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Southern Sudan

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Ouvrages généraux et thématiqu

Le canton de Bourbon-Lancy dans la guerre de 1870-1871

Le 19 juillet 1870, le premier secrétaire d'ambassade de France à Berlin remet au ministère des Affaires étrangères de Prusse, la déclaration de guerre de son pays. Le 1er septembre, l'armée impériale est vaincue à Sedan. Napoléon III est prisonnier. Le 4 septembre, la République est proclamée à Paris. Elle poursuit la guerre, mais n'a quasiment plus d'armée. Par deux fois, elle mobilise les hommes qui ont échappé à la conscription. Cette nouvelle armée se nomme la Garde nationale mobilisée. Paris est assiégée. Le gouvernement envisage une manoeuvre par l'est pour dégager Paris. Rien ne va se passer comme prévu. Les Prussiens contrôlent l'est et assiègent Belfort. La guerre se déplace en Bourgogne à la fin de l'année 1870. L'hiver est froid, la variole et le typhus sévissent, les hommes souffrent. L'armée des Vosges de Garibaldi qui y est rassemblée, doit épauler celle de Bourbaki qui traverse la région pour marcher vers l'est. Dans le canton de Bourbon-Lancy, les nouveaux conscrits peu formés et mal équipés, sont envoyés au feu. Ils doivent renforcer les Garibaldiens et soutenir la manoeuvre de Bourbaki. L'armée des Vosges reste sur la défensive. Elle est bloquée dans Dijon par l'ennemi. Du 21 au 23 janvier elle livre une bataille farouche, avec l'aide des Mobilisés de Saône et Loire. Les Prussiens n'arrivent pas à prendre la ville. Les Garibaldiens s'attribuent la victoire. Les Mobilisés sont spoliés de leur conduite héroïque, une trentaine d'hommes sont morts ou disparus. Leurs chefs survivants feront érigés à Bourbon-Lancy, un monument aux morts pour leur rendre hommage. L'ouvrage retrace les grandes phases de la guerre de 1870-1871, qui a fait irruption en Bourgogne. Le canton de Bourbon-Lancy est replacé dans la marche de ces événements. Les hommes qui sont morts durant le conflit, sont tirés de l'oubli. Justice est rendue aux Mobilisés de Saône et Loire et à leur chef, Eugène Alexandre Fornel.

02/2022

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Histoire internationale

Abou-Bakr Ibrahim, pacha de Zeyla, marchand d'esclaves. Commerce et diplomatie dans le golfe de Tadjoura (1840-1885), 2e édition revue et augmentée

Né vers 1810 dans une famille afar très impliquée dans le commerce des esclaves, Abou-Bakr Ibrahim reprend vers 1840 un héritage familial qu'il développe en déplaçant son centre de gravité vers Zeyla, exutoire naturel de la mystérieuse cité de Harär et des hauts plateaux de l'Ethiopie méridionale. Personnage hors du commun, son histoire se confond avec celle du golfe de Tadjoura dont, tout au long de la seconde partie du xixe siècle, il contribue à la façon. Après avoir été investi par les Turcs de la ferme des douanes de Zeyla, il se pose en effet en quasi-gouverneur de la ville, situation que personne ne sera jamais véritablement en mesure de lui disputer. En 1859, l'assassinat de son ami Henri Lambert le rapproche de la France dont il attend qu'elle le protège des Anglais et au profit de laquelle il organise la cession d'Obock par les chefs afar. Paris négligeant son acquisition pendant près de vingt ans, Abou-Bakr est amené entre-temps à côtoyer d'autres partenaires, en particulier les Egyptiens venus ici en conquérants. Lorsque, au début des années quatre-vingt, les Français se manifestent à nouveau et bien qu'il se heurte à la concurrence des trafiquants d'armes, Abou-Bakr décide de favoriser les entreprises du jeune administrateur Lagarde récemment désigné. Celui-ci est chargé de développer Obock, colonie qui se révélera l'ébauche de la future Côte française des Somalis puis du Territoire français des Afars et des Issas avant de devenir la République de Djibouti. Le vieux pacha s'éteint en 1885, à l'orée de l'ère coloniale qui voit les Italiens s'installer à Massaoua et au Benadir, les Anglais à Berbera et au Soudan, hallali qui voit aussi les Amhara du Choa pousser les limites de l'empire éthiopien jusqu'à Harar, aux portes du royaume inconstitué d'Abou-Bakr.

09/2018

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Second Empire

Napoléon III. La modernité inachevée, 1 CD audio MP3

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

01/2024

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Romance sexy

Wish Tome 4 : Catori

La soif d'aventure. C'est ce pour quoi j'ai vécu. Elevée dans une réserve amérindienne au coeur des Etats-Unis, je ne savais pas à quoi ressemblait le monde réel. Je n'étais pas comme les autres femmes de notre réserve. Ma mère et mon père le savaient quand je suis née. Ils m'ont appelée Catori, ce qui signifie "esprit" en comanche. Mon père m'a regardée dans les yeux et a su que je n'étais pas faite pour la vie d'épouse et de mère. Je suis partie le jour de mes dix-huit ans. J'ai fait tout le chemin jusqu'à la côte Est où j'ai rencontré Adam. Le premier homme qui allait changer ma vie. Il m'a épousée et m'a donné une fille, mon Evie. Mon soleil d'or. Adam et moi nous comprenions. Nous avons convenu de nous séparer librement et je suis partie pour aller découvrir le monde. Ma fille entre les mains sûres de mes parents. Jusqu'à ce que je rencontre Ian. Aussi sauvage que le vent, il m'a emportée. Il m'a donné une fille. Suda Kaye. Adam a accepté cet enfant comme le sien et nous avons décidé de nous aimer les uns les autres comme une famille. Je suis repartie parcourir le monde, seules mes filles me faisaient revenir à la maison de temps à autre. Dans un dernier effort pour être la mère qu'elles n'ont jamais eue, j'ai écrit à mes filles. Une lettre chacune à ouvrir à partir de leur dix-huitième anniversaire, et ce pendant dix ans. Aujourd'hui, je veille sur elles et je sais qu'elles le ressentent...

03/2021

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Musique, danse

Dylan par Dylan. Interviews 1962-2004

Jonathan Cott, journaliste à Rolling Stone et biographe de Bob Dylan, a réuni dans ce livre trente et une des plus importantes interviews accordées au long de sa carrière par le créateur de « Like A Rolling Stone ». Ces témoignages directs permettent d'approcher et de mieux connaître cet artiste capital du XXe siècle qui n'a cessé de se métamorphoser au fil des décennies, de ses débuts folk en 1962 à New York jusqu'à nos jours où il est revenu au sommet. Outre six entretiens parus dans Rolling Stone, on trouvera ici la mythique interview avec Nat Hentoff de Playboy en 1966, un échange digne d'une pièce de théâtre avec Sam Shepard en 1987 et de nombreux autres textes où revivent les paroles, la musique et la vie de Dylan. Dylan par Dylan offre les indispensables clés pour entrer dans l'oeuvre légendaire d'une personnalité aussi complexe que géniale. Quelques extraits : « Je fuguais tout le temps parce que je n'étais pas libre. J'étais constamment sur mes gardes. En quelque sorte, à ce moment-là, je savais déjà que les parents font ce qu'ils font parce qu'ils sont coincés. S'ils se font du souci pour leurs enfants, c'est par rapport à eux. C'est-à-dire qu'il veulent que leurs enfants leur fassent plaisir, et ne les mettent pas dans l'embarras, pour qu'ils puissent être fiers d'eux. Ils veulent qu'on devienne ce qu'ils ont décidé à votre place. C'est pour ça que j'ai commencé à fuguer à dix ans ». A Nat Hentoff, The New Yorker, 1964. « Il n'est pas nécessaire d'écrire pour être un poète. On peut travailler dans une station-service et être un poète. Je ne me considère pas comme tel, parce que je n'aime pas le mot. Je suis un trapéziste ». A Nora Ephron et Susan Edmiston, Positively Tie Dream, 1965. « Le but le plus élevé de l'art est d'inspirer. Que peut-on faire d'autre ? Que peut-on donner aux autres en dehors de cela ? » A Jonathan Cott, Rolling Stone, 1978.

11/2007

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Photographie

Diane Arbus

A Londres, en janvier 2005, l’exposition consacrée à la photographe Diane Arbus s’achève en gloire. La presse entière acclame ce travail longtemps jugé dérangeant, voire « pervers » comme le disait Susan Sontag. Les collectionneurs s’arrachent les tirages à prix d’or : « Boy with a toy grenade in his hand », cliché légendaire, se vend à 350.000 dollars. Nan Goldin, Steven Meisel ou Cindy Sherman sont les disciples de ce style noir et blanc, au format carré sans concessions, parfois dévoyé entre le « porno-chic » et le trash. Il manque quelqu’un pour le happy end. Diane Arbus n’est plus là pour savourer la revanche sur le milieu frelaté de la mode où les directeurs artistiques l’exploitaient au rabais. En juillet 1971, à l’âge de 48 ans, un jour de moite chaleur new-yorkaise, un ami la trouve les veines tranchées, dans sa baignoire. Diane Arbus, née Nemerov sur Central Park West, petite fille gâtée de l’upper-class juive américaine, puis mère de famille se levant à 5 heures du matin pour courir les cirques ou les asiles psychiatriques, est une artiste en photographie. Passée par la photographie de mode, travaillant pour Condé-Nast, Harper’s Bazaar ou Vanity Fair, fréquentant Richard Avedon et Irving Penn, elle consacre son temps aux frivolités qu’on maquille. Elle s’émancipe vite, se brûle au contact des damnés de la ville. C’est l’une des premières, sinon la seule avec Lisette Model, à saisir les ombres errantes de Manhattan : elle saisit au vif avaleurs de sabre, femmes à peau de serpent, nudistes militants, aliénés hilares, géants, jumelles sibyllines au regard de glace, photographiés au flash dans des hôtels miteux ou des recoins hors la loi de Central Park. Le Barnum américain, côté coulisses. « Je suis née tout en haut de l’échelle, et depuis toute ma vie, j’en ai dégringolé aussi vite que j’ai pu » disait-elle. Alors, comment rester intacte quand l’ambition d’une artiste est de traverser le miroir des apparences. Au risque de le briser. Se briser, aussi.

