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sociologie du genre

Pourquoi je ne suis pas féministe

Dans ce livre de commande publié en 1928, Rachilde (qui a alors 68 ans) évoque d'abord les femmes qu'elle a connues et qui l'ont élevée : sa mère et sa grand-mère. Ces portraits hauts en couleurs rejoignent les textes de souvenirs qu'elle publiera des années plus tard. Eternelle provocatrice, Rachilde met en avant les aspects superficielles et dérisoires de la mode des années 1920, qui était assimilée de manière réductrice au féminisme tout entier. Elle se moque des femmes qui se mettent à boire et à fumer comme des hommes, à porter cheveux courts et pantalons, se pliant ainsi à un nouveau conformisme. Elle rappelle qu'elle-même se travestissait en homme quelque quarante ans auparavant, à l'encontre précisément de toutes les modes. Il faut comprendre le titre "Pourquoi je ne suis pas féministe" comme "pourquoi je ne veux pas suivre la mode du jour" . Toute son oeuvre littéraire bouleverse les moeurs de son époque : on se rappelle qu'elle fut condamnée à un an de prison par le parquet de Bruxelles en 1884 pour avoir, entre autres, "inventer un vice nouveau" dans Monsieur Vénus. Défendre les vertus de la famille contre l'émancipation des femmes dans les années 1920, c'est encore, de son point de vue, faire preuve d'immoralité ! Un comble pour celle qui décrivit dans ses romans toutes les perversions imaginables : travestissements et inversions en tout sens, zoophilie, nécrophilie, pédophilie, etc.

01/2024

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Philosophie

La technique et le temps. La faute d'Epiméthée ; La désorientation ; Le temps du cinéma et la question du mal-être suivi de Le nouveau conflit des facultés et des fonctions dans l'Anthropocène

L'objet de cet ouvrage est la technique appréhendée comme horizon de toute possibilité à venir et de toute possibilité d'avenir. La technique constitue ce que l'on a pris l'habitude d'appeler l'humanité — et cependant, tout aussi bien et tout aussi constamment, la technique destitue cette humanité "trop humaine", ne lui donnant son temps qu'en le lui retirant. Cette question paraissait encore seconde lorsque Bernard Stiegler en esquissa les premières formulations à l'aube des années 1980. Aujourd'hui, elle traverse tous les débats qui se tiennent anxieusement dans l'Anthropocène, quant au changement climatique, quant au transhumanisme, etc. Son énormité s'impose à tous. Le temps présent est emporté dans les tourbillons de processus dont les principes dynamiques et les tendances demeurent obscurs, et qu'il faut s'efforcer de rendre intelligibles — en vue aussi d'une "nouvelle sensibilité". L'emportement du temps est d'autant plus paradoxal que, tandis qu'il devrait ouvrir à l'évidence d'un avenir, jamais l'imminence d'une impossibilité à venir n'a semblé si grande. Le système technique mondial repose désormais intégralement sur les technologies numériques, qui marquent une immense rupture — et rouvrent la question de l'ubris : celle de la démesure — en ce que ces technologies permettent une exploitation systématique de la mémoire, des comportements, des processus de décision, bref de la conscience individuelle et collective. Le fait historique qu'il s'agit de penser est celui de l'industrialisation de l'esprit. C'est à introduire une pensée nouvelle de ces transformations — inspirée autant par l'archéologie et l'histoire des techniques que par la phénoménologie et sa dé-construction — qu'auront été consacrés les trois premiers tomes de La technique et le temps. Penser la technique est une tâche de longue haleine, dont il faut avertir de la difficulté et de la nécessité : à son origine même et jusqu'à maintenant, la philosophie a refoulé la technique comme objet de pensée. La technique est l'impensé. Penser la technique, c'est requalifier le projet philosophique en son entier, et par voie de conséquence, les rapports à la technique de toutes les formes de savoirs. De La technique et le temps, Jacques Derrida avait annoncé : "Voici une thèse qui fera date."

10/2018

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Réalité virtuelle

Métavers. Et s'il avait toujours existé ?

Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. Pourquoi un ouvrage sur le Métavers coécrit par deux fervents défenseurs de la cause écologique, deux amoureux de la protection de la biodiversité, des peuples natifs et de leurs savoirs traditionnels ? Le cinéaste Jan Kounen et Romuald Leterrier, tous les deux grands spécialistes du chamanisme, co-signent ici une réflexion pour une harmonisation entre sciences, technologies et spiritualités. A travers ce livre, ils démontrent les liens entre technologie et nature, loin de toute pensée binaire. Ils se sont intéressés à la façon dont une technologie matérialiste pourrait contribuer à faire advenir un paradigme idéaliste-spirituel donnant une place centrale à la conscience. Au fil de leurs propos, nous verrons combien il est urgent de réinvestir les outils numériques avec de la conscience, de l'éthique, de l'altruisme, de la coopération. Tout au long de cet ouvrage se déploie une analyse des liens entre les technologies informatiques et les univers du chamanisme. Les auteurs nous emmènent dans une vertigineuse exploration allant des jungles de l'Amazonie aux derniers développements de l'IA, aux méandres de l'inconscient collectif et de l'âme du monde, à la rencontre des esprits et des archétypes. Par cette mise en perspective, entre spiritualité et technologie, ils tentent de faire entrevoir un nouveau monde numérique dans lequel la conscience serait centrale. Alors, bien sûr, leur vision du métavers n'est pas celle des GAFA ou du transhumanisme ! Les auteurs sont convaincus qu'il est important de ne pas tourner le dos à la technologie. L'enjeu et la perspective de ce livre sont d'offrir une résistance aux ambitions toujours plus mercantiles d'une certaine minorité dominante. Critiquer la technologie ou lui tourner le dos est une erreur. Nous devons collectivement utiliser les outils du matérialisme pour mettre clairement en évidence ses limites. Notre proposition est de concevoir ce que serait la quintessence de la technologie au service d'un monde plus conscient, dans une société post-matérialiste. C'est dans cet état d'esprit emprunt des savoirs issus des peuples natifs, que se dessine le métavers du futur. Un futur idéal où fusionnent la technologie et les pensées multiples de notre humanité en reliance avec le vivant dans son unité.

