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Kuki Gallmann Kenya

Extraits

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Histoire de France

Les commandos de chasse. Embuscades en Algérie

1960 – La guerre d'Algérie dure depuis six ans. Après le succès des opérations des unités d'intervention, le conflit entre dans sa deuxième phase. Les grandes structures du FLN sont désorganisées mais de nombreux groupes armés sévissent encore, particulièrement dans les zones montagneuses. Le Plan Challe crée dans chaque régiment un commando dont le rôle sera de traquer et neutraliser les combattants des bataillons FLN qui se sont fractionnés en bandes armées. Ces dernières ont trouvé refuge dans les zones difficiles d'accès dont elles ont fait leurs sanctuaires. Les rebelles se rendent dans les fermes, s'infiltrent dans les villages et les villes pour commettre attentats et menacer les populations. Chaque commando de chasse se voit attribuer un secteur de plusieurs centaines de kilomètres carrés. Ses effectifs sont composés de militaires venus de métropole mais aussi de harkis et de rebelles ralliés ayant une excellente connaissance du terrain. Les hommes sont équipés du meilleur armement léger en dotation dans l'armée française. Ils utilisent des chiens pisteurs pour les guider dans leurs recherches. Les commandos sont vêtus de façon aussi disparate que ceux qu'ils traquent : treillis kaki, tenues camouflées ou djellabas, ceinturons en cuir ou en tissu, casquettes Bigeard, chapeaux de brousse ou chèches, chaussures pataugas ou rangers. Le présent ouvrage est le récit de l'un des soldats qui a servi et combattu au sein du commando L124, l'une de ces petites unités autonomes spécialisées dans la contre-insurrection, et que le général Challe avait surnommé " Les Têtes chercheuses ". L'AUTEUR Simple maçon ayant combattu en Algérie dans un commando de chasse, Pierre CERUTTI a repris ensuite des études techniques. Il a alors gravi tous les échelons dans de grandes entreprises de construction. Il est aujourd'hui président d'un groupe d'experts internationaux réputé. Sportif dans l'âme, breveté parachutiste, parapentiste et paramotoriste, il totalise plus de 2 500 sauts. Par ailleurs, il oeuvre depuis de longues années au sein de la Fédération Nationale des Combattants Volontaires de France qui l'a élu Vice-Président délégué.

12/2017

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Autres langues

Histoire de la langue swahili. De 50 à 1500 après J.-C.

Ce livre, traduit du swahili, marque à n’en pas douter une date dans la linguistique africaine. Depuis de longues années, son auteur milite pour la promotion du swahili comme langue nationale en Tanzanie, mais aussi, – ce livre en témoigne avec éloquence –, comme langue du discours scientifique et universitaire. Pour écrire l’histoire de la langue swahili, David Massamba fait appel à de nombreuses disciplines et à des arguments venus de l’archéologie et de la recherche historique tout autant qu’à des éléments tirés de discours identitaires ou à des raisonnements de type linguistique. Il se propose de repenser les origines du swahili, en passant au crible les diverses théories qui ont été émises à ce sujet. Les deux points essentiels qu’il s’efforce de prouver sont d’abord que le swahili est une langue bantoue dont la composante arabo-orientale a été surévaluée ; ensuite, il propose un nouveau scénario pour expliquer l’émergence du swahili sur la côte est-africaine. Concernant le premier point, David Massamba discute le mythe répété à l’envi qui fait du swahili une langue métisse, mélange de langues bantoues et d’arabe. Il réfute aussi l’hypothèse selon laquelle cette langue aurait d’abord été un pidgin à base arabe. En accord avec la majorité des bantousites actuels, il affirme que le swahili est une langue bantoue dans sa structure et son origine, qui a simplement intégré du vocabulaire d’origine arabe du fait de contacts sur la longue durée avec des commerçants venus de la péninsule arabique. En deuxième point, il réfute enfin l’hypothèse d’un foyer originel unique d’où aurait émergé la langue swahili avant de gagner le reste de la côte orientale de l’Afrique. David P. B. Massamba est professeur de linguistique générale à l’Université de Dar es Salaam (Tanzanie). Ancien directeur de l’Institut de recherche sur le kiswahili (TUKI), il est l’auteur de nombreux travaux de phonologie et de linguistique historique.

01/2013

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Littérature française

Les champs phlégréens

Le héros, Rodolphe Henouville, originaire du Jura, quitte ses vignes de l'Etoile, et Francesca sa fiancée pour devenir carbonaro, et participer à la Révolution de 1830. Il s'engage ensuite comme mercenaire dans le Rio Grande du Sud. Blessé, il est soigné dans une tribu indienne, initié aux plantes médicinales, et aux drogues. Il s'en prend de Jacilène une belle métisse aux yeux kaki, un amour intercontinental primitif. Ses amours sont très contrastées. Pour Rodolphe, il existe les femmes de jour et les femmes de nuit. Il approche les femmes qu'il aime avec la maladresse d'un ongle mal taillé qui va toucher de la soie, craint d'accrocher un fil, d'égratigner l'étoffe, et d'abîmer le tissu, mais les nuits de maraude, il traîne ses conquêtes comme des prises de guerre, entravées derrière son cheval, au milieu des buissons épineux et de la terre rouge. Sa vie se résume à la violence, qui s'éteint quand il découvre la beauté, l'écriture, et une quête permanente de la femme idéale toujours fuyante, tantôt trop ingénue, tantôt trop silencieuse, ou primitive, en fait trop humaine et contemporaine. Rodolphe est un personnage nervalien, qui recherche son éternel féminin, mais ses amours essentielles se suicident en se jetant d'une falaise, et elles portent un grain de beauté bleu sur l'ar'ole de leur sein droit. Il rencontre à Naples, Annunziata, une guide conférencière, qui l'entraîne dans les musées, où il tombe amoureux d'une fresque de SAPPHO, un personnage mythique. Et si sa quête se trouvait dans le passé ? Il part à la recherche de Sappho dans les Champs Phlégréens, où se trouve l'une des entrée des Enfers mythologiques. Ils trouvent des indices dans les poésies de SAPPHO, qui les conduisent à POMPEI, et ils s'engagent comme ouvriers des fouilles dans les équipes archéologiques de Giuseppe FIORELLI. Les résultats sont inattendus...

