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Sports

Optimal Training Evolution

Aujourd'hui nous avons des salles de remise en forme avec des centaines de machines et des éducateurs sur diplômés qui maitrisent la science de l'entrainement. Le seul hic est que le pratiquant lambda ne s'y retrouve pas. En effet, la surinformation, la complexification de l'entrainement, les études scientifiques qui se contredisent tous les mois, le manque de temps et un important manque de plaisir, conduisent les pratiquants à arrêter le sport prématurément. Les sportifs s'orientent vers des méthodes alternatives mais malgré qu'il existe des programmes d'entrainement intéressants, ils ont tous une limite. Ces programmes sont trop formatés, ne prennent en considération qu'une partie de la population et ne donnent jamais la liberté espérée aux pratiquants. Les pratiquants se lassent et n'arrivent jamais à exprimer leur véritable potentiel. En m'appuyant sur mes études à l'université des Sports et mon expérience dans le domaine de la préparation physique, j'ai décidé de créer Optimal Training Evolution ®. Une méthode qui permet à un novice de devenir un véritable expert dans le domaine du sport. En passant par les trois stades d'apprentissage, le pratiquant apprend et applique les différents principes de l'entrainement. Dans un premier temps, il apprend les fondamentaux. Par la suite, il trouve des exceptions à ces règles fondamentales pour personnaliser ses séances en choisissant sa formule d'entrainement, selon son niveau et ses objectifs, avant de se libérer totalement du système Optimal Training Evolution ® et de créer son propre système d'entrainement qu'il pourra faire évoluer. L'adaptabilité de la méthode à l'individu la rend très riche. Elle peut être utilisée en rééducation et avec des personnes qui ont un handicap. En effet, comme la méthode propose des étapes de progression, les entrainements varient et offrent une multitude de choix. Les principes que propose Optimal Training Evolution ® permettent de s'entrainer avec le poids du corps, les haltères, les élastiques, un vélo, un fauteuil roulant, à la piscine, à l'intérieur comme à l'extérieur. L'imagination du pratiquant sera sa seule limite.

04/2015

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Romans, témoignages & Co

Show devant

Mikey est un entrepreneur-né, petit-fils d'un self made man, qu'il voudrait tant rendre fier. Mais gérer ses affaires depuis le garage de la maison familiale, qui sert aussi de buanderie, n'est pas chose facile... Surtout quand on doit faire ses devoirs pour le collège, ignorer une petite-soeur extrêmement pénible et faire face à un crush ! Après la destruction par une tempête de sa première entreprise (une boutique de bonbons en carton) et la faillite de sa deuxième affaire (une école pour apprendre à jouer au croquet), Mikey est à la recherche d'une idée à succès et rentable. Aussi, lorsque Julian, un garçon de son collège, se présente dans le bureau/garage de Mikey car il recherche un agent artistique pour promouvoir son numéro d'ado drag queen, Mikey n'hésite pas un instant : il lui fait de suite signer un contrat. Avec un tel client dans son carnet d'adresses, Mikey entrevoit immédiatement le potentiel de cette activité et se lance à la recherche de talents émergents en organisant un casting au collège. Il recrute Stuart, un garçon en fauteuil roulant qui a des talents d'imitation de super-héros ; Charvi, qui interprète les rêves ; Sadie, une fillette dont le chien aveugle à trois pattes, nommé Fifi, fait des tours ; et Brad, un as des blagues et des vannes. Mikey est bien décidé de faire de cette entreprise un succès. Et il met toute son énergie pour ce faire. Mais il se heurte à des difficultés au collège : d'une part, rien n'est prévu pour les entrepreneurs comme lui au collège pour lui permettre de mener ses affaires pendant les heures de cours ; d'autre part, les brutes du collège ne cessent d'ennuyer Mikey et ses protégés, sous prétexte que ce sont "des monstres" ; et enfin, Mikey, qui n'a dit qu'à ses parents, sa soeur Lyla et à ses deux meilleurs amis, Trey et Dinesh, qu'il pense être gay, est totalement bouleversé par l'arrivée d'un nouvel élève, Colton, qui aide Julian pour sa chorégraphie de drag queen...

05/2022

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Littérature française

La comedie humaine melmoth reconcilie. Melmoth reconcilie

" Il est une nature d'hommes que la Civilisation obtient dans le Règne Social, comme les fleuristes créent dans le Règne végétal par l'éducation de la serre, une espèce hybride qu'ils ne peuvent reproduire ni par semis, ni par bouture. Cet homme est un caissier, véritable produit anthropomorphe, arrosé par les idées religieuses, maintenu par la guillotine, ébranché par le vice, et qui pousse à un troisième étage entre une femme estimable et des enfants ennuyeux. Le nombre des caissiers à Paris sera toujours un problème pour le physiologiste. A-t-on jamais compris les termes de la proposition dont un caissier est l'X connu ? Trouver un homme qui soit sans cesse en présence de la fortune comme un chat devant une souris en cage ? Trouver un homme qui ait la propriété de rester assis sur un fauteuil de canne, dans une loge grillagée, sans avoir plus de pas à y faire que n'en a dans sa cabine un lieutenant de vaisseau, pendant les sept huitièmes de l'année et durant sept à huit heures par jour ? Trouver un homme qui ne s'ankylose à ce métier ni les genoux ni les apophyses du bassin ? Un homme qui ait assez de grandeur pour être petit ? Un homme qui puisse se dégoûter de l'argent à force d'en manier ? Demandez ce produit à quelque Religion, à quelque Morale, à quelque Collège, à quelque Institution que ce soit, et donnez-leur Paris, cette ville aux tentations, cette succursale de l'Enfer, comme le milieu dans lequel sera planté le caissier ? Eh ! bien, les Religions défileront l'une après l'autre, les Collèges, les Institutions, les Morales, toutes les grandes et les petites Lois humaines viendront à vous comme vient un ami intime auquel vous demandez un billet de mille francs. Elles auront un air de deuil, elles se grimeront, elles vous montreront la guillotine, comme votre ami vous indiquera la demeure de l'usurier, l'une des cent portes de l'hôpital. Néanmoins, la nature morale a ses caprices, elle se per- met de faire çà et là d'honnêtes gens et des caissiers... ".

02/2023

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Contes et nouvelles

Jour nucléaire

"Je ne sais pas comment on fera la Troisième Guerre mondiale, mais je sais comment on fera la quatrième ? : avec des bâtons et des pierres". Albert Einstein Comme le tritium, l'homme brillera-t-il un jour dans l'obscurité de la nuit ? -Le vitrage à côté de moi renvoie mon image, et il semblerait que je sois... un ange. -Les ingénieurs se trouvant sur le port de Pula s'aperçurent d'une défaillance du système de guidage. -A bien y regarder, je pencherais plutôt pour un faucon, non, un aigle royal, ils sont si majestueux ! -Moi aussi je t'aime Eduardo, mon idiot de mari ! -Avant de quitter pour de bon les terres du paradis, il dit simplement cela : - Ami de la liberté, je reviendrai. -Il faut dire que construire le Crystal palace sur Hyde Park, c'est une idée des plus osées ! Quand le génie des habitants de la Terre croise le pire monstre qui sommeille en eux, quelle création cela nous donnera-t-il ? C'est ce que je vous invite à découvrir tout au long de ces fables toujours plus haletantes et originales qui vous feront voyager au fur et à mesure de votre odyssée vers une réflexion qui, je n'en doute pas, sera acharnée, sur la réalité d'un passé inquiétant, sur un futur qui ne semble plus vraiment acquis à notre cause. Plongez-vous encore et encore dans chacune d'elles, cela pourrait un jour vous sauver la vie ! Nous ne sommes acteurs que de notre existence, du temps de notre époque, et il serait bien qu'un jour nos descendants puissent se poser les bonnes questions, enfin si notre arrogance animale leur permet de découvrir les bonheurs et désagréments de la vie sur une planète si belle lorsque nous voulons bien la laisser en paix. J'espère que vous en apprécierez la lecture, là, bien au chaud dans votre lit, là, bien au fond de votre fauteuil ou là, sur le transat de votre belle terrasse, car on ne sait jamais qui le destin laissera siéger en compagnie des scorpions, blattes et oursons d'eau... William Mils