09/2009

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ouvrages généraux

La ligne Maginot au Combat - Tome 1. De l'Escaut au Hackenberg

Le 13 mai 1940, la rupture du front des Ardennes par le corps blindé Guderian fait trembler le mythe d'invincibilité de l'armée française. L'adversaire impose à nos forces un rythme de combat jusqu'alors inconnu. Peu après la percée de Sedan, la Wehrmacht attaque le dernier ouvrage à l'ouest de la ligne Maginot, dépourvu d'artillerie, la Ferté. Son équipage de 105 hommes périt à 30 mètres de profondeur. Attaquant aussi surl es arrières des forts de Maubeuge à Valenciennes l'adversaire se heurte à la défense héroïque des équipages du Nord. Le 13juin, la percée des Panzer en Champagne contraint le général Weygand à ordonner le repli des unités en position sur la ligne fortifiée de Longuyon à Mulhouse, pour éviter l'encerclement. Sur 400 kilomètres, 22000 hommes d'équipage abandonnés à leur sort en Lorraine et en Alsace vont alors couvrir le repli des unités d'intervalle. Mais l'adversaire attaque plusieurs secteurs faiblement fortifiés et les arrières des forts. La résistance acharnée des soldats du béton lui cause pourtant de lourdes pertes. L'armistice provoque la reddition des nombreux équipages invaincus, qui vont connaître l'humiliation de la captivité. Retrouver, 82 ans après les combats, les familles des défenseurs de la ligne Maginot relevait d'un pari audacieux, que viennent pourtant de réussir les auteurs. Jusqu'alors, l'histoire précise de la défense des positions fortifiées, notamment du Nord, n'avait jamais été intégrée dans les publications d'ensemble. Avec l'appui d'associations et de plusieurs amis chercheurs historiens et passionnés de généalogie, par une approche d'investigation multisectorielle, ils font revivre les glorieux combats des troupes de forteresse de l'Escaut à Mulhouse. Un texte d'une grande rigueur, une iconographie riche et la plupart du temps inédite, confèrent à ce travail une vocation mémorielle exceptionnelle. La répartition géographique ayant été choisie, ce premier tome, illustré par plus de 560 photos et par 53 documents uniques originaux, redessinés par ordinateur, permettra au lecteur de découvrir les combats de la ligne Maginot en partant du secteur fortifié de l'Escaut jusqu'au secteur fortifié de Boulay, avant de poursuivre vers l'est et le sud dans les volumes suivants.

11/2022

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Cinéastes, réalisateurs

Photogrammes

Renato Berta a écrit ces mémoires avec son ami Jean-Marie Charuau, réalisateur et scénariste. Quel est le point commun entre Godard, Rivette, Louis Malle, Rohmer, Chabrol, Resnais Téchiné, Amos Gitaï et Manoel de Oliveira ? Leur directeur de la photographie. Méconnu du public mais légendaire dans tout le 7ème art, Renato Berta a tourné près de 120 films avec les réalisateurs les plus mythiques de sa génération. On lui doit les images célèbres de Sauve qui peut (la vie) , d' Au revoir les enfants etdes Nuits de la pleine lune. Aujourd'hui, il nous livre ses mémoires, qui vibrent d'un amour sans cesse renouvelé pour le cinéma... Tout débute en Suisse au début des années 1960 : le jeune Renato, lassé d'un père qu'hypnotise la télévision, fonde un ciné-club dans son lycée et y projette des films de la Nouvelle Vague française et du Néo-Réalisme italien. Cet appétit pour le cinéma le conduit à l'Ecole de Rome et à Cinecittà où il fait ses premières armes. Là, il croise Rossellini, Visconti, Antonioni, et Pasolini surtout, qui le fascine. Il commence à travailler avec des réalisateurs suisses avant de tourner aux quatre coins du monde. L'Algérie en 1969, Bangkok en 1971 d'où il voit les B52 américains s'envoler pour bombarder le Vietnam, les Etats-Unis, et, bien sûr, la France où il accomplira la majeure partie de spn parcours. Des saillies de Godard aux conversations avec Sartre et Simone de Beauvoir, en passant par les Black Panthers, Robert Doisneau, Ingrid Caven, Susan Sontag, Isabelle Huppert, Marcello Mastroianni, Renato Berta a connu les plus grands, en ami et en génial accompagnateur. Ses mémoires sont truffés d'anecdotes, de portraits, de coulisses. Mais ils offrent aussi une méditation sur les "questions de cinéma" : rapport au réel, travail technique, lien entre l'éthique et l'esthétique... Renato Berta nous transmet avec passion et humilité sa vision lumineuse et sensible du cinéma, où les certitudes n'ont pas leur place. Inventif, novateur et libre, ce livre est à l'image de cet immense "opérateur" .

10/2021

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Histoire internationale

Nous autres. Eléments pour un manifeste de l'Algérie heureuse

Ce nouveau monde, de la dite " mondialisation ", quel est-il ? Il est, à bien regarder, le même vieux monde, ce vieux monde perpétuellement soumis à la même vieille logique de la domination, mais revêtu, depuis la décennie qui a précédé la chute du mur de Berlin, des atours aveuglants de l'idéologie, pourtant invraisemblable, de la fin de l'histoire, de la défaite des idéologies, du choc des civilisations, du triomphe universel, inéluctable et irréversible, du marché et de la démocratie, pêle-mêle. La mondialisation, présentée par ses promoteurs comme une ère de grande liberté et de puissante croissance des moyens économiques et matériels de l'accès de l'humanité aux bienfaits de cette nouvelle ère de liberté, s'avère bien différente en réalité. Car la dernière trentaine d'années a vu une accélération démente de la dilapidation des ressources naturelles de la planète, l'aggravation des inégalités entre les pays, ainsi qu'à l'intérieur des pays, l'augmentation de la violence, du terrorisme et de la criminalité sur tous les continents, la prolifération des conflits armés et des " guerres civiles " de haute ou de basse intensité, le démantèlement de pays comme la Yougoslavie, l'Irak, le Soudan et la Libye, ainsi que la décomposition plus ou mois spectaculaire de nombreux autres pays comme l'Afghanistan, le Congo, le Mali, l'Ukraine, le Yémen ou la Syrie. La mondialisation, c'est aussi les déplacements de millions, et bientôt de dizaines de millions d'hommes, de femmes et d'enfants brutalement déracinés, arrachés de leur terre, de leurs familles, de leurs communautés, de leur humanité. La faim, la soif, la guerre, la maladie, le chômage, la corruption, la peur, le désespoir, sont les principaux instruments d'exercice de l'ordre mondial actuel, associés à la production ininterrompue du langage et des normes de l'aliénation profonde, de la confusion paralysante de populations entières domestiquées par l'ingestion forcée des drogues idéologiques des fausses alternatives, des fausses évidences, par la fabrication massive de l'ignorance, par la menace et l'usage de la terreur, par la généralisation du consumérisme et la production et la consommation frénétiques des miettes toxiques et sucrées de l'inépuisable fatras du marché global de l'illusion.

10/2016

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Droit

Genre et politique. Débats et perspectives

Depuis presque trente ans, hors de France, les rapports entre genre et politique ont pris une place de plus en plus importante en science politique et, plus généralement, en sciences sociales. Les premières recherches traitaient principalement des écarts de participation politique entre hommes et femmes, et de la sous-représentation de ces dernières au sein des élites dirigeantes. Petit à petit, un changement d'optique s'est opéré ; est alors apparu ce que l'on désigne souvent par " perspective du genre ". L'interrogation s'est déplacée vers la dimension sexuée de la politique et des concepts tels que l'Etat, le pouvoir, la justice ou la citoyenneté : il ne s'agit plus de s'interroger simplement sur la place des femmes dans la politique, mais sur les rapports entre les femmes et les hommes dans la société. Désormais l'accent est mis sur ces constructions sociales et politiques que sont les catégories du genre (les " hommes " et les " femmes ") : être " femme " ou " homme " n'est plus uniquement une question de biologie, mais aussi et surtout de pouvoir social, donc de conflit. Cet ouvrage inédit présente pour la première fois au public francophone des analyses devenues classiques sur les rapports entre genre et politique la citoyenneté, l'Etat, les rapports entre l'espace public et l'espace privé -, mais également des textes qui dressent un état des lieux des recherches actuelles.