11/2023

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Beaux arts

Raphaël, La chambre de la signature

En 1508, Raphaël (1483-1520) quitte Florence à l'appel de Jules II. A ce pape mécène il doit sans doute beaucoup de sa notoriété puisque c'est aux côtés des grands chantiers, de Bramante à Michel-Ange, au coeur de la Ville Eternelle, qu'il a pu donner les meilleures preuves de son talent. La Chambre de la Signature est la première, et la plus célèbre, parmi les quatre que Raphaël réalise pour décorer le nouvel appartement pontifical au Vatican. Les fresques de la Chambre de la Signature, ancienne bibliothèque privée du Pape, traitent des grands genres livresques. Raphaël y met en scène l'histoire à travers les Vertus cardinales, la théologie, avec Le Triomphe de l'Eucharistie, la poésie, avec Le Parnasse et la philosophie, à travers L'Ecole d'Athènes. Si Raphaël choisit de mêler en poésie Horace et Dante, s'il réconcilie en théologie Duns Scot et Thomas d'Aquin, s'il nous fait rêver à une Athènes où les rivalités philosophiques ont disparu, cette opus hominis effervescente, éclectique, puise cependant ses sources dans un catholicisme plus traditionnel. L'oeuvre raphaëlesque se veut cosmique dans sa dimension esthétique. Les quatre éléments y président et jettent, du haut des parois, une avertissement solennel aux spectateurs : c'est ici que la Nature offre à l'Histoire sa modernité, à l'Art ses modèles d'imitation. Raphaël en immortalise toute l'idéalisation. Par là-même, c'est lui qui annonce tous les académismes à venir, en livrant à la postérité les canons picturaux que l'art occidental s'appropriera pour longtemps.

11/2002

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Sciences historiques

Bombes larguées. Histoire d'un équipage de bombardier

Joe, le pilote, vient de Caroline du Sud. Bill, le bombardier, d'Idaho, Allan, le navigateur est de l'Indiana, Al, le mitrailleur, du Middle West, Abner le mécanicien est californien. Au total, ils sont neuf jeunes gars, la vingtaine, personnages du livre Bombes larguées - inédit en France - de John Steinbeck. Réunis en 1942 sur une base américaine, ils vont apprendre, comme tant d'autres, à dompter un Boeing B-17 Flight Fortress, monstre volant à bord duquel ils iront bientôt raser l'Allemagne ou atomiser le Japon. Près de 80 000 d'entre eux mourront dans le ciel, un des taux de perte les plus élevés de l'armée américaine. Monter à bord avec ces jeunes aviateurs, témoigner de leur rencontre, de leurs origines et de leur formation, John Steinbeck l'a accepté d'emblée quand Roosevelt lui-même lui a proposé de jouer les propagandistes. "Nous faisions tous partie de l'effort de guerre. Nous avons marché avec lui, nous nous sommes faits ses complices" , témoignera à la fin de sa vie le prix Nobel de littérature. Il a quarante ans en cette année 1942 qui voit enfin la guerre basculer du côté des Alliés, avec les succès militaires obtenus à Midway, Guadalcanal, Stalingrad, bientôt en Afrique du Nord. Steinbeck sillonnera le ciel d'Amérique avec ces jeunes hommes durant plusieurs semaines. 20 000 kilomètres passés dans le ventre de la bête trépidante, accompagné de son photographe, John Swope du magazine Life, qui immortalise le quotidien des aviateurs et dont les superbes photos en noir et blanc illustrent cet ouvrage.

09/2018

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Musique, danse

Pauline Viardot, cent ans après

Les biographies de Pauline Viardot (1821-1910) se comptent pratiquement sur les doigts d'une main. La plus ancienne, celle de Gustave Dulong, éditée par les "Amis de Tourguéniev" en 1987, celle d'Alexandre Rozanov, publiée à Léningrad (3 éditions, 1969, 1973, 1982), celles de deux Anglaises, April Fitzlyon (1964) et Barbara Kendall-Davies (2 vol, 2004, 2012) et celles de deux Français, l'historienne Michèle Friang (2008) et le musicologue Patrick Barbier (2009), traduit en russe l'an dernier. L'ouvrage collectif que nous présentons se distingue des biographies, car il recueille une vingtaine d'études diverses sur une personnalité cosmopolite, connue aussi bien en Asie et en Amérique qu'en Europe. Pauline Viardot, née Garcia, cantatrice d'opéra, la diva du XIXe siècle, est une musicienne accomplie, pianiste et organiste, compositeur de mélodies et d'opérettes en collaboration avec Ivan Tourguéniev. Immortalisé par un monument à leur effigie, "la feuille de frêne", à Moscou et à Bougival, entre deux nids blottis dans la verdure, ce couple symbolise à la fois un amour éternel "qui ne sut pas finir" et l'amitié millénaire entre la France et la Russie. Le message de paix que délivre cette femme exceptionnelle est à l'image du Russe européen dont on célèbre en 2018 le bicentenaire de la naissance. L'art en est le moteur : Pauline fut aussi une dessinatrice professionnelle, portraitiste de Gounod, Saint-Saëns, Tolstoï, Rimbaud, Tourguéniev, Sand, une épistolière humoriste et, nous le savons depuis peu, un écrivain.