06/2023

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Critique littéraire

Le désir monstre. Poétique de Pierre Jean Jouve

Poète de la catastrophe et de l'extase, Pierre Jean Jouve (1887-1976) nous laisse une œuvre poétique, romanesque et critique qui fait coïncider, au prisme de la psychanalyse, le mobile archaïque de la déchirure religieuse et les données d'une modernité proclamant la mort de Dieu. Lorsque Jouve renie ses écrits antérieurs à 1925, dont il juge l'esprit " manqué ", il découvre la doctrine des pulsions et se convertit à une spiritualité du pur amour. A l'écart du monde littéraire, malgré son entrée dans la maison Gallimard grâce à Jean Paulhan, le poète de Sueur de Sang et Aventure de Catherine Crachat explore les vestiges du rêve et les marges de la mémoire collective jusque dans les " détritus du plaisir ". Il place le lecteur sur la scène intemporelle de son propre désir : " Monstre dont riront dans les fauteuils stupides / Ces messieurs-dames qui ne veulent rien savoir " (Moires). Le public ne peut alors qu'opposer une " résistance affective " à cette entreprise littéraire qui refuse toute complaisance. En 1936, l'auteur de Paulina 1880 renonce au roman et se consacre à la poésie (Matière céleste) et à la critique musicale (Don Juan de Mozart, Wozzeck de Berg). Pour faire aimer à l'homme la dissonance qui lui est propre entre le viscéral et le céleste, il radicalise sa volonté de désir et approfondit son abnégation. Le désir est alors monstre d'accepter la perte de ce qui le fait exister : " L'objet n'est rien et le désir est tout, même pas le désir, mais la phrase du désir " (Proses). A cette phrase anonyme du monde, cette prière sans nom, l'œuvre de Jouve se dévoue, car il n'est de salut que dans la transmission du désir.

11/2006

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Beaux arts

Rob Mallet-Stevens 1917-1940

Les écrits de Rob Mallet-Stevens (1886-1945) avant la guerre de 1914-1918 révèlent son admiration pour la Sécession viennoise qu'il découvre dans l'hôtel particulier de sa tante, Suzanne Stevens-Stoclet, édifié à Bruxelles par l'architecte autrichien Josef Hoffmann. Il écrit sur le théâtre et est aussi le premier à s'intéresser à l'architecture au Japon. Après la Grande Guerre, son centre d'intérêt se déplace vers le 7e art. Il réalise les décors de quelque vingt films et devient une personnalité reconnue dans le domaine des décors de cinéma. Cette implication va avoir un effet simplificateur sur sa propre architecture. Il se distingue de ses confrères modernistes par une attention soutenue aux arts appliqués, au vitrail, au fer forgé, à la sculpture... En 1925 il atteint la notoriété avec la construction d'une villa pour les Noailles à Hyères, suivie par l'inauguration en 1927 à Auteuil d'une rue qui porte son nom. La villa Cavrois, à Croix dans le nord de la France, inaugurée en 1932, aujourd'hui monument historique, suscite, depuis son ouverture au public en 2015, l'engouement de milliers de visiteurs. Après la publication en 2016, aux éditions AAM, de ses écrits de 1907 à 1914, ce livre rassemble tous ceux rédigés entre 1917 et 1940. Fruit d'un travail intense de recherche de textes disséminés dans de nombreuses publications, certaines rarissimes, ce recueil donne accès à la pensée critique d'un des grands architectes européens de son époque. Les différents textes dévoilent aussi un auteur au style original qui s'inscrit dans une lignée familiale d'artistes et d'une grand-mère écrivain, Jeanne Thilda, amie de Maupassant, qui marqua son époque.

11/2019

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Romans historiques

Paris en flammes

" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un vœu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.

05/2004

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Santé, diététique, beauté

A gorge nouée !

Patrice Hervé, petit Percheron né en 1955 dans la ferme de ses parents, un jeune couple chrétien progressiste, installé depuis peu dans le Perche, découvre sa vie en ce milieu rural d'après-guerre encore un peu arriéré. Troisième d'une famille de neuf enfants, il nous raconte ici son histoire, de sa toute petite enfance, jusqu'au moment où il prend sa retraite après une carrière riche et trépidante, et au moment même où il doit se battre avec un cancer très avancé, non opérable, ne lui laissant que peu de chances de s'en sortir. Son récit aborde dans le détail la lente construction de sa maladie, maladie d'une vie, et les éléments de sa guérison intérieure, au gré des événements, et surtout au gré des émotions, celles qui le détruisent autant que celles qui le construisent. C'est un CRI d'amour envers sa famille, et particulièrement ses parents, après un silence assourdissant de presque 60 ans. C'est aussi un cri d'amour pour les pères et les éducateurs de l'orphelinat de la fondation "Apprentis d'Auteuil" qui l'accueillent à l'âge de quinze ans. Il écrit ce livre juste après sa première chimiothérapie, interrompue par des complications des plus sévères et pendant le mois qui précède le démarrage du gros morceau de son traitement, traitement de la dernière chance qui doit s'attaquer à sa tumeur, dans l'espérance qu'il a de remplacer ses cellules dégénérées par de belles cellules saines. Il nous livre un récit autobiographique, poignant, sans concession, dans la vérité, et la sincérité, éclairé par l'intense lumière de son désir de vie, de son désir de reconnaissance, et de son désir d'amour.

10/2018

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Théâtre

Vive le feu ! (On s'entend bien)

« On n'est pas du tout des Polonais, clame la Petite Fille, on est des Européens, des gens normaux ! » La pièce ébouriffante de Dorota Maslowska met en présence trois personnages féminins : la « Vieille Prostrée en fauteuil roulant », sa fille Halina et la « Petite Fille en Métal ». Trois générations : celle d'avant le déluge de la guerre, celle qui est née dans l'enclos du communisme et qui se tient désormais, sidérée, face à la télévision et aux rayons du supermarché, et enfin, la jeune génération, celle d'après la chute du Mur, incomprise, pour le moins. Tandis que la grand-mère évoque sans fin le matin d'été qui précéda l'entrée des Allemands dans Varsovie, la mère farfouille dans ses casseroles et profère un collage de phrases insensées : extraits de prospectus de grandes surfaces, de test psycho, de conseils conso. Contrairement aux ménagères du siècle dernier, elle ne rêve pas du grand amour (le mot et la chose semblent avoir disparu) : elle réactualise sans cesse le catalogue de tout ce qui lui manque et qu'elle n'aura jamais. La fillette interroge, raille, coupe la parole et le ronron des deux autres. Habitant la même et unique pièce, au énième étage d'un clapier, chacune vit dans une réalité séparée, chacune parle un langage différent, penchée sur son propre gouffre : pure nostalgie, pour la grand-mère, pure envie, ou sidération consumériste, pour la mère, et pure attente pour la Petite Fille, qui écoute le dehors : croyant parfois entendre qu'on frappe à la porte, elle se demande si ce n'est pas la Seconde Guerre mondiale, en personne, qui revient… Ces personnages plus ou moins possédés, qui se juxtaposent en restant séparés, démontrent ici l'inexistence du « Polonais moyen », l'absence d'un terrain commun qui permettrait aux gens de dire « nous ». Et s'il est bien une chose qui semble commune aux Polonais de Maslowska, c'est leur aversion pour la Pologne. Un Polonais, c'est-à-dire personne ? Une pièce à l'écriture jubilatoire, à lire comme un petit roman. Dans ce huis-clos, une petite fille, sa mère et sa grand-mère forment un mélange instable et détonnant… qui viendra peut-être à bout de la Pologne et de toutes les Nations !

