1942, dans le cadre de l'extermination nazie et avant même l'occupation de la zone libre par les Allemands, plus de 2000 hommes, femmes et enfants juifs sont déportés par le gouvernement de Vichy du camp des Milles vers Auschwitz via Drancy.

09/2013

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Critique littéraire

Journal de Vézelay. 1938-1944

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s'installent en France, à Vézelay, où ils passeront toutes les années d'Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l'homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l'immense romancier (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L'Âme enchantée), l'éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l'Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d'origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l'Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n'en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s'agit du témoignage exceptionnel d'un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois. Le 30 décembre 1944, il s'éteint. Pendant ces années, la grande conscience que fut Rolland, lucide jusqu'à la fin, continue à s'interroger, nourrit un dialogue avec Claudel, reçoit Éluard et Le Corbusier, écrit une somme sur Charles Péguy, renoue avec des amitiés anciennes. Ce livre constitue un événement.     Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe. Il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'œuvre de Romain Rolland.

11/2012

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Beaux arts

Le pont transbordeur de Marseille, Moholy-Nagy

Entre 1903 et 1905, l'ingénieur et industriel français Ferdinand Arnodin (1845-1924), contemporain de Gustave Eiffel, construit un pont transbordeur au-dessus du Vieux-Port de Marseille (il sera détruit par les Allemands en 1944). Arnodin fut l'inventeur de ce système qui permettait de faire rapidement passer des marchandises d'un quai à l'autre sans avoir à interrompre le trafic maritime ; avant celui de Marseille, il avait construit plusieurs ponts transbordeurs, notamment ceux de Rouen, de Bizerte (démonté puis remonté à Brest) et de Nantes. D'une longueur de 239 mètres, le tablier du pont transbordeur de Marseille était tenu par deux pylônes métalliques de 86 mètres de haut ; une nacelle de 120 m2 y faisait l'aller et retour en moins de deux minutes. Un café restaurant s'y trouvait également. Cette installation audacieuse, qui modernisait d'un coup le paysage traditionnel du Vieux-Port, suscita évidemment une polémique. Parmi ses admirateurs, on compte, outre Walter Benjamin, le peintre, sculpteur, cinéaste et photographe hongrois Làszlo Moholy-Nagy (1895-1946) qui, en 1929, après son départ du Bauhaus, réalisa une série de photogrammes du pont transbordeur qu'il qualifia de "véritable miracle de la technique, d'une précision et d'une finesse exceptionnelles". Trois auteurs - l'écrivain et dramaturge François Bon, le spécialiste de l'histoire de la photographie allemande et américaine de l'entre-deux-guerres Olivier Lugon, professeur à l'université de Lausanne, et le philosophe de l'architecture et de l'urbanisme Philippe Simay, professeur à l'Ecole nationale supérieure d'architecture de Saint-Etienne - proposent ici trois approches de l'une des plus célèbres photographies de cette série.

03/2013

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Littérature étrangère

Cargaison

Cargaison. Le "cargo" est l'image même du transport des marchandises : hiéroglyphe navigateur qui couvre aussi bien le déplacement des marchandises (leur transport d'un pays à un autre, d'une civilisation à une autre) que leur exaltation (ainsi d'un fétiche archaïque devenant objet d'art, puis pièce de collection, avant son dernier "transport" dans la vitrine d'un musée). Désigner ainsi la "cargaison", c'est dire surtout que nous sommes sans doute en train de vivre une crise très large de l'objet, de tout objet : l'aura de l'objet magique initial - cela vaut autant pour l'idole, l'icône, le tableau, l'épreuve photographique, etc. - se perd ou s'augmente, au profit, par exemple, de l'idée de "sublime", dans le cas du passage, autre exemple, du cultuel à l'artistique. Mais on peut se demander, pareillement, ce que fait le "kitsch" d'un objet populaire, ou ce que devient un objet usuel (une boîte de soupe Campbell ou la photo de Marilyn Monroe) quand un artiste comme Warhol s'en empare : que signifie le mythe qui en résulte, le ready-made qui en est fait, l'effet de désastre magnifié qu'on éprouve à le voir dans un musée ou représenté - contretype ad infinitum du prototype initial ? Walter Benjamin rêvait sur l'"aura" de l'objet unique, Malraux dissertait sur la multiplication infinie de l'art. Remo Guidieri, s'interrogeant sur ce "musée de l'homme" que nous sommes tous en train de devenir, notre esprit cramoisi d'images, tente de tracer des échappées possibles, jusqu'à poser comme nécessaire l'invention d'une grande métaphore qui laisserait enfin les cargos sur le sable...