09/2014

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Beaux arts

Montparnasse 1900-1930. Art nouveau - Art déco

Haut lieu de la bohème entre 1900 et 1914, Montparnasse, après la Première Guerre mondiale, a détrôné Montmartre et est devenu un carrefour du monde artistique. Les noms de quelques lieux de rencontres cosmopolites et festifs de l'époque, La Coupole, La Closerie des Lilas, Le Select, La Rotonde, Le Dôme, Le Jockey... sont passés à la postérité. L'architecture fut aussi de la partie, et deux styles neufs, l'Art Nouveau, avant 1914, puis l'Art Déco, ont accompagné l'effervescence culturelle de ce quartier qu'hantaient, parmi d'autres, Paul Fort, Man Ray, Picasso, Pascin, Modigliani, Hemingway, Cocteau, Kiki la reine de Montparnasse, Joséphine Baker... Les glaces et les céramiques du Bouillon Chartier, l'immeuble à gradins de la rue Vavin, les précieux bow-windows de Théo Petit, la tombe en mosaïques étincelantes de la famille Wallon, les couples lascifs du sculpteur anarchiste Emile Derré, les portes fantastiques d'Eugène Petit, la forêt de métal de Notre-Dame-du-Travail... autant d'expressions d'un art neuf dont les courbes sensuelles bousculent joyeusement les autres styles. Après la Grande Guerre, les pavements en mosaïque des brasseries, les piliers peints de La Coupole, les audacieuses verrières des ateliers d'artistes, les vitraux de Louis Barillet, les aménagements élégants de Rob Mallet-Stevens les appartements bourgeois, les HBM... renvoient à une société modernisée qui apprécie la vitesse, encense la Fée Electricité, promeut la libération de la femme, découvre les bains de mer et la nudité, accueille le jazz, l'american bar et ses cocktails. Les architectures, formant la scène bâtie des mythiques "années chaudes" de Montparnasse et des quartiers voisins de Plaisance et du Petit Montrouge, sont rassemblées ici pour la première fois. Elles sont signées par de grands noms : Henri Sauvage, Louis Süe, Michel Roux-Spitz ou Bruno Elkouken, mais souvent aussi, par d'autres créateurs talentueux tombés dans l'oubli et à redécouvrir absolument.

11/2018

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Photographie

Le Mont Saint-Michel. Regards numériques sur la maquette

Pourquoi le Mont-Saint-Michel continue-t-il de fasciner chaque années près de 2,5 millions de visiteurs, français et étrangers ? Que viennent-ils chercher ici : plus de mille ans d'Histoire, l'écho de Dieu mêlé à celui de la guerre, la beauté de la mer, du ciel et celle des pierres qui s'élèvent vers lui ? Tout cela participe de la magie d'un site extraordinaire, l'un de ces hauts lieux d'Histoire et de spiritualité, à l'architecture fabuleuse, qui font accourir les foules du monde entier. Ce livre, à la fois livre d'art et d'histoire, constitue beaucoup plus qu'un guide. Reflet d'une exposition et d'une médiation novatrices dont il s'inspire largement dans sa conception, confrontant réalité et " réalité mixte ", il permet de comprendre, de manière synthétique et claire, l'histoire du lieu au fil des siècles, ses transformations, ses métamorphoses et ses enjeux. A la beauté minutieuse de la spectaculaire " maquette " en relief, offerte en 1709 au Roi Soleil et conservée au musée des plans et reliefs, répondent documents rares, plans, photos du site et regards numériques qui en racontent l'évolution et en explorent l'histoire. C'est que le Mont-Saint-Michel, édifié avec ferveur à partir du Xe siècle, est une " frontière " : entre la Normandie et la Bretagne, entre le catholicisme et le protestantisme, entre la France et l'Angleterre, entre la terre et le ciel aussi. Il connut les guerres et les sièges, résista seul durant 30 ans aux Anglais, quand toute la Normandie était conquise, fut brûlé, reconstruit, agrandi, transformé au fil des siècle, l'architecture monastique passant du roman au gothique.Une chronologie très détaillée permet de suivre ces plus de dix siècles de prière et d'Histoire, d'art et d'architecture. Enfin, un " porte-folio " de Michael Kenna, photographe de renommée internationale, maître du noir et blanc, aux photographies comme hors du temps, vient clore cet ouvrage précieux dédié à ce site intemporel.