10/2000

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Histoire de France

Le général Huntziger. L'"Alsacien" du maréchal Pétain

Né en Bretagne d'un Optant de Guebwiller, le général Charles Huntziger (1880-1941) o tenu les seconds rôles les plus ingrats de la grande histoire. Début septembre 1939, le général Gamelin lui confie le commandement de la IIe armée, à la charnière de Sedan. A la mi-mai 1940, il subit donc de plein fouet l'assaut des Panzer de Guderian et partage, avec le général Corap, la responsabilité du désastre. Avait-il mal préparé son secteur ? En eut-il seulement les moyens ? Les communistes en tout cas vont l'accuser de s'être reculé exprès par vengeance du Front Populaire. Il avait pourtant pu reformer une seconde ligne de front sur les hauteurs de Stonne. La bataille y dura une douzaine de jours et passe pour le "Verdun de 40". Impressionné par son sang-froid, le général de Gaulle insiste le 11 juin pour le nommer à la place du généralissime Weygand et continuer la guerre outre-Mer. Mais sans suite... Lorsque le gouvernement de Bordeaux demanda aux Allemands à connaître leurs conditions d'armistice, Huntziger est le seul joignable des généraux de corps d'armée. C'est donc lui "l'Alsacien" qui est envoyé à Rethondes et à Rome pour signer l'arrêt des combats. Puis, dès son retour, Pétain et Weygand lui confient la présidence de la délégation française à la Commission d'armistice de Wiesbaden, où il s'agissait d'empêcher tout empiétement supplémentaire. A Vichy, il peut alors s'appuyer sur une Direction des services de l'armistice dirigée par un autre Alsacien, le général Koeltz. Ensemble, ils élaborent la première protestation d'ensemble du 3 septembre 1940 contre l'annexion de fait des départements du Rhin et de la Moselle. Trois jours après, Huntziger remplace Weygand comme ministre secrétaire d'Etat à la guerre et commandant en chef des forces terrestres. Il réorganise alors l'Armée de l'armistice suivant ses consignes secrètes pour en faire une armée nouvelle, de métier, auxiliaire des Alliés dès leur débarquement. Il joue le double jeu avec Londres, mais trouve la mort en avion le 12 novembre 1941 en rentrant d'Afrique du nord. Mélomane, catholique fervent, très Action française, peut-être affilié à la Cagoule militaire, il est le seul "Alsacien" à qui la France ait réservé, à Vichy de surcroît, des obsèques nationales.

05/2014

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Critique littéraire

Des femmes écrivent l'Afrique. L'Afrique du Nord

Des femmes écrivent l’Afrique – L’Afrique du Nord comprend plus d’une centaine de textes en neufs langues différentes, provenant de six pays de la région – d’Algérie, d’Égypte, de Mauritanie, du Maroc, du Soudan et de Tunisie. Les morceaux choisis pour cette anthologie, qu’ils soient de source orale ou écrite, traversent plusieurs millénaires et appartiennent à des genres divers, allant d’une proposition de mariage d’une Reine de l’Égypte ancienne aux discours de femmes modernes, militant pour de nouvelles lois relatives au mariage et à la famille. Des femmes écrivains, telles que Leila Abou Zeid, Amina Arfaoui, Salwa Bakr, Assia Djebar, Nawal El Saadawi et Fatima Mernissi explorent des thèmes tels que l’amour, le mariage, la polygamie, le voile, le combat pour la libération nationale et le droit au travail. Cet ouvrage est le dernier volume d’une série majeure, Des femmes écrivent l’Afrique, publiée d’abord en anglais auprès de la Feminist Press at the City University of New York, puis en version française aux éditions Karthala : L’Afrique de l’Ouest et le Sahel parut en 2007, à Paris, L’Afrique australe en 2008 et L’Afrique de l’Est en 2010. Ce quatrième volume de la série, consacré aux dits et aux écrits des femmes de L’Afrique du Nord, fut codirigé par des chercheurs, spécialistes de la région dont ils sont originaires, et jouissant tous d’une réputation internationale. Fatima Sadiqi, reconnue aux États-Unis pour ses travaux de recherche, et ayant à ce titre bénéficié des prestigieuses Fulbright Scholarship et Harvard Fellowship, est affiliée à l’Université de Fès, au Maroc. Elle est l’auteur de cinq ouvrages et en édita plus d’une dizaine. Amira Nowaira est professeur de littérature anglaise à l’Université d’Alexandrie, en Égypte. Dans ses travaux de publication, elle s’adonne autant à l’écriture créative qu’aux études critiques ou à la traduction en et de l’arabe. Azza El Kholy enseigne à l’Université d’Alexandrie et dirige l’Institut des Études pour la Paix. Moha Ennaji dirige les études arabes à l’Université de Rutgers, aux États-Unis, ainsi que le programme doctoral d’études de genre à l’Université de Fès. Il est l’auteur de sept livres et en dirigea une quinzaine

02/2013

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Techniques photo

Fisheye N° 13, mai 2023 : Women in Motion Kering. Rosângela Rennó

Rosângela Rennó a déjà exposé aux Rencontres d'Arles, au musée du Jeu de Paume, au Centre Pompidou, et plusieurs fois à la Biennale de Venise pour représenter son pays, le Brésil. Pourtant son nom ne figure pas dans les histoires de la photographie, ou à la marge. Comment expliquer que cette artiste qui est collectionnée depuis plusieurs décennies dans les plus prestigieuses institutions internationales (MoMA de New York, Tate Modern de Londres, musée Musée Reina Sofia à Madrid, Pinacothèque de São Paulo...) demeure dans l'ombre ? C'est bien pour changer cette sous-exposition des femmes photographes que le Prix Women In Motion a été initié par Kering, en partenariat avec les Rencontres d'Arles, il y a cinq ans. Après Susan Meiselas, la photojournaliste américaine, en 2019 ; Sabine Weiss, la photographe humaniste franco- suisse, en 2020 ; Liz Johnson Artur, la chroniqueuse cosmopolite de la communauté noire, en 2021 ; et Babette Mangolte, témoin privilégiée de l'avant-garde chorégraphique des années 1970, en 2022 ; c'est aujourd'hui la Brésilienne Rosângela Rennó, exploratrice de l'archive photographique, qui est mise en lumière dans ce 5e opus des hors-séries Fisheye dédiés aux lauréates du prestigieux Prix Women In Motion. "L'histoire, petite ou grande, est un organisme vivant et a toujours été réécrite aussi avec les images ; à certaines époques avec plus de vigueur qu'à d'autres" , nous confie l'artiste. La relecture de l'histoire -ou plutôt des histoires- que nous racontent les photographies vernaculaires est au coeur de la pratique de la créatrice brésilienne. Sur les ruines de la photographie, le titre de l'exposition présentée cet été à La Mécanique générale dans le cadre des Rencontres d'Arles, laisse entendre toute la dimension politique du travail de l'artiste qui, à travers ses oeuvres singulières, convoque la photographie, le collage, la vidéo, la sculpture, l'installation... et toute une palette d'expérimentations plastiques. Une écriture contemporaine qui rejoint cette volonté de réécrire l'histoire des femmes dans la photographie, comme le précisent Valérie Duport, Directrice de la communication et de l'image de Kering, et Christoph Wiesner, directeur des Rencontres d'Arles, dans ce numéro. "Ce n'est pas en deux ou trois ans que l'on peut faire changer les mentalités" , analyse Valérie Duport. Mais l'initiative du Prix Women In Motion "sensibilise les commissaires d'exposition, et la parité homme-femme au sein des expositions collectives devient quelque chose auquel on prête de plus en plus attention" , ajoute, confiant, Christoph Wiesner.

05/2023

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, 1871-1885

La nostalgie était ce qu'elle était. En 1848, ils avaient cru à la Révolution, et ils avaient récupéré le prince Président, sous lequel ils vivaient. Puis vint Sedan, et la chute. Du coup, les vieux anarchistes et les jeunes libertaires déposèrent leurs plumes, pour faire la Commune. Ce fut, pendant quelque temps, l'irruption du rêve, qu'on appelait depuis longtemps. Le temps se renversait et, sous le désordre, on espérait un ordre nouveau qui s'accorderait à l'homme. On sait qu'il fut de courte durée. Mais, pour Vallès et quelques-uns de ses amis, tout ce qui avait été en ces jours-là sera désormais. La suite de la Commune, pour Vallès, c'est l'exil londonien et, de ce bord, l'auteur de La Rue prend avec soi une distance. Ce qui flottait d'épars - dans ses articles - d'une imaginaire autobiographie, l'exil va le coaguler. C'est de l'exil en effet que naîtront L'Enfant, Le Bachelier et, pour une bonne part, L'Insurgé. On n'a sans doute pas encore mesuré ce qu'instaure Vallès dans cette trilogie : la recherche d'un temps perdu, étonnamment bâtie sur un "Je" et sur un "Jacques ", qui donne au genre romanesque - à mesure que s'éloignant dé la mère le "Je" disparaît - un caractère tout à fait nouveau. Deux êtres se répondent, qui narrent, et ils sont à la fois le même (Vallès) et l'autre, le héros (Jacques). Faut-il ajouter que, rédigés à Londres, ces romans ont pris au brouillard anglais un tremblé que les impressionnistes donneront, un peu plus tard, à leurs toiles ? Quand Vallès pourra rentrer à Paris, il reprendra sa plume de pamphlétaire. Mesurant que le temps s'en va et qu'il ne revient plus - un certain visage de Paris a disparu -, Vallès consacrera désormais toute son énergie à désacraliser : le passé, qui nous englue ; l'histoire, qui maintient en vie ce passé ; les prêtres de toutes obédiences et leurs statues ; les écritures saintes et l'instrument sournois de cette société-là, l'école. On croit, parfois, avant la lettre, lire du Péguy. Mais sous cette encre noire et sous le sang rouge inoubliable de la Commune, il y a peut-être une obsession qu'on n'a pas assez notée, celle de la mort représentée par toutes les formes du blanc : chez Vallès, les murs sont toujours blêmes, les statues trop blanches et les visages irrémédiablement pâles.

