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Leonie Pratt

Extraits

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Aventure

L'or du temps Tome 2 : Seconde partie

La suite et la fin du diptyque de Rodolphe et Oriol. Sous le trait impressionniste du dessinateur espagnol, Théo continue son enquête dans les bas-fonds de Paris, en forme d'hommage aux meilleurs feuilletons de la littérature et de la bande dessinée... à la recherche de l'"Or du temps". Sur la trace du sarcophage égyptien volé au Louvre, Théo et Victoria sont enlevés par une bande d'inquiétants personnages masqués, rangés derrière celui qui semble être leur chef et se présente sous le nom de Milord l'Arsouille. Assommé, gardé prisonnier quelque part dans le château de Nerac, Théo parvient à s'échapper et à rejoindre son ami égyptologue Hugo de Reuhman pour reprendre bientôt le fil de son enquête. La lecture de certains documents font état d'un "grand secret" que contiendrait ce sarcophage, ce qui expliquerait les convoitises et les dangers qu'il recèle. Le secret de la vie et de la mort ? Celui de la fabrication de l'or ? ou bien encore le secret ultime : la pierre philosophale ? ... Les recherches de Théo le mènent à un certain Vicomte de Cambrai, un vieil aristocrate passionné par les sciences occultes, l'alchimie et les techniques de la robotique. Au cours d'un étrange repas dont le service est assuré par des automates, Théo fait la connaissance de Léone, qui semble lui demander de l'aide. Le vicomte, c'est évident, en sais plus qu'il ne le dit au sujet des recherches de Théo. De cabarets louches en messes noires, de cimetières en fêtes orgiaques, Théo croise Nini Peau d'Chien, l'Eve future, Aleister Crowley, et la créature monstrueuse qui a failli avoir sa peau dans les couloirs du Louvre. Tous s'intéressent de près ou de loin au sarcophage disparu, mais qui sera assez fou pour le retrouver et percer son secret ? Le Paris de la Belle Epoque est magistralement mis en scène et en couleurs par Oriol. Les pages du dessinateur espagnol ont le charme et la force des lithographies de l'école de Montmartre et des tableaux de Toulouse-Lautrec. Rodolphe, quant à lui, réinvente le genre du feuilleton et rend le plus bel hommage aux maîtres du genre.

02/2023

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Criminalité

Lucky Luciano, testament

Petit immigré sicilien dans le New York des années 1900, Luciano fait les quatre cents coups avec d'autres gamins du Lover East Side : Meyer Lansky, qui restera son ami, Frank Costello ou Rugsy Siegel. Viendront ensuite Al Capone, Vito Genovese, Alberto Anastasia, Dutch Schultz ou Nucky Johnson. C'est le temps du trafic d'alcool, des braquages et des règlements de comptes. En 1920. Luciano rejoint la famille d'un des parrains de New York. Il veut bousculer les vieilles traditions de la mafia. Son projet de syndicat du crime et son sens aigu de la stratégie l'amènent à devenir après une guerre sanglante le chef des cinq familles de Cosa Nostra. Il est alors l'un des hommes les plus puissants d'Amérique, même lorsqu'il est incarcéré après avoir été lâché par Franklin Roosevelt qu'il a contribué pourtant à faire élire... Lorsque les Etats-Unis s'engagent dans la Seconde Guerre mondiale. Lucky Luciano profite de la situation. Il raconte dans son livre comment, en exerçant un incroyable chantage sur les autorités américaines, il obtiendra une libération anticipée. En 1946, à Cuba, alors aux mains de la mafia, Luciano organise la conférence de La Havane qui réaffirme son leadership sur le syndicat du crime. Considérant les énormes bénéfices potentiels d'un marché en pleine expansion, il va à la fin de sa vie tisser des liens avec les mafias italiennes, et organiser le trafic international de stupéfiants avec les trafiquants corses et la pègre marseillaise. Hollywood s'intéresse à sa légende : en 1961 le producteur Martin Gosch imagine avec Luciano un scénario basé sur la vie du parrain. Le film ne verra jamais le jour tant la mafia américaine craignait ses révélations. Alors, à la veille de sa mort, le parrain dicte cet incroyable testament à son ami Martin Gosch et au journaliste Richard Hammer. C'est à partir de ces mémoires que Mario Puzo et Francis Ford Coppola ont créé le personnage mythique de Don Corleone dans le Parrain. C'est à partir du testament de Lucky Luciano que Sergio Leone a imaginé Il était une fois l'Amérique.