05/2018

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Poésie

Charleston 1974

Avant d'être le titre de ce recueil, Charleston 1974 est le titre d'une magnifique photographie de l'américain John McWilliams. C'est une image qui a longuement hanté Hélène Frédérick jusqu'à faire naître cette série de poèmes troublants qui ouvrent sur tout un monde d'échos, qui va de l'enfance de l'autrice à notre propre regard fasciné par le mystère immortalisé par cette image. "Sur le terrain de balle molle, personne. Installées devant rien, dans les gradins, le monde d'en bas aimantait nos jambes ouvertes. Les noyaux de cerise crachés le plus loin possible, je les vois dans Charleston". Il arrive qu'une image nous transporte dans un monde qu'on croyait oublié. Lieu de métamorphose, le corps du passé devient paysage à déchiffrer, à condition de se pencher sur lui longuement. On peut lui tendre les yeux comme on tend une oreille à l'écoute d'un secret : il se met alors à parler. "Sur le terrain de balle molle, personne. Installées devant rien, dans les gradins, le monde d'en bas aimantait nos jambes ouvertes. Les noyaux de cerise crachés le plus loin possible, je les vois dans Charleston". Il arrive qu'une image nous transporte dans un monde qu'on croyait oublié. Lieu de métamorphose, le corps du passé devient paysage à déchiffrer, à condition de se pencher sur lui longuement. On peut lui tendre les yeux comme on tend une oreille à l'écoute d'un secret : il se met alors à parler.

03/2024

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Mammifères

Sur la piste du cerf. Dans le massif des vosges

Depuis 1963, soit depuis soixante ans, Michel Gissy ne lâche pas la piste du cerf. Du temps presque héroïque des pellicules argentiques jusqu'à notre époque des appareils numériques, le photographe naturaliste immortalise l'animal qui incarne en majesté la faune sauvage des Vosges. Année après année, cette passion de l'image est attisée par le défi d'illustrer toutes les facettes de la vie d'une espèce qui se dérobe obstinément aux voyeurs. Certes le cerf baisse un peu la garde au moment du brame automnal, qui voit maints curieux débouler en forêt. Et l'auteur se laisse lui aussi emporter par cette ambiance sauvage. Mais quand s'éteignent les échos du brame et que les trublions quittent les bois, Michel Gissy ne raccroche pas son téléobjectif. Tout au contraire, il prend racine dans les coulées de l'emblématique hôte de la montagne. Avec pour ambition de rendre un hommage photographique complet au cerf, ce mal aimé des sylviculteurs. Pour illustrer ce dix-septième ouvrage l'auteur a sélectionné des images inédites de son impressionnant fonds photographique. Les clichés en noir & blanc n'y sont pas légion. Les dia-positives guère plus, malgré des décennies de suivi obstiné du cerf. Car il a suffi de quelques années de technique numérique pour que Michel Gissy enrichisse ses archives de documents irréalisables auparavant. La maitrise technique, la découverte de milieux propices et la complaisance d'acteurs du terrain ont aussi contribué à mieux pénétrer dans le quotidien de Cervus elaphus. " Fantôme des bois " est ainsi un témoignage d'une vie de " faunographe".

04/2024

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Biographies

Oscar Wilde

"Ceux qui n'ont connu Wilde que dans les derniers temps de sa vie, imaginent mal, d'après l'être affaibli, défait, que nous avait rendu la prison, l'être prodigieux qu'il fut d'abord. C'est en 1891 que je le rencontrai pour la première fois. Son geste, son regard triomphaient. Son succès était si certain qu'il semblait qu'il précédât Wilde et que lui n'eût plus qu'à avancer. Ses livres étonnaient, charmaient. Ses pièces allaient faire courir Londres. Il était riche ; il était grand ; il était beau ; gorgé de bonheurs et d'honneurs. Certains le comparaient à un Bacchus antique ; d'autres à quelque empereur romain ; d'autres à Apollon lui-même - et le fait est qu'il rayonnait". Dans son portrait souvenir d'Oscar Wilde, André Gide ranime la figure et l'être de l'écrivain-esthète qui fascina le monde avant d'en être déchu, après son procès pour "immoralité" , et ses deux ans de travaux forcés dans la geôle de Reading. Mais l'auteur de l'immortel Portrait de Dorian Gray revit aussi par Gide dans son récit Si le grain ne meurt et dans son Journal en nous donnant à voir un autre Wilde entre légende et réalité. L'auteur : André Gide (1869-1951). Depuis Paludes, en 1897, jusqu'à son monumental Journal, en 1939, en passant par Les Faux monnayeurs, L'Immoraliste, ou Corydon, l'écrivain scandaleux et scrutateur qui marqua la vie littéraire française pendant plus d'un demi-siècle reste toujours un "contemporain capital" .

03/2022

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Revues

Otrante N° 50, automne 2021 : Valeurs du romantisme noir

Il y a exactement deux siècles, en 1821, Charles Nodier inventait l'appellation "genre frénétique" pour désigner la face sombre du romantisme, sa part d'horreur et d'excès, et il fustigeait l'immoralité du genre tout en reconnaissant les séductions sulfureuses que celui-ci exerce sur le lecteur. Alors que la critique du XXe siècle, des surréalistes à Annie Le Brun et Jean-Luc Steinmetz, a retourné la condamnation moralisatrice du XIXe siècle en faisant l'éloge de la portée subversive de ces oeuvres qui structurent leurs intrigues autour du conflit entre le bien et le mal, il est temps d'adopter une approche dépassionnée des morales du romantisme noir. Si les oeuvres noires, comme on le leur a parfois reproché, se caractérisent par leur manichéisme, celui-ci peut prendre des formes variées. Les romans valorisant la vertu et l'innocence de l'héroïne s'opposent ainsi aux récits sadiens faisant goûter au lecteur les délices vertigineuses de la cruauté. Dès l'époque romantique se multiplient les oeuvres ambivalentes, qui, infusant l'ironie dans le modèle du roman noir, rendent plus incertaine la frontière entre bien et mal. Quelles sont les valeurs défendues dans ces fictions ? Les variations morales dessinent-elles une évolution historique ? Sont-elles corrélées à des tendances esthétiques particulières ? Les études réunies ici proposent quelques réponses à ces questions, à travers l'analyse de l'axiologie du romantisme noir de Ducray-Duminil à Gaston Leroux, en passant par Nodier, George Sand, Balzac ou Pétrus Borel.