04/1987

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Sciences politiques

Néo-libéralisme(s). Une archéologie intellectuelle

Pour beaucoup, le néo-libéralisme constitue le phénomème majeur de notre temps. C'est lui qui donnerait la clé de la crise économique et financière, des nouvelles formes de management, ou encore de la "privatisation du monde". Il est pourtant difficile d'y voir clair à travers cette notion. Le néo-libéralisme, est-ce le "laisser-faire" ou bien l'avènement d'un Etat fort au service de la concurrence ? S'agit-il d'un modèle hyper-individualiste et libertaire, ou bien d'un nouveau conservatisme normalisateur ?Pour s'y retrouver, ce livre propose une généalogie internationale des idées néo-libérales depuis les années 1930, à travers ces moments que furent le Colloque Walter Lippmann (1938) et la société du Mont Pèlerin (1947). Il montre comment la crise du libéralisme, après le Krach de Wall Street, a entraîné des révisions et des réaffirmations doctrinales visant à sauver les idées libérales. Mais, loin de toute vision complotiste et linéaire, il soutient aussi que la redéfinition du libéralisme a fait l'objet de conflits féroces entre ceux que l'on appellera les "néo-libéraux".Sur cette base sont établies des distinctions historiques et conceptuelles entre des mouvements que l'on confond trop souvent : le conservatisme, le néo-conservatisme, le libertarisme et le néo-libéralisme. Revenant sur le travail des think tanks et des principaux théoriciens de ces mouvances, le livre montre aussi la présence de traditions nationales hétérogènes. Alors que la "droitisation" de l'Europe semble aujourd'hui en marche, une telle mise en perspective permet de mieux déchiffrer la crise de légitimité du capitalisme et les réponses politiques qui lui sont données.

02/2012

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Critique littéraire

Projet d'histoire littéraire contemporaine

«Surgissant de la période dada de 1920-1923, voici les dernières pages inédites d'Aragon, de son jardin secret, interdites de consultation, intitulées Projet d'histoire littéraire contemporaine. Aragon les avait annoncées en 1922 dans Littérature et avait laissé entendre depuis - et demandé à Jean Ristat d'écrire dans l'édition de son Oeuvre poétique - que l'avant-propos, «Agadir», paru dans la revue, en avait été le seul fragment jamais écrit. Près de vingt chapitres du Projet ayant été menés à bien, Aragon qui a d'autre part donné mandat de ne rien laisser dans l'ombre, de lui-même, après lui, ménageait à ceux qui lui survivent, au chercheur, au lecteur futurs, la surprise - soixante-dix ans après leur rédaction - de ces témoignages fulgurants et d'une part réservée de son oeuvre qui n'en prend que plus de relief aujourd'hui. Voici le premier Aragon, passionné, polémique, tranchant, «trop intelligent» comme disait le dada zurichois Walter Serner, dressant la toile de fond de ce moment ambigu entre la fin de Dada qu'on assassine et la naissance d'un surréalisme emprunté, au moins dans les termes, à Apollinaire. De ce roman noir, "policier" dans son dénouement, où apparaissent tantôt Gide et Valéry, ou encore Cocteau et le milieu des vernissages de l'époque, Aragon nous l'intrigue tout en démêlant quelques fils pour mieux dissimuler quelques preuves. C'est qu'à «mentir-vrai», il n'y a d'autre coupable alors que leur génie littéraire, le sien et celui de ses amis, de Breton à Tzara en passant par Soupault et Radiguet.» Marc Dachy.