10/2011

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Histoire de France

Je brulerai ma gloire

Historien de la condition des auteurs, des Grecs anciens à nos jours, Jacques Boncompain a couronné ses recherches par la publication d'un Dictionnaire de l'épuration des gens de lettres jugé " si nécessaire " par Jean d'Ormesson, fruit du dépouillement systématique des dossiers de la Commission nationale d'épuration conservés aux Archives Nationales. Des années durant il a vécu dans la compagnie de plus de 3000 auteurs, interprètes, producteurs et agents, sommés de rendre compte de leur comportement sous l'Occupation. Les côtoyer a changé son regard sur " un temps où manque toute lumière ", selon le jugement de Saint-Exupéry, et incité à élargir son étude aux deux principaux acteurs politiques du temps, le maréchal Pétain et le général de Gaulle. D'où ce nouvel essai. Le propre du Maréchal est d'être toujours demeuré en retrait. A Verdun, pendant la guerre du Rif, ambassadeur en Espagne, à chaque fois les autorités en place sont venues le chercher. Ce l'est de manière encore plus éclatante en 1940. Jules Jeanneney, Président du Sénat, reconnaît : " Il est incontestable qu'à ce moment tous les yeux étaient tournés vers le maréchal Pétain. Il était une sorte de bouée de sauvetage vers laquelle toutes les mains se tendaient. Il était certainement le seul nom autour duquel on pourrait faire l'union et la concorde de notre pays... " A 85 ans il ne s'est pas défaussé. Toute sa vie, entre deux solutions, il a choisi la plus exigeante. Doté des pleins pouvoirs, l'expatriation serait la plus facile. Par esprit de sacrifice il décide de rester en métropole et de s'interposer, autant que faire se peut, entre le peuple et l'envahisseur. Comme en 1916, mais en sous main, il va mener une guerre d'attente de l'arrivée des Américains. Au général Héring qui le félicite de son élévation au sommet de l'Etat, il répond tout de go : " A titre de martyr seulement. " Sans illusion sur ce qui l'attend il dit autrement : " Je brûlerai ma gloire. " Impossible, face à Hitler et la soldatesque allemande, d'empêcher toute atrocité. En fin de partie, il le sait, toutes lui seront comptées à charge, sans que soient prises en compte celles qu'il aura réussi à parer. D'avance il accepte d'être déshonoré par ceux qui lui devront la vie. Son amour de la France passe l'entendement, aussi ne sera-t-il pas compris. . Pendant quatre ans il va louvoyer et tenter de trouver un gentleman agreement avec Churchill qui dira en 1941 à son envoyé, le colonel Groussard : " Moi aussi, si je gouvernais votre pays, je ne dirais pas aux Allemands : " ; Je vous déteste ! " ; , parce qu' ; il faut toujours éviter le pire, avec acharnement... Moi aussi, je biaiserais, je chercherais à gagner du temps, à propos de tout : mais j' ; aiderais par tous les moyens possibles ceux qui restent mes compagnons d' ; armes... Dites à Vichy que je respecte profondément la personne du maréchal Pétain. Jamais je n' ; ai cru que cet homme puisse souhaiter la victoire allemande. " Telle n'est pas aujourd'hui l'opinion dominante, preuve que sur la période trouble de l'Occupation tout n'a pas encore été dit. Ce livre a le mérite d'ouvrir d'autres perspectives.

11/2019

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Documentaires jeunesse

Le petit livre pour dire stop aux violences sexuelles faites aux enfants

Les chiffres concernant les violences sexuelles faites aux enfants sont effrayants... - En 2017, 19 700 plaintes de victimes mineures ont été enregistrées suite à des violences sexuelles : 7 050 plaintes concernaient des faits de viols et 12 650 des situations de harcèlement et d'agressions sexuelles. - 15 450 filles ont été abusées sexuellement, soit 78 % des victimes. - Dans 30 % des cas environ, les faits sont commis dans le cercle familial des enfants. - Les viols touchent une plus grande proportion de filles (81 %), que ce soit dans le cadre intrafamilial comme dans un contexte extérieur. A l'occasion de la diffusion sur France Télévisions d'un documentaire sur les abus sexuels en novembre 2018, La Croix et Bayard Jeunesse ont levé des fonds pour diffuser un livret gratuit de prévention avec plusieurs magazines jeunesse du groupe (J'aime Lire, Astrapi, Images doc...). Un livret écrit par Gwennaëlle Boulet et Dephine Saulière et illustré par Marie Spénale, a été envoyé avec les numéros de novembre. Ce livre - fait à partir du livret - compte 40 pages et remplace Le petit livre pour dire non aux abus sexuels. Il présente six scénarii de la vie quotidienne mettant en scène des enfants potentiellement victimes d'agresseurs. Ceux-ci sont des adultes connus de l'enfant, car dans 90 % des cas la victime connaît son agresseur : un moniteur de sport demande un massage, un faux joueur de jeux vidéo sévit sur internet, un tonton demande des caresses à sa nièce quand sa mère a le dos tourné... Dans chaque situation, on indique à l'enfant la bonne attitude pour éliminer le danger : parler, appeler les numéros d'aide, porter plainte à la police... De nombreuses associations et instances gouvernementales se sont associées à BAYARD pour réaliser le livret : La Défenseure des droits, la ligue de l'enseignement, les Apprentis d'Auteuil, SOS Villages d'enfants, Enfance et partage, l'UNICEF... Mais aussi l'UCPA, les colonies Teligo, les Scouts de France, etc.

04/2019

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Actualité médiatique France

L'honneur d'un enseignant. Quand parler religion en classe conduit au tribunal

Comment une simple plaisanterie à l'encontre d'un élève musulman, qu'il invitait sur le ton de la blague à devenir chrétien, a-t-elle pu conduire un enseignant devant les tribunaux ? Comment, dans le pays des Droits de l'Homme, de Rabelais, de Daumier, du Canard enchaîné, en sommes-nous arrivés là ? Est-ce la caricature d'une société qui ne vit plus les relations humaines qu'à travers le prisme du rapport de force juridique, médiatique et communautariste ? Dans cet ouvrage poignant, Frédéric Mortier nous raconte l'incroyable descente aux enfers dont il a été victime depuis cette altercation en décembre 2021. Silence de la direction catholique de l'établissement, silence de la direction diocésaine, mécanique froide et incompréhensible de la police, comme de la justice. A aucun moment, il n'a eu le sentiment de pouvoir s'expliquer posément et que raison soit gardée dans cette altercation, qui aurait dû être réglée en amont par la voie du dialogue. A l'heure du procès de l'enseignant, privé de revenu et de son poste, condamné au tribunal médiatique, l'homme, à l'article de la mort sociale, voit sa vie défiler comme dans un cauchemar, tel le héros de Kundera, Ludvik Jahn, dans La Plaisanterie. Car son parcours révèle un homme simple, direct, passionné d'enseignement, épris d'échanges, investi dans la vie publique, aux antipodes du portrait caricatural que l'on a dressé de lui. Un livre qui, après l'assassinat de Samuel Paty, témoigne de l'urgence de la question de la liberté de l'enseignement aujourd'hui en France. Frédéric Mortier est professeur d'économie depuis 27 ans dans un lycée privé catholique d'Angers. Pendant deux ans, il a également oeuvré en tant que directeur d'un établissement à caractère social de la Fondation d'Auteuil auprès d'enfants en difficulté. Père de famille, il est maire d'une commune rurale de 7 000 habitants depuis 2008.