10/2018

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Développement durable-Ecologie

La chauve-souris et le capital. Stratégie pour l'urgence chronique

Le de?but de la de?cennie semble marque? par une acce?le?ration de l'histoire de la relation des hommes a? la Terre. Alors que les conse?quences du de?re?glement climatique, de l'Australie au Kenya, prenaient la forme de me?ga feux, de cyclones et de nuages de criquets ravageurs, le Covid-19 est venu frapper comme un e?clair plus de la moitie? de la population mondiale. Rapidement, les mesures de confinement prises par les gouvernements du monde entier ont cependant laisse? entrevoir des effets inattendus : les e?missions carbones chutaient drastiquement et la nature semblait reprendre un peu de ses droits jusque dans les villes. Et si la crise sanitaire e?tait une opportunite? pour la lutte contre le re?chauffement terrestre ? Dans ce court essai, Andreas Malm prend la question a? bras-le-corps. Il explique que les deux phe?nome?nes sont biologiquement lie?s. On sait depuis un moment qu'une des causes premie?res des contagions zoonotiques (de l'animal vers l'homme et vice-versa) est la de?forestation qui de?truit la biodiversite?... et acce?le?re la concentration de CO2 dans l'atmosphe?re. Ensuite, si le virus s'est propage? a? une telle vitesse sur le globe, c'est qu'il a emprunte? les circuits de l'e?conomie fossile : des routes qui s'enfoncent toujours plus profonde?ment dans les fore?ts, aux cargos et aux avions, ve?ritables autoroutes virales. Malm de?crypte les me?canismes par lesquels le capital, dans sa que?te de profit sans fin, produit de la pande?mie comme de l'effet de serre, sans fin. Mais l'analogie a aussi ses limites. Malm rappelle que la crise sanitaire et e?conomique provoque?e par le Covid-19 s'est accompagne?e de?s le de?part de la promesse d'un " retour a? la normale " - et donc a? la hausse continue des tempe?ratures. Si l'e?nergie de?ploye?e par les E?tats pour combattre l'e?pide?mie contraste tant avec leur inaction en matie?re climatique, c'est aussi qu'elle a touche? en plein coeur les me?tropoles des pays de?veloppe?s, et que personne n'a inte?re?t a? la voir perdurer. Le virus n'est pas, a? la diffe?rence du CO2, un coefficient du pouvoir et de la richesse. Un tout autre antagonisme pe?se sur le climat : un antagonisme social. On sait a? pre?sent qu'il est possible d'arre?ter, me?me temporairement, le business-as-usual. Mais dans " le monde d'apre?s-covid-19 ", les me?thodes bureaucratiques ne suffiront pas a? e?viter la catastrophe : il faudra des me?thodes re?volutionnaires. Sans quoi nous serons condamne?s a? survivre sur une " plane?te fie?vreuse habite?e par des gens fie?vreux ".

09/2020

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Correspondance

Ecris-moi vite et longuement. Correspondance de Françoise Sagan à Véronique Campion

" Chère Véronique, Ton coup de téléphone m'a enchantée. Figure-toi que je rentrais juste à 5h30 du matin, sur la pointe des pieds lorsque le téléphone a sonné. Comme il est dans ma chambre, j'ai pensé que mon père allait arriver et, me voyant tout habillée, m'engueuler. Aussi, me suis-je jetée tout habillée avec mon manteau sous les draps et les draps sur le nez ; j'ai parlé à mon père. Après je t'ai parlé et me suis relevée en riant aux éclats, déshabillée et recouchée. Quand rentres-tu ? Il s'est passé des choses notables ici, pas tellement sur le plan sentimental d'ailleurs mais sur le plan travail. J'en suis à la page 112 dactylographiée et n'aurai pas fini avant 50 pages, je crois. Claude Roy, l'éminent critique littéraire, l'a lu et m'en a dit fort grand bien. Bref, je suis enchantée, et ne fais que ça. Le seul ennui c'est que Guy Scheler ressemble à Luc (le héros). Et que tout se mélange agréablement, la vie dépassant la fiction, comme tu le sais. Dieu sait où tu es, ce que tu fais ? N'es-tu pas enceinte au moins ? Si tu reviens vite, je m'occuperai de toi, sinon reviens vite quand même. Je m'ennuie de toi, mon vieux, c'est fou. Tu me trouveras changée, beaucoup plus drôle sans doute. Enfin rentre et dépêche-toi, la plaisanterie a assez duré ! Vive la rue de Constantinople (je t'aiderai à passer les premiers pénibles jours de ton retour). Kiki Françoise " Voici le ton de la correspondance de la jeune Françoise Sagan à son amie chère, Véronique Campion. Après la publication de Bonjour Tristesse en 1954, Sagan découvre à dix-neuf ans le succès, le milieu littéraire et l'Amérique lors de la tournée mondiale organisée autour de son livre. Elle écrit ses émois, ses voyages et ses rencontres à coup de lettres enflammées et de télégrammes espiègles adressés à son amie restée en France. Cette correspondance joyeuse, mutine, adorable, fait déjà résonner la "petite musique" de tous les livres à venir. Une publication inédite qui donne à voir une nouvelle facette de l'écrivaine.