03/1994

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Musique, danse

VINGT-CINQ ANS DE CREATION MUSICALE CONTEMPORAINE. 2ème édition

" Je soutiens beaucoup ce mouvement qui a pris mon Itinéraire. Il représente l'avenir. Sa tendance : ne s'inféoder à aucun de ces courants qui nous ont martyrisés et posé tant de problèmes à beaucoup de mes confrères. Vous savez qu'il y a eu le mouvement sériel qui disait " Hors de moi point de salut ", puis il y a eu le mouvement aléatoire, les collages, les improvisations collectives. Ce sont des expériences qui ont été utiles. Elles ont même fait naître quelques chefs-d'œuvre, mais elles semblent avoir fait leur temps. Et les nouveaux jeunes musiciens ne veulent plus en être esclaves, ni se tourmenter de points d'interrogation pour savoir à quelle école ils vont adhérer. Ils font ce qu'ils ont envie de faire, et ce qu'ils ont envie de faire, c'est quelque chose de plus généreux, de plus sensible et même - et là je me risque à un adjectif que je me sens obligé de mettre entre guillemets - de plus " joli ". Ils ne veulent plus de musique cérébrale, abstraite, rébarbative. Ce sont des gens qui ont l'amour de la musique, une sincérité, un cœur. Je crois que c'est là que tient le renouveau. " Olivier MESSIAEN, 1974 Propos recueillis par Frantz WALTER " Tout en demeurant l'ensemble qui a fondé l'histoire de la musique spectrale, l'Itinéraire souhaite maintenir une tension et une utopie créatrice qui excèdent les questions théoriques ou les simulacres de liberté et cherche à préserver la possible diachronie entre réflexion et composition. " Michaël LEVINAS Propos recueillis par Pierre GERVASONI, In Le Monde, 10/03/1998.

09/1998

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Cinéma

Moyen Age et Renaissance au cinéma. L'Angleterre, partie 1

Cette filmographie analytique réunit un siècle de cinéma, de téléfilms, de séries et de docu-fictions - plus de 225 titres - qui racontent, réarrangent, réinventent huit siècles d'histoire mouvementée des îles britanniques. L'écran fait revivre les razzias sauvages des pirates scandinaves en Northumbrie (inoubliable Kirk Douglas dans "Les Vikings" en 1958, mais aussi Travis Fimmel dans la récente télésérie), la résistance que leur oppose Alfred le Grand (joué par David Hemmings en 1969), la promenade forcée de Lady Godiva nue à travers les rues de Coventry (troublante Maureen O'Hara en 1955), puis, après la conquête normande, surtout l'âge des Plantagenêt angevins, ces rois maudits dont l'empire comprend toutes les terres anglo-normandes et la moitié de l'Hexagone sur le continent. On redécouvre l'assassinat de l'archevêque Thomas Becket sur ordre de son ancien ami Henry II (Richard Burton et Peter O'Toole dans "Becket", 1964), les déchirements familiaux du clan royal dans "Le Lion en hiver" (avec Katharine Hepburn en Aliénor d'Aquitaine, 1968), suivis des effets catastrophiques de l'absence de Richard Coeur de Lion aux Croisades et son enlèvement sur le chemin du retour, qui incite son frère Jean sans Terre à usurper le trône. C'est la toile de fond des exploits du chevalier saxon Ivanhoé (création de Sir Walter Scott, idéalement campé par Robert Taylor en 1952), période troublée sur laquelle se greffe la rébellion des hors-la-loi menés par Robin des Bois, l'archer légendaire terré dans sa forêt de Sherwood - un rôle repris à l'écran par Douglas Fairbanks, Errol Flynn, Sean Connery, Kevin Costner, Russell Crowe et quelques 90 autres acteurs !