02/2022

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Ethnologie

Deux ans chez les anthropophages. Et les sultans du centre africain

A la fin du XIXe siècle, une mission est constituée vers le haut Oubanghi et le Bahr-el-Ghazal, car " pour être durable une occupation devait être d'abord commerciale ". Le 6 mai 1898, ils embarquent à Anvers avec trente tonnes de marchandises, perles, verroteries, tissus, armes de traite, corail, ambre, pacotille, etc. Elle embarque au Sierra Leone vingt Sénégalais qui leur rendront beaucoup de services plus tard. Puis direction le Centre africain. Cet ouvrage nous décrit le " type de l'exploration nouvelle, exploration commerciale avant tout pratique, mais géographique en même temps et scientifique par surcroît ". Sur les pas des " explorateurs d'avant garde et des soldats conquérants ", l'auteur et son convoi ont " pénétré, à leur tour, dans ces pays neufs ". Il nous dépeint " l'état d'âme de ces missionnaires laïques, dignes successeurs des découvreurs du XVe siècle ". " Cet ouvrage a sur beaucoup d'autres cette supériorité d'avoir été vécu avant d'avoir été écrit, d'avoir été souffert avant d'avoir été pensé. Ce que nous raconte M. Colrat n'est pas une légende créée par une imagination : c'est sa vie de tous les jours notée chaque soir en arrivant à l'étape, dans un style qui ne manque ni de saveur ni de grâce, avec une grande simplicité qui n'exclut pas une émotion sincère, et une perspicacité qui quelquefois étonne chez un homme aussi jeune et aussi indépendant [...] Lisez le journal de M. Colrat : vous y verrez comment un chef jeune et expérimenté sait organiser sa marche en avant, utiliser les bonnes volontés groupées autour de lui, comment il évite les dangers sans les craindre et épargne à son convoi les fatigues inutiles, et comment enfin le légitime amour de la gloire peut s'allier aux profits non moins légitimes [...] Le livre de Colrat est nourri de faits et d'idées, d'une notation très juste, d'une psychologie aiguisée et souvent d'une critique aussi meurtrière qu'un coup d'épée. " Extrait de la préface de Camille Guy, Gouverneur du Sénégal au début du XXe siècle.

11/2004

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Histoire internationale

Mugabe, Robert Gabriel, "souillure" or not "souillure" ?

Pas question, ici, de repeindre un Zimbabwe idyllique aux couleurs flamboyantes. Foin de naïveté, ce n'est pas du Douanier Rousseau, bien plus " Le Jugement dernier " de Jérôme Bosch, où chaque scène est une horreur accomplie. Pas de vilenies estompées dans les bleus du lointain. Rien n'est caché. Tout est sur la table. La lumière éclaire d'une même intensité, la très sombre période coloniale britannique, la monstrueuse Rhodésie " blanche " de Ian Smith que d'aucuns ont tant aimée, et le Zimbabwe indépendant dirigé par Robert Mugabe depuis 1980. On a tué beaucoup dans ce pays. De tout temps et de mille manières : à la dynamite, à la baïonnette, par pendaisons, au couteau, à la kalachnikov, à la bombe. A chacun sa méthode. On a aussi beaucoup menti. La toute première fois, en bernant le pauvre chef Ndébélé qui offrit son pays sans le savoir aux rapaces de la bande à Cecil Rhodes. Puis après, au nom de la " civilisation ", puis aujourd'hui encore, very shocked, au motif que " Nous ne sommes responsables de rien ". Mugabe, qui a massacré le " joyau " qu'on lui a remis en main propre en 1980 ? Parlons-en du " joyau " rhodésien, si cher aux journalistes, ce formidable tas de boue immonde ! Médias aveugles ou engagés, Ong, bras armés des politiques, diplomates délirants, qui alimentent la chaudière pour la maintenir à température constante en attendant le grand feu d'artifice, tous ont sans doute une part de responsabilité dans le " drame " du Zimbabwe, et pas le seul Mugabe. C'est aussi une ligne directrice de cet ouvrage. Mugabe, " Une honte pour le continent africain tout entier ", comme l'a clamé Condoleezza Rice ? Alors offrons-nous quelques escapades pour aller voir ailleurs, et dormons tranquilles : Sierra Leone, Cameroun, Mozambique, quand la communauté internationale s'empresse de mettre fin aux carnages... Le monde occidental, plein de compassion pour le peuple zimbabwéen ? Là, ça fait monter la tension quand on sait qui a fait rouiller la tuyauterie du système économique et social. L'opposant Morgan Tsvangirai et la brochette de Blancs qui l'entourent, une petite équipe de gens bien sympathiques ? Peut-être ne parle-t-on pas des mêmes personnes.