09/2021

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Décoration

Graphzine, Graphzone

"Faire un journal comme une oeuvre d'art... Utiliser l'impression, le dessin, le texte, la composition typographique la mise en page, comme matière pour une expression artistique." (Loulou Picasso) "Nous souhaitions créer quelque chose d'aussi fort que le mouvement Dada... Nous n'aimions pas le graphisme traditionnel, ni les galeries... Nous formions une micro-société... Nous mimions le commando terroriste... La dictature graphique, c'était de réaliser des choses sans en demander l'autorisation." (Kiki Picasso) "Bien sûr que c'est de l'art, et autrement plus fort que toutes les impostures que l'on peut voir dans les galeries. Ces productions apparemment sans statut remettent tout en cause sans errer par la richesse et la quantité des images qu'elles proposent... Peut-être que l'on nous reprochera de manquer de stratégie bourgeoise. Mais un jour notre travail se verra et il aura l'efficacité d'avoir dit l'époque." (Bruno Richard) "Objets luxueux ou petites feuilles anthracite, les graphzines sont beaux et peaufinés. Fini les fanzines militants chiants tirés sur une ronéo pourrie. Fini la bonne parole. Place à l'expression, vive les images sales." (André Igwal) "Des publications radicales produites en dehors de toute structure éditoriale par des passionnés." (Pierre La Police) "C'est comme une petite exposition d'art sous la forme d'un livret imprimé." (DeePee) "C'est un objet, un objet dont on ne se lasse pas de tourner les pages. Vous n'avez jamais vu des pages comme celles ci." (Delteil de Ton) "Après, vous n'achèterez jamais plus le paquet de bandes dessinées à la con que vous lisiez d'habitude..." (Willens) "Résolument le contraire de l'apologie du commercial qui sévit partout... Puisqu'on vous dit que ce que font ces gens-là est ce qu'il se fait de mieux en matière d'Art Contemporain ! " (Jean-Christophe Menu) "Faire exprès de ne pas jouer le jeu de l'autocensure..." (Fredox) "Y5 pour ]es yeux, P5 pour la tête : asocial, anormal dangereux, drogué, alcoolique, homosexuel... la totale ! ..." (..Y5/P5) "DIY or DIE ! " (Jean-Pierre Turmel) "Fais-le toi-même si t'es pas content." (Kerozen)

09/2019

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Actualité et médias

Barack Obama ou le rêve américain

Barack Obama fait figure de géant dans l’histoire du monde. Premier président noir des Etats-Unis, il est un motif de fierté et d’espoir et représente surtout une réelle émancipation des Noirs. Tous les Afro-Américains sont fiers de lui, car il a sorti les Noirs d’un long sommeil après tant de siècles d’esclavage, de ségrégation raciale, de lutte pour les droits civiques. Sa réussite incite le peuple noir à travailler davantage pour généraliser ce succès. L’Amérique écrit une nouvelle page de son histoire, qui s’inscrit dans l’« American Dream », le rêve américain, où tous peuvent vivre, travailler ensemble et réussir en tant qu’individu, sans que l’on prenne en compte la couleur de la peau ou la religion. Cela mérite d’être connu et mieux compris. En commençant son mandat le 20 janvier 2009, Barack Obama, avec son slogan« Yes We Can ! » ? « Oui, nous le pouvons » ? est devenu le symbole du phénomène du plus grand changement social aux Etats-Unis que le monde ait connu depuis plusieurs décennies. Prix Nobel de la Paix en décembre 2009 pour sa vision d’un monde sans armes nucléaires et pour ses efforts de réconciliation de l’Amérique avec le monde musulman, il est considéré comme un messie dans son pays par des milliers de gens, ainsi qu’en Europe, en Asie et en Afrique. Pourquoi et comment un fils d’une mère blanche américaine et d’un père kényan de l’ethnie Luo, et alors que beaucoup de gens n’avaient jamais entendu parler de lui, est-il devenu l’homme le plus puissant du monde ? Quel a été le pélerinage idéologique de Barack Obama à travers ses idéaux sur la paix, la réconciliation et l’unité du peuple américain et la reconstruction économique de l’Amérique mises en oeuvre avec une approche novatrice ? C’est une réussite du rêve américain qui peut servir d’exemple à tous les Afro-Américains, les Africains, toutes les communautés noires de par le monde, sceller l’émancipation des Noirs et contribuer à la disparition de toute forme de racisme. Un livre à lire avec tout l’amour et l’espoir pour la paix dans le monde et pour la solidarité entre les peuples.

09/2010

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Théâtre

Doña Rosita la célibataire, Le Petit Tréteau de don Cristobal et doña Rosita

" Non, madame. Pour moi, les fleurs sentent l'enfant mort ou le métier de nonne ou l'autel de l'église. Des choses tristes. Là où l'on trouve une orange ou un bon coing, que les roses du monde s'en aillent. Mais ici ! Des roses à droite, du basilic à gauche, des anémones, des sauges, des pétunias et ces fleurs d'aujourd'hui, très à la mode, les chrysanthèmes, décoiffés comme les têtes de petites tziganes. Qu'est-ce que j'ai envie de voir plantés au jardin un poirier, un bananier, un cerisier, un kaki ! " Avec Doña Rosita la célibataire et Le Petit Tréteau de don Cristóbal et doña Rosita, L'Arche inaugure une nouvelle édition du théâtre complet de Federico García Lorca. Comme on le sait, les traductions vivent et meurent avec leur temps. Il était urgent de tenter quelque chose de nouveau. Sur plus d'un plan, Doña Rosita est une pièce intéressante, bien qu'une lecture futile la fasse paraître assez lointaine : nous sommes à Grenade, à la fin du XIXe siècle, une fiancée qui attend désespérément son fiancé ne semble pas être un destin qui nous serait familier. En même temps, la pièce a bien un secret, car l'histoire de Rosita dépasse de loin la " simple " affaire d'un amour déçu. Elle dégage en effet deux perspectives : l'une individuelle et l'autre politique. La perspective politique réside dans la conscience moderne du temps, reflétant la fracture entre la réalité vécue (ici le désir ardent de Rosita) et l'horizon d'attente (le retour du fiancé). Les Lumières et la science moderne nous ont montré le chemin vers cette dichotomie, engendrant, en l'occurrence, amertume et frustration. Au moment où Lorca écrivait l'histoire de Rosita, un sorcier chamarré prétendait guérir les deux maux : le fascisme. Mais l'autre perspective, celle-ci biographique, complète bien cet aspect politique. Depuis sa plus tendre jeunesse, Lorca explore le sentiment d'abandon, de répression provinciale toujours présente chez lui. À 37 ans, lorsque les franquistes l'assassinent, sans procès, dans une carrière près de Grenade, l'amour épanoui, il ne l'a pas connu. Il aura attendu, lui aussi, toute sa vie. Cette Emma Bovary qu'il plaint, il l'a bien comprise.