02/2023

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Littérature française

Nos conversations du mercredi

Angelo, inscrit au collège en classe de 4e, rend visite à son grand-père Arrigo tous les mercredis. Sa mère Charlotte, la fille d'Arrigo, est morte récemment d'une sale maladie. Angelo rêve de devenir informaticien et codeur, il veut travailler dans l'algorithme, dit-il. Il ne sera pas chirurgien comme son grand-père, ni médecin, c'est bien trop triste les gens malades et inquiets. Angelo est bon en maths mais il craint de faire partie d'un groupe imaginaire, les « élèves décrocheurs ». « Dis-lui de dire oui à ce dont il a envie », avait soufflé Charlotte à son père, Arrigo. Angelo n'aime pas la littérature mais il avale quantité de bouquins – quand il n'est pas sur son ordinateur. Déviant la conversation, Arrigo raconte ce qu'il sait de l'histoire de sa famille paternelle. Un arrière-grand-père venu de Hongrie, émigré à Venise. Le père d'Arrigo s'appelait lui aussi Angelo. Pendant la guerre de 1914, trop grand pour les tranchées, il était pilote d'hydravions et chassait les sous-marins au large du port de Palerme. Personne n'avait questionné ce choix dû à sa grande taille. Angelo s'en étonne. Le grand-père et le petit-fils préparent leur voyage en Angleterre. À Londres, le meilleur moment pour Angelo, c'est sa rencontre avec Pete, un ami de son père, tous les deux musiciens de jazz. Pete lui coupe les cheveux – courts sur les côtés, fournis sur le haut du crâne – dans son salon de coiffure « We are Cuts ». À Cambridge, Angelo est déçu. Trop austères, les bâtiments, on se croirait au Moyen-Âge. Trop étrange, l'office du soir à la chapelle du King's College. Ils en arrivent à se poser mutuellement la question suivante : le Tartuffe de Molière, si on te confiait la mise en scène, tu en ferais quoi ? Qu'est-ce que tu ferais des personnages ? Tartuffe est-il le gros dégoûtant qu'on décrit d'ordinaire, ou bien a-t-il suffisamment de charme pour plaire à Elmire ? Quand ils parlent, Angelo s'installe habituellement sur le fauteuil, la tête en bas, si bien qu'Arrigo a l'impression de parler à ses pieds, déjà grands comme des barques. Quand transmettre, quoi, comment ? Cette question universelle est-elle un devoir, une exigence, une éthique ? Arrigo Lessana choisit la vie, l'humour, la tendresse, pour qu'il n'y ait ni oubli ni inquiétude. Nombreux y trouveront un modèle.

10/2018

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Religion

Rêver Dieu au 1er & au 21e siècle. Guérir par l'amour et par l'esprit

Une biographie spirituelle. "Nous rêvons, en différentes chambres du temps. Se peut-il que Dieu rêve lui aussi de nous ; que Son Rêve et le nôtre ne fassent qu'un ? " "Votre intimité essentielle rejoint la nôtre et l'autorise à se vivre au plus près de l'Infini qui l'informe et de son beau visage, transfiguré, crucifié, ressuscité, plus vivant que toute vie mortelle". Jean-Yves LELOUP "En lisant 'Rêver Dieu', je ne pouvais plus m'arrêter. J'ai ressenti la présence du Christ dans mon coeur. Et là, assoiffée... j'étais servie de si près par ta parole vivante, par la réalité de ton vécu, par la dimension qui englobe le Tout de l'Etre, par la Beauté, la Poésie - et quand l'Insurmontable est transcendé -, par l'Amour. Enveloppée, traversée, je me suis laissée bercer et j'ai goûté à un contentement nouveau, un frémissement léger dans mon coeur. " Tzveta L. "Quelque chose de moi s'est identifié à Jésus, ton ami d'enfance, identifié à la narratrice, en silence devant l'Eternel. Tu vas si loin et m'emmènes. Livre profond, surprenant. Il est osé ! Quel culot ! Quelle transgression aussi. Relire le Christ et récrire un évangile ! Il manquait ! Ce qui me questionne encore, c'est le lien entre souffrance et chemin spirituel... Le prochain chapitre va-t-il m'apporter quelques éléments de réponse ? " Nicolas B. "Plonger dans ton livre... comme si c'était moi, comme si j'étais toi, j'étais elle, lui, eux. C'est troublant comme j'ai perçu l'intemporel, l'éternel et l'instant de toujours. Je sentais, voyais, vibrais de la présence de Jésus. Oserai-je écrire de Dieu, alors que j'étais en 2018, simplement dans mon fauteuil ! " Corinne R. "Je lis ton livre à voix haute, lentement, pour savourer ton verbe. C'est ma chair que tu mets en mots, mon coeur qui est reconnu, mon âme qui est révélée... Ce manuscrit dans mon quotidien est incroyablement juste. L'ingrédient alchimique par excellence. " Deborah B. -D. "Courageux et magnifiques témoignages de ton parcours humain et spirituel ! Quel voyage tu m'as fait faire par ta lecture de l'Evangile que tu m'as fait redécouvrir 'dépoussiéré', dans un langage qui redonne du sens. Ce 'Notre Père' me parle, grâce à tes mots. Je suis touchée, interpellée par le rituel du pardon... dont tous les mots sont justes pour moi. " Françoise D. Adelheid Oesch vit en Suisse. Elle pratique et enseigne la relation consciente par le 'Dialogue Intérieur'. Elle est l'auteure de 'L'Arche du Coeur', Tomes I & II. Ed. Le Souffle d'Or. 1999

10/2020

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Décoration

Mathieu Matégot. Du design à la tapisserie, Edition bilingue français-anglais

De Mathieu Matégot, qui fut l'un des designers les plus connus des années 50, le public ne connaît généralement que quelques meubles emblématiques, fruit de son travail sur la tôle perforée ou le rotin : la chaise Nagasaki, le porte-revue Javaou encore le fauteuil Férotin... Cet artiste d'origine hongroise, créateur, entrepreneur et décorateur, a pourtant fait preuve d'une grande productivité pendant près de quarante ans, jouant avec la matière, la forme et la couleur aussi bien dans ses créations de meubles, de 1945 à 1959, que dans l'art de la tapisserie, auquel il commence à s'intéresser dès 1939 et qu'il exercera jusque dans les années 80. Mathieu Matégot est peut être d'abord l'inventeur d'un véritable langage, dont les deux supports sont le Rigitulle, une tôle perforée qu'il a brevetée et qui lui permet de déployer, par un système de plis, son métal perforé dans l'espace, ainsi que le "férotin", alliance équilibrée de métal et de rotin. C'est aussi un promoteur efficace de ses créations, qui développe sa propre société afin de maîtriser sa production, fait diffu-ser ses meubles à l'étranger, notamment au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, et participe régulièrement, durant les années 50, aux plus grands Salons, tels que le Salon des arts ménagers ou le Salon des artistes décorateurs. Très sollicité, il est amené à répondre à de nombreuses commandes, publiques ou privées : le restaurant végétarien La Saladière, à Paris, une partie du Drugstore des Champs-Elysées, deux foyers bars à la Maison de la radio, un aérodrome à Casablanca, mais aussi de nombreuses tapisseries pour Air France, le consulat de France à New York, et enfin une tapisserie de 85 m2 , à l'époque la plus grande du monde, pour le conseil général de Seine-Maritime. Cet ouvrage écrit par Patrick Favardin, spécialiste des arts décoratifs de la seconde moitié du XX e siècle, revient sur l'en-semble du parcours de Matégot, de sa découverte du métal perforé, pendant la Seconde Guerre mondiale, à ses dernières tapisseries des années 80. Grâce à de nombreux documents d'époque provenant notamment des archives familiales, il aide à mieux comprendre la genèse de ses créations, mais aussi à découvrir comment l'artiste contrôlait avec finesse la production et la diffusion de ses oeuvres en organisant ses prises de vue, en éditant ses brochures... Il permet avant tout de redécouvrir une oeuvre riche et variée, qui fait indéniablement de Mathieu Matégot l'un des plus grands créateurs de la période des Trente Glorieuses.

11/2014

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Littérature française

Justice sociale ?