12/2021

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Littérature française

A la fin, elle meurt

Emma est une jeune fille qui a décidé de profiter de sa jeunesse (sa seule vérité) pour vivre comme elle l'entend : dans l'excès. Lors d'une soirée, elle rencontre Sophie qui devient aussitôt sa complice. Elles décident de vivre ensemble, pour mieux régner sur leur débauche. Lorsque leurs parents les menacent de ne plus les entretenir, elles ripostent en cumulant les boulots de courte durée, et quand Emma quitte définitivement les bancs de la fac pour se poser derrière une caisse enregistreuse, ce n'est pas de bon coeur. Le monde, en particulier celui du travail, elle ne le comprend pas, et il lui rend bien. Capitulant, elle s'efforce de supporter sa descente au calvaire. Lorsque le supermarché devient le théâtre d'un fantasme nouveau, la motivation la gagne, un peu plus, puis l'obsède, jusqu'à... Perdue entre ses envies et celles des autres, elle devra mettre de côté son immoralité pour suivre un troupeau qui ne lui ressemble pas mais dont l'autorité la captive étrangement. Réaliste compte-rendu d'une génération sans filet, c'est le roman du désenchantement. Le style mordant d'une héroïne qui exprime précisément, ses sensations et sentiments, nous offre une écriture à vif. L'humour et le second degrés sont de mise aussi bien dans les réflexions que dans les dialogues (rares et réalistes). L'émotion est palpable lors des chassés-croisés saphiques, même si la passivité et la nonchalance d'Emma et des autres personnages domine le style.

04/2022

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Littérature française

La fille à l'oursin

Trois personnages principaux : une fille, une "dame" et un play-boy. Rien ne les destinerait à se rencontrer pour une commune aventure amoureuse, si ce qu'on appelle le hasard ne signifiait, justement, les prédestinations de l'amour. Le lieu principal : une calanque du Var. Josette : Une sauvageonne de seize ans. Elle "n'est qu'attente indéfinie". Elle contemple la mer et pêche les oursins. Isabelle : Héritière d'une famille de filateurs à Roubaix, maîtresse d'elle-même et de sa fortune, "elle attend du hasard qu'il soit à son gré". En amazone. Elle le trouve à Cannes, sous les traits d'Angelo. Angelo : "Ange" pour les dames. Depuis son adolescence, il leur donne du plaisir et elles lui font des cadeaux. Il est beau, gentil et cueille le présent de chaque jour. Isabelle en est un. L'amazone entend protéger sa conquête contre les "pêcheuses d'ange" en s'isolant avec lui dans le petit port, loin des mondanités. Mais voici Josette, "la fille à l'oursin". Voici les surprises - celles-là même de l'amour - pour les trois partenaires. Autour d'eux, les comparses, gens du Nord et peuple de Provence, regardent ; complices, comme l'auteur, comme le lecteur, de cette légèreté, de cette ironie, très nouvelles sous la plume de Luc Estang. Pourtant, on ne s'y trompera pas : le soleil, la mer, le ciel bleu, les plaisirs nombreux du récit, l'apparente "immoralité" de dialogues si naturels sont les moteurs d'une quête assez grave : celle de l'amour heureux. Prix des maisons de la presse 1971.

03/1971

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Critique littéraire

Les précieuses ou comment l'esprit vint aux femmes

Molière a immortalisé les précieuses en les ridiculisant. Et si, pour nous faire rire, il nous avait trompés ? Si, au lieu de caricaturer des précieuses, il s'était moqué de ce qu'il y avait de plus moderne dans les façons de penser de ses contemporains ? Réunis dans ce qu'on n'appelait pas encore des salons, dames et cavaliers osent remettre en cause les rapports à la lecture et à l'écriture traditionnellement établis par les savants de profession. Mieux encore, ces mondains osent contester le dogme établi de l'infériorité du sexe féminin, et revendiquer son droit à la liberté sentimentale et même conjugale. Ils affirment que les femmes aussi ont le droit d'accéder à la vie de l'esprit, à une culture moderne, dont elles seront juges et parties. Quand paraissent Les Précieuses ridicules, cela fait près d'un siècle que ces idées révolutionnaires font leur chemin, notamment depuis l'hôtel de Rambouillet. Le ridicule jeté sur les précieuses a permis de Masquer, voire d'entraver, cette évolution capitale. Le livre de Roger Duchêne, qui analyse tout ce qu'on a dit des précieuses avant 1659, montre la naissance d'un mythe ambigu, auquel Molière a ôté ce qu'il avait de positif pour en faire le sujet d'une farce parfaitement réussie, qui l'imposera enfin, lui et sa troupe, aux médias de son temps. Imitateur et rival de Molière, Somaize, qui a fait des précieuses son fonds de commerce, a brouillé définitivement les pistes en prétendant en écrire le " Dictionnaire " qu'on trouvera dans l'important Dossier qui réunit pour la première fois les textes qui ont entouré cette étonnante supercherie littéraire.