05/2004

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Récits de voyage

Une enquête aux pays du Levant

Le récit du voyage de Maurice Barrès, effectué en mai-juin 1914, ne sera mis en vente que le 28 novembre 1923, quelques jours avant sa mort, le 4 décembre. Paradoxalement, L'Enquête aux Pays du Levant ne sera jamais rééditée. Non seulement, fut ainsi mis de côté un fragment essentiel de l'œuvre de Barrès, mais surtout hélas fut ainsi négligé un texte majeur de la littérature orientaliste française. Il convient donc aujourd'hui de chercher à connaître un livre qui permet de découvrir l'Orient de Barrès, non pas celui que devait lui révéler sa feuille de route officielle, l'inspection des " congrégations " catholiques françaises, nombreuses à cette époque, mais l'Orient spirituel, mystique, que depuis son enfance, comme il l'avoue lui-même, il cherchait à atteindre (" j'ai toujours eu le désir des choses persanes " confiait-il à son journal en 1907, ajoutant ces propos qui résonnent étrangement en notre temps. " Pendant des années, je n'ai pu lire le nom de Kerbela ou celui des Alides sans être ému d'amour. [...] Il me faudrait leur théologie et surtout leur mystique "). Cet Orient-là ne se laisse pas facilement approcher. Il ne se livre qu'au terme d'une aventure que Barrès eut le mérite d'entreprendre et qui constitue l'armature de son récit. En effet, en se rendant dans les châteaux forts des Ismaéliens et à Konya auprès du dernier maître de l'Ordre des Derviches de Jallal-Ud-Din Rûmî, Barrès accomplit ce qu'aucun pèlerin d'Orient n'avait fait avant lui, ce qu'aucun ne fera après lui bien sûr. Il réussit ainsi à saisir, puis à transcrire les éléments de doctrines spirituelles d'origine multiple (paganisme antique, islam turco-iranien) qui lui furent révélés (par le voyage d'une part, par la lecture de travaux érudits d'autre part) et dont la connaissance constitue toujours la clé d'accès à la pensée islamique d'Orient. En la matière, l'on peut distinguer en Barrès la figure d'un pionnier. Dédaignant tous les clichés de l'orientalisme romantique, et rompant avec la tradition romanesque qu'il venait pourtant d'illustrer (Un Jardin sur l'Oronte, 1922), il montre que la connaissance de l'Orient spirituel s'impose comme une donnée de la connaissance de soi.