Justice sociale ? Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1913 Issue d'une famille pauvre, Madeleine Pelletier (1874-1939) est élevée par une mère acariâtre qui n'eut jamais aucun égard pour elle, et un père hémiplégique condamné à vivre dans un fauteuil suite à un accident vasculaire cérébral. Elle arrête dans un premier temps ses études à douze ans, délaissant le foyer familial pour côtoyer des cercles anarchistes et féministes qui seront à la source même de son militantisme. Elle parvient dans le même temps à se bâtir en autodidacte une solide culture par la fréquentation de la bibliothèque municipale de son quartier ; elle obtient son baccalauréat en candidat libre avec mention très bien, puis devient en 1906, après un combat acharné pour faire tomber les écueils autant que les préjugés, la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle offi ciera toute sa vie contre la misère sociale, au plus près des indigents et des plus démunis. Son engagement prend également la forme de luttes, tant politiques, en militant à la SFIO puis au Parti communiste, que plus spécifiquement féministes : elle prône l'égalité intangible entre les sexes pour aboutir à l'émancipation des femmes et l'abolition défi nitive du patriarcat. Bouleversant les codes vestimentaires, elle se plaît à porter des habits masculins complétés d'un chapeau melon et d'une canne, déclarant à qui s'en offusque : " Mon costume dit à l'homme je suis ton égal " . Ses prises de position, souvent radicales et véhémentes, contre le mariage, la famille et la maternité par exemple, ou bien en faveur de l'avortement, lui valent de nombreuses inimités, y compris parfois au sein de son propre camp. Travailleuse insatiable, elle est également l'auteure de nombreux articles scientifi ques, d'essais politiques et de romans utopiques. Justice sociale ? est ainsi publié en 1913. Dans cet ouvrage, Madeleine Pelletier s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle révolution sociale qui mettrait fin à un capitalisme hostile et funeste ; tous les progrès sociaux n'ayant été conquis que par des révolutions, il s'agirait de faire advenir une société collectiviste, car " le bien qu'elle ferait serait défi nitif, puisqu'elle donnerait à tous les humains la sécurité quant à leur vie matérielle " . La réflexion menée par Madeleine Pelletier résonne plus que jamais avec les préoccupations de notre société en quête de sens et qui cherche à se réinventer. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1913 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Livres 3 ans et +

Mes p'tites comptines signées. Langue des Signes pour les Bébés, avec 1 DVD + 1 CD AUDIO

Chantez ! Signez ! Amusez-vous ! Vous êtes plutôt d'humeur ensoleillée ? Rock & Roll ? Ou au contraire cherchez-vous de la douceur et de l'apaisement ? Calez vous dans un fauteuil... Etirez vos bras... Faites tourner vos poignets... Echauffez vos doigts... Et laissez-vous porter par ces 41 comptines pour intégrer de façon ludique les signes ! La Langue des Signes avec les Bébés : une chose toute simple que vous pratiquez déjà sans le savoir ! Le principe est d'utiliser des signes pour appuyer certains mots du quotidien de l'enfant comme "manger", "doudou", "encore", en plus de la parole de l'adulte (professionnel.les, parents, grande soeur...) Les signes utilisés sont issus de la Langue des Signes Française (LSF). On apprend des mots de vocabulaire sans syntaxe ni grammaire. Il ne s'agit pas non plus d'apprendre l'alphabet, de se lancer dans des traductions mot à mot. Pour une phrase simple comme "tu veux manger un gâteau au chocolat ? ", on utilisera 3 signes en plus de la parole : "manger", "gâteau" et "chocolat". Naturellement, le tout-petit imite l'adulte : il pointe du doigt pour montrer un objet, il fait "chut" quand le bébé dort, il agite le doigt pour dire "non". Le bébé imitant l'adulte, on profite de cette facilité pour introduire d'autres signes de la LSF. C'est ainsi qu'il comprend que l'on agite la main pour dire "au revoir" en quittant un lieu ou une personne. Instinctivement, il prendra l'habitude de reproduire d'autres signes pour s'exprimer. Ceci lui permettra d'autant plus d'appuyer les sons encore confus qui sortent de sa bouche. L'enfant s'approprie peu à peu cet outil de communication et peut ainsi exprimer ce qu'il vit : ses besoins, envies, ressentis et émotions. Cet outil permet au tout-petit d'être considéré comme une personne à part entière, de se faire comprendre et de s'exprimer sur ce qu'il vit dans son quotidien. Ce recueil Mes P'tites Comptines Signées va permettre d'introduire de nouveaux signes en chantant. Ainsi, la "pluie" de la comptine du petit escargot ou la "maison" du grand cerf pourront être également utilisés dans la vie de tous les jours pour dire qu'il "pleut" et qu'on doit vite rentrer à la "maison" ! Ouvrage contenant 41 comptines, près de 200 signes, un CD pour écouter les comptines, un DVD pour écouter et regarder la vidéo des signes employés. Les vidéos sont également accessibles via un flaschcode permettant de voir la comptine sur un téléphone ou une tablette.

04/2019

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Critique littéraire

C'était Jacques Doucet

Secret, masqué par son extrême élégance, Jacques Doucet reste une énigme au centre de la Belle Epoque dont il est le couturier (il est le seul à rivaliser avec Worth, son presque voisin de la rue de la Paix) et le confident. Grâce à la fortune que lui assure sa clientèle d'actrices et de femmes, venues des deux côtés de l'Atlantique admirer le raffinement de ses collections (il habille Sarah Bernhardt, Réjane, la Belle Otéro...), cet homme constitue de fabuleuses bibliothèques qu'il offre aux savants. Après avoir réuni des objets d'art du XVIIIe siècle, peintures, dessins, sculptures, ou encore des chefs-d'œuvre d'ébénisterie, il vend cette première collection en 1912 afin d'acquérir, entre autres, des toiles de Cézanne, de Van Gogh, de Picasso ou de Matisse. Son mobilier évolue également - il s'assied dans des fauteuils de Jacob, puis d'Iribe, enfin de Legrain, tandis qu'il s'entoure de conseillers littéraires tels qu'André Suarès et André Breton. Il s'intéresse ainsi aux manuscrits de Stendhal, Verlaine, Rimbaud, puis à ceux d'auteurs contemporains (Apollinaire, Proust, Gide, Claudel, Mauriac...). Il pensionne Reverdy, Max Jacob, Aragon, Desnos en échange de lettres, manuscrits et enquêtes. Les bibliothèques d'art et d'archéologie, puis de littérature française, qu'il forme avant de les offrir à l'Université de Paris, sont des ressources documentaires exceptionnelles, constituant un ensemble considérable de livres, de manuscrits, mais aussi d'estampes, de photographies, de dessins. Il crée la première cinémathèque. Il rajeunit ses visées là où les autres, vieillissant, récapitulent. Il se recommence sans cesse. Cette vertu scandalise. On mesure sa singularité dans la réprobation de ses contemporains. Proche de tout ce qui compte dans les années 1880-1930, sa présence se devine, discrète, efficace, déconcertante. On reste confondu de cette sûreté instinctive, chez un homme sans culture, qui a été notamment un des initiateurs du style Art déco, 1925. François Chapon a mené une enquête difficile sur les pas de ce mécène exceptionnel. Il nous introduit, à sa suite, au cœur d'une des périodes les plus brillantes de notre civilisation.