09/2001

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Poésie

Sarah Bernhardt

Très jeune, Sarah Bernhardt va faire ses débuts au théâtre ; en 1862, à l'âge de dix-huit ans, elle joue son premier rôle à la Comédie-Française. pendant dix ans, elle multiplie les apparitions dans de petits rôles avant de jouer la reine d'Espagne dans la reprise de Ruy Blas où son interprétation est très remarquée. En 1872, elle revient à la Comédie-Française dont elle devient sociétaire en 1875 et où elle interprète Dona Sol dans Hernani. Elle est en train de devenir une légende vivante car, à ses talents de comédienne, viennent s'ajouter ceux de peintre et de sculpteur. Elle est également l'inspiratrice de nombreux peintres et Alphonse Mucha l'immortalise sur ses affiches. En 1879, Sarah Bernhardt fait sa première tournée en Angleterre. Elle connaît un grand succès dans Phèdre, avant d'aller aux Etats-Unis où elle remportera un triomphe. Elle est dorénavant une star internationale et parcourt le monde du Caucase au Brésil avec la troupe qu'elle a créée. Elle sait jouer aussi bien des rôles du répertoire classique que des rôles de comédies légères comme Froufrou ou Fédora et elle est l'unique actrice à avoir triomphé en interprétant successivement le rôle d'Ophélie puis celui d'Hamlet. Sa vie amoureuse est également bien remplie. Une correspondance fournie témoigne de l'empressement de ses amants à son égard. Atravers une correspondance inédite, des souvenirs d'amis et les propos écrits de Sarah, les auteurs ont réussi à tracer un magnifique portrait d'une femme hors du commun, qui fut aussi la plus grande comédienne de son temps.

04/1994

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Beaux arts

1519, la mort de Léonard. La naissance d'un mythe

Figure exceptionnelle de la Renaissance, Léonard de Vinci (1452-1519) accepte l'invitation du roi de France François Ier et s'installe à l'automne 1516 au manoir du Clos Lucé à Amboise. C'est dans cette demeure qu'il rend son dernier souffle, le 2 mai 1519. Neuf jours avant sa mort, il a dicté son testament et fixé le lieu de sa sépulture dans la collégiale Saint-Florentin, au coeur du château d'Amboise. En 1550 puis en 1568, Giorgio Vasari rédige la première biographie du maître et, pour mieux souligner le rang atteint par l'artiste, le décrit mourant dans les bras de François Ier. Au fil du temps, le thème de la mort de Vinci dans les bras du roi sert de prétexte pour souligner la magnanimité du souverain et est immortalisé par les artistes de la seconde moitié du XVIIIe siècle afin d'illustrer un épisode de l'histoire de France. Ainsi, le peintre François-Guillaume Ménageot présente-t-il au salon de 1781 une grande toile représentant Léonard de Vinci mourant dans les bras de François Ier (Amboise, château royal). Le tableau fait l'unanimité et est rapidement reproduit sous la forme d'un nombre important d'estampes. La circulation de ces gravures permet la vulgarisation de ce sujet appartenant désormais à l'histoire nationale. Cet ouvrage célèbre les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci et l'hommage que la Bibliothèque nationale de France et le château d'Amboise ont souhaité lui rendre en présentant à un large public une sélection d'oeuvres illustrant cet épisode de l'Histoire de France.

05/2019

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Esotérisme

Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm. Du fantasme à la réalité

Rassembler ce qui est épars ! Ce symposium, le premier du genre, a pour seul mais essentiel objectif de rappeler qu'au delà de ces péripéties historiques, le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm nous fait retrouver la Tradition primordiale par le moyen des Arcana Arcanorum. Dispensés dans les ultimes degrés du Rite, les Arcana Arcanorum viennent couronner, tel un pyramidion, les degrés qui les précèdent et auxquels ils donnent tout leur sens et leur raison d'être.
Après l'enseignement venu de l'extérieur par les degrés symboliques et philosophiques du Rite, vient, avec les degrés hermétiques, le temps de la véritable construction intérieure qui nous incorpore aux dieux. Par l'édification de notre corps de gloire, l'akh égyptien, nous parvenons à une pratique réelle de la voie d'immortalité qui nous soustrait à la loi de la réincarnation par les trois techniques opératives qui permettent de gérer la vie post mortem en rapport avec les traditions de l'ancienne Egypte : la théurgie, l'alchimie externe et l'alchimie interne.
C'est ici qu'il faut rappeler que le secretum secretorum transmis exclusivement de Grand Hiérophante à Grand Hiérophante, repose sur l'utilisation des mancies, la maîtrise de l'Alchimie spirituelle et les clés de la Liberté primordiale. Par cette triple connaissance, le Grand Hiérophante peut ainsi remplir sa tâche spirituelle qui est de transmettre non seulement l'enseignement, mais surtout la pratique opérative des Arcana Arcanorum ou plus exactement l'Arcana Arcanorum.
Ce symposium, par la qualité de ses conférenciers et de leurs travaux, montre que le Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm est une voie initiatique incomparable pour aller réellement vers le divin. Celui-ci ne peut se trouver que dans un état particulier, un état originel entièrement retrouvé car, comme l'a écrit Clive Staples Lewis, les Dieux nous regarderont face à face que lorsque nous aurons nous-mêmes un visage.