01/2005

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Sociologie

California dreaming. Portraits à la frontière du rêve américain

La société américaine est plus que jamais en mutation. Au début étaient les White Anglo-Saxons Protestants, sur la côte Nord-Est. Puis les vagues d’immigration se sont succédées, toujours plus diverses : l’Europe du Sud, l’Europe de l’Est, le Proche et le Moyen-Orient et maintenant, en masse, l’Asie et l’Amérique latine. Dans moins d’une génération, la majorité blanche sera passée... dans la minorité. Plus de 50% des Américains seront alors issus de minorités : Latinos, Noirs, Asiatiques, etc. Ils seront nés Américains, car sur le sol des Etats-Unis. Mais leurs parents sont ceux qui, aujourd’hui même, s’installent. Malgré Guantanamo Bay, le « Terrorism Act » ou encore ses lois liberticides en matière d’immigration, ce pays s’appelle toujours, et probablement plus que jamais depuis l’élection d’un Président dont le père était kenyan, « The Land of Freedom ». Dans la Déclaration d’indépendance américaine de 1776, la « poursuite du bonheur » figure parmi les droits inaliénables de l’Homme, à côté de la liberté et de l’égalité. Ainsi est né l’American dream, l’idée selon laquelle « n’importe quelle personne vivant aux Etats-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir prospère ». Ce concept a été, et demeure encore, l’un des principaux moteurs du courant migratoire vers les Etats-Unis, le plus important phénomène d’immigration de l’histoire contemporaine. Le rêve américain, c’est donc la possibilité pour toute personne, quelle que soit la couleur de sa peau, sa classe sociale, ses origines ou son éducation, de « réussir ». Le rêve californien... c’est le bout du rêve américain. « Des Etats d’Amérique, la Californie est, peut-être, le plus ‘américain’ de tous », explique l’historien Kevin Strarr dans son dernier livre, California. Au-delà de ses richesses naturelles, de ses grandes villes ou de son industrie (qui en fait la huitième puissance économique mondiale), la Californie est surtout l’Etat le plus multiculturel du pays. « L’ADN de l’État, c’est sa diversité ethnique », résume Starr. Plus de 90 langues sont recensées par la Los Angeles Unified School District. La Californie, cependant, a été forgée sur la discrimination raciale : racisme envers les Mexicains, envers les Japonais, envers les Noirs (l’exemple de Rodney King, dont le tabassage par des policiers est à l’origine des émeutes de 1992, en est symptomatique). Et il faut attendre les années 1960 pour que les choses s’améliorent. « L’affirmative action » ou discrimination positive, sera abandonnée par la suite, par référendum, dans les années 1990. Mais elle aura porté ses fruits. Aujourd’hui, la Californie s’enorgueillit d’être l’Etat le moins discriminatif, le moins inégalitaire et le plus multiculturel du pays. Malgré le 11 septembre, le Patriotic Act et les mesures répressives entreprises chez ses voisins, notamment le Texas, l’Etat du gouverneur autrichien Schwarzenegger continue de croire en son utopie de terre bénie, à l’image de ses deux grandes villes, Los Angeles, la cité des anges et San Francisco, la ville de la contestation et de la matière grise. Invaincu, donc, malgré huit ans d’administration Bush, ce rêve californien, mélange d’utopie hippie, d’Hollywood et d’horizon sans limites, est aujourd’hui inévitablement menacé par la crise économique. L’Etat vit sa plus grave crise depuis la Grande Dépression. Des dizaines de milliers de Californiens ont perdu leur maison ou leur emploi. Parfois les deux. L’Etat est, officiellement, reconnu comme celui qui souffre le plus de la récession de tout le pays. La classe moyenne inférieure lutte et tombe dans la précarité, pour ne pas dire, parfois, la pauvreté. Les immigrés sont en première ligne. Et les mailles du filet de l’Etat Providence sont trop larges. Le retour au pays est parfois la seule solution. Plus de 50 000 immigrés, en 2008, sont ainsi repartis de la Californie vers le Mexique. Et à la frontière, le rêve vire souvent au cauchemar, les narcotrafiquants mexicains, renfloués par la crise, déplaçant leur guerre sur le territoire californien. Et pourtant, aujourd’hui, peut-être plus que jamais, les Etats-Unis redécouvrent ce rêve qui fait leur fierté autant que leur identité : ils viennent d’élire leur premier président issu d’une minorité, dans un élan d’espoir et de soif de changement rarement vu depuis les frères Kennedy, John en 1960 et peut-être plus encore Bobby en 1968. L’effet miroir fonctionne-t-il ? Les Africains Américains, les Latinos, ont largement voté pour Barack Obama : à plus de 75%... mais aussi une majorité de Blancs. Ce rêve, le nouveau Président Obama l’invoque souvent. « Si nous n’agissons pas vite pour remédier à la crise, le rêve américain risque d’être menacé », martèle-t-il sans relâche. Il y croit, à ce rêve : il l’a ressuscité chez ses compatriotes, lui le fils d’immigré kenyan, qui rappelle au pays ce qu’est sa raison d’être : l’American dream. Au jour le jour, comment devient-on Américain ? Y a-t-il des critères à remplir ? Des codes à s’approprier ? Qu’abandonne-t-on de sa culture d’origine, de ses traditions ? Que conserve-t-on ? Comment aborde-t-on le monde du travail ? Finalement, c’est quoi être américain ?

04/2011

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Beaux arts

Le roman source d'inspiration de la peinture khmère à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. L'histoire de Preah Chinavong et son illustration dans le la (sâlâ) de Vat Kieng Svay Krau, 2 volumes

"L'Histoire de Preah Chinavong est au Cambodge un de ces romans, comme il en existe des quantités, dont la trame, toujours la même, relate par le détail les faits et gestes mouvementés d'un héros, évidemment princier. Sa popularité est cependant peut-être plus grande que celle des autres romans et c'est sans doute à cela qu'elle doit d'avoir été publiée par les soins de l'Institut Bouddhique de Phnom Penh. C'est aussi, vraisemblablement, l'une des raisons pour lesquelles elle fut illustrée par des peintures dans la sala de Vat Kieng Svay Krau à Koki. Nous nous appliquerons dans une première partie à apprécier ce qu'est la place réelle du roman dans le contexte cambodgien en même temps que nous évoquerons brièvement les diverses formes d'expression vocales et théâtrales qui ont puisé une part de leur inspiration dans l'Histoire de Preah Chinavong. Puis, après avoir localisé les peintures et avoir donné à leur propos un certain nombre de renseignements généraux, nous les confronterons, dans leur déroulement narratif, au texte de l'Institut Bouddhique. Toute notre deuxième partie sera consacrée à cette confrontation. Enfin, dans une troisième partie qui, dans notre esprit, est la plus importante, nous procéderons à une analyse de l'oeuvre peinte, c'est-à-dire que nous essaierons de dégager ce que sont les règles d'iconographie qui ont présidé à la représentation des personnages, de l'architecture et du paysage et celles qui ont influencé la composition des peintures. Pour cela, nous ferons de nombreuses références à la peinture thaïe classique et, dans une moindre mesure, nous le regrettons, à quelques ensembles picturaux du Cambodge". Sommaire Introduction Première partie Le roman et son retentissement dans le contexte cambodgien I. La littérature romanesque au Cambodge II. L'histoire de Preah Chinavong source d'inspiration de diverses formes d'expression vocales et théâtrales au Cambodge III. L'Histoire de Preah Chinavong source d'inspiration de la peinture Deuxième partie Confrontation de l'histoire de Preah Chinavong et des peintures qui l'illustrent Conclusion de la deuxième partie Troisième partie Etude sur l'iconographie et la composition des peintures Etude iconographique A. Les personnages I. L'aristocratie : apparence générale II. L'aristocratie : attitudes III. L'aristocratie : gestes IV. Les autres humains V. Les guerriers et leurs armes VI. Personnages et animaux mythiques B. Les cadres de l'action : l'architecture C. Les cadres de l'actions : le paysage Conclusion d'ensemble Index Tableau généalogique de Preah Chinavong Lexique Bibliographie Table des monastères et autres lieux renfermant des peintures