04/2010

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Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.2 - Edition bilingue français/an

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Parmi les trente-huit pièces que nous a léguées Shakespeare, dix sont communément appelées "tragédies". La définition du genre est pourtant moins évidente que lorsqu'il s'agit des tragédies de Racine. Pour un classique français, nourri d'Aristote, d'Horace et de leurs commentateurs, les choses peuvent paraître simples : cinq actes en vers alexandrins ; respect des bienséances ; unités de temps, de lieu et d'action ; de grands personnages traitant de grandes affaires publiques. Il n'en va pas de même pour Shakespeare : les frontières entre tragédies, tragi-comédies, pièces historiques et comédies sont mouvantes. L'emploi de la prose se mêle aux vers, le bouffon répond au roi, le fossoyeur au prince du Danemark. L'action souvent se complique, se déplace d'une scène à l'autre. On passe de la rue au palais, de la chambre de la reine dans une taverne. Les personnages se multiplient ; le théâtre devient son propre miroir. C'est cette liberté de sujet et de ton, héritée du théâtre médiéval et renaissant, qui caractérise le théâtre de Shakespeare et fonde sa modernité. Déjà présente dans les pièces historiques, cette liberté est plus manifeste encore dans les tragédies qui, chronologiquement, leur font suite. Si, dans les premières pièces, Shakespeare place l'homme face aux aléas de l'histoire, dans les tragédies il place l'homme face à ses propres incertitudes. Cette nouvelle édition bilingue des Oeuvres complètes de Shakespeare comportera huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et de la bibliographie.

01/2023

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Théâtre - Pièces

Shakespeare - Tragédies - T.1 - Editions bilingue francais/a

Le plus grand magicien des mots de toute l'histoire du théâtre. Le texte original avec, en regard, une nouvelle traduction française due à une équipe de quinze spécialistes internationalement connus. La seule édition bilingue complète. Shakespeare est, sans aucun doute, l'un des géants de la littérature mondiale. Il domine, et de très haut, le paysage littéraire, aux côtés d'Homère, de Dante, de Goethe. En France, toutefois, il n'a pas connu la même fortune que ces derniers. Bien au contraire. L'histoire des traductions et des adaptations de Shakespeare, de Voltaire à Vigny, de François-Victor Hugo à Gide et jusqu'à nos jours est, aussi, l'histoire d'une infortune, d'une incompréhension. Comment échapper au dilemme entre une adaptation plus ou moins libre (une belle infidèle) et une version interlinéaire ? En mettant sous les yeux du lecteur à la fois l'original anglais et une nouvelle traduction française. Pas n'importe quel original, mais celui qui correspond à l'état le plus récent de la recherche shakespearienne en Angleterre : les Complete Works publiés par les plus grands universitaires d'Oxford en 1986. En regard de la dernière version revue de l'édition d'Oxford (1993), les meilleurs spécialistes français ont donné de nouvelles traductions, tenant compte à la fois des exigences de la scène et des qualités littéraires des textes. Une pièce de théâtre n'est pas, d'abord, destinée à la lecture ; elle doit être "parlée". Une riche annotation, des introductions, des préfaces à chacune des pièces, un "Dictionnaire de Shakespeare", une chronologie, un répertoire des personnages font de cette édition un instrument de travail incomparable. Cette édition bilingue des Ouvres complètes de Shakespeare comporte huit volumes : deux volumes de "Tragédies", deux volumes de "Pièces historiques", deux volumes de "Comédies" et deux volumes contenant les "Tragi-comédies" et les "Sonnets". Elle est placée sous la direction de Michel Grivelet et Gilles Monsarrat, connus pour leurs travaux sur Shakespeare et le théâtre élisabéthain. Les traductions des "Tragédies" sont dues à Victor Bourgy, Michel Grivelet, Louis Lecocq, Gilles Monsarrat, Jean-Claude Sallé, Léone Teyssandier, qui sont également responsables des présentations, des notes et du "Dictionnaire de Shakespeare".