11/2000

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Beaux arts

Osmoscosmos

La sixième édition de la triennale 50JPG du Centre de la photographie Genève a eu lieu du 19 juin au 25 août 2019. Sous le titre "OSMOSCOSMOS" , l'exposition principale a tenté de réunir Eros & Cosmos, mettant en évidence le trait d'union entre ces deux univers, un lien peu étudié dans nos cultures occidentales, probablement trop marquées par les monothéismes et la culpabilisation développée autour de l'éros visant à mieux soumettre l'individu à l'emprise des églises. Jean-Pierre Vernant, spécialiste de l'antiquité grecque, souligne que la sexualisation du dieu Eros se fait au moment où Uranus est castré et qu'il se dégage de Gaïa dans la souffrance pour devenir, au-dessus de nos têtes, le ciel étoilé. Et pour le philosophe Michel Onfray, se référant au Kama Sutra, le sexe est défini ainsi : "... naturel, en rapport avec le cosmos, jamais séparé du monde, toujours là pour rappeler la liaison entre les parties d'un grand tout" . Une douzaine d'oeuvres établissent cette relation entre les deux facettes d' "OSMOSCOSMOS" , telles que Words and Stars de Grazia Toderi et Orhan Pamuk ou les contributions de Ursula Böhmer, Bunu Dhungana, Heidi Hassan, Eden Levi Am, Urs Lüthi, Boris Mikhailov, Johan Österholm, Thomas Ruff, Pierre Radisic, Catherine Radosa, Annie Sprinkle (avec Beth Stephens), Christian Waldvogel et d'autres. "OSMOSCOSMOS" assemble des oeuvres photographiques et vidéographiques contemporaines ainsi que diverses sources iconographiques. Parmi les artistes sélectionnés, plusieurs d'entre eux ont, dès les années 1970, mis radicalement en question la définition des genres, voire la commercialisation d'Eros, que ce soit Manon, Jürgen Klauke, Renate Bertlmann, Natalia LL, Urs Lüthi, Barbara Hammer, Annie Sprinkle (avec Beth Stephens) et Liliane Vertessen ; d'autres, à la même époque, revendiquaient des esthétiques homosexuelles à l'instar de Pierre Keller ou de Walter Pfeiffer, revisitées sous une forme contemporaine par Mauricio Dias et Walter Riedweg. La trame féministe est poursuivie aujourd'hui par des artistes tels que Romy Alizée, Dorothée Baumann, Anne Collier, Déborah de Robertis, Nadia Granados, Angela Marzullo, Lina Scheynius ou encore A. L. Steiner, tandis que Eden Levi Am, Nicole Tran Ba Vang et Yuri Nagashima traitent des amours lesbiennes et/ou queers. S'il va de soit qu'Eros touche aussi à des problématiques politiques, force est de constater que dans nos sociétés marchandes, il est gangrené par des intérêts économiques très importants, comme le démontrent les propositions de Caroline Bernard, Fred Lonidier, Susan Meiselas, Charles Weber ou encore Patrick Weidmann.

06/2020

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Revues

Revue du crieur N° 20 : Immunité partout, humanité nulle part !

Qu'est-ce qu'être vivant ? En ces temps de pandémie mondiale et de démagogie électorale, il est urgent de déconfiner nos espaces mentaux. C'est à cet effort que nous invite le romancier Alain Damasio en ouverture du vingtième numéro du Crieur. Etre vivant, écrit-il, c'est se confronter à ce qui n'est pas soi, être traversé par l'altérité. Extirpons-nous de l'obsession immunitaire qui délite les liens, détruit les collectifs et mine notre humanité. Regarder le monde autrement qu'à travers le prisme nationaliste et masculiniste ? Une expérience à laquelle Michel Sardou a échappé, constatent Solène Brun et Claire Cosquer dans un portrait consacré au chanteur, idole des milieux conservateurs depuis des décennies et chantre de la lutte contre la " bien-pensance ". L'écrivain Mario Vargas Llosa, récemment élu à l'Académie française, aura lui aussi été épargné par les tentations progressistes. Le parcours du prix Nobel péruvien, retracé par Ludovic Lamant, est marqué par un soutien sans failles à la droite dure latino-américaine et espagnole. Changer le monde fut en revanche le rêve de Charles Piaget, le syndicaliste de Lip, autour duquel une coalition militante hétéroclite s'agrégea en 1974 dans l'espoir d'en faire un candidat à l'élection présidentielle. Un épisode éphémère raconté par Théo Roumier, qui pose la question du débouché politique des luttes sociales et de la construction d'une alternative anticapitaliste. Voir le monde différemment suppose aussi de sortir de chez soi, de se déplacer. C'est ce que propose Soline Nivet que nous accompagnons dans ses déambulations parisiennes à la découverte des multiples opérations immobilières lancées par Xavier Niel, le fondateur Free. Que révèle l'emprise croissante du géant des télécoms sur nos paysages urbains ? Antoine Pecqueur, pour sa part, s'est rendu à Karthoum, à la rencontre des street artistes en lutte contre la junte militaire au pouvoir au Soudan. Protestations populaires également dans l'ancien " pré carré " français en Afrique où ce qu'on qualifie trop rapidement de " sentiment antifrançais " cache en réalité un mouvement politique qui vient de loin, expliquent Fanny Pigeaud et Ndongo Samba Sylla : la révolte contre la Françafrique. Au sommaire enfin, Elodie Serna mène une passionnante réflexion sur la contraception au masculin. Face au désintérêt des hommes et aux craintes des femmes, faut-il enterrer une bonne fois pour toutes ces moyens de contraception qui peinent à émerger ? Gageons plutôt que la contraception des hommes pourrait constituer un véritable enjeu des luttes féministes.

03/2022

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Critique littéraire

Transfuge N° 119

Laszlo Krasznahorkai n'interrompt jamais celui qui lui parle. Il sourit, écoute, hoche la tête, répond. Il ne hausse pas la voix. Il parle d'une constante tonalité sourde et lente, portée par la tendresse de ses yeux. Il parle au même rythme qu'il écrit, en marathonien ou danseur, sans perdre son souffle. Lorsqu'il entame une phrase, on ne sait où celle-ci nous mènera, elle semble partir de rien, un détail, une anecdote, une blague, et s'amplifie petit à petit, charriant une pensée limpide, dépourvue de grandiose mais pas de magnétisme. Le génie de sa phrase a valu depuis trente ans à l'écrivain hongrois, depuis Le Tango de Satan paru en Hongrie en 1985 et surtout La Mélancolie de la résistance, au début des années quatre-vingt-dix, d'être saluée par les meilleurs lecteurs d'Europe et des Etats-Unis. Susan Sontag évoquait un "maître de l'apocalypse" , Sebald disait de sa prose qu'elle pouvait "entrer en rivalité avec Les âmes mortes" . Et l'on saisit ce que l'auteur d'Austerlitz trouvait en Krasznahorkai : une réponse à son propre sens du désastre, une variation sur la même esthétique de la déshérence qui était la sienne. Le Hongrois comme l'Allemand s'inscrivent contre le romantisme, le mysticisme, et toute forme de littérature qui se gorgerait d'un lyrisme qui les effraie. Tous deux sont les fils spirituels d'un Adorno qui croit au langage, tout en s'effrayant de ses débordements. Tous deux sont des écrivains du XXe siècle, et de ses échos, l'un de la Shoah, l'autre de l'URSS. Tous deux enfin sont des hommes dans l'histoire, et dans l'Europe, des hommes, qui cherchent à dire une forme "d'universalité" , de cerner un ordre dans le désordre. Aussi marquée par la catastrophe soit-il. Mais là où Sebald pour faire entendre cette apocalypse historique, choisissait le fragment et plaçait le silence au coeur du texte, Krasznahorkai use du procédé inverse : une plénitude sature ses livres, une recherche ininterrompue de sens, qui, si elle admet le mystère et ne cesse même de nous renvoyer à notre ignorance, ne s'y résout pas et appelle à la connaissance. Krasznahorkai appartient à la lignée des Hermann Broch, des Thomas Mann, d'une langue qui scande une pensée de la fin du monde, mais aussi qui porte le désir d'une humanité pensante. Cette gravité réflexive de l'écrivain, on la retrouvait dans les films de son ami Bela Tarr, qu'il écrivait avec lui. "Je suis du côté des hommes" me dit-il assez vite, "c'est à dire de ceux qui ne comprennent pas" .