10/2006

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Littérature française

Témoignages avant l'oubli. Tome 2, Imprévus suivi de Vide grenier

D'une enfance provinciale brutalement achevée sur les routes de l'exode de 1940 aux fauteuils convoités de l'Académie de Médecine, c'est le long parcours d'une vie professionnelle particulièrement active que relate Denys Pellerin. Dans le premier Tome de ses témoignages. Forts de sable, il décrit la mutation et le rayonnement de la nouvelle chirurgie pédiatrique, dont il fut l'un des pionniers et chef de l'école des Enfants-Malades. Mais son récit se veut aussi témoignage de société : Les conditions matérielles de la vie des Français durant les années sombres de l'occupation et longtemps encore après la fin de la deuxième guerre mondiale ; La famille du médecin totalement dépendante des obligations professionnelles du père disponible 24 H/ 24 ; Sans téléphone portable ! Sans les trente-cinq heures et les R.T.T. ; Les grandes maisons de familles, lieu de retrouvailles impatiemment attendues. Elles sont aujourd'hui délaissées... Mai 68 marqua pour lui le début d'un engagement civique et politique. Dès lors, il occupera successivement divers postes de responsabilité, imprévus, qui le mèneront dans les coulisses du pouvoir. Certains chapitres de ce second tome ne sont plus seulement des souvenirs mais d'authentiques documents pour l'histoire. Certains faits rapportés sont des révélations. Bénéficiant jusqu'ici d'une " longévité sans incapacité ", il est demeuré selon la nouvelle classification, parmi les aînés, un " jeune vieux ", " qui ne fait pas son âge ". Une retraite active, troisième carrière dévoreuse du temps, mais riche de nouvelles entreprises -forts de sable ! - ont encore fait de lui un témoin privilégié d'événements peu connus, d'expériences inattendues, de nouveaux regards, de nouvelles responsabilités. Par manie ou par habitude de clinicien de la vieille école, il en a soigneusement conservé les dossiers. Conscient de ce qu'un jour. ils deviendront gênants. inutiles, incompris, encombrants, jusqu'à ce que -peut-être- ils trouvent une nouvelle destinée entre les mains d'un acquéreur familier des opérations vide grenier, il a choisi d'achever par ce récit ses témoignages avant l'oubli. Regards lucides, sur les mutations profondes de notre société. Réflexions marquées par la sagesse acquise au terme de plus d'un demi-siècle d'engagements et de responsabilités au service des autres.

06/2010

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Littérature française

Jason Murphy

"Tous les lecteurs de la Beat Generation connaissent les poèmes de Jason Murphy, mais le bruit court qu'il aurait composé un roman, écrit sur un rouleau avant même le célèbre Sur la route de Jack Kerouac. Certains affirment que le professeur Marc Chantier l'aurait eu un moment en sa possession. Un éditeur et une étudiante s'envolent sur la trace du fameux "scroll" de Paris à San Francisco. Chacun a ses raisons, chacun a ses chemins, chacun a ses moyens et c'est à qui arrivera le premier." Que cherche-t-on quand on s'intéresse de près à un auteur de la Beat Generation comme Jason Murphy ? Veut-on percer le mystère d'un texte parmi cent mille ? Le secret d'un homme en révolte ? Les différences avec Kerouac ou Ginsberg ? Les mystères d'une époque et d'un lieu devenus mythiques ? Cherche-t-on une vérité ou un mensonge ? Se cherche-t-on soi-même ? Meunier est éditeur, ce qu'il cherche, c'est la fortune sur la trace de Jason Murphy. L'auteur lui importe peu, ce sont ses lointains lecteurs qu'il devine et qu'il vise. Madeleine, elle, doit écrire sa thèse. Elle fouille les textes de Jason Murphy pour trouver matière à écrire davantage en lisant toujours, mais, en fouillant dans les textes, qui va-t-elle rencontrer vraiment et quel étrange amour ? Et le professeur Chantier qui est le plus proche du secret, que cherche-t-il ? Et cherche-t-il seulement ? Aurait-il déjà trouvé ? Et Robert Dubois, le vieil éditeur qui sait par expérience ce que l'on peut trouver quand on cherche, pourquoi reste-t-il dans son fauteuil ? Et Valentine, sa jeune éditrice, que trouve-t-elle finalement en cherchant autre chose ? Chacun construit un Jason Murphy à sa mesure ajoutant à son mythe et épaississant son mystère à mesure que s'éloignent les fumées du "Summer of love" dans le Golden Gate Park de San Francisco. Ainsi se tournent les pages d'une histoire de la littérature. L'histoire de l'enquête et l'enquête elle-même autour d'un auteur imaginaire fournit ainsi la trame du nouveau roman de Paul Fournel. On y retrouve certains des personnages de "La Liseuse" mais dans un autre type d'aventures. Il y a du policier dans cette recherche mais aussi une réflexion romancée sur la littérature, la notoriété, la vanité de toute ambition. Et cela se déroule et se retourne avec ce charme caractéristique de l'écriture de Paul Fournel : une écriture souriante et fine, faussement naïve mais en fait très maligne et, qu'il s'agisse d'amour, de littérature ou de nourriture toujours très goûteuse.

08/2013

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Généralités

Les MENIER. Chocolatiers, hommes d'aventure et veneurs

Précurseurs, inventeurs, les Menier se sont toujours donné les moyens d'exploiter leurs idées et de les concrétiser. Jean-Antoine-Brutus Menier est le fondateur de cette dynastie hors du commun qui connut un destin exceptionnel durant 140 ans, depuis la création de la Maison centrale de droguerie en 1816, jusqu'en 1960. Droguiste et pharmacien, il invente un système de meule pour pulvériser les fèves de cacao utilisées pour enrober les médicaments et en masquer le goût. En 1825, il achète le moulin de Noisiel sur la Marne pour utiliser l'énergie hydraulique et fait bientôt passer le secteur de la production pharmaceutique au niveau industriel. Il lance le concept de la tablette de chocolat quelques années plus tard. Son fils, Emile-Justin, manufacturier, sera un patron à l'avant-garde qui édifiera un empire, l'usine de Noisiel devenant l'un des plus importants établissements industriels au monde. Il possède un domaine agricole de 1500 hectares à Noisiel, élève 2 000 vaches laitières, cultive intensément la betterave à sucre et crée une sucrerie-raffinerie modèle dans la Somme. Puis il fait l'acquisition de cacaoyers au Nicaragua et devient propriétaire de 7 500 ha de plantations. Enfin, il crée sa propre flotte et affrète des navires comme le Belem pour le transport du cacao vers les chocolateries Menier. Devenu notable, Emile Menier pense à loger son personnel (jusqu'à 1 700 ouvriers) et fonde en 1874 une cité ouvrière aux multiples commodités. De 1871 à 1959, cinq Menier occuperont successivement le fauteuil de maire à Noisiel. A la mort d'Emile en 1881, ses fils, Henri, Gaston, Albert, reprennent l'affaire familiale et font raccorder l'usine de Noisiel au réseau de chemins de fer de l'Est. Ils sont passionnés de navigation de plaisance, de pêche au saumon, de chasse à courre et à tir. Henri, prince d'industrie, grand voyageur sur terre et sur mer, est aussi un gros propriétaire en France et au-delà des océans, puisqu'il fait en 1895 l'acquisition d'Anticosti, une île au Québec qu'il développera. A sa mort, son frère Gaston, futur sénateur et auteur prolixe, hérite du château de Chenonceau acquis plus tôt. Albert, quant à lui, plutôt chargé de l'usine de caoutchouc de Grenelle, est passionné par les chevaux et possède une importante écurie. Dès 1877, Henri fonde avec ses frères " l'Equipage de Messieurs Menier " qui se transporte à Villers-Cotterêts en 1883 pour chasser le cerf en forêt de Retz. Trois générations successives de Menier chasseront à courre, soit 6 " Menier-Veneurs ". Lieutenant de louveterie en Seine-et-Marne, Jacques sera le dernier maître de l'Equipage Menier dont l'ultime chasse aura lieu en 1936.