01/2023

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Littérature française

Lui - Roman contemporain

Le nom de Louise Colet (1810-1876) est associé à celui de Flaubert pour l'éternité. Maîtresse du grand écrivain, son propre destin artistique a été injustement balayé par la statue flaubertienne. Ajouté à cela sa condition de femme qui se pique d'écrire dans un XIXe siècle peu sensible à la condition du sexe dit faible, il n'en fallait pas plus pour que cette poète, romancière, dramaturge, disparaisse durablement de la scène littéraire. Son oeuvre est cataloguée dans le registre mineur de la littérature féminine, autrement dit, un peu trop sensible pour être véritablement sérieuse (On n'écrit pas avec son coeur mais avec sa tête, déclare Flaubert). L'histoire littéraire de Lui relève tout d'abord de l'anecdote puisqu'elle met en scène les liaisons tumultueuses entre quatre grands écrivains. En 1859, George Sand publie Elle et Lui, roman dans lequel elle relate ses amours avec Alfred de Musset. Paul de Musset, frère du poète, ne goûte guère à l'exercice de style et réplique avec la parution de Lui et Elle, dans lequel il entend rétablir ses vérités. Louise Colet vient enfin se mêler au débat avec la publication de Lui, roman contemporain. Par l'entremise de son personnage Léonce, elle exécute un portrait de Flaubert, amant absent, menteur et égoïste, ainsi ? : L'autre, là-bas, loin de moi, dans son orgueil laborieux et l'analyse éternelle de lui-même, il n'aimait point ? ; l'amour n'était pour lui qu'une dissertation, qu'une lettre morte ? ! En parallèle Albert de Lincel (Musset), incarnation du poète incandescent, rongé par la passion et l'alcool, chronique sa relation funeste avec Antonia Back (George Sand). Le récit de ces amours multiples va bien au-delà d'un romantisme de bon aloi. Plus subtilement, Louise Colet cherche ainsi à saisir les éternelles questions que soulèvent les relations entre les hommes et les femmes ? : qu'en est-il des besoins intellectuels et sensuels de chacun ?? Comment cerner les malentendus qui en résultent. Roman à clés, Lui est aussi pour son auteur le moyen subversif d'affirmer une sexualité féminine décomplexée et de montrer la difficulté des hommes à accepter les femmes d'esprit. Artiste à part entière, féministe avant l'heure, personnalité engagée, il est temps d'accorder à Louise Colet toute l'attention qu'elle mérite et en premier lieu, de la lire.

11/2022

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Littérature française

Le Joueur. Un roman de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

Qui mieux qu'un joueur pouvait décrire la descente dans l'enfer du jeu ? Courant les grands casinos européens, Dostoïevski est criblé de dettes quand il écrit ce court roman. Dans une ville d'eau imaginaire, Alexis est employé dans la maison d'un général russe endetté auprès de son entourage. Paulina, pupille du général, demande à Alexis de jouer à la roulette pour elle, son rang lui interdisant les jeux d'Hasard. Elle a besoin d'argent mais ne dit pas pourquoi à Alexis, amoureux d'elle. Le général a également besoin d'argent, il attend la mort d'une tante et l'héritage, condition pour pouvoir épouser Blanche de Comminges, une femme beaucoup plus jeune que lui. Mais, voilà, la tante découvre le jeu de la roulette... Le Joueur est un roman court de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski paru en 1866. Rédigé1 dans l'urgence, le roman a été dicté en vingt-sept jours2 à Anna Grigorievna Snitkina3. Pressé par son éditeur Stellovski, à qui il avait promis ce roman, contemporain de Crime et Châtiment, Dostoïevski en a néanmoins fait une oeuvre marquante. Contexte d'écriture Ce court roman composé de 17 chapitres est écrit entre les parties V et VI de Crime et Châtiment, en automne 1866. C'est par ailleurs le premier roman qu'il dicta. C'est dans un état de grande anxiété qu'il rédige Le Joueur du fait de sa collaboration avec l'éditeur crapuleux Stellovski. En effet celui-ci lui ayant acheté les droits du futur roman pour peu, a fait signer à Dostoïevski un contrat léonin, comportant une clause qui engage le romancier à rendre le roman pour le 1er novembre 18664. Il ne lui reste donc plus que 27 jours pour écrire le roman, sinon "libre à lui, Stellovski, d'éditer pendant 9 ans comme il le voudrait tout ce que j'écrirai sans avoir à me verser de gratification" . Le 31 octobre de la même année, Dostoïevski se présenta chez l'éditeur, respectant donc les engagements. L'éditeur, avide du gain que lui procurerait le non-respect du contrat, indiqua à un de ses employés de l'annoncer absent pour quelques jours. Dostoïevski ne pouvant se résoudre à accepter les conditions qui l'engageaient, alla déposer son manuscrit dans un commissariat afin de dater le roman au 31 octobre 1866 aux yeux de l'Etat.