01/1982

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Art du XXe siècle

Forever Sixties. L'esprit des années soixante dans la Collection Pinault

"FOREVER SIXTIES. LES ANNEES 1960 A TRAVERS LA COLLECTION PINAULT" UNE EXPOSITION THEMATIQUE A PARTIR DU 10 JUIN 2023 A Rennes, au Couvent des Jacobins Commissariat : Emma Lavigne, directrice générale, avec Tristan Bera, chargé de recherche Après "Debout ! " (2018) et "Au-delà de la couleur" (2021) au Couvent des Jacobins, la Collection Pinault, la Ville de Rennes et Rennes Métropole renouvellent leur collaboration à l'occasion d'une exposition inédite d'oeuvres de la collection réunie depuis cinquante ans par François Pinault. A travers une centaine d'oeuvres emblématiques, dont certaines n'ont encore jamais été exposées par la Collection Pinault, "Forever Sixties" offre un éclairage sur un moment décisif de l'histoire de l'art contemporain, la révolution visuelle des années 1960, et son héritage rémanent dans la création des décennies suivantes. De quoi les Sixties sont-elles le nom ? Libération, répression, appropriation ? Sous influence anglo-américaine, cette décennie se caractérise par un boom démographique et économique sans précédent, l'émergence de la société de consommation et le début de la conquête spatiale. Marquées par les conflits idéologiques, la guerre froide et les guerres de décolonisation, l'apogée violente du mouvement des droits civiques et la libération sexuelle, les Swingeing Sixties - années répressives comme intitulées par Richard Hamilton, qui joue des mots "swinging" (basculant, oscillant, dansant) et "swingeing" (drastique, sévère) -sont aussi un champ de tensions opposant conservatisme et démocratisation, culture dominante et contre-cultures alternatives, conformisme mercantiliste et rêves d'évasion. Produit et symptôme de l'époque, résolument engagé du côté du présent, le pop art aux Etats-Unis et en Europe affole le regard en redéfinissant, entre 1956 et 1968, les canons d'une modernité à bout de souffle et en insufflant un esprit critique et rebelle qui continue de traverser l'art contemporain. En rupture avec l'abstraction des années 1950, le pop, ainsi que le nouveau réalisme en France, renverse les hiérarchies et fait entrer, comme par collage, dans le domaine des arts et de la pensée, les enjeux et les objets du quotidien, la société du spectacle et la publicité, la réalité des luttes politiques, féministes et raciales et l'actualité des mass media qui transforment alors le monde occidental en un village global. Avec des oeuvres de : Richard Avedon, Evelyne Axell, Teresa Burga, Robert Collescott, Llyn Foulkes, Gilbert & George, Richard Hamilton, Duane Hanson, Edward Kienholz, Kiki Kogelnik, Barbara Kruger, Tim Noble & Sue Webster, Raymond Pettibon, Michelangelo Pistoletto, Richard Prince, Martial Raysse, Ed Ruscha, Niki de Saint Phalle, Sturtevant...

07/2023

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Littérature française

Sergio le Sicilien

Ce roman est l'histoire de Sergio, mon copain d'enfance, venu comme moi s'enraciner en France parce que certains événements en avaient voulu ainsi. Malgré l'amour de sa famille et l'amitié de notre petite bande, il n'a jamais su conduire sa vie comme il l'aurait pu. Il avait presque tout pour réussir, ce petit presque lui a cruellement manqué. Sa vie s'est terminée un jour sur les trottoirs lyonnais. J'ai voulu écrire ce livre à la première personne, parce que l'hommage rendu à Serge n'aurait pas eu, sinon, la même charge affective. En composant ces pages, je me suis mis dans la peau du personnage, comme un acteur dans un film ou dans une pièce de théâtre. Dans ce récit je suis Sergio, Sergio le Sicilien. Bien entendu cet ouvrage est un roman, les personnages sont tous fictifs. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. A moins que certains pans de ma vie et de mon vécu ne se soient glissés dans ce récit. Et que, finalement, certains des personnages décrits dans cet ouvrage ont peut-être existé. Ont sans doute existé. Comme Sylvie, ma fille, ma chérie, et sa trop courte histoire, comme Colette et Monique, mes premiers amours, Colette décédée prématurément de maladie il y a quelques années, avant que je ne retrouve sa trace, Monique qui a mis fin à ses jours du haut des Galeries Lafayette à Lyon. Colette et Monique c'est du vécu. Depuis j'ai retrouvé les deux enfants de Monique, Natacha et son frère, la maman de Colette et Monique, le mari de Colette, Jacques Morel, que j'ai retrouvé à Lyon et que je revois souvent. Nous avons d'ailleurs effectué un pèlerinage avec Jacques et les enfants de Monique dans cette fameuse rue du Plat à Lyon. J'ai regretté à ce moment-là l'absence de Colette. Du vécu comme cette bande de franco-siciliens avec J. Claude Prat, dit Kiki, J. Claude Faivre, Marcel Treffort, Daniel Romans, décédé prématurément, Marie-Madeleine Merlin, ma conscrite, Michélino, Michou ? . Ma bande de copains. Je relate aussi la période avec mon ex épouse, Chantal, Pascale dans cet ouvrage, une mauvaise expérience, un mauvais souvenir. Oui, cet ouvrage est un mélange de fiction et de vécu. C'est bien une histoire sur un copain disparu, un copain décédé dans la solitude, que je voulais raconter ? Mais au fil des lignes mon vécu est venu s'intégrer dans cet ouvrage. Pourquoi ? J'en avais sans doute besoin car depuis le décès de Sylvie, ma fille, je ne vis pas bien, je n'ai pas encore fait mon deuil. Suis-je soulagé? Non. Le décès d'un enfant ne s'efface pas, Sylvie est toujours près de moi, je la vois grandir, elle a 52 ans le 19 juin 2020. Mais elle n'est plus là pour souffler les bougies... Je vous souhaite une bonne lecture.