09/2023

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Indépendants

Simenon. Le roman d'une vie

La Belgique, à l'aube du 20e siècle. Le jeune Simenon, ou Sim, est dès ses 15 ans un brillant journaliste à "La Gazette de Liège". Déjà, il nourrit deux passions : l'écriture et les femmes. Il monte à Paris où il côtoie vite artistes et écrivains du Montparnasse nocturne et tombe amoureux de Joséphine Baker. Il rêve d'aventure et de gloire, comme Rouletabille et Tintin. Mais son héros à lui n'aura rien à leur envier : un certain Jules Maigret... Georges Simenon naît en 1905. Il passe son enfance à Liège au sein d'une famille désunie, où sa mère règne en despote. Elle rêve d'un meilleur statut social alors que son père se trouve bien dans sa petite vie et son grand fauteuil. Il fait preuve très tôt de fortes capacités intellectuelles à l'école mais décide d'abandonner ses études à l'âge de quinze ans. C'est en passant devant l'imposant siège de la Gazette de Liège, qu'il tente sa chance. Il rencontre le directeur et lui annonce tout de go qu'il veut être reporter, épaté par son culot, il lui attribue un chronique local, dont font partie les faits divers. Georges n'a que 16 ans, et pas la moindre expérience ni le moindre diplôme mais il apprend rapidement et devient vite indispensable. Fasciné par les femmes, il fait très souvent appel aux services des professionnelles, puis il rencontre une fille drôle, maligne et cultivée, Tigy qui deviendra son épouse. Ambitieux, il se rend à Paris et côtoie le milieu littéraire, qui lui donne la passion de l'écriture. Dès lors, à partir de 1924, il se lance dans la rédaction d'une multitude de romans populaires paraissant sous divers pseudonymes. Le couple va rencontrer Henriette Liberge, rebaptisée Boule, qui les suivra des décennies à la fois amante, bonne à tout faire et conseillère. Octobre 1925, " la revue nègre " défraye la chronique, sa vedette ; Joséphine Baker. Ils vivront une passion dévorante, mais Simenon, bouffi d'orgueil ne supporte pas que Joséphine lui vole la vedette ! Fatigué de Paris, il propose bien des années plus tard de prendre le large et d'acheter un bateau. A bord de l'Ostrogoth, en compagnie de Tygy, Boule et d'Olaf le chien il vont naviguer sur les canaux. Sur un chemin de halage une silhouette vient vers lui en contre-jour : Coiffé d'un feutre, vêtu d'une gabardine, une bouffarde coincée entre les dents. L'inconnu se présente ; Jules Maigret, commissaire à la police judiciaire. " Mon personnage, Le personnage providentiel, je l'ai ... " Entre 1932 et 33, Simenon publie 17 Maigret, traduits et même pour certains adaptés au cinéma. Georges Simenon entre dans l'ère de la fortune et de la gloire.

10/2022

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Littérature francophone

Un fils de boucher à petites lunettes

"Ma mère n'ose plus aller se coucher. A peine s'étend-elle que moi, dans son ventre, je me mets à donner des coups de pied tels qu'elle doit se relever en gémissant. Tant qu'elle travaille ou qu'elle est assise le dos bien droit, je suis gentil. Elle dort assise, dans un fauteuil qui a été poussé contre le lit matrimonial. Ses pieds contre ceux de mon père, c'est la seule marque de tendresse que j'autorise. Au cours de la vingtième nuit qu'elle passe de la sorte retentit un cri effroyable. Un coup de tonnerre fait trembler la maison sur ses bases, ma mère s'éveille en sursaut. "? Bonne nuit, gente dame.? " Un petit homme trapu d'une soixantaine d'années se tient au milieu de la chambre. Il porte un antique pourpoint et des bottes à revers, il a des bajoues et un double menton. Une cuiller en bois est fixée à son chapeau mou à large bord. Il prend en main le chapeau et exécute avec grâce un profond salut. Son crâne est chauve. "? Bonne nuit ? ", parvient enfin à articuler ma mère." Paru en 1985, cet ouvrage inaugure l'oeuvre aubiographique de l'auteur, La Trilogie du Pays de Waes, que viendront compléter La langue de ma mère et Les boîtes en carton. On y rencontre le jeune Tom et sa famille, les amis, les voisins, le peuple pittoresque de sa région natale. Il se compose de quatre récits. Le premier conte l'histoire de la famille Lanoye, plusieurs générations d'éleveurs et de bouchers. ; un ancêtre apparaît en rêve à la mère enceinte de Tom, la morigénant parce que son fils à naître ne perpétuera pas la tradition familiale, mais deviendra un intello à petites lunettes. Le deuxième narre l'existence plus ou moins farfelue d'un mécanicien qui vient de mourir et de sa femme tout aussi originale. Le troisième celle d'un surdoué de la lecture qui défraie la chronique et la science. Dans le dernier, l'auteur fait l'éloge funèbre de son frère aîné devant un parterre de personnalités internationales. L'unité d'atmosphère est telle qu'on peut parler d'un roman éclaté. On y trouve le ton particulier des oeuvres de maturité de l'auteur, une sentimentalité qui ne verse jamais dans le sentimentalisme grâce à l'ironie et au sens aigu du grotesque, ainsi qu'un mélange du réel et du fantastique. Romancier, dramaturge, poète, chroniqueur, scénariste, performeur à l'occasion, Tom Lanoye est une star aux Pays-Bas et en Flandre. Forte de plus de cinquante titres, son oeuvre, parmi les plus lues et primées est traduite dans de nombreuses langues. Son théâtre est régulièrement joué dans le monde entier, notamment au Festival d'Avignon.

06/2024

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Littérature française

Trois jours et trois nuits

" Les écrivains ont aimé Lagrasse. Là-bas, ils ont trouvé des amis, des conseillers, des guides, des hommes simples surtout. Personne n'était là pour convaincre l'autre. Mais le pari n'était pas gagné d'avance ", écrit Nicolas Diat dans sa préface. Que s'est-il passé dans cette abbaye des Corbières, entre Carcassonne et Narbonne ? A l'ombre de bâtiments immenses dont la fondation remonte au VIIIe siècle, quarante-deux jeunes chanoines mènent une vie de prière placée sous l'égide de la Règle de saint Augustin. Pendant trois jours et trois nuits, quinze écrivains les ont rejoints pour partager leur quotidien. Office, étude, travail manuel, promenade, repas, ils ont eu le privilège d'être sans cesse avec eux. Voici les beaux récits de ces expériences inoubliables, pleines de péripéties et de surprises... " Les frères étaient bons avec moi. Ils venaient me parler. On s'asseyait dans les fauteuils et ils m'apprenaient des choses sur la pensée augustinienne que j'avais attendu quarante-neuf ans pour découvrir car - faisons des confessions - j'avais peu lu Augustin. En outre, longtemps je m'étais promené du côté de la Mongolie extérieure où l'on disait autrement ces choses-là (et par surcroît, dans une langue impossible). " Sylvain Tesson " Après avoir passé trois jours et trois nuits à Notre-Dame de Lagrasse où j'ai vécu, prié, mangé ou lavé la vaisselle avec les chanoines, je ne pouvais m'empêcher, au moment de partir, de faire le parallèle, aussi scabreux fût-il, entre eux et leur saint dont les écrits sont d'actualité comme jamais. Depuis son évêché d'Hippone, actuelle Annaba, au nord-est de l'Algérie, Augustin a vécu avec sérénité la chute de l'Empire romain en proie aux invasions barbares, symbolisée par le premier sac de Rome, oeuvre des Wisigoths en 410, avant ceux des Ostrogoths et des Vandales. " Franz-Olivier Giesbert " Je descends aux vêpres en pantalon et polo Lacoste blanc, par solidarité avec le look virginal des brothers. A ma connaissance, le dress code blanc est le seul et unique point commun entre Sainte-Marie de Lagrasse et le Nikki Beach de Saint-Tropez. Le chantre qui joue de l'orgue ressemble au Christ voilé de San Martino à Naples. Il a les yeux verts et interprète Bach comme Jimi Hendrix brûlait sa guitare électrique. " Frédéric Beigbeder Les auteurs de ce livre reversent leurs droits aux chanoines de Lagrasse pour la restauration de leur abbaye.

11/2021

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Critique littéraire

De l'écolier à l'écrivain. Travaux de jeunesse (1884-1895)

À l'occasion du Centenaire de la mort de Marcel Proust, Classiques Garnier publie le 9 novembre De l’écolier à l’écrivain. Travaux de jeunesse (1884 - 1895), un ouvrage intégralement composé d’écrits inédits de Proust. Cet ouvrage exhume un ensemble de travaux philosophiques et littéraires réalisés par le jeune Marcel Proust dans le cadre de sa scolarité : les premières rédactions enfantines, les dissertations du lycée Condorcet et de la Sorbonne, ses « réflexions » personnelles, un poème en prose et un recueil de maximes dont on n’avait pas soupçonné l’existence.
Cette édition abondamment annotée par Luc Fraisse, tirée du fonds Marcel Proust des archives personnelles de Bernard de Fallois, questionne la culture de l’écrivain en devenir. Le lecteur verra à travers ces pages le style convenu de l’exercice scolaire se muer progressivement en une écriture personnelle, qui annonce déjà celle d’À la recherche du temps perdu.