01/2023

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Thèmes photo

Judée

La Judée, c'est ce désert de premier matin du monde ; ce sont les monts de Moab violets et irréels, à l'aube ; les chardons bleus qui vibrent dans l'air brûlant quand "à certaines heures la campagne est noire de soleil" ; les wadis, les cyprès ; le berger qui mène son troupeau entre deux collines, les tiges d'avoine dans le vent de mai et la chaleur aride du Khamsim ; les ruines du temps des croisés, les grottes de Qumran, les jarres qui renferment des parchemins aussi vieux que les prophéties d'Isaïe et que les plaques de sel sur la mer Morte ; le goût des dattes, la soif cruelle sous le soleil au zénith ; les chemins rocailleux qui se perdent vers Jéricho, les monastères à flanc de montagne, les os desséchés qui se confondent avec la pierre ; la douceur du soir à Nabbi Moussa ; se baigner dans une rivière à Ein Prat ou dans les cascades de Ein Gedi comme jadis le roi David ; lire le Cantique des cantiques dans la cafétéria d'une station service ; s'abriter sous un palmier de la vallée du Jourdain en chassant les mouches ; partager un café à la cardamome avec un bédouin. Mais ce sont aussi, l'hiver, les nuages qui cavalent sur les collines de Jérusalem ; le gémissement d'un chacal, celui des chiens sauvages ; les villages arabes pareils à des guirlandes lumineuses à la nuit tombante, des Sodome englouties au fond d'un lac salé et la triste mélodie d'un joueur d'oud qui s'envole dans la nuit ; c'est la chanson de Fairuz, "Kifak Inta" s'échappant d'une voiture au bord d'une route ; les colchiques poussant par milliers près du monastère Saint-Elias, les livres de prière abandonnés sur les tombes juives, la neige sur les amandiers en fleurs et sur le cimetière du mont des Oliviers ; c'est boire un verre d'arak glacé sur un balcon à Nahlaot ; des fragments de mosaïques byzantines et de poteries sur la route de Bethléem, vestiges d'empires disparus ; le parfum des orangers arrivant de la côte ; c'est découvrir Hérodion et son palais, volcan endormi au bout d'un chemin ; marcher pieds nus sur le dallage polychrome d'une maison arabe. La Judée, c'est le désert antérieur à tout discours, l'oasis de liberté au coeur du monde, de ses paroles inutiles et de ses inquiétudes étouffantes. Où réapprendre à espérer et à accueillir, en paix, une vie d'homme qui passe.

06/2023

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Religion

Le féminin avenir du monde. Deux vies en conservation - Marguerite Teillard-Chambon et son cousin Pierre Teilhard de Chardin

Cette année, 2019, est celle de la commémoration du décès accidentel de Marguerite Teillard-Chambon, Claude Aragonnès, de son nom d'écrivaine mais aussi, cousine germaine du Père Teilhard de Chardin s. j. C'est l'occasion à travers quatre auteures particulièrement qualifiées de redécouvrir les personnalités exceptionnelles de la romancière et celle du religieux géo-paléontologue, leurs complicité et leurs regards portés sur la question du « féminin », d'où le titre choisi "Un regard novateur sur le féminin"... Biographe de Marguerite, Marie-Josèphe Conchon nous présente cette cousine si proche du P Teilhard de Chardin et qui sans nul doute contribua au déploiement de la pensée de son cousin. Elle nous fait vivre la parfaite harmonie qui a contribué à l'approfondissement mutuel de leurs pensées. Mercé Prats, historienne, met en lumière le rôle de Marguerite Teillard-Chambon au décès de son cousin. À travers un travail parfaitement complémentaire du précédent, elle analyse méthodiquement les années immédiates qui ont suivi le décès de Pierre Teilhard. Elle nous fait partager comment Marguerite a compris la réflexion du grand jésuite et déployé son énergie pour la publication de "Genèse d'une Pensée" qu'elle ne connaîtra pas... Petite-nièce du père Teilhard de Chardin, secrétaire générale de l’association des neveux du Père Teilhard de Chardin , Marie Bayon de La Tour nous éclaire sur le regard que celuici porte sur le féminin. Son travail, tout en vérité et sensibilité, dresse un panorama des relations de Pierre Teilhard avec des femmes souvent exceptionnelles. Elle relate la recherche originale du Père dans son approche de la féminité : sagesse, relation masculin-féminin, liens amour humain-amour divin... Elle nous fait entrevoir comment le Père Teilhard a vécu ces contacts en désirant toujours les "traverser par le haut"... MarieJeanne Coutagne, philosophe, conclut ce parcours en ouvrant les perspectives sur "Le féminin, avenir de l’homme". Elle resitue avec justesse le thème du "féminin" développé tout au long de l'oeuvre du jésuite dans la perspective d'une humanité en cours d'achèvement. Ses propos traduisent l'éclairage stimulant que le Père Teilhard donne à la question de la chasteté en l'intégrant notamment à l'ensemble dynamique de sa réflexion.