07/2019

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Pléiades

Correspondance. Tome 9, Juillet 1767-Septembre 1769

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [...]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [...]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps", Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1985

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Esotérisme

Sudameris et le Coffre des Secrets

4e de couverture de Sudameris : La révélation du Saint Graal en Amérique Il existe un plan sud-américain pour la révélation du Saint Graal, dont la stratégie unit lascience et l'esprit. Fresia Castro, journaliste et titulaire d'une maitrise en arts, joue ici unrôle clé. Il y a vingt-cinq ans, elle s'est lancée dans un voyage personnel au cours duquel lequotidien est devenu extraordinaire pour toujours. Son voyage a commencé au Chili, s'estpoursuivi en France et a culminé avec la découverte du Saint Graal et la révélation desSept Documents en Amérique du Sud. Dans ces documents sont contenues les clés desvérités qui expliquent notre pérégrination terrestre. Tous les événements de cette histoire sont vrais, et sont racontés par l'auteur de laméthode Cyclopea pour l'activation de la glande pinéale (Le Ciel est ouvert). Dans ce livre, Fresia Castro nous surprend avec l'apprentissage et les aventures qui l'ont amenée àconnaître une instruction essentielle au début d'un processus merveilleux pourl'humanité. A l'aube, avant le temps terrestre, un grand projet est né aux confins de l'univers. Sonobjectif était de faire en sorte que l'humanité, qui habiterait finalement la Terre, atteigneson Ascension finale et retrouve son héritage afin d'éviter l'échec, comme cela s'estproduit en de précédentes occasions. Les chances de succès étaient plus grandes, mais lesrisques aussi, car les forces de la lumière et des ténèbres s'étaient renforcées et, à unmoment donné, les premières étaient sur le point d'être supplantées par la dominationdes ténèbres. Cependant, les stratégies étaient préparées et les guerriers de la lumièreétaient en place, prêts à obéir. Qui était l'ennemi ? La polarité divisée dans chaque êtrehumain et le champ atomique de basse fréquence qu'il habite. Mais il y avait quelqu'und'autre, qui, par orgueil ignorant, désirait et cherchait pour lui-même le Graal, la coupe de l'immortalité et le pouvoir ultime de domination dans la prison de la matière.

09/2021

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Littérature anglo-saxonne

Wolf ; Retour en terre

" Jim Harrison est un écrivain qui porte l'immortalité en lui. " The Times Wolf Un séjour en forêt, des souvenirs d'enfance qui obsèdent, et une dérive à travers les Etats-Unis composent la trame complexe du récit de Swanson, vagabond littéraire habitué des hôtels à deux dollars, amateur pêle-mêle de sauternes et de whisky, de jolies serveuses de coffee-shop, d'Arthur Miller et d'Arthur Rimbaud... Retour en terre Donald, un métis chipewa-finnois de la péninsule nord du Michigan, souffre d'une sclérose en plaques. Pendant ses derniers jours de répit, il dicte à sa femme, Cynthia, une longue confession pour transmettre à ses enfants l'histoire de sa famille. L'occasion pour lui de retrouver son héritage chippewa, ainsi que de renouer avec la spiritualité de ses ancêtres. A ses côtés, sa famille l'accompagne pour son dernier voyage qu'il vit avec dignité. Pendant la nuit qui suit la mort de Donald, ses proches cherchent un sens à ce deuil cruel. Avec une extrême finesse et les mots justes, Big Jim sonde les profondeurs de la mort mêlée à la sensualité de la vie sauvage. Un requiem bouleversant qui se transforme en hymne à la vie. PRESSE : Wolf : " On ressort pantelant de ces Mémoires fictifs... Jim Harrison écrit au corps à corps. Il empoigne les mots avec la même rage que met son héros à saisir un cran d'arrêt. " Télérama " Le miracle d'une écriture vigoureuse. " Alfred Eibel, Le Quotidien de Paris Retour en terre : " Ces mots sont sans doute un autoportrait de Jim Harrison, qui signe un roman déchirant mais fabuleusement charnel, où se mêlent la sensibilité et la mort, les tourments des coeurs et les jouvences de la vie sauvage. " André Clavel, L'Express " Un récit où le deuil et la sensualité, les ténèbres et la lumière, la terre des vivants et celle des gisants se mêlent dans la même musique, un oratorio d'outre-tombe où Big Jim explore les mystères de l'au-delà en chantant l'ici-bas. " Lire

11/2021

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Littérature Italienne

L'immortel

Cet ensemble de textes fictifs et autobiographiques offre un excellent aperçu de l'oeuvre et de l'univers du grand romancier. " J'imagine, qu'en allongeant la vie on prolonge aussi les différentes périodes de l'existence. Et en vérité, il y a eu un moment, vers la quarantaine, où j'ai vraiment cru arrêter le temps, m'être figé, peut-être à jamais, à un âge stablement immature et provisoire. J'avais quarante ans, mais ma chambre était celle d'un étudiant de vingt ans, avec des livres d'études et des cahiers scolaires, des photos d'actrices, des disques de chanteurs-compositeurs, des magazines de jeunes, une guitare, des jeans, des tee-shirts et des bottes à fermeture Eclair. Avec une habileté instinctive, j'avais toujours fait en sorte de glisser à temps hors d'un clan qui menaçait de vieillir, et de me faufiler dans un autre encore très jeune : mes amis, en cette période, avaient tous une vingtaine d'années. Mais si je me regardais dans un miroir, ce que je faisais très souvent, je voyais un visage vraiment sans âge, peut-être décrépit, mais apparemment frais et lisse, éclatant de santé, de vigueur et d'illusion. Quoi d'autre ? L'immortalité, en de tels instants, me semblait tenir à cela : être parvenu à ne plus avoir d'âge, à m'être mis hors du temps, grâce à ce même amour de la vie, qui permet les étranges miracles du temps. " L'Immortel Ce volume réunit des nouvelles et brefs récits que Moravia rédigea tout au long de sa vie (de 1928 à 1990) et publia dans des journaux ou revues, mais qu'il ne rassembla jamais en recueil. Certains même ne furent jamais publiés de son vivant (Romildo) ou gisaient, oubliés, dans la masse de ses papiers. Fictions et autobiographies se mêlent pour rendre compte du talent d'un écrivain précoce et prodige qui racontait la vie - la sienne, celle du monde - à travers ses " héros de papier ".