04/2018

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Actualité et médias

SOS Méditerranée. L'odyssée de l'Aquarius

Depuis le 26 février 2016 l'Aquarius sillonne la Méditerranée pour sauver du naufrage et de la noyade les milliers de réfugiés qui fuient "l'enfer libyen" dans l'espoir de rejoindre l'Europe via la Sicile et le sud de l'Italie. Une traversée périlleuse à bord de canots pneumatiques ou de barcasses surchargés qui a conduit à la mort 50  ; 000 migrants en une quinzaine d'années, dont 5  ; 143 en 2016, 3  ; 119 en 2017 et déjà plus de 200 au cours du seul mois de janvier2018... Sans l'intervention du navire affrété par l'association SOS méditerranée cet effroyable bilan serait bien plus lourd. En 22 mois l'équipage de l'Aquarius a en effet porté secours à près de 27  ; 000 personnes en multipliant les missions. Plus de 150 depuis que le "bateau- citoyen" a quitté les quais de Marseille  ;! Un formidable résultat qui ne fait que limiter les conséquences d'une tragédie inédite sur la mer la plus mythique de la planète. Il atteste malgré tout que la résignation, l'indifférence ou la fatalité peuvent être combattues. C'est cette conviction qui poussa à l'action les deux fondateurs de SOS Méditerranée, le capitaine de marine marchande Klaus Vogel et la responsable de programmes humanitaires Sophie Beau. Leur indignation et leur détermination animent désormais tous les bénévoles qui ont rallié "le pavillon d'assistance" de l'association européenne. Cet ouvrage invite à partager leur voyage au bout de la solidarité. Un "arrêt sur images" impressionnant et bouleversant à la fois. Autant de moments de veille, de tension, d'angoisse, de courage, de gravité, de soulagement enfin saisis par les photographes qui embarquent sur l'Aquarius et illustrent, jour après jour, l'engagement total des équipes de sauveteurs qu'ils soient membres de "SOS" ou des équipes médicales. Leurs clichés renforcent aussi les témoignages poignants des hommes, des femmes et des enfants, venus du Soudan, d'Erythrée, d'Ethiopie, du Nigeria, du Mali ou d'autres pays devenus "invivables". Nouveaux damnés ils ont cheminé péniblement sur les routes de l'exil, ont enduré mille souffrances, ont été trop souvent exploités, torturés et violentés en Libye avant de monter, contre rançon, sur les radeaux de la dernière chance. Si beaucoup de ces réfugiés restent mutiques, traumatisés au-delà du racontable, leur regard, leur visage, leur attitude sur le pont de L'Aquarius en disent long sur leurs tourments qui ne disparaîtront jamais totalement à la vue des côtes européennes. Mais après leur sauvetage providentiel cette navigation de trois ou quatre jours sur une Méditerranée devenue plus rassurante a ravivé en eux le souffle de l'espérance...

07/2018

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Récits de voyage

Les croisières citroën. 2 volumes : La croisère blanche ; La première traversée du Sahara en autochenille

La première traversée du Sahara en autochenille Ariane Audouin-Dubreuil livre le récit passionnant de la première traversée du Sahara en automobile, depuis les premiers essais en 1921, les missions de reconnaissance et de ravitaillement de Kidal à Tin-Zaouaten au nord du Soudan, jusqu'à l'accomplissement réussi de l'expédition en 1923 lorsque les autochenilles Citroën franchissent le Tidikelt, le Mouydir, les gorges de l'Arak, le Hoggar, le Tanezrouft et le désert soudanais avant de rallier Tombouctou, vingt jours seulement après le départ de Touggourt. L'auteur restitue dans toute sa réalité cette épopée saharienne grâce aux archives inédites léguées par son père : carnets de route, photographies, illustrations, cartes, correspondances, objets divers. Elle évoque les conditions extrêmes de l'expédition, les passages rendus dangereux par la présence dans certains secteurs de rezzi marocains et libyens, ainsi que les buts précis de la mission : établir une liaison nord sud entre l'Algérie et l'Afrique occidentale en créant une piste automobile, étudier une route aérienne avec des postes d'escale et des terrains d'atterrissage, tracer une route pour un chemin de fer transsaharien, rendre compte des conditions de vie des peuples du désert. La Croisière blanche (juillet 1934-octobre 1934) fut le quatrième raid automobile Citroën organisé par Charles Bedaux au Canada. Compte tenu des résultats médiatiques obtenus grâce aux succès de la Croisière noire et de la Croisière jaune, André Citroën est tenté de renouveler un exploit comparable sur le continent américain. Cinq Citroën type P 17 sont lancées dans une traversée du nord-ouest du Canada à partir d'Edmonton, capitale de l'Alberta. L'expédition part le 6 juillet 1934. Se lançant à l'assaut des Montagnes Rocheuses, elle rencontre très rapidement des difficultés imprévues et insurmontables dues aux pluies diluviennes, aux glissements de terrain et à la boue qui s'ensuit. Le 17 juillet, la Bedaux Sub Arctic Expedition arrive à Fort Saint-John ; le 11 août, deux des autochenilles sombrent dans le passage de la Halfway river. Le 13 août, le radeau de l'expédition chargé d'une automobile part à la dérive ; les deux autres doivent être abandonnées, l'expédition continue alors à cheval. Début septembre, les zones non cartographiées de la Colombie britannique sont atteintes ; à la fin de ce même mois, Charles Bedaux est contraint d'abandonner l'objectif de Telegraph Creek (sur l'océan Pacifique), les tempêtes de neige et les chevaux malades empêchant toute progression. L'expédition fait alors demi-tour et sera de retour à Edmonton par la Canadian Pacific Railway le 23 octobre 1934. Même si elle ne connaîtra pas le succès escompté, la Croisière blanche reste une aventure exceptionnelle.

11/2010

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Littérature française

Les femmes de Bidibidi

LE LIVRE A Paris, Minga découvre après la mort de son père des lettres de sa mère, Joséphine Meyer, qui a quitté le domicile conjugal il y a longtemps et dont Minga n'a jamais eu de nouvelles. La dernière lettre vient de l'ONG pour laquelle Joséphine travaillait en tant qu'infirmière et annonce sa mort dans des circonstances mystérieuses en Afrique de l'Est. Pour tenter d'en savoir plus, Minga choisit de rejoindre le camp de Bidibidi, au nord de l'Ouganda, où se sont réfugiées les populations fuyant la guerre civile qui fait rage au Soudan du Sud. Elle y rencontre Samuel, le chef du village 10 de Bidibidi, Véronika, sa femme, et Jane, qui finissent par l'aider dans sa quête quand ils comprennent qui était sa mère. Ils lui racontent la guerre, l'exode, les femmes qui ont tout perdu et combien Joséphine avait le souci de réparer les corps et les âmes. Minga découvre alors que tout tourne autour d'une autre femme : Rose. Mais où est-elle ? Elle hante chaque recoin du camp, chaque souvenir de Samuel, de Véronika ou de Jane. Pourtant elle n'est nulle part. Minga comprend que, si elle veut savoir le fin mot de l'histoire de sa mère, elle doit trouver Rose. Dans ce roman servi par une écriture fluide et puissante, Charline Effah raconte comment les survivantes des violences domestiques ou des viols de guerre tentent de se reconstruire, ramassent leurs rêves fracassés et réinventent l'amour loin de la brutalité des hommes qui les ont mal aimées. Brisant les tabous, elle nous livre un texte bouleversant et universel sur le corps des femmes, le roman de la réparation. . L'AUTEUR Charline Effah est née en 1977 au Gabon, a grandi et fait ses études à Libreville. Elle a obtenu une bourse de troisième cycle et s'est inscrite à Lille 3 où elle a soutenu une thèse de littérature française. Aujourd'hui, cheffe d'entreprise à Paris le jour, elle écrit la nuit. Pour écrire Les Femmes de Bidibidi, Charline s'est rendue sur place. Elle vit à Paris. . LE MOT DE L'AUTEUR "Je voulais écrire sur les femmes qui ont fui la guerre et qui tentent de se reconstruire. Je voulais raconter comment, dans ce contexte, loin de leur pays, elles déposent leurs craintes et ramassent leurs rêves brisés pour continuer de se tenir debout. Je voulais aussi m'interroger sur le corps des femmes et sur la manière dont elles réinventent l'amour. Car il y a une similitude entre les guerres sociales et les guerres intimes. Comme le sont les terres sur lesquelles les hommes s'entretuent, le corps de la femme constitue un champ de bataille avec ses affres et ses tourments". Charline Effah