08/2020

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Littérature Allemande

La lumière des jardins. Edition bilingue français-allemand

Utz Rachowski a écrit deux nouvelles sur des journées déterminantes de l'histoire allemande et européenne : l'une, intitulée " Les voix de l'été ", sur le 13 août 1961, premier jour de la fermeture des frontières occidentales de la RDA et de la construction du Mur à Berlin ; l'autre, intitulée " Le dernier jour de l'enfance ", sur le 21 août 1968, premier jour de l'invasion de la Tchécoslovaquie par les troupes du pacte de Varsovie. Dans les deux cas, ces journées d'été ont été traumatisantes pour la RDA, mais aussi pour l'Europe et l'utopie socialiste : l'une, en entravant la liberté de mouvement des citoyens de RDA, l'autre, en réprimant le printemps de Prague, mettaient fin pour beaucoup aux espoirs d'un socialisme à visage humain en Allemagne et en Europe de l'Est. Ces journées représentent les premières blessures de l'histoire dans la jeune existence de l'auteur. Né en 1954 à Reichenbach dans le Vogtland, région de RDA limitrophe de la Tchécoslovaquie, Utz Rachowski a sept ans en 1961, 14 ans en 1968. Dans ces deux nouvelles, largement autobiographiques, l'histoire s'invite à l'improviste au beau milieu des vacances d'été et des fêtes d'anniversaire, fige le temps, à jamais divisé désormais entre un avant et un après. Les chars qui traversent sa ville pour se diriger vers la frontière tchécoslovaque labourent de leurs chenilles la route bordant le lotissement où il grandit, à une centaine de mètres de la maison de sa grandmère. L'oeil de l'enfant enregistre ces ruptures avec une précision sismographique. L'onde de choc de cet ébranlement traversera son oeuvre jusqu'au bout. 8 – Préface Préface – 9 Mais ce ne sont pas les seules blessures dans la jeunesse de l'auteur, et les suivantes trouveront également le chemin de ses écrits. Adolescent rétif à l'embrigadement, il est interrogé dès l'âge de 16 ans par la Stasi et renvoyé peu après de la FDJ et du lycée. Motif : une supposée menace de " contamination idéologique " de ses camarades de classe. Quelques années plus tard, en 1978, après avoir rattrapé son bac par d'autres voies, il sera également renvoyé de l'université, pour manque d'" esprit partisan ". Arrêté en 1979, il est condamné en 1980 à 27 mois de prison pour rédaction et diffusion de poèmes. Au total, il effectuera un an et deux mois de prison avant d'être libéré sous la pression d'écrivains dissidents déjà exilés à Berlin-Ouest, parmi lesquels Reiner Kunze, Jürgen Fuchs et le chanteur Wolf Biermann, et d'amnesty international : racheté par la RFA, il est expulsé du pays et interdit de séjour en RDA, et ne pourra pas retourner dans sa ville et son pays avant décembre 1989. Exilé à Berlin-Ouest, il y sera rejoint un peu plus tard par sa femme, elle aussi emprisonnée quelques semaines en 1979, et leur première fille, née pendant qu'il était en prison. La sélection de poèmes que nous présentons ici donne une idée de la centralité de cette blessure. Utz Rachowski fait partie de ces écrivains marqués dans leur biographie et leur oeuvre par un événement singulier, guerre, déportation, génocide, chute d'un mur ou d'une dictature, révolutions ou décolonisations plus ou moins pacifiques. Dans son cas, il s'agit des blessures infligées par le système répressif du socialisme " réellement existant ", le Mur, les chars, la prison, l'exil. Face à cela, Utz Rachowski a déployé une écriture largement autobiographique, qui enregistre avec une précision et une sensibilité aiguës l'impact des événements et tente par l'écriture de sauver ce qui peut l'être. Auteur de RDA au regard tourné tant vers l'Ouest que vers l'Est de l'Europe, il s'inscrit aussi dans la catégorie des auteurs blessés dont les oeuvres maintiennent résolument vivante la petite flamme de l'humanité, tel cet enfant qui, dans une de ses nouvelles, cherche à tout prix, à l'approche des brouillards de l'automne et de l'hiver, à préserver la " lumière des jardins ". Ces ombres et cette lumière se retrouvent dans la plupart de ses textes : écrits de témoignage ou de documentation, essais, récits de fiction, poèmes. C'est le cas des textes que nous publions ici, qui cherchent à donner un aperçu représentatif de sa production : les deux nouvelles sur les étés 1961 et 1968, un récit sur les expériences de la prison et de l'exil, une sélection de courtes nouvelles sur l'enfance écrites dans les années 1990, une quinzaine de poèmes choisis au fil de cinq décennies d'écriture, enfin des extraits de son dernier recueil, consacré à l'affection entre un écrivain et un animal de compagnie, le chien Suki.

03/2021