08/2020

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Ecrits sur l'art

Devant la douleur des autres

L'un des traits distinctifs de la vie moderne est qu'elle dispense d'innombrables occasions de considérer (à distance, à travers le support de l'appareil photographique) les horreurs qui adviennent dans toutes les parties du monde. Les images d'atrocités sont devenues, par le biais de l'écran de télévision ou d'ordinateur, une sorte de lieu commun. Mais la description de la cruauté a-t-elle pour conséquence d'immuniser les spectateurs contre la violence ou de les y inciter ? Leur perception de la réalité est-elle érodée par le barrage quotidien des images ? Que signifie se sentir concerné parles souffrances des gens dans des zones de conflit lointaines ? Il y a vingt-cinq ans, l'essai désormais classique de Susan Sontag, Sur la photographie, définissait les termes du débat. Le présent livre s'attache à reconsidérer en profondeur l'interaction qui s'opère entre l'" actualité ", l'art et la manière dont nous comprenons la description contemporaine de la guerre et du désastre. On prête volontiers aux images le pouvoir d'inspirer la protestation, d'engendrer la violence ou de produire l'apathie : autant de thèses que Susan Sontag réévalue en retraçant la longue histoire de la représentation de la douleur des autres - depuis Désastres de la guerre de Goya jusqu'aux documents photographiques de la Guerre de Sécession, de la Première Guerre mondiale, du lynchage des Noirs dans le sud des Etats-Unis, de la guerre civile espagnole. des camps de concentration nazis jusqu'aux images contemporaines venues de Bosnie, de Sierra Leone, du Rwanda, d'Israël et de Palestine, ou de New York, le 11 septembre 2001. Ce livre nous parle aussi de la manière dont on fait (et comprend) la guerre aujourd'hui, convoquant nombre d'exemples empruntés à l'histoire et quantité de thèses émanant de sources littéraires inattendues. Platon, Léonard de Vinci, Edmund Burke, Wordsworth, Baudelaire et Virginia Woolf participent tous à cette passionnante réflexion sur la vision moderne de la violence et de l'atrocité. L'ouvrage contient aussi une critique virulente du provincialisme de certains " experts " médiatiques qui dénigrent la réalité de la guerre et substituent à une intelligence politique du conflit un discours désinvolte prônant l'existence d'une nouvelle " société du spectacle " universelle. De même que Sur la photographie nous invitait à repenser la nature de notre modernité. Devant la douleur des autres modifiera notre appréciation non seulement des usages et de la signification des images, mais aussi de la nature de la guerre, des limites de la compassion et des obligations de la conscience.