12/2017

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Cinéma

L'atelier cinématographique de Siegfried Kracauer

Les livres de Siegfried Kracauer, l'un des penseurs les plus originaux de l'Allemagne des années 1930, font depuis une vingtaine d'années l'objet d'une redécouverte grâce à la traduction de ses principaux ouvrages et la publication de plusieurs essais, suscitant l'intérêt de plusieurs historiens reconnus (Jacques Revel, Philippe Artières). Architecte de formation, Kracauer, qui a aussi étudié la sociologie et la philosophie en particulier auprès de Georg Simmel, est un brillant essayiste et écrivain, dont l'oeuvre se situe au carrefour des disciplines et se sert de genres divers, allant de l'essai philosophique à la miniature littéraire. Observateur aigu des phénomènes de la culture de masse, il est, avec Walter Benjamin, son ami et compagnon d'exil en France, un pionnier de la théorie de la photographie et du cinéma et un théoricien de l'histoire. Comment aborder l'oeuvre éclatée et protéiforme de ce penseur inclassable ? Prenant appui sur les scénarios et ébauches de fictions cinématographiques conçues par Kracauer, l'essai de Nia Perivolaropoulou propose une approche de sa pensée théorique, depuis les écrits des années 1920 jusqu'aux derniers ouvrages publiés aux Etats-unis, qui fait apparaître des liens invisibles entre divers aspects de son oeuvre. Chaque chapitre est construit comme une déambulation à travers des écrits de genres et d'époques différents autour de thèmes récurrents de l'auteur. L'approche de l'oeuvre de Kracauer, figure de proue de la culture de la République de Weimar, exilé d'abord en France puis aux Etats-Unis, touche, en dépit de son originalité, à l'histoire de la pensée allemande et celle de l'exil des intellectuels juifs.

05/2018

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Beaux arts

Raoul Hausmann après Dada

Raoul Hausmann, artiste phare du XXe siècle, incarne Dada et une liberté à réinventer. Ce livre retrace son odyssée, à Ibiza et au-delà. Penseur érudit d'une architecture primitive, historien de l'art singulier, anthropologue et photographe, auteur de photomontages cinglants et du livre rare et démesuré Hyle, Raoul Hausmann donne à Dada une autre ampleur, poursuivant le mouvement au-delà des bornes chronologiques convenues (1916-1923). Chassé de l'Allemagne nazie où il est classé dès 1933 parmi les artistes «dégénérés», Raoul Hausmann quitte précipitamment le pays au lendemain de l'incendie du Reichstag. Débute en exil solaire et terrible à la fois, une épopée méconnue ayant pour origine une petite île alors oubliée du commerce des hommes, Ibiza. Hausmann s'y passionne pour l'architecture populaire, cubique et atemporelle, photographie les maisons blanches, en donne une étude anthropologique et projette même une «nouvelle histoire de l'art» interrogeant jusqu'à la nature de la vision. Hausmann fait éclater les catégories, les habitudes, les certitudes. «Plus grand agitateur culturel» du Berlin des années 1920, selon son ami Franz Jung, il inaugure une autre manière de vivre - comme une préhistoire de la contre-culture des années 1970. Depuis Dada jusqu'aux développements qu'il donne au mouvement après la Deuxième Guerre mondiale, période la plus méconnue de son oeuvre mais non la moins fertile, Raoul Hausmann démontre sans relâche que, résolument, «l'homme nouveau doit avoir le courage d'être nouveau». A partir d'archives inédites, cet ouvrage fait dialoguer Hausmann avec ses contemporains, Jean Arp, Tristan Tzara, Cari Einstein, Otto Gross, Leo Frobenius, ou encore Walter Benjamin, qui se trouvait à Ibiza au même moment que lui.