Ces maximes et réflexions, aucun professeur n’impose au jeune écrivain de les concevoir. Si l’on y reconnaît à l’évidence, au filtre de citations et d’allusions, l’influence des Caractères de La Bruyère et des Pensées de Pascal, qui affleureront tout autant à la surface des phrases de la Recherche, l’heure n’est plus à confectionner un « À la manière de » : la manière est de Proust. Maximes et réflexions se succèdent donc, comme un énoncé de lois générales, autour desquelles papillonnent des possibilités de situations et de personnages romanesques, qui meurent et disparaissent avant d’avoir eu le temps de prendre corps.

« Souvent dans une chambre toute simple, où nous entrons sans aucune pensée de fine volupté, un bouquet de fleurs communes, nous surprenant, envoyant au-devant de nous sa fraîche odeur, nous a fait plus vivement éprouver la puissance des fleurs et du parfum que des promenades dans les expositions de fleurs ou les visites dans un salon fleuri des espèces les plus rares et des spécimens les plus beaux. De même nos plus fortes sensations de musique ne m’ont pas été données au concert ou dans le monde, quand une oeuvre était interprétée par des artistes hors ligne, mais dans le salon de ma mère après dîner, quand j’étais obligé par exemple de rester là pendant sa leçon d’accompagnement donnée par un mauvais professeur de violon et que je m’étais assis avec résignation près du feu avec l’intention de penser à tout autre chose. Quelquefois aussi à la campagne, ou dans un hôtel au bord de la mer, les soirs de pluie où il fallait subir la compagnie et les talents d’une vieille dame viennoise ou d’un jeune russe. Ne m’attendant pas à une jouissance artistique, ne m’évertuant pas à n’en rien perdre, j’étais dans des conditions d’autant meilleures pour la goûter. Je ne m’étais pas fait beau comme en allant au concert pour être admiré des autres auditeurs, puisque j’étais seul ou au milieu d’inconnus. Je ne pensais ni à l’œuvre ni à l’exécutant. J’étais au fond d’un fauteuil, en chaussons, et c’est comme cela que la musique me prenait, et prenait mon âme, non pas vidée soigneusement par l’attention pour mieux la recevoir, mais surprise toute pleine, avec tous ses rêves au nid. » 

Marcel Proust, De l’écolier à l’écrivain, p. 134.

 

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Littérature française

Mélancolie vandale. Roman rose

Dans Berlin réunifiée, Kornelia Sumpf, cinquante-trois ans, (“fruit débile des amours d’une charogne et d’un fossoyeur”) condamnée à rester à jamais “une empotée de l’Est”, travaille comme interprète à la prison de Moabit où le détenu est souvent basané et insuffisamment germanophone. Elle est désormais la compagne, prétendument comblée, d’un homme plus jeune qu’elle, Ali, son ultime conquête, qui a été élevé, dans ce qui fut Berlin-Ouest, par une mère turque, richissime et foutraque, prénommée Utkügul, dont la fortune permet à son aboulique de fils de passer son temps en tête-à-tête avec l’écran de son ordinateur (et les vidéos pornos afférentes). Bien avant de rencontrer Ali, l’homme aux “lèvres-saucisses”, Kornelia a adopté la petite Viorica, d’origine roumaine (on dira “Rom”, sous peu), devenue une pré-adolescente paumée, d’humeur aussi maussade que le temps qui sévit à Berlin, en cet hiver 2010, et dont la fascination pour la société de consommation triomphante entraîne des échanges aussi fréquents qu’embarrassants avec la puissante caste que forment les vigiles de supermarchés. Afin d’échapper à la suffocante emprise de la dévoratrice Utkügul, restée “à l’Ouest”, le couple turco-germanique, fier de sa mixité, vit dans le modeste (et peu amène) pavillon familial de l’ancien Berlin-Est dans le quartier de Lichtenberg, où, cloué sur un fauteuil roulant, le père de Kornelia, dit “petit-papa”, achève son existence dans la hargne et ce mutisme aussi “réflexe” que tactique auquel l’a rompu sa longue expérience de communiste impénitent et de délateur professionnel aux temps “heureux” de la stasi. A son corps défendant, et comme à son insu, sa fille Kornelia, quand elle a terminé sa journée de “traductrice du malheur” à la prison de Moabit, semble passer son temps à traverser dans les deux sens un Mur qui n’existe plus, comme si ce dernier faisait défaut à l’ordre bénéfique naguère providentiellement assigné à l’univers. En proie à des nostalgies bancales et à des haines confuses, cette femme de devoir, au sourire (socialiste) inoxydable mais dont la jeunesse s’enfuit inexorablement, l’est en effet aussi à des désirs, désordonnés et violents, sur lesquels elle n’est pas en mesure de mettre un nom, sinon celui de sexe (par provocation, impuissance et manque d’imagination réunis) ou de consommation (activité enfin autorisée, sinon prescrite). Mais, dressée par la rda, une Kornelia Sumpf ne peut rêver de posséder une Audi que juchée sur la selle de son vélo, prolétaire symbole d’une liberté de circulation qui s’étend désormais jusqu’à la célèbre Alexanderplatz (oncques immortalisée par Döblin et à présent livrée aux promoteurs). Sur son vélo, Kornelia roule, dérape dans la neige, tombe, se blesse, rencontre le parcours d’un marathon en folie où des vieillards cacochymes repoussent leurs limites au risque de leur vie, fait des rencontres, assiste à des accidents, se trompe de chemin, se met en retard, nouvelle Alice déjantée au pays sans merveilles, se cherche un avenir, une histoire qui serait enfin à elle et comblerait le manque, souffrant, sans le comprendre, du temps qui passe, de l’inassouvissement, de la solitude harassante qui règne dans une ville qui, pour avoir fait de la notion de communauté retrouvée son nouvel étendard, fièrement brandi à la face du monde, n’a, à l’instar de l’Europe dite unie, réussi à se fonder en transmission d’aucune sorte. Aussi mal à l’aise vis-à-vis d’un passé familial caviardé que frustrée par le morne présent qui lui est dévolu, cette “femme gauchère” porte sur ce qui l’entoure un regard tour à tour exalté et agressif, qui, tout en “scannant” avec trop d’ironie une vie sans espoir et des destinées sans grandeur (vieillards en déshérence ou “actifs” aliénés s’entassant dans l’enfer du métro), lamine les mythologies de la défunte rda comme les illusions de l’Allemagne nouvelle. Dans le décor chaotique d’une modernité violente placée sous le signe du marché libéral qui a pris ses quartiers en des lieux où, hier encore, sévissaient de tout autres mœurs et pratiques, sous les cieux plombés d’une ville immense dont la division fut l’un des symboles majeurs du xxe siècle, se déploie, tel un plan crypté (et cruellement poétique), l’impitoyable cartographie d’un monde aussi interdit d’authentique mémoire qu’il est assujetti au “devoir” de célébrer sans trêve cette dernière, quitte à la soumettre à une marchandisation aussi décomplexée que florissante. Ecrit à “l’impersonnel” (au “on”), Mélancolie vandale (non sans dérision sous-titré : roman rose) propose avec cet hommage paradoxal et désabusé rendu à une ville emblématique, une vision de nos temps contemporains aussi désespérée que lucide. Tant il est vrai que, avec ce roman puissamment baroque, aussi tragique que farcesque, Jean-Yves Cendrey, en avatar de Jérôme Bosch (ou en passager sidéré embarqué sur quelque nef des fous), semble ici sonner l’alerte sur la renaissance possible de la “bête immonde”, ce monstre familier aux multiples visages si prompt à prospérer, en temps de paix, sur tous les territoires abandonnés à sa férocité vorace.

01/2012