08/2023

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Histoire internationale

Les guerres d'Afrique. Des origines à nos jours

Extrait Introduction Le long déroulé de l'histoire du continent africain est rythmé par une succession de guerres. Les plus anciennes sont figurées sur les parois peintes du Sahara et de l'Afrique australe ; les plus récentes font l'actualité, de la Libye au Kivu et de la Somalie au Mali. Ce livre qui ne peut naturellement prétendre à l'exhaustivité est construit autour de quatre grandes périodes : les guerres dans l'Afrique précoloniale, lors de la conquête européenne, à l'époque coloniale et aujourd'hui. 1. Dans l'Afrique d' "avant les Blancs" , et sous l'impulsion des Jihads, tout l'arc sahélien, depuis le Sénégal jusqu'au Soudan, subit une profonde mutation, la guerre religieuse servant de paravent aux sultanats nordistes qui s'étendirent aux dépens des Etats et royaumes animistes. En Afrique centrale et australe, la guerre fut créatrice d'empires, qu'il s'agisse des royaumes Luba, Lunda, Shona ou Zulu. En Afrique orientale, l'impérialisme guerrier et commercial zanzibarite précéda l'expansion européenne et il s'étendit vers l'Ouest, jusqu'au centre de la forêt congolaise, bouleversant les rapports de force et entraînant la mutation de nombre de sociétés. 2. Avec la conquête coloniale, les Afriques furent confrontées à la modernité européenne. A l'exception de l'échec italien en Ethiopie, les guerres y tournèrent toutes à l'avantage des colonisateurs, même si, ici ou là, des batailles retardatrices furent occasionnellement remportées par les Africains. 3. Durant la période coloniale, l'Afrique connut les deux conflits mondiaux. La parenthèse impériale fut ensuite refermée sans affrontements majeurs, sans ces combats de grande intensité qui ravagèrent l'Indochine. Les guérillas nationalistes n'y furent jamais en mesure de l'emporter sur le terrain, pas plus en Algérie que dans le domaine portugais - à l'exception peut-être de la Guinée-Bissau -, ou encore en Rhodésie. Partout, la décolonisation fut un choix politique métropolitain ; elle ne fut nulle part imposée sur le terrain. 4. Après 1960, l'Afrique fut ravagée par de multiples confits qui firent des millions de morts et des dizaines de millions de déplacés. Alors que jusque-là le coeur de la confrontation entre les deux blocs avait été l'Asie (Chine, guerre de Corée, guerre d'Indochine puis du Vietnam, etc.), l'Afrique devint à son tour une zone disputée, tant au Congo que dans la Corne ou dans le cône sud. Après la "guerre froide" , l'Afrique redevint l'actrice de sa propre histoire. Tous les placages idéologiques et politiques qui lui avaient été imposés depuis des décennies volèrent alors en éclats et le continent s'embrasa. Durant la décennie 2000-2010, 70% des décisions de l'ONU et 45% des séances du Conseil de sécurité furent consacrées aux conflits africains.

05/2013

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Biographies

Nous nous retrouverons un jour. Catastrophe aérienne à Bahreïn

Une série de signes annonciateurs d’une tragédie

Août 1946. Le paquebot Chantilly reprend ses rotations sur l’Extrême-Orient. Pour ce premier voyage, il achemine, dans le cadre des rapatriements sanitaires d’après-guerre, des Malgaches et des Asiatiques en plus des passagers qui tentent l’aventure Indochinoise. Un petit groupe d’Indochinois sera suspecté de tentative de sabotage.

Juin 1950. La ligne aérienne Saigon-Paris est l’une des plus sûres de l’Extrême-Orient. Pourtant, plusieurs événements vont venir perturber une organisation jusqu’ici sans faille et conduiront à la double catastrophe aérienne de Bahreïn, restée sans précédent dans l’histoire de l’aviation commerciale.

Les protagonistes : Annick Audierne épouse Clochec (1922-1950), la tante de l’auteur et Jean son mari (1921-1950).

Source : Au décès de sa grand-mère, l’auteur découvre les lettres que sa fille lui écrivait, tous les quinze jours, de Saïgon, entre 1946 et 1950. Cette mémoire familiale, d’une tante qu’il n’a pas connue, lui a donné l’envie de reconstituer les derniers instants d’un couple qui était tout proche de réaliser un grand rêve.

Résumé : Annick Clochec a 28 ans quand, en août 1946, elle embarque à Marseille à bord du paquebot des Messageries Maritimes « Chantilly », pour rejoindre son mari à Saïgon. Incidents techniques à répétition et tentatives de sabotage vont retarder considérablement la marche du navire. À l’escale de Tamatave et après un arrêt technique d’un mois, le navire n’aura pas l’autorisation de poursuivre sa route vers Saïgon et devra revenir, avec ses passagers, à Marseille. Avec ses passagers, mais sans son capitaine hospitalisé à Tamatave. C’est sur un navire-hôpital Britannique, à destination de la Corée, que les passagers du Chantilly seront transférés, à Port Soudan. Pendant ce retour, on apprendra le décès du Capitaine sans que la cause en soit vraiment élucidée. Maladie ? Suicide ?

Après quatre années passées à Saïgon, Annick et Jean Clochec rentrent en France pour des vacances. Ils ont choisi le plus beau, le plus rapide, le plus prestigieux des avions, le « Constellation ». Mais ce jeune couple va être confronté à des circonstances, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, qui trouveront leur épilogue lors de la catastrophe aérienne de Bahreïn en juin 1950 où ils disparaîtront tous les deux. À deux jours d’intervalle, au même endroit, à la même heure, deux avions identiques de la compagnie Air France avec des pilotes chevronnés vont s’abîmer en mer. Le bilan est effroyable, 86 victimes et 19 rescapés dont les témoignages sont poignants. Sabotage ? Problèmes mécaniques ? Problème météo ? Erreur humaine ? Toutes les hypothèses sont analysées de manière critique.

10/2022

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Musicologie

Revue de musicologie Tome 107 N° 1 (2021)

Un grand amour de Beethoven. Parcours de Brigitte et Jean Massin Esteban Buch Pratiques de l'écoute en disposition de salon. Une enquête historique et empirique Emmanuel Reibel et Benoît Haug Notes et documents Le fonds de manuscrits musicaux de Maurice Ravel des Archives du Palais princier de Monaco Manuel Cornejo Nécrologie En souvenir d'Yves Gérard (1932-2020) Jean-Michel Nectoux, Achille Davy-Rigaux et Catherine Massip Daniel Heartz (1928-2019) Michel Noiray Comptes rendus Du bruit à la musique. Devenir organiste, M. Balthazar Lucille Lisack The Cambridge History of Music Criticism, dir. Chr. Dingle Katherine Ellis Bourdieu et la musique. Enjeux et perspectives, dir. P. Kaelblen, I. Kirchberg et A. Robert Isabelle Mayaud Les "bandes" de violons en Europe. Cinq siècles de transferts culturels. Des anciens ménétriers aux Tsiganes d'Europe centrale, L. Charles-Dominique Forence Gétreau London Voices, 1820-1840. Vocal performers, practices, histories, dir. R. Parker et S. Rutherford Edward Gillin Discordant Notes. Marginality and Social Control in Madrid, 1850-1930, S. Llano Aimée Boutin Une pluralité audible ? Mondes de musique en contact, dir. Talia Bachir-Loopuyt et A. Damon-Guillot Luc Charles-Dominique The Powers of Sound ans Song in Early Modern Paris, N. Hammond Leendert van der Miesen Sex, Death & Minuets. Anna Magdalena Bach and Her Musical Notebooks, N. Hammond W. Dean Sutcliffe The Cambridge History of Sixteenth-Century Music, dir. I. fenlon et R. Wistreich Richard Freedman The Cambridge Encyclopedia of Historical Performance in Music, dir. C. Lawson et R. Stowell Benoît Haug Operatic Geographies. The Place of Opera and the Opera House, dir. S. Aspden Mark Everist El músico como intellectual. Adolfo Salazar y la creación del discurso de la banguardia musical espanola (1914-1936), Fr. Parralejo Masa Stefan Etcharry Coquettes, Wives, and Widows. Gender Politics in French Baroque Opera and Theater, M. Ray Lola Salem Kunst, Spiel, Arbeit. Musikerleben in Deutschland, 1850 bis 1960, M. Rempe Alexander K. Rothe La création musicale à Montréal de 1996 à 2006 vue par ses institutions, A. Couture Gilles Demonet Sense and Sadness. Syriac chant in Aleppo, T. Jarjour Estelle Amy de la Bretèque Analytical Essays on Music by Women Composers. Secular and Sacred Music to 1900, dir. L. Parsons et B. Ravenscroft Susan Wollenberg Paul Dukas. Legacies of a French Musician, dir. H. J. Minors et L. Watson Cécile Quesney Decomposed. The Political Ecology of Music, K. Devine Gavin Williams Ruinas sonoras de la modernidad. La canción popular sefardí en la era post-tradicional, E. Seroussi, trad. et éd. S. Asensio Llamas Susana Weich-Shahak Journal d'un critique musical lyonnais (1907-1940), L. Vallas, intro. Ph. Roger et J. Dorival, éd. J. Dorival Yves Balmer La ricerca musicologica in Italia. Stato e prospettive, dir. A. Caroccia Giulia Gio

04/2021

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Histoire de France

Emile Masqueray et la crise allemande de la pensée française dans l’Algérie coloniale. Suivi de Emile Masqueray - Formation des cités chez les populations sédentaires de l’Algérie (Kabyles du Djurdjura, Chaouïas de l’Aurès, Beni Mezab)