10/2022

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Littérature française

Sergio le Sicilien

Ce roman est l'histoire de Sergio, mon copain d'enfance, venu comme moi s'enraciner en France parce que certains événements en avaient voulu ainsi. Malgré l'amour de sa famille et l'amitié de notre petite bande, il n'a jamais su conduire sa vie comme il l'aurait pu. Il avait presque tout pour réussir, ce petit presque lui a cruellement manqué. Sa vie s'est terminée un jour sur les trottoirs lyonnais. J'ai voulu écrire ce livre à la première personne, parce que l'hommage rendu à Serge n'aurait pas eu, sinon, la même charge affective. En composant ces pages, je me suis mis dans la peau du personnage, comme un acteur dans un film ou dans une pièce de théâtre. Dans ce récit je suis Sergio, Sergio le Sicilien. Bien entendu cet ouvrage est un roman, les personnages sont tous fictifs. Toute ressemblance avec des personnages existants ou ayant existé ne serait que pure coïncidence. A moins que certains pans de ma vie et de mon vécu ne se soient glissés dans ce récit. Et que, finalement, certains des personnages décrits dans cet ouvrage ont peut-être existé. Ont sans doute existé. Comme Sylvie, ma fille, ma chérie, et sa trop courte histoire, comme Colette et Monique, mes premiers amours, Colette décédée prématurément de maladie il y a quelques années, avant que je ne retrouve sa trace, Monique qui a mis fin à ses jours du haut des Galeries Lafayette à Lyon. Colette et Monique c'est du vécu. Depuis j'ai retrouvé les deux enfants de Monique, Natacha et son frère, la maman de Colette et Monique, le mari de Colette, Jacques Morel, que j'ai retrouvé à Lyon et que je revois souvent. Nous avons d'ailleurs effectué un pèlerinage avec Jacques et les enfants de Monique dans cette fameuse rue du Plat à Lyon. J'ai regretté à ce moment-là l'absence de Colette. Du vécu comme cette bande de franco-siciliens avec J. Claude Prat, dit Kiki, J. Claude Faivre, Marcel Treffort, Daniel Romans, décédé prématurément, Marie-Madeleine Merlin, ma conscrite, Michélino, Michou ? . Ma bande de copains. Je relate aussi la période avec mon ex épouse, Chantal, Pascale dans cet ouvrage, une mauvaise expérience, un mauvais souvenir. Oui, cet ouvrage est un mélange de fiction et de vécu. C'est bien une histoire sur un copain disparu, un copain décédé dans la solitude, que je voulais raconter ? Mais au fil des lignes mon vécu est venu s'intégrer dans cet ouvrage. Pourquoi ? J'en avais sans doute besoin car depuis le décès de Sylvie, ma fille, je ne vis pas bien, je n'ai pas encore fait mon deuil. Suis-je soulagé? Non. Le décès d'un enfant ne s'efface pas, Sylvie est toujours près de moi, je la vois grandir, elle a 52 ans le 19 juin 2020. Mais elle n'est plus là pour souffler les bougies... Je vous souhaite une bonne lecture.

08/2020

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Beaux arts

Kim En Joong et le cabanon de Saint-Paul

Né le 10 septembre 1940 en Corée du Sud, Kim En Joong a connu, malgré les conditions matérielles difficiles qui ont suivi l'occupation japonaise, la guerre et l'exode, une enfance relativement heureuse dans le modeste hameau de Haguan, puis dans la ville japonaise de Daejon où son père, scribe et calligraphe, avait trouvé un poste de responsabilité. Très tôt, ses dispositions pour le dessin furent remarquées, notamment dans la calligraphie, art très contraignant où il introduisait une certaine liberté d'expression ; cet attrait pour le trait et la peinture s'amplifia au fil des ans et, malgré le manque de moyens, il informa ses proches de son intention d'entrer aux Beaux-Arts de Séoul. Reçu au concours, ses années d'étudiant furent consacrées à la découverte des techniques picturales, de l'histoire de l'art et principalement de celle du monde occidental dont la richesse, la nouveauté, notamment l'univers de l'abstraction, lui apportaient chaque jour la conviction que sa voie était bien celle qu'il avait choisie. Cette passion se poursuivit pendant son long service militaire : peindre, dessiner, c'était survivre. A 25 ans, il découvrit la religion chrétienne ; cette rencontre avec le Christ allait bouleverser sa vie. Baptisé à 27 ans, il partit pour l'Europe découvrir la patrie de Monet et de Cézanne. Installé en Suisse et inscrit à l'université de Fribourg, les circonstances l'amenèrent à suivre, en parallèle, des cours de théologie ; sa vocation religieuse se précisa. En 1970, il entra dans l'ordre des Dominicains ; il prononça les paroles d'engagement définitif, en 1974. Grâce aux précieux appuis de certains de ses frères, il n'eut pas à choisir entre ses deux vocations : il exercerait à Paris, au couvent de l'Annonciation, son ministère et sa vie de peintre. Les débuts du parcours artistique furent pénibles - espace restreint, manque de moyens - et auraient pu le conduire au renoncement, mais l'espérance de la foi repoussa cette tentation. Pour que triomphe la beauté de la création, il fallait continuer à gravir ce chemin escarpé. Peu à peu, les problèmes matériels s'estompèrent ; un atelier plus vaste, des étés au cabanon de Saint-Paul à Saint-Paul de Vence, lui permirent d'élaborer de plus amples compositions. Les expositions se multiplièrent tant en France qu'à l'étranger ; d'éminents spécialistes, des critiques comme B Anthonioz, J-M Dunoyer, J-L Prat encouragèrent l'artiste ; l'amitié de Julien Green, ses commentaires, ajoutèrent à la notoriété naissante. L'aventure des vitraux, de la cathédrale d'Evry en 1999 à la basilique Saint-Julien à Brioude en 2009, lui apporta le regard d'un plus large public : en France, en Irlande, en Autriche, les pierres s'enflammèrent au passage de l'artiste. Par ailleurs, depuis quelques années, une infatigable curiosité conduit le père Kim à s'intéresser avec bonheur à la céramique. De nombreux projets, de nouveaux chantiers s'annoncent : avec force et humilité, Kim En Joong poursuit en silence sa quête inlassable de la Beauté, reflet d'une autre Présence.