04/2015

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Ouvrages généraux

Imaginer son futur

Imaginer son futur est l'engagement que nous devons prendre si nous voulons envisager un monde meilleur, pour soi, comme pour les autres. Il est même du ressort de chacun de s'engager à inventer ce monde à venir, si nous ne voulons pas qu'un autre le fasse à notre place. Cet ouvrage rassemble un grand nombre de personnalités qui ont cherché à imaginer différemment, à penser autrement le futur et à dessiner leur propre avenir de manière singulière. Qu'ils soient philosophes, activistes, scientifiques, artistes, politiques, architectes ou artisans, chacun a cherché à modifier les lignes de son existence, si ce n'est de son domaine. Car l'imagination se trouve en tout lieu, à chaque instant, dans notre quotidien si l'on veut se donner la peine de s'en approcher. Et c'est de cette imagination que l'on pourra bâtir un monde nouveau. Les témoignages exceptionnels de personnalités aux nationalités multiples, aux savoirs divers, à l'expérience riche, réunies pour la première fois dans un ouvrage ne peuvent nous laisser indifférents. Ils nous inspirent, nous poussent à réfléchir autrement, montrent qu'il existe une multitude d'options possibles pour façonner un monde à venir plus innovant, plus responsable, pour soi comme pour les autres. Avec les contributions de : André Chiang, Cyrille de Lasteyrie, Janas Devan, Seah Chee Huang, Tan Ying Hsien, Nilushika Jayaweera, Nathalie Joffre, Kathirasan K, Peter Lee, Philippe Lemoine, Dave Lim, Eunice Lim, Madame, Moon Ribas, Jens Naumann, King Wang Poon, Nazhath Faheema, Jérôme Ruskin, Harry Seah, Speak Cryptic, Walter Tay, Andrew Tan, Maria Tan, Paul Valin.

04/2021

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Poches Littérature internation

Confession du pécheur justifié

Vous possédez la vérité ? Vous êtes l'élu du Seigneur, choisi et sauvé de toute éternité ? Prenez garde, l'étranger vêtu de noir qui vous ressemble comme un frère, vous encourage et vous protège, c'est le prince de ce monde, le démon qui règne sur les âmes en perdition. Le misérable héros de ce récit, enivré par la perfection de sa propre foi, va tuer en toute bonne conscience ceux qui sont à ses yeux des impies. Il ne comprendra pas pourquoi bientôt son protecteur l'abandonne, le jette au désespoir, et le pousse à se tuer lui-même. James Hogg, contemporain et ami de Walter Scott, auteur d'élégies et de chansons populaires, a composé il y a plus de deux cent soixante ans cette féroce et profonde parabole sur le fanatisme. Il l'a située à l'époque triomphante du presbytérianisme en Ecosse, après la victoire de Cromwell. Mais aucun récit n'est plus moderne dans sa structure et sa facture que ce roman en trois temps récit d'un chroniqueur, confession du héros, épilogue un siècle plus tard. Le souci bien écossais de la froide exactitude y va de pair avec l'extravagance des songes le démon se profile dans les brumes au-dessus d'Edimbourg, et ce sont les corbeaux et les corneilles qui annoncent au criminel l'approche de sa fin. Et comment donc a-t-il pu se pendre avec une corde de foin ? Ce chef-d'œuvre impitoyable, encore inconnu en France à la fin de la dernière guerre, a été proclamé, donné à traduire, et préfacé par André Gide. Dominique Aury

08/1987

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Essais biographiques

Picasso. 8 femmes

Cet ouvrage propose de découvrir ou redécouvrir huit femmes qui partagèrent un temps la vie de Picasso. Germaine Pichot, Fernande Olivier, Eva Gouel, Olga Khokhlova, Marie-Thérèse Walter, Dora Maar, Françoise Gilot et Jacqueline Roque formèrent avec lui de singuliers couples, plus ou moins durables, plus ou moins publics. Ces femmes, que l'histoire a intimement liées à la production de Picasso, ont souvent été étudiées sans nuances, enfermées dans un processus de création et de destruction typiquement picassien. Avec un soin de chercheuse égal à son talent de conteuse, Laurence Madeline restitue à chaque femme et au-delà des années passées auprès de lui, l'intensité d'une existence irréductible à Picasso. Picasso qui n'est ni un héros, ni un dieu. Il vit, tombe amoureux, trahit, est trahi, travaille, expose, crée inlassablement. Approcher ces huit femmes, c'est dérouler en huit récits l'entier parcours de l'artiste, de l'atelier précaire et convivial du Bateau-Lavoir à celui de Mougins, solide et protégé comme une forteresse. C'est aussi explorer soixante-dix années de la condition féminine, de 1906 à 1973, de la petite Parisienne qui cherche une vie meilleure à la femme consciente de sa responsabilité écrasante dans la survivance d'un créateur octogénaire, puis nonagénaire, en passant par les compagnes qui questionnent un machisme flagrant. C'est enfin aborder l'oeuvre de Picasso comme une entreprise qui ne serait pas seulement vampirisante, mais réfléchie, polyphonique. Une entreprise dans laquelle les femmes ne sont ni des muses ni des modèles, mais de véritables partenaires qui contribuèrent à porter l'oeuvre de l'artiste à la postérité inouïe que nous lui connaissons aujourd'hui.