On dispose de grands livres sur l’histoire de la IIIe République en France et de quelques bonnes études de l’histoire de l’Algérie coloniale à la même époque. D’un côté, l’Algérie coloniale est envisagée comme une sorte d’annexe d’une histoire nationale qui ne la concerne pas vraiment. De l’autre, la France apparaît tel un arrière- plan lointain. Comme si les historiens n’avaient jamais réellement pris la mesure que, durant ces années, l’Algérie c’était la France ! En proposant de reconsidérer les trois premières décennies de l’histoire de la IIIe République vue de l’Algérie, Alain Mahé vient combler un vide, puisqu’aucune recherche n’a examiné les modalités particulières selon lesquelles la République coloniale affronta La crise allemande de la pensée française (1870-1914), analysée par le maître ouvrage de Claude Digeon. Or, la crise ouverte par la défaite de Sedan — crise indissociablement morale, intellectuelle et politique —, s’est déclinée en Algérie de telle façon que la République s’est mise en contradiction avec elle-même, comme elle ne l’a probablement jamais été aussi clairement ailleurs. Alain Mahé prolonge ici l’enquête de Claude Digeon en s’attachant à l’oeuvre d’Emile Masqueray (1843-1894). Anthropologue, chroniqueur politique et écrivain, l’intérêt des analyses de Masqueray réside dans leur manière d’affronter systématiquement ces contradictions. Directement impliqué dans la politique coloniale et personnellement lié à l’équipe de Jules Ferry, Masqueray a été l’initiateur et le maître d’œuvre de la politique scolaire en Kabylie. Ce qui l’a conduit à entrer en conflit tant avec le gouvernement colonial qu’avec le rectorat d’Alger, à tel point que ses amis politiques — qui avaient besoin des voix des élus républicains « opportunistes » d’Algérie — lui retirèrent précocement leur soutien. À l’épreuve de ses échecs, seul son projet intellectuel — un comparatisme méthodique entre les cités de l’Antiquité et les cités berbères qu’il promouvait en tant que directeur de l’Ecole d’Alger — lui a permis de rester cohérent avec lui-même. Comme si l’opiniâtreté de Masqueray à tenir la position intenable de républicain colonialiste expliquait l’audace de ses propositions scientifiques. Or nous sommes toujours redevables de ce projet d’anthropologisation de l’Antiquité que Fustel de Coulanges impulsa le premier avec La cité antique (1864). Alain Mahé a réuni tous les éléments d’un dossier qui permet de se représenter ce qu’a été la crise allemande de la pensée française dans l’Algérie coloniale : la réédition de la thèse de Masqueray (1886) ; une sélection de ses chroniques politiques dans le Journal des débats ; des bio-bibliographies. Un cahier d’une trentaine de magnifiques photographies de la Kabylie, prises par Jean Geiser — le célèbre photographe d’Alger — qui accompagna Masqueray dans ses enquêtes en 1882-1883, enrichit ce dossier. 

07/2020

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Photographie

GENESIS

Elevé dans une ferme au Brésil, Sebastiao Salgado éprouve un amour et un respect profonds pour la nature. Il est particulièrement sensible à la manière dont les êtres humains sont affectés par les conditions socio-économiques dévastatrices dans lesquelles ils vivent. Des très nombreux reportages produits par Salgado au cours de sa carrière, se détachent trois grands projets menés sur une longue période : La Main de l'homme (1993) sur les modes de vie en cours de disparition des travailleurs manuels dans le monde ; Exodes (2000), hommage rendu aux migrations de masse provoquées par la faim, les désastres naturels, les dégradations de l'environnement et la pression démographique ; Genesis, sa nouvelle oeuvre, aboutissement de huit années d'expéditions épiques pour redécouvrir les montagnes, les déserts et les océans, les gens et les animaux qui ont jusque-là encore échappé à la pression de la société moderne - la terre et la vie sur la planète des origines. "Quelque 46 % de la planète vivent encore au temps de la Genèse, nous rappelle Salgado. Nous devons préserver ce qui existe". Le projet Genesis, mené avec l'Instituto Terra fondé par Lélia et Sebastiao Salgado, veut montrer la beauté de notre planète. et revenir à une période précédant les dommages qu'elle a subis, pour mieux préserver le futur. Au cours de 32 voyages, à pied, en petit avion, en bateau, en canoë et même en ballon, sous une chaleur extrême ou un froid polaire et dans des conditions parfois dangereuses, Salgado a réuni des images qui nous montrent la nature, les peuples indigènes et les animaux dans leur splendeur. En utilisant uniquement la photographie en noir et blanc, il a créé une sorte de tissu visuel d'une texture si complexe que mêmes les plus petits détails semblent se développer à l'infini. Que découvre-t-on dans Genesis ? Les espèces animales et les volcans des Galapagos ; les manchots, les lions de mer, les cormorans et les baleines de l'Antarctique et de l'Atlantique-Sud ; les alligators et les jaguars du Brésil ; les lions, les léopards et les éléphants d'Afrique ; la tribu isolée des Zo'é au fond de la jungle amazonienne ; le peuple Korowai vivant à l'âge de pierre en Papouasie occidentale ; les éleveurs de bétail nomades Dinka au Soudan ; les nomades nénètses et leurs troupeaux de rennes dans le Cercle arctique ; les communautés mentawai des îles à l'ouest de Sumatra ; les icebergs de l'Antarctique ; les volcans d'Afrique centrale et de la péninsule du Kamtchatka ; les déserts du Sahara ; le rio Negro et le rio Jurua en Amazonie ; les failles du Grand Canyon ; les glaciers de l'Alaska... Conçu et édité par Lélia Wanick Salgado, cet ouvrage illustre l'extraordinaire et unique aventure du projet Genesis à travers une sélection d'images réparties en cinq chapitres géographiques : Aux confins du Sud, Sanctuaires, Afrique, Terres du Nord et Amazonie et Pantanal. Pour avoir passé tant de temps et consacré tant d'énergie et de passion à la réalisation de cette oeuvre, Salgado a pu écrire de Genesis que c'était "sa lettre d'amour à la planète".

05/2013

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Histoire internationale

Mballo Dia Thiam - L'indomptable combattant du SUTSAS. Biographie

C'est l'histoire et la trajectoire d'un homme. Cette histoire et cette trajectoire épousent celles du plus grand syndicat de la santé du Sénégal mais aussi celles de celui qui en a tenu le gouvernail ces dernières années, contre vents et marée. Nous sommes au début des années 1980. Léopold Sudar Senghor, frappé par l'usure du pouvoir, cède les rênes du pays à son dauphin Abdou Diouf. Celui-ci tente une ouverture démocratique en suscitant le multipartisme intégral. Pour autant, le pays n'en mène pas large. La culture de Parti unique reste tenace, le monde syndical est sous la coupe de la CNTS, prolongement du Parti au pouvoir, chantre de la Participation Responsable, sorte de syndicalisme caviar, cautère sur une jambe de bois qui préfère le conformisme à la confrontation. Les leaders de ce syndicalisme sont généralement des cadors du parti au pouvoir. C'est à fleurets mouchetés que les acquis du peuple laborieux se décident. Il s'agit davantage d'un cimetière des revendications des masses laborieuses. Le monde de la santé (...) est un exemple saisissant et pathétique, de ce que précarité veut dire. Parmi les mieux instruits, les agents de la santé sont paradoxalement frappés d'une indécente indigence. On eût dit que cette noblesse faisait en même temps office de caste d'Intouchables. En effet, après avoir fait menacer son fond de culotte d'escarres, l'infirmier ne touche pas plus de 58 000 FCFA et le médecin et son Bac + 8 ne voit inscrire sur son bulletin de salaire qu'un net de 70 000 FCFA. Mais ces agents si différents des autres font face à un dilemme : se syndiquer, faire grève, faire planer sur les populations la menace d'un mal qui s'aggrave, d'un handicap irréversible, de la survenue de l'irréparable parce qua un moment, l'urgence est suspendue sur un piquet de grève ; ou se mettre, contre vents et marée, debout devant des autorités qui ne connaissent que le rapport de force, pour préserver leur dignité, s'assurer (.. j le minimum pour vivre décemment. Ils sont nombreux, à l'aube de ces années 1980 à choisir le second terme de l'alternative. Mballo Dia Thiam, en poste à Ziguinchor fait déjà office, avec d'autres, de pionnier et de chef de file de ce Germinal des damnés de la souffrance humaine. Réunions syndicales, prises de paroles devant des militants parfois sceptiques, souvent déterminés, nuits blanches, privations, désinformation, intimidations, tentatives de corruption n'y feront rien. Aux quatre coins du Sénégal, les sections s'organisent fédérant le Professeur Agrégé de Médecine, l'infirmier, le travailleur social et le manoeuvre. Le SUTSAS obtient son récépissé en 1982. Les fers de lance ont pour nom Bakhao Seck, Awa Marie Coll Seck, Salif Guindo, Fangaly Diouf, Mballo Dia Thiam, Abdel Kader Badji. Le SUTSAS se lance alors dans sa première grève qui marquera les annales du mouvement syndical du pays. Tous les corps de métier de la santé y prirent part et toute la pyramide sanitaire s'en trouvàt ébranlée. Cet ouvrage remarquablement écrit par une des plus belles plumes sénégalaises du moment raconte avec l'art sublime du conteur ce qu'a été le SUTSAS mais aussi les mutations récentes et profondes de la vie syndicale et politique sénégalaises.