04/2023

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Pléiades

Correspondance. Tome 7, Janvier 1763 - Mars 1765

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

02/1982

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 10, Octobre 1769-Juin 1772

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

01/1986

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 3, 1749-1753

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1975

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Pléiades

CORRESPONDANCE. Tome 2

La Correspondance de Voltaire représente magnifiquement une période critique de l'histoire : façonnée jour après jour durant plus de soixante ans, elle nous donne une image fidèle de cette époque, dans. sa noblesse, sa grandeur et sa bassesse, et nous rend familiers de ses penseurs et de ses artistes, de ses rois et de ses hommes d'Etat, de ses percepteurs et de ses tripiers ; elle reflète diversement l'esprit, les sentiments, les faits et gestes d'un très grand homme. Chaque page fait valoir la faculté de pénétration, la poésie d'un génie. Et tous ces détails font de la correspondance de Voltaire le grand classique du genre épistolaire, et un chef-d'oeuvre de la littérature. "Les recueils épistolaires, quand ils sont longs, offrent les vicissitudes des âges : il n'y a peut-être rien de plus attachant que les longues correspondances de Voltaire, qui voit passer autour de lui un siècle presque entier. Lisez la première lettre, adressée en 1715 à la marquise de Mimeure, et le dernier billet écrit le 26 mai 1778, quatre jours avant la mort de l'auteur, au comte de Tally-Tolendal ; réfléchissez sur tout ce qui a passé dans cette période de soixante-trois années. Voyez défiler la procession des morts [... ]. L'illustre vieillard, s'enfonçant dans ses années, cesse d'être en rapport, excepté par la gloire, avec les générations qui s'élèvent ; il leur parle encore du désert de Ferney, mais il n'a plus que sa voix au milieu d'elles [... ]. Le roi de Prusse, l'impératrice de Russie, toutes les grandeurs, toutes les célébrités de la terre reçoivent à genoux, comme un brevet d'immortalité, quelques mots de l'écrivain qui vit mourir Louis XIV, tomber Louis XV et régner Louis XVI et qui, placé entre le grand roi et le roi martyr, est à lui seul toute l'histoire de France de son temps". Chateaubriand, Vie de Rancé.

09/1977

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1858 - première année). le récit des manifestations matérielles ou intelligentes des Esprits

Ce premier numéro de la Revue Spirite contient le récit des manifestations matérielles ou intelligentes des Esprits, apparitions, évocations, ainsi que toutes les nouvelles relatives au Spiritisme ; l'enseignement des Esprits sur les choses du monde visible et du monde invisible sur les sciences, la morale, l'immortalité de l'âme, la nature de l'homme et son avenir ; l'histoire du Spiritisme dans l'antiquité ; ses rapports avec le magnétisme et le somnambulisme ; l'explication des légendes et croyances populaires, de la mythologie de tous les peuples, etc. Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

09/2017

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Esotérisme

Le Prince, la Bête et le Prophète. Tome 2

Et le soleil devint noir comme un sac de crin, et la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la Terre comme un figuier jette ses fruits encore verts, quand il est secoué par un grand vent. (Apocalypse.10.12) Vivant, dynamique, le cosmos, au fur et à mesure de son expansion, ordonne et positionne tout ce qui le constitue afin que son énergie soit dispensée entre tous harmonieusement. Vaste organisme qui puise sa substance dans des desseins et une volonté supérieure, et son énergie, dans l'activité des étoiles. Dynamique et croissance d'un incommensurable organisme qui laisse entrevoir, lorsqu'il aura atteint sa taille et son équilibre définitif, le potentiel mis en oeuvre pour que l'espèce humaine n'ait plus à redouter tant les maladies que la mort. Une nouvelle fois, c'est la configuration du cosmos qui délivrera tous les moyens pour que la Vie soit définitivement pérenne et que l'espèce humaine puisse en jouir pleinement sans avoir à se perpétuer par la reproduction sexuelle. Et qui dit immortalité, dit aussi paix et béatitude d'une espèce métamorphosée qui n'aura plus à redouter ni à affronter des influences sournoises en provenance des cieux dans lequel se sera abrité et aura sévi en toute impunité, celui qui aura égaré durant plusieurs millénaires, l'espèce humaine. ... et de leurs péchés et de leurs illégalités, je ne me souviendrai plus. (Hébreux. 10.17) Par ce second et dernier tome, l'auteur, Alain de Belsain, fort de quelques décennies d'études et de recherches, s'est attaché à rendre le message apocalyptique de Jean accessible à toutes celles et ceux que la numérologie et les allégories rebutent. Il nous fait découvrir que le message délivré, s'il est ponctué de maux et cataclysmes divers, est avant tout un message d'espoir annonçant, paix justice et félicité pour une humanité régénérée par de nouveaux cieux et une nouvelle terre.

06/2022

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Littérature française

L'EMPREINTE DU DIEU

Van Bergen avait pris la main de Karelina : Regarde, comme c'est beau, Karelina, disait-il. Regarde... Il contempla la cité en silence un long moment. Puis, Karelina l'entendit soupirer. Et il dit tout bas, comme pour lui-même : Durer... Laisser une trace... Voilà ce qu'on désire par-dessus tout, n'est-ce pas, petite ? Moi, c'est de cela, c'est d'Anvers, que j'espère une ombre de survie. Oui... Plus tard, dans bien longtemps, quand je serai mort, des gens viendront encore ici, contempler Anvers, et rêver... J'aimerais, vois-tu, que mon nom, mon souvenir, se rattache à ces choses - et qu'en les revoyant, quelquefois, ils aient une pensée pour moi... Elle eut l'éternelle révolte de la femme, l'instinctive jalousie de l'aimée, envers la rivale, l'oeuvre : Je ne te contente pas ? Je ne te suffis pas ? Il eut un sourire, l'indulgence de sa maturité déclinante, pour cette orgueilleuse et naïve jeunesse : Si, si, Karelina. Tu as raison, je suis un chimérique... Et comme, au fond, il sentait bien qu'il y avait aussi quelque sagesse en elle, et qu'elle approchait plus que lui, poète, la dure et froide réalité des choses, il répéta doucement : Tu as raison... La plus belle des survies, tu me la donnes... Et c'est toute l'immortalité que je demande, pour quand je n'y serai plus. Durer, durer en toi un moment... Laisser en toi mon souvenir, Karelina... Il avait passé son bras autour des épaules de la jeune femme, si émue qu'elle ne pouvait dire un mot. Et il espérait presque, à cette minute, être sincère, et parvenir à se contenter de ce bonheur accessible, à la mesure du commun des hommes... L'Empreinte du dieu, Prix Goncourt 1936, un très beau roman de Maxence Van der Meersch, le célèbre auteur de Corps et Ames.