04/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 797, avril 2023

Depuis un long et mythique voyage pour interviewer les plus grands cinéastes américains dans les années 1980, partir rencontrer ceux qui font le cinéma hollywoodien est devenu un horizon permanent pour les Cahiers du cinéma. C'est particulièrement important aujourd'hui où Hollywood semble plus que jamais avoir une place incertaine dans le paysage cinématographique mondial : les plateformes, la crise des salles, la délocalisation des productions... Il était capital d'interroger cinéastes, producteurs et exploitants pour comprendre que ce cinéma hollywoodien est justement le plus conscient des enjeux esthétiques et industriels qui comptent aussi en France. Dans cette enquête qui le mène des studios Warner aux universités où se forment les jeunes cinéastes américains, Yal Sadat a longuement conversé avec David Lynch, avec Walter Hill, David Robert Mitchell ou encore John Carpenter, dans un entretien fleuve. De Mullholland Drive à Invasion Los Angeles, en passant par Under The Silver Lake et Driver, ces cinéastes ont dessiné un imaginaire de Los Angeles au cinéma que notre envoyé spécial retrace à travers une fine analyse de cette ville-décor. A ces 40 pages s'ajoutent nos habituelles critiques des sorties du mois (films d'Ari Aster, Alain Cavalier, Lucie Borleteau, Nicolas Philibert...), ainsi que des livres et dvds et un entretien fourni avec Céline Bozon sur son travail de cheffe opératrice. Pour clore le numéro, invitation est faite à l'écrivaine Nathalie Léger de livrer sa vision de Jeanne Dielman de Chantal Akerman, qui ressort en salles restauré après sa désignation comme "Meilleur film" de l'histoire par un tonitruant sondage lancé fin 2022 par Sight & Sound.

04/2023

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Beaux arts

L'apostrophe muette. Essai sur les portraits du Fayoum

" Les vivants se découvrent, chaque fois, au midi de l'histoire. Ils sont tenus d'apprêter un repas pour le passé. L'historien est le héraut qui invite les morts au festin ", écrit Walter Benjamin. Ici, avec les portraits du Fayoum, c'est un peu comme si les morts s'invitaient d'eux-mêmes, non de façon tonitruante, mais par la seule pression de leur face. Les portraits du Fayoum nous confrontent à des visages qui nous regardent comme d'un lieu neutre qui ne serait ni la mort ni la vie, et ils le font depuis un très lointain passé qui atteint presque par miracle notre présent. La représentation d'un visage singulier est comme le calque de la singularité elle-même: singularité de chaque visage, singularité qu'il y ait ou qu'il y ait eu tous ces visages et qu'à chaque fois chacun soit ou ait été l'unique, le dernier, le seul à être ainsi, voyageant avec cette face dans la vie, expédié comme tel dans la mort. Avec l'art du Fayoum, c'est comme si la finition qui n'appartenait qu'aux dieux ou aux rois était remise à l'homme, mais en douceur et loin de toute appropriation, comme un dépôt extrêmement fin -une peau, un pigment, une carnation. Avec ces visages, quelque chose du grand songe nilotique se maintient et se met à flotter, presque hors du cadre religieux, dans une pérennité rituelle mais où le sacré -le lien de la vie à la mort -devient une sorte d'émulsion: cette lumière mate, uniforme, où s'ouvrent les grands yeux.