10/2019

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Poésie - Comptines

Poème sucré de mon enfance. Edition bilingue français-arabe

Quand Assam Mohamed est arrivé en France, après un long parcours en provenance du Soudan, il ne parlait pas français. Il a appris grâce à des cours d'alphabétisation avec Elsa Valentin. Lorsqu'il ne savait pas dire le mot en français, il le disait dans sa langue maternelle, l'arabe, et Elsa Valentin notait phonétiquement le mot prononcé avant de chercher à le traduire en français. Tout en lui apprenant les mots qui lui manquait, elle s'est constitué un petit lexique de mots arabes pour apprendre elle aussi. Ainsi, le récit d'enfance d'Assam Mohamed s'est tissé dans les deux langues. C'est comme cela que l'on apprend à parler, par besoin de se raconter et de dire le monde. Pour rendre compte de ce tissage entre le français et arabe, nous avons gardé certains mots arabes au milieu du texte français, et inversement. Cette mise en page invite le lecteur à chercher le mot manquant dans la langue de l'autre. Dans la même page et dans la même couleur, on retrouve la retranscription phonétique de ce mot manquant, dans l'une et l'autre langue. La version sonore, publiée en même temps que le livre, en accès libre et gratuit sur notre site, permettra aussi d'entendre ce tissage entre les deux langues, et de savoir comment le mot se prononce dans la langue que l'on ne lit pas, que l'on ne connaît pas. Par sa forme, ce recueil témoigne du déplacement de soi qu'exige l'apprentissage d'une langue nouvelle très éloignée de sa langue d'origine. Ce que cela provoque de perturbation intérieure, d'enthousiasme parfois, de désespoir et d'inquiétude d'autres fois. L'effort que cela demande. Le courage. Dans le fond, ce texte raconte l'enfance d'Assam Mohamed. Il y a un enfant gardien de troupeau, un père qui veille, une chèvre espiègle, un voisin qui se fâche, un enfant qui grandit, un adulte qui se souvient. Ce long poème est une ode à l'enfance, une mémoire sensorielle que chacun, chacune d'entre nous garde blottie au fond, et que l'on dit mieux dans la langue de son enfance. Elsa Valentin écrit pour les enfants en jouant avec la langue et les langues. Elle revisite parfois les contes traditionnels, comme dans Bou et les 3 zours qu'elle écrit dans un langage mêlant mots d'autres langues, mots inventés, et mots-valises. Par ses cours de français aux demandeurs d'asile et la rédaction de leurs récits de vie pour l'OFPRA, elle poursuit cette réflexion sur les niveaux de langues, les mots justes pour se dire, la langue appropriée pour parler le monde. En ce sens, elle travaille le bilinguisme, voire le plurilinguisme, qui trouvent leur écho dans cette publication du Port a jauni. Pour traduire ces mots en images, nous avons choisi Frédéric Hainaut, qui dessine comme dans un souffle, avec l'énergie et le geste dru, sec, assuré et naïf d'un enfant. Auteur et illustrateur de dessins animés, Frédéric Hainaut se lance aussi dans des séries picturales impulsives, comme la frise que nous avons choisie, où l'on voit tout à la fois la marche, les herbes sèches, la course, le paysage sec, le sauvage.

03/2022

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Biologie

Biologie. 6e Edition de luxe

Le Biologie de Raven est reconnu comme une référence incontournable en sciences de la vie et met l'accent sur l'évolution, combinée à une intégration de la biologie cellulaire, moléculaire et de la génomique pour offrir au lecteur un texte à la fois agréable à lire, rigoureux et proposant plus de 4 000 photos, illustrations et tableaux d'une qualité exceptionnelle ; avec cette approche toujours fondée sur l'observation et l'expérimentation. Il part des concepts de base de la biologie dans le but de les relier entre eux pour que les étudiants puissent non seulement apprendre plus facilement mais également développer leur esprit critique.Le lecteur retrouvera diverses rubriques à vocation pédagogique : - Questions de synthèses- Démarche scientifique- Résumés- Questions de compréhension et d'application et de nombreux QCM de révision- Relier les concepts. En ligne : plus de 500 QCM dynamiques

05/2023

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Histoire de la psychologie

Langue-Fu ! Le langage est aussi un sport de combat

Langue-Fu ! est un ouvrage détaillé, et ponctué de très nombreux exemples, pour permettre à chacun de mieux gérer les situations quotidiennes de conflit, de négociation, d'incompréhension ou de débat. Son auteure, Sam Horn, nous fournit des conseils simples et intelligents pour réussir à exprimer sa pensée, à obtenir l'écoute de son interlocuteur, à ne pas blesser l'autre par ses paroles, et à réagir aux attaques verbales. Si vous avez déjà eu la langue liée - ou si vous avez déjà eu la langue bien pendue (et l'avez regretté), vous pourriez avoir besoin d'un cours de Langue-Fu ! Sam Horn, dans cet ouvrage, propose des stratégies simples et efficaces pour désamorcer tous les types de conflits verbaux et éviter de souffrir des conséquences de vos propres paroles, ou de l'agressivité de celles des autres. Avec Langue-Fu ! vous apprendrez les mots à utiliser (et les mots à délaisser) dans les situations tendues. Vous découvrirez les pouvoirs étonnants de certaines expressions comme " Vous avez raison ", et apprendrez à couper court aux disputes, à gérer l'agressivité verbale d'un tyran et à utiliser le silence à votre avantage. " C'est un livre formidable ! Langue-Fu ! fait prendre une nouvelle tournure à la communication. Tout le monde devrait le lire ! " - John Gray, auteur de Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus. " Apprendre à dire non sans se sentir coupable est l'un des sujets abordés dans Langue-Fu ! Dans son nouveau livre, Horn, une habituée des séminaires, offre un impressionnant arsenal de (...) stratégies du "non' afin de vous aider à décliner une offre avec dignité. " - Family Circle. " Sam Horn est ceinture noire en art verbal. Elle sait contrer les attaques orales... Son nouveau livre Langue-Fu ! n'explique pas comment vaincre ses opposants à l'aide de quelques "prises linguistiques'. Au contraire, il apprend à mettre fin au conflit à coup de gentillesse. " - The Seattle Times. " Ce livre de développement personnel porte essentiellement sur la communication - plus particulièrement sur comment dépasser la colère, la gêne et la frustration afin d'interagir avec les autres de manière constructive. Des anecdotes et des plans d'action (...) participent à rendre sa lecture vivante. " - Honolulu Star Bulletin. " Vous êtes en quête de mots capables de faire plier vos adversaires ? Il y a de fortes chances pour que madame Horn vous fasse changer d'avis. Elle enseigne des tactiques pour faire face aux petites brutes, aux gens qui se plaignent, aux enfants mal élevés et aux gens en colère de toutes sortes. Ses armes sont la gentillesse, l'empathie et un brin de détachement. Ses anecdotes explorent les conflits en profondeur avec un sens de l'humour qu'elle recommande vivement à ses lecteurs d'adopter. " - The Dallas Morning News. " Si vous utilisez les stratégies exposées par Horn, Langue-Fu ! changera votre état d'esprit ainsi que l'état d'esprit des gens qui vous entourent. Sa lecture changera également la manière dont les autres vous traitent. Ce livre est rempli de conseils diplomatiques afin de désamorcer les conflits. " - Foreign Service Journal. " Langue-Fu ! est concret et sensé, rappelant fréquemment au lecteur que bien souvent la question n'est pas ce que l'on dit, mais comment on le dit. C'est un guide pour réussir à se montrer gentil dans un monde qui ne l'est pas, et qui invite à considérer l'autre comme un partenaire plutôt que comme un adversaire. Grâce à Langue-Fu ! , vous êtes assuré de vous sortir haut la main de tout conflit verbal. " - Successful Meetings. " Si vous réagissez aux agressions verbales soit en souffrant en silence soit en contre-attaquant, Horn peut vous être d'une grande aide. Son livre offre des conseils et des exercices afin que, vous soyez capable de vous en sortir avec grâce et dignité la prochaine fois que vous serez confrontés à quelqu'un qui crie, qui râle ou à un samouraï verbal. " - Executive Female. " De temps en temps, chacun se trouve être la cible d'une agression verbale. Cela peut provenir d'un ami, d'un collègue, d'un client, ou d'un être cher. Comment désarmez-vous l'agresseur et parvenez-vous ainsi à préserver votre relation ? C'est la question à laquelle répond Sam Horn dans Langue-Fu ! " - Michael LeBoeuf, auteur de How to Win Customers and Keep Them for Life. " Les mots et leur puissance peuvent tout autant soigner que blesser. Ce livre vous donne le pouvoir de choisir et d'user des mots avec amour chez vous et au travail, même lorsque ceux qui vous entourent ne le font pas eux-mêmes. Plus qu'un guide d'affirmation de la personnalité, c'est une véritable leçon sur les relations humaines. " - Paul Pearsall, auteur de Super Marital Sex. " Le livre de Sam Horn est tout simplement génial. " - David McNally, auteur de Even Eagles Need a Push. " Sensé, sensible, facile à lire, facile à appliquer ; très bons conseils pour faire face à des situations parfois, oh oui, si difficiles. " - Susan RoAne, auteure de How to Work a Room et de The Secrets of Savvy Networking. " Langue-Fu ! est un livre pratique et facile à lire qui aborde l'épineuse question des relations interpersonnelles (...). Le monde serait plus pacifique et plus harmonieux si les gens mettaient en pratique les principes présentés dans ce livre. " - Jack Canfield, co-auteur de Bouillon de Poulet pour l'âme. " C'est l'un des meilleurs livres jamais écris sur la communication et l'amélioration des relations interpersonnelles. " - Dan Millman, auteur des Aventures de Socrate et du Guerrier pacifique. " Frustré ? Essayez le kung-fu verbal. Ces techniques verbales vous permettront de "combattre la frustration', et vous aideront à maintenir une harmonie intérieure. " - Chicago Tribune.

06/2022