02/1979

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Policier-Espionnage

Le labeur du diable. Première partie

Dérapage en beauté : un loser magnifique. Los Angeles. Webster Fehler, 40 ans, souffre du mal existentiel qui touche la majorité de la population angeleno : la dépression. Son quotidien ne se définit qu'à travers l'isolement et la frustration. Webster n'a personne à aimer, ni à qui parler. Il subit le poids d'une existence au rabais dans un cabinet d'avocats où il n'essuie que mépris et reproches. Jusqu'au jour où le destin intervient d'une façon sournoise : Webster trouve une sacoche égarée qui renferme un badge de policier et une arme chargée. Cette découverte va provoquer le réveil d'une part d'ombre dont il sera à la merci. Webster sent naître en lui un sentiment grisant de toute-puissance. Par-delà le bien et le mal, il va sortir de sa chrysalide, dominer et prendre sa revanche. En usurpant une identité de policier, Webster ira s'aventurer au-delà des frontières interdites de Los Angeles pour se complaire dans l'immoralité. Ses exactions vont mettre la ville à feu et à sang. Personne ne sera à l'abri de ses actes... y compris le policier ayant perdu son badge et son arme ! A la lisière du drame urbain et de la série noire carnassière chère à James Ellroy, Le Labeur du Diable est un récit sombre et sans concession ancré dans un Los Angeles écrasé par la chaleur et miné par le stupre et la corruption. Un voyage au centre de la rue dans lequel un personnage ambigu et extrême, esclave de ses pulsions, se résignera à chercher son équilibre moral sur le chemin de la damnation...

11/2022

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Littérature française

Zahia Tome 3 : , la revanche de la raison

La saga Zahia est une aventure humaine triste, dramatique avec ses hauts et ses bas. L'histoire d'une jeune berbère orpheline, livrée à elle-même, confrontée à un contexte sociétal piégé par les vicissitudes du système colonial. Cette histoire débute par un fait réel, construite autour d'une romance fertile pour nous faire parcourir une époque traversée par des moments difficiles pour la femme berbère. Un parcours illustré et entrainé en partie par le personnage de Zahia, la battante, depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'au début du XXIe siècle. Zahia est issue d'une société rigide, traditionnelle et implacable, figée sur des principes millénaires, où être une femme est considéré comme une malédiction ; source d'ennuis et un manque à gagner. La femme, par nature, était vue comme un mal ; l'émanation du diable sur terre. Alors, être une fille, orpheline, avoir du caractère et exiger sa part de bonheur dans une société faite pour les hommes, représentait le paroxysme de l'immoralité et de la débauche. Zahia est une saga autour des hommes et des femmes de toutes les confessions, de toutes les croyances et de toutes les tendances politiques, à un moment de l'Histoire où se forgeait une société multiculturelle, dans un système colonial contraignant et injuste pour des indigènes autochtones déjà brimés par la sévérité des lacunes d'une société berbère patriarcale et intolérante. Une histoire faite de combats pour la survie, avec ses victimes, ses drames, ses amours et ses trahisons, ses joies et ses souffrances, s'offre à nous avec ses merveilles, ses blessures et ses sentences tragiques... Une belle histoire pour ceux qui aiment rêver en lisant.

09/2021

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Cinéma

Ritwik Ghatak. Des films du Bengale

" Nous sommes nés dans une époque de dupes. Les jours de notre enfance et de notre adolescence ont vu le plein épanouissement du Bengale : Tagore, avec son génie écrasant, au faîte de sa carrière littéraire ; la vigueur renouvelée de la littérature bengalie dans les oeuvres des jeunes écrivains du groupe Kallol ; l'élan national largement relayé dans les écoles, dans les collèges et dans la jeunesse bengalie ; les villages du Bengale débordant de l'espoir d'une vie nouvelle, avec leurs récits, leurs chants et leurs fêtes populaires. Mais, à ce moment-là, la guerre et la famine sont arrivées. La Ligue musulmane et le parti du Congrès ont conduit le pays à sa ruine en le coupant en deux et en acceptant une indépendance dévastatrice. Les émeutes villageoises ont submergé le pays. Les eaux du Gange et de la Padma sont devenues rouges du sang des frères. Telles ont été nos expériences. Nos rêves évanouis. Nous avons chancelé, nous sommes tombés, nous accrochant désespérément à un Bengale misérable et appauvri. Quel Bengale est-ce, où la pauvreté et l'immoralité sont nos compagnes permanentes, où règnent trafiquants du marché noir et politiciens malhonnêtes, où la peur terrible et le chagrin sont l'inévitable destinée de chacun ? Dans les films que j'ai réalisés ces dernières années, je n'ai pas été capable de me départir de ce thème. Il m'a semblé qu'il était urgent de montrer au peuple bengali ce visage misérable, appauvri du Bengale divisé, de lui faire prendre conscience de sa propre existence, de son passé et de son futur ". Ritwik Ghatak

05/2011