02/2013

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Cinéma

Mémoires d'un arythmique

Depuis plusieurs semaines, je suis assailli par des rêves bizarres, mais bien réels. Jean-Pierre Elkabbach me chatouille le cou jusqu'à l'étranglement. Mes grands fils traversent des forêts en rigolant comme des tordus alors qu'ils sont poursuivis par des régiments de parachutistes. Je me réveille en nage et angoissé face à Patrick Bruel qui se promène nu sur un balcon avec son architecte d'intérieur ! Une sorte de délire m'envahit. Depuis quinze ans et mon dernier livre, La peur bleue, la vie n'a pas été tranquille, car rien ne correspond à ce que les gens voient. Comme tous les mémorialistes de ma génération, je perçois une France clairement devenue à la périphérie de la Gloire. J'ai croisé François Mitterrand, André Rousselet, Hubert Védrine, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, Dominique de Villepin et tant d'autres, mais pas vraiment comme le journaliste politique que je suis. Ceux qui vont se battre pour le pouvoir en 2017 : Hollande, Sarkozy ou Marine Le Pen appartiennent à des générations approximatives. Comme moi. Leurs drames sont des meurtres de couloir. Nous manquons dramatiquement de substance. Une grande partie de la culture contemporaine sophistiquée, la seule qui restera, nous indiffère, englués que nous sommes dans la déférente numérique et le divertissement. Pourquoi avoir consacré tant d'années à la politique ? Alors que les plus brillants de nos représentants ne suscitent plus la moindre magie. C'est à la fois une vraie passion et une vraie routine. Les élections comme le Tour de France ou Roland Garros. Et puis un jour, tout a basculé. Je sortais d'une croisière tragique en Croatie et j'ai explosé en plein vol lors de la canicule de 2003, à quelques jours d'une grande émission prévue avec David Bowie. Encore aujourd'hui, je ne sais pas comment j'ai pu donner le change. Probablement la solitude et les livres pour éviter la noyade. Certainement ma famille. Les années suivantes, j'ai essayé de me reconstituer tout en travaillant. Puis, est arrivé un autre jour bizarre. Je rentrais de Biarritz au milieu du mois d'août. Des types patibulaires attendaient quelqu'un au pied de chez moi dans le désert d'un square "modianesque" du XVIe arrondissement : le jardin du Ranelagh. Le soir même je me suis assis sur un canapé blanc fatigué. Mais le plus éreinté des deux, c'était moi. Mon cour s'est brutalement emballé. Je suis devenu comme presque un million de Français : un arythmique, c'est-à-dire un type qu'on prend pour un hypocondriaque ou un condamné. Je n'ai pas choisi d'écrire et de raconter tout ça. C'est devenu nécessaire, comme une aventure qui nous emmènera dans les coulisses de ma vie, dans des salles d'hosto, avec de grands artistes, mais aussi en Sierra Leone, à Beyrouth, à Shanghai ou au Congo. J'essaye modestement à travers ce livre de me sortir de mon "Apocalyse Now" personnel en souriant. Et en tentant une écriture arythmique. Pas les mémoires classiques d'un journaliste.

11/2015

ActuaLitté

Biologie et physiologie végéta

Biologie végétale. Croissance et développement

Intégrant les derniers acquis de la biologie cellulaire et de la génétique moléculaire, cette quatrième édition, entièrement corrigée, offre un panorama de l'ensemble de la biologie végétale enseignée dans les premières années d'études supérieures (Licence, Pharmacie, classes préparatoires, IUT). Ce volume traite des aspects physiologiques et moléculaires de la croissance et du développement des végétaux supérieurs. Clair et concis, très illustré, le cours est enrichi par des encarts apportant quelques compléments techniques ou historiques. Des questions de révision en fin de chapitre, toutes corrigées, permettent de tester ses connaissances et de s'entraîner avant l'épreuve. Des compléments sont disponibles sur le site dunod. com.

07/2021