05/2023

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Enseignement professionel

Histoire-Géographie Enseignement moral et civique 2de Bac Pro. Edition 2019

Découvrez le livre-cahier d'Histoire Géographie EMC Bac Pro 2de Son attractivité : de beaux documents grands formats ; de nombreux croquis et cartes mentales. Ses innovations : une vraie activité numérique, avec un cheminement pas à pas en plusieurs étapes ; des documents entièrement renouvelés en géographie. Un outil de travail adapté au nouveau programme : des activités cadrées, non limitées à du repérage, menant à un travail d'analyse ; de vrais cours (2 DP Essentiel). Un manuel facile à prendre en main : un manuel réaliste par rapport aux horaires de ces 3 disciplines ; des études de cas flexibles, de 1 ou 2 DP ; une cohérence d'ensemble de chaque thème, permettant de faire facilement des liens entre les rubriques.

09/2019

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Mathématiques Prépas

Mathématiques PC/PC*. 4e édition

Cet ouvrage a pour objectifs de permettre aux étudiants en PC de réviser leur cours de mathématiques et de l'assimiler par la mise en application des notions. Dans chaque chapitre, correspondant à peu près à une semaine de cours, le lecteur trouvera notamment : - le résumé de cours et les méthodes, pour assurer ses connaissances ; - le vrai/faux pour tester sa compréhension du cours et éviter de tomber dans les erreurs classiques ; - les exercices corrigés, souvent tirés de sujets d'annales, pour s'entraîner aux concours. Avec un seul livre par année et par matière, la collection PREPAS SCIENCES vous guidera, jour après jour, dans votre cheminement vers la réussite aux concours

05/2022

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Mathématiques Prépas

Mathématiques TSI, 2e année

Cet ouvrage a pour objectifs de permettre aux étudiants en TSI 2e année de réviser leur cours de mathématiques et de l'assimiler par la mise en application des notions. Dans chaque chapitre, correspondant à peu près à une semaine de cours, le lecteur trouvera notamment : - le résumé de cours et les méthodes, pour assurer ses connaissances ; - le vrai/faux pour tester sa compréhension du cours et éviter de tomber dans les erreurs classiques ; - les exercices corrigés, souvent tirés de sujets d'annales, pour s'entraîner aux concours. Avec un seul livre par année et par matière, la collection PREPAS SCIENCES vous guidera, jour après jour, dans votre cheminement vers la réussite aux concours

05/2022

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Beaux arts

Bauhaus. 1919-1933

Pendant les 14 années que dura la brève période de l'entre-deux-guerres, l'école allemande d'art et de design du Bauhaus bouleversa le visage de la modernité. Mettant en pratique ses idéaux utopiques, cette école pionnière entreprit de réunir les beaux-arts, l'artisanat et la technologie, fusion qui s'appliqua aux moyens et aux pratiques artistiques, du cinéma au théâtre, de la sculpture à la céramique. Ce livre a été réalisé en collaboration avec le Bauhaus-Archiv/Museum für Gestaltung de Berlin qui abrite à ce jour la plus importante collection sur l'histoire du Bauhaus. Documents, études, photographies inédites, croquis, plans, maquettes et prototypes retracent les oeuvres réalisées ainsi que les grands principes et les personnalités qui ont formé ce collectif d'artistes idéalistes, au fil de ces trois lieux d'implantation à Weimar, Dessau et Berlin. Des clichés pris sur le vif pendant les séances de gymnastique aux croquis réalisés par des élèves de Paul Klee, des immenses plans architecturaux au cendrier si élégant de Marianne Brandt, la collection vibre des couleurs, des matières et des formes géométriques caractéristiques de l'oeuvre d'art "totale" , concept au coeur de la vision du Bauhaus. A l'heure du centenaire du Bauhaus, cet ouvrage de référence résume parfaitement l'énergie et la rigueur du Bauhaus, qui ne fut pas qu'un mouvement précurseur du modernisme mais posa aussi les bases de la formation artistique, selon lesquelles l'expression créative et les idées novatrices conduiraient à des oeuvres autant fonctionnelle qu'esthétiques. Le livre aborde notamment le travail d'artistes tels que Josef Albers, Marianne Brandt, Walter Gropius, Gertrud Grunow, Paul Klee, Ludwig Mies van der Rohe et Lilly Reich.

02/2019